Site politique sur le Centre et le Centrisme

jeudi 31 juillet 2025

Propos centristes. Union européenne – Guerre commerciale de Trump et très mauvais accord accepté par von der Leyen / Reconnaitre l’Etat de Palestine / Crise humanitaire de Gaza / Allemagne: gros déficits publics / Roumanie: souvenir de l'holocauste des Roms / Slovaquie: Remplacer au plus vite Fico, l’autocrate allié de Poutine…


Voici une sélection, ce 31 juillet 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne.

► Institutions européennes
● Commission européenne (commissaires centristes)
[Nota: les propos tenus par les commissaires européens français sont à lire dans Propos centristes France]  
Kaja Kallas (vice-présidente, haute représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité)
> L’accord de cessez-le-feu entre le Cambodge et la Thaïlande est une avancée majeure après des jours d’affrontements meurtriers.
Il est vital que les deux pays le mettent en œuvre de bonne foi. Je remercie la Malaisie en tant que président de l’ASEAN pour avoir aidé à faciliter le processus de négociation.

> Niger: L'UE appelle de nouveau a la libération de Mohamed Bazoum et des autres détenus pour des raisons politiques. La démocratie, les DH et l'État de droit sont des priorités dans l'action extérieure de l'UE.

 

Michael McGrath (commissaire à la démocratie, à la justice et à l’état de droit)
> La Charte des droits fondamentaux de l’UE vous protège contre la discrimination !

Article 21 : Pas de discrimination. Dans l’UE, la discrimination fondée sur le sexe, la race, l’âge, la religion, le handicap, l’orientation sexuelle ou tout autre motif est interdite.

Vos droits comptent.

 

Hadja Lahbib (commissaire à l’égalité et à la gestion des crises)
> Surveiller de près la situation des incendies de forêt dans différents pays. Pour répondre aux demandes d’assistance de la Grèce, la Bulgarie et l’Albanie, nous avons déployé plusieurs ressources de la flotte de sauvetage de l’UE au cours du week-end.

> L’accès reste difficile dans les zones touchées par la violence à Sweida. Les partenaires humanitaires de l’UE, y compris le PAM, intensifient leur réponse pour répondre aux besoins de la population. Nous continuons d’appeler les acteurs à garantir un accès sûr et durable pour l’aide humanitaire dans le sud de la Syrie.

 

Marta Kos (commissaire à l'élargissement)
> La Moldavie est plus proche de l’UE – de manière équitable et équilibrée. L’UE et la Moldavie sont convenues d’actualiser les termes de leur zone de libre-échange approfondie et complète. L’accord ouvrira de nouvelles portes pour les exportateurs moldaves, avec la protection des intérêts des agriculteurs européens.

> Heureux des nouvelles venant du Monténégro !

Le consensus sur les réformes électorales, y compris l’augmentation de la représentation féminine sur les listes électorales à 40 %, est très prometteur. Bien que des mesures supplémentaires doivent être prises, l’accord d’aujourd’hui est une étape clé pour le Monténégro sur la voie de l’UE.

> J’ai rencontré le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan. Dans une conversation franche, nous avons convenu de faire avancer des projets d’intérêt commun comme la connectivité et la compétitivité, et avons accueilli favorablement la libéralisation des visas et le SEPA. Nous avons abordé les développements internes et régionaux ainsi que la question chypriote.

 

● Parlement européen
♦ Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen) 
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans Propos centristes France]  
Dan Barna (vice-président)
> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] Le nouvel accord commercial entre l’UE et les États-Unis, annoncé par le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, envoie actuellement un message politique et réduit l’incertitude momentanée pour l’économie mondiale. L’étape la plus importante est d’établir tous les détails techniques de l’accord, comment il sera mis en pratique avec des règles claires.

> Bonne nouvelle pour la République de Moldavie La Commission européenne a décidé que la Moldavie rejoindra le programme Europe Créative à partir du 1er janvier 2026.
Cette décision permettra aux organisations moldaves de participer, aux côtés des partenaires européens, à des projets culturels promouvant la coopération transfrontalière, la mobilité artistique et la diversité culturelle.

L’accord sera signé le 2 septembre, en présence du commissaire Glenn Micallef - dont le portefeuille comprend l’équité intergénérationnelle, la jeunesse, la culture et le sport - marquant un moment clé dans l’intégration culturelle européenne de la République de Moldavie. L’accord s’appliquera provisoirement à compter de la date de sa signature. La Moldavie est l’Europe.

 

Petras Austrevicius (député)
> Avec une totale ignorance de l’opinion internationale et des appels à inverser la sentence de mort, le régime de Téhéran a exécuté Mehdi Hassani et Behrouz Ehsani. La seule chose afin d'apporter la liberté au peuple iranien est un changement de régime.

 

Karin Karlsbro (députée)
> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] Déçue par l’accord commercial entre l’UE et les États-Unis. Des droits de douane plus élevés dans une économie mondiale déjà tendue n’aident personne. Les entreprises méritent la clarté, mais pas au prix d’un commerce ouvert et fondé sur des règles. L’UE et les États-Unis peuvent faire beaucoup mieux.

> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] Bien que déçus par certains aspects de l'accord commercial UE-États-Unis, nous reconnaissons que des droits de douane plus élevés dans une économie mondiale déjà tendue ne profitent à personne. Les entreprises méritent de la clarté, mais pas au détriment d'un commerce ouvert et fondé sur des règles. Il est positif que l'accord comprenne une longue liste de biens exemptés de droits de douane, et que cette liste reste ouverte à d'autres ajouts. L'UE doit rester ouverte aux entreprises et œuvrer au renforcement de ses partenariats mondiaux, en montrant l'exemple en promouvant un commerce ouvert, équitable et fondé sur des règles.

 

Michal Kobosko (député)
> [Eurostack: une recette européenne pour la souveraineté technologique ]
L’Europe est une colonie numérique, qui importe les quatre cinquièmes de notre infrastructure et technologie numériques. Une action radicale est nécessaire pour récupérer notre souveraineté technologique et réduire notre vulnérabilité à la coercition étrangère.
L’initiative Eurostack vise précisément à atteindre cet objectif en construisant une pile technologique complète soumise aux normes européennes, allant de l’infrastructure de base aux applications destinées aux consommateurs. L’idée a récemment obtenu le soutien de la commission ITRE du Parlement européen et mérite d’être intégrée à la politique européenne.
Considérez Eurostack comme un gâteau de couches numériques. La base est composée d’infrastructures telles que la fibre optique, les réseaux mobiles et les services cloud. Ensuite, il y a une couche de matériel telle que les puces sur lesquelles fonctionnent nos machines et les centres de données qui stockent nos informations. La troisième couche contient les protocoles dont nos appareils ont besoin pour communiquer entre eux. Les applications que nous utilisons tous sont la cerise sur le gâteau : elles ne peuvent pas exister sans les couches en dessous.
Construire une autonomie stratégique
Notre gâteau numérique aurait une saveur typiquement européenne, avec des acteurs privés et publics travaillant main dans la main et régis par les valeurs de l’UE telles que l’interopérabilité, le respect de la vie privée, l’ouverture, la transparence, les droits des utilisateurs et les principes démocratiques. Plus important encore, l’ensemble du système serait sous la juridiction de l’UE afin qu’aucun acteur extérieur ne puisse le débrancher.
Actuellement, ce n’est pas le cas. L’écosystème numérique appartenant aux États-Unis, qui couvre le monde entier, est dirigé par des entreprises privées. Basé en théorie sur les principes du marché, c’est en réalité un oligopole dirigé par une poignée d’acteurs qui sont vulnérables à la coercition politique de la Maison-Blanche. L’écosystème numérique de la Chine est dirigé par l’État, privilégiant le contrôle central et la sécurité nationale.
Dans les deux cas, notre économie et notre sécurité sont otages d’acteurs étrangers. Nous sommes exposés au chantage américain, à l’espionnage chinois, au sabotage russe ou à une simple perturbation de la chaîne d’approvisionnement. Eurostack servirait à la fois d’outil de politique industrielle pour aider nos entreprises à se développer et d’outil géopolitique pour garantir notre indépendance numérique.
Nous ne pouvons pas être dans une situation où les services et produits peuvent être renversés sur un caprice du président américain. Eurostack ne fermera pas notre écosystème numérique aux acteurs non européens, mais il insisterait pour qu’ils respectent le droit de l’UE. En fin de compte, nous voulons que plus d’entreprises européennes prospèrent et que les citoyens européens aient plus de choix.
Construire l’Eurostack ne sera pas facile. C’est déjà assez difficile pour les consommateurs de passer d’une marque de smartphone à une autre, ou entre différentes applications ou fournisseurs de logiciels. Alors imaginez faire cela pour toute notre vie numérique — et à l’échelle continentale. Mais nous avons les outils, et le bilan, pour le faire.
Tout d’abord, nous devons assurer l’interopérabilité pour faciliter la migration. Changer de téléphone signifiait aussi changer de numéro de téléphone, mais nous avons rendu cela beaucoup plus facile par la loi. De même avec le chargeur USB-C commun, qui est maintenant obligatoire pour tous les petits et moyens appareils électroniques grâce au travail du Parlement européen.
Cette logique doit guider l’adoption de l’Eurostack. La connectivité, le partage de réseau et les systèmes cloud doivent tous être construits selon les principes d’interopérabilité, avec un grand rôle pour les logiciels open source.
Deuxièmement, nous devons stimuler l’investissement privé en créant une demande pour l’Eurostack. Un moyen puissant d’y parvenir est la passation de marchés publics, qui représente 14 % du PIB de l’UE, soit 2000 milliards d’euros par an. Nous sommes en train de rouvrir les règles qui le régissent, y compris une exigence selon laquelle toute infrastructure future avec un composant numérique doit respecter les principes d’Eurostack.
L’Allemagne et la France construisent une dynamique autour de l’Eurostack. J’espère que la Pologne les rejoindra bientôt. Maintenant, la Commission européenne doit répondre à cet élan et faire de la construction d’une pile technologique européenne une priorité politique pour toute l’UE.

 

Christine Stine Bosse (députée)
> Cela doit changer ! Maintenant ! Si nous ne connaissons pas notre force ou nos capacités ensemble, nous serons hors de propos. Est-ce ce que veulent les Européens ?

 

► Pays membres de l’Union européenne
● Allemagne 
♦ FDP 
Christian Dürr (président)
> Déficit budgétaire de 171 milliards d’euros. Cette nouvelle est doublement effrayante : d’abord parce que le nouveau gouvernement a une dette supplémentaire de plus de 850 milliards d’euros d’autre part, parce que le fardeau est supporté par les contribuables ; pourquoi personne ne parle d’épargne ?

> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] L’UE a accepté les droits de douane de Trump pour éviter le pire. Cela coûte des emplois - et des opportunités pour de nombreuses personnes.

> Idée folle : mettre en place une commission d’experts qui ne se préoccupe pas de construire de nouvelles dettes, mais comment réduire les 2.564.815.349.894 euros de dette publique (jusqu’à présent) - sans augmenter les impôts...

 

Svenja Hahn (vice-présidente)
> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] Un accord de principe avec des droits de douane de 15% ne doit pas rester notre objectif. Mais il apporte pour la première fois une clarté dans le chaos douanier, ce qui est important pour les entreprises et les consommateurs de l’UE et des États-Unis! La réussite de l’accord doit être évaluée en fonction des détails et des prochaines étapes.

 

Nicole Buettner (secrétaire générale)
> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] L’accord douanier avec Trump montre que l’UE est devenue un jouet. Si nous voulons à nouveau négocier sur un pied d’égalité, nous devons revenir à la force économique, car l’UE n’est pas trop petite. Elle ne fait que se paralyser elle-même : avec la bureaucratie, la surréglementation et les politiques anti-croissance.

> Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la croissance économique ne s’achète pas. Malgré une dette record, on ne peut pas s’attendre à un redressement économique substantiel. Ce qui est nécessaire aujourd’hui, c’est ce qui a autrefois rendu l’Allemagne forte : de véritables réformes du marché.

