Voici une sélection, ce 14 mai 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> Vous aurez remarqué que l’agenda a été assez chargé! Le contexte de
majorité relative fait qu’en tant que Première ministre, j’ai été et je suis
très mobilisée sur les débats au Parlement. Il faut construire des majorités
texte par texte. Mais dès que j’ai pu, j’ai dégagé plusieurs jours pour pouvoir
faire ce déplacement à la Réunion. J’ai eu des échanges très riches avec les
élus, les entreprises, les associations et les habitants.
> Je reste à l’écoute de ceux qui veulent exprimer leurs désaccords. Mais échanger avec des manifestants qui tapent sur des casseroles, ça n’est pas très constructif. Nos concitoyens attendent d’abord de nous qu’on apporte des réponses concrètes à leurs préoccupations. C’est ce à quoi je m’emploie.
> Ce fut une année intense [à la tête du gouvernement] ! Au moment où la nouvelle Assemblée nationale s’est installée, on disait qu’on serait bloqués, incapables de porter des réformes. En un an, 27 textes ont été adoptés : sur les Jeux olympiques, le nucléaire, les énergies renouvelables, la réforme de l’assurance chômage, celle des retraites… C’est un bilan solide et cohérent avec les engagements du président de la République. Nous avons conduit des réformes difficiles mais indispensables. Nous allons continuer à faire de la valorisation du travail une priorité. C’est le sens du projet de loi pour le plein-emploi et de la création de France Travail. Nous avançons pour les Français !
> Je suis fière d’animer une majorité qui a su rester unie malgré les difficultés liées à la guerre en Ukraine, les réformes et la situation politique. Nos trois groupes, Horizons, MoDem et Renaissance ont des sensibilités différentes. Mais quand il s’est agi de soutenir la réforme des retraites, qui était impopulaire, aucun député n’a manqué.
> J’aurais évidemment préféré qu’on puisse davantage avancer avec les partenaires sociaux. J’ai à cœur qu’on puisse reprendre rapidement le dialogue.
> Je préfère les actes aux mots. Les Français ont compris qu’il s’agissait pour une partie d’entre eux de travailler plus longtemps. Je regrette les propos qui, dans le débat, ont pu laisser penser que cette réforme n’était pas nécessaire. Cela a semé le trouble dans l’esprit de nos concitoyens. Dans mes échanges avec les Français, j’ai aussi été frappée de voir que certains, qui ont commencé à travailler tôt ou exercent des métiers pénibles, pensent encore qu’ils auront à travailler jusqu’à 64 ans : ce n’est pas le cas. On n’a pas suffisamment réussi à faire passer ce message.
> On doit toujours se dire qu’on aurait pu faire mieux. Mais certaines oppositions ont laissé croire qu’il n’y avait pas de problème de financement de notre système de retraites. Et d’autres, qui avaient fait campagne pour la retraite à 65 ans, ont voté la motion de censure… Effectivement, ça ne clarifie pas le débat.
> Même après ces mois agités, je reste convaincue qu’il
faut donner plus de place à la négociation et au dialogue social. C’est pour
cela que je n’ai pas souhaité adresser un ordre du jour détaillé pour ces
rencontres : je suis à l’écoute des priorités que les organisations
syndicales et patronales souhaitent mettre dans la discussion. (…)
On n’a jamais coupé le fil. J’ai toujours conservé des contacts avec les
responsables syndicaux. Chacun a parfaitement conscience de l’importance des
enjeux : la prévention de l’usure professionnelle, l’emploi des seniors,
la reconversion, le compte épargne temps universel… Sur tous ces champs, je ne
doute pas que les organisations syndicales et patronales souhaiteront prendre
leurs responsabilités.
> [Proposition de loi pour abroger la retraite à 64 ans] C’est irresponsable de faire croire que cette proposition de loi pourrait prospérer ! On est en train de dire aux Français que non seulement on ne se préoccupe pas de ramener le système des retraites à l’équilibre, mais, pire, qu’on est en train d’aggraver son déséquilibre ! C’est grave de mentir aux Français. Cela contribue aux doutes que nos concitoyens peuvent avoir à l’égard de la parole publique. Ce n’est pas ma façon de faire de la politique
> Le mirage, c’est celui de notre empêchement. Depuis un an, nous avançons : des projets de loi ont été adoptés, y compris depuis la réforme des retraites. Certains textes l’ont été grâce aux voix des républicains, de Liot, des socialistes, des écologistes ou encore des communistes. Le travail parlementaire continue, l’Assemblée fonctionne. Il n’y a pas de blocage. Et puis tout ne passe pas par la loi ! La politique, c’est des actions du quotidien pour, par exemple, changer notre école ou réparer notre système de santé.
> Une coalition cela supposerait la volonté de construire une plateforme commune. Nous avons exploré cette piste dès l’été dernier et à plusieurs reprises. Mais il n’y a pas d’hypothèse d’accord, s’il n’y a pas de volonté de l’autre parti. Je ne crois pas que Les Républicains souhaitent aujourd’hui entrer dans un accord de gouvernement. Ils ont expliqué le contraire à plusieurs reprises.
> [Projet de loi sur l’immigration) J’ai chargé mon ministre de l’Intérieur de trouver un chemin, car c’est un sujet sur lequel il est important d’avancer. C’est ce que nous voulions faire avec le projet de loi présenté en février dernier. Nous avons des désaccords avec les oppositions, mais nous devons être capables de nous mettre d’accord sur certaines mesures utiles et efficaces, tout en préservant l’unité de notre majorité.
> [Intégration des étrangers dans les métiers en tension] Nous aurons ces discussions. C’est une demande forte dans certains secteurs économiques. L’objectif est de permettre de régulariser la situation de personnes qui travaillent depuis des années. En aucun cas de prendre le risque de créer un appel d’air d’étrangers en situation irrégulière, alors qu’encore trop de Français sont sans emploi aujourd’hui.
> Attaquer un élu, c’est attaquer la République. Je
rencontrerai mercredi prochain le maire de Saint-Brevin. Si nous avons été
insuffisamment réactifs, nous allons davantage nous mobiliser pour protéger les
élus face à la montée des violences. (…)
Il faut absolument que nous agissions en amont. C’est le sens des propositions
que fera la ministre chargée des Collectivités territoriales, Dominique Faure,
la semaine prochaine. Elle lancera le Centre d’analyse et de lutte des
atteintes aux élus, une structure qui permettra de mieux coordonner la réponse
de l’ensemble des acteurs concernés : police, justice, préfet. Nous allons
également renforcer les sanctions contre ceux qui s’en prennent aux élus.
> Rien, dans ma vie, dans mes valeurs, ne m’amène à avoir quelque complaisance que ce soit pour le RN. Mais je suis très attachée aux institutions de mon pays et ce que je constate, c’est que, depuis le début de la législature, La France insoumise fait de l’antiparlementarisme au sein du Parlement. Cette façon de créer du désordre et du chaos fait le jeu de l’extrême droite. Si je suis extrêmement vigilante face à la menace du Rassemblement national, je note que Marine Le Pen et son groupe respectent les formes. Cela n’enlève rien au fait que ses idées sont dangereuses.
