Or donc Marine Le Pen n’a pas de mots assez durs contre l'accord sur les droits de douane entre Donald Trump et Ursula von der Leyen, en chargeant évidemment uniquement la présidente de la Commission européenne, alors même que celui qui l’a imposé, le président des Etats-Unis, est un de ses modèles en politique.
Un accord qui est l'exemple typique de ce que serait un monde où triompheraient les nationalismes étroits défendus à la fois par Le Pen et Trump ainsi que tous leurs amis d’extrême-droite.
Dans sa condamnation Le Pen évite bien entendu de dénoncer le nationalisme qui est à la base des demandes de Trump pour s'en prendre à la... mondialisation!
Mais cet accord est la négation totale de cette globalisation économique et, à l’inverse, une victoire de toutes les thèses protectionnistes que défend à longueur de journée l'extrême-droite française.
Le Pen et le RN militent sans cesse pour un monde dominé par un nationalisme protectionniste où la loi du plus fort l’emporte.
Voilà donc ce que cela donnerait et qui les met en rage…
Et si la France, puissance moyenne, avait dû, seule, négocier un accord commercial avec Trump, ce sont beaucoup plus de concessions qu’elle aurait été obligée de concéder.
Seule l'UE que Le Pen voue aux gémonies peut être capable de résister aux demandes d'une puissance comme les États-Unis, une Union qu'elle souhaite voir se déliter à l'instar de ses amis Orban ou Fico.
Et si von der Leyen a dû accepter un mauvais accord, c’est parce que cette Union européenne est trop faible de par les attaques qu’elle subit de l’intérieur et de la désunion que Le Pen attise sans cesse.
Encore une fois, l'inconséquence de la politique prônée par le RN se fracasse sur la réalité au détriment des Français qu’elle prétend pourtant défendre.
Elle montre que cette internationale réactionnaire qui se met en place dans le monde libre aura tôt fait, une fois la démocratie mise au pas, d’imploser et de conduire, comme à chaque fois, à un conflit meurtrier dont les victimes seront les peuples qui auront mis au pouvoir ces nationalistes.
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