2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

mercredi 30 juillet 2025

Propos centristes. France – Guerre commerciale de Trump / Reconnaissance de l’Etat d Palestine / Budget 2026 / Dérapages des arrêts de travail / Pétition contre la loi Duplomb…


Voici une sélection, ce 30 juillet 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Guerre commerciale de Trump] Pour être libre, il faut être craints. Nous n’avons pas été assez craints. (…) L’Europe ne se vit pas encore suffisamment comme une puissance. (…) Il faut accélérer l’agenda européen de souveraineté et de compétitivité en urgence. (…)
Les négociations ont été menées dans des conditions difficiles. L’accord a le mérite d’offrir de la visibilité et de la prévisibilité à court terme et il préserve les intérêts français et européens et sans aucune concession pour nos filières agricoles.

 

► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]

Ministres centristes/centraux
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Le Royaume-Uni se joint aujourd’hui à l'élan créé par la France pour la reconnaissance de l'Etat de Palestine. Ensemble, par cette décision capitale et nos efforts conjugués, nous enrayons le cycle infini de la violence et rouvrons la perspective de la paix dans la région. Une idée juste et claire, rien ni personne ne peut lui résister.

> A New York avec 14 autres pays, la France lance un appel collectif : nous exprimons notre volonté de reconnaître l'Etat de Palestine et invitons ceux qui ne l’ont pas encore fait à nous rejoindre.
Premiers signataires : Andorre, Australie, Canada, Espagne, Finlande, France, Islande, Irlande, Luxembourg, Malte, Nouvelle Zélande, Norvège, Portugal, Saint Marin, Slovénie.

> La solution à deux États est en danger de mort, il fallait créer les conditions pour qu'elle redevienne crédible. C'est pourquoi nous avons décidé il y a neuf mois, avec l'Arabie saoudite, de prendre une initiative, de créer une dynamique conduisant les parties prenantes, à la fois l'Autorité palestinienne, les pays arabes de la région, mais aussi l'ensemble de la communauté internationale à prendre des engagements.
Ces engagements ils se cristallisent aujourd'hui à New York avec une déclaration des pays participants qui est historique et inédite puisque les pays arabes, les pays de la région, ont pour la première fois, condamné le Hamas, le 7-Octobre, et appellent au désarmement du Hamas et à son exclusion de toute forme de participation à la gouvernance de la Palestine.
Ils expriment de manière claire leur intention d'avoir à l'avenir des relations normalisées avec Israël et de s'insérer aux côtés d'Israël et du futur État de Palestine dans une organisation régionale à l'image de l'Asean en Asie, ou de l'OSCE en Europe. C'est un pas décisif qui a été franchi et qui a été rendu possible notamment par la décision du président de la République (de reconnaître l'État de Palestine en septembre).