> Les lois de programmation constituent la moitié de nos dépenses. Si chaque ministre porteur d’une loi de programmation ne dégage pas de marges de manœuvre, nous aurions du mal à atteindre nos objectifs. Chacun doit prendre sa part pour financer la transition écologique. Bruno Le Maire verra chaque ministre pour définir les modalités de sa participation à notre effort collectif.
> Depuis un an, je m’emploie à apporter des réponses concrètes pour répondre aux défis considérables du pays auxquels notre pays fait face. Je veux continuer à relever ces défis, et j’y mettrai toute mon énergie et ma détermination.
> Je n’ai pas de doute sur le fait que certains se verraient bien à ma place. Depuis un an, j’ai la fierté d’animer une majorité qui est restée unie, d’assurer le fonctionnement du Parlement, qui a porté des réformes importantes et pour certaines difficiles, d’avoir tenu les engagements pris par le président de la République. Avancer, c’est la seule chose qui m’importe.
> Cela fait six ans que je suis aux côtés du président de la République. Chacun a sa personnalité, c’est certain. Mais nous avons des relations extrêmement fluides, car je partage totalement la vision qu’il a pour notre pays.
< Mon équipe est très mobilisée sur les sujets des prochains mois. Bruno Le Maire sur le projet industrie verte, Gabriel Attal sur son plan de lutte contre la fraude sociale et fiscale, Christophe Béchu sur les questions de sécheresse, François Braun sur l’accès à la santé, Olivia Grégoire sur la baisse des prix des matières premières, Sébastien Lecornu sur la loi de programmation militaire et tous ceux qui sont à la tâche au service des Français. Nous avons une équipe au travail.
> Ensemble, en Outre-mer, nous agissons pour le plein emploi. J’ai signé une convention de partenariat Etat-département pour lancer l’expérimentation France Travail à La Réunion. Elle permettra de renforcer notre action pour continuer à faire baisser le chômage.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Au 2ème Forum entre l’UE et les pays de l’Indopacifique j'ai rappelé
l'importance de cet espace de dialogue pour développer nos coopérations. (…)
Ces réunions entre l'UE et l'Indopacifique permettent aussi beaucoup
d'entretiens bilatéraux. Comme aujourd'hui avec l'Inde, les Comores, Fidji,
l’Indonésie, le Japon, les Maldives et le Sri Lanka sur nos coopérations
concrètes. La France est une aussi
une nation de l’Indopacifique !
[> Discours
lors de la deuxième édition du Forum ministériel UE-Indopacifique]
Je suis honorée de participer à cette seconde édition du Forum ministériel
UE-Indopacifique, lancé sous présidence française à Paris. Je me félicite que
la présidence suédoise ait repris le flambeau de cette enceinte de dialogue qui
nous permet d’incarner le partenariat entre l’Union européenne et les pays de
l’Indopacifique.
Le Forum de Paris était intervenu le 22 février 2022, deux jours avant
l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cette guerre illégale et injustifiable
se poursuit. Nous en ressentons tous les effets, et elle nous concerne tous.
Car il y va du respect de la Charte des Nations Unies. Car s’il n’est pas
répondu à cette agression aujourd’hui, d’autres États se sentiront libres de
faire la même chose, demain, ailleurs.
La réponse à cette guerre nous mobilise plus que jamais, nous Européens - unis,
déterminés - mais aussi nombre de partenaires de l’Indopacifique représentés
ici. Chacun à notre manière ; et nous respectons nos différences, dès lors
que - tous - nous nous retrouvons sur l’essentiel : la défense du droit
international, qui commence par le respect de la souveraineté et de l’intégrité
territoriale des États, ces principes cardinaux de la Charte foulés au pied par
la Russie.
Cette guerre n’enlève rien à notre ambition dans l’Indopacifique. Nous sommes
convaincus que la sécurité des deux extrémités du continent eurasiatique est
profondément liée. Comme le sont nos économies.
Notre ambition européenne est d’œuvrer à la préservation d’un espace
indopacifique à la fois libre, ouvert, prospère et inclusif, en nouant des
partenariats entre égaux avec les pays et les organisations de la région. Il
s’agit de faire en sorte que chaque pays ait « la liberté de sa souveraineté »
pour reprendre la formule du président Macron. Et ils doivent pouvoir disposer,
à cet effet, de plusieurs options souveraines pour faire leurs propres choix,
comme l’avait dit de façon très juste le Dr. Jaishankar à Paris il y a un an.
L’Europe porte une approche singulière à cet égard, une approche européenne.
Cette approche refuse d’entrer dans une logique des blocs, qui voudrait ou qui
ferait que l’escalade des tensions et, in fine, la confrontation, soient
inéluctables. Cette approche n’en est pas moins lucide sur les défis qui se
posent à la région.
Pour porter notre ambition commune sur les fondements que j’indiquais, le Forum
doit demeurer un espace autonome, dégagé des grandes rivalités stratégiques, un
espace de dialogue entre l’Union européenne et les pays de la région
Indopacifique. Et le Forum doit continuer d’avoir pour finalité de dégager des
coopérations concrètes, en les menant et en les faisant connaître, dans tous
les domaines.
Notre approche européenne se veut fondamentalement multidimensionnelle. Elle
vise d’abord à mieux connecter l’Europe et l’Indopacifique. Il s’agit pour
l’Union européenne de décliner la stratégie Global Gateway, en mobilisant toute
l’équipe Europe derrière des projets d’infrastructures durables, de qualité,
qui ne placent pas les pays qui en bénéficient en situation de dépendance. Je
pense aux ports, je pense aux transports, mais aussi au numérique. Les accords
passés avec le Japon, la République de Corée et Singapour en la matière sont de
bons exemples. Ils ont vocation à s’étendre à d’autres, pour traiter notamment
de l’enjeu critique de la protection des données, dans le prolongement de la
déclaration adoptée l’année dernière à Paris.
Cette approche vise tout autant à préserver nos biens communs avec vous :
le climat, la biodiversité, la santé. Pour ne citer qu’un exemple, la France
œuvre ainsi avec l’UE, le Canada, la Nouvelle Zélande et l’Australie, à travers
l’initiative Kiwa, pour renforcer l’adaptation des pays insulaires du Pacifique
au changement climatique. Et nous venons de doubler notre contribution à ce
programme.
Notre approche est enfin résolument sécuritaire, pour défendre le droit
international, en particulier la liberté de navigation, de façon coopérative.
La France continuera de prendre toutes ses responsabilités à cet égard. Les
déploiements réguliers de notre Marine s’amplifieront, tout comme les moyens
que nous consacrons au renforcement des capacités de nos partenaires.
Sur tous ces sujets, la France agit en pays européen mais aussi en pays de l’Indopacifique.
Elle est fière d’appartenir à l’océan indien comme au Pacifique, à travers nos
territoires ultramarins, qui sont aussi européens. Ils sont autant de ponts
entre l’Europe et l’Indopacifique.
Je terminerai par un mot sur l’avenir du Forum ; parce que le Forum doit
se poursuivre. Je suggère pour cela d’adosser nos réunions à celles que l’Union
européenne a avec l’ASEAN. Cela permettrait de donner de la régularité au forum
et d’envisager un sommet, sur le modèle de celui, très réussi, du 14 décembre
dernier. Notre ambition commune le mérite. Je vous remercie.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Développement de la science ouverte,
renforcement de la liberté et de l’intégrité de la recherche, réponse aux défis
globaux, maitrise des débris spatiaux, partage d’infrastructures: ce sont les
enjeux sur lesquels le G7 science et technologie travaille ce week-end à
Sendai.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> [Eau] Il n'y a aucune alternative à la sobriété.
