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dimanche 17 août 2025

Actualités du Centre. Macron: Ukraine: «La paix ne peut en aucun cas se faire au détriment de la sécurité des européens»


Emmanuel Macron s’est présenté devant la presse à l’issue des discussions avec les membres de la «coalition des volontaires» qui soutiennent l’Ukraine face à l’agression de Poutine et en vue de la réunion de demain qui aura lieu à Washington entre Trump et Zelensky et avec la présence de plusieurs leaders européens dont lui-même.

Le Président de la République a rappelé qu’il ne pouvait y avoir de paix sans les Ukrainiens et sans que ceux-ci acceptent les conditions de la paix.

De même, il ne peut y avoir de cession de territoires Ukrainiens sans une acceptation des autorités légitimes du pays et élues démocratiquement.

Traduction, Trump et Poutine ne peuvent rien décider en ce sens sans Zelensky et les Européens le soutiendront sans faille.

Mais, cette «paix ne peut en aucun cas se faire au détriment de la sécurité des européens».

Ainsi, a-t-il martelé, «pas de discussion sur la sécurité des Européens sans eux».

S’il a salué les efforts de paix de Trump dont il pense qu’il la veut vraiment il a aussi indiqué très clairement que «Poutine ne veut pas la paix» mais qu’il veut «la capitulation de Kiev».

Et il a indiqué que la Russie était la puissance déstabilisatrice du continent européen, le seul pays à vouloir faire la guerre et à menacer la sécurité de tous les autres pays d’Europe.

Il a rappelé que cette situation était à bien des égards celle qui prévalait à l’orée de la Deuxième guerre mondiale avec les demandes d’Hitler sur la Tchécoslovaquie et la Pologne où soi-disant il n’y avait aucun risque pour la France et que l’on a vu comment cela s’était terminé…