> [Discours d'ouverture lors de la session plénière de la conférence internationale de haut niveau des Nations unies sur la mise en œuvre de la solution à deux Etats]
Instruite par son Histoire entachée du sang de guerres fratricides, fidèle aux principes qui fondèrent les Nations unies il y a 80 ans, la France reconnaît comme sacré le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Parce qu'il n'y a rien de plus précieux pour l'Homme que la dignité de se tenir libre et debout sur la terre dans laquelle plongent ses racines. Parce que le priver de ce droit conduit inévitablement au ressentiment, à la violence et la guerre.
C'est ainsi que la France se tint aux côtés du peuple d'Israël, lorsqu'après une longue histoire d'exode et de persécution il disposa enfin d'une terre, d'un Etat, et qu'il entra en peuple libre dans la communauté des nations. Et que la France se tint aux côtés d'Israël chaque fois que son droit à l'existence fut contesté ou menacé, en mobilisant sa force diplomatique et militaire chaque fois que son droit à l'existence fut contesté ou menacé. Au nom de la relation millénaire qui lie la France au peuple juif. Au nom du droit des peuples à disposer d'eux même.
La France reconnaît ce même droit aux Palestiniennes et aux Palestiniens. Celui de disposer de leur propre patrie. C'est pourquoi la France considère comme seule alternative au cycle infini de la violence, la perspective que ces deux peuples puissent disposer de deux Etats vivant côte à côte, en paix et en sécurité. Une solution qu'elle soutient avec constance depuis des décennies.
Par la voix du général de Gaulle, qui déclare en 1967 qu'un règlement du conflit doit avoir pour base «la reconnaissance de chacun des Etats en cause par tous les autres».
Par la voix de François Mitterrand, qui affirme en 1982 à la tribune de la Knesset, que le dialogue suppose «la reconnaissance préalable et mutuelle du droit des autres à l'existence».
Par la voix de Jacques Chirac, qui rappelle en 1996 devant le Conseil législatif palestinien que ce peuple a «une aspiration naturelle à décider librement de son destin, à obtenir un Etat».
Par la voix de tous leurs successeurs, et singulièrement celle du Président Macron.
Mais voilà que cette perspective, celle des deux Etats reconnus et respectés dans leurs droits, est aujourd'hui en danger de mort.
Menacée par l'attaque barbare du 7 octobre, pire massacre antisémite de notre histoire depuis la Shoah. Par le déchaînement inouï de sauvagerie et de cruauté des terroristes du Hamas déferlant dans l'intimité des Kibboutz et sous les eucalyptus du festival Nova. Par le cortège d'ombres défigurées des 1.200 innocents sauvagement assassinés, dont 50 Français que nous pleurons encore aux côtés d'Israël. Par le sort indigne des otages toujours retenus dans l'enfer noir de la captivité et dont nous exigeons le retour immédiat, comme de ceux dont on devra couper le col de chemise et s'efforcer de faire le deuil. Après des blessures si profondes, comment imaginer une coexistence pacifique ?
Menacée par le prolongement indéfini des opérations militaires déclenchée en retour par Israël à Gaza qui n'ont plus, depuis bien longtemps, de justification militaire ou politique. Déplacements massifs de population, victimes civiles par dizaines de milliers, familles décimées, lieux de culte, hôpitaux, écoles bombardés, distributions humanitaires tournant au bain de sang. Dévastée par la guerre, Gaza est désormais un mouroir où les corps portent les stigmates de la famine et les esprits sont gangrenés par la terreur. Après tant de souffrance, comment envisager la paix ?
Menacée par l'accélération de la colonisation en Cisjordanie. Par la marche funeste des colons extrémistes qui de colline en colline arrachent les oliviers, brulent les récoltes et chassent l'arme au point des Palestiniens de chez eux, avec la complicité coupable des autorités israéliennes. Par le mitage croissant du territoire palestinien qui compromet la possibilité même qu'un Etat puisse le gouverner, alors que la Knesset a voté la semaine dernière en faveur de l'annexion totale de la Cisjordanie. Face au fait accompli, comment continuer d'espérer ?
De part et d'autre, les partisans du rejet sont en train de l'emporter. Ceux de la Palestine du Jourdain à la Mer d'un côté. Ceux du Grand Israël de l'autre. Et la solution à deux Etats est en danger de mort. Elle s'apprête à céder place à l'affrontement perpétuel.
À cela, la France ne peut en aucun cas se résoudre.
Et nous ne pouvons plus attendre, car le temps joue contre la paix. Après 22 mois de tentatives infructueuses, il est illusoire d'espérer un cessez-le-feu pérenne sans dessiner une vision commune de l'après-guerre à Gaza, sans tracer un horizon politique, une alternative à l'état de guerre permanent.
C'est pourquoi nous avons pris l'initiative avec l'Arabie saoudite, grand pays du Moyen-Orient, de lancer une démarche collective de réanimation de la solution à deux Etats.
Et la France remercie l'ensemble des pays qui ont répondu présent et travaillé inlassablement depuis six mois. Car cette démarche collective, cette conférence convoquée par l'Assemblée générale des Nations unies, a d'ores et déjà suscité des engagements historiques qui font naître une espérance nouvelle.
C'est la lettre du président de l'Autorité palestinienne au Président de la République et au prince héritier, dans laquelle, pour la première fois, il condamne les attaques terroristes du 7 octobre, appelle à la libération immédiate des otages du Hamas, demande son désarmement et son exclusion de la gouvernance de Gaza ; il y confirme la fin des allocations dont bénéficiaient les familles des prisonniers condamnés pour terrorisme, annonce une réforme des manuels scolaires pour en retirer tous les discours de haine, s'engage à organiser des élections présidentielles et législatives en 2026, et assume que l'Etat palestinien sera démilitarisé - voici réunies les conditions fixées par le Premier ministre Benyamin Netanyahou dans son discours de 2009 à Bar-Ilan, pour accepter un Etat palestinien.
C'est ensuite la rencontre inédite des sociétés civiles israéliennes et palestiniennes le 13 juin dernier qui lancent d'une seule voix l'Appel de Paris pour garantir la sécurité d'Israël en travaillant à son intégration régionale, et pour reconnaître l'Etat de Palestine.
C'est enfin la dénonciation par l'Arabie saoudite, et les pays arabes présents aujourd'hui à New York, des crimes du Hamas. L'appel à son désarmement. L'expression forte de leur aspiration à des relations normalisées et une intégration régionale avec Israël.
Comme l'a écrit le Président de la République en réponse au président de l'Autorité palestinienne le 24 juillet dernier:
«À la lumière des engagements historiques qui ont été pris et de ceux qui suivront, au nom du droit imprescriptible des peuples à disposer d'eux-mêmes, au moment où la solution à deux Etats est plus menacée que jamais, la France est prête à reconnaitre pleinement l'Etat de Palestine, et le fera au mois de septembre prochain.»
Cette reconnaissance, décision capitale de la France, est l'expression d'un refus, et porte en elle un appel.
Refus que le camp de la guerre ne l'emporte sur celui de la paix.
Refus de donner raison au Hamas qui a toujours contesté le droit d'Israël à exister. Qui a toujours combattu la solution à deux Etats pour cette raison. Mais la Palestine, ce n'est pas et ce ne sera jamais le Hamas. Reconnaître aujourd'hui un Etat de Palestine, c'est conforter ceux des Palestiniens qui ont fait le choix de la non-violence, du renoncement au terrorisme, de la reconnaissance d'Israël. C'est créer pour les Palestiniens la possibilité d'une alternative. C'est désavouer catégoriquement le Hamas et l'isoler définitivement.
Refus de laisser libre cour au dessein irresponsable des extrémistes qui en Israël refusent aux Palestiniens le droit d'exister et propagent la violence et la haine dans un aveuglement coupable, au mépris des intérêts de sécurité de leur propre pays.
Refus de la résignation qui gagne une partie de la communauté internationale et de ses dirigeants, tentés de baisser les bras. De se résoudre à l'idée que tout cela leur échappe, et qu'il n'y a plus rien à faire. Mais tout dans l'âme de la France rejette la fatalité du fait accompli. Nous avons aujourd'hui l'opportunité de sauver un processus de paix : c'est notre responsabilité devant l'Histoire et c'est notre honneur que de nous en saisir.
Cette reconnaissance, décision capitale de la France, est aussi un appel.
Appel à tous les peuples et les pays du monde. Apportez votre pierre à l'édifice de la paix. Rejoignez la dynamique irréversible que nous avons initiée avec l'Arabie saoudite en participant à la réunion des chefs d'Etats et de Gouvernement qui se tiendra en septembre au moment de l'Assemblée générale des Nations unies.
Appel aux pays qui n'ont pas encore reconnu l'Etat de Palestine. C'est aujourd'hui que votre décision aura le plus d'impact sur le cours des choses. Attendre que le Hamas soit désarmé pour reconnaître un Etat de Palestine, c'est se mettre soi-même entre les mains du Hamas. Yitzhak Rabin l'avait compris, qui combattait le terrorisme comme s'il n'y avait pas de processus de paix, et qui poursuivait le processus de paix comme s'il n'y avait pas de terrorisme. C'est en reconnaissant aujourd'hui que vous créerez les conditions de l'élimination du Hamas.
Appel aux pays arabes et musulmans. Coupez à la racine le rejet d'Israël qui nourrit l'antisémitisme, l'extrémisme et le terrorisme. Reprenez le chemin de la normalisation avec Israël. Donnez à voir aux Israéliens les gains qu'ils tireront d'une architecture de sécurité régionale rassemblant leur pays et l'ensemble de ses voisins. Cela demande du courage, mais vous n'en manquez pas.
Appel au gouvernement israélien. Ecoutez l'indignation qui s'élève dans le monde entier. Saisissez la main qui vous est tendue pour sortir de l'impasse. Ouvrez les yeux sur l'aspiration de vos voisins à vivre en paix et en sécurité avec vous. Cessez le feu. Levez le blocus humanitaire sur Gaza. Levez le blocus financier sur l'Autorité palestinienne. Abandonnez tout projet d'annexion. C'est l'intérêt d'Israël et de sa sécurité.
Appel enfin aux deux peuples, Israélien et Palestinien, éprouvés par l'histoire, martyrisés par la guerre.
À Réïm, où je me suis rendu un an après le massacre du 7 octobre,
À El-Arish, à quelques kilomètres de Gaza en ruines,
J'ai vu de mes yeux l'étendue des ténèbres dans lesquelles vous êtes plongés.
Sachez opposer à la violence exercée sur vos consciences les armes de l'esprit. Poursuivez le sillon creusé courageusement par Rabin, Arafat et les artisans de paix qui leur ont succédé. Faites grandir vos enfants à l'écart des haines séculaires et du ressentiment destructeur. Engagez-vous ensemble sur le chemin de crête, entre compromis nécessaire et intransigeance sur l'essentiel, qui seul mène à la réconciliation.
Consciente de sa responsabilité particulière envers la paix et la sécurité du monde, déterminée à briser la spirale de la violence au Proche Orient, indifférente aux attaques de ceux qui voudraient l'en dissuader, la France est prête à reconnaître pleinement l'Etat de Palestine et le fera au mois de septembre prochain.
Pour que se noue entre les peuples de la région une alliance nouvelle fondée sur la justice, la reconnaissance mutuelle et l'humanité partagée. Pour que se referme le chapitre terrible de la guerre, et que s'ouvre enfin celui tant attendu de la paix.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> [Guerre commerciale de Trump] Le pétrole dont nous n’avons pas besoin, nous n’allons pas le boire ! L’Europe importe encore pour 20 milliards d’euros de gaz russe. Alors certes, on peut le remplacer par du gaz américain… Mais je suis très surprise des quantités d’énergies fossiles mentionnées dans l’accord entre l’Union européenne et les Etats-Unis. Les Européens ont des lois. Et ces lois ne sont pas modifiées par Donald Trump. Le droit européen fixe un cap clair : la neutralité carbone d’ici 2050, et une réduction collective de 55 % de nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

