Voici une sélection,
ce 1er août 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans
les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Crise humanitaire de Gaza]
Face à l'urgence absolue, nous venons de conduire une opération de largage de
vivres à Gaza. Merci à nos partenaires jordaniens, émiriens et allemands pour
leur appui, ainsi qu’à nos militaires pour leur engagement. Les largages ne
suffisent pas. Il faut qu’Israël ouvre un plein accès humanitaire pour répondre
au risque de famine.
> Je salue la
signature par le Président Zelensky de la nouvelle loi qui garantit la pleine
indépendance des organisations ukrainiennes chargées de la lutte contre la
corruption. C’est une décision importante pour l’Ukraine, la démocratie, l’État
de droit et le chemin européen.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ;
néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres
centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de
coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne
disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
● Ministres
centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis] Les autorités
françaises sont celles qui se sont battues le plus contre des concessions
excessives. Est-ce que nous avons eu le sentiment d’avoir été un peu seuls,
est-ce que d’autres voulaient trouver des accommodements? Oui. Je crois que la
voie pour l’Europe est une voie d’affirmation et de résistance.
Est-ce que c’est la fin de l’histoire? Je ne le pense pas. Il faut un processus
de ratification, les États auront leur mot à dire.
> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis] J’ai
un sentiment que beaucoup de citoyens ressentent: ils pensent que l’UE doit
équilibrer les relations internationales. Nous avons assisté à ce contre quoi
l’Europe a été créée: l’idée qu'une puissance, comme les États-Unis, puisse
imposer sa loi. Ce n’est pas l’injonction des uns et l’obéissance des autres.
> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis /
Achat d’énergie et investissements européens aux Etats-Unis] C’est du gaz de
schiste, du gaz dont la production est interdite en France. De la même manière,
dire qu’on va investir 600 milliards de dollars aux États-Unis... Les
investissements sont principalement privés, et si les États devaient investir,
ce serait bien qu’ils le fassent chez eux, que l’Europe investisse en
Europe" a-t-il martelé.
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Aujourd'hui, avec
Philipe Baptiste, nous avons présenté un projet de loi en
Conseil des ministres pour mieux encadrer l’enseignement supérieur privé.
Le but est simple : s'assurer que les formations sont de bonne qualité et
éviter les abus. A l’avenir, toutes les écoles devront prouver leur
sérieux sur Parcoursup. C'est une bonne nouvelle pour l’avenir des étudiants.
> Les messages de l'étudiante accueillie à Sciences Po
Lille sont inadmissibles. Notre engagement est total contre l'antisémitisme
sous toutes ses formes. Un signalement au procureur a été effectué dans le
cadre de l’article 40 du code de procédure pénale. L’inscription de l’étudiante
a été annulée. Des étudiants internationaux tenant ou relayant de tels propos
n’ont pas leur place dans notre pays. Le gouvernement fera preuve de la plus
grande fermeté.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> [Crise humanitaire de Gaza] Face au désastre, il n'y a plus une minute
à perdre : il faut innonder Gaza d'eau, de nourriture et de médicaments. La
France organise à compter d'aujourd'hui 4 premiers vols emportant chacun 10
tonnes de vivres sur place.
> [Crise humanitaire de Gaza] Je veux demander la
cessation des activités de la Fondation humanitaire de Gaza. La distribution
militarisée de l'aide humanitaire a provoqué un bain de sang dans les lignes de
distribution à Gaza, ce qui est un scandale, une honte, et doit cesser.
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Après le
Royaume-Uni, le Canada emboîte le pas à la France et annonce son intention de
reconnaître l’Etat de Palestine en septembre. La dynamique lancée par le
Président de la République s’accélère.
> Honoré d’avoir échangé avec le Président Nikos
Christodoulides. J’ai réaffirmé le soutien inconditionnel de la France à la
souveraineté de Chypre. Notre futur partenariat stratégique marquera une étape
dans le renforcement la sécurité et la prospérité de nos deux pays.