 

Freie Wähler
> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] Notre député européen Egin Eroglu met en garde : le pacte douanier de l’UE conduit à la dette, aux intérêts et au manque de confiance
Les Etats-Unis gagnent - l’Allemagne paie, la classe moyenne saigne, cet accord ne doit pas devenir un modèle."
Engin Eroglu, député européen et vice-président fédéral de Freie Wähler, critique avec véhémence le nouvel accord douanier entre l’Union européenne et les États-Unis. L’accord est un marchandage géopolitique - coûteux, juridiquement douteux et économiquement unilatéral.
Trois conséquences fatales de l’accord UE-USA du point de vue des électeurs libres :
- Distorsion de la concurrence au détriment des PME allemandes:
Les droits de douane américains convenus, allant jusqu’à 15 %, frappent principalement les petites et moyennes entreprises des secteurs de la construction mécanique, du traitement de l’acier et de la fourniture automobile. Tandis que les groupes sont politiquement protégés, les PME manquent d’instruments de protection.
- Puissance financière explosive pour l’Allemagne en tant que principal payeur:
Les compensations attendues menacent de nouvelles taxes propres à l’UE, des fonds spéciaux ou même une nouvelle dette - en dépit de règles budgétaires claires.
Si Bruxelles promet, Berlin paie ; et à la fin, ce sont les contribuables allemands qui portent le fardeau des intérêts", a déclaré Eroglu.
-  Infraction avec annonce:
Un éventuel contournement des traités de l’UE pour financer l’accord sur les détours - comme dans le cas du règlement sur la reconstruction du coronavirus - saperait davantage la confiance dans l’état de droit de l’UE.
Les critiques de BDI et DIHK confirment ce point de vue
Le BDI qualifie l’accord de «compromis insuffisant» et met en garde contre des charges massives pour l’industrie.
Le DIHK critique en particulier les accords sectoriels qui affaiblissent la classe moyenne et demande des règles conformes à l’OMC.
Engin Eroglu a complété:
«Les grandes organisations économiques sonnent l’alarme - et elles ont raison, mais il n’y a pas de réponse politique claire pour la classe moyenne. Nous les livrons.»
Freie Wähler demande une clause PME en tant qu’airbag pour les PME dans le commerce mondial
Un mécanisme de protection des petites et moyennes entreprises à l’échelle de l’UE dans les accords commerciaux:
- Pas de droits de douane sectoriels sans évaluation d’impact sur les PME
- Suspension automatique des concessions de l’UE en cas de désavantages structurels pour les PME
- Introduction d’une clause PME à l’OMC en tant que norme de protection mondiale
- Création d’un représentant des PME de l’UE avec droit de veto sur les contrats commerciaux

«Nous réclamons un airbag pour les PME dans le commerce mondial. Celui qui veut protéger l’épine dorsale de l’économie allemande doit enfin lui donner le poids politique qu’il mérite.»

Conclusion: Repos à court terme - dommages à long terme. Au lieu d’une gestion géopolitique des dommages, Freie Wähler réclame enfin des règles commerciales fiables, équitables et axées sur la croissance.
«Si l’UE rompt les traités, cache la dette et sacrifie la classe moyenne, il est de notre devoir de dire clairement non. Notre réponse : plus d’équité, plus de transparence, plus de protection pour les plus performants de notre économie.»

 

● Autriche
♦ Gouvernement
Beate Meinl-Reisinger (ministre des Affaires étrangères)
> L’accord de principe sur les droits de douane entre l’UE et les États-Unis rapproche nos entreprises de la prévisibilité. L’incertitude est un poison pour les investissements - je l’ai également mentionné dans ma conversation avec le secrétaire d’Etat américain, il y a trois jours.
En tant que présidente de NEOS, je suis néanmoins convaincue : les droits de douane nuisent à tout le monde, tandis que le libre-échange profite aux deux parties.
Nous continuerons à œuvrer en faveur de la réduction des droits de douane et de l’établissement de nouveaux partenariats commerciaux.

> [Crise humanitaire de Gaza] Rencontre avec le ministre israélien des Affaires étrangères. Je salue la pause humanitaire ainsi que les installations des couloirs pour l’acheminement de l’aide à Gaza. Il doit y avoir une amélioration significative et rapide de l’aide humanitaire à Gaza. En même temps, je suis tout à fait d’accord avec lui pour dire que le Hamas tente de profiter de la situation humanitaire du peuple palestinien à Gaza pour gagner du temps. Le Hamas doit enfin libérer tous les otages et accepter un cessez-le-feu.

> Aucune tolérance à l’égard de l’antisémitisme, qui est inacceptable et n’a pas sa place dans notre société. Nos autorités prennent ces incidents très au sérieux et nous poursuivrons et développerons la stratégie antisémite nationale.

 

● Belgique 
♦ Gouvernement
Maxime Prévot (vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de la Coopération au développement de la Belgique) 
> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] L’Union européenne et les États-Unis ont conclu un accord tarifaire, fixant les droits de douane à 15 %. Bien que cela mette fin à une période d’incertitude, ce n’est pas un accord que nous pouvons célébrer. Nous reconnaissons la nécessité de stabilité et l’importance de rétablir le dialogue transatlantique, mais nous sommes pleinement conscients de la pression que cela exercera sur notre industrie, en particulier en Belgique. À nos entreprises : nous entendons vos préoccupations, et nous sommes à vos côtés. Cet accord doit être le début d’un effort plus large pour renforcer nos fondations économiques. C’est pourquoi nous soutenons le travail de simplification des règles de l’UE, l’approfondissement du marché intérieur, et le fait de rendre l’Europe, et la Belgique, plus attrayantes pour investir et innover. Nous continuerons également à explorer la diversification de nos partenariats commerciaux afin de construire une résilience à long terme et une autonomie stratégique. Nous remercions la Commission européenne pour son travail dans des circonstances difficiles. Il est maintenant temps de renouer avec les États-Unis dans un partenariat équilibré et tourné vers l’avenir, avec un objectif clair : protéger et renforcer nos industries.

> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Le débat sur la reconnaissance de la Palestine s’invite à nouveau dans l’actualité, suite à la décision prise par le Président Macron de reconnaître l’Etat de Palestine en septembre prochain lors de l’Assemblée générale de l’ONU. Il est vrai que le contexte évolue. La dynamique franco-saoudienne prend forme. Des engagements concrets ont été pris par le Président Abbas, répondant à plusieurs attentes notamment de la Belgique. L’accord de gouvernement prévoit la reconnaissance de la Palestine. La question n’est pas de savoir si nous le ferons mais davantage quand, à la lumière de divers enjeux susceptibles de favoriser une paix réelle et durable entre les deux états qui furent aussi rappelés dans la résolution du Parlement.
Je ferai une proposition au gouvernement avant l’AG de l’ONU en septembre afin qu’il statue sur cette question tenant compte de ces éléments. D’ici là, ne perdons pas de vue où se trouve l’urgence la plus impérieuse : du côté du drame humanitaire et de toutes ces personnes, dont un grand nombre d’enfants, qui meurent honteusement chaque jour faute de pouvoir se nourrir. Il faut d’abord et avant tout consacrer notre énergie à faire bouger les lignes pour que l’aide humanitaire soit délivrée en masse à Gaza.
Malgré nos demandes formelles à Israël pour un accès humanitaire sans entrave à Gaza, avant tout terrestre mais aussi aérien et maritime, les blocages persistent. Il semblerait que la Jordanie ait été autorisée à reprendre les largages humanitaires.
Nous sommes en contact avec les autorités jordaniennes pour concrétiser notre proposition, si cette ouverture par Israël se confirmait. Mais nous ne pouvons désormais cacher notre scepticisme sur cette option aérienne au vu des risques sécuritaires (risque de provoquer des émeutes ou que les colis largués s’écrasent sur des enfants…) depuis qu’Israël a forcé le déplacement des populations vers des zones limitées. La voie aérienne ne saurait donc être un paravent à l’urgence de favoriser l’accès terrestre qui reste la priorité absolue pour que l’aide belge parvienne à Gaza.

> [Crise humanitaire de Gaza] Les Affaires étrangères, la Défense et les autres départements au sein de B-Fast se sont coordonnés pour pouvoir concrétiser une opération belge de transport et de largage aérien d’aide humanitaire, tout en insistant avant tout pour que les camions puissent entrer dans l’enclave de Gaza.   Concrètement, un avion A400M de la Défense belge décollera prochainement et transportera des dons humanitaires de B-FAST vers Amman, la capitale jordanienne, à destination de la population de Gaza. Il s’agit principalement de matériel médical et de denrées alimentaires d’une valeur totale de près de 600.000 €. Une attention particulière sera prêtée à ce que ces opérations se déroulent avec un maximum de sécurité pour les deux millions de Palestiniens sur place, qui ont été forcés de se concentrer dans moins d’un cinquième du territoire.

> [République démocratique du Congo] La Belgique est fortement préoccupée par la résurgence de violences en Ituri. Des attaques meurtrières attribuées aux groupes armés CODECO et CRP dans le territoire de Djugu et aux ADF en Ituri et au Nord-Kivu, ont fait plusieurs dizaines de victimes civiles ces dernières semaines, dont 43 personnes dans un lieu de culte à Komanda. Nous condamnons ces violences abjectes et appelons à poser les armes immédiatement et à rejoindre les initiatives de paix.

 

♦ Les Engagés 
Yvan Verougstraete (président, député européen)
> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] USA–UE : ce n’est pas un deal, c’est une capitulation. Sous couvert de partenariat, l’Europe vient de céder à un rapport de force brutal imposé par Washington.
Voici pourquoi c’est inacceptable.
Le 27 juillet, la Commission a annoncé un accord commercial avec les États-Unis. Mais dès le 1er août, les produits européens seront taxés jusqu’à 15 % sur le marché américain. En échange ? L’UE s’engage à ne pas riposter et… à acheter du gaz américain pour 750 Mds $ !?!
Ce n’est pas un compromis. C’est une reddition. On sacrifie notre souveraineté commerciale et notre cohérence climatique. Le gaz fossile américain ne remplace pas une dépendance : il en crée une nouvelle.
Mais au fond, le vrai enjeu est ailleurs. Ce n’est pas une question de court terme, c’est une question de cap. Face à la dépendance, faut-il céder… ou préparer le match retour ?
La réponse : il faut être tactique aujourd’hui, mais stratégique demain. On ne construira pas l’avenir en sauvant un système qui nous rend plus faibles. Le danger, c’est de se résigner. Il faut redevenir maîtres de nos choix.
Pour ça, il faut accélérer sur trois fronts :
- Investissements massifs dans les renouvelables
- Réseaux électriques modernes et flexibles
- Autonomie industrielle et énergétique réelle C’est maintenant que ça se joue.
Et attention à ce qui vient. Certains vont dire : “il faut moins d’Europe, moins de climat, moins de social pour rester compétitifs.” C’est faux. Et c’est dangereux.
Soit on s’aligne et on devient des vassaux. Soit on construit notre propre récit. Un récit de puissance européenne, libre, lucide, fidèle à ses valeurs. C’est ce choix-là qu’il faut défendre. Avec courage.
Ce n’est pas juste un deal commercial. C’est le choix du monde dans lequel on veut vivre. Et chaque jour passé à se taire rendra le réveil plus douloureux.
Ce n’est pas un accord. C’est un signal d’alerte. Relevons la tête. Construisons une Europe forte, lucide, ambitieuse.

> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] Donald Trump force la main à l'UE avec des droits de douane de 15 %. Pour l'Allemagne : «une escalade inutile a été évitée»... Comme je le craignais, l’Europe s’est donc couchée, paralysée face à Washington, apeurée face au président américain. Il est grand temps de penser à faire contribuer les géants du numérique américains et de stopper les fuites de capitaux vers les États-Unis. Partenaires, oui. Victime consentante, non!

> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Nous saluons l’initiative de la France et des 14 autres pays signataires. Nous sommes convaincus que le gouvernement Belge devrait inscrire la Belgique dans cette démarche.

> Opposer économie et écologie, ne pas tenir compte des questions climatiques et ne pas investir pour y répondre, c’est comme un patron qui décide d’optimiser ses résultats court-termes en mettant en danger, l’avenir de sa société. Au-delà même de notre devoir moral, investir dans l’environnement relève tout simplement du bon sens économique. Mettre en pause les mesures climatiques, c’est mettre en pause notre avenir. Alors que les dérèglements s’accélèrent, reculer serait une faute historique. L’urgence exige de l’action, pas de l’attentisme. Nous ne voulons pas être les patrons de Kodak… Vous non plus? Alors regardons vers l’avenir!

 

♦ DéFI 
Sophie Rohonyi (présidente)
> [Crise humanitaire de Gaza] Je salue l’initiative [de largage de vivres] mais cela reste un goutte d’eau face à la famine en cours. Le droit international humanitaire doit être respecté. Tant par le Hamas et ses soutiens que par Israël. Point.

 

François de Smet (député)
> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] Cet accord est une reddition sans conditions de l'Europe envers les USA. Rien ne justifie 15% de droits de douane dans un sens et presque rien dans l'autre. Il est temps que les Européens reprennent une place d'acteurs de la mondialisation. Pas de vassaux consommateurs.

