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mardi 16 septembre 2025

Propos centristes. France – Compromis et consensus mais ni instabilité, ni immobilisme / Un pacte de stabilité et de responsabilité jusqu’en 2027 / Taxation des plus riches / Nécessité de faire des économies / Soutien à l’Ukraine…


Voici une sélection, ce 16 septembre 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> De Brest à Nice, la France a mobilisé la communauté internationale pour protéger les océans. L'accord de l'OMC interdisant les subventions à la pêche illicite entre en vigueur : 112 États s'engagent pour une pêche durable. Nous nous l’étions promis à la Conférence des Nations unies en juin dernier.

 

► Sébastien Lecornu (Premier ministre)
[Nota: Nous faisons figurer Sébastien Lecornu dans cette liste alors qu’il n’est pas centriste mais appartient à l’aile droite de Renaissance, parti centriste/central et qu’il s’est toujours défini comme un homme de droite; c’est à ce titre que ses propos sont retranscris ici et du fait qu’il est en train de composer un gouvernement d’axe central; en revanche, une fois son équipe gouvernementale composée, il ne sera plus présent ici]
> Ni instabilité, ni immobilisme. Refuser l’instabilité demande une rupture de méthode, en réinventant notre façon de travailler avec le Parlement, mais aussi au sein du Parlement. Refuser l’immobilisme, parce qu’il nous reste 20 mois pour agir sur ce qui peut être fait par la négociation et de bons compromis. Le reste sera tranché dans les urnes en 2027.

> C’est fait : les avantages « à vie » des anciens membres du Gouvernement seront supprimés dès le 1er janvier 2026. S’il est normal que la République protège les personnes faisant l’objet de menaces, il n’est en revanche pas concevable qu’ils puissent bénéficier d’avantages à vie en raison d’un statut temporaire. La protection policière ne sera accordée aux anciens Premiers ministres et ministres de l’intérieur que pour une durée limitée, et reconduite en fonction de la réalité du risque. Tous les autres moyens mis à disposition des anciens Premiers ministres à vie le seront dorénavant pour une durée limitée.

 

► Gouvernement démissionnaire
[Nota: Ce gouvernement démissionnaire était dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne disposaient pas d’une majorité à l’Assemblée nationale; la nomination de Sébastien Lecornu comme nouveau Premier ministre a comme conséquence la suppression de cette liste de François Bayrou]

Ministres centristes/centraux
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> Nous n’avons pas d’autre choix que de dégager des consensus, ce qui passe par une nouvelle méthode pour répondre à plus de justice fiscale sans fragiliser les entreprises.

> Le Parti socialiste est-il encore un parti de gouvernement prêt à gouverner et à prendre ses responsabilités?

> Il faut agir jusqu’au dernier jour du quinquennat.

> Les concessions que nous allons faire vont coûter cher, mais ne pas les faire nous coûterait encore plus cher.

 

Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Quand des policiers deviennent les victimes de passages à tabac, c’est l’ordre public tout entier qui risque de vaciller. La République ne pliera jamais devant les pulsions anarchistes des uns ou les violences des autres.

 

Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger)
> Avançons sur la fiscalité des hauts patrimoines (...) Travaillons plutôt à un compromis intelligent qui permet de corriger les inégalités. Et ça on se retrouvera sur ce constat-là avec les socialistes.

> Il faut dialoguer (...) Les jours de mobilisations, il faut d'abord les entendre. On ne va pas commencer à les mépriser.

> [Pétition pour un référendum sur l'immigration ] Ce gouvernement et cette majorité, quand il faut prendre des mesures courageuses de fermeté et d'humanité en même temps, quand il s'agit d'immigration l'a déjà démontré. (…)
Tous ceux qui font de l'immigration l'alpha et l’oméga de notre société comme si elle était à l'origine de tous les maux se fourvoient.

> [Appel par Olivier Faure à mettre le drapeau palestinien sur le fronton des mairies le 22 septembre] Si les maires décident cela, je les invite aussi à afficher une grande affiche d'appel à la libération de tous les otages"

> Les organisations patronales sont tout à fait disposées au dialogue.

 

Autres ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Suite à mon déplacement et à la relance de notre coopération judiciaire, en moins d’un an, les Émirats Arabes Unis ont extradé vers notre pays plus d’une dizaine de grands narcotrafiquants français afin qu’ils répondent de leurs actes devant notre justice. Ensemble, nous prouvons ainsi, chaque jour, notre détermination à lutter de manière implacable contre le narcotrafic. Merci aux autorités émiriennes pour cette coopération à la hauteur de l’amitié qui lie nos deux pays.

