Et, à chaque fois, les deux parties de se féliciter de la bonne entente entre les deux pays.
Ainsi que vient de le
dire le ministre des Affaires étrangères français après un entretien avec le
secrétaire d’Etat étasunien:
«La France et les Etats-Unis ont une longue histoire d'engagements
communs pour la liberté, la prospérité et la paix. Avec Marco Rubio, nous
voulons agir ensemble pour que cela continue.»
On pourrait en conclure qu’il n’y a rien de nouveau dans la fameuse «relation privilégiée» entre une France qui aida les Etats-Unis à être indépendants et ceux-ci qui lui permirent d’être du côté des vainqueurs lors des deux guerres mondiales.
Evidemment ce n’est pas le cas!
Autant les relations entre la France et les Etats-Unis étaient au beau fixe lors des présidences de Barack Obama et de Joe Biden, autant elles sont tout sauf claires avec Donald Trump.
On a bien compris qu’Emmanuel Macron avait tenté d’amadouer l’extrémiste populiste lors de son premier mandat avec plus ou, surtout, moins de succès, se perdant parfois dans une sorte de volontarisme coupable qui pouvait ressembler à de la forfanterie.
Le président français en a tiré des enseignements et, s’il tente toujours de prendre Trump dans le sens du poil, il n’hésite plus à tirer à boulets rouges sur les agissements de celui-ci comme on l’a vu à propos de l’Ukraine ou de la guerre commerciale qu’il a initiée.
Et la France est en première ligne pour que l’Union européenne devienne une puissance, non seulement pour faire face aux menaces de la Russie et, surtout, de la Chine mais également des Etats-Unis.
Pour autant, les Etats-Unis sont toujours la première puissance de la planète et les liens qui les unissent à la France demeurent forts.
C’est d’ailleurs une tradition diplomatique.
Même au temps du Général de Gaulle et de sa politique d’indépendance qui passait par des critiques parfois violentes contre les Etats-Unis, celui-ci a constamment affirmé que la France était l’alliée indéfectible des Américains.
Reste qu’il y a dorénavant une inconnue qui n’est pas mince.
Jusqu’à présent, aucun président des Etats-Unis n’avait remis en cause le régime démocratique de son pays et n’avait mené une politique autant anti-européenne avec le risque que le pays devienne une autocratie.
Dès lors, la France ne peut et ne doit pas se bercer d’illusions mais bien de demeurer ferme sur ses positions sachant que sont les Etats-Unis qui remettent en cause ses relations extérieures qui datent de près de 250 ans.
Il n’y a rien à gagner à céder à Trump qui en demandera toujours plus.
A l’inverse, il convient pour la sécurité et la paix dans le monde, d’entretenir des relations apaisées par les Etats-Unis en pariant sur des jours meilleurs.
Une position d’équilibriste, certes, mais responsable à défaut d’être confortable et idyllique.
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]
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