Voici une sélection, ce 8 août 2025, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans
l’Union européenne.
► Institutions européennes
● Commission européenne (commissaires centristes)
[Nota: les propos tenus par les commissaires européens français sont à lire
dans Propos centristes France]
Kaja Kallas (vice-présidente, haute
représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité)
> [Crise de Gaza] Les images des otages israéliens sont épouvantables et
exposent la barbarie du Hamas. Tous les otages doivent être libérés
immédiatement et sans condition.
Hamas doit désarmer et mettre fin à son règne à Gaza.
En même temps, il faut permettre à l’aide humanitaire à grande échelle
d’atteindre ceux qui sont dans le besoin.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Les frappes
russes sur les villes ukrainiennes sont dépravées, destinées à tuer des civils.
Les drapeaux sont en berne pour pleurer les victimes.
Plus d’armes pour l’Ukraine et des sanctions plus sévères contre la Russie sont
le moyen le plus rapide de mettre fin à la guerre.
Obtenir rapidement plus de défenses aériennes pour l’Ukraine
est notre priorité.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] La Russie veut
détruire l’Ukraine. Ce faisant, il brise également la promesse qu’il a faite il
y a 50 ans aujourd’hui dans l’Acte final d’Helsinki.
Respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et du droit de chaque
pays à choisir ses alliances.
Nous ne laisserons pas la Russie déchirer ces principes.
> La démarche de l’Ukraine visant à restaurer les
pouvoirs des organismes de lutte contre la corruption démontre sa détermination
à reprendre rapidement le cap lorsque les valeurs démocratiques européennes
sont en jeu.
L’État de droit et la lutte contre la corruption sont cruciaux pour tout pays
aspirant à rejoindre l’UE.
Michael McGrath
(commissaire à la démocratie, à la justice et à l’état de droit)
> L'Etat de droit de l'UE n'est
pas négociable.
Hadja Lahbib
(commissaire à l’égalité et à la gestion des crises)
> [Crise de Gaza] Nous restons
déterminés à fournir une aide vitale à Gaza. Hier, un pont aérien humanitaire
de l’UE transportant 80 tonnes d’articles médicaux a atterri à Tel Aviv. Avec
l’OMS, nous sommes déterminés à apporter une aide urgente aux personnes dans le
besoin et appelons à un accès sans entrave pour les atteindre.
> Un rapport déchirant vient d’être publié sur la violence sexuelle et
sexiste répandue et délibérée dans le nord de l’Éthiopie, pendant et après le
conflit du Nord 2020-2022. Il y a un besoin urgent de justice, de
responsabilité et de soins pour les survivants.
La militarisation des corps des femmes et des hommes dans les conflits est un
usage brutal du pouvoir qui doit être condamné sans équivoque et arrêté.
Tous les civils doivent être protégés pendant les conflits, comme le prescrit
le droit international humanitaire.
> Un an sans aide. Les communautés assiégées à El Fasher au Soudan font face
à la famine. Cela doit cesser. Bloquer l’aide humanitaire est une violation
flagrante du droit international humanitaire, comme cela a été répété à de
nombreuses reprises. L’UE se joint à l’appel du chef des secours de l’ONU pour
une pause humanitaire. Les civils et les travailleurs humanitaires ont besoin
d’un passage sûr maintenant.
> [Crise de Gaza] L’ampleur de la souffrance humaine à Gaza est
bouleversante. Je demande la libération immédiate de tous les otages israéliens
par le Hamas et le Jihad islamique. J’appelle Israël à mettre fin à sa famine à
Gaza et à permettre une livraison efficace de l’aide humanitaire à grande
échelle. L’humanité doit prévaloir.
> Aujourd’hui, nous commémorons les 500.000 Roms tués pendant l’Holocauste.
Nous honorons la mémoire des victimes et restons unis dans notre détermination
à défendre la dignité humaine, à célébrer la diversité et à faire en sorte que
la haine n’ait pas sa place dans nos sociétés.
> [Crise de Gaza]
L’UE est le principal partenaire économique d’Israël et le plus grand donateur
humanitaire. Nous avons une responsabilité — et je réitère ma volonté d’aller à
Gaza dès que possible pour voir la réalité sur le terrain, aux côtés de nos
partenaires humanitaires.
J’ai été informé par Maciej Popowski [directeur général, Protection civile et
opérations d’aide humanitaire de l’UE] après son retour d’Israël. Il s’est vu
refuser l’accès à Gaza — et nous le regrettons profondément. Il a tenu des
discussions clés avec des responsables d’Israël et avec des partenaires
humanitaires travaillant à Gaza et en Cisjordanie.
Notre bureau ECHO surveille la situation. Nous sommes prêts à déployer des
missions de surveillance de l’UE à tout moment. Les structures existent. La
volonté est là. Ce dont nous avons besoin, c’est d’un accès.
Il y a eu quelques progrès. Mais soyons honnêtes : c’est toujours une
goutte dans l’océan.
Sans accès, nous ne pouvons pas évaluer correctement les besoins ou fournir de
l’aide :
- Des gens meurent.
- Les enfants meurent de faim.
- Chaque minute coûte des vies.
Le moment d’agir est maintenant.
Donnez-nous l’accès.
Marta Kos (commissaire à l'élargissement)
> [Bosnie-Herzégovine : déclaration sur la condamnation pénale en appel
du président de la Republika Srpska, Milorad Dodik] Je prends note de l’arrêt
rendu aujourd’hui confirmant la condamnation du président Milorad Dodik. Le
verdict est juridiquement contraignant. Les autorités de Banja Luka devraient
prendre les mesures nécessaires pour le mettre en œuvre sans délai.
> Je me réjouis
de la nomination du nouveau chef du Bureau ukrainien de sécurité économique,
une réforme cruciale fortement encouragée par l’UE. L’UE soutient cette étape vers des
institutions plus fortes et le chemin de l’Ukraine vers l’adhésion. Les progrès
doivent se poursuivre
● Parlement européen
♦ Renew Europe (groupe centriste
et libéral au Parlement européen)
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans
Propos centristes France]
Dan Barna (vice-président)
> Ce 7 août est le 17e anniversaire de l’invasion de la Géorgie par
la Russie. Ne laissez pas la désinformation gagner. L’invasion a commencé le
7 août, pas le 8 août comme le prétendent les voix pro-Kremlin.
Le silence du monde en 2008 a conduit à 2014 et 2022 en Ukraine. Votre voix
compte aujourd’hui.
Petras Austrevicius (député)
> La journaliste géorgienne Mzia Amaglobeli a été condamnée à deux ans
de prison pour avoir prétendument agressé un policier. Ceux qui sont
responsables du changement politique de la Géorgie - non démocratique, pas
européen, répressif contre la société civile doivent en subir les conséquences.
