Voici une sélection, ce 16 juin 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Réunion du G7] Je pense
que le G7 doit être l'occasion d'abord de parler des déséquilibres en cours.
C'est son objectif, c'est son rôle initial et historique, qu'ils soient
économiques, commerciaux, qu’il traite des grands défis géoéconomiques, comme
l'intelligence artificielle. Ensuite, nous devons parler des deux grands
conflits, Proche-Moyen-Orient et Ukraine. Et pour moi, le G7 doit avoir pour
objectif de tous reconverger. Et donc, pour l'Ukraine, obtenir le plus tôt
possible un cessez-le-feu qui permette de bâtir une paix robuste et durable. Et
donc, à mes yeux, c'est la question de savoir si le président Trump est
disponible à mettre en avant des sanctions beaucoup plus fortes à l'égard de la
Russie si elle refusait de répondre à la proposition qu'il a fait depuis maintenant
plusieurs mois et à laquelle a répondu le président Zelensky dès le mois de
mars. Et donc, c'est un des points de discussion que nous aurons quelques jours
avant le sommet de l'OTAN. Et pour moi, cet espace-là est celui dans lequel on
doit réengager, nous, Européens avec les Américains et nos autres alliés
canadiens et japonais, dont je veux ici souligner aussi la grande constance et
la grande solidarité sur le conflit ukrainien.
Sur le Proche et Moyen-Orient, nous avons une position, je crois, tous unis.
Personne ne souhaite voir l'Iran se doter de l'arme nucléaire, mais tout le
monde souhaite que la discussion et la négociation reprennent. Et là aussi, les
États-Unis d'Amérique ont une vraie capacité à faire revenir tout le monde
autour de la table, compte tenu du fait qu'avec les Européens, ils sont des
protagonistes importants de tout accord nucléaire, et surtout que la dépendance
israélienne à l'égard des armes et des munitions américaines leur donne une
capacité à négocier. Je ne crois pas que la Russie, qui aujourd'hui est engagée
dans un conflit de haute intensité et a décidé de ne pas respecter la Charte
des Nations Unies depuis maintenant plusieurs années, puisse être en quoi que
ce soit un médiateur. Je pense que c'est la responsabilité collective qui est
la nôtre d'essayer de réengager au plus vite un et donc, dans un premier temps,
d'éviter toute escalade et que l'ensemble des protagonistes reviennent à la
table des discussions.
> [Conflit Israël-Iran
et prolifération atomique] La France était préoccupée par la prolifération
nucléaire, par le rapport qui avait été fait par l'AIEA et les activités
nucléaires en cours de l'Iran, et que celle-ci constituait une menace très
claire, existentielle pour Israël, compte tenu de ce que le régime iranien
énonce chaque jour, mais une menace pour toute la région et même pour
nous-mêmes, car à la fois le programme activity, le programme balistique et le
programme nucléaire iranien sont des menaces. Ça ne veut pas dire pour autant
que j'ai cautionné quoi que ce soit, et j'ai d'ailleurs très clairement indiqué
que la France n'avait pas participé aux opérations qui ont été menées le 13
juin dernier et dans les jours qui ont suivi. Et j'ai rappelé que la position
de la France était claire et constante.
Nous considérons que ces sujets, c'est-à-dire la prolifération balistique comme
nucléaire, doivent se régler autour d'une table de négociation dans le cadre
international et doivent conduire ensuite à un suivi par les agences
internationales compétentes en la matière. Et donc nous appelons au plus vite
possible un retour des discussions de toutes les parties prenantes et à ce
qu'aucune escalade ne soit conduite. Nous n'avons participé à aucune opération
défensive depuis lors, parce que nous n'avons pas été sollicités, et j'ai pu
m'exprimer et échanger avec le premier ministre Netanyahou, le président
Pezeshkian, président iranien hier, et le président Trump, et avoir exactement
les mêmes messages, c'est-à-dire appeler au plus vite à la reprise des discussions
sur la question nucléaire et balistique, demander l'arrêt le plus rapide
possible de toutes frappes, d'où qu'elles viennent, et régler ce sujet de
sécurité collective le plus rapidement possible.
J'ai enfin pu redire à l'ensemble de ces protagonistes, combien ce qui se passe
aujourd'hui et qui nous inquiète tous, évidemment, beaucoup dans la région, ne
doit pas nous faire oublier la situation à Gaza. Le cessez-le-feu est un
impératif. La situation humanitaire est inacceptable. Et donc nous devons
absolument obtenir un cessez-le-feu, la libération de tous les otages et une
reprise de l'aide humanitaire à Gaza.
> [Visite au Groenland] Je suis venu porter un message de solidarité à l’égard du Danemark, du Groenland et du peuple groenlandais.
q> [Déclarations lors
de la visite au Groenland] (…) Les relations d'amitié entre le Groenland et la
France sont anciennes, elles ont été nourries par nos scientifiques, nos
explorateurs et la fascination pour votre culture. Et dès 1926, Jean-Baptiste
Charcot rejoignait la côte orientale du Groenland et ouvrait la voie aux
missions scientifiques dirigées par Paul-Émile Victor à partir de 1934, puis
aux travaux de Jean Malaurie dans les années 1950. Et ces scientifiques, ont
contribué à faire connaître le peuple groenlandais, sa terre, ses savoir-faire,
ses traditions au plus grand nombre et ce qu'est la culture inuite. Le
Groenland a été replacé au cœur des enjeux géopolitiques dans le contexte
actuel et cette vocation pacifique et scientifique de l'Arctique est
aujourd'hui menacée. Le territoire autonome du Royaume de Danemark, en raison
de son positionnement stratégique au sein de la zone Arctique et de ses
ressources naturelles, est devenu un espace convoité et l'objet d'ambitions
prédatrices. En venant à nous, qu'à votre invitation, je veux avant toute chose
adresser un message de solidarité européenne et de soutien de la France à
l'égard du Danemark, du Groenland et du peuple groenlandais ; un message de
respect de votre souveraineté et de respect de vos choix, choix de sécurité, de
développement économique et social, de gestion durable des ressources
naturelles ; un message de soutien à votre intégrité territoriale, à
l'intangibilité de vos frontières qui ne sont pas négociables.