 

Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles)
> La France s’est hissée à la première place des nations lors de la Compétition européenne des métiers EuroSkills Herning 2025. Cet événement prestigieux a rassemblé les meilleurs apprentis et étudiants professionnels de toute l’Europe, pour concourir dans leurs métiers et représenter leur pays. En remportant 27 médailles, les jeunes compétiteurs français ont fait preuve d’une performance exceptionnelle, notamment en décrochant l’or dans les métiers de l’industrie (fraisage), de la construction (menuiserie), du végétal (jardinier-paysagiste), de la communication et du numérique (design graphique) et des services (coiffure, soins esthétiques, service en restaurant). La France s’affirme ainsi comme la meilleure nation européenne des savoir-faire et de l’excellence des métiers, illustration concrète de la qualité de notre système d’apprentissage. Bravo à toutes et à tous !

 

Philippe Baptiste (ministre délégué auprès de la ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> A l’université Paris 1, des étudiants juifs exclus d’un groupe Whatsapp d’élèves sur la base de leurs noms ! J’apporte tout mon soutien à ces jeunes, victimes de l’antisémitisme que nous devons combattre partout, y compris, malheureusement, dans nos universités. Une seule ligne est possible : la tolérance zéro ! Je fais confiance à l’université pour prendre des mesures disciplinaires et j’ai pour ma part demandé à la rectrice de Paris de saisir le procureur de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale.

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> La France sera toujours aux côtés de l’Arménie. J’ai reçu aujourd’hui le vice-ministre des Affaires étrangères Vahan Kostanyan pour parler du processus diplomatique et des relations avec l’UE. L’Arménie accueillera la Communauté Politique Européenne en 2026.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> Le RN demande la dissolution pour provoquer une cohabitation, voire une crise de régime. Je constate que l’extrême gauche comme l’extrême droite ne cherchent qu’une chose : le chaos. Moi, je veux la stabilité pour notre pays.

> Nous avons du mal en France à aller vers plus d’horizontalité. C’est le moment. Je crois à plus de participation. Et je défends une société dans laquelle chacun est responsable et prend sa part. Nous pouvons nous engager dans cette voie.

> Je crois à un pacte de responsabilité et de stabilité jusqu’en 2027, fondé sur un programme clair et des sujets comme le pouvoir d’achat, la jeunesse, l’accès aux soins, les collectivités territoriales. Ils touchent à la vie des Français, ne font pas polémique et peuvent nous rassembler, de droite à gauche.

> Dire « c’est à prendre ou à laisser » ne mène nulle part. Si nous voulons avancer, nous devons nous réunir et trouver le bon chemin ensemble. C’est dans cet esprit que je partage la volonté de justice fiscale et sociale, sans tabou.

> Un des textes fondamentaux, c’est la réforme sociétale sur la fin de vie. J’ai demandé au Premier ministre et au président du Sénat de ne pas modifier le calendrier. Je ne supporterai pas un troisième report.

> Il nous faut un pacte de stabilité et de responsabilité jusqu’en 2027: réforme territoriale, accès aux soins, travail, jeunesse, grand âge. Décider ensemble ce que nous ferons, et ce que nous laisserons trancher en 2027.

> Le compromis est indispensable, parce que c’est ce que les Français attendent. Être responsable politique et aimer son pays, c’est refuser le blocage. La France a besoin d’un budget.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]

> Quand Marine Le Pen parle de « blocage du pays » : demandez-lui qui a censuré Michel Barnier, qui a fait chuter les gouvernements successifs, qui entretient la paralysie, qui empêche le vote d’un budget. Le RN veut le chaos, c’est son premier carburant.

> Déclarons l’état d’urgence contre les écrans. Depuis plusieurs mois, notre président de groupe Gabriel Attal alerte : les écrans sont en train d’enfermer notre jeunesse, de fragiliser notre démocratie et de provoquer un désastre sanitaire silencieux. Hier dans Quotidien, notre députée Laure Miller, rapporteure de la commission d'enquête TikTok est revenue sur ce combat et sur ce qui nous a poussés à lancer une commission d’enquête TikTok : la rencontre avec des victimes et de leurs familles, happées par l’engrenage de la plateforme. Le constat est clair : un Far West numérique qui détruit notre jeunesse. Le résultat est percutant : un rapport et des mesures fortes, adoptées à l’unanimité. Une bataille que nous mènerons jusqu’au bout.