Il n'y pas de meilleure retenue que les nappes phréatiques.
> [Agroécologie] Les crédits les plus importants sont pour la conversion au bio et à l'agroécologie, c'est 200 millions d'euros annuel, indépendamment des crédits aux filières déjà existants auparavant.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> La toute première éolienne en
mer du parc de St-Brieuc vient d’être installée ! Bravo aux équipes et aux 900
salariés mobilisés dans cette belle aventure industrielle française qui alimentera en électricité décarbonée la
Bretagne.
> Un nouveau chapitre de notre reconquête industrielle s’écrit aujourd’hui à Dunkerque. 3000 emplois directs, 5 milliards d’investissements… La vallée européenne de la batterie continue sa progression dans les Hauts-de-France.
> Depuis 2017, le Président mène le combat de la réindustrialisation. Les résultats sont là. - Nous recréons des emplois industriels - 300 créations nettes d’usines depuis 2017 - La France championne d’Europe des investissements étrangers C'est bon pour le climat et le pouvoir d'achat.
> La reconquête industrielle est un impératif économique et climatique. Cette réindustrialisation passera par la formation aux nouveaux métiers de l'Industrie verte. Nous y consacrerons 700 millions € pour améliorer les formations aux métiers d'avenir comme ceux du nucléaire.
> Depuis 6 ans, la France a recommencé à créer de l’emploi industriel. Elle est à nouveau la plus attractive pour les investissements étrangers. Nous maintiendrons ce cap de reindustrialisation! C'est la clé pour la transition écologique, notre indépendance et des emplois de qualité.
Rima Abdul-Malak (ministre
de la Culture)
> La région Auvergne-Rhône-Alpes sous la houlette
de Laurent Wauquiez prend le chemin d'une dérive populiste et autoritaire.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> La solidarité à la source, c’est une réforme de
justice sociale. Simplifier les démarches, lutter contre le non recours et
favoriser la réinsertion vers l’emploi, c’est le sens de notre politique.
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> À Dunkerque, le Président a annoncé un
investissement sans précédent de 1,5 Md€ dans la production de batteries.
Réindustrialiser notre pays en poursuivant la transition écologique, c'est
possible et on va le faire ! En route vers l'industrie verte.
> Mieux accompagner les Français dans les moments clés de leur vie comme la perte d'un proche : c'est l'engagement que j'ai pris pour nos services publics, pour en finir avec les démarches trop longues et trop complexes.
> Nous allons continuer d’investir
pour amplifier le succès de France services avec:
- 100 sous-préfets dédiés à l’accès aux services publics !
- Un financement à hauteur de 100% par l’Etat des animateurs départementaux de
France Services.
> Un service public qui marche, c’est quand les problèmes des citoyens sont réglés par des agents dont ils connaissent les prénoms et les sourires.
Isabelle Rome
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la
Diversité et de l'Egalité des chances)
> Dans une situation de violences conjugales,
l’enfant est aussi en danger. Quand l’auteur fait l’objet d’un éloignement, son
droit de visite et d’hébergement doit être suspendu.
C’est à cet impératif que répondront les pôles spécialisés violences
intrafamiliales annoncés par Elisabeth Borne. Une meilleure formation des magistrats pour mieux prendre en
compte les spécificités des violences intrafamiliales sur le plan civil et sur
le plan pénal.
> 9 femmes sur 10 ont déjà vécu du harcèlement et des violences dans les transports. Afin de renforcer la sécurité des usagers, nous avons réuni le 1er comité d’action avec les associations et les opérateurs du transport.
> La culture de l’égalité est un gage de bien être, d’attractivité et d’impact positif. Nous avons toutes et tous un rôle à jouer.
> Le Parlement européen a voté en faveur de la ratification de la Convention d’Istanbul par l’Union européenne, instrument juridique international le plus complet pour prévenir et lutter contre les violences faites aux femmes. C’est un signal fort. Je m’en réjouis.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> On est en train de banaliser la violence en
général et de banaliser la violence contre les élus en particulier.
> [Pénurie de médicaments] Le gouvernement va s'assurer de manière stratégique contre le manque potentiel d'une quarantaine de molécules.
> [Réindustrialisation] Cela fait deux ans que l'on créé plus d'usines en France qu'on en ferme.
> |Sommet Choose France] On va avoir des records d'investissements. On était à 10 milliards l'année dernière.
> [Ecologie] Faisons en sorte d'être les mieux-disants et les mieux-faisants. Avant d’introduire de nouvelles normes, assurons-nous d’être en mesure de mettre en œuvre celles qu’on a votées. Il y a une différence entre l’écologie des incantations et celle des solutions. Faire de l’écologie, c’est plus difficile que d’en parler. Et le Gouvernement en fait !
> Pendant la crise, la France a continué à avancer. La vraie France, elle ne va pas si mal que ça, celle que je rencontre dans les usines.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Lorsqu'on s'attaque à un maire, un policier ou
un enseignant, c'est la République que l'on agresse !
> Je propose que l'Arcom puisse bloquer et déréférencer sur les moteurs de recherche, les sites qui ne vérifieront pas l'âge de leurs utilisateurs.
> [Bannissement des réseaux sociaux comme peine complémentaire pour limiter le cyberharcèlement] On priverait les auteurs de leur caisse de résonance en confisquant leur notoriété.
> Lorsqu'on cliquera sur le lien frauduleux, on sera redirigé vers une page d'avertissement plutôt que de poursuivre vers ces sites.
Olivier Becht
(ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des
Français de l’étranger)
> Tous unis pour réindustrialiser la France,
attirer les investisseurs du monde entier et dynamiser les territoires !
> [Réindustrialisation] On recrée plus d'usines et d'emplois industriels qu'on en détruit.
> La moitié des projets [d’investissements étrangers] vont dans les territoires ruraux (...) là où on dénonçait la fameuse fracture territoriale.
> [Investissements étrangers en France] On s'est engagés à ne pas changer les règles du jeu.
> La France reste le pays le plus attractif d’Europe pour la 4ème année
consécutive ! C’est la preuve que, malgré les crises, les investisseurs
continuent à se projeter en France: le nombre de projets d’investissements
étrangers que nous accueillons augmente chaque année depuis 2017
La France reste 1ère pour l’accueil de projets
dans deux secteurs clés de France 2030: - L’innovation: nous sommes champions d’Europe de l’innovation avec 144
centres de R&D accueillis!
- L’industrie: 4
projets sur 10 sont une implantation ou une extension d’usine.
Grâce aux réformes menées depuis 2017 sous l’impulsion
du Président, les investisseurs étrangers continuent à nous témoigner leur
confiance. La France rayonne par son attractivité. Soyons fiers !
Carole Grandjean
(ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels)
> Notre réindustrialisation passera par la
formation de talents aux métiers de l'industrie. Nous y mettrons les moyens : Emmanuel Macron annonce 700
millions d’euros pour améliorer les formations aux métiers d'avenir. La réforme
des lycées professionnels le permettra également.