Le temps pour les déclarations est terminé.
> [Agression de l’Ukraine par Poutine et aide de l’Inde à
la Russie] Au cours des dernières années, l’Inde reste un partenaire stable de
la Russie. L’Inde importe environ 30 à 40 % du pétrole russe, reste un
grand marché pour les produits de défense russes contribuant largement aux
recettes budgétaires de la Russie. Les tarifs imposés par les États-Unis à
l’Inde ont une véritable raison.
> L’église orthodoxe russe sert loyalement l’État et
accomplit des choses magiques, égalant désormais Poutine et Loukachenko en
hauteur. La vérité est entre des mains fortes !
> Le Parlement ukrainien a rétabli l’indépendance des
agences de lutte contre la corruption par 331 voix - NABU et SAPO. Bon travail
! Correction de la décision précédente cimentée par le cours d’intégration du
pays à l’euro et la volonté des gens ! SlavaUkraini !
Karin Karlsbro (députée)
> [Sanctions contre la Russie] L’UE doit mettre un terme immédiat aux
touristes russes dans l’UE. Aucun Russe ne devrait pouvoir prendre le soleil
sur la riviera ou faire de la randonnée dans les montagnes suédoises avant que
l’Ukraine ne gagne la guerre. J'ai soulevé la question aujourd’hui directement
auprès du commissaire européen responsable, Magnus Brunner.
L’ensemble de l’Europe doit suivre la même ligne que, entre autres. L’Estonie
qui a complètement arrêté le visa touristique pour les Russes. Si l’Europe veut
réussir à empêcher les touristes russes de venir en Europe, une solution
européenne est nécessaire.
Les intérêts à court terme de certains États membres souhaitant servir les
touristes russes ne doivent pas primer sur les intérêts sécuritaires de l’UE.
Michal Kobosko (député)
> Avec Sophie Wilmes, ancienne première ministre de Belgique, j’ai
envoyé une enquête à la Commission européenne sur l’état de droit et le rôle
des gouvernements locaux.
1 Comment les autorités locales et régionales sont-elles actuellement associées
à la préparation du rapport annuel sur l’état de droit, et la Commission
voit-elle une occasion d’accroître leur participation aux éditions futures?
2 Comment la Commission engage-t-elle actuellement un dialogue avec les
autorités locales et régionales sur l’état de droit et soutient-elle l’idée
d’établir des dialogues locaux dédiés à l’état de droit? »
Qu’est-ce qui m’a poussé à formuler une telle requête ?
Au cours d’une réunion avec le maire de Budapest lors de la session plénière de
juillet, le représentant du gouvernement local a souligné que les autorités
locales et régionales jouent un rôle clé dans le respect de l’état de droit et
la protection des valeurs fondamentales de l’UE, en particulier par leur
responsabilité dans la fourniture de services publics et leurs relations
étroites avec les citoyens. Cependant, dans certains États membres, la Hongrie
peut servir d’exemple, les collectivités locales et régionales sont confrontées
à des contraintes institutionnelles et budgétaires pour des raisons politiques,
ce qui peut compromettre leur capacité à agir efficacement.
Nous avons également vécu cela pendant le gouvernement PiS en Pologne. Il est
nécessaire de souligner clairement et fermement - sans gouvernements locaux
forts, il n’y aura pas de Pologne forte. Sans régions fortes, il n’y aura pas
d’UE forte.
► Pays membres de
l’Union européenne
● Allemagne
♦ FDP
Christian Dürr (président)
> [Crise de Gaza] Friedrich Merz commet une grave erreur :
les plans de Netanyahou pour s’emparer de la ville de Gaza vont beaucoup trop
loin. Mais le gouvernement fédéral réagit, l’arrêt des livraisons d’armes est
une erreur, le chancelier suit le SPD - et les calculs du Hamas prennent de
l’ampleur.
> Trump est à juste titre controversé, mais il a raison -
et est donc bien en avance sur la coalition rouge et noir. Parce que 401(k) est
un modèle de retraite à succès, il serait négligent de continuer à refuser
toute forme de capitalisation des retraites.
> Ce débat est un vote de défiance contre le paquet
pension de la coalition noir-rouge. La majorité du pays ne se sent pas bien
protégée par le vieillissement ; les gens veulent des réformes fondamentales,
c’est vrai ! Le travail à la pièce ne nous fera pas avancer.
>A l'attention de Die Linke [extrême-gauche]: Non
seulement la création, mais aussi le soutien d’organisations terroristes est
punissable en Allemagne.
> La coalition noir-rouge adopte un paquet de retraite
sans financement solide, ce qui est mauvais - pour les jeunes comme pour les
personnes âgées. Nous avons besoin de réformes, car notre système de retraite
est une bombe à retardement.
> Si le FDP défend une opinion sur les genres différente
de celle des partis de gauche, il est exclu du CSD à Brême. Lorsque le FDP
affiche un drapeau arc-en-ciel, les droitiers prennent une bouffée d’air ; pour
certains, la tolérance ne s’applique apparemment qu’à leur propre opinion !
● Belgique
♦ Gouvernement
Maxime Prévot (vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, des Affaires
européennes et de la Coopération au développement de la Belgique)
> [Crise de Gaza] Suite à la confirmation officielle par le Gouvernement
israélien de sa volonté d’encercler puis d’occuper la ville de Gaza et de
prendre le contrôle militaire de toute la bande de Gaza, j’ai décidé de faire
convoquer l’Ambassadrice d’Israël. L’objectif est clairement de témoigner de
notre totale désapprobation quant à cette décision, mais également quant à la
poursuite de la colonisation notamment la reprise du projet E1 à l’Est de
Jérusalem, et la volonté d’annexion de la Cisjordanie récemment promue par la
Knesset. Autant d’actes cumulés susceptibles de potentiellement rayer la
Palestine de la carte, qui sont inadmissibles et contraires au droit
international, aux résolutions des Nations-Unies et aux décisions de la Cour
internationale de justice. C’est aussi un risque majeur pour les otages
israéliens encore détenus. Il s’agira de plaider vigoureusement pour une marche
arrière de ces velléités qui seraient de nature à compromettre définitivement
toute perspective de cessez-le-feu et de solution pacifique et durable à deux
États pour lesquelles la Belgique insiste depuis des mois, sans omettre le
libre-accès terrestre total pour l’aide humanitaire. S’il est légitime de
vouloir anéantir le groupe terroriste du Hamas, cela ne saurait se faire au
travers d’opérations disproportionnées qui allongeront encore plus la déjà très
et trop longue liste de victimes civiles palestiniennes.