Avec ses partenaires de l'Union européenne, la France continuera à défendre ses
principes suivant la Charte des Nations Unies. Permettez-moi de vous dire qu'en
étant ici à l'invitation de vos autorités, nous avons l'occasion de faire
passer un message clair de solidarité de l'Europe et de la France envers le
Danemark, le Groenland et le peuple du groenlandais. Un message de respect de
votre souveraineté, de vos choix, choix de sécurité, de développement
économique et social, de gestion durable de vos ressources naturelles, un
message de soutien à votre intégrité territoriale et à l'intangibilité de vos
frontières. En quelques mots, en France, au sein de l'Union européenne, tout le
monde pense que le Groenland ne doit être ni vendu, ni pris. Nous avons eu des
échanges extrêmement fructueux avec les deux Premiers ministres sur des enjeux
de sécurité dans l'Arctique, bien entendu, la sécurité et la posture de la
Russie et de la Chine, qui représentent de grands défis, les coopérations
croissantes entre eux, dans cette région et ailleurs, et le fait que nous
voulons clairement être à vos côtés pour y répondre. Et la France est disposée
à renforcer sa coopération avec cet allié de l'Arctique, en particulier dans le
cadre du Conseil de l'Arctique et dans le format des huit pays nordiques et
baltiques, les NB8. Et l'OTAN est clairement un cadre dans lequel la
coordination et l'interopérabilité sont organisées.
Mon message est celui de notre disponibilité pour des exercices communs, pour
améliorer la sécurité. Et ces opérations permettent de renforcer non seulement
nos capacités, mais également la coopération économique, faire plus également
dans le domaine de l'éducation, de la coopération universitaire, autour de
projets concrets dans le domaine économique et le domaine de l'énergie. J'ai en
effet ici rappelé à vos autorités que la France était disponible pour agir
davantage à vos côtés sur le plan de la sécurité, de l'économie, de l'éducation
et afin d'aider à développer des projets concrets sur le terrain, qu'il
s'agisse d'énergie hydroélectrique ou d'autres projets. J'ai aussi indiqué à la
Première ministre et au Premier ministre notre proposition d'ouvrir ici un
consulat général à Nuuk. La France est disposée à faire beaucoup plus. C'est la
raison pour laquelle nous avons décidé d'ouvrir ici à Nuuk un nouveau consulat
général pour être plus proche de vous et à vos côtés. Il y a quelques minutes,
nous avons clairement observé ensemble l'impact direct du changement
climatique. Et nous sommes disposés à faire plus ensemble face à ces défis. La
route maritime nord doit être préservée. La région doit être préservée de toute
surexploitation, de tout conflit.
Nous étions à Nice, il y a quelques jours, à l'occasion de la Conférence des
Nations Unies sur les Océans, et nous avons ensemble ouvert la décennie des
sciences de la cryosphère afin de renforcer nos efforts scientifiques pour les
glaciers et les pôles et mieux répondre aux changements climatiques. Quelque
dix ans après l'accord de Paris, nous voyons clairement ici à quel point il
nous faut poursuivre nos efforts et faire en sorte de beaucoup plus encore.
Votre stratégie de recherche ouvre la voie à de nouvelles coopérations. Et
nous, Européens et Français, renforcerons notre coopération scientifique avec
l'Arctique et les changements climatiques dans la région et sommes prêts à
renforcer cette coopération. La France est prête, en effet, à renforcer sa coopération
scientifique et universitaire, en particulier en ce qui concerne l'étude de
l'impact à long terme du réchauffement climatique dans l'Arctique, ainsi que
notre coopération culturelle et dans le cadre de la décennie des sciences pour
la cryosphère.
J'indiquais aussi au Premier ministre et à la Première ministre que nous étions
prêts à faire davantage dans ce domaine, en particulier avec votre université.
Enfin, l'Union européenne est présente de longue date au Groenland également.
L'Europe est prête à accompagner le développement économique et social du
Groenland, qu'il s'agisse des énergies décarbonées, des infrastructures, de
l'éducation, de la pêche durable, des matières premières critiques. C'est le
sens du partenariat stratégique signé en 2023 entre l'Union européenne et le
Groenland qui doit permettre de développer des chaînes de valeurs durables dans
le secteur des matières premières stratégiques, maintenant, nous souhaitons
accélérer la mise en œuvre de ce projet. L'Union européenne est présente
également aux côtés du Groenland et est disposée à accélérer et à obtenir des
résultats concrets dans le domaine de l'énergie, énergie à bas-carbone,
contribue également à l'éducation, à la pêche durable, et à l'exploitation des
matières premières critiques. Il faut maintenant accélérer la mise en œuvre du
partenariat stratégique signé en 2023 et contribuer au développement économique
du Groenland.
La situation au Groenland est clairement un appel au réveil pour l'ensemble de
l'Union européenne. Et permettez-moi de le dire, vous n'êtes pas seul. Et
lorsqu'un message stratégique vous est adressé, sachez qu'il est clairement
perçu par les Européens comme une attaque visant les Européens. Ce drapeau ici
est un drapeau commun. Nous connaissons nos valeurs, nous connaissons les choix
que nous avons faits de longue date. Tout ceci est essentiel pour les peuples
européens, le peuple français. Nous souhaitons dire et redire que nous sommes à
vos côtés aujourd'hui et pour demain.
> [Visite au Groenland] J'ai informé Donald Trump de cette visite. Et le message est clair, les Européens sont prêts à répondre aux défis que sont le changement climatique, le développement économique et les défis stratégiques. Mais c'est également un message qui est que nous sommes disposés à faire face à nos responsabilités de façon respectueuse et coopérative. Donc, je le verrai demain [au G7] et je lui dirai que nous pourrons agir de concert si nous sommes respectueux et prêts à coopérer et faire comme nous l'avons fait depuis des années, répondre ensemble aux défis. Je pense que c'est la seule façon d'avancer. Je m'assurerai et je ferai part de mon enthousiasme à propos du Groenland. Je l'ai vu moi-même. Nous avons eu des échanges très clairs quant aux défis et j'essaierai de l'engager à nouveau. Je suis optimiste, car il nous faut clairement construire un meilleur avenir, pas dans la confrontation et la provocation, mais dans la coopération.
> [Volonté de Trump d’annexer le Groenland] Alors, personnellement, je ne sais pas ce que cela veut dire et comment il pourrait le faire. On ne peut pas occuper le territoire d'un allié. Ma perception, qui semble être largement confirmée, est qu'il y a ici une unité et vous êtes unis et vous y êtes hostiles. Personne n'a demandé d'occupation, ni d'opération spéciale. Et quant à moi, je serai très prudent s'agissant des opérations spéciales. Donc, je pense que s'il y a une volonté de répondre aux défis auxquels la région Arctique est actuellement confrontée, c'est clairement une vision que nous pouvons partager. Mais la méthode n'est pas la bonne. La méthode doit être celle d'un échange avec un pays souverain, souverain sur son territoire. Donc il faut un échange avec le royaume du Danemark, les autorités du Groenland, et travailler très étroitement avec les autres pays qui participent régulièrement à des opérations dans cette région, afin clairement de protéger ces territoires et répondre aux défis potentiels. Mais je ne pense pas un instant que l'on puisse répondre aux menaces stratégiques en menaçant un allié. Ça, c'est incohérent.
