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lundi 26 mai 2025

La Quotidienne centriste du 26 mai 2025. Couple Poutine-Trump: Y a-t-il que Poutine qui joue un double-jeu?


Lorsqu’Emmanuel Macron déclare que «Le président Trump réalise que lorsque le président Poutine a dit au téléphone qu'il était prêt à la paix, ou lorsqu'il a dit à ses émissaires qu'il était prêt à la paix, il leur a menti», et qu’il ajoute que «Nous avons vu ces dernières heures, une fois encore, s'exprimer la colère de Donald Trump» souhaitant que celle-ci «se traduise en actes», fait-il fausse route?

Car même si Trump a déclaré que «quelque chose est arrivé» à Poutine  et qu’«il est devenu complètement fou» présidant sa «chute» s’il voulait «toute l’Ukraine», force est de constater qu’il ne fait rien pour mettre la pression sur le dictateur russe.

D’’où la possibilité pas du tout fantaisiste que le président américain joue également un double-jeu, faisant semblant de tancer Poutine alors même qu’il est dans son camp.

D’ailleurs, la manière dont il traite Zelensky montre, en tout cas, qu’il n’est pas du côté du président ukrainien.

Ceci peut sans doute s’expliquer par la considération qu’il a pour Poutine et le fait que la paix qu’il recherche n’est pas dans la main de Zelensky mais bien du maître du Kremlin.

Toujours est-il que les Européens ne devraient pas trop se leurrer sur la soi-disant colère de l’extrémiste populiste de la Maison blanche envers Poutine et qu’ils doivent demeurer dans l’expectative tant qu’il n’aura pas joint les actes aux paroles.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


L’Humeur du Centriste. Macron soi-disant «giflé» par sa femme, où le degré zéro du journalisme politique


Du rififi dans le couple présidentiel?!

Vite, les torchons et autres sites de caniveau vivant du scandale et des fake news vont en faire leur chou gras ainsi que toute la sphère complotiste!

Mais pas les médias «sérieux», non, eux ils…

Eh bien pas du tout.

Commentant une vidéo où l’on voit Brigitte Macron avoir un geste brusque envers son mari – «Emmanuel Macron semblant recevoir une gifle de son épouse» dixit les médias – juste avant de sortir de l’avion présidentiel lors de la visite du couple au Vietnam, l’ensemble de la sphère journalistique avec une gourmandise qui en dit long sur sa déontologie s’est ruée sur les images sans savoir ce qui s’était passé…

Le Monde, Le Figaro, Libération, franceinfo, RTL, BFMTV, etc., il ne manque aucun média national!

C’est d’autant plus choquant qu’il n’y avait strictement aucune preuve d’une violence de Brigitte Macron ou d’une dispute physique entre elle et son mari.

Mais qu’importe!

Allons un peu plus loin.

Imaginons que madame Macron ait vraiment giflé monsieur Macron à la suite d’une dispute.

Qu’est-ce que cela à comme conséquence sur la gouvernance de la France?

Aucune!

Alors que les torchons, que les sites de caniveau et que les complotistes s’emparent de cette soi-disant histoire, c’est dans leur ADN.

Que la presse «sérieuse» en fasse autant, démontre que le journalisme est bien entré dans une ère de turbulences qui est dangereuse pour l’information envers les citoyens et pour la démocratie.

Et rien ne permet de penser que ce n’est qu’un malheureux épisode qui ne se reproduira pas.

Car les malheureux épisodes de ce genre, on les compte désormais à la pelle…

Centristement votre.
Le Centriste

 

 


Une Semaine en Centrisme 2025/20 (19-25 mai). Le macronisme n’est pas (encore) mort / L’entrisme islamiste est une réalité préoccupante


La controverse sur la fin du macronisme à la fin du mandat de l’actuel président de la république a suscité la controverse.
Savoir si la vision d’Emmanuel Macron peut exister sans sa présence à l’Elysée est légitime (lire ici le numéro 28 de Regards centristes «Le macronisme, mouvement éphémère?»).
Bien sûr, le fait que ce soient des membres de partis qui composent l’actuel gouvernement comme LR qui la posent ainsi que l’a fait cette semaine Sophie Primas, sa porte-parole, n’est pas passé inaperçu et a été considéré comme une attaque frontale contre le président de la république par Renaissance.
Mais si l’on se projette dans l’après-Macron et en analysant le paysage politique d’aujourd’hui, force est de constater que les liens qui ont uni ceux qui ont rejoint le défenseur du «en même temps» et du «ni gauche, ni droite» se sont délités et continuent à se relâcher.
Qui peut croire que l’on aura encore une union entre les partisans d’Edouard Philippe et ceux de François Bayrou?
Qui peut penser que la gauche macroniste sera dans le même parti que Gérald Darmanin après 2027?
Difficile de le croire ou de le penser et cela va plutôt dans le sens de l’effacement du macronisme.
Sauf que le macronisme peut vivre en tant que référence politique, ce qui lui assurerait une certaine postérité, loin d’être anecdotique.
Tout cela reste encore des supputations mais il est évident qu’une recomposition de la sphère macroniste sera en tout cas de mise en 2027 et sans doute même avant du fait d’une présidentielle que lorgnent plusieurs de ses représentants qui ne sont pas positionnés sur le même courant politique.

Le rapport «Frères musulmans et islamisme politique en France» commandé par le Gouvernement et remis à celui-ci puis publié à fait couler beaucoup d’encre entre ceux qui se sont inquiétés de ses révélations, ceux qui les ont instrumentalisés et ceux qui les ont combattues.
Tout cela fait partie d’un débat où certains font passer leurs fantasmes et leurs ambitions personnelles avant la réalité des faits.
Car, oui, l’entrisme islamiste dans la politiquer française est une réalité qui ne date pas d’aujourd’hui et qu’il faut combattre parce que son objectif est de miner de l’intérieur par petites touches les valeurs humanistes et les principes sur lesquels s’appuie la république.

Et les Frères musulmans sont une organisation éminemment dangereuse pour la démocratie, son idéologie vantant un islamisme totalitaire.

Et ce n’est pas parce qu’il y a d’autres courants islamistes aussi dangereux voire plus, la wahabisme ou l’idéologie de Daesh qu’il faut relativiser la menace frériste.
Pour autant, cela ne nécessite pas de stigmatiser les musulmans français et d’exagérer un phénomène que l’on doit éradiquer mais qui n’a pas encore pris l’importance que certains veulent lui donner.
De la même manière, refuser ce constat pour s’insurger contre une soi-disant chasse aux sorcières des musulmans est tout aussi irresponsable et politicien.
Et que ces critiques viennent de la Gauche, montre à quel point elle est gangrénée par l’idéologie mélenchoniste qui s’enfonce tous les jours un peu plus dans la haine de la démocratie républicaine libérale.
Tous ceux, en revanche, qui la défendent ont raison de vouloir agir pour y mettre fin avant que le ver ne mange la pomme.

 

[Retrouvez chaque semaine ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du Centre en France et dans le monde]