> [Crise de Gaza] Sur ma proposition, la Belgique décide
aujourd’hui qu’elle apportera son soutien à la proposition de la Commission
européenne de suspension partielle de la participation d’Israël au programme
Horizon Europe. Si la présidence danoise parvient à rassembler une majorité
qualifiée pour cette mesure, il s’agirait enfin de la première sanction
européenne concrète visant le gouvernement israélien et ses intérêts
économiques. Nous continuons de demander à la Commission de soumettre
rapidement d’autres propositions concrètes de mesures concernant l’accord
d’association, d’autant que les engagements initialement formulés pour
favoriser l’acheminement de l’aide humanitaire ne semblent pas respectés. Nous
devons agir pour qu’un accès total et sans entrave soit donné pour l’aide
humanitaire à Gaza. Nos largages aériens ne sont qu’un palliatif. Et le sort
des otages israéliens est aussi très préoccupant ; nous réitérons notre appel à
leur libération inconditionnelle.
> [Crise de Gaza] Les images diffusées par le Hamas
montrant des otages israéliens émaciés sont elles aussi choquantes et
inacceptables. Il ne peut y avoir d’indignation à géométrie variable lorsqu’il
s’agit d’innocents pris dans l’engrenage d’une guerre à laquelle il faut mettre
fin sans délai. Nous exigeons à nouveau du Hamas qu’il libère immédiatement et
sans condition les otages détenus depuis octobre 2023. Nous appelons une
nouvelle fois à ce que soient adoptées des sanctions additionnelles au niveau
européen à l’encontre des colons violents, de leaders politiques et militaires
des deux camps et donc aussi de leaders islamistes du Hamas, qui doit rendre
les armes. Le futur de la Palestine ne saurait se conjuguer avec le Hamas. De
même que le futur d’Israël ne saurait passer par une annexion de la
Cisjordanie. Nous insistons sur l’urgence d’une aide humanitaire sans entrave à
Gaza.
> La décision de l’Ukraine de rétablir l’indépendance de
ses organismes anti-corruption est un signal fort de son engagement envers les
valeurs démocratiques. La lutte contre la corruption et le renforcement de
l’État de droit sont non seulement essentiels pour l’adhésion à l’Union
européenne — mais ils répondent aussi aux attentes légitimes des citoyens. L’UE
continuera de soutenir l’Ukraine sur cette voie.
♦ Les Engagés
> [Crise de Gaza] Pour notre Mouvement, l’inaction face aux souffrances
infligées à Gaza n’est plus une erreur de jugement, c’est une faute morale. Un
aveu d’inhumanité.
Dire qu’on veut la paix ne suffit pas. Il faut oser poser des actes concrets :
suspendre l’accord d’association avec Israël, adopter des sanctions claires,
interdire l’importation des produits issus des colonies, travailler au
démantèlement du Hamas et à la libération des otages. Ces mesures sont
défendues depuis de nombreuses semaines par le ministre des Affaires étrangères
Maxime Prévot et Yvan Verougstraete, Président des Engagés.
« Le moyen le plus rapide pour que la Belgique prenne
une position forte est de convaincre le gouvernement. C’est pour cela que nous
y consacrons toute notre énergie plutôt que d’imaginer ce que nous ferons si
nous ne réussissons pas. Faire tomber le gouvernement n’aidera en effet
personne et ne facilitera en rien une issue plus volontariste», souligne par
ailleurs Yvan Verougstraete.
Dépensons notre énergie collective à construire ensemble plutôt qu’à diluer nos
efforts en visant ceux qui se battent pour le même objectif.
Nous mettons aujourd’hui tout notre engagement et notre détermination pour que
la Belgique prenne une position rapide et claire. Anticiper l’échec ne nous
semble pas productif. Nous partons de l’a priori que nous y arriverons.
> Alors que des
milliers d’entreprises belges paient leurs impôts là où elles génèrent
réellement leur activité, certaines multinationales comme Meta continuent de
profiter de régimes fiscaux plus favorables en toute opacité » souligne
notre président et eurodéputé Yvan Verougstraete.
Selon plusieurs sources, la majorité des revenus belges de Meta
transiterait par l’Irlande, où le groupe bénéficie d’un régime fiscal
avantageux. Dans le même temps, les charges d’exploitation, salaires,
investissements, services, restent enregistrées en Belgique, créant un
déséquilibre comptable artificiel. Ce type de montage, bien qu’en apparence
légal, interroge sur le plan de la justice fiscale et prive la Belgique, comme
d’autres États membres, de ressources précieuses pour financer ses services publics.
Les Engagés ont interpellé officiellement la Commission européenne pour
lui demander :
- Si elle est informée de ces pratiques de transfert de revenus ;
- Si elle compte évaluer leur conformité avec le droit fiscal européen
et les principes de concurrence loyale ;
- Et si elle entend renforcer les règles pour garantir que les géants du
numérique paient l’impôt là où la valeur est effectivement créée.
« Le problème ne se limite pas au transfert du chiffre d’affaires
vers des paradis fiscaux. Il concerne aussi l’utilisation des prix de transfert
pour maximiser artificiellement les coûts dans les pays à forte imposition et
maximiser les bénéfices là où l’impôt est quasi nul. Il est temps d’agir. Ces
pratiques sapent la justice fiscale, défavorisent les PME locales et alimentent
la défiance citoyenne. L’Union ne peut plus tolérer une telle distorsion dans
son propre marché.»
Yvan Verougstraete (président, député européen)
> Géopolitique de l’intelligence artificielle : l’heure de vérité pour
l’Europe
Le président américain Donald Trump a présenté ce 23 juillet son très attendu «
Plan d’action pour l’IA ». Derrière les annonces techniques, simplification des
procédures de construction de data centers, soutien à l’exportation de la pile
technologique américaine, et exigences de « neutralité politique » des modèles,
se dessine une stratégie de puissance claire : faire des États-Unis le centre
de gravité mondial de l’intelligence artificielle, au détriment notamment de la
Chine, et dans une moindre mesure de l’Europe.
L’un des aspects les plus marquants de ce plan est son ambition assumée de
reconquête technologique. Après des années de restrictions sur l’exportation
des puces avancées destinées à freiner la montée en puissance de Pékin,
Washington change de posture : il ne s’agit plus de contenir, mais de dominer.
Pour cela, Trump veut imposer la technologie américaine comme standard mondial,
du modèle d’IA au semi-conducteur, en passant par les outils de conception. Une
vision mercantile et stratégique, assumée comme telle par des figures comme
Jensen Huang, Nvidia, ou David Sacks, le nouvel idéologue technologique de
l’administration.