 

Danemark
♦ Moderaterne
Mohammad Rona (député)
> Arrêtons-nous maintenant et réfléchissons bien. Les talibans sont un régime horrible - nous pouvons rapidement nous mettre d’accord là-dessus. Beaucoup ont fui à cause de leurs méthodes, y compris la torture, la persécution et le meurtre.
Ils ne respecteront jamais le droit international. Et un régime reconnu uniquement par la Russie !
Je suis entièrement d’accord pour dire que nous devons expulser les étrangers criminels et nous assurer qu’ils ne peuvent plus entrer dans le pays.
C’est pourquoi nous avons également étendu le système pour les diffusions immédiates et supprimé le modèle d’escalier. Cela donnera plus d’expulsions.
Par conséquent, notre politique étrangère n’est pas similaire à celle des Allemands ou des Français. Nous devons juste nous rappeler avant de commencer à rêver du Qatar et des talibans

 

● Espagne 
♦ Ciudadanos 
Carlos Pérez-Nievas (secrétaire général) 
> Le Tribunal suprême enquête sur des faits portant atteinte à l’intégrité de l’État de droit et à la confiance des citoyens dans les institutions. Nous assumons notre devoir de contribuer au renforcement démocratique et à la maîtrise du pouvoir. Nous irons jusqu’au bout.

 

Irlande
Gouvernement
Michéal Martin (premier ministre)
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Discussion éclairante avec le lauréat du prix Nobel de la paix et avocat ukrainien des droits de l’homme, Oleksandra Matviichuk, sur l’agression en cours de la Russie et le besoin urgent d’assurer le retour des milliers d’enfants ukrainiens enlevés.

> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] La stabilité et la prévisibilité qu’apporte l’accord UE-États-Unis sont importantes pour les entreprises, les consommateurs et les patients.

 

● Italie 
♦ Azione 
Carlo Calenda (secrétaire général) 
> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] L’accord présenté par Trump n’est pas un accord mais une capitulation de l’Europe. Tarifs à zéro vs 15% et achats d’énergie pour 750 mld et armes à volonté, plus 600 milliards d’investissements européens aux USA. Ce soir, j’ai honte d’être européen. von der Leyen a l’air d’une écolière et devrait être renvoyée immédiatement.

> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] Sur les droits douaniers, l’Europe s’est désormais mise dans une situation absurde où l’objectif est de se prendre des droits de douane à 15% généralisé sans réagir (plus la dévaluation du dollar). Toute velléité de répondre en taxant les services numériques semble dépassée. Nous espérons ainsi nous mettre à l’abri de Trump. La réalité est que si tu t’agenouilles devant un tyran, tu l’invites juste à te frapper encore.

> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] Aucune déclaration de Salvini sur les droits douaniers faites avec la casquette MAGA sur la tête, ne peut être prise au sérieux. 
Le premier tour des négociations a clairement été remporté par Trump, mais si l’UE veut faire quelque chose, elle doit immédiatement protéger ses secteurs industriels de l’agressivité américaine et du plan du président américain qui veut transférer l’industrie de l’autre côté de l’Atlantique.

> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] Ce serait une folie totale de donner de l’argent aux entreprises pour compenser les pertes d’exportation. En fait, nous ferons payer aux citoyens les droits de Trump. Il faut plutôt un plan de politique industrielle sur l’énergie, l’innovation et la formation.

> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Contrairement à ce qu’écrit Netanyahu, Macron a compris un fait: avec Netanyahu et la droite israélienne au gouvernement, il n’y aura jamais de paix et encore moins un chemin vers deux peuples et deux États. La communauté internationale doit maintenant reconnaître l’État palestinien.

> Salvini déclare tous les jours sur n’importe quelle matière des brioches aux jambons. Mais hier, il n’a pas trouvé le temps - seul leader politique - de se solidariser avec le président italien Mattarella attaqué par les Russes. Honte.

> [Le Qatar, l’Arabie saoudite, l’Égypte, la Jordanie et la Turquie signent la Déclaration de New York : condamnation des attentats du 7 octobre, demande de libération des otages et désarmement du Hamas, arrêt de la guerre et reconnaissance d’un État palestinien indépendant] Un fait important est historique. Maintenant il faut vraiment reconnaître la Palestine et mettre dans le coin la droite israélienne avec des sanctions individuelles.

> [Prix de l’électricité] Le bénéfice semestriel de Terna est proche de 50%. Quand vous vous demandez pourquoi les factures sont si élevées, pensez aussi à cela. Les sociétés qui sont rémunérées avec de l’argent de la facture d’électricité pour les infrastructures et la maintenance gagnent plus que les entreprises du luxe. Rentes extractives et parasitaires. Nous avons présenté aujourd’hui un ordre du jour pour augmenter les contrôles sur ce scandale national.

 

♦ Italia Viva 
Matteo Renzi (président) 
> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] L’accord entre les États-Unis et l’Europe sur les droits de douane n’est pas un accord : c’est la reddition inconditionnelle de l’Europe à la souveraineté de Trump.
La vérité est que les souverains font du mal au monde.
Et si aujourd’hui le gouvernement américain fête, des accords coloniaux de ce genre porteront à moyen terme les Etats-Unis à perdre leur force morale et économique. Avec le plan Marshall, l’Amérique a dirigé le monde pendant des décennies, avec les tarifs, l’Amérique fait du mal avant tout à ses alliés européens.
Le souverainisme fait mal à l’Italie, il fait mal à l’économie, il fait mal à la liberté. Et à moyen terme même aux Américains. Pour quelqu’un comme moi, qui a grandi avec le mythe des États-Unis démocratiques de Kennedy et Clinton, il est temps de regretter même la droite de Ronald Reagan, dont les discours contre les droits de douane sont revenus à la mode ces dernières semaines.
La droite libérale et libertaire n’aurait jamais pu donner naissance à un déshonneur économique et juridique comme celui de ces heures.
Et la droite européenne de Kohl, Chirac, Berlusconi, Aznar et bien sûr de Thatcher n’aurait jamais accepté un tel accord.
Giorgia Meloni publie d’ailleurs les livres en Amérique avec la préface de Trump jr, ne dérange pas le manœuvres, elle s’était présentée comme le pont entre les Etats-Unis et l’Europe. Aujourd’hui le pont de Giorgia s’est effondré. Où sont les 25 milliards que Meloni avait promis pour le système productif en cas de droits à 10%? Les droits sont à 15% et pourtant Palazzo Chigi étudie la participation de Meloni à Sanremo et même un film à Hollywood. L’économie italienne est en crise et Meloni se prive des 25 milliards promis, mais étudie la participation à Sanremo.
Vous direz : eh, mais c’était à l’Europe de négocier. Bien sûr. Ce sont les souverains italiens qui ont dit que Giorgia Meloni résoudrait le problème, vu la relation avec Trump.
Aucun de nous n’y avait cru, mais ils l’avaient dit. Et maintenant il est clair que ce n’était qu’une fake news, une arme de distraction de masse, c’était l’une des nombreuses toiles de l’influenceur, répétée à l’obsession par les Tg Rai, par le Mediaset de Pier Silvio Berlusconi.
Tout le monde dit : faisons en sorte que ces 15% soient bien.
C’est de la folie comme c’est de la folie de nous obliger à acheter du gaz pendant trois ans à ces prix, comme c’est de la folie de payer les armes américaines.
Si l’Europe accepte d’être structurellement dépendante sur les armes (payantes) et sur le gaz (jamais été dans le passé), nous sommes au colonialisme. Point.
Le reste n’est que bavardage. L’alliance stratégique États-Unis-Europe est devenue colonialisme.
C’est la faute de Trump ? oui.
Mais c’est aussi la faute de l’Europe. Je n’ai jamais vu un leadership aussi insipide et nuisible que celui d’Ursula von der Leyen.
Envoyer Ursula von der Leyen négocier avec Trump, c’est comme envoyer le petit chaperon rouge dialoguer avec le loup.
Et la responsabilité est avant tout du Parti populaire européen qui a choisi pour deux mandats ce bureaucrate aguerri déjà responsable d’avoir détruit la manufacture avec le Green Deal et maintenant engagé à donner le coup de grâce à l’économie européenne.
Dites-vous que je suis trop pessimiste ? Malheureusement, je suis réaliste. Nous savions qu’il s’agissait de droits amers, mais nous ne les pensions pas si amers.
Je crois que c’est un moment difficile pour l’Italie : un pays qui vit de la mondialisation contraint d’être dirigé par des souverains incapables de dire non à Washington. Mais je crois aussi que c’est l’un des moments culturellement les plus bas pour l’Europe, qui signe un accord cabré négocié par des dirigeants incompétents avec une direction bureaucratique sans la moindre vision politique.

> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] Faites comme si vous reveniez avec la machine à remonter le temps à il y a dix ans. Et imaginez que la Maison Blanche d’Obama impose des droits absurdes de 15% à l’Italie. Imaginez Giorgia Meloni dans l’opposition. Imaginez les cris. Les insultes. Les attaques contre Obama, les Américains, la suprématie italienne. Et maintenant faites un exercice différent.
Imaginez si le président du Conseil d’alors, Renzi, une demi-heure après l’annonce d’Obama, avait dit : «oui, l’Amérique a mis les droits à 15% mais dans l’ensemble je pense que les droits à 15% sont soutenables». La Meloni aurait fait des défilés dans toutes les villes, crié sur toutes les télévisions, agressé tous les ministres, demandé la démission de tout le monde. Il aurait insulté les journalistes en les accusant d’être des esclaves du gouvernement, attaqué les associations professionnelles, les maires, les régions jusqu’à l’ONU.
Meloni est devenue premier ministre en criant «Vive la patrie» et aujourd’hui elle gouverne en balançant sa queue devant Trump. Mais le fait que les médias, les entrepreneurs, les associations professionnelles, parfois même des parlementaires d’opposition n’aient jamais eu le courage de la critiquer et de contester son incapacité évidente en dit long sur l’état de santé des institutions de ce pays. Je ne hurle pas sur Meloni comme elle l’aurait fait sur moi. Mais je n’accepterai jamais de rester en silence pour vivre tranquillement.
La sujétion au souverain Trump fait du mal à l’entreprise, aux familles, à la patrie. Et il est juste de le dire, fortement et clairement.

> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] Les droits de douane américains à 15% pour l’UE sont une véritable reddition et non un accord : la souveraineté fait du mal aux entreprises, aux travailleurs et à l’économie italienne.

> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] Les droits de douane à 15% sont un petit problème pour l’UE. Meloni et von der Leyen ont échoué. J’avais demandé que ce soit Draghi qui négocie avec Trump. Au lieu du loup Donald, nous avons envoyé le petit chaperon rouge Ursula. L’interview à Repubblica

> Nouvelle attaque de la Russie contre notre Président de la République. Je suis fier et reconnaissant que Sergio Mattarella soit le représentant du pays, le chef des forces armées, le garant de l’unité nationale. Tous avec toi, président.

 

Pays-Bas
D66
Rob Jetten (président)

> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Après la France, le Royaume-Uni est également prêt à reconnaître la Palestine comme un état indépendant. D66 fait appel au cabinet : faites cette démarche ainsi que les Pays-Bas. Ce n’est qu’avec deux États souverains qu’il y aura une paix durable, la sécurité et des perspectives pour les Israéliens et les Palestiniens.

> [Crise humanitaire de Gaza] Les mesures contre Israël annoncées par le cabinet Schoof sont insuffisantes pour arrêter l’effusion de sang et fournir plus d’aide humanitaire aux civils innocents qui meurent faute de nourriture et d’eau.
La Chambre des représentants revient de la pause estivale pour un débat. Maintenant, il y a un soutien à notre demande.
Le cabinet néerlandais prend enfin quelques mesures envers Israël. Mais sauver des dizaines de milliers de personnes de la famine nécessite une pression beaucoup plus réelle.

 

Jan Paternotte (député)
> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] L'UE est à la merci de Trump dans l'accord commercial. Les États-Unis imposent désormais des droits de douane de 15 % sur les produits européens. À l'inverse, ceux-ci s'élèvent à environ 5 %. Un coup dur pour nos exportations. L'UE a besoin de nouveaux marchés rapidement : concluez donc un accord commercial avec l'Indonésie et l'Inde!

> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine]15 pays occidentaux ont appelé à la reconnaissance de la Palestine.
La France l’a fait la semaine dernière, le Royaume-Uni est prêt à le faire.
Laissons les Pays-Bas faire preuve de leadership et reconnaître officiellement l’État palestinien.
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Après la France, le Royaume-Uni est également prêt à reconnaître la Palestine comme un état indépendant. D66 fait appel au cabinet : faites cette démarche ainsi que les Pays-Bas. Ce n’est qu’avec deux États souverains qu’il y aura une paix durable, la sécurité et des perspectives pour les Israéliens et les Palestiniens.
> [Crise humanitaire de Gaza] Maintenant majoritaire, donc la Chambre des représentants revient de la pause pour un débat sur Gaza !
Justement. Les Pays-Bas ne peuvent pas continuer à regarder une famine délibérée de 2 millions de Palestiniens avec seulement des manœuvres diplomatiques.

> [Crise humanitaire de Gaza] Pays-Bas faites quelque chose pour la première fois en 1,5 ans. Non seulement les appels non contraignants au gouvernement Netanyahu pour arrêter le génocide, mais aussi des mesures.
- Deux ministres ont déclaré persona non grata.
- Les Pays-Bas veulent réduire les importations provenant de colonies illégales.
C’est bien dans les deux cas, mais cela ne fera pas de différence.
Le président israélien Herzog a déjà dit qu’il n’était pas impressionné par le message du cabinet néerlandais.
Schoof et Veldkamp utilisent des mots durs justifiés, mais viennent avec des actes trop doux.
Le monde entier voit ce qui se passe : un besoin énorme de famine consciente, faisant pendre plus de 100 000 femmes et enfants au bord de la famine.
Ce qu’Israël a laissé entrer ces derniers jours ne représente qu’une fraction de ce qui est nécessaire.
Le gouvernement de Netanyahu est en train de nettoyer ethniquement Gaza, et cela n’en fait même pas un secret. Sans un changement direct de cap en Israël, ce qui signifie que beaucoup plus d’aide viendra, des milliers et des milliers de Gazaouis mourront.
Ensuite, en tant que pays européen, vous devez utiliser tous les moyens de pression sur Israël, et ne pas prendre une autre action « voir » ou attendre que d’autres pays bougent.
Les Pays-Bas peuvent le faire, et le cabinet doit aussi le faire.
Exprimez-vous clairement avant la suspension des avantages commerciaux d’Israël et du traité UE-Israël, comme l’a déjà fait l’Espagne. Et ne laissez pas cela dépendre de la Commission européenne.
Déclarer formellement un embargo sur les armes, comme le font déjà le Canada et la Belgique.
Reconnaître l’État palestinien, comme Emmanuel Macron vendredi dernier.
Que quelque chose change enfin est dû à l’appel fort et clair de tout le Pays-Bas pour arrêter de regarder.
La semaine dernière, la coalition du VVD, du NSC et de la BBB a rejeté une proposition de notre part et de GL-PvdA pour un débat d’urgence.
La pression de la société et de la politique force le cabinet à agir maintenant.
Continuez à faire entendre votre voix parce qu’il en faut beaucoup plus.

 

Pologne
Gouvernement
Katarzyna Pełczyńska [ministre des Fonds et de la Politique régionale]

> Des centaines de milliers de clients escroqués. Des milliards de pertes pour les particuliers et des profits supplémentaires pour les promoteurs immobiliers. Et un État qui, depuis des années, reste impuissant face à cette situation.
De quoi s'agit-il ? De l'inclusion des pseudo-mètres, c'est-à-dire des mètres sous les murs, dans le prix des appartements.
J'envoie une lettre au président de l'Office de protection de la concurrence et des consommateurs, dans laquelle je demande : quelles mesures ont été prises pour obliger les promoteurs immobiliers à respecter les normes en matière de calcul de la superficie des appartements ?
L'État ne peut rester impuissant face à de telles pratiques déloyales. L'Office de protection de la concurrence et des consommateurs doit agir efficacement. De plus, nous présenterons en septembre un projet de loi approprié qui mettra fin une fois pour toutes à ces abus.
Nous changeons la politique du logement en la remettant sur pied. Cela prend du temps, mais nous agissons de manière systématique et cohérente. L'objectif est clair: mettre fin à l'impuissance de l'État face à l'arbitraire des promoteurs immobiliers et améliorer l'accès au logement pour la population.

> J’écris beaucoup ici sur le soutien efficace aux entreprises nationales comme condition nécessaire au développement polonais. Cependant, il existe un certain type d’entrepreneuriat qui mérite d’être soutenu, non parce que la Pologne et les Polonais seront plus riches que cela. Mais parce que c’est juste.
Ce sont des entités d’économie sociale. Nous avons investi 1 500 de ces entités du KPO pour un montant total de 189 millions de PLN. Ce sont des coopératives sociales, des clubs de café et des centres d’activités professionnelles dans toute la Pologne. Le projet vient d’être achevé.
Le résultat est des milliers d’emplois, une vie décente et indépendante pour les personnes qui n’auraient pas la chance d’une telle vie sans soutien.

> Je ne pense pas que quiconque ait plus de doutes - le capital a la nationalité. Des informations sur combien et quelles entreprises de messagerie paient des impôts en Pologne - cela se voit avec force. Et ce n’est qu’une des nombreuses industries.
Hier à Łódź, j’ai visité Atlas - une entreprise 100% polonaise qui paie ses impôts équitablement en Pologne. Atlas a été soutenu par des fonds polonais et européens pour investir dans la recherche et le développement.
De telles entreprises polonaises doivent devenir plus fortes. Avec la R&D et toute la chaîne de production et de services en Pologne. C’est ce sur quoi nous devrions parier. Subordonner la politique de soutien à l’entrepreneuriat en Pologne et dans l’UE à cela.

 

Polska 2050
> L’assistant personnel du système n’est pas une dépense – c’est un investissement qui apporte de nombreux avantages. Il permet aux personnes handicapées de travailler, d’être indépendantes et de participer à la société en termes réels. C’est un engagement commun de la coalition gouvernementale. Il est grand temps pour sa mise en œuvre.

> 98% des 2 186 participants à la consultation ont soutenu la loi polonaise 2050 sur l’accès gratuit au Registre des prix de l’immobilier !
C’est un signal fort : notre – politique de logement basée sur la transparence et l’honnêteté – a le soutien du public. Maintenant, c’est l’heure de la Diète!

 

Portugal
♦ Iniciativa liberal
> La lutte pour la démocratie libérale
Le dernier rapport Variedades de Democracia révèle que, pour la première fois en plus de 20 ans, il y a plus d’autocraties (91) que de démocraties (88) dans le monde.
Seuls 29 pays maintiennent une démocratie libérale à part entière - le nombre le plus faible depuis 1990.
En 2024, près de 3 personnes sur 4 dans le monde vivent dans des régions dominées par des régimes autocratiques.
L’Initiative libérale a dénoncé plusieurs attaques contre la démocratie et les droits humains dans différentes parties du monde, de la Chine à l’Iran, en passant par la Russie, le Venezuela, l’Afghanistan ou le Mozambique, sans oublier les revers inquiétants des régimes démocratiques eux-mêmes, avec des restrictions à la liberté d’expression, des attaques contre l’État de droit, des tentatives de contrôle judiciaire et de la presse et une érosion institutionnelle. Dans ces cas également, l’Initiative libérale a adopté une attitude vigilante, engagée à défendre les valeurs libérales qui ont construit la société libre et démocratique dans laquelle nous vivons aujourd’hui.
Le Portugal doit adopter une diplomatie plus affirmée dans la défense des valeurs démocratiques, surtout sur les scènes multilatérales et en particulier à la CPLP, évitant les silences qui pourraient se confondre avec la complicité, mais aussi au sein de l’Union européenne, où elle doit adopter une posture de proactivité au détriment d’une logique réactive, en prenant l’initiative plutôt que de se limiter à attendre que les autres États agissent en premier.
Permettre la détérioration de la qualité de la démocratie, c’est permettre la dégradation des conditions pour l’expression de la liberté individuelle dans toute son ampleur.

> La charge bureaucratique pour résoudre un problème avec l’État est étouffante. Il faut couper dans l’État pour qu’il se concentre uniquement sur ce qu’il doit faire, et le faire très bien.

> Entre les cycles de privatisations partielles et les nationalisations, le contribuable paie toujours. Voter pour PSD, PS et Chega c’est garder le portefeuille disponible pour devoir payer à nouveau. Avec Iniciativa liberal, la TAP est entièrement privatisée pour de bon.

> La gauche veut garder les jeunes pauvres, et qu’ils acceptent leur condition de «classe ouvrière» pauvre. L’Initiative Libérale veut que tout le monde ait la chance d’être riche, qu’ils puissent gravir les échelons de leur vie grâce à leur travail. Il existe différentes approches de la vie.

 

Joao Cotrim Figueiredo (député)
> En France, un rapport sur les Frères musulmans élaboré par le sénat à la demande du ministère de l’Intérieur a été rendu public il y a quelques semaines. Son contenu n’a pas eu beaucoup d’écho dans la presse portugaise. C’est dommage et étrange parce que ce qui y est écrit est vraiment préoccupant.
Nous avons appris que la confrérie musulmane en France a la stratégie discrète, patiente, mais assumée de créer ou d’infiltrer des centaines d’associations civiques, écoles, municipalités et institutions de l’État, attendant le moment où ils peuvent créer ce que l’étude désigne comme «écosystèmes» Islamiques de base locale. Dans ces territoires, les lois de la république vaudraient en pratique moins que la charia, la loi divine musulmane, où il n’y a ni séparation, ni même différence entre politique et religion.
Et au Portugal ? Comme d’habitude, personne ne le sait. Le manque de contrôle des frontières ces dernières années ne permet pas de connaître avec précision le nombre d’immigrants, et encore moins de savoir si certains ont créé des structures de la confrérie musulmane dans notre pays.
Donc, sans crainte, je veux attirer l’attention sur cette menace maintenant avant qu’il ne soit trop tard. Et je veux faire appel aux autorités de sécurité intérieure pour qu’elles vérifient ce qui se passe avec la confrérie musulmane au Portugal et qu’elles publient leurs conclusions.
L’Arabie saoudite, l’Égypte et les Émirats arabes unis, pays qui ne devraient pas être islamophobes, ont déjà interdit la confrérie musulmane.
Mon respect pour l’islam religieux ne m’empêche pas de mettre en garde contre les dangers de l’islamisme politique subversif.

 

● Roumanie
Gouvernement
Nicosur Dan (président)
> Aujourd'hui, à l'occasion de la Journée européenne du souvenir de l'Holocauste contre les Roms, nous nous souvenons responsable d'un chapitre douloureux de notre histoire. Il est de notre devoir de connaître et d'approprier notre passé, afin de ne pas répéter les erreurs qui ont profondément marqué les destins et les communautés.
Nous devons être conscients que, dans notre société, il y a des formes de discrimination et des mentalités qui doivent être changées. Il existe encore des personnes et des communautés défavorisées, et les autorités ont un rôle essentiel à jouer pour garantir l'égalité des chances, en particulier pour les enfants, quel que soit leur origine.
Ce n'est que par l'hypothèse et l'action concrète que nous pouvons honorer la mémoire de ceux qui ont souffert et perdu pendant l'Holocauste et construire une société plus juste et unie pour tous.

> Alors que nous commémorons la Journée internationale de lutte contre la traite des êtres humains, nous avons le devoir de reconnaître une dure réalité.
Malheureusement, la Roumanie est l'un des principaux pays d'origine des victimes de la traite des êtres humains en Europe.
Des milliers de femmes, d'hommes et d'enfants roumains ont été exploités ces dernières années - dans le cadre du travail forcé, des réseaux d'exploitation sexuelle ou d'autres formes d'esclavage moderne, par des réseaux de trafiquants qui s'enrichissent sur de nombreuses victimes ne peuvent même pas se tourner vers les autorités, à la fois par peur et par incrédulité que leur traumatisme soit traité avec responsabilité et compassion.
J'ai dit aujourd'hui que prévenir et combattre ce phénomène commence par le prendre au sérieux par les procureurs et la police, mais aussi par la mise en place de mécanismes de protection et de réinsertion socio-économique des victimes et l'amélioration de la coopération transfrontalière sur le terrain, avec nos partenaires internationaux et sociaux civils.

 

♦ USR
> La Moldavie est attaquée par la propagande russe. Et George Simion et Gold sont complices.
En septembre, la Moldavie vote pour sa route européenne. Mais la Russie investit plus de 100 millions d'euros dans la manipulation et la déstabilisation : interlops, manifestations violentes, campagnes massives de désinformation en ligne. Maia Sandu avertit clairement que l'argent du Kremlin coule à la Moldavie pour corrompre et saboter les élections démocratiques.
Qu'est-ce que Gold a à voir avec ça ?