> [Pétition contre la loi Duplomb] Je souhaite qu’on remette de la science et de la rationalité dans le débat" sur la loi Duplomb.  Je suis favorable à la conduite de ce débat et à ce qu’on redise quels sont les éléments scientifiques, parce qu'on est allé très loin d'un côté comme de l'autre pour sur-argumenter pour ou contre la loi Duplomb. L'avis de l'Anses permettra de dire de quoi il est question, quels sont les risques. (…)
Cette loi restreint très fortement la mesure de réintroduction mais cette nuance, on ne l'entend nulle part. Ce que je trouve dangereux dans le débat public, c'est qu'on remette en cause ce que raconte l'autorité de référence européenne. N'allons pas évoquer d'un côté l'effondrement de l'agriculture, parce que c'est faux. Et n'allons pas de l'autre, utiliser des arguments qui sont également infondés en disant que, par le simple fait de cette loi, nous allons déclencher des milliers de morts de cancers pédiatriques parce que c'est honteux.

 

Patrick Mignola (ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Relations avec le Parlement)
> [Guerre commerciale de Trump] L'accord douanier entre les États-Unis et l'Union européenne est déséquilibré. À 10 %, il l'était. À 15 %, il l'est plus encore. Il contrevient à court terme aux intérêts des Européens et à moyen terme à ceux des Américains.

> [Pétition contre la loi Duplomb] Évidemment, le gouvernement est à la disposition de l'Assemblée nationale, et ouvert à tous les débats qui sont de nature à rassurer et convaincre les Français. Nous serons là pour rappeler l'objectif de la loi : lever les contraintes qui pèsent sur nos agriculteurs. Parmi elles, il y avait l'interdiction en France de produits utilisés partout en Europe, dont l'acétamipride, que l'on réintroduit sous des conditions qui restent les plus strictes au monde.
Je comprends l'inquiétude sincère de nos concitoyens mais je ne peux pas m'empêcher de regretter qu'elle soit attisée par une argumentation plus politicienne que scientifique. Quand on parle de santé des Français, les responsables publics ne devraient pas tordre la réalité.