> Une étudiante Gazaouie tenant des propos antisémites
n'a rien à faire en France. Les criblages effectués par les services compétents
des ministères concernés n’ont manifestement pas fonctionné. J'ai demandé à ce
qu'une enquête interne soit diligentée pour que cela ne puisse en aucun cas se
reproduire. (…)
Nour Atallah n’a rien à faire en France. Plus aucune évacuation d’aucune sorte
ne se tiendra avant que nous n’ayons tiré toutes les conséquences de cette
affaire.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> J’ai tenu parole : je viens de rendre publiques 2,3 millions
d'analyses sur les PFAS. Une carte des 21 000 zones où la présence de PFAS a
été détectée est désormais publiée sur le site de mon ministère. C’est une
avancée majeure pour la transparence, la prévention locale et la reconquête de
la confiance.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> L’inscription de l’étudiante accueillie à Sciences Po Lille a été
annulée et la justice va être saisie suite au partage de contenus appelant à
« tuer les juifs partout » et à l’exécution des otages à Gaza. Face à
l’antisémitisme, une seule réponse : la fermeté de l’Etat. Je le redis, la
haine antisémite n’aura jamais sa place dans notre pays. Nous ne céderons
jamais face aux porte-parole du Hamas.
> [Equipage d'un avion Vueling ont exclu des enfants
français juifs et leur monitrice arrêtée par la Guardia Civil] Alors je me suis
entretenue avec elle, il y avait également Benjamin Haddad qui est le ministre
des Affaires européennes à mes côtés. Déjà, elle est extraordinairement choquée
parce qu'elle est très jeune, elle a vingt ans, elle est étudiante, elle est
terrorisée à l'idée que son prénom, son nom, son visage apparaissent dans les
médias ou sur les réseaux sociaux et de subir à la fois un risque de
récupération et puis des vagues d'attaques et d'attaques antisémites. Et ce
qu'elle a décrit, c'est ce que les enfants ont aussi décrit à leur famille, à
leurs avocats, qui vont, je pense, dans les jours prochains engager un certain
nombre de poursuites. C'est tout simplement qu'il y a des enfants qui sont
rentrés dans un avion, adolescents, qu'il y a un enfant qui a commencé à
entonner un chant, le chant habituel d'une colo de vacances, qu'immédiatement
il a été rappelé à l'ordre, de manière très véhémente par l'équipage, qu'ils se
sont immédiatement arrêtés, qu'ils sont restés calmes et que dès les consignes
de sécurité, on les a à nouveau ciblés et qu'ensuite on a fait sortir la monitrice,
laissant les enfants seuls avec les autres accompagnateurs, qu'on a ensuite
fait sortir les enfants sans autre explication. Et puis une scène très brutale
qu'elle a vécue de la Guardia Civil. Une scène très brutale où on a une jeune
monitrice de colo de vacances qui se fait jeter au sol, molester, brutaliser,
menotter. (…)
On a une colo de vacances avec des enfants français,
contrairement à ce qu'a dit le ministre des Transports espagnol qui a dit que
ces enfants n'étaient pas français mais israéliens. C'est-à-dire que dès qu'on
est juif, on est israélien comme s'il y avait une forme de soupçon et comme si
ça justifiait un quelconque mauvais traitement sur des enfants, des adolescents
ou des accompagnateurs qui se sont sentis ciblés, qui ont senti une ambiance
extrêmement pesante à leur égard. Moi, vous savez, il n'y a quasiment pas un
jour où je n'ai pas des familles qui m'interpellent, des femmes, des hommes qui
m'interpellent sur des faits d'antisémitisme. Il y a un climat malsain, mauvais
dans notre pays, dans les démocraties, au sein de l'Union européenne aussi, où
on voit ici des clients d'un établissement, d'un restaurant à Vienne qui ont
été exclus parce qu'ils parlaient ici en hébreu. Là, on voit que ce sont des
enfants français, il se trouve par ailleurs qu'ils sont juifs, mais des enfants
français qui sont exclus d'un avion. C'est aussi une humoriste à Marseille,
