2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

vendredi 1 août 2025

La Quotidienne centriste du 1er août 2025. #bloquonstout: quand les médias relaient n’importe quel appel au chaos avec délectation


Il parait qu’il y a des «gens» sur internet qui appellent à bloquer le pays le 10 septembre prochain pour provoquer le chaos.

On ne sait pas combien ils sont, qui ils sont, ce qu’ils veulent et pourquoi ils agissent.

Certains disent que ce sont des nostalgiques des Gilets jaunes, d’autres que ce sont des militants d’extrême-droite.

Peu importe, les médias se sont vite emparés de cet appel pour lui donner la publicité dont il manquait et pour créer l’événement.

Ce n’est pas la première fois que, pour des raisons autant commerciales qu’idéologiques, les journalistes donnent un coup de main à tous ceux qui veulent créer le désordre peu importe leurs motivations, leurs sérieux et leur représentativité.

Cette envie ne date pas de l’existence d’internet et des réseaux sociaux, une partie du journalisme a toujours penché vers le caniveau et la chienlit, c’est comme ça.

Ce qui est nouveau, en revanche, c’est qu’aujourd’hui, ce n’est plus une partie mais la quasi-totalité du journalisme qui a basculé dans ce comportement et, ici, internet et les réseaux sociaux en sont bien responsables.

Alors, peut-être que le 10 septembre le pays sera bloqué mais si c’est le cas, ce sera certainement avec l’aide des médias.

Au fait, pour ceux qui nous accuseraient de faire partie de ceux qui relaie cet appel, qu'ils sachent que nous avons refusé d'en parler jusqu'à ce que les médias en fassent une telle promotion. 

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


Propos centristes. France – Crise humanitaire de Gaza / De la nécessité de l’Europe puissance / Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis / Reconnaissance de l’Etat de Palestine / Pas de négationniste dans les universités / Autonomie de la Corse / Financement du sport…


Voici une sélection, ce 1er août 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Crise humanitaire de Gaza] Face à l'urgence absolue, nous venons de conduire une opération de largage de vivres à Gaza. Merci à nos partenaires jordaniens, émiriens et allemands pour leur appui, ainsi qu’à nos militaires pour leur engagement. Les largages ne suffisent pas. Il faut qu’Israël ouvre un plein accès humanitaire pour répondre au risque de famine.

> Je salue la signature par le Président Zelensky de la nouvelle loi qui garantit la pleine indépendance des organisations ukrainiennes chargées de la lutte contre la corruption. C’est une décision importante pour l’Ukraine, la démocratie, l’État de droit et le chemin européen.

 

► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]

Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis] Les autorités françaises sont celles qui se sont battues le plus contre des concessions excessives. Est-ce que nous avons eu le sentiment d’avoir été un peu seuls, est-ce que d’autres voulaient trouver des accommodements? Oui. Je crois que la voie pour l’Europe est une voie d’affirmation et de résistance.
Est-ce que c’est la fin de l’histoire? Je ne le pense pas. Il faut un processus de ratification, les États auront leur mot à dire.

> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis] J’ai un sentiment que beaucoup de citoyens ressentent: ils pensent que l’UE doit équilibrer les relations internationales. Nous avons assisté à ce contre quoi l’Europe a été créée: l’idée qu'une puissance, comme les États-Unis, puisse imposer sa loi. Ce n’est pas l’injonction des uns et l’obéissance des autres.

> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis / Achat d’énergie et investissements européens aux Etats-Unis] C’est du gaz de schiste, du gaz dont la production est interdite en France. De la même manière, dire qu’on va investir 600 milliards de dollars aux États-Unis... Les investissements sont principalement privés, et si les États devaient investir, ce serait bien qu’ils le fassent chez eux, que l’Europe investisse en Europe" a-t-il martelé.

 

Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Aujourd'hui, avec

Philipe Baptiste, nous avons présenté un projet de loi en Conseil des ministres pour mieux encadrer l’enseignement supérieur privé.  Le but est simple : s'assurer que les formations sont de bonne qualité et éviter les abus.  A l’avenir, toutes les écoles devront prouver leur sérieux sur Parcoursup. C'est une bonne nouvelle pour l’avenir des étudiants.

> Les messages de l'étudiante accueillie à Sciences Po Lille sont inadmissibles. Notre engagement est total contre l'antisémitisme sous toutes ses formes. Un signalement au procureur a été effectué dans le cadre de l’article 40 du code de procédure pénale. L’inscription de l’étudiante a été annulée. Des étudiants internationaux tenant ou relayant de tels propos n’ont pas leur place dans notre pays. Le gouvernement fera preuve de la plus grande fermeté.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Crise humanitaire de Gaza] Face au désastre, il n'y a plus une minute à perdre : il faut innonder Gaza d'eau, de nourriture et de médicaments. La France organise à compter d'aujourd'hui 4 premiers vols emportant chacun 10 tonnes de vivres sur place.

> [Crise humanitaire de Gaza] Je veux demander la cessation des activités de la Fondation humanitaire de Gaza. La distribution militarisée de l'aide humanitaire a provoqué un bain de sang dans les lignes de distribution à Gaza, ce qui est un scandale, une honte, et doit cesser.

> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Après le Royaume-Uni, le Canada emboîte le pas à la France et annonce son intention de reconnaître l’Etat de Palestine en septembre. La dynamique lancée par le Président de la République s’accélère.

> Honoré d’avoir échangé avec le Président Nikos Christodoulides. J’ai réaffirmé le soutien inconditionnel de la France à la souveraineté de Chypre. Notre futur partenariat stratégique marquera une étape dans le renforcement la sécurité et la prospérité de nos deux pays.

> Une étudiante Gazaouie tenant des propos antisémites n'a rien à faire en France. Les criblages effectués par les services compétents des ministères concernés n’ont manifestement pas fonctionné. J'ai demandé à ce qu'une enquête interne soit diligentée pour que cela ne puisse en aucun cas se reproduire. (…)
Nour Atallah n’a rien à faire en France. Plus aucune évacuation d’aucune sorte ne se tiendra avant que nous n’ayons tiré toutes les conséquences de cette affaire.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> J’ai tenu parole : je viens de rendre publiques 2,3 millions d'analyses sur les PFAS. Une carte des 21 000 zones où la présence de PFAS a été détectée est désormais publiée sur le site de mon ministère. C’est une avancée majeure pour la transparence, la prévention locale et la reconquête de la confiance.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> L’inscription de l’étudiante accueillie à Sciences Po Lille a été annulée et la justice va être saisie suite au partage de contenus appelant à « tuer les juifs partout » et à l’exécution des otages à Gaza. Face à l’antisémitisme, une seule réponse : la fermeté de l’Etat. Je le redis, la haine antisémite n’aura jamais sa place dans notre pays. Nous ne céderons jamais face aux porte-parole du Hamas.

> [Equipage d'un avion Vueling ont exclu des enfants français juifs et leur monitrice arrêtée par la Guardia Civil] Alors je me suis entretenue avec elle, il y avait également Benjamin Haddad qui est le ministre des Affaires européennes à mes côtés. Déjà, elle est extraordinairement choquée parce qu'elle est très jeune, elle a vingt ans, elle est étudiante, elle est terrorisée à l'idée que son prénom, son nom, son visage apparaissent dans les médias ou sur les réseaux sociaux et de subir à la fois un risque de récupération et puis des vagues d'attaques et d'attaques antisémites. Et ce qu'elle a décrit, c'est ce que les enfants ont aussi décrit à leur famille, à leurs avocats, qui vont, je pense, dans les jours prochains engager un certain nombre de poursuites. C'est tout simplement qu'il y a des enfants qui sont rentrés dans un avion, adolescents, qu'il y a un enfant qui a commencé à entonner un chant, le chant habituel d'une colo de vacances, qu'immédiatement il a été rappelé à l'ordre, de manière très véhémente par l'équipage, qu'ils se sont immédiatement arrêtés, qu'ils sont restés calmes et que dès les consignes de sécurité, on les a à nouveau ciblés et qu'ensuite on a fait sortir la monitrice, laissant les enfants seuls avec les autres accompagnateurs, qu'on a ensuite fait sortir les enfants sans autre explication. Et puis une scène très brutale qu'elle a vécue de la Guardia Civil. Une scène très brutale où on a une jeune monitrice de colo de vacances qui se fait jeter au sol, molester, brutaliser, menotter. (…)

On a une colo de vacances avec des enfants français, contrairement à ce qu'a dit le ministre des Transports espagnol qui a dit que ces enfants n'étaient pas français mais israéliens. C'est-à-dire que dès qu'on est juif, on est israélien comme s'il y avait une forme de soupçon et comme si ça justifiait un quelconque mauvais traitement sur des enfants, des adolescents ou des accompagnateurs qui se sont sentis ciblés, qui ont senti une ambiance extrêmement pesante à leur égard. Moi, vous savez, il n'y a quasiment pas un jour où je n'ai pas des familles qui m'interpellent, des femmes, des hommes qui m'interpellent sur des faits d'antisémitisme. Il y a un climat malsain, mauvais dans notre pays, dans les démocraties, au sein de l'Union européenne aussi, où on voit ici des clients d'un établissement, d'un restaurant à Vienne qui ont été exclus parce qu'ils parlaient ici en hébreu. Là, on voit que ce sont des enfants français, il se trouve par ailleurs qu'ils sont juifs, mais des enfants français qui sont exclus d'un avion. C'est aussi une humoriste à Marseille, Marie S'IFILTRE, qui a été chassée d'une terrasse de café à coups de slogans extrêmement véhéments à son encontre parce qu'elle était reconnue, non pas en tant qu'humoriste, mais reconnue et ciblée parce que juive. (…)
C'est grave ce qui se passe. Parce qu'il y a quelque chose qui ne va pas quand aujourd'hui on a des femmes, des hommes et des enfants qui, du simple fait qu'ils sont juifs, sont pris pour cibles. Pourquoi, qu'ont-ils fait ? De quoi sont-ils responsables ? De quoi des enfants qui rentrent de colos de vacances sont-ils responsables ? Et si on n'est pas tous capables de s'indigner, à la fois parce que moi, je suis ministre et que c'est ma responsabilité de lutter contre l'antisémitisme et pas uniquement de m'indigner et de prendre les mesures qui sont appropriées pour protéger les Français, mais si on n'est pas, en tant qu'être humain, en tant que citoyen, en tant que parent, capables de s'indigner de ça, on ne sait plus s'indigner de grand-chose. Donc oui, je pense qu'il faut être extrêmement clair, ne rien laisser passer.

> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Je pense qu'il faut toujours rappeler le point de départ de la situation, parce que la situation humanitaire à Gaza, absolument déplorable et insupportable, elle est aussi la conséquence de ce qui s'est produit le 7 octobre 2023. Le 7 octobre 2023, on a 1 200 personnes qui ont été assassinées : des femmes, des enfants, de vieillards, des femmes qui ont été mutilées et violées et cinquante personnes qui ont perdu la vie. (…)
Et c'est pour ça que moi, je rappelle toujours le point de départ et parce que le risque, c'est que le souvenir du 7 octobre progressivement s'estompe et qu'on oublie, qu'on oublie ce qui s'est passé, qu'on oublie ce qui a provoqué aussi la riposte qui est la riposte du Gouvernement israélien qu'on mélange tous les sujets, qu'on mélange à la fois le fait qu'on doit avoir des relations diplomatiques et que l'État d'Israël est légitime à exister et de l'autre côté, qu'on le confonde avec le Gouvernement israélien, l'attitude du Gouvernement israélien et de son Premier ministre.
La reconnaissance d’un Etat de Palestine ça s'inscrit dans un temps long, ça s'inscrit aussi dans la tradition qui est celle de la France de dire qu'on souhaite évidemment une solution diplomatique et une solution diplomatique à deux États et qu'on ne le souhaite pas sans conditions. Il suffit de reprendre d'ailleurs la lettre du président de la République pour voir un certain nombre de conditions qui sont très claires.
Ces conditions, c'est quoi ? C'est ce qu'on dit depuis le début. L'élimination de tous les otages, il y a encore cinquante otages aujourd'hui qui croupissent dans les tunnels du Hamas. C'est la question du cessez-le-feu et du cessez-le-feu immédiat. C'est la question de l'aide humanitaire qui doit évidemment arriver à Gaza. C'est la démilitarisation demain d'un État palestinien s'il existait et c'est enfin que le Hamas ne soit jamais partie prenante de cette solution. Donc ce n'est pas une reconnaissance sans conditions, c'est une reconnaissance qui est inscrite dans un temps long pour garantir la paix, pour garantir la sécurité de l'État d'Israël, pour garantir le retour d'une situation humanitaire qui doit être acceptable évidemment. (…)
Je pense que c'est une question qui est essentielle pour la diplomatie française et qui a toujours été une constante de la diplomatie française. Tous les présidents de la République française, de gauche comme de droite, ont toujours dit que la voie de la France appelait une solution diplomatique à deux États. Il se trouve que cette solution, elle a été profondément meurtrie et heurtée par les attentats terroristes du 7 octobre 2023. On ne peut pas faire comme si ça n'était pas arrivé, ça ne s'était pas produit et cinquante Français n'avait pas été assassiné à ce moment-là. Et il se trouve qu'il y a un certain nombre de conditions. Et ça, je crois que c'est la bonne manière.

> Je ne crois pas à l'idée que le macronisme s'arrêtera dans deux ans parce que je crois qu'au-delà du personnage, de la personne qu'est le président de la République, il y a des idées qu'il porte. Il y a un projet politique qu'il porte, que ce projet politique, on le bâtit depuis 2017 et qu'il n'y a aucune raison que ce projet, en tout cas, moi, je fais partie de ceux qui veulent continuer, un, à porter des résultats pendant les deux années qui viennent et qui veulent continuer à porter ce projet politique au-delà de 2027.

 

Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> TVA sur l’électricité : ce qu’il faut vraiment savoir À partir du 1er août, la TVA sur l’abonnement passe de 5,5 % à 20 %. Ce changement répond à une exigence européenne d’harmonisation des taux sur toute la facture. Mais pas d’augmentation pour les Français : une autre taxe baisse en parallèle, les factures restent globalement inchangées.
- Le chèque énergie est maintenu en 2025
- Les tarifs réglementés ont baissé de 15 % en février
- Des protections concrètes pour les plus modestes sont toujours en place.

> Protéger notre sidérurgie pour défendre l’Europe ! La France et 10 autres États membres appellent l’Union européenne à instaurer un cadre de protection commerciale pour l’acier. Ce secteur est vital pour l’automobile, la construction, la défense. Il fait vivre des milliers d’emplois. Il est aujourd’hui fragilisé par les surcapacités mondiales et la concurrence déloyale. Deux leviers pour agir : • Limiter les importations à 15 % de la consommation de l’UE pour les produits plats, et à 5 % pour les produits longs ; • Appliquer un droit de douane de 50 % sur les volumes excédentaires.
Le plan d’action de la Commission, présenté en mars 2025, ouvre la voie. Il appelle désormais des mesures concrètes pour protéger la filière. Des investissements industriels majeurs sont en jeu. L’Europe doit rester une puissance productive et s'en donner les moyens.

