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dimanche 4 mai 2025

La Quotidienne centriste du 4 mai 2025. La liberté de la presse recule aux Etats-Unis


Une presse libre est un des critères fondamentaux de la réalité d’un régime démocratique.

Sans liberté de la presse, pas de liberté d’opinion et de liberté d’expression, pas d’information libre qui permet au citoyen de décider de son existence et de défendre ses intérêts.

C’est pourquoi le niveau de liberté que la presse possède dans un pays qualifie son régime.

Les démocraties républicaines libérales sont évidemment celles qui garantissent le mieux l’exercice de cette liberté mais avec des degrés divers qui font que certains pays sont mieux notés que d’autres.

Pendant longtemps, les Etats-Unis ont fait figure de référence en la matière.

Mais ce n’est plus le cas.

Ces dernières années ce sont surtout les problèmes économiques ainsi que la concentration des médias dans les mains de quelques milliardaires qui ont fait régresser le pays dans le classement annuel réalisé par Reporter sans frontières (RSF) dans son rapport dont le dernier opus vient de sortir.

Et l’association classe désormais les Etats-Unis en 57e position avec la crainte d’une dégringolade dans les années à venir, c’est-à-dire celles de la deuxième présidence de Trump.

Car Trump déteste les médias indépendants même s’il doit toute sa carrière et son ascension politiques à ceux-ci dans un jeu extrêmement pervers où les intérêts commerciaux de la presse sont allés de pair avec leur utilisation comme simple organe propagande pour l’extrémiste populiste.

Mais cette alliance objective n’a jamais contenté Trump qui veut la disparition de tout média qui n’est pas à sa botte comme c’est le cas de tout autocrate.

Comme l’explique RSF:

«Le président Donald Trump a été élu pour un second mandat, à l'issue d'une campagne au cours de laquelle il a quotidiennement dénigré la presse et menacé explicitement d'armer le gouvernement fédéral contre les médias. Les premières mesures qu'il a prises pour politiser la Commission fédérale des communications (FCC), interdire l’accès de l’agence de presse Associated Press à la Maison-Blanche ou encore démanteler l'Agence américaine pour les médias mondiaux (USAGM), ont mis en péril les organes d'information du pays.»

Il est ainsi passé à une véritable chasse aux médias.

Il a commencé par les médias de service public avec la fermeture de Radio Free Europe et de Voice of America puis la suppression des subventions fédérales pour PBS et NPR, ce qui va compliqué leur fonctionnement.

Politico estime que le décret sur l’arrêt du financement de PBS et NPR, « qui sera probablement contesté en justice, est la plus grande escalade à ce jour de la Maison Blanche dans son attaque contre les médias».

De même, il a décidé de priver d’informations de la présidence des médias et d’interdire certains des briefings de la Maison blanche.

Et il ne se passe un jour sans qu’il attaque un ou plusieurs médias sur les réseaux sociaux allant jusqu’à affirmer que les sondages qu’ils publient, quand ils ne lui sont pas favorables, sont faux en développant des thèses complotistes à l’encontre des journalistes.

Au cours des quatre années qui viennent, la liberté de la presse sera certainement un des principaux baromètres de la volonté de Trump d’instaurer une autocratie aux Etats-Unis et de demeurer au pouvoir à vie.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


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