Marie S'IFILTRE, qui a été chassée d'une terrasse de café à coups de slogans
extrêmement véhéments à son encontre parce qu'elle était reconnue, non pas en
tant qu'humoriste, mais reconnue et ciblée parce que juive. (…)
C'est grave ce qui se passe. Parce qu'il y a quelque chose qui ne va pas quand
aujourd'hui on a des femmes, des hommes et des enfants qui, du simple fait
qu'ils sont juifs, sont pris pour cibles. Pourquoi, qu'ont-ils fait ? De
quoi sont-ils responsables ? De quoi des enfants qui rentrent de colos de
vacances sont-ils responsables ? Et si on n'est pas tous capables de
s'indigner, à la fois parce que moi, je suis ministre et que c'est ma
responsabilité de lutter contre l'antisémitisme et pas uniquement de m'indigner
et de prendre les mesures qui sont appropriées pour protéger les Français, mais
si on n'est pas, en tant qu'être humain, en tant que citoyen, en tant que
parent, capables de s'indigner de ça, on ne sait plus s'indigner de
grand-chose. Donc oui, je pense qu'il faut être extrêmement clair, ne rien
laisser passer.
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Je pense qu'il
faut toujours rappeler le point de départ de la situation, parce que la
situation humanitaire à Gaza, absolument déplorable et insupportable, elle est
aussi la conséquence de ce qui s'est produit le 7 octobre 2023. Le
7 octobre 2023, on a 1 200 personnes qui ont été
assassinées : des femmes, des enfants, de vieillards, des femmes qui ont
été mutilées et violées et cinquante personnes qui ont perdu la vie. (…)
Et c'est pour ça que moi, je rappelle toujours le point de départ et parce que
le risque, c'est que le souvenir du 7 octobre progressivement s'estompe et
qu'on oublie, qu'on oublie ce qui s'est passé, qu'on oublie ce qui a provoqué
aussi la riposte qui est la riposte du Gouvernement israélien qu'on mélange
tous les sujets, qu'on mélange à la fois le fait qu'on doit avoir des relations
diplomatiques et que l'État d'Israël est légitime à exister et de l'autre côté,
qu'on le confonde avec le Gouvernement israélien, l'attitude du Gouvernement
israélien et de son Premier ministre.
La reconnaissance d’un Etat de Palestine ça s'inscrit dans un temps long, ça
s'inscrit aussi dans la tradition qui est celle de la France de dire qu'on
souhaite évidemment une solution diplomatique et une solution diplomatique à
deux États et qu'on ne le souhaite pas sans conditions. Il suffit de reprendre
d'ailleurs la lettre du président de la République pour voir un certain nombre
de conditions qui sont très claires.
Ces conditions, c'est quoi ? C'est ce qu'on dit depuis le début.
L'élimination de tous les otages, il y a encore cinquante otages aujourd'hui
qui croupissent dans les tunnels du Hamas. C'est la question du cessez-le-feu
et du cessez-le-feu immédiat. C'est la question de l'aide humanitaire qui doit
évidemment arriver à Gaza. C'est la démilitarisation demain d'un État
palestinien s'il existait et c'est enfin que le Hamas ne soit jamais partie
prenante de cette solution. Donc ce n'est pas une reconnaissance sans
conditions, c'est une reconnaissance qui est inscrite dans un temps long pour
garantir la paix, pour garantir la sécurité de l'État d'Israël, pour garantir
le retour d'une situation humanitaire qui doit être acceptable évidemment. (…)
Je pense que c'est une question qui est essentielle pour la diplomatie
française et qui a toujours été une constante de la diplomatie française. Tous
les présidents de la République française, de gauche comme de droite, ont
toujours dit que la voie de la France appelait une solution diplomatique à deux
États. Il se trouve que cette solution, elle a été profondément meurtrie et
heurtée par les attentats terroristes du 7 octobre 2023. On ne peut pas
faire comme si ça n'était pas arrivé, ça ne s'était pas produit et cinquante
Français n'avait pas été assassiné à ce moment-là. Et il se trouve qu'il y a un
certain nombre de conditions. Et ça, je crois que c'est la bonne manière.