 

Nathalie Delattre (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargée du Tourisme)
> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis] Sur les droits de douane, il faut que nous menions cette négociation ensemble au niveau européen. Nous resterons solidaires, pour une exemption 0 pour 0 pour la viticulture française et les spiritueux.

> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis] Nous forçons énormément nos négociations sur la viticulture et sur les spiritueux (...) Nous n'avons pas cherché cette position de force et c'est ce que nous déplorons en France.

> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis] Avec les Ministres de Bercy, nous avons invité les acteurs socio-professionnels des secteurs économiques sensibles aux droits de douane. Face à l'isolationnisme américain, nous devons gagner la bataille de l'hospitalité à la française et porter haut nos valeurs d'ouverture.

> [Tourisme] La saison est bonne, nous avons bien démarré.

> [Tourisme] Les Français sacralisent leur temps de repos, de congé (...) Ils font des efforts tout au long de l'année pour épargner et pouvoir partir en vacances.

> [Suppression de deux jours fériés] La discussion et la négociation est ouverte.

 

Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> À Belfort comme ailleurs, la mémoire a besoin de relais.
Porter le drapeau, c’est faire vivre la mémoire, affirmer les valeurs de la République, honorer celles et ceux qui ont combattu pour notre liberté.
Bravo à Matteo, 20 ans, et Maëlys, 8 ans, qui ont fait ce choix. Ils portent déjà, à leur manière, l’histoire de la France. Depuis deux ans, des écoles de porte-drapeaux se développent, et des jeunes s’engagent partout sur le territoire. La relève est là, encourageons-la !

 

Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Le décret publié ce jour au Journal officiel, qui renforce les pouvoirs des préfets, est une avancée majeure pour simplifier et rendre plus lisible l’action de l’État dans les territoires. En tant que ministre chargée de la Ville et élue locale, je sais combien les collectivités ont besoin d’un État clair, réactif et efficace. Ce texte permet à l’État de mieux répondre aux attentes des élus, des citoyens et des acteurs locaux, notamment dans les quartiers populaires. Un État mieux organisé, c’est un État plus juste et plus proche du terrain.

> La France est un état de droit et la République doit sanctionner les propos et les actes antisémites, racistes, xénophobes, etc., surtout à Sciences Po qui se doit d’être exemplaire. Bravo Sciences Po Lille. Tolérance zéro face ces propos fous. Quand les mots sont fous les gens deviennent fous .

 

Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger)
> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis] La ligne française depuis plusieurs mois a été d'assumer un rapport de force avec un pays ami, allié, partenaire mais qui a provoqué une tension commerciale qui n'était pas le souhait européen.

 

Autres ministres
Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique)
> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis] Avec mes collègues ministres, nous avons reçu à Bercy les acteurs économiques français directement concernés par l’accord entre l’UE et les États-Unis. Nous avons entendu leur message. Les entreprises veulent de la visibilité sur la suite des négociations et sur les futures règles du jeu. Nous continuerons à nous battre pour défendre les intérêts de nos entreprises et notre compétitivité. Nous sommes mobilisés pour parvenir à un équilibre plus favorable. Nous devons élargir la liste des secteurs exemptés et limiter les concessions. Les droits de douane à 15 % ne doivent pas être la fin de l’histoire.

 

François Rebsamen (ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation)
> [Projet de loi constitutionnel pour l'autonomie de la Corse dans la République] La démarche et l'ambition du texte avaient été cadrées par un discours du président de la République qui s'était tenu le 28 septembre 2023 à l'occasion du 80e anniversaire de la libération de la Corse. Et donc, la première nouveauté, c'est que ce projet de loi inscrit le nom de la Corse dans la Constitution, dans l'article 72, très exactement, de la Constitution. Cet article 72, c'est celui qui est consacré aux collectivités locales. Il s'agit ainsi de reconnaître une spécificité dans le cadre du droit commun. C'est une étape de différenciation assez inédite. Il s'agit de répondre à une attente forte des élus corses, mais aussi aux préoccupations quotidiennes des habitants de l'île.
Les particularités de la Corse, une fois reconnue la Constitution, pourraient donc être traitées de manière différenciée. L'insularité, l'enclavement de certaines portions de l'île, qui est tout à la fois, vous le savez, une île littorale et montagneuse. L'insularité, l'enclavement, je l'ai dit, la pression immobilière et démographique, la part importante des résidences secondaires qui génère une grosse pression foncière, les difficultés pour les jeunes de l'accès au marché du travail, etc. Ce projet de loi comprend 8 articles, un article et 8 alinéas que je ne développerai pas, j'y reviendrai si vous le souhaitez. Mais il s'agit, je devrais le dire ici, d'un texte de compromis qui a reçu, ainsi que le président de la République l'avait demandé aux élus corses, une écrasante majorité à l'Assemblée, à la collectivité de Corse, cela à l'ensemble des élus dans leur diversité, puisque le texte avait été validé à l'unanimité, moins une voix indépendantiste, ou plutôt une voix de Core in Fronte, indépendantiste, à l'époque. L'avis rendu par le Conseil d'État qui va être rendu public.
Donc l'avis du Conseil d'État, pour ceux qui ne l'ont pas encore, va être rendu public aujourd'hui. Eh bien, cet avis indique, je le cite parce que c'est très important, la consécration de cette autonomie ne heurte aucun des grands principes qui fondent la République, ne contrevient pas à l'esprit des institutions, ni méconnaît une tradition républicaine constante et ne pose pas dans son principe de problème de cohérence au regard d'autres dispositions de valeurs constitutionnelles. Et donc le Conseil d'État préconise cependant des évolutions – on pourra en parler si vous avez des questions sur ce sujet – qui seront de nature à être arbitrées par le Parlement qui est seul souverain en la matière. Et donc ça commencera au Sénat le plus vite possible, au moins d'octobre.
Il faudra ensuite, bien sûr, écrire la loi organique qui sera votée par les parlementaires, là encore. Cette loi organique prévoira les mécanismes et les matières afférentes à cette autonomie, le contrôle qu'il peut y avoir. Et cela, ensuite, nécessitera un nouveau cycle, bien sûr, de concertation. Je voudrais rappeler que dans ce texte ne figure ni le peuple corse, ni le statut de résident, ni la langue corse. Et il rentre tout à fait dans un nouveau titre de la Constitution, tel que cela a été prévu en 2017. Ce débat est un débat qui a suscité beaucoup d'interrogations et pourtant le chemin politique qui est proposé, c'est celui de la rupture avec la violence quasiment endémique, avec ce qu'a connu la Corse depuis des dizaines d'années. Et c'est pour cela que l'engagement de l'ensemble des élus Corse à travers un vote massif en faveur a été, je crois, un élément déterminant.