> Avec les membres du Global Deal France, au lendemain du lancement de l’Année européenne des compétences, nous nous sommes réunis autour de la mobilité européenne des apprentis. La France est pleinement mobilisée pour développer l'apprentissage et les mobilités.
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> [Jets privés] Oui,
la taxation plutôt que l’interdiction par la loi est nécessaire, et utile pour
financer la transition écologique : nous la renforcerons encore dans le budget
2024.
> [Transports] 9 femmes sur 10 ont déjà été harcelées
dans les transports. J'ai réuni le premier comité d'action contre le
harcèlement et les violences sexistes dans les transports, nous agissons pour ne
rien laisser passer.
Un format inédit réunissant les
associations et tous les acteurs des transports publics comme privés pour plus
de solutions concrètes. Renforcement des contrôles et sanctions,
marches exploratoires, numéro d’urgence 3117, nouvelle campagne d’information,
arrêts à la demande…
Olivier Klein
(ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> Depuis 6 ans, le gouvernement
agit pour le logement: 205.000 hébergements d’urgence, Logement d’abord, 1,5M de
chantiers MaPrimeRenov’, rénovation urbaine. C’est un début, face à la crise du
logement nous irons plus loin.
Agnès Firmin Le Bodo
(ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de
santé)
> La convention citoyenne sur la fin de vie est une réussite. Sur 185
citoyens tirés au sort, 184 sont allés jusqu’au bout du processus ce qui constitue
déjà un premier signe du succès. Et le seul « conventionnel » qui a quitté les
travaux l’a fait pour de bonnes raisons: il venait tout juste de trouver un
travail ! J’ai suivi de très près les travaux de la convention : je suis allée
les voir travailler durant les différentes étapes de leurs réflexions pour bien
comprendre et m’imprégner de la façon dont les travaux se déroulaient et j’ai
été véritablement sensible à la qualité des travaux et à l’engagement de
l’ensemble des citoyens mais aussi des organisateurs.
Je veux tirer mon chapeau à Thierry Beaudet, Président du CESE et à Claire
Thoury, présidente du Comité de gouvernance de la convention citoyenne sur la
fin de vie qui ont orchestré la convention de manière magistrale. J’ai
vraiment été impressionnée par la qualité d’écoute et de réflexions des
citoyens. Je les ai entendus débattre un samedi matin et pendant vingt minutes
de la différence de sens entre le mot « et » et « ou » dans un énoncé. Dimanche
dernier, j’ai enregistré une émission de télévision face à un conventionnel qui
pensait que la loi ne devait pas évoluer. Mais il a défendu le processus en
affirmant que la place des « minoritaires » dont il faisait partie avait été
respectée et c’est, je pense, une des plus belles réussites de cette
convention. (…)
Lors du lancement de la Convention citoyenne, la Première ministre avait pris
soin de préciser que les résultats de la convention ne lieraient pas le
Gouvernement quant à la suite des travaux et que le Politique serait, in fine,
celui à qui reviendrait le soin de donner la direction, la convention ayant
pour mission d’ « éclairer la décision ». C’est un point important que nous a
enseigné la Convention citoyenne sur le climat. Il fallait clarifier ce point
dès le départ. Mais cet exercice a un intérêt essentiel pour enrichir la réflexion
de tous nos concitoyens et du Gouvernement qui doit travailler ces prochains
mois sur un projet de loi. (…)
Si le président de la République avait annoncé dans son programme électoral
l’organisation d’une Convention citoyenne, il a tenu à ce que le Gouvernement
travaille de façon simultanée. Aux côtés des parlementaires, nous sommes donc
allés, avec mon collègue Olivier Véran, à la rencontre de tous les soignants mais
aussi des usagers. Nous avons aussi effectué de nombreux déplacements à
l’étranger pour appréhender les différents modèles d’accompagnement de la fin
de vie. En Grande-Bretagne, j’ai souhaité comprendre pourquoi on n’avait pas
réussi à avancer sur le sujet de l’aide active à mourir. Aussi nous sommes
allés à la rencontre de trois modèles : en Suisse, en Belgique et dans l’Etat
de l’Oregon aux Etats-Unis.
Le Président de la République a annoncé il y a un mois que le Gouvernement
devait désormais travailler à un projet de loi qui sera présenté avant la fin
de l’été. Il a également souhaité que le Gouvernement travaille à une stratégie
décennale sur les soins palliatifs pour dépasser les plans quinquennaux qui
n’ont pas toujours permis d’avancer comme nous le souhaitions collectivement et
d’enraciner dans la durée les changements en faveur du développement d’une
culture palliative. Le Gouvernement travaille ainsi en ce moment même à
l’élaboration d’une stratégie de plus long terme et co-construite avec l’ensemble
des acteurs en associant des parlementaires. (…)
La convention a permis d’interroger notre rapport à la mort car on a un peu
tendance à oublier qu’elle fait partie de notre parcours de vie. Ensuite, le
temps de l’opposition frontale entre acteurs des soins palliatifs et partisans
de l’aide active à mourir me semble avoir vraiment évolué. Le fait d’avoir
travaillé sur les deux, de façon simultanée et respectueuse des sensibilités de
chacun, a montré à quel point l’un ne s’opposait pas à l’autre et que la
nécessité de travailler sur les soins palliatifs était unanimement reconnue.
Si la question de l’aide active à mourir pour les mineurs a été finalement
écartée par la Convention citoyenne, la prise en charge des enfants, des
jeunes, a occupé une place importante dans nos travaux à travers le sujet des
soins palliatifs adaptés à leur situation propre. Un premier engagement a été
pris auprès des acteurs des soins palliatifs, réviser d’ici la fin mai la
circulaire source de 2008 organisant l’offre de soins palliatifs qui n’a pas
été amendée depuis 15 ans ! Et qui ne mentionnait même pas l’existence des
soins palliatifs pédiatriques. L’accompagnement des enfants atteints de
maladies rares, parmi lesquels les cancers pédiatriques sont un domaine dans
lequel il y a eu pourtant de réels progrès scientifiques : il y a 15 ans, 95 %
des enfants souffrant d’un cancer décédaient. Aujourd’hui, c’est fort
heureusement l’inverse mais la prise en charge palliative est complètement
passée sous les radars.
> Le sujet essentiel sera de travailler sur la place des soignants dans un modèle opératoire d’aide active à mourir, quel que soit d’ailleurs le modèle retenu.
> Je suis intimement persuadée que nous devons, par la
formation des personnels des établissements, être à la hauteur des enjeux de la
culture et de l’anticipation palliatives. Mourir à domicile ou en Ehpad n’est
possible que si les professionnels sont formés, si les aidants sont accompagnés,
si nous développons l’hospitalisation à domicile et facilitons l’organisation
et le rayonnement des unités mobiles de soins palliatifs.
Nous avons réussi à avoir un débat apaisé sur un sujet de société délicat en
insistant davantage sur les points de convergence entre tous les acteurs plutôt
que sur leurs divergences. Le développement des soins palliatifs en est un,
bien sûr, mais je pense aussi à des mesures d’accompagnement de la fin de vie
très concrètes : l’accompagnement du deuil ou le droit de visite en Ehpad
et à l’hôpital, objet d’une mission que nous venons, avec Jean-Christophe
Combe, de confier à Laurent Frémont, enseignant en droit constitutionnel et
co-fondateur du collectif « Tenir ta main ».