En miroir, ce plan porte une offensive idéologique forte : « dépolitiser » les
modèles d’IA. Entendez : les aligner sur les normes culturelles conservatrices
de la nouvelle majorité américaine. Derrière la promesse de neutralité, c’est
en réalité une entreprise de normalisation qui vise à délégitimer les approches
jugées « woke », souvent associées à une sensibilité sociale, inclusive ou
écologiste, c’est-à-dire, pour beaucoup d’Européens, le simple respect des
droits fondamentaux.
Ce glissement n’est pas anodin. Car il pose une question frontale à l’Union
européenne : quelle boussole voulons-nous suivre dans l’ère de l’intelligence
artificielle ? Celle d’un marché dérégulé, géopolitiquement instrumental, où la
liberté d’expression devient prétexte à la désinformation et à l’effacement des
minorités ? Ou celle d’un modèle éthique, transparent, centré sur les droits et
sur l’intérêt général?
Dans ce contexte, face à cette offensive américaine, l’Europe doit sortir de sa
posture défensive et assumer un cap clair. La question n’est pas de choisir
entre réguler ou développer de nouvelles capacités, il s’agit de défendre nos
standards européens, de garantir la pérennité de nos régulations, et de
préserver notre indépendance en bâtissant les infrastructures qui la rendent
possible. Ce n’est qu’à ce prix que nous pourrons protéger notre modèle et nos
valeurs.
Voici les fondements d’une stratégie alternative, à la fois progressiste,
efficace et souveraine :
1) Faire de l’éthique une force de compétitivité
L’IA européenne ne doit pas renoncer à ses principes, mais les transformer en
atout. Transparence, responsabilité algorithmique, lutte contre les biais et la
désinformation, autant d’exigences qui peuvent devenir des labels de qualité,
recherchés par les entreprises et les citoyens dans un monde saturé d’outils
opaques.
2) Investir massivement dans l’infrastructure
L’Union doit se doter de sa propre capacité d’hébergement et de calcul, à
travers un plan industriel européen pour les data centers verts, les
semi-conducteurs et l’open source. L’enjeu : garantir notre autonomie
technologique, tout en répondant aux défis énergétiques et climatiques.
3) Stimuler l’innovation ouverte
Plutôt que d’imiter le modèle de la Silicon Valley, l’UE peut miser sur des
consortiums publics, privés, ouverts, soutenant l’expérimentation locale, dans
les hôpitaux, les universités, les services publics, et les modèles de
gouvernance participatifs. L’open source y joue un rôle central pour mutualiser
les savoirs et échapper à la captation privée des communs numériques.
4) Protéger notre régulation contre les pressions extraterritoriales
L’AI Act, le DSA et le DMA doivent rester des piliers non négociables de notre
modèle. Face aux critiques américaines qui dénoncent une prétendue censure ou
une entrave à la liberté d’entreprendre, l’Europe doit rappeler que la
souveraineté numérique passe aussi par la capacité à faire respecter nos lois
sur notre territoire, y compris aux géants étrangers.
5) Créer une diplomatie européenne de l’IA
Dans un monde où les normes technologiques deviennent des outils d’influence,
l’UE doit défendre activement son approche sur la scène internationale. Cela
passe par des partenariats avec l’Afrique, l’Amérique latine et l’Asie du
Sud-Est pour co-construire une IA adaptée aux besoins des sociétés civiles, et
non aux logiques de surveillance ou de profit.
Conclusion
Le plan Trump marque une nouvelle étape dans la militarisation géopolitique de
l’intelligence artificielle. Face à cela, l’Europe ne peut se contenter d’être
un régulateur à la traîne ou un terrain d’affrontement entre puissances
étrangères. Elle peut, et doit selon moi, devenir une puissance d’équilibre,
capable d’innover, de protéger, et d’inspirer. Mais cela suppose une chose :
défendre nos règles et nos valeurs ne suffit pas, il faut aussi les rendre
possibles. Et cela implique de développer les capacités industrielles et
technologiques nécessaires à notre indépendance. La régulation seule ne protège
rien si elle n’est pas adossée à la puissance.
> Traité plastique : l’heure de vérité
Huit mois après l’échec de Busan, les négociations sur un traité mondial contre
la pollution plastique reprennent. Pour Les Engagés, ce moment ne peut se
solder ni par l’inaction, ni par des demi-mesures : la planète n’a plus le
temps d’attendre.
Nous ne pouvons plus tolérer que des intérêts à court terme continuent de
bloquer des décisions vitales pour l’avenir de notre planète. Ce traité est une
nécessité. Un impératif. Une urgence.
Car pendant que certains tergiversent, la pollution plastique ravage les
océans, empoisonne nos corps, dévaste les écosystèmes et étouffe les pays les
plus vulnérables.
De Nairobi à Nice, des coalitions de pays engagés ont tracé une voie claire :
il faut réduire la production, interdire les plastiques les plus dangereux,
responsabiliser les producteurs et instaurer un mécanisme financier ambitieux.
Ce cap doit être tenu à Genève.
Face aux blocages orchestrés par les pays producteurs de pétrole et aux
ambiguïtés de certains grands acteurs, nous appelons l’Union européenne à tenir
une position ferme, claire et ambitieuse. Elle ne doit pas se contenter de
discours ; elle doit peser de tout son poids diplomatique pour faire
aboutir un traité robuste, universel et contraignant.
Le plastique ne connaît pas de frontière. Ce traité doit être global,
ambitieux, contraignant. Les pays les plus vulnérables paient le prix
fort de notre inertie. Ce traité est aussi une question de justice mondiale.
Genève ne doit pas devenir un sommet de plus sur la liste des occasions
manquées.
La lâcheté politique n’est pas une option. Ce traité, c’est un mur entre nous
et la catastrophe écologique. S’il cède sous la pression des lobbys, alors
c’est nous tous qui en paierons le prix. Nous devons choisir entre un
avenir sous plastique ou un futur vivable. Le compromis ne peut plus être un
prétexte au recul.
> [Crise de Gaza] Oui à une force internationale
d’interposition! Les images des otages israéliens sont épouvantables et
révèlent une cruauté abjecte et même l'inhumanité du Hamas. Tous les otages
doivent être libérés immédiatement et sans condition! Le Hamas doit être
combattu avec force; il doit déposer les armes. Dans le même temps, une aide
humanitaire d’envergure doit pouvoir parvenir à ceux qui en ont besoin, c’est
primordial! Gaza La paix dans la région, pour les peuples israélien et
palestinien, ne pourra se construire que sur base d’un respect mutuel des
parties, en mettant fin à l’escalade de l’horreur. Je suis d’ailleurs en faveur
d’une force internationale d’interposition dès la reconnaissance de l’état de Palestine!