 

Marie Barsacq (ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative)
> Un rapport pour voir plus loin, et mieux structurer le financement du sport.
Dans un moment clé pour le sport français, j'ai reçu le rapport du député Benjamin Dirx sur le financement du sport. Il dresse un état des lieux et propose 40 pistes concrètes pour mieux structurer l’avenir.
Confiée par le Premier ministre en avril, cette mission avait un objectif clair : proposer des pistes pour stabiliser la trajectoire budgétaire du sport, et l'adapter à nos ambitions.
Pourquoi c’est crucial ?
1) Parce que la pratique sportive augmente : 17.2 millions de licences distribuées en 2024, une augmentation de +3,8 % par rapport à 2023. Nous devons accompagner le mouvement sportif amateur, pour aider les clubs à accueillir les nouveaux pratiquants.
2) Parce que pour être ambitieux sur la haute performance, nous devons regarder plus loin, et assurer à nos athlètes de la stabilité sur le long terme, pour que eux aussi puissent se projeter sur leurs prochaines échéances.
3) Et parce que l’élan des Jeux de Paris 2024 n’a de sens que s’il est prolongé, soutenu, structuré.
Merci à Benjamin Dirx pour la qualité du travail accompli. Il constituera une base solide pour les prochaines discussions autour du budget du sport.

 

Sophie Primas (ministre déléguée auprès du Premier ministre, porte-parole du Gouvernement)
> [Crise humanitaire de Gaza] Vous connaissez la situation humanitaire et de famine presque avérée, effectivement avérée d'ailleurs à Gaza. Donc le président de la République, dans la continuité de son action et de la reconnaissance qu'il a annoncée, souhaite apporter l'aide de la France en matière humanitaire. Effectivement, nous allons organiser des largages d'aide humanitaire dans les jours qui viennent. C'est une première opération, mais le président de la République veut continuer à négocier pour surtout ouvrir, réouvrir les routes, en fait, qui permettraient d'avoir de l'aide humanitaire par voie terrestre, qui seraient beaucoup plus efficaces, en réalité. Donc c'est un premier geste. Il y en aura probablement d'autres. Mais ce que nous négocions, c'est vraiment la réouverture des voies terrestres.

> Peut-on dire que l'autonomie stratégique européenne est une vraie ambition ou est-ce surtout un discours? Chaque jour, l'actualité internationale nous rappelle à quel point cette autonomie stratégique européenne est une nécessité vitale, je l'ai rappelé. L'accord conclu dimanche sur les droits de douane avec les États-Unis est déséquilibré en notre défaveur, ça en est une nouvelle illustration. L'Europe doit donc de toute urgence sortir de sa naïveté en s'assumant pleinement comme une puissance indépendante. Alors que les discussions se poursuivent avec les États-Unis, l'Europe doit se concentrer sur 3 priorités qui sont fondamentales si elle entend se donner les moyens de cette puissance. D'abord, la compétitivité, et c'est bien sûr le Rapport Draghi, c'est la condition existentielle de notre souveraineté. Il faut continuer à encourager l'innovation et à investir dans les secteurs stratégiques, mais surtout, il faut simplifier notre environnement réglementaire, car pendant que les États-Unis investissent et libèrent, l'Europe réglemente. Et si nous voulons rester dans la course, il faut alléger la charge : moins de règles, moins d'investissements. Nous devons redevenir un continent de production. Le deuxième axe, c'est la diversification. Le repli sur soi n'est pas évidemment la solution. Et nous devons continuer à tisser des liens commerciaux avec d'autres pays du globe. Mais nous restons ouverts aux échanges, mais sans jamais céder sur nos intérêts et en protégeant nos producteurs locaux contre toute forme de concurrence déloyale. Et enfin, le réarmement. Aujourd'hui, la majorité des capacités militaires européennes viennent des États-Unis. Ce n'est pas soutenable à long terme, surtout si on veut faire le poids face aux États-Unis. Là encore, il nous faut nous affranchir de cette dépendance. La France pousse dans ce sens, vous le savez. Depuis 2017, nous sommes passés de 30 milliards à 50 milliards pour le budget des Armées et nous continuons. L'objectif, c'est 64 milliards en 2027. À l'échelle européenne, la prise de conscience est enfin là, et nous avançons. Et je veux, par exemple, saluer la création du fonds SAFE de 150 milliards d'euros, qui doit permettre aux États européens d'accélérer leur réarmement. Alors oui, l'autonomie stratégique européenne est une vraie ambition, et la France met en particulier tout en œuvre pour y arriver aux côtés de ses partenaires européens.

> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis] La position du Gouvernement est que c’est un accord de principe qui a été négocié dans une situation qui est une situation difficile, qui a le bénéfice de donner de la visibilité alors qu'on était dans l'incertitude, y compris des incertitudes avec des niveaux de taxation extrêmement élevés pour l'ensemble de nos industriels et de notre économie. Cet accord est donc en cela une bonne chose. Il a permis également de montrer aux États-Unis que nous pouvions avoir une position qui soit une position partagée par l'ensemble des États de l'Union européenne. Vous ne mésestimez pas la volonté du président des États-Unis de mettre quelques coins dans l'unité européenne. Et donc, en cela, c'est une bonne chose. Alors, est-ce que c'est un accord qui, pour autant, est bon ? Nous considérons, le gouvernement considère, vous le savez, que c'est un accord qui est déséquilibré, qui donne de la visibilité, mais qui est déséquilibré. Nous sommes satisfaits qu'un certain nombre de lignes rouges qui avaient été posées par la France et par un certain nombre de partenaires aient été tenues, par exemple sur les produits agricoles, par exemple sur les normes en matière de qualité sanitaire, en matière de normes sanitaires, en matière de normes sur le numérique, et notamment sur notre législation européenne sur le numérique. Nous n'avons pas fait non plus de concession sur la TVA, qui était une demande des États-Unis, ainsi que sur le numérique. Alors, nous considérons et nous avons protégé un certain nombre d'industries qui sont très importantes pour la France. Vous connaissez l'accord d'exemption sur l'aéronautique. Et nous attendons des précisions.

> Le Premier ministre a présenté les contours de la réforme de l'action territoriale de l'État, en coopération évidemment avec le ministre de l'Intérieur, dans la continuité des annonces qui ont été faites à Chartres le 8 juillet dernier. Cette réforme repose sur un constat que nous partageons tous. Dans bien des domaines, l'action de l'État est menée de façon trop segmentée, entre un trop grand nombre d'acteurs, générant ainsi incompréhension, incohérence et délai. Notre objectif est donc simple, conforter le rôle confié au préfet comme pilote de l'État au niveau local à travers deux leviers. D'abord, en lui donnant la capacité d'incarner l'État sur le territoire, ainsi que d'animer et de diriger l'action des services déconcentrés et des établissements publics locaux, ensuite en élargissant ses pouvoirs d'adaptation et de dérogation pour une meilleure prise en compte des réalités locales. Ces orientations vont devenir réalité à travers des modifications substantielles du décret du 29 avril 2024, dont la nouvelle version a été présentée ce matin en Conseil des ministres, par le ministre de l'Intérieur. Elles conduiront également à l'adoption prochaine de plusieurs autres décrets, ainsi qu'à la diffusion d'une circulaire qui présentera l'ensemble du dispositif et sera diffusée aux ministres et, naturellement, aux préfets.

 

Philippe Baptiste (ministre délégué auprès de la ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> La France n'a pas à accueillir des étudiants internationaux qui font l'apologie du terrorisme, de crimes contre l'humanité et de l'antisémitisme. Qu'ils viennent de Gaza ou d'ailleurs, des étudiants internationaux tenant ou relayant de telles propos n'ont pas leur place dans notre pays. Ni sur notre territoire. Au sein du gouvernement, nous ferons le nécessaire pour que le cas de l'étudiante palestinienne accueillie à Sciences-Po Lille, qui a relayé des propos d'une extrême gravité sur les réseaux sociaux, soit traité avec la plus grande fermeté. J’ai d'ores et déjà fait saisir le procureur de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale.

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> À Helsinki pour les 50 ans de la fondation de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Dans ce climat géopolitique, l’OSCE reste un espace unique de dialogue entre pays du continent, pour défendre la paix, la souveraineté, et les droits humains.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Sylvain Maillard (député) 
> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis] L’accord von der Leyen-Trump est un mauvais accord car complètement déséquilibré. Mais rien est fait et la vraie discussion globale commence. Aussi maintenant, Il nous faut accepter un bras de fer commercial et, dans le même temps, accélérer la ré-industrialisation de la France.