> Nous avons besoin de développer la culture palliative
dans l’ensemble de notre système de santé et médico-social. J’ai vu des
hôpitaux qui recevaient des moyens pour développer des soins palliatifs mais qui
les utilisaient pour autre chose. Trop longtemps ces soins sont passés après de
nombreux autres postes d’investissement.
Alors que 21 départements n’ont pas encore d’unités de soins palliatifs, nous
devons faire en sorte que lorsque des moyens sont alloués, ils soient
automatiquement fléchés sur ce type d’investissement. D’ici 2024, l’ensemble
des départements devront accueillir de telles unités.
Ce 10 mai, un documentaire sort sur l’affaire Vincent Lambert après deux ans de
travail de ses auteurs. Celui-ci va relancer le débat sur les directives
anticipées car si Vincent Lambert en avait rédigé, il n’y aurait pas eu
d’affaire Lambert. Les travaux que nous avons conduits m’amènent à penser qu’il
serait nécessaire d’avoir deux types de directives. Aujourd’hui, la directive
rédigée avec anticipation permet d’encadrer la prise en charge d’une personne à
la suite d’un accident subit. Il faut assurer que l’information soit
systématisée, notamment auprès des jeunes, par exemple lors des bilans de
prévention… Mais lorsqu’une personne se voit annoncer une maladie incurable, il
serait utile de réfléchir à un deuxième type de directive dite « accompagnée »
reposant sur un dialogue. Il faudra enfin pouvoir commencer à réfléchir à la
formation des médecins, des infirmières et des aides-soignantes sur leur
rédaction, c’est essentiel et ce dans le secteur sanitaire comme dans les
établissements sociaux et médico-sociaux.
> Si le développement des soins palliatifs fait consensus, il y a une plus grande hétérogénéité sur l’aide active à mourir parmi les différentes professions de soins. Il faut entendre cette diversité d’opinion. Le sujet de la formation sera bien sûr nécessaire mais je crois qu’il faut surtout rester ouvert, avec l’instauration d’une clause de conscience. Nous devons également avoir à l’esprit l’état dans lequel notre système de santé se trouve et donc associer étroitement les soignants à notre réflexion sur le modèle à construire.
> Le président de la République, la Première Ministre et
toutes les personnes qui attendent une évolution de la loi n’imaginent pas une
seule seconde qu’on soit dans cette situation. Nous avons le devoir collectif
d’accompagner les personnes les plus vulnérables, c’est le sens de mon
engagement, de celui du Gouvernement et du président de la République. Notre
société repose sur un pacte républicain dans lequel l’accompagnement des plus
vulnérables et la solidarité sont des valeurs cardinales, nous devons les
défendre.
Faire évoluer la loi suppose un grand sens des responsabilités sur les
orientations prises. Nos concitoyens eux-mêmes ont évoqué via les conclusions
de la Convention citoyenne, des critères importants pour accéder à une
éventuelle aide active à mourir. Je pense notamment au discernement qui
exclurait par exemple les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer d’un
tel dispositif. Ce sont bien les critères permettant ou pas d’accéder à l’aide
active à mourir ainsi que la traçabilité de la procédure qui montreront à quel
point l’ouverture d’un tel nouveau droit est encadrée.
> Le 3 avril, le président de la République a bien dit que sa position avait « évolué, évolue et évoluera ». Je crois que tout citoyen devrait pouvoir dire ça. Certains ont voulu me faire un procès en neutralité sur ce sujet puisqu’en avril 2021 j’ai voté, en tant que parlementaire, en faveur d’un texte qui visait à instaurer un dispositif d’aide active à mourir. Le président de la République et la Première Ministre m’ont fait confiance pour travailler sur ce sujet en me permettant de conduire un large travail de concertation dans un esprit d’ouverture et de discussion. Mes déplacements et mes échanges m’ont ébranlé dans mes convictions et je ne sais pas quelle décision je prendrais si j’étais dans une situation de fin de vie. Il faut avoir beaucoup de courage et personne ne peut avoir de certitudes en la matière. Cette humilité est au cœur de l’approche du Gouvernement.
Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité)
> [Menaces contre les élus] On
veut analyser, cartographier, comprendre. Après cela, on va pouvoir prendre des
mesures de prévention.
Il faut aligner les sanctions sur celles appliquées sur les policiers, les
pompiers. Je pense que les parlementaires trouveront ça légitime.
> Face au changement climatique, il n’y a qu’avec l’innovation au service de la transition écologique que nous arriverons à faire face aux enjeux auxquels nous sommes confrontés.
> Pour lutter contre les violences
faites aux élus, 3 axes :
- Mieux prévenir et mieux protéger avec le lancement d’une centre de lutte
- Responsabiliser le citoyen à travers un choc civique
- Renforcer les sanctions contre ceux qui s’en prennent aux élus.
> Le plan pour réindustrialiser la
France, il s'appuiera sur les territoires !
- 700M€ pour faire évoluer la carte de formations dès la rentrée 2023
- Relance du programme Territoires d’industrie et mobilisation de 100M€ dès
2023.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Un nouveau drame familial épouvantable. En
France, un infanticide comme celui-ci survient tous les cinq jours. Il est
indispensable d’en parler et de ne jamais laisser passer.
> Bloquer les sites pornos qui ne vérifient pas l’âge des utilisateurs sera plus facile! Avec le projet de loi numérique, les sites concernés pourront être bloqués plus rapidement. C’est une nécessité pour nos enfants, soumis trop tôt à ces images.
> Dans la feuille de route que le Président m’a transmise après avoir rejoint le gouvernement, il y avait la protection des enfants sur le numérique. C’est un champ très vaste d’enjeux. Il y a la question du temps d’écran, celle de l’accès à des contenus légaux, mais inadaptés en fonction de l’âge, et le sujet de la majorité numérique. À cela s’ajoute la problématique des contenus illégaux qui visent les enfants (le harcèlement scolaire, par exemple), ceux qui concernent les enfants et sont illégaux, je pense notamment à la pédopornographie. Et il y a bien sûr la protection des données et de la vie privée. Des textes existent, comme ceux du code pénal qui interdisent de mettre une image porno sous les yeux d’un enfant, renforcés par la loi de juillet 2020, selon laquelle l’éditeur numérique en est responsable. Mon secrétariat d’État gère de nombreux sujets, mais le numérique interpelle un peu plus, parce que 40 % des parents ne savent pas comment faire et sont inquiets quant à leurs capacités à protéger leurs enfants. Plusieurs textes sont à l’étude, dont la proposition de loi de Bruno Studer sur la notion d’autorité parentale numérique. Quand on exerce une autorité parentale, la dimension numérique est aujourd’hui essentielle. Si les parents sont défaillants, voire abusifs, dans l’exercice de cette autorité, ils pourraient se voir retirer l’exercice de cette autorité parentale numérique. Ça parait un peu conceptuel, mais ça correspond à un certain nombre de situations conflictuelles dans le couple.
> L’idée est d’avoir des leviers,
notamment en cas d’excès, repérés dans le cadre de l’école, ou d’un couple qui
se sépare. On s’appuie sur la réglementation qui existe déjà dans le Code civil
en matière d’autorité parentale pour introduire la notion de parentalité
numérique. Mais vous avez raison, quand on se pose ces questions, il faut
toujours faire un détour par le réel. Au nom de quoi entrez-vous dans une
famille pour dire qu’ils éduquent mal leurs enfants ? Mais on veut
pouvoir leur dire : « Attention à l’image de vos enfants ».