> [Volonté de Trump
d’annexer le Groenland] Je pense très sincèrement que les États-Unis d'Amérique
restent engagés au sein de l'OTAN et demeurent un allié historique. Il se
trouve que nous avons des désaccords et qu'il nous faut les traiter, mais les
États-Unis restent un allié. En tant qu'Européens, il nous faut augmenter notre
autonomie stratégique. Cela ne veut pas dire qu'il faut nous retirer des
partenariats existants, mais il nous faut réduire notre dépendance envers cet
allié. Avoir un allié, ce n'est pas être dépendant de cet allié. Avoir un
allié, c'est être désireux de travailler de façon positive avec lui. Et c'est
la raison pour laquelle ça prendra une décennie, pas simplement une année. Mais
il nous faut engager et accélérer les efforts concrets dans tous les domaines
pour développer notre autonomie stratégique.
Et permettez-moi d'être clair, le Groenland en fait clairement partie. Lorsque
l'on observe le potentiel en termes de terres rares, de minéraux, les Européens
seraient fous de ne pas protéger cette terre pour le Groenland, pour le Royaume
du Danemark, mais également pour les Européens, car ici se trouve une partie
des ressources de notre autonomie, autonomie d'aujourd'hui et de demain. Alors,
pour autant, je déteste me laisser embarquer dans des scénarios fous, le monde
est déjà suffisamment fou pour nous tous, et mon imagination est suffisamment
accaparée par le quotidien. Mais ce qu'il nous faut faire concrètement, c'est
développer ces exercices communs que nous menons avec tous les États nordiques,
baltiques, avec le Canada, et même avec les États-Unis, des opérations communes
de coopération afin d'améliorer la coopération de la région, du Groenland, mais
pas que, de toute la région arctique, car je pense que c'est notre bien commun.
Nous voulons engager, faire plus nous-mêmes, offrir aux autres, y compris aux
États-Unis, les inviter à faire plus avec nous et à ne pas être dans la
confrontation. Mais je ne vais pas commencer à explorer les scénarios « que le
faire si… » car les États-Unis sont un allié, un ami, et je ne peux pas croire
qu'ils puissent faire quelque chose d'agressif à l'encontre d'un autre allié.
> [Visite au Groenland
et changement climatique] Le sentiment que nous avons eu est à la fois celui de
la beauté et de la vulnérabilité. Ces paysages, ces lieux magnifiques, sont
clairement menacées par le changement climatique. Et nous voyons sous nos yeux
quelles en sont les conséquences, les conséquences d'actions passées et parfois
présentes. Et c'est la raison pour laquelle je veux clairement renforcer notre
coopération scientifique.
Deuxièmement, nous voulons participer également à des projets économiques très
concrets, et nous sommes entièrement disponibles pour développer des projets
dans le domaine de l'hydroélectricité. C'est un projet très positif pour créer
de la valeur ici et pour réduire également l'élément pétrole et gaz de votre
mix énergétique. EDF a la capacité de le faire et pourrait être un partenaire
pertinent pour ce projet hydroélectrique.
Et troisièmement, nous nous sommes disposés également à contribuer à la
collecte de données et à la cartographie de ces projets miniers qui sont
essentiels pour développer des énergies renouvelables et pour favoriser de
nouvelles mobilités, et en particulier, du graphite, du titane, etc.
J'ai bien retenu que vous aviez besoin de collecter plus de données et c'est un
domaine dans lequel nous sommes disposés à coopérer. Nous avons, en France, le
BRGM qui peut tout à fait apporter sa contribution. Troisièmement, nous sommes
également disponibles, que nos entreprises contribuent à de nouvelles
opportunités économiques pour ces territoires.
> Grand honneur d’effectuer cette visite au Groenland, la première d’un Président français. Merci au Premier ministre du Groenland Jens-Frederik Nielsen et à la Première ministre danoise Mette Frederiksen pour leur invitation. Au cœur de nos échanges : la sécurité en Atlantique Nord et dans l’Arctique, le changement climatique, la transition énergétique et les minerais critiques. Ensemble, nous allons approfondir la coopération avec le Groenland dans ces domaines et contribuer au renforcement de la souveraineté européenne.
> Je viens de parler avec le Président libanais Joseph Aoun. En ces heures d’inquiétudes, j’ai réaffirmé le plein soutien de la France au Liban, à sa sécurité, à sa stabilité et à sa souveraineté.
> Au Groenland, première ligne face au dérèglement climatique. Ici, les glaciers en témoignent. Ils nous rappellent l’urgence d’agir. Nous devons poursuivre et amplifier la dynamique engagée à Paris il y a 10 ans et à la Conférence de Nice sur l’océan cette semaine.
> Je viens de m’entretenir avec le Président iranien Massoud Pezeshkian. Mon premier message a été d’exiger la libération immédiate de nos compatriotes Cécile Kohler et Jacques Paris, otages du régime iranien dans des conditions inacceptables depuis plus de trois ans. Face au risque majeur de déstabilisation pour toute la région, j’ai demandé à ce que nos emprises et nos ressortissants en Iran et dans la région ne soient en aucun cas visés. J’ai également appelé à la plus grande retenue pour éviter l'escalade. La question du nucléaire iranien est grave : elle doit être réglée par la négociation. J’ai donc invité le Président Pezeshkian à revenir rapidement à la table des négociations pour parvenir à un accord, seul chemin possible pour désamorcer la situation. Nous sommes prêts à y contribuer et à mettre tous nos efforts pour atteindre cet objectif.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre
centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un
côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un
gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le
Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
●
Ministres centristes/centraux
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Poutine n'a fait aucun mystère
de ses intentions. Ce sont des intentions coloniales, impérialistes. Ce qu'il
veut faire, c'est reconstituer l'Union soviétique.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Poutine ira
jusqu'au bout à moins qu'il ne soit arrêté. Il a assez peu de raisons de le
faire à moins que nous décidions de lui en donner quelques-unes. C'est ce que
nous avons décidé de faire en incitant la Commission européenne à prendre l'un
des paquets de sanctions les plus puissants depuis le début de cette guerre.
Et comment l'arrêter ? En asphyxiant son effort de guerre par des sanctions
extrêmement lourdes. En délivrant intégralement notre dépendance aux énergies
fossiles russes. Nous allons le faire pour le gaz d'ici l'année prochaine et
nous devons le faire dès aujourd'hui pour le pétrole. (…)
Ces propositions vont viser certains des acteurs majeurs de l'industrie
pétrolière russe. Certaines mesures vont aussi viser des pays tiers qui
permettent à la Russie, en facilitant le contournement de nos sanctions, de
continuer à financer son effort de guerre.
Ce paquet n'a pas encore été adopté. Nous allons continuer à le renforcer en
allant au-delà, en contraignant la circulation des diplomates russes sur le sol
européen. Mais peut-être de manière un peu différente de ce que nous avons fait
jusqu'à présent.