Déclarations d'Emmannuel Macron:
- Réunir la coalition des volontaires est le fruit du travail de mobilisation que nous avions lancé en février dernier à Paris et qui a été poursuivi avec nos collègues et que nous co-présidons avec le Premier ministre britannique. Cette coalition des volontaires rassemble tous les Européens qui soutiennent l'Ukraine les non-membres aussi de l'Union européenne je pense en particulier à la Norvège qui est un contributeur extrêmement actif du soutien à l'Ukraine mais je pense aussi à d'autres alliés comme le Canada mais également au Japon à l'Australie qui était présent cet après-midi à nos côtés.
Et donc nous avons tenu cette réunion pendant près de 2 heures avec le président Zelensky pour préparer la réunion de demain à Washington dans un contexte extrêmement grave à la fois pour l'Ukraine mais pour la sécurité de toute l'Europe.
C'est d'ailleurs ce contexte qui a décidé avec plusieurs collègues européens à l'invitation du président Trump et du président Zelensky d'aller avec ce dernier demain à Washington.
Pourquoi? Parce que se joue en ce moment même, un temps important du conflit et un temps important pour la sécurité de l'Ukraine et la sécurité de toute l'Europe. L'objectif qui est le nôtre demain est simple le premier c'est de rappeler ce qui unit l'Ukraine, les Européens, les États-Unis d'Amérique: nous voulons la paix robuste, durable c'est-à-dire respectueuse du droit international qui est précédé par la restitution des prisonniers et des enfants [kidnappés par Poutine] et qui permet de s'installer dans la durée c'est à dire qui respecte la souveraineté de l'intégrité territoriale de tous les pays.
C'est la responsabilité des membres permanents du Conseil de sécurité donc ce sont les États-Unis d'Amérique, le Royaume-Uni, la France et c'est ce que nous irons réitérer: il n'y a qu'un agresseur la Russie et il n'y a aujourd'hui qu’un état qui propose une paix qui serait une capitulation qui est la Russie.
Ça c'est le premier point. Le deuxième, sur la base des échanges que nous avons eus et des initiatives qui ont été prises par les États-Unis, c'est de rappeler qu'il ne peut pas y avoir de discussion territoriale concernant l'Ukraine sans les responsables légitimes démocratiquement élus de l'Ukraine, sans les Ukrainiens.
Mais de la même manière pas de discussion sur la sécurité des européens sans eux. Troisième chose, c'est de faire le lien entre toute question territoriale et les garanties de sécurité et c'est tout le travail que nous avons fait ces derniers mois. Pour moi un des points importants de la réunion de demain c'est de pouvoir expliquer au président américain tout le travail qui a été fait par la coalition des volontaires que nous avons bâti, qui consiste à dire quel est le format d'armée ukrainienne pour que la paix justement soit juste et durable et ça c'est une condition à poser sur la table.
Et il ne peut pas y avoir de division entre les Ukrainiens les Européens les Américains sur ce point que nous irons consolider demain.
Tout accord qui reposerait sur l'absence d'une armée ukrainienne sur la réduction d'une armée ukrainienne serait un accord insincère voué à ne pas être respecté parce que ces accords ont déjà existé par le passé. La Russie a signé elle-même des accords de non-agression à l'égard de l'Ukraine, ce qu'elle a fait en 1994 avec l'accord de Budapest et elle ne les a pas respectées.
Donc le format de l'armée ukrainienne et de garanties de sécurité, ce sont ses forces de réassurance, vous m'avez entendu souvent en parler de ces derniers mois, que nous avons consolidé. Les chefs d'état-major qui ont travaillé au sein de la coalition des volontaires sont prêts à faire de la formation à la logistique jusqu'à la présence dans des zones non chaudes c'est-à-dire pas sur la ligne de front pas dans des territoires contestés mais d'avoir une présence de forces alliées aux côtés de l'Ukraine. Nous allons présenter cela en demandant aussi aux États-Unis d'Amérique jusqu'où jusqu'à quel point ils sont prêts à se joindre à cette dernière puisque sont mis sur la table des garanties de sécurité l'ont réaffirmé.
Et puis, c'est comment formaliser cela à l'égard de l'Ukraine. Notre volonté de demain c'est de présenter un front entre Européens et Ukrainiens de règlement du conflit en réaffirmant qui est du côté de la paix qui est du côté du droit international mais surtout comment nous assurer collectivement que l'ordre international est respecté et que notre sécurité à tous est protégée. Parce qu’il en va de la sécurité des européens et de la France, je le dis ici avec beaucoup de gravité. Je l'ai rappelé le 13 juin dernier à l'hôtel de Brienne quand nous parlons de ce qui se passe en Ukraine nous parlons d'un pouvoir impérialiste et révisionniste qu'est la Russie d'aujourd'hui qui depuis 2008 n'a cessé de vouloir conquérir de nouveaux territoires n'a cessé de revoir les relations internationales, qui n'a jamais respecté ses promesses de paix de non-agression. Si nous sommes faibles aujourd'hui avec la Russie vous préparerons les conflits de demain et ils toucheront les Ukrainiens et ne nous trompons pas du peuvent aussi nous toucher au moment même où notre pays continue d'être de manière régulière attaquée sur le plan cyber, sur le plan de l'information ou dans des espaces contestés du maritime au spatial.
Donc pas de faiblesse. Ce que nous allons dire: nous voulons la paix. Tous ceux qui sont là demain à Washington sont du côté de la paix depuis le premier jour. Mais nous voulons robustes une paix qui en aucun cas ne saurait être une capitulation, une paix qui en aucun cas ne peut se faire aux dépens de la sécurité des Européens.

 

- C’est d’abord au président Trump de dire ce qu’il défend Sa volonté d'avoir la paix, je pense, c'est très important d'avoir un président des États-Unis d'Amérique qui se met du côté de la paix, c'est un geste très important. La deuxième chose, c'est que les États-Unis d'Amérique, par leur histoire, par leur place, par le fait qu'ils sont membres permanents du Conseil de sécurité, ne peuvent vouloir que la paix conforme au droit international. Et comme nous, lucides sur les conséquences que ça a. Comment les États-Unis d'Amérique seraient entendus quand on parle de Taïwan, quand on parle d'autres endroits du monde, si on considérait qu’en Europe, on aurait le droit de fouler aux pieds l'ordre international. Je pense que quiconque est du côté de la paix, est du côté de la Charte des Nations unies dont les États-Unis en sont en quelque sorte les premiers garants. Donc je sais que c'est la volonté du président Trump. Et donc si on est du côté de la paix, du droit international, on ne peut pas être du côté de la reconnaissance de la loi du plus fort, parce qu'à ce moment-là on ouvre un nouvel ordre international qui n'est plus celui de l'ordre international que nous connaissons, qui est à dire basé sur le droit, on ouvre une nouvelle ère qui est celle de la loi du plus fort. À l'Asie et partout ailleurs. C'est la guerre à coup sûr parce que c'est le plus fort qui considère qu'on lui laisse faire ce qu’il veut et on finit par reconnaître les territoires sur lesquels il a mis la main. Donc non.

