Voici une sélection, ce 22 juin 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Frappes américaines sur
l’Iran] J’ai échangé ce matin avec le Prince héritier d’Arabie saoudite, le
Sultan d’Oman, le Président des Émirats arabes unis et l’Émir du Qatar pour
leur marquer notre solidarité.
Au Président iranien, j’ai redit notre exigence : la libération immédiate de
nos compatriotes Cécile Kohler et Jacques Paris.
Suite aux frappes de la nuit, j’ai appelé à la désescalade, à l'exercice de la
plus grande retenue par l'Iran dans ce contexte dangereux pour permettre un
retour à la voie diplomatique.
Le dialogue, un engagement clair de l’Iran de renoncer à l’arme nucléaire, ou
le risque du pire pour toute la région. Il n’y a que ce chemin qui mène vers la
paix et la sécurité de tous.
> Le Président iranien m’a appelé. Je lui ai d’abord redit mon exigence : Cécile Kohler et Jacques Paris doivent être libérés. Leur détention inhumaine est injuste. J’attends leur retour en France. Je lui ai dit aussi ma profonde inquiétude concernant le programme nucléaire iranien. Là encore, je suis exigeant : l’Iran ne doit jamais avoir l’arme nucléaire et il lui appartient de donner toute garantie que ses intentions sont pacifiques. Je suis convaincu qu’il existe un chemin pour sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers. Pour y parvenir, nous allons accélérer les négociations engagées par la France et ses partenaires européens avec l’Iran.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ;
néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres
centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de
coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne
disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
● Ministres
centristes/centraux
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> [Convention citoyenne sur les temps de l’enfant] La Convention
citoyenne sur les temps de l’enfant a été lancée. Nous devons prendre en compte
la diversité des familles, des acteurs de l’éducation et de la santé, pour que
chaque proposition réponde aux réalités du terrain, aux besoins des enfants et
contribue à lutter contre les inégalités. À vous, citoyens engagés, d’ouvrir ce
débat inédit pour repenser ensemble le quotidien de nos enfants.
> [Convention citoyenne sur les temps de l’enfant] Faire le pari d'une convention citoyenne, c'est faire le pari d'une démocratie vivante, c'est oser écouter le pays tel qu'il est, en valorisant sa diversité sociale, géographique, générationnelle que vous incarnez. Vous avez de 19 à 83 ans, vous représentez la France dans toute sa diversité, des quatre coins de l'hexagone à nos territoires d'Outre-mer. Vous venez des horizons professionnels les plus divers, vous avez toutes et tous quelque chose à apporter. En lançant ce débat, le président de la République a choisi de vous confier une mission fondatrice : poser les bases de ce que devra demain être l'organisation des temps de nos enfants dans notre République.
> Au comité interministériel aux ruralités, nous portons une exigence fondamentale : garantir une École émancipatrice pour tous et partout. C’est le sens de la signature d’une convention entre le gouvernement et les maires ruraux pour mieux anticiper la carte scolaire et renforcer les observatoires des dynamiques locales. Autant d’enjeux que nous aborderons dans un dialogue ouvert et régulier avec les élus locaux.
Manuel Valls (ministre d’Etat, ministre des Outre-mer)
> Ce que vivent les Antilles n'est plus de la délinquance, c'est une
guerre menée par les narcotrafiquants contre l'État de droit et notre sécurité.
Ils tuent à la kalachnikov en plein jour, terrorisent nos quartiers,
s'attaquent à nos enfants. Je dis aux Guadeloupéens et aux Martiniquais :
le gouvernement ne cèdera pas. Cette guerre, nous allons la mener,
ensemble, avec toute notre force et tous les outils nécessaires.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> [Frappes américaines sur l’Iran] La France a pris connaissance avec
préoccupation des frappes menées cette nuit par les Etats-Unis d’Amérique
contre trois sites du programme nucléaire iranien. Elle n’a participé ni à ces
frappes ni à leur planification. Elle exhorte les parties à la retenue pour
éviter toute escalade susceptible de conduire à une extension du conflit.
