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lundi 7 juillet 2025

Une Semaine en Centrisme 2025/26 (30 juin-6 juillet). Qui est le chef, Macron ou Attal? / 40 milliards d’économie sans augmentation d’impôts, est-ce possible? / Bayrou: impopulaire mais au pouvoir


Au-delà d’une hypothétique brouille entre Emmanuel Macron et Gabriel Attal qui fait les choux gras des journalistes politiques qui, trop souvent, privilégient le people sur le fond, il y a une réalité: l’un est le président de la république et l’autre est son ancien premier ministre.
Dès lors, le leadership du parti présidentiel, Renaissance, est naturellement dévolu à Emmanuel Macron et la gestion quotidienne à Gabriel Attal qui en est le secrétaire général.
Les grands principes et les grandes orientations doivent venir du président de la république ce qui n’empêche pas le secrétaire général d’avoir ses propres opinions et ses priorités mais qui ne peuvent primer sur la voie à suivre insufflée par le chef de l’Etat.
Cependant, Gabriel Attal a un avenir politique à court terme qui s’appelle l’élection présidentielle de 2027, ce qui n’est pas le cas d’Emmanuel Macron qui, lui, ne pourra pas se représenter et dont le futur est plutôt à moyen terme.
Sauf que si ce dernier se veut un avenir politique, il ne doit pas se laisser marginaliser au risque de ne plus peser une fois son mandat terminé.
En attendant qu’il redevienne simple citoyen, le chef s’appelle Macron.

► Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, a affirmé qu’elle avait un Budget à présenter au Premier ministre, François Bayrou, dans lequel les 40 milliards d’économie sont inscrits et, ce, sans augmentation d’impôts.
Alors, soyons clairs, il est toujours possible de faire un projet de Loi de finance qui intègre tous ces paramètres.
La question est de savoir s’il est politiquement acceptable!
On en sera plus dans les prochains jours avec le dévoilement des grandes lignes du Budget 2026, le 15 juillet prochain.
Au-delà de la capacité de la ministre à bâtir un Budget qui soit, à la fois, financièrement et politiquement acceptable, la réduction des déficits n’est pas une option.
Tous les gouvernements et tous les pays qui ont estimé qu’ils n’avaient de compte à rendre à personne et qu’ils pouvaient allègrement augmenter la dépense publique dans une fuite en avant populiste et clientéliste, ont été rattrapé par la patrouille avec des exemples emblématiques comme celui de la Grèce.
Il faut sans doute s’appeler les Etats-Unis pour pouvoir faire supporter son déficit par l’ensemble des autres pays de la planète même si cela n’empêche pas son gouvernement de devoir rendre des comptes.
A ce titre, il sera intéressant de voir comment Donald Trump pourra se sortir du déficit monstrueux qu’il est en train de creuser avec sa loi qui va permettre à tous les milliardaires, dont lui-même, de s’enrichir sur le dos du pays et de sa population.

► Chaque semaine, un média publie son sondage sur l’impopularité de François Bayrou en tant que premier ministre.
Nous avons décidé depuis longtemps de ne pas rendre compte de ces sondages dont les questions sont le plus souvent biaisées et qui ne font que rendre compte d’une humeur des sondés sur celui qui gouverne, que ce soit en bien ou en mal.
Toujours est-il que pour expliquer ces mauvais scores du centriste, la raison en est mécanique: il est le président du Mouvement démocrate.
Or, si l’on prend les bases électorales de ce dernier, il est autour de 9%-10%.
Dès lors, lorsque sa cote de popularité se situe entre 17% et 27%, qu’il suscite autour de 80% de mécontents, faisant de lui un des premiers ministres les plus impopulaires de la Ve république et le moins apprécié de l’ère Macron, au vu de ses résultats électoraux et des intentions de vote qu’il recueille dans les sondages, cela n’est pas particulièrement étonnant.
D’autant que nous sommes dans une période de polarisation extrême et que Bayrou n’a pas été le choix de l’évidence au poste de Premier ministre mais celui de dernier recours.
Pour autant, par son action et sa manière de gouverner, le président du MoDem aurait pu engranger de la popularité, ce qui s’est déjà produit pour un premier ministre.
Cependant, il partait de très bas alors que généralement un premier ministre bénéficie d’une certain bienveillance et il n’a pas su attirer de la sympathie très au-delà de son socle électoral.

 

 

[Retrouvez chaque semaine ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du Centre en France et dans le monde] 

 

 


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