> Je ne crois pas à l'idée que le macronisme s'arrêtera
dans deux ans parce que je crois qu'au-delà du personnage, de la personne
qu'est le président de la République, il y a des idées qu'il porte. Il y a un
projet politique qu'il porte, que ce projet politique, on le bâtit depuis 2017
et qu'il n'y a aucune raison que ce projet, en tout cas, moi, je fais partie de
ceux qui veulent continuer, un, à porter des résultats pendant les deux années
qui viennent et qui veulent continuer à porter ce projet politique au-delà de
2027.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> TVA sur l’électricité : ce qu’il faut vraiment savoir À partir du 1er
août, la TVA sur l’abonnement passe de 5,5 % à 20 %. Ce changement répond à une
exigence européenne d’harmonisation des taux sur toute la facture. Mais pas
d’augmentation pour les Français : une autre taxe baisse en parallèle, les
factures restent globalement inchangées.
- Le chèque énergie est maintenu en 2025
- Les tarifs réglementés ont baissé de 15 % en février
- Des protections concrètes pour les plus modestes sont toujours en place.
> Protéger notre sidérurgie pour défendre l’Europe ! La
France et 10 autres États membres appellent l’Union européenne à instaurer un
cadre de protection commerciale pour l’acier. Ce secteur est vital pour
l’automobile, la construction, la défense. Il fait vivre des milliers
d’emplois. Il est aujourd’hui fragilisé par les surcapacités mondiales et la
concurrence déloyale. Deux leviers pour agir : • Limiter les importations à 15
% de la consommation de l’UE pour les produits plats, et à 5 % pour les produits
longs ; • Appliquer un droit de douane de 50 % sur les volumes excédentaires.
Le plan d’action de la Commission, présenté en mars 2025, ouvre la voie. Il
appelle désormais des mesures concrètes pour protéger la filière. Des
investissements industriels majeurs sont en jeu. L’Europe doit rester une
puissance productive et s'en donner les moyens.
Nathalie Delattre (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée du Tourisme)
> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis] Sur les droits
de douane, il faut que nous menions cette négociation ensemble au niveau
européen. Nous resterons solidaires, pour une exemption 0 pour 0 pour la
viticulture française et les spiritueux.
> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis] Nous
forçons énormément nos négociations sur la viticulture et sur les spiritueux
(...) Nous n'avons pas cherché cette position de force et c'est ce que nous
déplorons en France.
> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis] Avec
les Ministres de Bercy, nous avons invité les acteurs socio-professionnels des
secteurs économiques sensibles aux droits de douane. Face à l'isolationnisme
américain, nous devons gagner la bataille de l'hospitalité à la française et
porter haut nos valeurs d'ouverture.
> [Tourisme] La saison est bonne, nous avons bien démarré.
> [Tourisme] Les Français sacralisent leur temps de
repos, de congé (...) Ils font des efforts tout au long de l'année pour
épargner et pouvoir partir en vacances.
> [Suppression de deux jours fériés] La discussion et la
négociation est ouverte.
Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre
des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> À Belfort comme ailleurs, la mémoire a besoin de relais.
Porter le drapeau, c’est faire vivre la mémoire, affirmer les valeurs de la
République, honorer celles et ceux qui ont combattu pour notre liberté.