- Bien qu'il soit interdit en Moldavie, George Simion agit à travers de faux sites web et réseaux de trolls. Un exemple concret : 60m. md, clone du site AUR en Roumanie. Ils publient des mensonges sur Maia Sandu et PAS tous les jours.
- AUR paie les publicités politiques et lance de faux articles directement en Moldavie. Les messages sont toujours les mêmes : Maia Sandu est un «agent mondialiste», la Moldavie devient la «République de Soros», PAS «vole les élections».
- Sur TikTok, les comptes associés à AUR Moldova, font la promotion de vidéos toxiques et mensongères qui rassemblent des dizaines de milliers de vues. Leur campagne ressemble parfaitement à la propagande du Kremlin : peur, haine et déstabilisation.
Gold ne fonctionne pas pour la Roumanie ou la Moldavie. AUR travaille à déstabiliser toute la région, dans l'intérêt de Moscou.
La Moldavie doit rester un pays européen démocratique, dirigé par des gens honnêtes. Et George Simion doit comprendre que la Moldavie est l'Europe et qu'elle restera l'Europe.
Peu importe à quel point ils et la Russie essaient de changer cela, ils ne réussiront pas.

> Nous entamons la réforme spéciale des retraites des magistrats. Le Premier ministre Ilie Bolojan a annoncé mardi ce que le projet contiendra :
- L'âge de la retraite passe de 48 à 65 ans
- La valeur de la pension passe de 80% brut à 70% du dernier salaire net
- L'âge requis pour la pension passe de 25 à 35 ans
C'est un début. Mais la réforme spéciale des retraites ne s'arrête pas là.
Depuis des années, l'USR soutient une loi unique sur les pensions, un système équitable pour tous. Pas d'exception. Sans privilèges.
Nous continuons à prendre des mesures pour que l'État travaille pour le peuple, pas pour les privilégiés.

 

● Slovaquie
♦ Progresivne Slovensko
Michal Šimečka (président)

> Nous savons ce que le gouvernement veut vous cacher. Il veut à nouveau augmenter la TVA, peut-être jusqu'à 25 %. C'est pourquoi Robert Fico a déliré hier à propos de la Grande-Bretagne et des pavés. Ils ont raté la consolidation, gaspillé l'argent, toute cette cherté et les sacrifices des gens ont été inutiles. Et donc, en toute discrétion, ils préparent le deuxième round, et au lieu de faire des économies sur eux-mêmes, ils vont à nouveau nous dépouiller tous.

> Robert Fico nuit à la République slovaque. Il détruit nos relations avec nos partenaires clés les uns après les autres et nous conduit à l'isolement. Nous devons remplacer ce Premier ministre au plus vite !

> Encore des pavés. Le coup d'État a échoué, les légions géorgiennes ont échoué, les attaques contre ma famille ont échoué, alors ils tentent un autre coup désespéré. L'édifice de Fico s'effondre, les gens sont en colère contre son extrême cherté et sa consolidation bâclée. Il détourne donc à nouveau l'attention et, au lieu de gouverner, il préfère parler pendant une heure de l'argent britannique versé aux influenceurs dans toute l'Europe centrale et orientale. Il menace même d'écrire des lettres à tous les Premiers ministres de l'UE pour leur demander d'intervenir contre la Grande-Bretagne.
Je le dis depuis longtemps : Robert Fico n'est pas apte à gouverner. Il est fatigué, frustré, traumatisé, il en a marre, il essaie désespérément de se maintenir au pouvoir. Et pendant ce temps, il laisse la Slovaquie se décomposer. Il devrait s'occuper chaque jour du coût de la vie, des hôpitaux dont les plafonds s'effondrent, des écoles sans enseignants, des routes en mauvais état. Au lieu de cela, il délire à propos de coups d'État et gâche les relations de la Slovaquie avec ses partenaires les plus proches. Et s'il veut s'attaquer aux influenceurs et à la concurrence électorale déloyale, qu'il le fasse. Qu'il se penche plutôt sur les 300 000 euros dissimulés par la sœur du président et sur le soutien que lui apportent Mme Plačková, M. Végh ou M. Rytmus.

> Lex sœur. Aujourd’hui, nous avons présenté des propositions du Progresivne Slovensko pour prévenir de nouvelles violations de la loi lors des élections présidentielles. Il est absurde que les politiciens du gouvernement choisissent quelles lois ils veulent respecter et lesquelles ils ne veulent pas. Comment se sentent les gens ordinaires ? Que devraient-ils dire qu’ils iront au rouge en voiture parce qu’ils ne veulent pas tarder ? Qu’ils ne paient pas dans le magasin, parce qu’ils ne peuvent pas dépenser beaucoup pour la nourriture, dans ce magasin cher de Fico ? Ce papalisme arrogant des politiciens doit cesser !
Pas d’amende ridicule de 5 000 EUR pour le parti politique et le candidat qui sont en difficulté à douter du prêt de 300 000 EUR. Nous proposons une amende de 30% du montant du prêt. S’il n’y a pas de recours et que la partie viole la loi à plusieurs reprises, alors jusqu’à 30 % de la contribution totale de l’État. De même, un candidat qui enfreint la loi sera passible d’une amende de 30% du montant accordé. Pour que les gens ne puissent plus rire des papalas et de leurs sœurs dans leurs yeux.

> Robert Fico a déclaré aujourd’hui que l’attitude des «partis politiques» à l’égard de la paix sera l’un des décideurs lors des prochaines élections parlementaires, et je suis d’accord. Par conséquent, tous les électeurs devraient savoir que Robert Fico a choisi la guerre.
En tant que seul du monde occidental, il soutient Vladimir Poutine, qui a commencé la guerre et la poursuit. Il réagit à toutes les propositions du cessez-le-feu en bombardant des civils et en nous menaçant ouvertement d’agression. Lors des prochaines élections législatives, Robert Fico se présentera comme Premier ministre de guerre.

 

Suède
♦ Gouvernement
Johan Britz (ministre de l’Emploi)
> [Guerre commerciale de Trump et accord douanier UE-Etats-Unis] 41 000 emplois directement affectés par la hausse des tarifs douaniers de Trump. Il est triste de voir comment le libre-échange - qui a enrichi à la fois la Suède et d’autres pays - est maintenant en train d’être annulé. Pour les libéraux, il va sans dire que nous profitons du commerce transfrontalier.

Nina Larsson (ministre de l’Egalité)

> Heureuse Fierté! La Suède devrait être un pays où chacun a le droit de vivre avec et d’aimer qui il veut. Bientôt, l’interdiction des tentatives de conversion sera également en place. Une importante victoire LGBTQI libérale !

 

 


mercredi 30 juillet 2025

Propos centristes. France – Guerre commerciale de Trump / Reconnaissance de l’Etat d Palestine / Budget 2026 / Dérapages des arrêts de travail / Pétition contre la loi Duplomb…


Voici une sélection, ce 30 juillet 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Guerre commerciale de Trump] Pour être libre, il faut être craints. Nous n’avons pas été assez craints. (…) L’Europe ne se vit pas encore suffisamment comme une puissance. (…) Il faut accélérer l’agenda européen de souveraineté et de compétitivité en urgence. (…)
Les négociations ont été menées dans des conditions difficiles. L’accord a le mérite d’offrir de la visibilité et de la prévisibilité à court terme et il préserve les intérêts français et européens et sans aucune concession pour nos filières agricoles.

 

► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]

Ministres centristes/centraux
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Le Royaume-Uni se joint aujourd’hui à l'élan créé par la France pour la reconnaissance de l'Etat de Palestine. Ensemble, par cette décision capitale et nos efforts conjugués, nous enrayons le cycle infini de la violence et rouvrons la perspective de la paix dans la région. Une idée juste et claire, rien ni personne ne peut lui résister.

> A New York avec 14 autres pays, la France lance un appel collectif : nous exprimons notre volonté de reconnaître l'Etat de Palestine et invitons ceux qui ne l’ont pas encore fait à nous rejoindre.
Premiers signataires : Andorre, Australie, Canada, Espagne, Finlande, France, Islande, Irlande, Luxembourg, Malte, Nouvelle Zélande, Norvège, Portugal, Saint Marin, Slovénie.

> La solution à deux États est en danger de mort, il fallait créer les conditions pour qu'elle redevienne crédible. C'est pourquoi nous avons décidé il y a neuf mois, avec l'Arabie saoudite, de prendre une initiative, de créer une dynamique conduisant les parties prenantes, à la fois l'Autorité palestinienne, les pays arabes de la région, mais aussi l'ensemble de la communauté internationale à prendre des engagements.
Ces engagements ils se cristallisent aujourd'hui à New York avec une déclaration des pays participants qui est historique et inédite puisque les pays arabes, les pays de la région, ont pour la première fois, condamné le Hamas, le 7-Octobre, et appellent au désarmement du Hamas et à son exclusion de toute forme de participation à la gouvernance de la Palestine.
Ils expriment de manière claire leur intention d'avoir à l'avenir des relations normalisées avec Israël et de s'insérer aux côtés d'Israël et du futur État de Palestine dans une organisation régionale à l'image de l'Asean en Asie, ou de l'OSCE en Europe. C'est un pas décisif qui a été franchi et qui a été rendu possible notamment par la décision du président de la République (de reconnaître l'État de Palestine en septembre).