 

Gabriel Attal (député, secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> À Chișinău, je me suis entretenu avec Maia Sandu, présidente de la République de Moldavie. Voisin immédiat de l'Ukraine, son pays fait l'objet de multiples ingérences venant de la Russie. Je lui ai dit tout notre soutien dans sa défense acharnée des valeurs démocratiques que nous partageons en Europe.

 

Sylvain Maillard (député) 
> La France a besoin d’un budget. Aujourd’hui, le pire pour notre économie serait de rester dans l’incertitude. Certains compromis seront difficiles, mais il en va de notre responsabilité devant les Français. Il nous faut trouver un chemin.

> [Taxe Zucman] Il faut absolument enlever l'outil de production dans le patrimoine sinon, on se ruine nous-mêmes.

> [Le tour d’Espagne constamment perturbé par des manifestants propalestiniens] C'est de l'antisémitisme débridé qu'on voit en Espagne.

> [Manifestations anti-immigration à Londres] Estimer qu'il ne faut pas d'étranger dans son pays, je suis contre ça.

> [Propos contre Rachida Dati des journalistes du service public] Dans l'échange que nous avons pu entendre, honnêtement, il semble que la ligne rouge ait été franchie.

 

Olivia Grégoire (députée)
> Les Français attendent mieux. Les Français méritent mieux que toutes ces lignes rouges, ces guerres de chapelles, qui ne font rien avancer. Parlons nous et travaillons au « quoi » avant de toujours parler du « qui ». Il le faut pour le pays.

 

Prisca Thevenot (députée)
> La droite refuse de travailler avec la gauche et la gauche refuse de parler à la droite … Comme le dit Gabriel Attal: la politique est malade de ces postures et lignes rouges. Face à cela, nous restons la seule famille politique à appeler au compromis dans l’intérêt du pays.

> Aujourd’hui, la gauche n’est plus libre. Jean-Luc Mélenchon l’a enfermée dans une impasse, pour elle-même et pour le pays. Il se réjouit du chaos politique. C’est regrettable, car je suis convaincue qu’une gauche lucide et responsable peut contribuer à ramener la stabilité.

> Refuser le débat sur l’immigration c’est permettre à l’extrême droite d’en faire son beurre. Si le RN veut en faire un sujet identitaire, acceptons d’adresser le sujet au travers notamment de sa dimension sociale et de son impact sur différents secteurs économiques en besoin.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> En Ukraine, de Kiev à Odessa, nous avons rendu hommage aux trop nombreuses victimes de la guerre, mais aussi rencontré une population debout, qui ne cède rien, continue de résister et de regarder vers l’Europe. Nous lui avons redit tout notre soutien et notre solidarité !

> La classe politique doit être capable de bâtir des compromis dans l’intérêt du pays. C’est le seul chemin pour donner au pays de la stabilité.
Sébastien Lecornu a raison de souligner que pour y arriver, il faut une rupture dans la manière de gouverner.

 

David Amiel (député)
> Le RN joue la politique du chaos par intérêts personnels. On le savait mais ils prétendaient le contraire. Aujourd’hui, ils avouent cyniquement.

 

● MoDem 
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Le compromis nécessite que le Premier ministre fasse des pas, que nous fassions des pas, parce que le compromis cela n'est pas 'tu viens sur mes positions', le compromis c'est 'on vient sur des positions qui n'étaient pas nos positions de démarrage'. Et à partir de là, on verra les gens qui ont envie de passer outre les affaires boutiquières (...) pour essayer de conjurer la logique implacable de la capitulation devant le chaos.

 

Erwan Balanant (député)
> L'heure est à la rupture. L'heure est au compromis. Travaillons ensemble dans un collectif républicain, des sociaux-démocrates à la droite modérée.

> Entre ruptures et compromis, il est urgent de se mobiliser pour plus de stabilité politique !

 

Richard Ramos (député)
> Lecornu a essayé de montrer quelque chose de l'ordre de l'apaisement en lâchant très vite sur les deux jours fériés. Bayrou a une forme de fierté béarnaise, Lecornu a un profil avec plus d'élasticité. (…) Il a peut-être fait prendre conscience au président de la République qu'il fallait lâcher prise et le laisser faire.