 

- Je salue la volonté du président Trump de vouloir la paix. Je salue son engagement personnel et nous allons demain justement clarifier tout cela. Mais il est évident que tout ça doit se faire conformément au droit international. C'est notre rôle à tous et surtout le président Trump l'a rappelé lui-même. Pour les territoires ukrainiens sont les autorités ukrainiennes et en l'espèce c’est le président Zelensky qui décide.

 

- Après le sommet qui s'est tenu en Alaska après les discussions que j'ai pu avoir avec le président Zelensky, le président Trump et plusieurs collègues européens, la conviction que nous devons rentrer dans une nouvelle phase diplomatique, celle dans laquelle nous assumons. Nous y allons demain, pas simplement pour accompagner le président Zelensky. Défendre les intérêts des Européens. L'Europe ? N'a pas envie d'être à la table. Comme un sujet de discussion. Discutée d'elle-même et de son avenir. C'est ça ce que je vous dis. Et quand, en 2019, je disais que notre organisation du traité de l'Atlantique Nord était morte d'un point de vue cérébral, je parlais d'une situation, les États-Unis d'Amérique avaient unilatéralement décidé de sortir d'un traité qui nous couvrait contre les missiles intermédiaires en disant que. Le fait est que notre Europe aujourd'hui n'a plus de cadres. Parce que le cadre qui a été construit pendant la guerre froide n'existe plus à travers le conflit ukrainien, nous sommes en train de redéfinir les règles de notre sécurité collective. Nous devons en être, et donc nous y allons demain, pour défendre évidemment l'Ukraine, mais pour défendre nos intérêts à nous Européens, que nous assumons. Et je vous le dis très clairement, je veux aussi défendre l'idée. Les prochains sommets ? Faut pas simplement qu'il y a l'Ukraine autour de la table. Il faut qu'il y ait des Européens autour de la table avec la Russie, avec les États-Unis, parce qu'on parle de la sécurité des Européens.

 

- Discuter avec Poutine, mais j'ai déjà fait au téléphone il y a quelques semaines. Du coup, vous savez que je l'ai toujours fait. Je n’ai jamais considéré qu'on pouvait arriver à la fin d'un conflit en cessant de discuter, y compris avec les gens avec lesquels on n'est pas d'accord. Encore faut-il qu'il puisse y avoir des avancées. J'ai toujours montré ma disponibilité avec des principes clairs, en essayant de faire ce que je disais.

 

- [Démocrates emprisonnes en Russie] Demain ce n’est pas la question principale qui sera discutée pour être transparent avec vous, parce qu'elle va se concentrer sans doute sur les sujets de garanties de sécurité et de territoire. Mais je pense que ce qui est soulevé par nos prix Nobel et ce qui est soulevé par beaucoup de dissidents, d'opposants, de femmes et d'hommes d'un courage extraordinaire qui ont parfois sacrifié leur vie, pour certains autres, leur liberté et qui se battent pour la sécurité, la dignité, la liberté dans leur pays, nous devons les défendre. Vers la fin des hostilités, puis un traité de paix, la question du réengagement passera en effet par le traitement de ces prisonniers. Donc on sera sur ce chemin. Mais je veux ici redire en tout cas notre attachement, notre soutien, notre grande estime pour toutes les combattantes et les combattants de la liberté en Russie. Leur cause est immense et ils le font avec un courage insigne. Et aujourd'hui, les violences qu'ils subissent, les privations de liberté, le durcissement du système est encore plus fort que ce qu'on avait connu durant le système soviétique. Et donc je veux saluer leur courage à titre personnel et dire que je soutiens leur cause.