> [Discours d'ouverture lors de la session plénière de la conférence internationale de haut niveau des Nations unies sur la mise en œuvre de la solution à deux Etats]
Instruite par son Histoire entachée du sang de guerres fratricides, fidèle aux principes qui fondèrent les Nations unies il y a 80 ans, la France reconnaît comme sacré le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Parce qu'il n'y a rien de plus précieux pour l'Homme que la dignité de se tenir libre et debout sur la terre dans laquelle plongent ses racines. Parce que le priver de ce droit conduit inévitablement au ressentiment, à la violence et la guerre.
C'est ainsi que la France se tint aux côtés du peuple d'Israël, lorsqu'après une longue histoire d'exode et de persécution il disposa enfin d'une terre, d'un Etat, et qu'il entra en peuple libre dans la communauté des nations. Et que la France se tint aux côtés d'Israël chaque fois que son droit à l'existence fut contesté ou menacé, en mobilisant sa force diplomatique et militaire chaque fois que son droit à l'existence fut contesté ou menacé. Au nom de la relation millénaire qui lie la France au peuple juif. Au nom du droit des peuples à disposer d'eux même.
La France reconnaît ce même droit aux Palestiniennes et aux Palestiniens. Celui de disposer de leur propre patrie. C'est pourquoi la France considère comme seule alternative au cycle infini de la violence, la perspective que ces deux peuples puissent disposer de deux Etats vivant côte à côte, en paix et en sécurité. Une solution qu'elle soutient avec constance depuis des décennies.
Par la voix du général de Gaulle, qui déclare en 1967 qu'un règlement du conflit doit avoir pour base «la reconnaissance de chacun des Etats en cause par tous les autres».
Par la voix de François Mitterrand, qui affirme en 1982 à la tribune de la Knesset, que le dialogue suppose «la reconnaissance préalable et mutuelle du droit des autres à l'existence».
Par la voix de Jacques Chirac, qui rappelle en 1996 devant le Conseil législatif palestinien que ce peuple a «une aspiration naturelle à décider librement de son destin, à obtenir un Etat».
Par la voix de tous leurs successeurs, et singulièrement celle du Président Macron.
Mais voilà que cette perspective, celle des deux Etats reconnus et respectés dans leurs droits, est aujourd'hui en danger de mort.
Menacée par l'attaque barbare du 7 octobre, pire massacre antisémite de notre histoire depuis la Shoah. Par le déchaînement inouï de sauvagerie et de cruauté des terroristes du Hamas déferlant dans l'intimité des Kibboutz et sous les eucalyptus du festival Nova. Par le cortège d'ombres défigurées des 1.200 innocents sauvagement assassinés, dont 50 Français que nous pleurons encore aux côtés d'Israël. Par le sort indigne des otages toujours retenus dans l'enfer noir de la captivité et dont nous exigeons le retour immédiat, comme de ceux dont on devra couper le col de chemise et s'efforcer de faire le deuil. Après des blessures si profondes, comment imaginer une coexistence pacifique ?
Menacée par le prolongement indéfini des opérations militaires déclenchée en retour par Israël à Gaza qui n'ont plus, depuis bien longtemps, de justification militaire ou politique. Déplacements massifs de population, victimes civiles par dizaines de milliers, familles décimées, lieux de culte, hôpitaux, écoles bombardés, distributions humanitaires tournant au bain de sang. Dévastée par la guerre, Gaza est désormais un mouroir où les corps portent les stigmates de la famine et les esprits sont gangrenés par la terreur. Après tant de souffrance, comment envisager la paix ?
Menacée par l'accélération de la colonisation en Cisjordanie. Par la marche funeste des colons extrémistes qui de colline en colline arrachent les oliviers, brulent les récoltes et chassent l'arme au point des Palestiniens de chez eux, avec la complicité coupable des autorités israéliennes. Par le mitage croissant du territoire palestinien qui compromet la possibilité même qu'un Etat puisse le gouverner, alors que la Knesset a voté la semaine dernière en faveur de l'annexion totale de la Cisjordanie. Face au fait accompli, comment continuer d'espérer ?
De part et d'autre, les partisans du rejet sont en train de l'emporter. Ceux de la Palestine du Jourdain à la Mer d'un côté. Ceux du Grand Israël de l'autre. Et la solution à deux Etats est en danger de mort. Elle s'apprête à céder place à l'affrontement perpétuel.
À cela, la France ne peut en aucun cas se résoudre.
Et nous ne pouvons plus attendre, car le temps joue contre la paix. Après 22 mois de tentatives infructueuses, il est illusoire d'espérer un cessez-le-feu pérenne sans dessiner une vision commune de l'après-guerre à Gaza, sans tracer un horizon politique, une alternative à l'état de guerre permanent.
C'est pourquoi nous avons pris l'initiative avec l'Arabie saoudite, grand pays du Moyen-Orient, de lancer une démarche collective de réanimation de la solution à deux Etats.
Et la France remercie l'ensemble des pays qui ont répondu présent et travaillé inlassablement depuis six mois. Car cette démarche collective, cette conférence convoquée par l'Assemblée générale des Nations unies, a d'ores et déjà suscité des engagements historiques qui font naître une espérance nouvelle.
C'est la lettre du président de l'Autorité palestinienne au Président de la République et au prince héritier, dans laquelle, pour la première fois, il condamne les attaques terroristes du 7 octobre, appelle à la libération immédiate des otages du Hamas, demande son désarmement et son exclusion de la gouvernance de Gaza ; il y confirme la fin des allocations dont bénéficiaient les familles des prisonniers condamnés pour terrorisme, annonce une réforme des manuels scolaires pour en retirer tous les discours de haine, s'engage à organiser des élections présidentielles et législatives en 2026, et assume que l'Etat palestinien sera démilitarisé - voici réunies les conditions fixées par le Premier ministre Benyamin Netanyahou dans son discours de 2009 à Bar-Ilan, pour accepter un Etat palestinien.
C'est ensuite la rencontre inédite des sociétés civiles israéliennes et palestiniennes le 13 juin dernier qui lancent d'une seule voix l'Appel de Paris pour garantir la sécurité d'Israël en travaillant à son intégration régionale, et pour reconnaître l'Etat de Palestine.
C'est enfin la dénonciation par l'Arabie saoudite, et les pays arabes présents aujourd'hui à New York, des crimes du Hamas. L'appel à son désarmement. L'expression forte de leur aspiration à des relations normalisées et une intégration régionale avec Israël.
Comme l'a écrit le Président de la République en réponse au président de l'Autorité palestinienne le 24 juillet dernier:
«À la lumière des engagements historiques qui ont été pris et de ceux qui suivront, au nom du droit imprescriptible des peuples à disposer d'eux-mêmes, au moment où la solution à deux Etats est plus menacée que jamais, la France est prête à reconnaitre pleinement l'Etat de Palestine, et le fera au mois de septembre prochain.»
Cette reconnaissance, décision capitale de la France, est l'expression d'un refus, et porte en elle un appel.
Refus que le camp de la guerre ne l'emporte sur celui de la paix.
Refus de donner raison au Hamas qui a toujours contesté le droit d'Israël à exister. Qui a toujours combattu la solution à deux Etats pour cette raison. Mais la Palestine, ce n'est pas et ce ne sera jamais le Hamas. Reconnaître aujourd'hui un Etat de Palestine, c'est conforter ceux des Palestiniens qui ont fait le choix de la non-violence, du renoncement au terrorisme, de la reconnaissance d'Israël. C'est créer pour les Palestiniens la possibilité d'une alternative. C'est désavouer catégoriquement le Hamas et l'isoler définitivement.
Refus de laisser libre cour au dessein irresponsable des extrémistes qui en Israël refusent aux Palestiniens le droit d'exister et propagent la violence et la haine dans un aveuglement coupable, au mépris des intérêts de sécurité de leur propre pays.
Refus de la résignation qui gagne une partie de la communauté internationale et de ses dirigeants, tentés de baisser les bras. De se résoudre à l'idée que tout cela leur échappe, et qu'il n'y a plus rien à faire. Mais tout dans l'âme de la France rejette la fatalité du fait accompli. Nous avons aujourd'hui l'opportunité de sauver un processus de paix : c'est notre responsabilité devant l'Histoire et c'est notre honneur que de nous en saisir.
Cette reconnaissance, décision capitale de la France, est aussi un appel.
Appel à tous les peuples et les pays du monde. Apportez votre pierre à l'édifice de la paix. Rejoignez la dynamique irréversible que nous avons initiée avec l'Arabie saoudite en participant à la réunion des chefs d'Etats et de Gouvernement qui se tiendra en septembre au moment de l'Assemblée générale des Nations unies.
Appel aux pays qui n'ont pas encore reconnu l'Etat de Palestine. C'est aujourd'hui que votre décision aura le plus d'impact sur le cours des choses. Attendre que le Hamas soit désarmé pour reconnaître un Etat de Palestine, c'est se mettre soi-même entre les mains du Hamas. Yitzhak Rabin l'avait compris, qui combattait le terrorisme comme s'il n'y avait pas de processus de paix, et qui poursuivait le processus de paix comme s'il n'y avait pas de terrorisme. C'est en reconnaissant aujourd'hui que vous créerez les conditions de l'élimination du Hamas.
Appel aux pays arabes et musulmans. Coupez à la racine le rejet d'Israël qui nourrit l'antisémitisme, l'extrémisme et le terrorisme. Reprenez le chemin de la normalisation avec Israël. Donnez à voir aux Israéliens les gains qu'ils tireront d'une architecture de sécurité régionale rassemblant leur pays et l'ensemble de ses voisins. Cela demande du courage, mais vous n'en manquez pas.
Appel au gouvernement israélien. Ecoutez l'indignation qui s'élève dans le monde entier. Saisissez la main qui vous est tendue pour sortir de l'impasse. Ouvrez les yeux sur l'aspiration de vos voisins à vivre en paix et en sécurité avec vous. Cessez le feu. Levez le blocus humanitaire sur Gaza. Levez le blocus financier sur l'Autorité palestinienne. Abandonnez tout projet d'annexion. C'est l'intérêt d'Israël et de sa sécurité.
Appel enfin aux deux peuples, Israélien et Palestinien, éprouvés par l'histoire, martyrisés par la guerre.
À Réïm, où je me suis rendu un an après le massacre du 7 octobre,
À El-Arish, à quelques kilomètres de Gaza en ruines,
J'ai vu de mes yeux l'étendue des ténèbres dans lesquelles vous êtes plongés.
Sachez opposer à la violence exercée sur vos consciences les armes de l'esprit. Poursuivez le sillon creusé courageusement par Rabin, Arafat et les artisans de paix qui leur ont succédé. Faites grandir vos enfants à l'écart des haines séculaires et du ressentiment destructeur. Engagez-vous ensemble sur le chemin de crête, entre compromis nécessaire et intransigeance sur l'essentiel, qui seul mène à la réconciliation.
Consciente de sa responsabilité particulière envers la paix et la sécurité du monde, déterminée à briser la spirale de la violence au Proche Orient, indifférente aux attaques de ceux qui voudraient l'en dissuader, la France est prête à reconnaître pleinement l'Etat de Palestine et le fera au mois de septembre prochain.
Pour que se noue entre les peuples de la région une alliance nouvelle fondée sur la justice, la reconnaissance mutuelle et l'humanité partagée. Pour que se referme le chapitre terrible de la guerre, et que s'ouvre enfin celui tant attendu de la paix.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> [Guerre commerciale de Trump] Le pétrole dont nous n’avons pas besoin, nous n’allons pas le boire ! L’Europe importe encore pour 20 milliards d’euros de gaz russe. Alors certes, on peut le remplacer par du gaz américain… Mais je suis très surprise des quantités d’énergies fossiles mentionnées dans l’accord entre l’Union européenne et les Etats-Unis. Les Européens ont des lois. Et ces lois ne sont pas modifiées par Donald Trump. Le droit européen fixe un cap clair : la neutralité carbone d’ici 2050, et une réduction collective de 55 % de nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

> [Pétition contre la loi Duplomb] Je souhaite qu’on remette de la science et de la rationalité dans le débat" sur la loi Duplomb.  Je suis favorable à la conduite de ce débat et à ce qu’on redise quels sont les éléments scientifiques, parce qu'on est allé très loin d'un côté comme de l'autre pour sur-argumenter pour ou contre la loi Duplomb. L'avis de l'Anses permettra de dire de quoi il est question, quels sont les risques. (…)
Cette loi restreint très fortement la mesure de réintroduction mais cette nuance, on ne l'entend nulle part. Ce que je trouve dangereux dans le débat public, c'est qu'on remette en cause ce que raconte l'autorité de référence européenne. N'allons pas évoquer d'un côté l'effondrement de l'agriculture, parce que c'est faux. Et n'allons pas de l'autre, utiliser des arguments qui sont également infondés en disant que, par le simple fait de cette loi, nous allons déclencher des milliers de morts de cancers pédiatriques parce que c'est honteux.

 

Patrick Mignola (ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Relations avec le Parlement)
> [Guerre commerciale de Trump] L'accord douanier entre les États-Unis et l'Union européenne est déséquilibré. À 10 %, il l'était. À 15 %, il l'est plus encore. Il contrevient à court terme aux intérêts des Européens et à moyen terme à ceux des Américains.

> [Pétition contre la loi Duplomb] Évidemment, le gouvernement est à la disposition de l'Assemblée nationale, et ouvert à tous les débats qui sont de nature à rassurer et convaincre les Français. Nous serons là pour rappeler l'objectif de la loi : lever les contraintes qui pèsent sur nos agriculteurs. Parmi elles, il y avait l'interdiction en France de produits utilisés partout en Europe, dont l'acétamipride, que l'on réintroduit sous des conditions qui restent les plus strictes au monde.
Je comprends l'inquiétude sincère de nos concitoyens mais je ne peux pas m'empêcher de regretter qu'elle soit attisée par une argumentation plus politicienne que scientifique. Quand on parle de santé des Français, les responsables publics ne devraient pas tordre la réalité.

> [Situation politique] On aurait tort de ne retenir que les vociférations. La situation politique est aussi singulière que complexe mais, dans les faits, les résultats sont au rendez-vous. Depuis septembre, 70 textes ont été définitivement adoptés, soit quatre de plus que lors de la session précédente.
Après le budget 2025, le gouvernement Bayrou a fait voter des mesures pour la sécurité des Français et contre le narcotrafic. On en voit la traduction directe avec des violences urbaines, sur fond de trafics de stupéfiants : c'est le signe que les délinquants et les criminels sont gênés par notre action. La loi sur la justice des mineurs nous permettra également de répliquer. Nous avons aussi fait voter des textes pour lutter contre les déserts médicaux, sur les collectivités locales ainsi que ceux sur les soins palliatifs et l' « aide active à mourir ». 
Après avoir stabilisé la situation politique, le gouvernement Bayrou a normalisé la vie parlementaire. Maintenant, il faut accélérer.

> Le budget 2026 ne sera pas qu'un projet de loi de finances. C'est un agenda de réformes sur le travail et la dépense publique, mais aussi une trajectoire à tenir sur quatre ans : emploi des seniors, lutte contre les fraudes, marché du travail, définition d'une allocation sociale unique, mais aussi simplification administrative avec le renforcement des pouvoirs des préfets. L'urgence se portera aussi sur le soutien au nucléaire et nos objectifs pour le renouvelable, en concluant l'examen du texte portant sur la programmation nationale pour l'énergie.

> [Budget 2026] Ce sera un rendez-vous historique pour le pays. Une épreuve de vérité et de sincérité. Nous avons proposé un cadre budgétaire acceptable, pour que tout le monde participe à l'effort. Ce cadre est négociable, pourvu qu'on en conserve les grands équilibres entre production et maîtrises des dépenses. Je suis certain que les forces politiques saisiront cette opportunité pour formuler des propositions concrètes en matière de soutien aux entreprises, de justice sociale et fiscale, d'investissements écologiques...