> Il est temps d’avoir une ligne claire. La Belgique ne
peut pas rester spectatrice à Gaza. Nous appelons une fois encore à un accord
de gouvernement qui reconnaisse l’État de Palestine, défende le droit
international, et cesse toute complaisance envers les crimes de guerre.
♦ DéFI
Sophie Rohonyi (présidente)
> Nouvelle étude démontrant que le meilleur outil pour retrouver un
emploi n’est pas le bâton, mais la formation! DéFiplaide depuis trop longtemps
pour une obligation de formation pour les chercheurs d’emploi de longue durée,
surtt après 50 ans.
> 41 fusillades à Bxl depuis janvier. Solidaire avec les
habitants qui vivent avec cette peur permanente d’être fauchés par une belle
perdue et qui attendent autre chose que des coups de com’. Seules une Justice
et une police refinancées mettront fin à cette spirale infernale.
> Priver les femmes en Afrique de contraception [décision
de Trump], c’est menacer leur santé voire leur vie, en les exposant à
grossesses non désirées, des avortements clandestins et des décès maternels.
Monsieur Emmanuel Macron, vous avez le pouvoir d’agir! (…)
Les féministes et démocrates vous regardent. Nous vous demandons d’intervenir
pour suspendre la destruction prévue de ces contraceptifs sur le sol français
et faciliter leur réaffectation humanitaire vers les organisations qui en ont
besoin. Il y a urgence!
> Depuis quand l’alcool permet d’exonérer une faute? A
fortiori lorsque l’on est censé montrer l’exemple et que l’on travaille pour
des Ministres? Rien n'excuse le comportement d'une personne qui pour
"rigoler" s'affuble de symboles nazis.
> Suppression des conseils de police, sous-financement de
la police locale, « au moins un poste de police » par commune,
« assistants virtuels » à la place des réels… Le gouvernement sacrifie
la police de proximité pour satisfaire les lubies nationalistes. Irresponsable!
● Espagne
♦ Ciudadanos
> Ciudadanos fait appel de la jonction des actions civiles dans
l'affaire Koldo
Le parti libéral estime que la décision de la Cour suprême viole le droit à une
protection juridictionnelle effective et limite sa capacité à exercer une
accusation autonome et indépendante.
Ciudadanos a déposé un recours contre la décision judiciaire de la Cour suprême
qui accorde la jonction des actions publiques dans l'affaire dite Koldo,
estimant que cette décision viole le droit fondamental à une protection
juridictionnelle effective, inscrit à l'article 24 de la Constitution
espagnole.
Selon le parti, cette unification — qui attribue la direction juridique de
toutes les accusations populaires à la première partie qui s'est constituée
partie civile dans l'affaire — « empêche Ciudadanos d'exercer pleinement sa
fonction d'accusation populaire, limitant sa capacité à proposer des preuves, à
présenter des arguments ou à intervenir dans les interrogatoires ». Une
situation qui, selon les termes de ses représentants légaux, « provoque une
indéfensabilité matérielle évidente ».
Citoyens rappelle que le droit à une protection juridictionnelle effective ne
peut être subordonné « aux décisions d'une autre partie à la procédure, en
particulier lorsqu'elle représente des intérêts différents et poursuit ses
propres stratégies procédurales ». Comme l'indique le recours : « Si cette
partie proposait des mesures qu'elle jugeait pertinentes et que l'avocat commis
d'office ne les considérait pas comme telles, cela nous empêcherait d'exercer
pleinement nos droits procéduraux ».
En outre, le parti avertit que cette décision « peut générer un conflit
d'intérêts », en imposant une direction commune entre des partis politiques aux
identités idéologiques clairement différenciées. « On ne peut pas imposer une
unification qui empêche chaque accusation d'exercer sa fonction de manière
autonome, en particulier dans une affaire qui affecte pleinement la crédibilité
des institutions et dans laquelle des fonctionnaires et des structures du
pouvoir sont impliqués ».
Ciudadanos défend l'idée que la figure de l'accusation populaire revêt une
importance capitale « à un moment particulièrement grave pour l'État de droit,
avec un procureur général poursuivi en justice et s'accrochant à son poste tout
en conservant la direction du ministère public ».
Bien que la réglementation autorise la fusion des accusations populaires,
Ciudadanos insiste sur le fait qu'il doit s'agir d'une mesure « tout à fait
exceptionnelle et d'application restrictive, car sinon, un outil indispensable
de contrôle et de surveillance citoyenne serait vidé de son contenu ».
« Le fait que les différentes accusations puissent coïncider sur certains
objectifs n'implique pas qu'elles partagent les mêmes intérêts, stratégies ou
approches juridiques. On ne peut pas supprimer cette pluralité sous une même
direction imposée, sans mettre en péril le principe d'égalité des armes et
l'accès réel à la justice », conclut le document.
Carlos Pérez-Nievas (secrétaire général)
> Nous n'avons jamais détourné le regard. Et nous n'allons pas le faire
maintenant non plus.
Pour l'intégrité de la fonction publique.
Pour l'égalité devant la loi.
Pour la démocratie.
● Italie
♦ Azione
Carlo Calenda (secrétaire général)
> Le problème du gouvernement Meloni n’est pas le conflit avec la
magistrature - une constante des trente dernières années- ni le pont - même une
constante des trente dernières années - mais l’immobilisme absolu, total et
complet. Sur l’énergie, l’école, l’université, la politique industrielle, la
sécurité, etc., rien ne se passe tout simplement. En simplifiant le danger
n’est pas Mussolini mais Urso.
> [Guerre commerciale de Trump] Je comprends que les
membres de la Ligue [extrême-droite] vénèrent Trump comme les Thug la déesse
Kali, mais au sénateur Romeo ce soir j’ai posé une question simple :
devons-nous vraiment fermer nos usines en Italie et donner 600 milliards
d’euros aux États-Unis? Car c’est le sens de l’accord signé par Ursula von der
Leyen avec la complicité du gouvernement dont ils font partie.
> [Guerre commerciale de Trump] Trump menace des droits
de douane à 35% si l’Europe n’investit pas - on ne comprend même pas comment -
600 milliards aux USA. La seule solution pour l’arrêter est de répondre
avec des droits et digital tax au moindre soupçon de modification de l’accord
que nous avons signé.
> [Crise de Gaza] Le Hamas est un groupe de terroristes
et de pillards qu’il faut démanteler, mais Netanyahu et la droite israélienne
veulent Gaza et la Cisjordanie et sont prêts à les obtenir à tout prix.