> [Situation politique] On aurait tort de ne retenir que les vociférations. La situation politique est aussi singulière que complexe mais, dans les faits, les résultats sont au rendez-vous. Depuis septembre, 70 textes ont été définitivement adoptés, soit quatre de plus que lors de la session précédente.
Après le budget 2025, le gouvernement Bayrou a fait voter des mesures pour la sécurité des Français et contre le narcotrafic. On en voit la traduction directe avec des violences urbaines, sur fond de trafics de stupéfiants : c'est le signe que les délinquants et les criminels sont gênés par notre action. La loi sur la justice des mineurs nous permettra également de répliquer. Nous avons aussi fait voter des textes pour lutter contre les déserts médicaux, sur les collectivités locales ainsi que ceux sur les soins palliatifs et l' « aide active à mourir ». 
Après avoir stabilisé la situation politique, le gouvernement Bayrou a normalisé la vie parlementaire. Maintenant, il faut accélérer.

> Le budget 2026 ne sera pas qu'un projet de loi de finances. C'est un agenda de réformes sur le travail et la dépense publique, mais aussi une trajectoire à tenir sur quatre ans : emploi des seniors, lutte contre les fraudes, marché du travail, définition d'une allocation sociale unique, mais aussi simplification administrative avec le renforcement des pouvoirs des préfets. L'urgence se portera aussi sur le soutien au nucléaire et nos objectifs pour le renouvelable, en concluant l'examen du texte portant sur la programmation nationale pour l'énergie.

> [Budget 2026] Ce sera un rendez-vous historique pour le pays. Une épreuve de vérité et de sincérité. Nous avons proposé un cadre budgétaire acceptable, pour que tout le monde participe à l'effort. Ce cadre est négociable, pourvu qu'on en conserve les grands équilibres entre production et maîtrises des dépenses. Je suis certain que les forces politiques saisiront cette opportunité pour formuler des propositions concrètes en matière de soutien aux entreprises, de justice sociale et fiscale, d'investissements écologiques...

> [Budget 2026] Les oppositions doivent garder une chose à l'esprit : si elle peut faire tomber un gouvernement, la censure n'effacera pas la dette. 

Elle ferait de la France une proie pour les marchés financiers. Elle replongerait le pays dans l'instabilité économique, sociale, financière et territoriale, à quelques mois des élections municipales.

> Désormais, avec l'épreuve du budget, je crois souhaitable qu'on arrête de regarder nos nombrils partisans et de surjouer les identités et les différences. Nous devons dire aux Français comment nous pouvons conjurer le déclin du pays. De ce point de vue, nous aurons besoin de responsables Républicains mais aussi de responsables socialistes qui arrêtent de se parler à eux-mêmes, et acceptent de faire à nouveau passer l'intérêt du pays devant les calculs des partis.

> [Réforme du code pénal] Le garde des Sceaux met tout en œuvre pour que ce texte puisse être présenté en Conseil des ministres à la rentrée. Beaucoup de textes sont attendus : la politique pénale, le renforcement des polices municipales, les JO Alpes 2030, l'audiovisuel public... L'agenda parlementaire de ce gouvernement, que l'on a longtemps et bêtement prétendu immobile, n'est pas menacé par l'inactivité !

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> Il nous reste deux ans. Deux années pour agir et obtenir des résultats pour les Français. 2 années utiles. Et je crois au projet que nous avons bâti avec le Président de la République depuis 2017. Il ne s'arrêtera pas en 2027 et je fais partie de ceux qui le défendront.

> Des enfants français débarqués d'un avion Vueling en Espagne, l'humoriste Marie S'infiltre chassée d'un café à Marseille... Parce qu'ils sont ciblés comme juifs. Si on n'est pas tous capables de se dresser, de s'indigner, alors on a perdu toute humanité. La lutte contre l'antisémitisme est l'affaire de tous.

> Le 11 juillet dernier, une circulaire interministérielle était prise à mon initiative pour mettre fin à la prostitution dans les prétendus salons de massage. Plus de 70 contrôles ont déjà été effectués à Paris en 2025. 3 ont été fermés. 7 sont en cours de fermeture. Aujourd’hui, j'étais avec le préfet de Police, pour un point d’étape. Et de nouveaux contrôles ont été réalisés. Nous ne laisserons rien passer.

 

Astrid Panosyan-Bouvet (ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> Nous avons lancé à La Poste la mission d’opérationnalisation du plan « Osez l’IA » dans la formation professionnelle.  Objectif : former ou sensibiliser 15 millions d’actifs d’ici 2030.  Préfiguration d’une Académie de l’IA, intégration dans l’alternance, mobilisation du CPF et de la VAE : tous les leviers doivent être activés.  L'enjeu numéro un : l’adoption, partout, aussi vite et bien que possible.

 

Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargée des Comptes publics)
> [Guerre commerciale de Trump] C'est un accord déséquilibré, mais nous n'avons pas fini la négociation.

 

Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> La France a montré la voie en exprimant la volonté de reconnaître l’État de Palestine. Ceci permet d’isoler et de marginaliser le Hamas en remettant l’Autorité palestinienne au centre du jeu. La solution à deux États est la seule qui permette de donner une perspective au peuple palestinien et d’assurer une sécurité durable à Israël.