> [Conflit Israël-Iran] Nous avons appelé avec beaucoup de fermeté les deux parties à la retenue. Ma priorité, c'est d'assurer la sécurité de nos agents et de nos compatriotes dans ces deux pays. Personne n'a intérêt à un embrasement régional et c'est pourquoi nous avons dit très clairement la position de la France. Le programme nucléaire iranien est une menace existentielle pour la sécurité d'Israël et pour la sécurité européenne. Nous avons toujours dit que la meilleure façon de contenir ce programme nucléaire, c'était par la voie diplomatique.
> [Conflit Israël-Iran] Nous avons pris acte de la décision du gouvernement israélien de mener ces opérations militaires. Des opérations que nous n'avons ni soutenues, ni participé. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a justifié ces opérations par sa volonté de faire échec au programme nucléaire iranien.
> L'Iran dispose de capacités nucléaires, de missiles, qui peuvent aujourd'hui toucher le territoire français. L'Iran "a soutenu le Hamas et le Hezbollah, a salué l'attentat antisémite du 7-Octobre. L'Iran a livré des centaines de missiles et des milliers de drones à la Russie. L'Iran retient en otage deux de nos compatriotes.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> La France vient d'annoncer 1,48 million de kilomètres carrés de son
domaine maritime où aucune activité humaine ne sera autorisée. Quel pays peut
en dire autant ? Tout n'est pas parfait, et les ONG avec qui nous travaillons
nous le disent, mais elles ont reconnu le travail accompli.
> La Conférence des Nations Unies sur l'Océan est un succès diplomatique massif du Président de la République. Avec le traité sur la haute mer, nous allons réguler 65% de nos mers et de nos océans. Ce ne sera plus le Far-West.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> A Vendôme aujourd'hui, nous honorons Jeanne et Jean Philippeau. Ils
étaient humbles, ils n'ont pas hésité. Ils ont caché, nourri, consolé et
protégé des enfants juifs : Arlette et Madeleine Testyler-Reimann et Simon
Windland. Ils sont reconnus Justes parmi les Nations. Face à ceux qui nient,
falsifient, brouillent les repères, galvaudent les mots, il nous faut plus que
jamais se dresser.
Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre
des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> Il y a 81 ans, le professeur Marc Bloch était fusillé par la Gestapo.
Historien majeur, cofondateur des « Annales », héros de deux guerres,
il fit le choix de la Résistance. Il aurait pu fuir. Il a préféré lutter. Et
mourir libre, le 16 juin 1944, à Saint-Didier-de-Formans. Dans un an, jour pour
jour, il entrera au Panthéon, comme l’a annoncé le Président de la République.
Parce que la France n’oublie pas ceux qui ont uni le savoir, l’engagement et le
courage.
Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des
Français de l’étranger)
> Une fois encore, Mélenchon ment et diffame nos services diplomatiques,
c’est intolérable et insupportable ! Non, la France ne soutient aucun
emprisonnement de Français à l’étranger !
● Autres
ministres
Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des
Familles)
> [Assassinat d’une surveillante par un élève de 14 ans] Ce qui me
choque, c’est à quel point la violence est totalement désinhibée. Lorsqu’on lit
les conclusions du procureur, on comprend que ce jeune ne se rend pas compte de
la gravité de ce qu’il a fait. Il exprime une fascination pour la violence et
la mort, au point que la préméditation est établie. Ce jeune de 14 ans
explique avoir d’ailleurs choisi un grand couteau pour causer le maximum de
dommages. Était-il parfaitement intégré ? Avait-il des difficultés
visibles ? Je ne peux pas me prononcer. Seule alerte : il avait été
exclu deux fois cette année. Est-ce qu’on aurait dû s’en inquiéter
davantage ? Est-ce que cette fascination pour la violence, aussi
inquiétante soit-elle, pouvait être détectée ? Cela interroge. Ce qui est
certain, c’est la détresse de la famille de cette jeune femme à qui vont toutes
mes pensées.
> [Assassinat d’une surveillante par un élève de 14 ans] Ce que vous soulignez est très important. À cet égard, l’initiative de la ministre de l’Éducation nationale d’organiser une minute de silence dans tous les établissements scolaires, au-delà de l’hommage à la victime et à ses proches, doit aussi faire prendre conscience de la gravité des faits. Et inciter à en parler au sein des familles. Non, ce n’est pas normal qu’un personnel de l’Éducation nationale soit assassiné dans son collège. On ne peut pas le banaliser ni accepter que des professionnels, qu’ils soient enseignants ou personnels d’éducation, arrivent dans leur établissement la peur au ventre.
> [Assassinat d’une surveillante par un élève de 14 ans] Je pense à la victime : la sanction doit être forte. Mais vous vous rendez compte ? À 14 ans, soumis à une peine de prison… quel est l’avenir possible pour un meurtrier si jeune ? La mise sous contrainte doit s’accompagner d’un projet professionnel et d’un suivi psychiatrique, dans le but d’en faire une personne qui puisse vivre sans être un danger pour les autres. Sur le durcissement des sanctions en elles-mêmes, laissons la proposition de loi Attal s’appliquer. Avant de faire de grandes annonces, appliquons les lois que l’on vote et mesurons leurs effets.
> Tous les professionnels de santé s’accordent sur le constat d’une augmentation de la violence des jeunes depuis le covid19. Dans ce contexte, le sujet des réseaux sociaux dans le passage à l’acte de ces adolescents en souffrance se pose. Ma génération était devant l’écran de la télévision, dont les contenus sont réglementés, contrôlés, filtrés par une autorité. TikTok diffuse n’importe quoi, sans aucun contrôle. La députée Laure Miller fait un parallèle très juste à ce sujet : est-ce que vous laissez entrer n’importe qui dans votre appartement pour aller dans la chambre de votre enfant, sans vous préoccuper de ce qu’il va y faire et de qui il est ? Bien sûr que non. Nous devrions avoir la même vigilance avec les réseaux sociaux. Face à cela, il n’y a pas une réponse, mais plusieurs : de la prévention sécuritaire à la prévention sanitaire – détecter les signaux d’alerte chez un jeune en souffrance – en passant par le rôle de la famille.
> Quand je parle de violence désinhibée, je parle de valeurs qu’il faut restaurer, profondément. Mais très concrètement, chacun doit jouer son rôle. C’est-à-dire que l’école est là pour instruire, et les parents sont là pour éduquer : former à la citoyenneté et au respect de l’autre. On ne peut pas demander à l’école de faire ce qui relève du devoir des parents.