> Olivier Faure est atteint de schizophrénie, il veut être gluckmannien et mélenchonien, dans une opposition rude un jour et un parti de gouvernement le lendemain.

> Les socialistes vont vouloir un gain, peut-être 10 milliards, est-ce que c'est moins cher que le chaos ?

 

Frédéric Petit (député)
> Assurément Poutine nous teste. La "fermeté" c'est lui dire STOP ! Et apporter la bonne réponse au bon moment.

> [Allemagne] La poussée de l’AfD en Rhénanie du Nord-Westphalie doit nous rendre d’autant plus vigilants que le populisme d’extrême-droite a le vent en poupe partout en Europe, et particulièrement chez notre « allié » américain aujourd’hui. Dans ce Land industriel qui représente le 5ème PIB de l’UE (équivalent de la Pologne), le sens aigu de la citoyenneté et la sagesse des électeurs allemands permettent de contenir cette progression. L'AfD ne réussit pas son pari de devancer les conservateurs de la CDU et les socio-démocrates du SPD. Haut les cœurs!

> Le ministre des Affaires étrangères polonais soutient l'initiative Sky shield! Quand le gouvernement français se prononcera-t-il sur la fermeture du ciel ukrainien ? C'est une nécessité pour la liberté des Ukrainiens, et pour la nôtre.

 

Philippe Vigier (député)
> Le diagnostic posé par François Bayrou reste. La preuve c’est que la note de la France a été dégradée cette semaine.

> La méthode c’est déjà comment toutes les forces politiques du bloc central arrivent à se mettre d’accord sur un plan d’économies et ensuite comment on discute avec les oppositions et les partis de gouvernement.

> François Bayrou voulait mettre en place la taxe sur les hauts revenus. Evidemment [il ne faut pas que ce soit la taxe Zucman, elle est inapplicable.

> Pas de négociations avec le Rassemblement national qui n'est pas un parti de gouvernement

> Il est évident que si on veut trouver des accords de non-censure, on ne peut pas dire «c’est mon paquet et tout se passera bien». Ça ne marchera pas.

> C’est une impérieuse nécessité que de mieux juguler l’immigration.

> Sur l’AME [Aide médicale d’Etat], je fais partie des députés de la commission des affaires sociales qui ont proposé, depuis plus de deux ans, des modifications, sur l’utilisation de l’AME car j’en connais certains dévoiements.

 

Christophe Blanchet (député)
> Dans ma circonscription, les gens me réclament un peu de stabilité, quelle que soit leur opinion politique. Pour eux, le grand choc ce sera 2027, mais avant ils veulent de la stabilité.

 

Marina Ferrari (députée)
> Tout l'été sur le terrain les gens me disaient : «Mettez-vous d'accord!».

 

● Parti radical 
> Le Parti radical qui appelle depuis des années à une plus grande autonomie de nos territoires se félicite de l'annonce de Sébastien Lecornu. Ce chantier de la décentralisation est fondamental pour redonner à l’action publique de l’efficacité, de la proximité, de la démocratie.

 

► Autres 
Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie industrielle)
> Le made-in-Europe, ça ne signifie pas un marché européen fermé mais au contraire, un marché ouvert aux investissements de ceux qui partagent nos valeurs et respectent nos règles. Comme le Japon, notre partenaire.

> Ensemble, le Japon et l’Europe, c’est près de 600 millions de consommateurs, et 1/5ème du PIB mondial. Très heureux d’avoir pu faciliter la rencontre entre chefs d’entreprises japonais et européens, à l’heure où nous devons impérativement diversifier nos chaînes de valeurs industrielles.

> Si le succès de notre industrie devait tenir en quelques objets, la batterie en ferait partie À Osaka, heureux d’avoir pu discuter avec Panasonic de leurs perspectives d’investissement en UE et accompagné la signature de 2 protocoles d’accord entre représentants du secteur.

 

● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée, présidente)
> On n’a pas d’autres choix que d’accélérer sur la transition environnementale. Aujourd’hui, ce sont 400 milliards d’euros par an de pétrole et de gaz qu’on achète en dehors de l’Union européenne. Nous avons un enjeu de souveraineté.