> [Budget 2026] Les oppositions doivent garder une chose à l'esprit : si elle peut faire tomber un gouvernement, la censure n'effacera pas la dette. 

Elle ferait de la France une proie pour les marchés financiers. Elle replongerait le pays dans l'instabilité économique, sociale, financière et territoriale, à quelques mois des élections municipales.

> Désormais, avec l'épreuve du budget, je crois souhaitable qu'on arrête de regarder nos nombrils partisans et de surjouer les identités et les différences. Nous devons dire aux Français comment nous pouvons conjurer le déclin du pays. De ce point de vue, nous aurons besoin de responsables Républicains mais aussi de responsables socialistes qui arrêtent de se parler à eux-mêmes, et acceptent de faire à nouveau passer l'intérêt du pays devant les calculs des partis.

> [Réforme du code pénal] Le garde des Sceaux met tout en œuvre pour que ce texte puisse être présenté en Conseil des ministres à la rentrée. Beaucoup de textes sont attendus : la politique pénale, le renforcement des polices municipales, les JO Alpes 2030, l'audiovisuel public... L'agenda parlementaire de ce gouvernement, que l'on a longtemps et bêtement prétendu immobile, n'est pas menacé par l'inactivité !

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> Il nous reste deux ans. Deux années pour agir et obtenir des résultats pour les Français. 2 années utiles. Et je crois au projet que nous avons bâti avec le Président de la République depuis 2017. Il ne s'arrêtera pas en 2027 et je fais partie de ceux qui le défendront.

> Des enfants français débarqués d'un avion Vueling en Espagne, l'humoriste Marie S'infiltre chassée d'un café à Marseille... Parce qu'ils sont ciblés comme juifs. Si on n'est pas tous capables de se dresser, de s'indigner, alors on a perdu toute humanité. La lutte contre l'antisémitisme est l'affaire de tous.

> Le 11 juillet dernier, une circulaire interministérielle était prise à mon initiative pour mettre fin à la prostitution dans les prétendus salons de massage. Plus de 70 contrôles ont déjà été effectués à Paris en 2025. 3 ont été fermés. 7 sont en cours de fermeture. Aujourd’hui, j'étais avec le préfet de Police, pour un point d’étape. Et de nouveaux contrôles ont été réalisés. Nous ne laisserons rien passer.

 

Astrid Panosyan-Bouvet (ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> Nous avons lancé à La Poste la mission d’opérationnalisation du plan « Osez l’IA » dans la formation professionnelle.  Objectif : former ou sensibiliser 15 millions d’actifs d’ici 2030.  Préfiguration d’une Académie de l’IA, intégration dans l’alternance, mobilisation du CPF et de la VAE : tous les leviers doivent être activés.  L'enjeu numéro un : l’adoption, partout, aussi vite et bien que possible.

 

Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargée des Comptes publics)
> [Guerre commerciale de Trump] C'est un accord déséquilibré, mais nous n'avons pas fini la négociation.

 

Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> La France a montré la voie en exprimant la volonté de reconnaître l’État de Palestine. Ceci permet d’isoler et de marginaliser le Hamas en remettant l’Autorité palestinienne au centre du jeu. La solution à deux États est la seule qui permette de donner une perspective au peuple palestinien et d’assurer une sécurité durable à Israël.

 

Nathalie Delattre (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargée du Tourisme)
> Il faut que nous arrivions à rénover notre hôtellerie moyenne et haute gamme qui nous manque aujourd’hui. Nous avons des marges de progression sur l’ensemble de nos tourismes. Les marges, ça veut dire des recettes et contribuer aussi à l’amélioration de l’économie.

 

Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Dans ma responsabilité de ministre de la Ville, je veille à ce que chaque habitant d’un logement social vive dans de bonnes conditions. Le logement social doit garantir sécurité et dignité.

 

Autres ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> 11 nouveaux détenus dangereux liés à la criminalité organisée ont été transférés cette nuit depuis le Sud-Ouest de la France vers la première prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil. Ils y sont désormais incarcérés dans des conditions de sécurité maximales. Pour la sécurité des Français.

> Que des gens puissent avoir plusieurs sursis d'affilé, c'est le contraire du mot sursis.

> Les juges ne sont pas laxistes. Mais le système l'est devenu par sa complexité.

> Il y a une peine maximale dans le Code pénal, on est condamné jusqu'à 5 ans de prison et 75.000 euros d'amende, il n'est pas anormal d'avoir une peine minimale. Et entre la peine minimale et la peine maximale, le magistrat sera libre d'individualiser la peine.

 

Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique)
> [Guerre commerciale de Trump] Il s'agit d'une mauvaise nouvelle. C’est un accord perdant-perdant. Les premières victimes, c'est les Américains, qui vont payer plus cher les produits. Et effectivement, il y a un effet de contre-coup. Ça va ralentir la croissance américaine et ça aura un impact chez nous.

> [Guerre commerciale de Trump] Après des mois d’incertitude, un accord de principe a été trouvé entre les États-Unis et l’Union européenne sur les droits de douane. La France en prend acte. Cet accord rétablit une stabilité pour les entreprises et acteurs économiques européens, bien qu’il reste déséquilibré. Il nous faut, dorénavant, dans l’Union européenne et en France, renforcer notre compétitivité: simplifier, investir, produire, diversifier nos partenariats. C’est le combat que je porte pour notre pays.

> [Guerre commerciale de Trump] Cet accord est le meilleur compromis possible pour notre économie et que ce n'est en aucun cas un naufrage. Rappelons la dimension du sujet. Nous exportons beaucoup. Les États-Unis d'Amérique, c'est 8% de nos exportations. Il y a un impact mais il est mesuré. (…)
Cet accord, il aboutit à un droit de douane de 15%, ce qui est en réalité ce que nous payons depuis le fameux Liberation Day de Trump, parce que les 10% qui ont été décidés à cette époque s'ajoutaient aux droits existants. Donc ça veut dire qu'on continue dans le même environnement et on a des secteurs qui sont exemptés.

> [Budget 2026] Le dialogue est notre marque de fabrique.

 

Marie Barsacq (ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative)
> « Maman, j’aurais voulu être un garçon pour faire le Tour de France » disait Pauline Ferrand-Prévôt plus jeune… Aujourd’hui, elle est une des favorites du Tour de France Femmes.
Depuis 4 ans, le Tour de France Femmes avec Zwift est une vraie locomotive pour le cyclisme féminin ! Les équipes, les marques, les coureuses… toutes s’investissent pour briller sur la plus grande course cycliste du monde
Diffusé dans 190 pays, le Tour de France Femmes met en valeur nos championnes. Marie Le Net, Aude Biannic, Julie Bego… Elles vont inspirer nombre de jeunes filles à se mettre au vélo, pour se déplacer ou comme activité sportive.
Hier, entre Saumur et Poitiers, j’ai vu que le Tour de France Femmes, c’était avant tout le Tour. La fête populaire sur le bord des routes, les meilleures coureuses du peloton, une organisation millimétrée… Alors la même magie opère !

 

Philippe Baptiste (ministre délégué auprès de la ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> La France n'a pas à accueillir des étudiants internationaux qui font l'apologie du terrorisme, de crimes contre l'humanité et de l'antisémitisme. Qu'ils viennent de Gaza ou d'ailleurs, des étudiants internationaux tenant ou relayant de telles propos n'ont pas leur place dans notre pays. Ni sur notre territoire. Au sein du gouvernement, nous ferons le nécessaire pour que le cas de l'étudiante palestinienne accueillie à Sciences-Po Lille, qui a relayé des propos d'une extrême gravité sur les réseaux sociaux, soit traité avec la plus grande fermeté. J’ai d'ores et déjà fait saisir le procureur de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale.

> Le Conseil constitutionnel a validé la loi contre l’antisémitisme à l’université. C’est une victoire pour la République qui a travers ce texte défend ses valeurs les plus fondamentales. Cette loi va permettre de mieux protéger les étudiants juifs d’actes inacceptables dont ils sont trop souvent victimes. Elle permettra aussi de sanctionner plus efficacement les auteurs de ces actes. Cette loi était nécessaire et je me félicite que le conseil constitutionnel ouvre aujourd’hui la voie à son entrée en vigueur.

 

Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et de l’Accès aux soins)
> Arrêts de travail : il est urgent d’agir ! Progression de 28% d’indemnités journalières entre 2019-23, 20 Mds€ versés, 50% d’arrêts de 18 mois injustifiés. En 2026, nous combattons les abus, réformons les indemnités, simplifions la reprise, responsabilisons chacun. Protégeons le système qui nous protège.

> 85% des cancers de la peau viennent d’expositions excessives au soleil durant l’enfance. Les sun tattoos, burn lines, tan lines ne sont pas «cool»: c’est dangereux !
Nous saisissons les plateformes comme TikTok: ces contenus nocifs doivent disparaître !

 

Clara Chappaz (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique)
> On est dans un Gouvernement qui est face à une situation extrêmement difficile. Je veux parler du contexte budgétaire. Le Premier ministre a rassemblé une équipe autour de ce budget. Et moi, je suis très fière de faire partie de cette équipe. Et d'ailleurs, dans mon secteur, de l'intelligence artificielle et du numérique, je ne peux travailler qu'avec mes collègues. Parce qu'on ne crée pas de révolution de l'intelligence artificielle, on n'embarque pas la France dans l'intelligence artificielle si on n'embarque pas tout le monde. Et ce que je peux vous dire, c'est que tous mes collègues sont absolument attachés à faire avancer ces sujets, comme l'intelligence artificielle, et que le collectif, de ce point de vue-là, se passe très bien. (…)
Moi, je me suis engagée pour porter les idées du Président de la République, parce que ce sont ces idées-là qui font que je suis d'ailleurs sortie du secteur privé pour me rendre utile pour mon pays. Et dans mon secteur, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on est face à une révolution technologique sans précédent, l'intelligence artificielle, et qu'on a en même temps envie d'être les meilleurs, et qu'on met les moyens pour être les meilleurs, parce que c'est une révolution qui va tout changer. Et on restera dans la course, parce qu'on investit dans l'intelligence artificielle depuis 2018, et on a fait ce choix. Et en même temps, on est capable de dire que le numérique, c'est formidable, qu'il y a plein de potentiel de transformation, mais qu'on regarde aussi ses dérives bien en face, et notamment, par exemple, qu'on protège les plus vulnérables, que sont les enfants. Et c'est ça, aujourd'hui, ce qui m'intéresse, d'être utile sur mes sujets, pour pouvoir avancer avec cet état d'esprit-là.

> [Dette publique] Parce que chaque seconde qui passe, le Premier ministre l'a rappelé, 5 000 Euros de dettes supplémentaires. Donc, quand on est face à des sujets aussi difficiles que cela, on prend nos responsabilités et qu'on s'engage pour avancer ; eh bien, on avance, on prend des décisions difficiles. Parfois, elles ne font pas toujours plaisir, mais surtout, on se rappelle l'essentiel, pourquoi est-ce qu'on est venus prendre ces responsabilités-là ? Parce que derrière, on a un projet, et d'ailleurs, le Premier ministre l'a aussi rappelé : le projet, c'est en avant la production, en avant la France, parce qu'on peut être soit dans la fatalité et se dire qu'on ne va pas y arriver, soit être dans l'action et être au travail. Et moi, c'est vraiment ce qui m'intéresse aujourd'hui.

> Les réseaux sociaux, ce sont des outils formidables. Je suis sûre que vous avez déjà retrouvé un ami sur un réseau social, échangé, appris quelque chose. Pour autant, les scientifiques sont unanimes. Quand le Président de la République les a réunis pour réfléchir à l'impact, pour comprendre l'impact sur les enfants les plus jeunes : santé mentale, des comportements nocifs, des comportements d'addiction parfois qui mènent au pire. On ne veut plus faire peser ce risque-là sur nos enfants. Et donc, on a décidé, le Président l'a rappelé, position très ferme, pas de réseaux sociaux avant de 15 ans.