> [Santé mentale] Pour soigner, il faut former. Or nous manquons de professionnels de santé, précisément dans les spécialités de la santé mentale. Notre objectif, avec le ministre de la Santé Yannick Neuder, c’est de déployer 600 internes en psychiatrie d’ici 2027 en renforçant l’attractivité de cette spécialité, notamment par l’évolution des carrières. Derrière ce besoin d’effectifs se pose la question de la capacité d’accueil des centres médico-psychologiques (CMP), déployés sur tout le territoire, mais qui, par manque de personnels formés, engendrent des délais d’attente trop longs pour des consultations qui relèvent parfois de l’urgence. La formation doit être notre priorité. Si je fais une analogie avec les soins palliatifs, la difficulté est la même. Mettre des lits dans les hôpitaux, ce n’est pas compliqué. Trouver des personnels formés l’est beaucoup plus. Nous avons besoin de gens formés dans les CMP. De même, au sein de l’Éducation nationale, il faut former des infirmières scolaires capables de détecter ces pathologies. C’est toute cette chaîne sur laquelle il faut que l’on travaille. Cela prend du temps, c’est difficile, mais nous allons flécher nos moyens sur cette priorité pour apporter des réponses concrètes aux familles et aux jeunes, et les accompagner.
> La proposition de loi de Gabriel Attal, votée le 29 mai dernier, crée un délit de soustraction à l’obligation parentale. L’objectif est d’obliger un parent à s’occuper de son enfant. De même, le texte inverse la notion de minorité à partir de 16 ans : un mineur de plus de 16 ans qui commet un crime ou un délit sera jugé comme un adulte, sauf si le juge décide de rétablir l’excuse de minorité.
> Je regarde en ce moment le cas de parents dont les enfants sont confiés à l’Aide sociale à l’enfance, et qui peuvent bénéficier du RSA majoré ou de prestations familiales. Je considère que si l’enfant n’a plus de liens avec sa famille, avec son parent, ce dernier ne devrait pas continuer à bénéficier d’une allocation liée à cet enfant. Quitte, d’ailleurs, à ce que ce supplément soit gardé pour l’enfant, pour son accueil dans de bonnes conditions ou pour son pécule au moment où il sortira de l’Aide sociale. Il ne s’agit pas de faire quelques euros d’économies sur le dos de l’enfant. Mais à partir du moment où cette allocation sert à l’accompagnement de l’enfant, si elle n’est pas utilisée correctement, elle doit être retirée à celui qui ne maintient pas de réels liens avec son enfant, pour bénéficier in fine à l’enfant.
> [Interdiction des réseaux sociaux aux moins de
15 ans] Je le souhaite vraiment, et je suis engagée aux côtés du président
de la République et de ma collègue, Clara Chappaz, pour y parvenir. Je souhaite
aussi prendre le sujet à sa racine et travailler sur l’impact des écrans dès le
plus jeune âge. Il est grand temps de prendre des mesures pour protéger les
nouvelles générations. C’est pour cela que j’ai décidé d’interdire l’exposition
aux écrans pour les plus petits, de la naissance à l’âge de 3 ans. (…)
Je vais demander qu’aucun enfant ne soit exposé à un écran entre 0 et
3 ans. Où ça ? Partout, y compris à la maison. Et donc, vous allez me
répondre : vous n’êtes pas chez les gens pour le vérifier. J’en conviens,
mais c’est une façon de donner des repères aux parents. D’insuffler l’idée que
« ça ne se fait pas ». C’est ce qui s’est produit avec l’interdiction
de la fessée. La police n’est pas allée vérifier dans les foyers si
l’interdiction était appliquée, mais le fait de la proclamer a fini par ancrer
l’idée qu’on ne tape pas un enfant, même d’une « petite » fessée.
Nous suivons exactement cette logique-là. Sur l’interdiction des réseaux
sociaux aux moins de 15 ans, c’est la secrétaire d’État chargée du
Numérique, Clara Chappaz, qui pilote le dossier.
Mais ce qu’il faut comprendre, c’est qu’au-delà de leur impact ponctuel, les
algorithmes qu’ils déploient génèrent un véritable risque de manipulation et
d’enfermement idéologique des jeunes : risque de radicalisation,
d’influences étrangères, de visionnages excessifs de contenus violents
déshumanisants pouvant provoquer un passage à l’acte, vidéos complotistes à
répétition… Quand ils influencent massivement le développement neurologique de
nos enfants et déploient une violence que nous condamnons tous, cela fragilise
notre cohésion, et donc notre souveraineté. C’est un enjeu majeur de santé
publique mentale de notre jeunesse. (…)
Concrètement, je vais publier dans les toutes prochaines semaines un arrêté
interdisant les écrans dans les lieux d’accueil des enfants de moins de
3 ans. Les professionnels ont déjà une forte sensibilité à l’impact des
écrans sur les tout-petits. Ils ont contribué à l’élaboration d’un référentiel
sur la qualité d’accueil qui mentionne déjà cette interdiction, et cela leur
donnera une assise encore plus forte pour conseiller les parents. En parallèle,
je vais déployer une information directement auprès des parents des jeunes
enfants en utilisant les courriers et messages de la Caisse d’allocations
familiales et de la Caisse d’assurance maladie, avec des mentions dans le
carnet de santé et le carnet de maternité. Et nous mènerons des campagnes de
communication, de façon à ce que personne ne puisse nous dire :
> Le constat que l’on peut faire est que le désir
d’enfant des Français reste élevé, mais que c’est la capacité à le réaliser qui
diminue. Ma responsabilité, en tant que ministre des Familles, est donc de
faciliter la vie des parents et de les aider à exercer leur rôle. Cela
commence, par exemple, par la garde de leurs enfants, pour faire en sorte que
chacun des membres du couple puisse travailler en parallèle dans de bonnes
conditions – je pense en particulier aux mères, qui se retrouvent trop souvent
en situation de devoir choisir entre les deux. Jeudi dernier, j’ai publié un
décret pour réformer une aide aux familles pour l’accès aux assistantes
maternelles et à la garde d’enfant à domicile : le complément de libre
choix du mode de garde. Cette réforme va permettre, dès septembre, une
meilleure prise en charge du financement en fonction des besoins des familles,
un soutien renforcé pour les familles monoparentales et une adaptation aux
gardes alternées. Jusqu’à maintenant, il y avait trois types de forfaits, avec
des restes à charge relativement élevés. Par exemple, pour un couple avec
jusqu’à 4 000 euros de revenus et un enfant, le reste à charge
pouvait être de 630 euros. Nous mettons en place un nouveau mode de calcul
qui prend en compte le nombre d’heures nécessaires en fonction de l’activité
professionnelle, du revenu, du nombre d’enfants du foyer. Dans le cas de ce
couple avec des besoins de garde importants parce que les deux parents
travaillent, le reste à charge diminuera de 130 euros.
Deuxième sujet : les familles monoparentales. Ce sont souvent des femmes,
qui n’ont pas toujours d’amis ou de famille proche pour les épauler. Ce que je
veux éviter, c’est l’enfant de 7-8 ans qui a la clef de la maison autour
du cou parce qu’en sortant de l’école, il rentre tout seul chez lui sans
personne pour le garder. Nous étendons l’accès à ce soutien financier pour la
garde jusqu’aux 12 ans de l’enfant, contre 6 ans aujourd’hui.