Dans ce contexte, notre priorité est d’assurer la sécurité de nos agents et de
nos ressortissants, ainsi que celle de nos intérêts et partenaires dans la
région. La France a exprimé à plusieurs reprises sa très ferme opposition à ce
que l'Iran puisse accéder à l'arme nucléaire.
La France est convaincue que le règlement durable de cette question passe par
une solution négociée dans le cadre du Traité de non-prolifération sur les
armes nucléaires. Elle demeure prête à y contribuer en lien avec ses
partenaires.
La France a pris bonne note de la déclaration de l’Agence internationale pour
l’énergie atomique (AIEA) qui confirme à ce stade qu’aucun niveau de radiation
élevé n’aurait été détecté.
> Il existe un chemin pour sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers. Pour y parvenir, nous allons accélérer les négociations engagées par la France et ses partenaires européens avec l’Iran.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] « L'Ukraine nous appartient. » Qui peut encore feindre d'ignorer le fantasme colonial de Vladimir Poutine ?
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Sans eau, il n’y a pas d’agriculture. Avec le dérèglement climatique,
on aura plus d’eau l’hiver et moins d’eau l’été et il faudra adapter nos
cultures et nos modes de production. Et oui il va falloir stocker l’eau. Et oui
il va falloir la partager avec des règles entre tous ceux qui en ont besoin.
> Que vont dire demain aux Français les responsables politiques qui font de la politique politicienne sur la programmation pluriannuelle de l’énergie ? Que vont-ils dire aux entreprises qui ferment, aux consommateurs dont le prix du pétrole et du gaz que nous importons massivement de l’étranger flambe ? Je compte sur la responsabilité des groupes politiques pour finaliser la loi. Ils seront comptables devant les Français.
> Il y a un discours de détricotage de la politique écologique qui est mortifère pour le pays. Les industries vertes créent pourtant plus d’emplois et de richesse que les autres industries. Dans les Hauts-de-France, la Vallée européenne de la batterie a sauvé des milliers d’emplois dans l’automobile. Sacrifier ces filières c’est sacrifier notre industrie.
> L’énergie nucléaire, comme les énergies renouvelables, est une énergie bas carbone que nous avons fabriquée en France. L’enjeu aujourd’hui, c’est de sortir des énergies fossiles, non seulement pour baisser nos émissions de gaz à effet de serre, mais aussi pour ne plus dépendre de la Russie, des Etats-Unis ou du Moyen-Orient, qui nous fournissent en gaz et en pétrole dans un monde géopolitique instable.
> L'inauguration de la plus grande usine de recyclage de batteries lithium-ion en France est une étape majeure pour la France et l'Union européenne. C'est le fruit d'une ambition voulue avec constance et détermination par le Président de la République : faire de la France une Nation verte. Une Nation qui construit l’avenir de l’automobile, qui crée de l’emploi et de la richesse tout en decarbonant son economie. C'est le fruit d'une stratégie volontariste que j’ai portée avec acharnement au niveau national et européen pour développer des filières de métaux critiques en économie circulaire. Et c'est enfin le résultat d’un combat pour que ce projet précis sorte enfin de terre. Un combat mené au côté des porteurs de projet et rendu possible grâce au soutien de l'Etat, de BPI France et de l’Ademe. C’est le premier maillon d’une chaîne qu’il nous reste à construire et conforter. Je suis fière d'être aux côtés de ses bâtisseurs aujourd'hui. On continue !
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> Personne ne meurt d'amour. Il y a des féminicides. Et des femmes qui
meurent, ce ne sont pas des statistiques. Aujourd'hui dans l'Aisne, nous
permettons le dépôt de plainte dans tous les hôpitaux du département et dans
tous les services. Et pour garantir l'accès à la justice, nous ouvrons le
recueil de preuves même sans plainte immédiate pour les violences sexuelles.
Dans chaque territoire, l'Etat est et sera au rendez-vous.
