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mardi 12 août 2025

La Quotidienne centriste du 12 août 2025. Une canicule de plus en attendant la canicule de trop?


Le changement climatique est une réalité que seuls les populistes, les menteurs et les ignares réfutent, Trump, en l’occurrence cumulant les trois appellations.

La nouvelle vague de chaleur qui touche la France en est une nouvelle preuve bien que nous n’ayons plus besoin d’être convaincus.

Pour autant, la lutte pour un environnement sain – ou, en tout cas, pour ne pas aggraver la situation qui est déjà à un stade plus que préoccupant – n’est toujours pas une évidence et un impératif pour une grande majorité de la population comme c’est le cas, d’ailleurs, dans tous les pays du monde.

Oh! bien sûr, dans les sondages, parfois, l’écologie arrive dans les questions les plus importantes mais cette posture ne résiste pas à la réalité quand la population refuse toutes les contraintes qui sont liées à une véritable lutte pour l’environnement qui a un coût et qui nécessite des contraintes.

Alors, tout en souffrant de la chaleur, tout en voyant les réserves d’eau s’amenuisées, tout en attendant le contre-coup de cette vague de fortes températures, c’est-à-dire des orages violents voire des tempêtes qui causeront des dégâts et des victimes, nous continuons à ne pas agir à la hauteur du défi.

Mais, un jour, après maintes et maintes canicules arrivera celle de trop, celle du trop tard pour agir.

 

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 


L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. La démocratie américaine craque de partout et ce n’est qu’un début


Les Etats-Unis sont-ils encore une démocratie?

Cette question aussi stupéfiante qu’elle peut paraître et qui aurait été moquée avec raison avant le 21 janvier, est pourtant tout à fait légitime désormais.

Depuis, Donald Trump a entamé son deuxième mandat et, petit à petit, ses décisions érodent l’Etat de droit et rognent quotidiennement un peu plus l’ordre démocratique.

Que ce soit en matière de politique intérieure qu’extérieure, celles-ci sont à l’opposé de celles que prendrait un véritable démocrate.

Que ce soit sa rencontre avec Poutine ou le déploiement de la garde nationale à Washington après celui de Californie – deux fiefs démocrates, comme par hasard –, pour ne parler que des dernières en date, il agit en véritable autocrate alors que son parti tente de truquer les prochaines élections législatives pour ne pas les perdre comme cela est prévu par les sondages et que la justice est de plus en plus phagocytée avec la nomination de personnages d’extrême-droite dont la seule qualification est leur adoration de Trump à qui ils vouent une fidélité que l’on voit souvent dans les pires totalitarismes.

Le tout sur fond de corruption et d’enrichissement personnel.

Bien sûr, tout cela n’est guère surprenant connaissant le personnage – qui avait annoncé qu’il agirait en dictateur un fois élu – mais la transformation de la première puissance mondiale, de démocratie en autocratie est un bouleversement immense dont beaucoup ne prennent pas la mesure.

Ainsi, les réactions des gouvernants du monde libre, notamment en Europe, ne sont pas à la hauteur de l’enjeu colossal qui se présente à l’existence même de la démocratie américaine et peut-être mondiale dans les années qui viennent.

Quant à l’opposition démocrate aux Etats-Unis, à part l’indignation, peu ou pas grand-chose sauf des recours constants contre les décisions de l’extrémiste populiste devant les tribunaux sachant qu’en dernier recours la Cour suprême à la botte de Trump donnera raison à ce dernier.

Ici, le défi n’est pas de contredire un opposant mais contrecarrer et bloquer les agissements d’un apprenti dictateur qui rêve de changer le régime politique de son pays et d’être président à vie.

Ici désobéissance civile et résistance ne doivent pas de vains mots pour tout défenseur des valeurs humanistes.

Ce qui est abasourdissant, c’est avec quelle facilité et rapidité Trump et ses sbires peuvent détruire l’ordre démocratique et introduire le chaos dans relations internationales.

Du vice-président qui insulte le dirigeant d’une démocratie, Zelensky, dont le pays est attaqué par un des pires despotes de la planète au secrétaire à la Défense qui relaie les appels d’un religieux illuminé qui demande la suppression du droit de vote des femmes en passant par les tentatives de l’Attorney general (ministre de la Justice) d’étouffer le scandale du trafiquant sexuel Epstein où Trump est impliqué jusqu’au cou ou à la chasse aux immigrés qui touchent même ceux qui sont légaux et des Américains de nationalité menée par la secrétaire à la Sécurité intérieure (ministre de l’Intérieur), tous ces fidèles d’entre les fidèles mettent en place un régime autocratique au seul profit de Trump.

Sans parler bien sûr de Musk, ce personnage malsain d’extrême-droite adepte du salut nazi, que Trump avait embauché pour faire imploser les services publics afin de les rendre inefficaces, avec des résultats déjà catastrophiques même si, depuis, l’«ami Elon» a été viré.

Et sans oublier le licenciement de la fonctionnaire qui a eu le malheur de publier les dernier chiffres très mauvais de créations d’emploi et de ne pas avoir eu le réflexe de les maquiller comme le font tous les gouvernements autocratiques avec les statistiques qui ne leur conviennent pas.

Cerise sur le gâteau pour Trump, la fin de l’émission de Stephen Colbert, le talk-show le plus populaire des Etats-Unis afin que Paramount, propriétaire de CBS où officie l’humoriste et fervent adversaire de l’extrémiste populiste, puisse obtenir l’autorisation de l’administration de vendre une partie de son empire médiatique, ce qui passait par faire plaisir à celui-ci – peu de temps auparavant, la société lui avait même donné 16 millions de dollars afin d’éviter un procès où était en jeu la liberté d’information et alors même que Trump n’avait aucune chance de le gagner…

Oui, la démocratie américaine craque de partout et ce n’est qu’un début.