Troisième élément : la structure familiale a considérablement évolué, et
de nombreux couples séparés sont en garde alternée. Jusqu’à maintenant, seul
l’un des deux parents pouvait bénéficier du complément de mode de garde. Il
sera, à partir de décembre, accessible aux deux. Ce qui permettra que l’enfant
puisse être gardé par la même personne, qu’il soit chez l’un ou chez l’autre de
ses parents.
> Le congé maternité couvre aujourd’hui seize semaines,
dont dix après la naissance de l’enfant, à 100 % du salaire net.
Parallèlement, le père a jusqu’à vingt-cinq jours de congé dans la limite de
six mois après la naissance de l’enfant. Cela rend possible, au total, trois
mois et demi pendant lesquels au moins un parent peut rester aux côtés du
nouveau-né sans perte de revenus. Mais cela ne suffit pas toujours aux familles
pour trouver un mode de garde permettant de reprendre le travail dans de bonnes
conditions, ou encore si elles souhaitent rester un peu plus auprès de leur
enfant.
Ce qui peut intervenir ensuite, aujourd’hui, est seulement la possibilité d’un
congé parental d’éducation qui peut aller, dans la majorité des cas, jusqu’à
deux ans, mais avec une rémunération fixe très faible de 450 euros
mensuels. Trop souvent, les familles y recourent sur une longue durée pour
cause de difficulté d’accès à un mode de garde, et ce sont les femmes qui le
prennent dans l’immense majorité des cas, avec un éloignement prolongé de leur
vie professionnelle.
Je vais défendre l’idée d’un nouveau congé, un congé de naissance, mieux
rémunéré et plus souple d’usage, réparti entre les deux parents, permettant
d’allonger la durée de présence de chacun d’eux auprès de leur enfant. Je
souhaite vivement que nous le portions dans le projet de loi de financement de
la Sécurité sociale.
Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de
la Souveraineté industrielle et numérique)
> Je suis venu soutenir nos services, nos start-up et tous ceux qui font
vivre la tech française à Viva tech. J’ai vu des entrepreneurs à l’énergie
contagieuse. Ce sont eux qui attirent les investisseurs étrangers, qui font de
la France la première destination tech en Europe et qui permettent à VivaTech
de rivaliser avec le CES. Avec la ministre Clara Chappaz, nous lançons un
programme pour accélérer l’adoption de l’IA par les entreprises. Une condition
essentielle pour rester compétitifs et répondre aux usages de demain. La France
a du talent. À nous de l’amplifier.
Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Le futur de l’espace s’invente aujourd’hui et, dans ce domaine clé
pour notre souveraineté, nous sommes entrés dans un nouvel âge. La révolution
du New Space, avec l’entrée en jeu d’acteurs privés qui concurrencent les
États, et la militarisation de l’espace bouleversent notre modèle et nos
certitudes. Avec les transformations du spatial se joue notre autonomie
stratégique en matière de télécommunications, de navigation, de science et
d’exploration, de logistique, et bien sûr de défense.
Face à une compétition internationale exacerbée, la France et l’Europe doivent renouer avec l’esprit pionnier.
Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de
l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> Il y a 40 ans, avec l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et les
Pays-Bas, nous signions l’accord de Schengen. Une avancée majeure pour
construire l’unité de notre continent. J’étais aujourd’hui à Schengen, sur les
rives de la Moselle pour célébrer le courage visionnaire de nos prédécesseurs.
À l’heure des populismes et de la guerre sur notre continent, n’oublions pas
que nos libertés sont fragiles. Défendons-les.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Thomas Cazenave (député)
>Nous appelons avec Charles Sitzenstuhl à une réforme structurelle des
bourses étudiantes : suppression des barèmes rigides, solidarité à la source,
simplification du parcours étudiant. Pour la financer : fin d’une niche fiscale
inefficace et recentrage des APL.
Sylvain Maillard (député)
> [Justice des mineurs] Il faut que la sanction soit forte et qu'elle
arrive surtout tout de suite.
> La question du nucléaire iranien est très grave. L’Iran des mollahs est le pays qui a organisé le terrorisme islamiste un peu partout dans le monde. Si l’Iran se dote de l’arme nucléaire, ce n’est pas seulement la destruction de l’état d’Israël, c’est également la menace immédiate sur les pays Européens.
> Il nous faut collectivement travailler plus.
> Nous devons impérativement préserver notre ambition écologique !
> Il faut à tout prix empêcher l'Iran d'obtenir la bombe nucléaire.
> Président du Groupe d’amitié France-Chine, je serai en
déplacement en Chine pour y mener des négociations commerciales concernant nos
difficultés douanières sur :
- Le cognac et l’armagnac avec 70 000 emplois menacés ;
- L’exportation « des terres rares », nécessaires dans la fabrication
de nos voitures. Si nous ne bougeons pas certaines usines comme Stellantis
seront à l’arrêt au mois de juillet.
> Pour Jean-Luc Mélenchon, l'antisémitisme est un carburant électoral extrêmement fort.
Jean-René Cazeneuve (député)
> La marche est haute : pour ramener le déficit à 4,6 %, il faudra
activer tous les leviers. Pas le luxe de choisir ! Oui, il y aura des
mécontentements, mais chacun devra assumer ses responsabilités.
Pierre Cazeneuve (député)
> Suite à la publication ce jour du rapport du COR et les prévisions de
déficit de notre système de retraite, j'ai décidé de déposer une Proposition de
loi pour décaler l'âge de départ à 65 ans d'ici à 2042 pour les personnes non
concernées par des dispositifs de départs anticipés.
En prétendant qu’un retour en arrière à 62 ans serait possible, le RN et la
gauche mentent aux Français. Ils maintiennent le débat dans un monde
imaginaire, à contre-courant de la réalité démographique et économique du pays.
Il est urgent d’ouvrir les yeux et de remettre le débat dans le bon sens : la
question n’est pas comment travailler moins, mais comment collectivement
travailler plus.
Violette Spillebout (députée)
> Il n’existe pas de solution à zéro risque pour garantir la sécurité
dans les écoles. Chaque établissement est différent, et il faut adapter les
réponses en écoutant les chefs d’établissement : badgeuses, tourniquets,
présence adulte renforcée…
Mais surtout, il est temps d’agir sur les réseaux sociaux. La banalisation de
la violence en ligne touche les enfants de plus en plus jeunes. (…)
Il y a urgence d’agir dès les premiers signaux :
- Libérer la parole des élèves avec des adultes de confiance et des dispositifs
comme les boîtes Papillons
- Mieux sanctionner avec un barème national clair
- Renforcer l’accompagnement psychiatrique pour les jeunes en grande détresse
L’État doit être au rendez-vous.