> Une nouvelle page s'ouvre pour le Haut Conseil à l'Égalité avec le renouvellement de ses membres. Cet alliage inédit d'élus de la République, d'associations, de professionnels de santé et du droit, d'acteurs du monde économique et de représentants des organisations syndicales et patronales permet d'engager des réflexions utiles pour le ministère et plus largement pour atteindre une véritable culture de l'égalité et éradiquer le fléau des violences. Je réunirai ces membres avant l'été afin qu'ils puissent commencer leur mandat le plus rapidement possible, sous la présidence de Bérangère Couillard que nous reconduisons à la présidence du HCE.
Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée des Comptes publics)
> [Guerre Israël-Iran] Tout le monde redoute une escalade.
> MaPrimeRénov': 20% des dossiers déposés sont frauduleux.
> [Budget 2026] Nous sommes en train de faire 23 milliards d'économies sur les dépenses de l'État.
> [Budget 2026] On vise un déficit réduit à 4,6%.
> [Budget 2026] La taxe Zucman n'est pas le bon outil, pas la bonne méthode.
> [Budget 2026] Nous allons réunir jeudi tous les acteurs de la dépense publique pour faire le point sur les nouveaux risques, les nouveaux aléas.
> La censure a couté 12 milliards d'euros, 12 milliards d'euros jetés par les fenêtres.
> Notre pays ne peut pas vivre avec la censure permanente, le bordel permanent.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> Cher Wopke Hoekstra |commissaire européen pour le Climat]
Nous sommes d'accord : la décarbonation est un enjeu non seulement pour le
climat, mais aussi pour notre compétitivité et notre autonomie stratégique.
Nous ne pouvons pas faire la transition écologique en sacrifiant notre
économie.
Nous partageons les mêmes convictions. Pour réussir cette immense transition,
nous devons nous appuyer sur les entreprises, les aider à investir et
simplifier nos normes.
Nous devons leur offrir un cadre stable pour se transformer, en les protégeant
des pratiques commerciales déloyales comme les subventions chinoises aux
véhicules électriques.
Nous avons besoin de pragmatisme sur notre stratégie énergétique : le
nucléaire, qui contribue à la stabilité du réseau et des prix, a un rôle majeur
à jouer.
Nos objectifs climatiques doivent s'appuyer sur une stratégie industrielle La
Commission Européenne s'est dotée d'un agenda de transition écologique et
industriel inédit avec le Clean Industrial Deal. Continuons à travailler
ensemble, à l'accélérer, pour une transition énergétique ambitieuse et
réaliste.
● Autres
ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Nous allons créer des peines minimales : si un délinquant commet une
infraction, il connaît le tarif minimum !
> On va isoler les plus dangereux dans des prisons de haute sécurité. Il y un lien entre le grand banditisme et la délinquance de quartier. (...) Et je propose également la suppression générale du sursis.
> Des prisons de haute sécurité pour isoler les narcotrafiquants les plus dangereux.
> Supprimer le sursis pour des peines efficaces et effectives dès la première condamnation.
> Je suis pour abaisser la majorité pénale à 16 ans. La justice qui touche les mineurs aura une part très importante dans le débat présidentiel. (...) Soit je trouve des gens qui sont d'accord avec moi et je les soutiendrai, soit je porterai ça.
> Un nouveau narcocriminel est extradé vers la France par les Émirats arabes unis. Condamné à trois reprises par la justice française entre 2022 et 2023 et visé par deux mandats d’arrêt, il devra répondre de ses actes. Je remercie les autorités émiriennes pour leur coopération décisive, symbole du renforcement du partenariat entre nos deux pays pour lutter avec davantage d’efficacité contre la criminalité organisée.
Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des
Solidarités et des Familles)
> Le Var fait partie des deux départements qui ont choisi de s’engager
avec l’État pour renforcer la prévention afin éviter les placements, et
d’amorcer une transition vers un modèle d’accueil à caractère plus familial,
humain, protecteur. Je me suis donc rendue cet après-midi à la Maison d'enfants
à caractère social «La Valbourdine», gérée depuis 2011 par la fondation des
Apprentis d’Auteuil. Nous ne pourrons refonder la politique de protection de
l’enfance qu’en agissant sur tous les leviers : prévention, santé et insertion
professionnelle.
Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Le spatial est la jauge des puissances. Pour garantir la place de la
France et de l'Europe au sein de celles-ci, nous devons faire plus vite et plus
fort, en particulier sur le volet militaire. C'est le cap réaffirmé par le
Président de la République au salon du Bourget. Pour soutenir l'innovation de
rupture dans le domaine spatial, nous financerons donc à hauteur de 30 millions
d'euros le projet d'avion spatial Vortex de Dassault.
Un programme ambitieux, développé de façon agile pour qu'un premier
démonstrateur puisse être produit en quelques années. Il permettra un accès
rapide, manœuvran0t, peu coûteux et réutilisable à l'espace, pour y mener aussi
bien des missions civiles que militaires.
Marie Barsacq (ministre des Sports, de la Jeunesse et de
la Vie associative)
> À 10 jours de la convention annuelle de lutte contre les violences
dans le sport, je suis aux côtés de Sarah Abitbol, championne de patinage
artistique et fondatrice de l’association La Voix de Sarah. Nous souhaitons
annoncer une étape majeure dans la lutte contre les violences sexistes et
sexuelles dans le sport : la publication du décret d’application de la loi du 8
mars 2024.
Ce texte donne désormais aux préfets le pouvoir d’interdire l’activité
d’exploitants d’établissements sportifs représentant un danger.
Il impose également aux fédérations et établissements de signaler tout
comportement dangereux à l’administration.
Cette mobilisation s’inscrit dans une stratégie nationale engagée depuis plus
de 5 ans.
Prochaine étape : la convention annuelle de lutte contre les violences dans le
sport, le 30 juin à l’INSEP [Institut national du sport, de l'expertise et de
la performance].
Je tiens une nouvelle fois à féliciter et à remercier Sarah Abitbol pour son
engagement aux côtés du ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie
associative et sa contribution à la loi du 8 mars 2024, qui porte d’ailleurs le
nom de « loi Abitbol ».
Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du
Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et
de l’Accès aux soins)
> Violences psychologiques, harcèlement, promotion des addictions et de
la maigreur, incitation au suicide… c’est ce que nos enfants voient sur les
réseaux sociaux. C’est ce qui met en danger leur santé mentale.
Interdire leur consultation avant 15 ans, c’est protéger notre jeunesse, c’est
soutenir les parents. C’est une priorité nationale pour la France. Cela doit
l’être pour l’Europe. C’est ce que nous avons plaidé aujourd’hui à Luxembourg.
> Chaque 22 juin, c’est la journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe, et de reconnaissance aux donneurs. À l’hôpital Henri-Mondor AP-HP, à Créteil, j’ai visité un site d’excellence en matière de don et de greffe d’organes et rencontré des équipes engagées qui sauvent des vies chaque jour. En France, nous sommes tous présumés donneurs, mais en pratique, le don repose sur le dialogue avec les proches. Le taux d’opposition familiale reste élevé. Alors, parlez-en à vos proches. Exprimez clairement votre choix. Ce geste peut sauver jusqu’à 7 vies.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> L’économie bleue est un pilier de notre souveraineté.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Poutine n’a renoncé à aucun de
ses objectifs en Ukraine . La plus grande détermination des Européens est
essentielle afin de poursuivre le soutien à la résistance ukrainienne et
d’augmenter la pression sur la Russie pour qu’elle accepte le cessez-le-feu
immédiat.
>[Agression de Poutine contre l’Ukraine] Vladimir Poutine ne veut pas la paix. Les Américains abandonnent l’Ukraine, nous avons une responsabilité historique.
> [Guerre Israël-Iran] «Les Européens ne seront pas utiles pour résoudre la guerre entre Israël et l’Iran». La déclaration de Donald Trump est cocasse. Nous sommes une puissance de désescalade dans un moment de tension pour trouver un dénouement sans passer par la force.
> [Nucléaire iranien] ne peut et ne doit pas se doter de l'arme nucléaire. Un Iran nucléaire constituerait une menace existentielle pour Israël et constituerait une menace directe aux intérêts et à la sécurité de la France et de l'Europe.