 

- Garanties pour l’Ukraine: pour être très clair avec vous, ça a déjà existé ce qu'on se dit là, c'est à dire qu'on avait déjà plusieurs pays qui avaient dit collectivement il y a de cela 30 ans aux Ukrainiens, quand l'Ukraine s'était départie du nucléaire qu’on les protègerait. Ça a existé et c’est ce fameux accord de Budapest en 1994 que la Russie a signé, qu'elle n'attaquerait jamais l'Ukraine! Tout ça pour vous dire ce que vaut la signature de la Russie. Plusieurs pays ensuite se sont engagés à protéger l'Ukraine si elle était attaquée. Nous ne l’avons pas fait. Aujourd'hui même, avons-nous avons engagé des troupes? Non, donc Je crois que c’est une question théorique. La question c'est la substance. C'est tout le travail que nous avons fait depuis février dernier. C'est pour ça qu'en février dernier j'ai voulu réunir quelques collègues européens et non européens et président Zelensky à Paris, que nous avons poursuivi avec les Britanniques et qu'on a bâti cette coalition des volontaires. C'est pour mettre de la substance. Qu'est-ce que c'est que les garanties de sécurité? Et donc nous ce qu'on doit faire, ce ne sont pas des grands mots, des théories, c’est d’agir d'après la situation. C'est d'abord de dire la première des garanties de sécurité pour l'Ukraine, c'est une armée ukrainienne forte.
Il y a 3 ans et demi que cette guerre a commencé. Le président Poutine nous expliquait qu'il allait terrasser les Ukrainiens en 3 semaines de ce qu'il appelait lui-même une opération spéciale. 3 ans et demi après, il n'a toujours pas réussi à prendre tout le Donbass. Les Russes ne sont pas si forts que beaucoup croient ou veulent le croire. Ça n'est pas vrai. Les Ukrainiens sont vaillants, braves. Ils ont été très intelligents sur le plan tactique. Sur le terrain, nous les avons beaucoup aidés. Mais c'est eux qui se sont battus. Et donc si on veut que cette paix soit durable, il faut qu'il y ait une armée ukrainienne solide, robuste, c'est-à-dire aux côtés de d'une Russie qui a plus d'un million de combattants aujourd'hui. Et d'ailleurs, dans les discussions, faudra savoir comment réduire son armée, nous et les Américains qui est une source de désordre colossal dans le monde. Premier point, et de dire, nous, Européens américains, comment on forme les Ukrainiens, comment on les équipes, comment on finance cet effort dans la durée, c'est légitime. C'est la meilleure défense et c'est l'avant-poste de notre défense collective. Si la Russie voulait réavancer, la deuxième chose, c'est à nous de dire – et c'est pour ça que ce n’est pas la masse qui compte, c'est la signature stratégique – comment on met ce qu'on appelle des forces de réassurance, c'est-à-dire quelques milliers d'hommes, sur le terrain, en Ukraine pour garantir qu'il y a une présence de quelques pays qui disent, notre destin est lié.
Ce qu'on a pu connaître par le passé, ces forces n'ont pas vocation ni à tenir une ligne de front, ni être engagée sur un conflit chaud, mais assigner une solidarité d'un point de vue stratégique. Donc c'est ça, il faut qu'on discute avec les Américains. Qui est prêt à faire quoi? La planification, nous l'avons finalisée en juillet dernier. Les chefs d'État-major britannique et français, ça a été présenté. J'étais à ce moment-là, à la fin de cette visite d'État et du sommet des Britannique. Nous l’avons présenté à tous nos collègues. C'est un travail qui est très sérieux, qui est construit, on va aller le montrer à nos collègues américains. Et nous, on est prêt à faire ceci, Cela, êtes-vous prêt à faire? C’est la seule solution qui existe.

 

- Il faut aujourd'hui être lucide. Je ne pense pas que le président Poutine veut la paix. Si vous voulez, mon intime conviction, il ne veut pas la paix. Je pense que le président Trump veut la paix, oui. Je pense que Poutine veut la capitulation de l’Ukraine, c'est ça qu’il a proposé. Donc maintenant on va voir. Demain on aura une discussion, elle permettra au président Trump de réengager sur la base de ce qu'il assure dit souhaiter, un rendez-vous élargi où les Ukrainiens et les Européens vont être là pour porter leur vue. Et donc on verra à ce moment-là. Mais c'est pour ça que je pense que si on veut vraiment la paix, faut que les hostilités cessent. On appelle ça cessez-le-feu pour un moment pour qu'on arrive à ce que tout cela permette de sauver des vies.

 

- On ne stipule pas pour un pays des pertes territoriales. Ensuite, un pays peut tout à fait, dans le cas d'un armistice, a cessez-le-feu d'un traité de paix. Qui aurait perdu qui sont gelés qui sont sous une autre volonté mais il reconnaît qu'il les a militairement perdus ça ce n’est pas non conforme au droit international mais c'est une très grosse concession et comme je vous l'ai dit m'appartient pas de le faire. En revanche, aucun pays, après 3 ans et demi d'un tel conflit, tant de vies humaines sacrifiées, ne peut accepter s'il n'a pas la garantie d’être protégé sur le reste de son territoire.