L’involution d’Israël est inquiétante et doit être stoppée. L’UE et l’Italie
doivent agir avec des sanctions individuelles et la reconnaissance de l’État de
Palestine.
> Les aides à l’Ukraine au niveau de l’UE sont bloquées,
sur Israël nous sommes impatients, les droits américains nous les avons avalés
sans sourciller et en supprimant nos droits, des plans industriels pour
combattre l’effet du nouveau nationalisme économique ne se voient pas, Ils
continuent à renforcer les objectifs environnementaux en sachant qu’ils sont
impossibles. Alors nous serons pulvérisés. Il faudrait une initiative conjointe
des grands pays et une deuxième phase de la Commission pour identifier un
leadership capable de tenir tête aux États membres, à Poutine et à Trump.
> SNAM, Terna, Italgas, toutes les sociétés réglementées
ont un bénéfice de près de 50%, le double par rapport aux autres sociétés du
secteur européennes, et supérieur à beaucoup de Big Tech américaines. Ce sont
des rentes qui sont prélevées sur les factures - au détriment des consommateurs
- et qui n’ont aucune raison d’exister sur le marché. Nous interrogerons le
ministre sur ce point. Entre sociétés hydroélectriques, incitations aux
renouvelables, structure de la bourse, rentes de position le marché de l’électricité
et du gaz est devenu le bengodi des spéculateurs et sociétés publiques. Un
scandale qui doit cesser. Nous, nos propositions au gouvernement Giorgia Meloni,
nous les avons faites et partagées, maintenant il faut faire un décret urgent.
♦ Italia Viva
Matteo Renzi (président)
> L’entrepreneur qui met le plus d’argent dans la paie doit être
récompensé, pas taxé. Sur l’argent supplémentaire : zéro impôt pour le
travailleur, zéro impôt pour l’employeur.
> Si Giorgia Meloni croit vraiment dans la séparation des
carrières, elle devrait commencer à séparer les carrières des politiciens de
celles des magistrats. Sur l’affaire Almasri, les trois magistrats Mantovano,
Nordio et Giusy Bartolozzi entraînent le gouvernement dans un scandale sans
précédent. Je ne m’intéresse pas aux profils judiciaires qui concernent les
tribunaux : il me suffit de constater que nous sommes gouvernés par un
groupe d’amateurs au mépris. Et comme on le voit dans le cas d’Almasri, Giorgia
Meloni ne touche pas à la balle : elle fait la belle figurine, prépare les
tweets et les messages, est bien en photo. Ceux qui gouvernent ce pays sont des
magistrats, des tuniques brunes, qui utilisent les services secrets et les
institutions comme milices privées.
> Affaire Almasri. On peut lire aujourd’hui dans
plusieurs journaux une lettre du Palais Chigi selon laquelle la garantie
constitutionnelle expressément prévue pour le Président du Conseil et les
Ministres s’étendrait également à un collaborateur (plus exactement une
collaboratrice) du ministre de la Justice. La Loi Constitutionnelle 1/89 est
limpide et pour moi sacrosainte. Celui qui voudrait plier la norme pour sauver
une collaboratrice commettrait un acte contre la Constitution, contre les
Institutions, contre la Justice. Sur ce point, on ne plaisante pas : la
garantie constitutionnelle vaut pour le Premier ministre et les ministres. Elle
ne vaut pas pour les chefs de cabinet. Si quelqu’un essayait de soutenir le
contraire, une confrontation institutionnelle sans précédent s’ouvrirait.
> [Guerre commerciale de Trump] Il n’y a pas eu de
négociation avec Trump : l’Europe a baissé la tête et l’Italie a toujours
dit oui. Parce que Meloni n’est pas une patriote italienne.
> Giorgia Meloni a peur de perdre dans les Marches. Et
donc aujourd’hui elle en a combiné une autre. Le 4 août, à un mois des
élections, elle a décidé que les Marches doivent également être considérées
comme une zone économique spéciale. Une règle ad personam pour soutenir son
bien-aimé président Acquaroli.
Si c’était une bonne mesure, pourquoi ne l’ont-ils pas fait plus tôt ? J’ai
tort ou gouvernent-ils depuis trois ans ? Le faire à 40 jours des élections,
avec les pouvoirs du Gouvernement, c’est intervenir en pleine campagne
électorale avec une indécente demoiselle à leur candidat Président qui est en
dessous dans les sondages. Les institutions sont pliées aux intérêts
partiels : la République des melons ressemble de plus en plus à la
République des bananes.
> Les Italiens qui quittent le pays doublent, les
naissances diminuent. Un pays qui perd des jeunes n’a pas d’avenir.
> Le 2 août 1980, à 10h25, une bombe a explosé
dans la gare de Bologne : 85 morts, plus de 200 blessés par les mains
néo-fascistes. Ne pas oublier est un
devoir civique.
> Quelle émotion de voir à nouveau se remplir Tor Vergata
pour la Journée Mondiale de la Jeunesse du Jubilé. Il y a vingt-cinq ans, Agnès
et moi étions là avec les enfants du groupe scout de Pontassieve "chantant
à une voix" et accueillant Jean-Paul II, vieux, fatigué, malade mais
extraordinaire point de référence pour beaucoup d’entre nous. Et pendant cette
veillée de vingt-cinq ans, en cette nuit spéciale, l’enthousiasme du Pape
polonais débordait et se fondait avec celui des jeunes pèlerins du monde entier.
Je souhaite à ceux qui sont aujourd’hui à Tor Vergata de vivre la même
expérience fantastique que nous avons eu la chance de vivre alors. Aujourd’hui,
c’est à un Américain, fils de la spiritualité de S. Augustin, le Pape Léon XIV,
d’embrasser ce peuple festif et plein de vie. Et rappeler aux jeunes arrivés à
Rome que oui, ils peuvent et doivent être des artisans de paix, des sels de la
terre, des porteurs d’espérance. Bonne JMJ. Et merci Rome !
● Pays-Bas
♦ D66
> Aux Pays-Bas, une femme est assassinée tous les 8 jours parce
qu’elle est une femme. Pourtant, le fémicide reste sous-exposé. D66 lutte pour
la reconnaissance, la sensibilisation et une meilleure protection des victimes.
Jan Paternotte (député)
> Occuper tout Gaza et continuer la guerre (!) pour s’étendre.
Pour ceux qui ne l’ont pas encore vu : le gouvernement extrême Netanyahou
opte pour un génocide.
Nous sommes sur le point de devenir un spectateur de la famine et de
l’expulsion de 2 millions de personnes. L’Europe doit résister de tout son
poids.
> Gaza est délibérément en train de mourir de faim.
Monsieur le ministre, faites quelque chose !
Sanctionner le gouvernement israélien.