> [Nucléaire iranien] Les Européens et la France en tête ont réouvert hier un canal de négociation avec l’Iran pour mettre un terme à son programme nucléaire et balistique. Cette voie est la bonne, car seule une solution diplomatique permettra de résoudre durablement cette crise.
> Ce qui sépare Renaissance de LR est plus grand que ce qui nous rassemble. Que ce soit sur la lutte pour le climat, l’Europe, l’économie ou les sujets de société, nous avons de profondes différences sur les projets, les principes et les valeurs avec les LR !
> [Biélorussie] La libération de Sergei Tsikhanouski et de plusieurs prisonniers politiques au Bélarus est une grande nouvelle et une immense joie. Mais dans les prisons du régime de nombreux prisonniers sont encore privés de liberté. Ils doivent être libérés sans tarder !
● MoDem
Frédéric Petit (député)
> [Biélorussie] Quelles belles images… quelle émotion, quel
espoir ! Voir Siarhei Tsikhanousky libéré après avoir passé tant d’années dans
les infâmes geôles du régime de Lukashenka, quel bonheur ! Il reste désormais
plus d’un millier de prisonniers à libérer. Ne rien lâcher !
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Poutine intensifie les bombes sur les civils ukrainiens, et recommence à bombarder nos débats de fables historiques : revoilà la Nation Unique, les « peuples frères » et même l'ancien proverbe sur le Ruski Mir, «là où se trouve l'armée russe». Il doit être arrêté.
► Autres
● Commission européenne
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Au Parlement européen ou à l’Assemblée nationale, la droite et
l’extrême droite s’allient contre les politiques de lutte contre le changement
climatique. C’est un non-sens total.
> Oui, je serai présente le 28 juin à la Pride de Budapest interdite par Viktor Orbán. C’est un acte de soutien aux communautés LGBTQI+ discriminées en Hongrie. Et de résistance contre un Premier ministre hongrois qui bafoue nos règles européennes.
> Iran-Israël : l’Europe travaille à une solution diplomatique, la seule possible. Entre 2015 et 2018, l’Iran avait respecté ses engagements pris dans l’Accord sur le nucléaire. Donald Trump en est sorti unilatéralement et le programme nucléaire iranien a repris.
Bernard Guetta (député)
> [Opinion: L’Iran, ou le pays des citoyens avertis]
C’est un pays de 90 millions d’habitants que bordent l’Irak et la Turquie à
l’Ouest, les monarchies du Golfe au Sud, l’Arménie, l’Azerbaïdjan et le
Turkménistan au Nord, l’Afghanistan et le Pakistan à l’Est. Gorgé de pétrole et
constitué pour moitié de minorités ethniques ou religieuses, l’Iran est ainsi
cerné de zones de conflits, de guerres ouvertes et d’Etats sunnites avec
lesquels ce berceau du chiisme a de tous temps été en compétition.
L’ancienne Perse contre laquelle Mahomet avait unifié la péninsule arabique
dans la foi nouvelle de l’islam est ainsi devenue une bombe à retardement. Il y
a toutes raisons de craindre que l’affaissement de son régime ne provoque
bientôt de telles secousses internes que toute la région ne finisse par en être
affectée.
Le danger est immense et le seul moyen de l’éviter serait que les Iraniens
parviennent à organiser une transition politique entre la théocratie agonisante
et le régime de libertés auquel ils aspirent si massivement.
C’est ce qui s’était passé en Espagne entre la fin du franquisme et
l’instauration de la démocratie. L’Europe, bien sûr, n’avait alors rien à voir
avec le Proche-Orient d’aujourd’hui. L’Espagne était en paix, l’Iran ne l’est
pas, mais à un demi-siècle d’écart, les Iraniens bénéficient du même atout que
les Espagnols.
Comme eux hier, ils ont l’avantage que se soit développée au sein même de leur
dictature, une frange d’hommes en rupture avec l’orthodoxie du système en
place, de réformateurs souhaitant de véritables changements ou assez lucides
pour en voir la nécessité.