Quand on tombe sur un pédocriminel, la moitié des photos qui sont dans son
ordinateur proviennent de parents. La sécurité numérique, c’est comme la
sécurité routière, on dit bien aux parents de boucler la ceinture de leurs
enfants. (…)
Nous sommes plutôt dans une logique de régulation, de
sensibilisation et d’information, que de répression. Par réalisme, et parce
qu’on considère qu’on n’est pas à un degré de maturité pour le faire.
Aujourd’hui, vous pourriez sanctionner un grand nombre de parents, y compris
moi, pour le passif que j’ai eu avec mes propres enfants, parce que je ne
réalisais pas nécessairement l’impact que ça avait. On a désormais une
information qu’on n’avait pas il y a cinq ou dix ans. Et puis, qu’est-ce qui
relèvera du champ de la sanction ou pas ? Aujourd’hui, à la télévision,
vous avez des films interdits aux moins de 18 ou 16 ans. On ne punit pas les parents
si les gamins sont devant le poste.
> La cruauté, la violence entre les enfants dans les écoles existaient, mais le numérique multiplie leur impact. D’abord il désinhibe, parce que quand vous êtes derrière votre écran c’est quand même plus facile d’insulter quelqu’un que face-à-face. Il y a le mécanisme à travers lequel les contenus nous sont apportés, et il y a aussi la relation sociale qui est altérée quand les problèmes sont réglés par SMS. Cela évite le conflit direct et ça transforme complètement les relations. C’est la force de l’écrit, certes, mais les messageries sont au moins aussi complexes à gérer pour les enfants, les adolescents et les adultes, que les plateformes et les contenus.
> Toute notre vie, y compris à l’Éducation nationale, est aujourd’hui numérisée. Les enfants ont généralement des smartphones à partir de dix ans. L’Éducation nationale a basculé dans une autre ère au moment de la crise Covid. Le numérique a permis de continuer l’école pour de nombreux élèves. Si elle n’avait pas pris ce virage, la plupart des citoyens la trouveraient has been.
> Dès la Toussaint, les groupes Whatsapp créés à la rentrée pour s’entraider avec les devoirs et organiser le fonctionnement de la classe, faisaient l’objet de dérives avec des commentaires plus ou moins bienveillants, pour ne pas dire moins que plus, à l’égard de celui de la classe qui n’est pas habillé comme il faut, qui n’a pas le dernier téléphone, qui est en surpoids ou qui présente ce qu’on appelle des vulnérabilités. On voit bien que ça dérape très vite, comme toujours dans un pays de liberté. On a fait une campagne assez forte pour dire aux parents qu’il faut intégrer ça, et faire attention aux écrans en présence des enfants. J’ai réalisé que nombre de parents mettent les smartphones à la place des mobiles au-dessus des berceaux des enfants.
> La place du smartphone chez les parents a un énorme impact chez les enfants. On voit que ça a un impact sur l’acquisition du langage des plus petits, parce qu’ils sont moins en interaction avec les parents.
> Pour les tentatives de suicide et les troubles alimentaire, les chiffres qu’on avait pour les 16-18 ans sont passés sur les 13-16 ans. Là encore, le numérique décuple les effets. Je ne suis pas naïve, mais je crois qu’il y a une prise de conscience sur laquelle il faut aujourd’hui s’appuyer pour sensibiliser les enfants. TikTok a annoncé le temps d’écran qui s’affiche, ou les pop-ups pour prévenir, cela n’entravera pas les appétits commerciaux, mais ce sont des petits leviers qu’il faut additionner.
> Pour le porno, tout le monde m’a dit que les enfants de 16 ans ont des cartes bleues. Certains, à partir de 13 ans, vont prendre celles de leurs parents. Déjà, cela épargne les 11-13 ans, puisque le premier accès au porno, c’est 11 ans. Un enfant sur trois dans une classe de 6e en a déjà vu. Les cartes de paiement des ados affichent ce qu’ils consomment, si c’est du YouPorn, les parents pourront réagir…
> Si je garde l’exemple du porno et de l’accès des mineurs, il a d’abord fallu redire par la loi que les principaux responsables étaient les éditeurs. Nous avons les moyens judiciaires d’interpeller les hébergeurs, en leur demandant de nous aider à suspendre le flux. Mais les éditeurs de porno, notamment les « hub » internationaux, n’ont aucun intérêt économique à mettre un contrôle en place. Comme ils vendent du flux, ils n’ont pas intérêt à le restreindre de 40 %, donc je ne vois pas tellement d’autres possibilités que de suspendre ce flux à hauteur de 40 % pour qu’ils se rendent compte que ça coûte plus cher d’accueillir les mineurs que de les protéger. De toute évidence, on peut monter les sanctions jusqu’à la pendaison, on n’arrivera pas à accrocher les responsables, il vaut alors mieux passer par d’autres canaux, notamment celui des hébergeurs pour arriver à les toucher.
> On ne va pas créer une police pour vérifier les portables ni interdire les réseaux, mais faire en sorte qu’il y ait un dialogue et que les parents soient outillés pour entrer en discussion avec les enfants. C’est pour moi, aujourd’hui, une réalité de la parentalité aussi forte que la recomposition des familles ou l’éloignement des grands-parents.
> Il est significatif qu’un certain nombre de grands propriétaires de plateformes en éloignent leur progéniture. Lorsqu’on a une interdiction avec une sanction, si la sanction n’est pas appliquée, et c’est un peu la magistrate qui parle, c’est assez fatigant et décourageant. Aujourd’hui, hélas, on a douze trains de retard. Et la crise sanitaire a décuplé les effets du numérique, qui décuple les effets de la vie, c’est comme ça.
> Le pass Culture est un outil puissant de diffusion de la culture, à la fois dans son volet collectif, c’est-à-dire avec les classes et à partir de septembre prochain dès la 6ème, et dans son volet individuel. Aujourd’hui, ce sont 2,9 millions de jeunes qui en ont bénéficié.
> Le souhait du Président est qu’il y ait une approche transversale des enjeux enfance et jeunesse. C’est mon rattachement à la Première ministre qui me permet de me saisir d’un certain nombre de sujets. Mon rôle est de faire travailler les gens ensemble et de me saisir de sujets qui n’avancent pas, ou qui peuvent être problématiques. Une expérimentation a été mise en place dans le Val-d’Oise, où on fait faire du violon à des enfants de maternelle. On a remarqué un impact extrêmement fort sur les résultats scolaires.
> Depuis Jules Ferry, l’école est une institution extrêmement importante, considérée comme le principal levier d’éducation et de réduction des inégalités. L’Éducation nationale a la responsabilité d’analyser et de répondre à tous les sujets. Il est donc important qu’elle puisse travailler avec d’autres ministères, notamment celui de la Santé, mais aussi la Justice ou les Solidarités sur certains enjeux. L’autre sujet, c’est la multiplicité des acteurs. Il y a un secteur associatif formidable dans ce pays, notamment dans le champ de l’enfance, avec plein d’énergie. C’est une richesse, bien sûr, mais parfois ça pose une petite difficulté d’organisation. Sur le numérique, je suis très en lien avec Jean-Noël Barrot; qui a une interface très forte avec l’ensemble de l’écosystème industriel, avec Pape Ndiaye, avec Jean-Christophe Combe. Je ne travaille pas seule, et ça tombe bien.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie
associative)
> Parce que la France porte une ambition forte
pour l'économie sociale et solidaire, ensemble nous avons fait adopter la première
résolution mondiale sur l'ESS à l'ONU !
