C’est à la mode, nous sommes entrés dans l’instabilité politique nous répète-t-on sans cesse.
Mais celle-ci n’est pas aussi récente que l’on veut bien nous le dire.
Cette instabilité date de la montée en puissance de l’extrême-droite.
Plus récemment, elle a pris un tour plus menaçant avec l’émergence d’une forte extrême-gauche.
Car l’instabilité politique de ce troisième millénaire est bien la conséquence de ces extrémismes populistes et, désormais, de leurs alliés radicaux.
Et évidemment de leurs électeurs qui jouent la politique du pire, soit par envie, soit par haine, soit par bêtise.
Vouloir blâmer les partis politiques de gauche, du centre et de droite attachés à la démocratie républicaine libérale est tout aussi mensonger que dangereux parce que cela accrédite la thèse selon laquelle ces «tous pourris» doivent être remplacés par un régime fort à tendance autocratique voire totalitaire, ce que proposent les extrêmes comme le RN et LFI en France.
Un régime fort qui, bien sûr, mettrait fin à cette instabilité.
Les exemples actuels et du passé montrent que c’est évidemment faux et que la seule chose à laquelle ces extrêmes populistes veulent mettre fin c’est la démocratie républicaine libérale.
Bien sûr, cela ne dédouane pas les partis «de gouvernement» de leur irresponsabilité dans la prise de conscience qu’il faut tout faire pour éviter l’arrivée au pouvoir de ces ennemis de la liberté.
Au lieu de s’unir parce que la situation l’exige, ils se complaisent dans des querelles d’un autre siècle qui sont, pour l’instant, secondaires.
Et ces querelles sont instrumentalisés par ces extrêmes mais aussi par les médias en affirmant qu’elles sont les causes de l’instabilité, ce qui renforce l’idée qu’il faut un régime fort.
Nous avons déjà vécu cet épisode il y a bientôt cent ans.
Il a fini dans le pire conflit et à 60 millions de morts.
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