En Espagne il s’agissait essentiellement de technocrates formés aux Etats-Unis
ou dans les capitales européennes. En Iran, ces hommes, parfois ces femmes
aussi, ont tous cru à la révolution islamique qu’ils avaient, pour certains,
défendue jusqu’à participer aux répressions de masse mais dont ils ne
toléraient plus la corruption, la cécité et l’aventurisme régional.
Beaucoup ont discrètement marqué leur différence sur les bancs du Parlement,
dans la presse, la culture ou même les plus hauts échelons de l’appareil.
D’autres ont de fait rompu avec l’establishment théocratique en se présentant
comme réformateurs déclarés à des fonctions électives, mairie, députation ou
présidence de la République.
Ceux dont les candidatures n’avaient pas été interdites par les instances
théocratiques sont ainsi devenus des opposants venus de l’intérieur du régime,
vite marginalisés, totalement paralysés comme Mohammad Khatami, le réformateur
élu et réélu à la présidence en 1997 et 2002, voire même placé en résidence
surveillée comme Mir Hossein Moussavi, candidat à la présidentielle de 2009
contre l’ultra-conservateur sortant Mahmoud Ahmadinejad en faveur duquel les
urnes avaient été bourrées.
Il existe ainsi en Iran plusieurs bataillons de cadres réformateurs, déclarés
ou masqués. Leur nombre varie considérablement suivant les administrations mais
on en trouve jusque dans le clergé. C’est une situation très comparable à celle
qu’avait révélée en URSS la Perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev et ces hommes –
c’est à espérer, croisons les doigts – pourraient jouer pour un temps le rôle
de relève qui devrait normalement revenir à des forces d’opposition organisées
qui n’existent depuis longtemps plus.
Dans ce pays autrefois si politisé, les partis et même les courant politiques
ont tous été détruits par les arrestations, exécutions et assassinats de masse
conduits par cette théocratie sans pitié.
A part les réformateurs issus du régime, il n’y pour l’instant pas de forces
prêtes à prendre le pouvoir en mains mais cela ne signifie pas qu’il n’y ait
pas d’opposants en Iran.
Artistes, avocates ou écrivains, ce pays compte au contraire de nombreuses
figures admirées pour le courage avec lequel elles se sont dressées contre les
mollahs. Non seulement ces dissidents pèseront dans les débats à venir mais les
batailles qui n’ont cessé de défier la République islamique depuis quelque
trois décennies ont aussi formé d’innombrables homme et femmes au combat pour
la liberté.
Déjà cinquantenaires, les plus vieux ont connu les mobilisations pour
l’élection et la réélection de Mohammad Khatami. Les plus jeunes sont descendus
dans la rue après la mort, en 2022, d’une jeune femme assassinée par les
miliciens du régime pour ne pas s’être suffisamment voilée. Ce fut l’essor du
mouvement Femme, Vie, Liberté et, entretemps, il y avait eu la Révolution verte
de 2009, les immenses manifestations de protestation contre la réélection
truquée de Mahmoud Ahmadinejad.
A chaque fois, le pouvoir avait su reprendre la main par une répression
toujours plus féroce. Pour la seule année passée, les mollahs ont procédé à
plus de 500 exécutions capitales mais cette lutte constamment recommencée du
pays réel contre le pays légal a fait de l’Iran un total paradoxe. Alors que la
dictature y est si féroce et que les institutions républicaines y sont
totalement régies par les institutions religieuses qu’incarne le Guide suprême,
on ne trouve dans aucun autre pays au monde autant de citoyennes et citoyens
bénéficiant d’une telle expérience politique.
L’Iran est par excellence le pays des citoyens avertis. Pour éviter un chaos
bientôt sanglant, il suffirait que les plus respectés des réformateurs et des
dissidents appellent ensemble à une transition pacifique permettant la
constitution d’un échiquier politique et l’organisation d’élections libres. Le
temps presse. C’est une question de jours.
● Personnalités
centristes
Sarah El Hairy (haut-commissaire à
l’Enfance)
> Protéger les enfants face à la pornographie : un impératif. Les
sites internet ne peuvent pas être la seule exception. Nous continuons le
combat, dans l'intérêt des enfants.
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