> Notre commission d’enquête sur les modalités du contrôle par l’État et la prévention des violences dans les établissements scolaires a déjà permis de faire bouger les lignes. Grâce aux auditions, aux témoignages et aux visites sur le terrain, nous avons pu dialoguer avec les administrations et renforcer le suivi des inspections.
> À Lille, j’ai réuni hier soir au lycée Ozanam les
acteurs de la communauté éducative autour des travaux de la commission
d’enquête sur les modalités du contrôle par l’État et de la prévention des
violences dans les établissements scolaires. Pendant deux heures, échanges
nourris sur les failles du système de signalement, l’isolement des équipes, la
formation des inspecteurs, le manque de coordination entre établissements et
services de l’État. Une attente forte : que ces réalités soient entendues.
Après près de 150 personnes auditionnées, 3 déplacements en région, une
quinzaine de contrôles sur place et sur pièce nous rendrons nos conclusions fin
juin.
Objectif : libérer la parole, établir les faits, nommer les responsabilités et
protéger chaque enfant.
David Amiel (député)
> Précisément pour qu’il n’y ait plus jamais de 7 octobre, que le Hamas
ne renaisse jamais, il faut une issue politique pour Gaza. Avec l’Autorité
palestinienne réformée, relégitimée et des pays de la région luttant vraiment
contre le terrorisme. C’est l’effort d’Emmanuel Macron.
Marie Lebec (députée)
> IA, cloud, robotique, industrie… Le salon Viva Tech montre à quel
point ces technologies sont au cœur des emplois de demain, et donc de notre
souveraineté économique. Ce terreau fertile pour l’innovation, nous l’avons
construit depuis 2017 grâce à des réformes ambitieuses en faveur de
l’investissement, de l’entrepreneuriat et de la libération des énergies. Il est
de notre responsabilité de préserver cet écosystème et de poursuivre la
simplification de la vie économique pour que la France reste une nation
d’innovation et d’opportunités !
● MoDem
Bruno Fuchs (député)
> Mélenchon hurle à la «France abaissée» mais la première
sincérité serait de dire que le Quai d’Orsay est mobilisé et que le consul a
bien fait son travail, même Rima Hassan l’a reconnu. Les 45 000 mails envoyés
ont-ils libéré quelqu’un ? Décidément: «nuire c’est nuire».
> J’ai eu l’honneur de recevoir en audience Ahmad Massoud, figure emblématique de la résistance afghane. Il incarne le combat de la liberté, de l'état de droit, de la démocratie face aux Talibans. Son combat est aussi le nôtre.
Frédéric Petit (député)
> Depuis 197 jours, les Géorgiens sont dans la rue, pour protester
contre la corruption et réclamer un État de droit. Force à eux dans ce combat
pour la démocratie.
> Le régime d’Ivanishvili est en roue libre. Trois importants leaders de l’opposition géorgienne viennent d’être arrêtés et mis en prison. Dans le silence assourdissant de l’Europe et des principaux leaders européens… Quelle honte mais quelle honte !
> oujours engagé pour un Bélarus démocratique et libre !
► Autres
● Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie
industrielle)
> La filière aéronautique est
une fierté pour l’Europe. Une part indéfectible de notre souveraineté
industrielle. Au Salon du Bourget, je suis venu soutenir l’aviation UE & la
chaîne de valeur aéronautique, pour que partout dans le monde, elles soient
fortes et compétitives.
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Bernard Guetta (député)
> [Opinion: Victorieux, Netanyahou doit maintenant choisir] Il pourrait
désormais sortir le Proche-Orient de la guerre en assurant la pérennité
d’Israël et rendant justice aux Palestiniens. Benjamin Netanyahou aurait
aujourd’hui tous les moyens de se métamorphoser en homme de paix car il aura
bientôt gagné sur tous les fronts.
Au Sud, le Hamas est brisé. Son commandement est décimé et s’il reste influent
en Cisjordanie, ses capacités militaires ont été anéanties.
Au Nord, au Liban, le Hezbollah n’a plus rien de l’Etat dans l’Etat qu’était
devenue cette organisation politico-militaire chiite financée par l’Iran. Privé
de ses cadres et militairement défait, le « Parti de Dieu »
devra se réinventer seul car au Nord-Est, le régime Assad, troisième relais
régional de la théocratie iranienne, n’existe plus. Un nouveau pouvoir doit
rebâtir la Syrie et ne souhaite certainement pas entrer en conflit avec Israël.
Au Sud-Est, au Yémen, les Houthis n’ont plus de possibilité de se projeter
durablement dans le Golfe et jusqu’en Israël puisque l’appui des mollahs va
forcément faire défaut à ce quatrième relais de l’Iran.
Directement ou par ricochets, Israël a eu raison de « l’axe de la
résistance » constitué par le régime iranien qui ne pourra pas résister
très longtemps aux coups que le Mossad et l’armée de l’air israélienne lui ont
porté. L’Irak est quant à lui trop divisé pour redevenir un acteur régional et
malgré les vingt mois de bombardement de Gaza, l’Egypte, la Jordanie et les
monarchies pétrolières n’ont pas renoncé à leur paix froide avec Israël.
Le paradoxe est ainsi que la sécurité d’Israël n’aura jamais été aussi pleine
et entière que dans ce moment d’absolue tourmente. L’armée israélienne est sur
tous les fronts. Des bombes iraniennes continuent de frapper Israël dont
l’image internationale a été dégradée par la sauvagerie de la punition
collective infligée à Gaza. Les divisions de ce pays ne cessent de
s’approfondir. Le terrorisme peut y faire un retour mais, militairement
parlant, rien ne le menacera plus avant longtemps.
Tout permettrait donc à son Premier ministre d’inscrire cette victoire dans la
durée en proposant des traités de paix aux Palestiniens, aux pays de la région
et à l’ensemble des Etats musulmans.
Ses opposants l’applaudiraient. Il serait soutenu par les capitales arabes, les
Européens et les Etats-Unis. Il serait aussitôt en situation d’isoler
l’extrême-droite et de constituer une nouvelle coalition avec la droite
modérée, la gauche et le centre. Il pourrait faire accepter aux Palestiniens
qui n’en sont déjà plus loin l’idée que leur Etat reste neutre et n’ait pas
d’autres forces armées que sa police.
Il pourrait, sur cette lancée, jeter les bases d’une zone régionale de
libre-échange qui pourrait à son tour conclure un accord d’association avec
l’Union européenne. Il pourrait tout cela car lorsqu’on est fort, et Israël est
en position de force, on peut tendre la main à ses adversaires sans passer pour
faible et, bien au contraire, en se grandissant.