Bravo à Matteo, 20 ans, et Maëlys, 8 ans, qui ont fait ce choix. Ils portent
déjà, à leur manière, l’histoire de la France. Depuis deux ans, des écoles de
porte-drapeaux se développent, et des jeunes s’engagent partout sur le
territoire. La relève est là, encourageons-la !
Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Le décret publié ce jour au Journal officiel, qui renforce les
pouvoirs des préfets, est une avancée majeure pour simplifier et rendre plus
lisible l’action de l’État dans les territoires. En tant que ministre chargée
de la Ville et élue locale, je sais combien les collectivités ont besoin d’un
État clair, réactif et efficace. Ce texte permet à l’État de mieux répondre aux
attentes des élus, des citoyens et des acteurs locaux, notamment dans les
quartiers populaires. Un État mieux organisé, c’est un État plus juste et plus
proche du terrain.
> La France est un état de droit et la République doit
sanctionner les propos et les actes antisémites, racistes, xénophobes, etc.,
surtout à Sciences Po qui se doit d’être exemplaire. Bravo Sciences Po Lille.
Tolérance zéro face ces propos fous. Quand les mots sont fous les gens
deviennent fous .
Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des
Français de l’étranger)
> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis] La ligne française
depuis plusieurs mois a été d'assumer un rapport de force avec un pays ami,
allié, partenaire mais qui a provoqué une tension commerciale qui n'était pas
le souhait européen.
● Autres
ministres
Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté
industrielle et numérique)
> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis] Avec mes
collègues ministres, nous avons reçu à Bercy les acteurs économiques français
directement concernés par l’accord entre l’UE et les États-Unis. Nous avons
entendu leur message. Les entreprises veulent de la visibilité sur la suite des
négociations et sur les futures règles du jeu. Nous continuerons à nous battre
pour défendre les intérêts de nos entreprises et notre compétitivité. Nous
sommes mobilisés pour parvenir à un équilibre plus favorable. Nous devons
élargir la liste des secteurs exemptés et limiter les concessions. Les droits
de douane à 15 % ne doivent pas être la fin de l’histoire.
François Rebsamen (ministre de l’Aménagement du
territoire et de la Décentralisation)
> [Projet de loi constitutionnel
pour l'autonomie de la Corse dans la République] La démarche et
l'ambition du texte avaient été cadrées par un discours du président de la
République qui s'était tenu le 28 septembre 2023 à l'occasion du
80e anniversaire de la libération de la Corse. Et donc, la première
nouveauté, c'est que ce projet de loi inscrit le nom de la Corse dans la
Constitution, dans l'article 72, très exactement, de la Constitution. Cet
article 72, c'est celui qui est consacré aux collectivités locales. Il
s'agit ainsi de reconnaître une spécificité dans le cadre du droit commun.
C'est une étape de différenciation assez inédite. Il s'agit de répondre à une
attente forte des élus corses, mais aussi aux préoccupations quotidiennes des
habitants de l'île.
Les particularités de la Corse, une fois reconnue la Constitution,
pourraient donc être traitées de manière différenciée. L'insularité,
l'enclavement de certaines portions de l'île, qui est tout à la fois, vous le
savez, une île littorale et montagneuse. L'insularité, l'enclavement, je l'ai
dit, la pression immobilière et démographique, la part importante des
résidences secondaires qui génère une grosse pression foncière, les difficultés
pour les jeunes de l'accès au marché du travail, etc. Ce projet de loi comprend
8 articles, un article et 8 alinéas que je ne développerai pas, j'y
reviendrai si vous le souhaitez. Mais il s'agit, je devrais le dire ici, d'un
texte de compromis qui a reçu, ainsi que le président de la République l'avait
demandé aux élus corses, une écrasante majorité à l'Assemblée, à la
collectivité de Corse, cela à l'ensemble des élus dans leur diversité, puisque
le texte avait été validé à l'unanimité, moins une voix indépendantiste, ou
plutôt une voix de Core in Fronte, indépendantiste, à l'époque. L'avis rendu
par le Conseil d'État qui va être rendu public.