> Les stratégies d’inclusion en entreprises doivent se construire avec les associations expertes : personnes réfugiées ou en situation de handicap, agissons pour et avec elles!
Sonia Backès
(secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté)
> Il y eu 12 groupuscules dissous en 5 ans qui
portaient des messages à caractère raciste, antisémite ou homophobe (...) Le
Gouvernement continuera de combattre de toutes ses forces, par tous les moyens
légaux à sa disposition, ces actions.
> La main du gouvernement, de manière solidaire, ne tremble pas lorsqu’il s’agit de combattre l’ultra-droite.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Pour continuer d’assurer la paix en Europe,
nous devons ancrer les pays du continent du côté de la démocratie, de la
liberté et de la solidarité. Pour cela, nous devons continuer à travailler sur
l’élargissement de l’UE.
> Stop aux fausses polémiques ! L’Europe s’est dotée, en leader, du cadre réglementaire nécessaire pour atteindre ses objectifs climatiques et réindustrialiser ses territoires. C’est maintenant le temps de la mise en œuvre, et l’UE doit accélérer sur les financements.
> Accélération, simplification :
les annonces faites par le président pour faciliter l’installation et le
développement des industries stratégiques sont au service de nos entreprises,
de nos emplois et de la souveraineté européenne.
En Europe, nous agissons également pour libérer les énergies : à Bruxelles, la France
se bat pour que l’UE simplifie ses procédures, réduise la bureaucratie et
encourage les investissements. Partout nous luttons contre la multiplicité des
normes européennes et leur complexité.
> Une loi pour assurer la présence du drapeau européen aux côtés du drapeau français dans nos mairies, contre ceux qui le refusent ou veulent le retirer. L’Europe c’est notre histoire, notre liberté et nos valeurs.
Chrysoula
Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie
et des Partenariats internationaux)
> L’académie internationale de lutte contre le terrorisme, AILCT, initiative des Présidents Macron et Ouattara, est déjà opérationnelle!
Les formations se multiplient. Nous avons tenu le premier conseil
d'administration.
Merci à tous nos partenaires européens et internationaux
engagés avec nous pour le succès de l'Académie Internationale de lutte contre
le terrorisme! Un projet unique et indispensable, qui a déjà formé plus de 1000
stagiaires de 30 pays africains.
Sarah El Haïry
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> Des lois ont été adoptées pour mieux
accompagner et protéger les élus partout sur le territoire, les associations
d'élus ont aujourd'hui un pouvoir reconnu aux yeux de la justice.
> Est-ce que cette violence est acceptable en démocratie ? Jamais ! Je condamne à nouveau très fermement et sans ambiguïté les actes de violence et de pression subis par le Maire de Saint-Brévin Yannick Morez.
Patricia Mirallès
(secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire)
> les deux grands axes du nouveau plan blessés [pour les militaires] :
- La simplification afin que le parcours administratif ne soit pas le combat de
trop. C’est par exemple la maison numérique du blessé et des familles, pensée
comme un France Connect du blessé.
- La reconstruction et l’accompagnement du
blessé. Ce sont par exemple les maisons athos qui permettent au blessé d’être
acteur de son parcours de reconstructiov. Le plan prévoit d’atteindre les 10 maisons d’ici 2030,
partout sur le territoire, dont 1 à 2 en Outre-mer.
La philosophie de ce plan, c'est de faire en sorte que le blessé n'ait
qu'une seule préoccupation : celle de se soigner.
Bérangère Couillard
(secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> La ressource en eau est précieuse. Le Plan eau renforce
l’accompagnement des pratiques économes du secteur et l'optimisation des
usages.
Une agriculture qui a la nécessité de :
- S’adapter au changement climatique
- Participer à l’effort de sobriété des usages
- Diversifier les cultures pour préserver les sols et la qualité de l’eau.
> L’ecoscore textile et alimentaire permettra de mieux valoriser les
produits français, fabriqués dans de meilleures conditions environnementales.
Gaz à effet de serre, impact sur la biodiversité… Le consommateur sera mieux informé de l'impact de son achat.
> Nous allons continuer de ré industrialiser notre pays en réemployant les 70 000 ha de friches industrielles disponibles. Nous implanterons de nouvelles industries sans artificialiser les sols.
> Nous allons réduire les avantages fiscaux sur les énergies brunes et avec l’argent économisé nous allons financer l’économie verte.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> Halte aux fausses polémiques ! Le président Emmanuel Macron l'a dit : la
reconquête industrielle sera verte et européenne . Face au dérèglement
climatique, c'est un enjeu de souveraineté. L'Europe est le continent le plus
ambitieux pour le climat et le demeurera.
Pour atteindre nos objectifs, une réponse: des règles claires. Ni moratoire, ni
abrogation mais l’application de ce qu’on a adopté. Le Pacte vert européen est
une révolution écologique : taxe carbone aux frontières, fin des voitures
thermiques, soutien au nucléaire...
Un objectif : la neutralité
climatique de l'UE en 2050 ( et - 55% de CO2 dès 2030). Pour y parvenir mettons
tout en œuvre avec un cadre stable pour nos industries européennes. Tout ce qui est en négociation dans le Pacte
vert européen doit aller au bout, avec exigence.
> Depuis 2017, nous nous battons
avec Emmanuel Macron en France comme en Europe , pour une industrie plus forte et
plus verte. Accélérons nos ambitions industrielles et climatiques.
Les résultats sont là : 300 nouvelles usines et plus de 90 000 emplois créés.
Cette attractivité est la meilleure réponse aux extrêmes qui préfèrent faire
des selfies sur un parking plutôt que de trouver des solutions européennes.
Agir pour l'industrie de demain, c'est aussi reconquérir notre souveraineté avec une exigence européenne:
«On ne va pas utiliser l’argent du contribuable français pour accélérer
l’industrialisation non-européenne».
Mathieu Lefevre (député)
> Oui, la politique est aussi affaire de
symboles! Merci à tous les députés qui ont voté en faveur du pavoisement de nos
mairies aux couleurs tricolores et européennes. Ni drapeaux sans mémoire, ni
forfaitures démocratiques. Mais la France et l’Europe, et leurs valeurs.
Anne Genetet (députée)
> Emmanuel Macron n'a
pas dit stop aux normes environnementales. La transition écologique passe par
l'économie et l'industrie. Stabilisons les règles de la politique.
environnementale pour que les industriels de la transition écologique investissent
en France.
David Amiel (député)
> Ce que le Président a dit, c’est que, pour l’écologie, il ne suffit
pas de dire, il faut faire. La France a tenu bon, contre l’Allemagne, pour
qu’en 2035 on interdise la vente de voitures thermiques neuves. La priorité
maintenant? Produire des voitures électriques abordables.