 

- On en fait autant sur l'Ukraine parce qu'il s'agit de l'Europe. Parce qu'il s'agit de notre voisinage. Et donc, si nous nous sommes faibles, qu'on accepte une puissance révisionniste qui revoit les traités internationaux, les frontières internationalement reconnues avancent conquérir les territoires, on ne peut pas être en paix. On a déjà vu par le passé. Et vous savez quoi ? J'irai tout à l'heure à Bormes-Les-Mimosas pour la libération de la ville. Il faut avoir oublié cette histoire, les mêmes nous expliquaient à l'époque que c’était très loin la Pologne et la Tchéquie. Et que ça n'avancerait pas plus loin. Et qu’il n'y aurait pas de problème pour la France parce que tout ça était très loin. L'Europe, c'est un tour. Quand vous avez des grandes puissances, qui plus est, qui sont dans une course en avant militaire, qui sont dotés de l'arme nucléaire, qui commencent à vouloir mordre, rien ne les arrêtera. Et donc nous devons, si nous voulons être libres, si nous voulons être indépendants. Nous devons être. Nous devons être forts. C'est la cohérence entre ce que je vous dis aujourd'hui et ce que nous sommes en train de conduire pour le pays. C'est à dire que ce qui se passe en Ukraine aujourd'hui, c'est un réveil collectif. L’Europe n'est plus une terre de paix, pas par notre faute, pas par une guerre civile des Européens parce que nous avons à côté de nous une puissance militaire qui ne veut pas la paix en Europe et qui cherche d'ailleurs son affaiblissement politique. Et donc nous, Européens, nous devons accepter ce sursaut. Il est difficile pour tout le monde. Mais c'est à nous de restaurer des capacités de puissance. La France les a. Nous avons un format d'armée complet parce que nous avons l'arme de dissuasion, mais on doit réinvestir sur cette sécurité, donc faire des nouveaux choix, accepter que l'ordre du monde nous impose de revoir nos priorités pour nous-mêmes. Et on doit porter ses choix au niveau européen pour défendre l'Europe et la France, nos intérêts, notre sécurité et notre liberté. Parce que si nous sommes faibles aujourd'hui, nous le paierons très cher demain et, croyez-moi, c’est l'effacement géopolitique de l'Europe et l'insécurité qui règnera. Moi je veux une Europe puissance, militaire, technologique, économique, diplomatique. Et je veux une Europe forte, puissante, qui peut donc continuer à être libre. C'est ça que nous allons faire demain. C'est ça que nous allons porter. Que ce pilier européen de l'OTAN, que nous défendons, nous Français, depuis tant d'années, que nous sommes prêts à prendre nos responsabilités quand on parle de ces garanties de sécurité collective. Nous ne sommes pas passifs, nous sommes actifs et nous voulons prendre ces responsabilités et nous voulons décider pour nous-mêmes. C'est ça l'autonomie stratégique, c'est de décider pour nous-mêmes ce qui va nous toucher et on ne va pas décider ce qui va toucher les autres. Mais pour nous, on veut décider.

 

- La discussion d’aujourd’hui c’est la paix et ensuite qui est prêt à financer une armée ukrainienne qui sera de bon niveau? Ensuite ce sont quelques milliers de soldats de plusieurs pays. Donc ce n’est pas massivement un déploiement, il ne faut pas commencer à dire n’importe quoi aux Français. Mais surtout ça n'a pas de sens. Si le premier pilier aujourd'hui, quelle est l'armée européenne, la plus importante? C'est l'armée ukrainienne qui est la plus grande armée d'Europe avec quasiment un million de combattants. L’armée française est beaucoup mieux équipée, a la capacité nucléaire. Très bien, mais notre vocation n'est pas de nous substituer à une armée ukrainienne, C'est ça la première garantie de sécurité, ce sera donc ça le premier sujet. Et après ce sont les forces de réassurance et les forces de réassurance, c'est une signature stratégique et donc c'est pas du tout le nombre qui compte, mais c'est de dire on est là à Odessa à Kiev et «pas touche» en quelque sorte et avoir des garanties stables parce que c'est aussi nos frontières.

 



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