> Pour les sites pornographiques, nous avançons et nous y arrivons. Ça a été un combat, ça sera toujours un combat. Et chaque site est dans son droit de faire appel à la justice pour essayer de ne pas faire une chose très simple. Qu'est-ce qu'on leur demande ? On leur demande que, pour lutter contre le fait qu'un garçon sur deux dès 10 ans, une fille sur trois dès 10 ans, regarde des contenus pornographiques régulièrement. Vous êtes peut-être déjà allé sur ces sites, les personnes qui nous écoutent, peut-être, ce ne sont pas des vidéos pour les enfants. D'ailleurs, ce contenu est interdit aux enfants depuis plus de 30 ans, au moins de 18 ans. Aujourd'hui, qu'est-ce qu'il faut faire ? On clique sur un bouton qui dit «j'ai plus de 18 ans» et on accède à ces vidéos.
On a décidé, en France - en étant en avance vis-à-vis de l'Europe, il y a déjà maintenant un an, avec la loi SREN qu'a portée mon prédécesseur Jean-Noël Barrot, d'ailleurs, quand il était ministre du Numérique de l'époque - de dire «c'est terminé, on veut de la vraie vérification d'âge». Les solutions technologiques existent, elles sont utilisées par un certain nombre de sites. Aujourd'hui, j'en ai fait l'expérience moi-même. Qu'un certain nombre de sites ne veulent pas le faire, je ne suis pas surprise. Je veux dire, ces sites, ils se font de l'argent sur le fait que les enfants viennent sur leur plateforme, vu que ça leur permet de vendre plus de publicité. Mais on n'arrête pas le combat, on continue. Et le Conseil d'État, encore une fois, une victoire la semaine dernière, a dit que ces sites doivent se mettre en conformité ou ils doivent quitter… ou ils seront soumis à ce que nous permettent les obligations, c'est-à-dire les déréférencer, des amendes record. Et s'ils décident de quitter la France, ce qu'ils nous menacent régulièrement, eh bien qu'ils la quittent.

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> Cette nuit, le Kremlin a une nouvelle fois bombardé massivement l’Ukraine, faisant au moins 22 morts. Un hôpital et une prison ont été visés. Alors que l’Ukraine souhaite négocier, ces frappes révèlent la réponse de Moscou : frapper des civils et continuer l’agression.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> [Guerre commerciale de Trump] Mieux vaut un accord-cadre qu'une guerre commerciale, mais l’Union européenne est une puissance économique mondiale, un marché de 500 millions de consommateurs. Il est temps qu’elle se comporte comme telle. La France devra peser de tout son poids dans les négociations à venir pour protéger nos exportateurs.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> [Guerre commerciale de Trump] Dimanche, l’Union européenne a conclu un accord avec les États-Unis. Cet accord, peut-on s’en réjouir ? Non.
Non, parce qu’il n’a pour objet que de «limiter la casse» dans la guerre commerciale absurde enclenchée par les États-Unis. Ne faisons pas mine de le découvrir aujourd’hui : les discussions ont été engagées face à la menace américaine de droits de douane, dans une situation par nature déséquilibrée. Alors oui, il est impossible de se réjouir de cet accord.
Mais cessons de perdre du temps à vilipender tel ou tel. Personne ne peut affirmer avec certitude qu’il aurait obtenu mieux. Tout cela est du temps perdu qui nous éloigne de l’essentiel, car ce ne sont pas les personnes ou leurs capacités qui sont en cause, c’est la structure même de l’Europe. (…)
Plutôt que de nous diviser sur cet accord dont chacun sait qu’il n’est pas bon, pensons à l’avenir et aux moyens de bâtir notre propre puissance.

 

Roland Lescure (député)
> [Guerre commerciale de Trump] L’accord UE-USA est un aveu de faiblesse historique qui fait peser un danger vital sur nombre de nos entreprises. Je me suis battu pour l’industrie et je continuerai à le faire.
Nous avons perdu la guerre commerciale avant même d’oser la mener.
Nous sommes plus forts que nous le croyons. Nous avons le plus grand marché du monde. Nous sommes les seuls à ne pas nous en rendre compte.
Nous avons préféré baisser les bras devant les menaces et les attaques des Etats-Unis.
L’Union Européenne fidèle à ses valeurs de liberté aurait dû mener une négociation âpre et déterminée. Elle a préféré la soumission face aux intimidations brutales de Donald Trump.
Si elle veut survivre, l’Union Européenne doit changer de comportement et de stratégie.
Nous devons réagir immédiatement en mettant en place l’accord anti-coercition qui permet de mettre des tarifs sur les GAFAM.
Nous devons protéger notre marché européen via une politique industrielle commune
Il est temps que nous assumions notre force : une politique industrielle ambitieuse, souveraine, qui s’appuie sur une industrie de défense forte, l’industrie verte et l’intelligence artificielle.

 

Prisca Thevenot (députée)
> [Guerre commerciale de Trump] « Oui, l’Europe a les moyens de résister à cette nouvelle guerre froide économique et technologique. » Face aux défis, Gabriel Attal prend la parole, pas pour théoriser notre impuissance, mais pour proposer des solutions concrètes.

> Le Pen : la contradiction comme doctrine. Anti-UE, mais incapable d’admettre qu’il faut une Europe forte pour défendre notre souveraineté. Adepte du protectionnisme, mais quand Trump l’applique contre nous, elle râle. Serez-vous un jour du côté de la France ?

 

Marie Lebec (députée)
> [Guerre commerciale de Trump] Taxation des géants du numérique, déclenchement de l'instrument anti-coercition : l'Europe doit se défendre.
Gabriel Attal rappelle aussi, que par-delà l'urgence, l'Europe doit construire une stratégie économique offensive. Plus que jamais, nous devons valoriser nos entreprises européennes, en créant un droit des affaires européen, soutenir et investir dans l'innovation et libérer la compétitivité de nos filières.

 

Olga Givernet (député)
> L’accord UE–USA est le symptôme d’un mal plus profond. Gabriel Attal le rappelle : tant que l’Europe sera divisée, elle subira la loi des autres. Il faut une souveraineté forte, des institutions renforcées et une volonté collective d’innovation.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Laurence Farreng (députée)
> Un budget européen XXL mais beaucoup d'interrogations

Mercredi 17 juillet dernier, la Commission européenne a présenté sa très attendue proposition de budget pour la période 2028-2034.
Très attendue, puisque notre continent fait face à de nombreux défis, à des pressions commerciales accrues comme le démontre l’accord de soumission que veut nous imposer les États-Unis. Cela nécessite de nous renforcer avec un budget pluriannuel ambitieux , un soutien accru à notre compétitivité, dans la droite ligne des recommandations du rapport Draghi, et plus de flexibilité pour réagir rapidement face aux crises. Nous attendions donc de la Commission une proposition novatrice, ambitieuse, mais qui préserve les fondamentaux du budget européen.
Au final : des victoires, des incertitudes, et des désaccords. Sur la taille du budget d'abord, je salue l'augmentation conséquente annoncée, passant de 1200 milliards pour la période 2021-2028 à presque 2000 milliards en prix courants pour 2028-2034. Comme le demande mon groupe depuis plusieurs années, cette hausse sera absorbée par la création de nouvelles ressources propres, cruciales pour augmenter notre budget sans demander une plus forte contribution aux États membres.
Le fonds de compétitivité ensuite : c'est une victoire de mon groupe, qui demandait à ce que les préconisations du rapport Draghi sur la compétitivité européenne soit enfin appliquées. Défense, recherche, innovation, numérique, compétences, ce grand fonds permettra des investissements ciblés pour retrouver notre souveraineté européenne.
Je suis également très satisfaite du renforcement des programmes dédiés à la Culture, l'Éducation, et la Citoyenneté, avec notamment une hausse de 50% du budget alloué au programme Erasmus +, absolument nécessaire pour renforcer le sentiment d'appartenance, la citoyenneté européenne, et les compétences des européens.
Sur le versant plus négatif, j'ai de grandes inquiétudes sur les possibles nationalisation et fusion des fonds régionaux et de la Politique Agricole Commune, annoncées malgré l'opposition constante du Parlement européen. Cela va à l'encontre de l'essence de la politique de cohésion : le budget européen ne doit pas devenir une tirelire dans laquellle chaque État membre peut piocher à sa guise sans contrôle. Sur la politique agricole en elle-même, les annonces de la Commission européenne sont beaucoup trop floues, et pour le moment, le compte n'y est pas, malgré les 300 milliards d'euros sécurisés pour les paiements directs aux agriculteurs. Mon groupe se battra pour un soutien au moins équivalent à l'actuel budget.
Parmi les interrogations : le devenir du Fonds social européen, la dilution des financements en faveur de la biodiversité, l'architecture du fonds de compétitivité, le flou sur le futur programme de crise, le budget pour l'élargissement et le remboursement du plan de relance. Le véritable travail commence désormais, puisque les États membres (Conseil) et le Parlement européen, co-législateurs, vont désormais se saisir de cette proposition de budget pour la modifier.
À la rentrée, nous entamerons dix-huit mois de négociations intenses, pour rendre ce budget plus clair, plus flexible, au service des citoyens et de notre compétitivité, et contre toute nationalisation des enveloppes et toute fusion de programme délétère.
D'ici là, je vous souhaite à toutes et tous un bel été, ensoleillé et reposant.

 

● Personnalités centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au Plan)
> [Guerre commerciale de Trump] L’Union européenne est la 1ère puissance commerciale du monde. En n’utilisant pas cette puissance, la Commission a commis un acte de faiblesse. Le combat doit reprendre. Pas seulement vis-à-vis des USA, mais aussi de la Chine (taxation des petits colis…).

> La loi Duplomb est un symbole parmi d’autres de ces reculs, de ces menaces sur l’écologie.

 

Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> Être pro-enfant ne signifie pas être rétrograde: c’est choisir la vitalité, la transmission, le renouveau et l’avenir.

> [Baisse de la natalité] Ce n’est pas seulement une donnée statistique, mais un signal d’alarme qui vient bousculer profondément ce que nous sommes. Une société qui ne fait plus d’enfants est une société qui doute d’elle-même, qui s’appauvrit et laisse son destin s’éteindre à petit feu. Or, le désir d’enfant est là, il existe. Maintenant, comment le concrétiser ? Fonder une famille reste une décision très personnelle. Notre responsabilité politique est de donner les moyens aux familles pour lever tous les freins à la natalité, qu’ils soient directs ou indirects, car la question démographique est une question de souveraineté. (…)
Il y a tout d’abord la question de la santé. Depuis 2017, beaucoup a été fait dans ce domaine avec la « PMA pour toutes », la possibilité de congeler ses ovocytes,  la sensibilisation à l’infertilité … Cela touche à une part de l’intime et nous devons parvenir à briser ce tabou. 
Ensuite, on retrouve des difficultés qui relèvent davantage du quotidien. Comment organiser son temps de travail ? Comment assumer financièrement un enfant ? Il y a aussi la difficile conciliation entre vies familiale et professionnelle. Je crois à une mobilisation du monde économique. Plus on prend soin de la parentalité dans la vie de l’entreprise, plus on valorise la place des enfants. 
Conformément à la volonté du président de la République, nous allons créer un congé de naissance. Mieux accompagné et mieux rémunéré, il permettra de soutenir les deux parents. (…)
Je suis profondément optimiste et persuadée que nous disposons des ressorts pour répondre aux besoins des nouvelles générations. 

Il faut lever les craintes, avoir confiance dans le futur de notre pays et nous parviendrons, j’en suis certaine, à passer d’une démographie en berne à une démographie conquérante.

> Être parent ne doit pas être un parcours du combattant ! Nous sommes sur une trajectoire positive, mais celle-ci n’est pas assez rapide et se révèle inégale selon les territoires. Des difficultés persistent, notamment l’attractivité des métiers de la petite enfance et leur rémunération. Avec Catherine Vautrin, nous avons commencé à travailler dessus en créant un bonus « attractivité » et un nouveau diplôme. Il est de notre obligation de garantir un accueil de qualité.

> Ma famille politique, le MoDem, a toujours été favorable à une politique familiale universelle. Cela signifie que l’enfant doit être accompagné, quelle que soit la situation sociale de ses parents. Cela peut prendre la forme d’une fiscalité avantageuse, mais aussi d’un soutien financier plus fort pour la garde d’enfants.

> [Avoir des enfants reste-t-il valorisé dans notre société?] J’aimerais répondre que oui mais, en réalité, non. La preuve : des offres « no kids », excluant les enfants et les familles, se développent partout dans le pays. Je remarque qu’une sorte de schizophrénie est en train de s’installer. On appelle sans cesse à une France familiale, qui croit en son avenir. Et dans le même temps, on ne supporte plus un pleur dans un train ou un restaurant ! J’appelle à bâtir une société à hauteur d’enfants, c’est-à-dire qui les inclut dans notre quotidien, et ainsi, baisse la charge mentale des parents.
Aujourd’hui, on leur demande de se comporter comme des parents qui ne travaillent pas et de travailler comme des adultes qui n’ont pas d’enfants. La conjugaison de ces injonctions contradictoires met une pression énorme.

Que dites-vous aux commerçants qui ferment les portes de leurs établissements aux enfants ?