Benjamin Netanyahou a ainsi le choix. Ce peut être soit la chimère du Grand
Israël et un nouveau siècle de guerres soit la coexistence de deux Etats,
israélien et palestinien, la paix au Proche-Orient et, bientôt, la coopération
du Machrek, du Maghreb et de l’Europe, des trois rives de la Méditerranée, de
notre lac commun.
> les USA vont continuer à s'éloigner doucement du Proche-Orient, on va voir l'Europe s'y réengager, pour une raison simple : notre lac commun, la Méditerranée.
Christophe Grudler (député)
> Les nouveaux accords entre l’Union européenne et la Suisse ont été
publiés ! Fruit de plusieurs années de discussion, ce paquet apportera des
améliorations concrètes à la vie quotidienne des citoyens européens et suisses
— en particulier ceux qui vivent dans les régions frontalières.
Ces accords seront maintenant soigneusement examinés des
deux côtés.
En tant que rapporteur du Parlement européen pour les
relations UE-Suisse, je participerai pleinement à leur évaluation et à
l’avancement du processus politique.
En termes pratiques, ces accords signifient :
- Travailler ou étudier de l’autre côté de la frontière sans
complications
- Faire reconnaître son diplôme, son droit au chômage ou à
la retraite
- Mettre fin aux blocages absurdes qui nuisent aux citoyens
et aux PME
Progrès équilibré, utile et concret.
le Parlement examinera formellement les accords une fois que
le Conseil de l’UE aura pris position — probablement début 2026.
En attendant, je vais travailler avec mes collègues pour
préparer ce moment.
Allons de l’avant vers une relation plus forte et plus
stable !
● Personnalités
centristes
Sarah El Hairy (haut-commissaire à
l’Enfance)
> Recrutement en ligne, via les foyers, par les prétendus amis… Une
note de police révèle une horreur devenue routine : des enfants prostitués en
pleine rue. C’est réel. Insupportable. L’indignation ne suffit plus. La
mobilisation de tous pour lutter contre est une urgence.
● Propos collectifs
> [Tribune de députés Renaissance: «Préservons notre ambition écologique»]
Depuis plusieurs années, notre pays a fait le choix de l'action écologique.
Grâce à des lois ambitieuses que nous avons votées à l'Assemblée nationale,
nous avons renforcé la protection de la biodiversité, décarbonner notre
industrie, promu l'économie circulaire, investi dans les énergies
renouvelables, accompagné les transitions dans les territoires.
Ces avancées sont le fruit d'une volonté politique forte, que nous avons portée
dans une démarche résolument ouverte au dialogue et à la collaboration
transpartisane, guidée par la conscience partagée d'un impératif collectif :
protéger les générations présentes et futures. Tout n'a pas été parfait, il
reste beaucoup à faire, mais une chose est sûre : faire marche arrière n'est
pas une option.
Car nous le savons, ces acquis sont fragiles. Dans un monde marqué par
l'instabilité, les tentations sont grandes de reléguer l'écologie au second
plan. Les tensions internationales, les contraintes budgétaires, les urgences
sociales : autant de défis majeurs qui occupent légitimement nos débats.
Pourtant, ces urgences ne doivent pas se faire au détriment d'une autre,
silencieuse, mais non moins vitale : l'urgence écologique.
Les inondations qui frappent nos territoires, les feux de forêts de plus en
plus nombreux, les sécheresses récurrentes, la disparition prochaine de
territoires insulaires, les dizaines de milliers de morts chaque année dues à
la pollution de l'air, nous rappellent qu'avoir une politique écologique forte
est un enjeu de sécurité, de santé publique, de souveraineté.
L'écologie, ce n'est surtout pas moins d'ambition économique, c'est plus de
résilience. Ce n'est pas moins de progrès, c'est un autre progrès, au service
de la protection des citoyens et de notre environnement.
Nous devons continuer à agir, à rester exigeants dans nos choix, à nous doter
d'outils à la hauteur des défis à venir. La science, l'innovation, la
recherche, l'ingénierie sont autant de leviers pour concilier transition
écologique et vitalité économique. Les filières industrielles se réinventent.
L'agriculture innove. Les territoires s'adaptent. Et la France a toutes les
cartes en main pour rester un pays leader de ce changement. Elle l'a prouvé une
nouvelle fois, pour la protection des océans, en facilitant la ratification du
traité sur la haute mer par cinquante pays a l'occasion de la troisième
Conférence des Nations unies sur l'Océan qui se tient à Nice cette semaine.
À l'échelle mondiale, les signaux inquiétants ne doivent pas servir d'exemples.
Quand un dirigeant s'en prend aux scientifiques, interdit l'usage même du mot «écologie»
ou sabre les budgets de la recherche environnementale, il est de notre devoir
de dire : la France ne doit pas suivre cette voie.
Elle vaut mieux que cela. Elle l'a montré dans son histoire récente, en étant à
l'avant-garde sur l'interdiction des plastiques à usage unique, sur
l'encadrement des PFAS, «polluants éternels», ou encore avec la fermeture de
centrales à charbon. Elle a souvent agi avant les autres, elle s'est mobilisée,
avec l'Union Européenne, pour montrer la voie et a été suivie. Ce leadership,
nous devons le préserver.
Nous appelons donc à la vigilance collective. À ne pas laisser affaiblir ce que
nous avons mis tant d'énergie à bâtir. L'adaptation climatique n'est pas une
contrainte. Intégrée de manière systématique aux politiques publiques, elle
peut être levier d'innovations et d'attractivité pour nos territoires.
Continuons, ensemble, à faire de l'environnement une priorité républicaine,
capable de conjuguer ambition écologique, excellence économique et justice
sociale.
[Députés Renaissance signataires: Sandrine le Feur, Gabriel Attal, Roland Lescure,
Marie Lebec, Olga Givernet, Prisca Thevenot, Olivia Grégoire, Stéphane Travert,
Thomas Cazenave, Olivier Becht, Brigitte Klinkert, Pieyre‑Alexandre Anglade, Jean-Michel Jacques,
David Amiel, Stéphane Buchou, Anthony Brosse, Eric Bothorel, Eléonore Caroit, Vincent
Caure, Lionel Causse, Pierre Cazeneuve, Céline Calvez, Julie Delpech, Nicole Dubré‑Chirat,
Jean‑Marie Fiévet, Moérani Frébault, Thomas Gassilloud, Camille Galliard‑Minier,
Guillaume Gouffier‑Valente, Jean Laussucq, Mathieu Lefèvre, Nicole Le Peih, Annaïg Le Meur,
Brigitte Liso, Sylvain Maillard, Christophe Marion, Graziella Melchior, Paul Midy,
Karl Olive, Sophie Panonacle, Natalia Pouzyreff, Véronique Riotton, Stéphanie Rist,
Jean‑François Rousset, Freddy Sertin, Bertrand Sorre, Violette Spillebout, Liliana Tanguy,
Jean Terlier, Corinne Vignon]
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