> Nous avons recréé des emplois nets dans les industries françaises depuis 2017 mais il faut accélérer. Il nous faut continuer le bras de fer avec Trump sur les droits de douanes car nous ne pouvons accepter cet accord en l’état d’autant plus que le dollar a perdu lui aussi 15% de sa valeur depuis février face à l’Euro.

> Je salue la décision de Philippe Baptiste de saisir le procureur suite aux écrits antisémites et d’apologie du nazisme d’une étudiante gazaouie de sciences Po Lille bénéficiant du statut de réfugié. En France, les réfugiés qui s’opposent ouvertement à nos lois et nos valeurs ne sont pas les bienvenus.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> [Union européenne] L’an passé à la Sorbonne le Président de la République Emmanuel Macron avait pointé le risque mortel pour le projet européen. Nous y sommes aujourd’hui, car les empires ont décidé dé dépecer l’ordre international et l’Europe est en première ligne.

> [Union européenne] La myopie en matière de souveraineté dans les capitales [européennes] est atterrante. Les grands empires sont à l’offensive et nous sommes à la traîne pour changer le logiciel européen car nous sommes arrivés au bout du système.

> [Union européenne] Soit nous entrons en résistance, soit nous deviendrons une zone d’influence des empires (…) Il ne sert à rien d’être un géant économique si l’on continue d’agir en nain politique. Le temps du sursaut est venu 

> [Reconnaissance de l’ Etat de Palestine] Nombreux étaient ceux qui la semaine passée moquaient ou critiquaient très durement l’initiative du Président Emmanuel Macron. Après le Royaume-Uni, le Canada annonce à son tour son intention de reconnaître l’Etat de Palestine en septembre. D’autres encore suivront la France !

> Il faut arrêter d’agir en nain politique face à Trump !

 

● MoDem 
Frédéric Petit (député)
> [Reconnaissance de l’ Etat de Palestine] La voix de la France, quand elle ose s'élever pour faire entendre le droit et la justice, peut porter très loin. Continuons de convaincre et soutenir la solution à deux États.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Je salue la décision du président Zelensky et la Verkhovna Rada de revenir sur une loi très controversée et de restaurer l’indépendance des institutions anticorruption. C’est une preuve que la démocratie ukrainienne reste vivante. Ce choix renforce la confiance des citoyens et des partenaires internationaux, ainsi que la capacité de l’Ukraine à poursuivre son chemin vers l’État de droit et l’intégration européenne.

 

● Personnalités centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au Plan)
> [Cosignataire de la tribune: « Europe : refuser le déclin, assumer la puissance »]
Le monde change brutalement. Et l’Europe tergiverse. Guerre en Ukraine, tensions commerciales, course aux technologies, changement climatique, fragmentation politique : autant de secousses qui menacent son unité, sa souveraineté et son modèle de prospérité. Il est urgent de refonder une ambition commune, avec des mesures fortes.
C’est tout l’enjeu du « Weimar des idées », qui a réuni début juillet à Paris une trentaine d’experts de France, d’Allemagne et de Pologne, à l’initiative du Haut-commissariat à la Stratégie et au Plan. Objectif : proposer un nouvel agenda stratégique pour l’Europe. Trois priorités claires en sont ressorties : défendre l’Europe, relancer sa compétitivité et réformer ses institutions.
Défendre l’Europe par elle-même
La guerre en Ukraine a révélé la dépendance de l’Europe aux États-Unis pour sa sécurité. Si l’Otan reste une clé de voûte, la garantie américaine ne peut être une béquille éternelle. Il est vital de consolider un pilier européen. L’autonomie stratégique ne se décrète pas, elle se construit : militairement, industriellement et politiquement.
Cela suppose un soutien militaire et financier renforcé à l’Ukraine, dans un cadre européen, et une capacité à agir sur le terrain, y compris par des missions de supervision après un cessez-le-feu. C’est le test de la crédibilité européenne. Il faut aussi intégrer notre industrie de défense : cofinancer, produire et innover ensemble, assumer une préférence européenne. Et ouvrir le débat – y compris sur la dissuasion nucléaire – pour bâtir une culture stratégique européenne commune.
Réinvestir dans la puissance économique
Économiquement, l’Europe décroche. Elle subit un modèle chinois agressif et le retour d’un protectionnisme américain décomplexé. En parallèle, elle doit réussir une transition ambitieuse et acceptée vers la « neutralité carbone ».
La réponse passe par un choc d’investissement massif. Il faut mobiliser l’épargne privée à l’échelle européenne, orienter les capitaux vers les priorités collectives : défense, technologies, industries stratégiques, climat. Les budgets européens, à commencer par celui de l’Union, doivent refléter ces priorités.
Une vraie politique industrielle est nécessaire : soutenir et protéger les secteurs clés, simplifier nos règles, éviter le repli national par des coopérations européennes. Sur l’énergie, conjuguer ambition écologique et croissance, tout en respectant la neutralité technologique dans les choix nationaux.
Réformer nos institutions pour restaurer la confiance
L’Europe politique est à la peine. Les fractures Est-Ouest, les poussées populistes, la désinformation étrangère, l’absence de leadership collectif paralysent l’action. Or, dans un monde de puissances, une Europe faible est une Europe marginalisée.
Des réformes sont possibles sans révision des traités : plus de vote à la majorité qualifiée, moins de Commissaires, renforcement du rôle du Parlement européen, sanctions des violations de l’État de droit. Un Fonds pour la résilience démocratique pourrait soutenir la presse libre.
Mais surtout, il faut une relance politique. De nouveaux formats de sommets réunissant quelques chefs d’État ou de gouvernement pourraient engager des initiatives, accélérer les décisions. Raconter ainsi une histoire européenne de nouveau audible pour tous, d’Est en Ouest.
Si l’Europe ne transforme pas cette conjonction de crises en leviers de refondation, d’autres décideront pour elle. L’occasion est là. Il est temps d’en faire une priorité. Car il en va de notre souveraineté et de notre avenir commun.

