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jeudi 20 novembre 2025

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Tous les enfants méritent de grandir en sécurité physique, psychologique et affective


En cette Journée internationale de l’enfance, les constats sont là.

Partout dans le monde l’insécurité autour des enfants augmente.

Que ce soit à Gaza, au Soudan, en Ukraine et ailleurs, des enfants meurent à cause des agissements criminels d’adultes.

Sur la toile, les pédophiles et autres agresseurs ainsi que les harceleurs s’en donnent à cœur-joie quand on voit les millions de signalements à travers le monde dont plus de 150.000 en France en 2024!

Et les passages à l’acte sont nombreux avec une montée des plus inquiétantes des viols de mineurs par des mineurs qui sont souvent influencé par la pornographie qu’ils peuvent consulter en ligne que des adultes plus préoccupés par leur profits que par la cause des enfants leur permettent de regarder…

Oui, les enfants dans les pays développés sont plus en sécurité matériellement parlant et ils ont plus de possibilités de s’épanouir et d’acquérir les savoirs nécessaires pour leur avenir.

Mais les dégâts que nos sociétés causent quotidiennement sont trop souvent passés par pertes et profits alors qu’ils ne sont pas inévitables, bien au contraire.

Cela nécessiterait des politiques en faveur des enfants beaucoup plus ambitieuses en France mais également en Europe et évidemment dans le monde.

Comment comprendre, par exemple, qu’en France il n’y ait pas de ministère de l’enfance obligatoire dans chaque gouvernement?

Et si Emmanuel Macron a fait nombre de choses pour la cause et la protection de l’enfance, son refus de nommer des ministres dédiés n’est pas acceptable.

Aujourd’hui, il existe une haute-commissaire à l’enfance et Sarah El Hairy qui a été nommé à ce poste est proactive ce qui est une bonne chose.

Néanmoins, elle sait comme tous les intervenants qui agissent en faveur de la protection de l’enfance qu’il faudrait des moyens bien plus importants que ceux qui sont alloués à la cause des enfants., surtout une tout autre mobilisation de la société en la matière.

Car, oui, le politique n’est pas assez présent mais c’est surtout, nous, les adultes qui ne sommes pas au rendez-vous de la protection des enfants à tout instant.

Oui, nous nous indignons quand les médias nous révèlent qu’un enfant est maltraité, violé ou assassiné.

Pourtant, que faisons-nous concrètement pour que cela cesse?

Pas grand-chose, en tout cas pas assez au vu de la tâche immense que cela représente.

Sans affirmer que nous sommes complices de l’insécurité qui entoure les enfants, nous sommes néanmoins trop souvent défaillants.

 


Chronique centriste. Etats-Unis: La victoire contre le trumpisme et l’extrême-droite se gagnera-t-elle au centre?


Selon un très long éditorial du New York Times, si les démocrates veulent reconquérir le pouvoir, ce ne sera pas en se radicalisant à gauche mais en se situant au centre, en ayant des positions modérées et en prônant des solutions bipartisanes.

Avec nombre d’exemples et de données électorales précises, les auteurs de cet éditorial démontrent que les candidats qui se placent au centre obtiennent de bien meilleurs résultats que ceux qui ont choisi des positionnements très à gauche ou très à droite.

Et les seuls candidats démocrates à avoir réussi à se faire élire ou à avoir eu des scores élevés dans des circonscriptions largement républicaines et/ou Donald Trump a remporté l’élection de 2024 face à Kamala Harris sont des modérés.

Au moment où, lors des élections du 4 novembre, Zohran Mamdani, socialiste démocrate, a gagné la mairie de New York – et où la gauche du parti considère qu’il est l’avenir démocrate – , les deux gagnantes des élections au poste de gouverneur dans le New Jersey et en Virginie sont des centristes.

Et Mamdani a certes obtenu la majorité des votes mais est bien loin d’avoir performé comme les précédents démocrates élus à la mairie de la plus grande ville des Etats-Unis.

De plus, rappellent les auteurs, la victoire électorale ne se fait pas dans les circonscriptions, les villes ou les Etats où républicains et démocrates sont sûrs de l’emporter comme l’a démontré New York.

Dans ces cas, les électeurs de chaque parti, quels que soient les candidats, extrêmes ou modérés qui se présentent sous leurs couleurs sont assurés de l’emporter comme le démontrent quasiment à chaque fois les scrutins locaux.

La victoire se joue essentiellement dans les districts où les scrutins sont serrés et où les «independents» affiliés à aucun parti ou se disant proches d’aucune d’entre eux font la différence avec un ajout, parfois, des modérés de droite ou de gauche, qui penchent vers l’un des candidats.

Cette analyse et ce rappel des faits sont importants dans le combat que se livrent les différentes factions à l’intérieur du Parti démocrate.

En effet, la victoire de l’un ou l’autre camp pourrait définir sa ligne politique pour les années à venir.

Néanmoins, trois remarques doivent être faites.

La première est que, pour ses auteurs, les modérés dont ils parlent sont souvent des démocrates conservateurs en matière de politique économique et sociale, voire même en matière sociétale, qui sont plus proches de la Droite que de la Gauche, donc peu centristes, comme c’est le cas du sénateur de Virginie occidentale, Joe Manchin.

Selon eux, si Barack Obama est un centriste – ce qui est vrai –, ils dénient cette étiquette à Hillary Clinton qui l’’est tout autant au motif qu’elle serait «controversée»…

La deuxième est que le mode de scrutin de la présidentielle qui est le suffrage universel indirect avec la présence des grands électeurs est un handicap pour les démocrates qui ont récemment perdu deux élections avec deux candidats centristes, Al Gore en 2000 et Hillary Clinton en 2016 alors que ceux-ci avaient obtenu le plus grand nombre de votes.

Quand l’on sait que ces deux élections ont vu la victoire et la gouvernance pendant quatre ans de deux politiciens radicaux comme George W Bush et Donald Trump qui ont mis en place un agenda extrémiste, il ne s’agit pas ici d’être modérés ou non de la part des démocrates mais d’un déni de démocratie qui a eu une incidence énorme sur le pays alors même que les électeurs avaient choisi une voie centriste.

Enfin, les auteurs reprennent encore une fois la thèse de la gauchisation du Parti démocrate alors que le paysage politique a surtout assisté à une droitisation du Parti républicain.

Dès lors, beaucoup de candidats qu’ils considèrent comme de gauche sont plutôt de centre-gauche.

Dès lors, on peut se demander si ce qu’ils souhaitent n’est pas que la Parti démocrate se déporte sur sa droite sachant que le Parti républicain, lui, est désormais à l’extrême-droite de l’échiquier politique.

Toujours est-il que cet éditorial est juste sur le fond qui est que le Parti démocrate ne pourra remporter les élections en se déportant vers la gauche, voire la gauche radicale.

Sa seule voie possible pour être à nouveau aux affaires sera de jouer la carte centriste ce qui a été le cas des trois derniers présidents démocrates: Bill Clinton, Barack Obama et Joe Biden auxquels on peut ajouter les deux vainqueurs en voie de l’élection présidentielle, Al Gore et Hillary Clinton.

Et de rappeler que la pire défaite de l’ère moderne du Parti démocrate a été celle de l’année 1972 où le candidat, George McGovern était un homme de gauche déclaré.

Alexandre Vatimbella