Arrêter tous les trafics avec des colonies illégales.
Demander la suspension du traité d’association.
Imposer un embargo sur les armes.
Reconnaître l’État palestinien.
● Pologne
♦ Gouvernement
Paulina Hennig-Kloska (ministre du Climat et de l'Environnement)
> La grande modernisation thermique des écoles et jardins
d’enfants polonais est en cours. Nous isolons les bâtiments, remplaçons les
sources de chaleur et installons des systèmes photovoltaïques sur les toits. Le
tout avec de l’argent du plan national de reconstruction.
Marta Cienkowska (ministre de la Culture et du Patrimoine
national)
> Treblinka est le plus grand cimetière de citoyens polonais – victimes
de la Seconde Guerre mondiale.
Ce lieu raconte non seulement l’ampleur inimaginable du crime, mais aussi le
courage de ceux qui ont combattu pour la dignité et la liberté au cœur de
l’enfer. Des endroits comme ceux-ci sont des témoins spéciaux de l’histoire qui
devraient résonner pour se souvenir de ces événements et être un avertissement.
Lors du 82e anniversaire, j’ai rendu hommage aux héroïnes et héros de la
rébellion dans le camp d’extermination de Treblinka II.
La mémoire est notre devoir commun mais aussi une promesse à ceux qui n’ont pas
réussi à survivre. C’est là que le nouveau bâtiment du musée Treblinka est en
construction, qui sera prêt à la fin de cette année. Des travaux sont également
en cours sur l’exposition permanente, que nous souhaitons ouvrir dans 2 ans.
Plus de guerre.
> [Célébrations à l’occasion du 81e anniversaire du
déclenchement de l’Insurrection de Varsovie] Nous nous souvenons et rendons
hommage aux héros de ces jours-là.
Les femmes ont également participé à l’Insurrection. Il vaut toujours la peine
de répéter cela – et de se souvenir de leurs histoires.
Le monument aux femmes de l’insurrection de Varsovie de Monika Osiecka, dévoilé
en 2021, rend justice à celles qui ont été trop souvent laissées pour compte
dans les histoires sur l’insurrection pendant des décennies. Pourtant, ce sont
les femmes – soldats, infirmières, agents de liaison, soignantes et Varsovie –
femmes qui portaient sur leurs épaules non seulement le fardeau des combats,
mais aussi celui de prendre soin de la vie d’autrui.
♦ Polska 2050
> Voulons-nous des prix de
l’énergie plus bas ? Nous avons une loi qui rend cela possible. À court
terme : nous gelons les prix pour les ménages. À long terme : nous
nous concentrons sur les éoliennes sur terre – plus d’énergie verte = moins de
factures. Nous attendons la signature du président [extrême-droite]! (…)
Monsieur le Président, nous comptons sur une signature. Ce sont des solutions
qui garantissent une énergie moins chère pour les Polonais d’aujourd’hui et de
demain.
> Nous créons de
nouvelles forêts sociales. À partir de 2026, elles obtiendront une nouvelle
protection juridique. Pour qu’ils servent au mieux les gens, comme un lieu de
loisirs.
> Plus rapide, plus
calme, plus confortable et plus écologique. Les fonds européens de la KPO
changent le chemin de fer polonais. Il ne s’agit pas seulement de moderniser
les voies et les gares. Ce sont des investissements dans le confort et la
sécurité des passagers.
> Le président Andrzej
Duda [droite radicale] a mis son veto au projet de loi introduisant le
Programme de modernisation de la police, de la garde frontalière, du service
d’incendie de l’État et du service pénitentiaire. C’est du sabotage. À la fin
de son mandat, il a pris une décision qui nuit aux services publics. Honte !
> Nous étions
aujourd'hui devant le palais du Premier ministre. L'assistance personnelle
n'est pas une faveur, c'est un test d'humanité que la Pologne doit enfin
réussir. Nous nous battrons pour que les engagements de la coalition soient
respectés !
> Il n’y a pas
d’État fort sans égalité devant la loi. L’immunité ne peut être un bouclier
pour ceux qui ont abusé du pouvoir.
> Bonne orientation
de la proposition du ministère des Finances :
- Augmentation des investissements dans l'économie polonaise. Grâce à la
création de comptes d'investissement personnels (OKI) exonérés d'impôt jusqu'à
100 000 PLN.
- Empêcher le gaspillage d'argent dans le béton. Confirmation qu'il n'y aura
pas de REIT immobiliers. Notre position sur cette question a été soutenue par
le ministère des Finances
Au sein de la Coalition 15 X, nous créons des conditions favorables à
l'investissement dans l'économie polonaise.
Wioleta Tomczak (députée)
> Nous attendrons toujours l’accès à un psychologue pour les enfants à
partir de 13 ans sans la présence d’un parent/tuteur. À la fin de son mandat,
le président Duda [droite radicale] a renvoyé l’acte au Tribunal
constitutionnel de manière préventive. En résultera-t-il des tragédies et
combien ? J’espère qu’il n’y en aura pas, mais je ne peux pas le garantir.
● Portugal
♦ Iniciativa liberal
> Le Portugal traverse une crise démographique profonde. Dans un pays où
de moins en moins de familles décident d'avoir des enfants, on devrait
s'attendre à ce que l'État promeuve des conditions de confiance, de souplesse
et de respect pour ceux qui cherchent à concilier travail et Malheureusement,
le gouvernement répond dans la direction opposée : limite les droits, augmente
la bureaucratie et rend la vie plus difficile pour ceux qui travaillent et
prennent soin de leur famille.
La famille est le fondement de la société, le gouvernement attaque la famille.
Propose de limiter le droit à une exemption d'allaitement maternel jusqu'à
l'âge de 2 ans, nécessitant des certificats médicaux dès le premier jour et
avec renouvellement de semestre. Éliminez ce droit pour les mères avec des
contrats de moins de 4 heures par jour. Annulez les trois jours de deuil
gestationnel payés, renvoyant les parents pour des dettes impayées. Et cela met
fin au droit automatique à des horaires flexibles pour les familles avec
enfants de moins de 12 ans, sous réserve de l'autorisation de l'employeur.
En outre, le gouvernement continue de transférer aux entreprises le coût de ces
politiques publiques. La nativité devrait être une priorité nationale. Mais
elle ne doit pas être financée aux dépens du secteur privé. Les entreprises ont
besoin de prévisibilité et de stabilité, pas de nouvelles obligations
unilatérales. Avec la sécurité sociale, aux côtés des familles, l'un des
meilleurs bénéficiaires des politiques d'incitation à la naissance, il est
naturel qu'elle soit aussi votre principal bailleur de fonds.
