Savoir si la vision d’Emmanuel Macron peut exister sans sa présence à l’Elysée est légitime (lire ici le numéro 28 de Regards centristes «Le macronisme, mouvement éphémère?»).
Bien sûr, le fait que ce soient des membres de partis qui composent l’actuel gouvernement comme LR qui la posent ainsi que l’a fait cette semaine Sophie Primas, sa porte-parole, n’est pas passé inaperçu et a été considéré comme une attaque frontale contre le président de la république par Renaissance.
Mais si l’on se projette dans l’après-Macron et en analysant le paysage politique d’aujourd’hui, force est de constater que les liens qui ont uni ceux qui ont rejoint le défenseur du «en même temps» et du «ni gauche, ni droite» se sont délités et continuent à se relâcher.
Qui peut croire que l’on aura encore une union entre les partisans d’Edouard Philippe et ceux de François Bayrou?
Qui peut penser que la gauche macroniste sera dans le même parti que Gérald Darmanin après 2027?
Difficile de le croire ou de le penser et cela va plutôt dans le sens de l’effacement du macronisme.
Sauf que le macronisme peut vivre en tant que référence politique, ce qui lui assurerait une certaine postérité, loin d’être anecdotique.
Tout cela reste encore des supputations mais il est évident qu’une recomposition de la sphère macroniste sera en tout cas de mise en 2027 et sans doute même avant du fait d’une présidentielle que lorgnent plusieurs de ses représentants qui ne sont pas positionnés sur le même courant politique.
Le rapport «Frères musulmans et islamisme politique en France»
commandé par le Gouvernement et remis à celui-ci puis publié à fait couler
beaucoup d’encre entre ceux qui se sont inquiétés de ses révélations, ceux qui
les ont instrumentalisés et ceux qui les ont combattues.
Tout cela fait partie d’un débat où certains font passer leurs fantasmes et
leurs ambitions personnelles avant la réalité des faits.
Car, oui, l’entrisme islamiste dans la politiquer française est une réalité qui
ne date pas d’aujourd’hui et qu’il faut combattre parce que son objectif est de
miner de l’intérieur par petites touches les valeurs humanistes et les principes
sur lesquels s’appuie la république.
Et les Frères musulmans sont une organisation éminemment dangereuse pour la démocratie, son idéologie vantant un islamisme totalitaire.
Et ce n’est pas parce qu’il y a d’autres courants islamistes
aussi dangereux voire plus, la wahabisme ou l’idéologie de Daesh qu’il faut relativiser
la menace frériste.
Pour autant, cela ne nécessite pas de stigmatiser les musulmans français et d’exagérer
un phénomène que l’on doit éradiquer mais qui n’a pas encore pris l’importance
que certains veulent lui donner.
De la même manière, refuser ce constat pour s’insurger contre une soi-disant
chasse aux sorcières des musulmans est tout aussi irresponsable et politicien.
Et que ces critiques viennent de la Gauche, montre à quel point elle est gangrénée
par l’idéologie mélenchoniste qui s’enfonce tous les jours un peu plus dans la
haine de la démocratie républicaine libérale.
Tous ceux, en revanche, qui la défendent ont raison de vouloir agir pour y
mettre fin avant que le ver ne mange la pomme.
[Retrouvez chaque semaine ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du Centre en France et dans le monde]
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