 

Nathalie Delattre (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargée du Tourisme)
> Il faut que nous arrivions à rénover notre hôtellerie moyenne et haute gamme qui nous manque aujourd’hui. Nous avons des marges de progression sur l’ensemble de nos tourismes. Les marges, ça veut dire des recettes et contribuer aussi à l’amélioration de l’économie.

 

Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Dans ma responsabilité de ministre de la Ville, je veille à ce que chaque habitant d’un logement social vive dans de bonnes conditions. Le logement social doit garantir sécurité et dignité.

 

Autres ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> 11 nouveaux détenus dangereux liés à la criminalité organisée ont été transférés cette nuit depuis le Sud-Ouest de la France vers la première prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil. Ils y sont désormais incarcérés dans des conditions de sécurité maximales. Pour la sécurité des Français.

> Que des gens puissent avoir plusieurs sursis d'affilé, c'est le contraire du mot sursis.

> Les juges ne sont pas laxistes. Mais le système l'est devenu par sa complexité.

> Il y a une peine maximale dans le Code pénal, on est condamné jusqu'à 5 ans de prison et 75.000 euros d'amende, il n'est pas anormal d'avoir une peine minimale. Et entre la peine minimale et la peine maximale, le magistrat sera libre d'individualiser la peine.

 

Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique)
> [Guerre commerciale de Trump] Il s'agit d'une mauvaise nouvelle. C’est un accord perdant-perdant. Les premières victimes, c'est les Américains, qui vont payer plus cher les produits. Et effectivement, il y a un effet de contre-coup. Ça va ralentir la croissance américaine et ça aura un impact chez nous.

> [Guerre commerciale de Trump] Après des mois d’incertitude, un accord de principe a été trouvé entre les États-Unis et l’Union européenne sur les droits de douane. La France en prend acte. Cet accord rétablit une stabilité pour les entreprises et acteurs économiques européens, bien qu’il reste déséquilibré. Il nous faut, dorénavant, dans l’Union européenne et en France, renforcer notre compétitivité: simplifier, investir, produire, diversifier nos partenariats. C’est le combat que je porte pour notre pays.

> [Guerre commerciale de Trump] Cet accord est le meilleur compromis possible pour notre économie et que ce n'est en aucun cas un naufrage. Rappelons la dimension du sujet. Nous exportons beaucoup. Les États-Unis d'Amérique, c'est 8% de nos exportations. Il y a un impact mais il est mesuré. (…)
Cet accord, il aboutit à un droit de douane de 15%, ce qui est en réalité ce que nous payons depuis le fameux Liberation Day de Trump, parce que les 10% qui ont été décidés à cette époque s'ajoutaient aux droits existants. Donc ça veut dire qu'on continue dans le même environnement et on a des secteurs qui sont exemptés.

> [Budget 2026] Le dialogue est notre marque de fabrique.

 

Marie Barsacq (ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative)
> « Maman, j’aurais voulu être un garçon pour faire le Tour de France » disait Pauline Ferrand-Prévôt plus jeune… Aujourd’hui, elle est une des favorites du Tour de France Femmes.
Depuis 4 ans, le Tour de France Femmes avec Zwift est une vraie locomotive pour le cyclisme féminin ! Les équipes, les marques, les coureuses… toutes s’investissent pour briller sur la plus grande course cycliste du monde
Diffusé dans 190 pays, le Tour de France Femmes met en valeur nos championnes. Marie Le Net, Aude Biannic, Julie Bego… Elles vont inspirer nombre de jeunes filles à se mettre au vélo, pour se déplacer ou comme activité sportive.
Hier, entre Saumur et Poitiers, j’ai vu que le Tour de France Femmes, c’était avant tout le Tour. La fête populaire sur le bord des routes, les meilleures coureuses du peloton, une organisation millimétrée… Alors la même magie opère !

 

Philippe Baptiste (ministre délégué auprès de la ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> La France n'a pas à accueillir des étudiants internationaux qui font l'apologie du terrorisme, de crimes contre l'humanité et de l'antisémitisme. Qu'ils viennent de Gaza ou d'ailleurs, des étudiants internationaux tenant ou relayant de telles propos n'ont pas leur place dans notre pays. Ni sur notre territoire. Au sein du gouvernement, nous ferons le nécessaire pour que le cas de l'étudiante palestinienne accueillie à Sciences-Po Lille, qui a relayé des propos d'une extrême gravité sur les réseaux sociaux, soit traité avec la plus grande fermeté. J’ai d'ores et déjà fait saisir le procureur de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale.

> Le Conseil constitutionnel a validé la loi contre l’antisémitisme à l’université. C’est une victoire pour la République qui a travers ce texte défend ses valeurs les plus fondamentales. Cette loi va permettre de mieux protéger les étudiants juifs d’actes inacceptables dont ils sont trop souvent victimes. Elle permettra aussi de sanctionner plus efficacement les auteurs de ces actes. Cette loi était nécessaire et je me félicite que le conseil constitutionnel ouvre aujourd’hui la voie à son entrée en vigueur.

 

Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et de l’Accès aux soins)
> Arrêts de travail : il est urgent d’agir ! Progression de 28% d’indemnités journalières entre 2019-23, 20 Mds€ versés, 50% d’arrêts de 18 mois injustifiés. En 2026, nous combattons les abus, réformons les indemnités, simplifions la reprise, responsabilisons chacun. Protégeons le système qui nous protège.

> 85% des cancers de la peau viennent d’expositions excessives au soleil durant l’enfance. Les sun tattoos, burn lines, tan lines ne sont pas «cool»: c’est dangereux !
Nous saisissons les plateformes comme TikTok: ces contenus nocifs doivent disparaître !