Sabrina Agresti-Roubache (députée)
> Lors des élections législatives, l'an dernier, j'avais constaté de
près la violence autour de la politique et lancé un appel du cœur. On s'attaque
de plus en plus aux élus. J'avais alors dit et écrit qu'il allait finir par arriver
quelque chose de grave. Nous y sommes, et il y a plusieurs raisons à cela. À
force de dire «Macron, on va te décapiter» ou de jouer avec un ballon à
l'effigie d'un ministre, certains élus Insoumis, pour ne pas les citer, mettent
des cibles sur le dos de leurs collègues. C'est irresponsable. En outre, les
réseaux sociaux rendent les gens fous. Ils sortent ce qu'il y a de plus mauvais
en eux. C'est pour cela que je n'y vais pas. Cette violence entretenue par
certains élus dégouline sur la vraie vie. Aujourd'hui, la réalité dépasse la
fiction. Ce maire avait pour projet d'installer un centre d'accueil pour
migrants dans sa commune. Pour s'y opposer, on ne se contente plus de débattre
ou de s'engueuler, mais on brûle sa maison. Ce n'est plus possible. Je
comprends qu'il ait donné sa démission. (…)
On reste humains. Devant ce type d'horreur, on garde notre humanité. À sa
place, j'aurais fait quoi ? Je me suis posé la question. J'ai un instinct
animal de protection pour ma fille. Je vais la chercher à l'école, j'ai gardé
ma routine, ce qui me permet de garder un lien avec le réel. Ce n'est pas le
seul, mais il compte à l'heure où on dit que les élus de la République sont
hors-sol. Je comprends qu'il se soit posé la question et ait décidé de lâcher
prise. Qu'aurait-on dit si quelqu'un avait été blessé ou pire dans la maison ?
Ce qui est certain, c'est qu'on ne va pas abandonner cet homme. On fera payer
les coupables. Ils viennent de l'extrême droite et sont animés par le rejet de
l'autre. Face à ce genre d'individus, on doit sans doute mieux protéger les
élus.
Mais aussi faire en sorte que ceux qui, eux-mêmes élus, perdent la
raison redeviennent raisonnables. Toutes proportions gardées, les attaques
que je subis de la part d'un député LFI, qui est un mâle blanc bourgeois de
cinquante ans, m'ont heurtée. J'ai senti en lui le mépris de classe et la
misogynie. On est édités dans la même maison d'édition et assis dans le même
hémicycle. Cela lui est insupportable, mais, chut, il est de gauche. Enfin, il
le croit. C'est pour cela qu'il m'a attaquée sur la façon dont je me suis
fabriquée.
> Le monde a changé. Les sanctions doivent changer aussi, y compris pour les élus. Mais c'est à la justice de le faire. Pas aux meutes qui décident de lyncher publiquement un homme ou une femme, comme cela a été le cas. Ce n'est pas ma conception de la justice. Heureusement, elle avance quand même et a compris qu'il fallait changer de logiciel avec les élus. Nous devons être exemplaires. Si nous ne le sommes pas, nous ouvrons aux citoyens en grand les portes des incivilités. Qui elles-mêmes amènent à un effondrement des codes sociaux.
> Si Emmanuel Macron avait reculé sur les retraites, qu'auriez-vous dit ? Que son mandat serait déjà terminé, car il serait empêché. Et c'est une folie de croire qu'il aurait subi moins d'attaques. C'est son dernier mandat. Qu'a-t-il à perdre ? Il a tout à tenter. Cette réforme était impopulaire, mais nécessaire. Il aurait pu faire des textes a minima pour ne pas être contesté, faire semblant de gouverner. Mais il n'est pas comme ça. Il faut se souvenir de la campagne présidentielle et de ce pour quoi il a été élu. Ce n'était pas par défaut par rapport à l'extrême droite, mais d'abord parce qu'il avait un programme clair et qu'il a su donner une dynamique à sa campagne malgré les conditions particulières de la guerre en Ukraine. Il a eu raison. Moi, j'en veux plus à ceux qui trahissent leur électorat, comme LFI qui a été ambigu avant le second tour de la présidentielle. Mais on a vu, pendant cette réforme des retraites, que les syndicats se sont désolidarisés de LFI.
> Bien sûr que le pouvoir isole. Emmanuel et Brigitte le savent très bien depuis le début. C'est même la première chose que Brigitte m'a dite quand j'ai été élue députée. Le mandat oblige à sacrifier tout le reste. Si on veut se faire des amis, on ne fait pas de politique. Mais je pense qu'Emmanuel est le président de son époque. Elle est troublée, perturbée, violente, mais ça ne lui fait pas peur. Pour y répondre, il maîtrise ses sujets et c'est une des raisons qui lui ont fait battre Le Pen à deux reprises. Et il sort, il va sur le terrain. S'il ne le faisait pas, on aurait dit qu'il est empêché et qu'il ne peut plus rien faire.
> 80 % des Français veulent une loi sur
l'immigration. Même s'ils ne veulent pas tous la même, ils la veulent. Ce sujet
implique tout le monde. Les Français ont envie de réfléchir. Le référendum est
dans toutes les têtes. Ils veulent être consultés sur leurs idées. Je ne sais
pas s'il faut un référendum pour la loi immigration. Mais c'est une bonne
nouvelle qu'on ne renonce pas à cette loi. On va devant nos responsabilités. Un
sujet qui divise n'est pas illégitime.
Déjà, adoptons ceux qui veulent adopter la France, à l'image de ceux qui y
travaillent et qu'on va régulariser. Plein de gens me le demandent et ils ne
votent pas forcément à gauche. Ils me parlent de leur nounou ou de l'ouvrier
qui est venu chez eux. Par contre, les délinquants n'ont pas vocation à rester.
Si on fait une bêtise en étant un étranger en Algérie ou dans d'autres pays, il
le paie. Ce doit être pareil en France.
> On est un pays des droits qui n'applique pas le droit. D'autres pays le font. On laisse la bien-pensance nous délivrer les bons et les mauvais points. Moi qui suis née dans un quartier pauvre, je sais ce qu'est le manque, la discrimination. Plus on éduquera, plus on autonomisera les gens. Et mieux nous cimenterons le socle de la société, plus ils seront libres.
> L'engagement politique, c'est de consentir à tous les sacrifices. Comme je l'ai fait lorsque j'ai accepté de mener un combat aux législatives contre le Rassemblement national à Marseille, alors qu'il semblait perdu d'avance sur le papier. Et si vous me demandez si je continuerai à m'engager, la réponse est oui.
● MoDem
Pascal Lecamp (député)
> Après plus de 30 années, la
désindustrialisation commence à etre derrière nous. La poursuite de cette
industrialisation est nécessaire. Le plan du Gouvernement est clair : une
industrie décarbonée, transformée et numérisée qui répond au défi climatique et
le plein emploi !
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Excellente nouvelle pour la lutte contre
l’impunité, sans laquelle il ne peut y avoir de paix en Syrie ou en Ukraine: la
France peut désormais poursuivre les auteurs de crimes de guerre et de crimes
contre l’humanité commis à l’étranger.
Pascal Canfin
> 3000 emplois directs, 5 milliards
d’investissements… le projet de batteries électriques annoncé aujourd’hui à
Dunkerque c’est l’industrie verte XXL… et c’est en France que ça se passe.
C’est aussi une victoire contre tous les déclinistes.
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