Qui doit financer ces mesures ? La sécurité sociale pas les entreprises.
L'Initiative libérale considère qu'il est inacceptable que des lois soient
prises contre tout le monde ici sur la base du comportement de certains. En
l'absence d'une véritable réforme du code du travail, le gouvernement préfère
alimenter les manœuvres de communication et frappe par la suite les plus
vulnérables.
L'Initiative libérale a une vision différente et une voie alternative et a
introduit plusieurs mesures de plaidoyer en faveur des familles, telles que le
congé parental prolongé à 6 mois à 100 %, le contrôle de la garderie et la
liberté de choix pour toutes les femmes enceintes
● Roumanie
♦ Gouvernement
Oana Toiu (ministre des Affaires étrangères)
> Première visite bilatérale
d'un ministre roumain des affaires étrangères à Kiev depuis le début de
l'invasion injustifiée de la Russie en 2022. Ici pour envoyer un signal fort de
solidarité avec l'Ukraine. Nous ne restons pas indifférents à la souffrance et
à la barbarie - non seulement parce que c'est juste, mais aussi parce qu'il est
dans notre intérêt national d'arrêter l'agression russe.
Dans ces jours, j'aurai des discussions avec des hauts fonctionnaires
ukrainiens sur tous les sujets d'intérêt commun pour la Roumanie et l'Ukraine,
et à la fin, je me rendrai à Tchernauti, où je rencontrerai l'importante
communauté des Roumains.
Cependant, le
programme a commencé par une visite à l'hôpital pour enfants Okhmatdyt à Kiev,
un an après avoir été délibérément et brutalement bombardé par les forces
russes. C'était un crime de guerre choquant qui nous a montré une fois de plus
le côté barbare du régime du Kremlin.
En tant que mère, je ne peux pas exprimer avec des mots les sentiments forts
que ces attaques m'ont provoqués. Voir ces enfants innocents - certains d'entre
eux sous traitement pour des conditions graves - ciblés par les bombes russes,
m'a confirmé, une fois de plus, que le combat du peuple ukrainien est plus que
justifié. Heureux de voir que l'hôpital a été reconstruit et continue de
fonctionner parce que ces enfants ont besoin de soins.
J'ai également visité l'école des super-héros, qui fonctionne au sein de
l'Institut national du cancer. J'ai été profondément ému par la détermination
de ces enfants à poursuivre leur éducation tout en faisant face à des
traitements difficiles. La Fondation de la Première Dame Olena Zelenska, avec
le soutien de partenaires internationaux, déploie des efforts avec grand cœur
pour apporter un rayon de lumière dans la vie de ces enfants. J'ai exprimé
toute mon admiration pour ces «super-héros» qui nous apprennent à ne jamais
abandonner.
Les visites d'aujourd'hui m'ont montré, une fois de plus, ce pour quoi les
Ukrainiens se battent : protéger ces enfants vulnérables, pour leur avenir,
mais aussi le nôtre. La Roumanie continuera à soutenir l'Ukraine, car leurs
victoires sont aussi nos victoires.
♦ USR
> Les Roumains attendent des réformes de la coalition, pas des
querelles.
> Le ministre des Affaires étrangères Oana Țoiu a
rencontré aujourd'hui à Kiev le président de l'Ukraine, Volodimir Zelenski, et
lui a envoyé un nouveau message de soutien de la Roumanie.
L'Ukraine se bat courageusement pour la sécurité et la liberté de la Roumanie
et de toute l'Europe.
C'est une guerre dont l'Ukraine n'a pas voulu, mais dans laquelle elle mène
aujourd'hui de manière décisive au nom des valeurs que la Roumanie croit -
liberté, souveraineté et indépendance. Tant que l'Ukraine résiste, notre
sécurité est mieux protégée.
Ensemble, nous développons un partenariat stratégique pour la paix et la
prospérité.
Il est dans l'intérêt direct de la Roumanie que cette paix soit une paix juste
et durable qui assure l'indépendance, l'intégrité et le cours européen de
l'Ukraine, ainsi que la stabilité et la sécurité de notre région.
Nous avons discuté avec le président Zelenski de la façon dont la Roumanie et
l'Ukraine peuvent approfondir leur niveau de coopération au profit et à la
prospérité des deux pays. La collaboration dans le domaine militaire et
économique est dans l'intérêt de l'industrie roumaine et des citoyens roumains.
Nous avons également parlé de la voie européenne de l'Ukraine et de la
République de Moldavie et du fait que la Roumanie est un partenaire pour les
deux pays, afin que nous soyons tous plus forts et plus prospères dans une
Europe unie.
> Le 28 septembre il y a des élections en République de
Moldavie. Et la Russie ne reste pas à l'écart. À travers un réseau de
propagande complexe appelé Matrioska, la Russie essaie activement de bloquer la
diaspora, qui vote traditionnellement pro-européenne.
Comment fonctionne Matrioska ? Il crée des sites web qui ressemblent à des
journaux européens fiables et publie de fausses informations sur le
gouvernement pro-européen de la Moldavie et sur les institutions démocratiques
du pays.
Et il ne s'arrête pas là. Les anciennes méthodes – comme offrir de l'argent en
échange de votes aux partis pro-russes – sont combinées avec des techniques
modernes : crypto-monnaies pour masquer la piste de l'argent, influenceurs
payés pour des campagnes de désinformation sur TikTok, fausses alertes à la
bombe dans les bureaux de vote.
- Les messages de propagande du Kremlin ne sont pas nombreux, mais ils se
répètent obsessionnellement. Vous connaissez probablement déjà ceci: l'intégration
européenne est présentée comme une forme de colonisation («La Roumanie est
devenue une colonie française» ça vous dit quelque chose?).
- La Moldavie sera obligée d'entrer en guerre.
- Les Moldaves vont perdre leur identité nationale.
En Roumanie, les mêmes méthodes et les mêmes messages sont utilisés par les
réseaux du parti extrémiste AUR.
La semaine dernière, AUR a organisé une conférence en République de Moldavie à
laquelle des personnalités toxiques et anti-européennes infiltrées dans les
réseaux pro-Kremlin ont participé.
Seul George Simion ne pouvait pas être présent. Il est interdit d'entrer en
République de Moldavie.
Mais il joue le jeu de la Russie ici, en Roumanie, à travers des interviews sur
des sites du réseau de propagande AUR dans lesquels ils débattent des mêmes
récits transmis depuis le Kremlin.
Le 28 septembre, la mobilisation de tous les Moldaves, y compris ceux qui
vivent en Roumanie, risque de faire pencher la balance. La Moldavie fait partie
de l'Europe et elle ne peut y rester qu'en votant.