 

Clara Chappaz (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique)
> On est dans un Gouvernement qui est face à une situation extrêmement difficile. Je veux parler du contexte budgétaire. Le Premier ministre a rassemblé une équipe autour de ce budget. Et moi, je suis très fière de faire partie de cette équipe. Et d'ailleurs, dans mon secteur, de l'intelligence artificielle et du numérique, je ne peux travailler qu'avec mes collègues. Parce qu'on ne crée pas de révolution de l'intelligence artificielle, on n'embarque pas la France dans l'intelligence artificielle si on n'embarque pas tout le monde. Et ce que je peux vous dire, c'est que tous mes collègues sont absolument attachés à faire avancer ces sujets, comme l'intelligence artificielle, et que le collectif, de ce point de vue-là, se passe très bien. (…)
Moi, je me suis engagée pour porter les idées du Président de la République, parce que ce sont ces idées-là qui font que je suis d'ailleurs sortie du secteur privé pour me rendre utile pour mon pays. Et dans mon secteur, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on est face à une révolution technologique sans précédent, l'intelligence artificielle, et qu'on a en même temps envie d'être les meilleurs, et qu'on met les moyens pour être les meilleurs, parce que c'est une révolution qui va tout changer. Et on restera dans la course, parce qu'on investit dans l'intelligence artificielle depuis 2018, et on a fait ce choix. Et en même temps, on est capable de dire que le numérique, c'est formidable, qu'il y a plein de potentiel de transformation, mais qu'on regarde aussi ses dérives bien en face, et notamment, par exemple, qu'on protège les plus vulnérables, que sont les enfants. Et c'est ça, aujourd'hui, ce qui m'intéresse, d'être utile sur mes sujets, pour pouvoir avancer avec cet état d'esprit-là.

> [Dette publique] Parce que chaque seconde qui passe, le Premier ministre l'a rappelé, 5 000 Euros de dettes supplémentaires. Donc, quand on est face à des sujets aussi difficiles que cela, on prend nos responsabilités et qu'on s'engage pour avancer ; eh bien, on avance, on prend des décisions difficiles. Parfois, elles ne font pas toujours plaisir, mais surtout, on se rappelle l'essentiel, pourquoi est-ce qu'on est venus prendre ces responsabilités-là ? Parce que derrière, on a un projet, et d'ailleurs, le Premier ministre l'a aussi rappelé : le projet, c'est en avant la production, en avant la France, parce qu'on peut être soit dans la fatalité et se dire qu'on ne va pas y arriver, soit être dans l'action et être au travail. Et moi, c'est vraiment ce qui m'intéresse aujourd'hui.

> Les réseaux sociaux, ce sont des outils formidables. Je suis sûre que vous avez déjà retrouvé un ami sur un réseau social, échangé, appris quelque chose. Pour autant, les scientifiques sont unanimes. Quand le Président de la République les a réunis pour réfléchir à l'impact, pour comprendre l'impact sur les enfants les plus jeunes : santé mentale, des comportements nocifs, des comportements d'addiction parfois qui mènent au pire. On ne veut plus faire peser ce risque-là sur nos enfants. Et donc, on a décidé, le Président l'a rappelé, position très ferme, pas de réseaux sociaux avant de 15 ans.

> Pour les sites pornographiques, nous avançons et nous y arrivons. Ça a été un combat, ça sera toujours un combat. Et chaque site est dans son droit de faire appel à la justice pour essayer de ne pas faire une chose très simple. Qu'est-ce qu'on leur demande ? On leur demande que, pour lutter contre le fait qu'un garçon sur deux dès 10 ans, une fille sur trois dès 10 ans, regarde des contenus pornographiques régulièrement. Vous êtes peut-être déjà allé sur ces sites, les personnes qui nous écoutent, peut-être, ce ne sont pas des vidéos pour les enfants. D'ailleurs, ce contenu est interdit aux enfants depuis plus de 30 ans, au moins de 18 ans. Aujourd'hui, qu'est-ce qu'il faut faire ? On clique sur un bouton qui dit «j'ai plus de 18 ans» et on accède à ces vidéos.
On a décidé, en France - en étant en avance vis-à-vis de l'Europe, il y a déjà maintenant un an, avec la loi SREN qu'a portée mon prédécesseur Jean-Noël Barrot, d'ailleurs, quand il était ministre du Numérique de l'époque - de dire «c'est terminé, on veut de la vraie vérification d'âge». Les solutions technologiques existent, elles sont utilisées par un certain nombre de sites. Aujourd'hui, j'en ai fait l'expérience moi-même. Qu'un certain nombre de sites ne veulent pas le faire, je ne suis pas surprise. Je veux dire, ces sites, ils se font de l'argent sur le fait que les enfants viennent sur leur plateforme, vu que ça leur permet de vendre plus de publicité. Mais on n'arrête pas le combat, on continue. Et le Conseil d'État, encore une fois, une victoire la semaine dernière, a dit que ces sites doivent se mettre en conformité ou ils doivent quitter… ou ils seront soumis à ce que nous permettent les obligations, c'est-à-dire les déréférencer, des amendes record. Et s'ils décident de quitter la France, ce qu'ils nous menacent régulièrement, eh bien qu'ils la quittent.