 

 


L’Humeur du Centriste. Le profond malaise de voir un gouvernement israélien agir comme des criminels de guerre de la pire espèce


Tout ma vie j’ai défendu la communauté juive à travers le monde.

L’antisémitisme dont, nous, Européens, avons été les inventeurs, bâti sur des mensonges et de la haine, a causé tant de mal et de vies puis abouti à un génocide perpétré par des Européens sans que ce soit son point final.

Et pendant des siècles, nous, Européens, nous avons, sans honte aucune, propagé l’antisémitisme de par le monde.

Aujourd’hui, il est toujours bien présent et est devenu viral dans nombre de pays, notamment dans le monde musulman mais pas seulement sans oublier qu’il continue à fleurir sur le continent européen et qu’il demeure fort aux Amériques et notamment aux Etats-Unis.

Néanmoins, le combat contre l’antisémitisme n’a jamais de confondre juif et victime.

D’abord parce que réduire le juif à une victime, c’est le rabaisser.

Ensuite, parce que des criminels et des assassins juifs ont toujours existé, existent et existeront toujours.

Non, il s’agit de lutter contre cette haine du juif parce que juif qui est intolérable et inacceptable.

Et de dénoncer cette chasse au juif parce que juif qui s’est matérialisée de manière paroxystique dans les pogroms, les chambres à gaz, les fours crématoires et dont l’Humanité n’a pas tiré toutes les leçons morales comme pour bien d’autres massacres et horreurs qu’elle a commise à travers les siècles, la Shoah étant parmi les plus exécrables et répugnantes.

Permettre aux juifs de vivre en paix et de leur accorder un territoire où ils n’auraient pas à subir l’antisémitisme était un devoir des Européens mais aussi de la communauté internationale après la Deuxième guerre mondiale et sans doute même avant au vu de leur rejet par une grande partie des populations européennes.

Bien sûr, il y aurait beaucoup à dire sur le choix de la Palestine et des accords passés alors dont certains n’ont jamais été respectés.

Mais l’existence d’Israël n’est pas négociable à moins de nier la responsabilité de l’Humanité dans l’antisémitisme, un négationnisme de la pire espèce qui permet de faire des juifs les agresseurs après ce qu’ils ont vécu puisqu’il ne s’agit pas seulement de condamner Israël mais tous les juifs de la planète.

Et cette existence passe par son droit à défendre son existence.

Cela ne signifie pas, pour autant, que le gouvernement de ce pays serait autorisé à faire tout et n’importe quoi contre ses ennemis ou les populations civiles qui l’entourent.

Or c’est ce qui est en train de se passer.

Certains diront que cela est déjà survenu lors de la première guerre contre les Arabes mais les circonstances n’étaient pas les mêmes.

A l’époque, une défaite d’Israël aurait été sa disparition.

Ce n’est plus le cas pour ce qui se passe depuis près de deux ans.

Et ce n’est certainement pas le cas de la population palestinienne.

Celle-ci n’a pas à payer l’horreur de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 et, ce, même si une partie d’entre elle s’est réjouie des actes inhumains des terroristes islamistes.

Et elle n’a pas à être traitée comme… les nazis ont traité les juifs.

Oui, avec Netanyahu et ses amis et alliés extrémistes, on en est à faire cette terrible comparaison qu’on pensait impossible à faire un jour parce qu’elle a des similitudes dans le côté systématique de l’élimination du paria.

Dire cela n’est malheureusement pas une transgression, juste la prise en compte d’une réalité terrible et catastrophique.

Ce profond malaise qui étreint beaucoup des soutiens d’Israël vient aussi de la passivité de la population qui rappelle, là aussi, de bien mauvais souvenirs.

Quant au soutien de Trump à ces actions meurtrières, elle nous montre comment un pays démocratique peut vite basculer de l’autre côté du miroir avec une population tout aussi apathique.

Je n’ai jamais été naïf ou dupe sur la réalité du monde mais avouons que ce qui se passe aujourd’hui à Gaza nous montre que seulement 80 ans après la fin de la Deuxième guerre mondiale, un peuple meurtri jusqu’au plus profond de lui-même est en train d’accepter le pire de ce qui lui est arrivé à d’autres.

Ira-t-il jusqu’au bout des projets criminels que lui propose Netanyahu?

On ose espérer que non.

Centristement votre.
Le Centriste