> Le RN, ça veut dire pas de solutions européennes:
- pour lutter contre l’immigration illégale ;
- pour se défendre contre Vladimir Poutine ;
- pour créer des emplois alors qu’on sait que sur la compétitivité, le quantique ou l’IA, il faut qu’on accélère au niveau européen.

> La montée de l’extrême droite partout en Europe est notamment le fruit d’un sentiment de dépossession des citoyens. Nous devons aller vers plus d’Europe, pour renforcer nos capacités d’action et répondre à ce sentiment.

> L’anomalie française, ce n’est pas l’éclatement des forces au Parlement. C’est l’incapacité des responsables politiques à trouver des compromis. C’est pourtant la norme chez beaucoup de nos voisins européens.

 

Grégory Allione (député)
Dialogue stratégique automobile à Bruxelles avec Stéphane Séjourné: des avancées concrètes pour une Europe automobile forte et souveraine
- Nouvelle catégorie «petites électriques Made in Europe»
- Révision anticipée du calendrier 2035
- 1,8 Md€ pour nos champions européens des batteries
- Préférence européenne renforcée
- Conditionnalités sur investissements étrangers

L’Europe se donne enfin les moyens de sa souveraineté industrielle !

 

● Personnalités centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au Plan)
> On ne peut pas imaginer, en effet, que la France, une deuxième année, commence l'année sans avoir un budget stable, arrêté, prévisible pour l'ensemble des Français, nos services publics et les entreprises aussi.

> Je regrette qu’en France, le compromis soit vu comme un mot repoussant, dégoûtant, tout mou.

> La France, en quelque sorte, s'européanise, elle a un Parlement fragmenté, mais elle n’a pas le mode d'emploi de la coalition, il faut le trouver.

> Sébastien Lecornu est un homme, tout le monde le reconnaît – qu'on partage ou pas sa sensibilité – comme les partis de gauche l'ont dit eux-mêmes, de dialogue et de discussion et je crois que tous les partis politiques et les forces syndicales dans leur immense majorité vont participer à cette concertation. On a besoin de ce compromis pour la stabilité.

> La situation des finances publiques est préoccupante, ce qu'a d'ailleurs, à juste titre, expliqué, martelé François Bayrou courageusement. (…) [Mais il ne faut pas} un discours 100 % négatif. Notre économie en général a des entreprises formidables qui sont des réussites internationales, avec un taux d'emploi qui a augmenté ces dernières années, un chômage qui a reculé.

> [Faire passer le déficit de la France en-dessous de 3 % du PIB en 2029] Je rappelle qu'on serait, même avec ces objectifs-là et de loin, le dernier pays de la zone euro a passer en dessous de la barre les 3 %. (…)
Il faut revenir sous les 3 %, pas parce que dans un bureau à Bruxelles on l'a décidé, mais parce que c'est le déficit public qui stabilise la dette et évite de l'accumuler ou de l'augmenter. (…)
Il est donc très important pour notre souveraineté, notre indépendance économique et notre indépendance tout court de réduire le déficit.

> [Taxation des plus riches] Il faut mettre un peu de rationalité ou de justesse dans ce débat qui, parfois, est un peu caricatural ou caricaturé. On n'est pas un paradis fiscal et les taux d'imposition pour les plus riches sont déjà élevés, y compris en comparaison européenne. (…)
Si les patrimoines les plus importants concentrent une part de la richesse qu'on n'avait pas vue parfois depuis un siècle dans notre pays, il faut une négociation européenne à quelques-uns pour voir s'il n'y a pas une taxation des très haut patrimoines supplémentaires qui éviterait des problèmes de compétitivité pour la France.

> La taxe Zucman n'apporterait sans doute pas toutes les recettes qu'on nous dit parfois, plutôt cinq milliards que vingt milliards, c'est un peu différent. Et puis, il faut être lucide, ça ne résoudrait pas, quoi qu'il arrive, notre problème de dette ou de déficit à soi-seule. Il faudra faire des économies aussi.

> Je suis convaincu que quand l'Europe ne montre pas sa force, elle perd du soutien, d’autant plus que monsieur Trump ne comprendra que le langage de la force, de l'unité, de la fermeté européenne.

> En tant que pro-européen, on n'est pas un béat ou un naïf, on est justement un combattant et moi je suis un combattant de l'Europe.

> On peut avoir de la souveraineté sur le véhicule électrique, mais il faut de l'investissement, il faut de la constance, il faut du soutien social et industriel aux sites français de production, notamment à la filière des batteries.