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> Cette nuit, le Kremlin a une nouvelle fois bombardé massivement l’Ukraine, faisant au moins 22 morts. Un hôpital et une prison ont été visés. Alors que l’Ukraine souhaite négocier, ces frappes révèlent la réponse de Moscou : frapper des civils et continuer l’agression.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> [Guerre commerciale de Trump] Mieux vaut un accord-cadre qu'une guerre commerciale, mais l’Union européenne est une puissance économique mondiale, un marché de 500 millions de consommateurs. Il est temps qu’elle se comporte comme telle. La France devra peser de tout son poids dans les négociations à venir pour protéger nos exportateurs.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> [Guerre commerciale de Trump] Dimanche, l’Union européenne a conclu un accord avec les États-Unis. Cet accord, peut-on s’en réjouir ? Non.
Non, parce qu’il n’a pour objet que de «limiter la casse» dans la guerre commerciale absurde enclenchée par les États-Unis. Ne faisons pas mine de le découvrir aujourd’hui : les discussions ont été engagées face à la menace américaine de droits de douane, dans une situation par nature déséquilibrée. Alors oui, il est impossible de se réjouir de cet accord.
Mais cessons de perdre du temps à vilipender tel ou tel. Personne ne peut affirmer avec certitude qu’il aurait obtenu mieux. Tout cela est du temps perdu qui nous éloigne de l’essentiel, car ce ne sont pas les personnes ou leurs capacités qui sont en cause, c’est la structure même de l’Europe. (…)
Plutôt que de nous diviser sur cet accord dont chacun sait qu’il n’est pas bon, pensons à l’avenir et aux moyens de bâtir notre propre puissance.

 

Roland Lescure (député)
> [Guerre commerciale de Trump] L’accord UE-USA est un aveu de faiblesse historique qui fait peser un danger vital sur nombre de nos entreprises. Je me suis battu pour l’industrie et je continuerai à le faire.
Nous avons perdu la guerre commerciale avant même d’oser la mener.
Nous sommes plus forts que nous le croyons. Nous avons le plus grand marché du monde. Nous sommes les seuls à ne pas nous en rendre compte.
Nous avons préféré baisser les bras devant les menaces et les attaques des Etats-Unis.
L’Union Européenne fidèle à ses valeurs de liberté aurait dû mener une négociation âpre et déterminée. Elle a préféré la soumission face aux intimidations brutales de Donald Trump.
Si elle veut survivre, l’Union Européenne doit changer de comportement et de stratégie.
Nous devons réagir immédiatement en mettant en place l’accord anti-coercition qui permet de mettre des tarifs sur les GAFAM.
Nous devons protéger notre marché européen via une politique industrielle commune
Il est temps que nous assumions notre force : une politique industrielle ambitieuse, souveraine, qui s’appuie sur une industrie de défense forte, l’industrie verte et l’intelligence artificielle.

 

Prisca Thevenot (députée)
> [Guerre commerciale de Trump] « Oui, l’Europe a les moyens de résister à cette nouvelle guerre froide économique et technologique. » Face aux défis, Gabriel Attal prend la parole, pas pour théoriser notre impuissance, mais pour proposer des solutions concrètes.

> Le Pen : la contradiction comme doctrine. Anti-UE, mais incapable d’admettre qu’il faut une Europe forte pour défendre notre souveraineté. Adepte du protectionnisme, mais quand Trump l’applique contre nous, elle râle. Serez-vous un jour du côté de la France ?

 

Marie Lebec (députée)
> [Guerre commerciale de Trump] Taxation des géants du numérique, déclenchement de l'instrument anti-coercition : l'Europe doit se défendre.
Gabriel Attal rappelle aussi, que par-delà l'urgence, l'Europe doit construire une stratégie économique offensive. Plus que jamais, nous devons valoriser nos entreprises européennes, en créant un droit des affaires européen, soutenir et investir dans l'innovation et libérer la compétitivité de nos filières.

 

Olga Givernet (député)
> L’accord UE–USA est le symptôme d’un mal plus profond. Gabriel Attal le rappelle : tant que l’Europe sera divisée, elle subira la loi des autres. Il faut une souveraineté forte, des institutions renforcées et une volonté collective d’innovation.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Laurence Farreng (députée)
> Un budget européen XXL mais beaucoup d'interrogations

Mercredi 17 juillet dernier, la Commission européenne a présenté sa très attendue proposition de budget pour la période 2028-2034.
Très attendue, puisque notre continent fait face à de nombreux défis, à des pressions commerciales accrues comme le démontre l’accord de soumission que veut nous imposer les États-Unis. Cela nécessite de nous renforcer avec un budget pluriannuel ambitieux , un soutien accru à notre compétitivité, dans la droite ligne des recommandations du rapport Draghi, et plus de flexibilité pour réagir rapidement face aux crises. Nous attendions donc de la Commission une proposition novatrice, ambitieuse, mais qui préserve les fondamentaux du budget européen.
Au final : des victoires, des incertitudes, et des désaccords. Sur la taille du budget d'abord, je salue l'augmentation conséquente annoncée, passant de 1200 milliards pour la période 2021-2028 à presque 2000 milliards en prix courants pour 2028-2034. Comme le demande mon groupe depuis plusieurs années, cette hausse sera absorbée par la création de nouvelles ressources propres, cruciales pour augmenter notre budget sans demander une plus forte contribution aux États membres.
Le fonds de compétitivité ensuite : c'est une victoire de mon groupe, qui demandait à ce que les préconisations du rapport Draghi sur la compétitivité européenne soit enfin appliquées. Défense, recherche, innovation, numérique, compétences, ce grand fonds permettra des investissements ciblés pour retrouver notre souveraineté européenne.
Je suis également très satisfaite du renforcement des programmes dédiés à la Culture, l'Éducation, et la Citoyenneté, avec notamment une hausse de 50% du budget alloué au programme Erasmus +, absolument nécessaire pour renforcer le sentiment d'appartenance, la citoyenneté européenne, et les compétences des européens.
Sur le versant plus négatif, j'ai de grandes inquiétudes sur les possibles nationalisation et fusion des fonds régionaux et de la Politique Agricole Commune, annoncées malgré l'opposition constante du Parlement européen. Cela va à l'encontre de l'essence de la politique de cohésion : le budget européen ne doit pas devenir une tirelire dans laquellle chaque État membre peut piocher à sa guise sans contrôle. Sur la politique agricole en elle-même, les annonces de la Commission européenne sont beaucoup trop floues, et pour le moment, le compte n'y est pas, malgré les 300 milliards d'euros sécurisés pour les paiements directs aux agriculteurs. Mon groupe se battra pour un soutien au moins équivalent à l'actuel budget.
Parmi les interrogations : le devenir du Fonds social européen, la dilution des financements en faveur de la biodiversité, l'architecture du fonds de compétitivité, le flou sur le futur programme de crise, le budget pour l'élargissement et le remboursement du plan de relance. Le véritable travail commence désormais, puisque les États membres (Conseil) et le Parlement européen, co-législateurs, vont désormais se saisir de cette proposition de budget pour la modifier.
À la rentrée, nous entamerons dix-huit mois de négociations intenses, pour rendre ce budget plus clair, plus flexible, au service des citoyens et de notre compétitivité, et contre toute nationalisation des enveloppes et toute fusion de programme délétère.
D'ici là, je vous souhaite à toutes et tous un bel été, ensoleillé et reposant.

 

● Personnalités centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au Plan)
> [Guerre commerciale de Trump] L’Union européenne est la 1ère puissance commerciale du monde. En n’utilisant pas cette puissance, la Commission a commis un acte de faiblesse. Le combat doit reprendre. Pas seulement vis-à-vis des USA, mais aussi de la Chine (taxation des petits colis…).

> La loi Duplomb est un symbole parmi d’autres de ces reculs, de ces menaces sur l’écologie.

 

Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> Être pro-enfant ne signifie pas être rétrograde: c’est choisir la vitalité, la transmission, le renouveau et l’avenir.

> [Baisse de la natalité] Ce n’est pas seulement une donnée statistique, mais un signal d’alarme qui vient bousculer profondément ce que nous sommes. Une société qui ne fait plus d’enfants est une société qui doute d’elle-même, qui s’appauvrit et laisse son destin s’éteindre à petit feu. Or, le désir d’enfant est là, il existe. Maintenant, comment le concrétiser ? Fonder une famille reste une décision très personnelle. Notre responsabilité politique est de donner les moyens aux familles pour lever tous les freins à la natalité, qu’ils soient directs ou indirects, car la question démographique est une question de souveraineté. (…)
Il y a tout d’abord la question de la santé. Depuis 2017, beaucoup a été fait dans ce domaine avec la « PMA pour toutes », la possibilité de congeler ses ovocytes,  la sensibilisation à l’infertilité … Cela touche à une part de l’intime et nous devons parvenir à briser ce tabou. 
Ensuite, on retrouve des difficultés qui relèvent davantage du quotidien. Comment organiser son temps de travail ? Comment assumer financièrement un enfant ? Il y a aussi la difficile conciliation entre vies familiale et professionnelle. Je crois à une mobilisation du monde économique. Plus on prend soin de la parentalité dans la vie de l’entreprise, plus on valorise la place des enfants. 
Conformément à la volonté du président de la République, nous allons créer un congé de naissance. Mieux accompagné et mieux rémunéré, il permettra de soutenir les deux parents. (…)
Je suis profondément optimiste et persuadée que nous disposons des ressorts pour répondre aux besoins des nouvelles générations. 

Il faut lever les craintes, avoir confiance dans le futur de notre pays et nous parviendrons, j’en suis certaine, à passer d’une démographie en berne à une démographie conquérante.

> Être parent ne doit pas être un parcours du combattant ! Nous sommes sur une trajectoire positive, mais celle-ci n’est pas assez rapide et se révèle inégale selon les territoires. Des difficultés persistent, notamment l’attractivité des métiers de la petite enfance et leur rémunération. Avec Catherine Vautrin, nous avons commencé à travailler dessus en créant un bonus « attractivité » et un nouveau diplôme. Il est de notre obligation de garantir un accueil de qualité.

> Ma famille politique, le MoDem, a toujours été favorable à une politique familiale universelle. Cela signifie que l’enfant doit être accompagné, quelle que soit la situation sociale de ses parents. Cela peut prendre la forme d’une fiscalité avantageuse, mais aussi d’un soutien financier plus fort pour la garde d’enfants.

> [Avoir des enfants reste-t-il valorisé dans notre société?] J’aimerais répondre que oui mais, en réalité, non. La preuve : des offres « no kids », excluant les enfants et les familles, se développent partout dans le pays. Je remarque qu’une sorte de schizophrénie est en train de s’installer. On appelle sans cesse à une France familiale, qui croit en son avenir. Et dans le même temps, on ne supporte plus un pleur dans un train ou un restaurant ! J’appelle à bâtir une société à hauteur d’enfants, c’est-à-dire qui les inclut dans notre quotidien, et ainsi, baisse la charge mentale des parents.
Aujourd’hui, on leur demande de se comporter comme des parents qui ne travaillent pas et de travailler comme des adultes qui n’ont pas d’enfants. La conjugaison de ces injonctions contradictoires met une pression énorme.

Que dites-vous aux commerçants qui ferment les portes de leurs établissements aux enfants ?