Donc l'avis du Conseil d'État, pour ceux qui ne l'ont pas encore, va
être rendu public aujourd'hui. Eh bien, cet avis indique, je le cite parce que
c'est très important, la consécration de cette autonomie ne heurte aucun des
grands principes qui fondent la République, ne contrevient pas à l'esprit des
institutions, ni méconnaît une tradition républicaine constante et ne pose pas
dans son principe de problème de cohérence au regard d'autres dispositions de
valeurs constitutionnelles. Et donc le Conseil d'État préconise cependant des
évolutions – on pourra en parler si vous avez des questions sur ce
sujet – qui seront de nature à être arbitrées par le Parlement qui est
seul souverain en la matière. Et donc ça commencera au Sénat le plus vite
possible, au moins d'octobre.
Il faudra ensuite, bien sûr, écrire la loi organique qui sera votée par
les parlementaires, là encore. Cette loi organique prévoira les mécanismes et
les matières afférentes à cette autonomie, le contrôle qu'il peut y avoir. Et
cela, ensuite, nécessitera un nouveau cycle, bien sûr, de concertation. Je voudrais
rappeler que dans ce texte ne figure ni le peuple corse, ni le statut de
résident, ni la langue corse. Et il rentre tout à fait dans un nouveau titre de
la Constitution, tel que cela a été prévu en 2017. Ce débat est un débat qui a
suscité beaucoup d'interrogations et pourtant le chemin politique qui est
proposé, c'est celui de la rupture avec la violence quasiment endémique, avec
ce qu'a connu la Corse depuis des dizaines d'années. Et c'est pour cela que
l'engagement de l'ensemble des élus Corse à travers un vote massif en faveur a
été, je crois, un élément déterminant.
Marie Barsacq (ministre des Sports, de la Jeunesse et de
la Vie associative)
> Un rapport pour voir plus loin, et mieux structurer le financement du
sport.
Dans un moment clé pour le sport français, j'ai reçu le rapport du député Benjamin
Dirx sur le financement du sport. Il dresse un état des lieux et propose 40
pistes concrètes pour mieux structurer l’avenir.
Confiée par le Premier ministre en avril, cette mission avait un objectif clair
: proposer des pistes pour stabiliser la trajectoire budgétaire du sport, et
l'adapter à nos ambitions.
Pourquoi c’est crucial ?
1) Parce que la pratique sportive augmente : 17.2 millions de licences
distribuées en 2024, une augmentation de +3,8 % par rapport à 2023. Nous devons
accompagner le mouvement sportif amateur, pour aider les clubs à accueillir les
nouveaux pratiquants.
2) Parce que pour être ambitieux sur la haute performance, nous devons regarder
plus loin, et assurer à nos athlètes de la stabilité sur le long terme, pour
que eux aussi puissent se projeter sur leurs prochaines échéances.
3) Et parce que l’élan des Jeux de Paris 2024 n’a de sens que s’il est
prolongé, soutenu, structuré.
Merci à Benjamin Dirx pour la qualité du travail accompli. Il constituera une
base solide pour les prochaines discussions autour du budget du sport.
Sophie Primas (ministre déléguée auprès du Premier
ministre, porte-parole du Gouvernement)
> [Crise humanitaire de Gaza] Vous connaissez la situation humanitaire
et de famine presque avérée, effectivement avérée d'ailleurs à Gaza. Donc le
président de la République, dans la continuité de son action et de la
reconnaissance qu'il a annoncée, souhaite apporter l'aide de la France en
matière humanitaire. Effectivement, nous allons organiser des largages d'aide
humanitaire dans les jours qui viennent. C'est une première opération, mais le
président de la République veut continuer à négocier pour surtout ouvrir,
réouvrir les routes, en fait, qui permettraient d'avoir de l'aide humanitaire
par voie terrestre, qui seraient beaucoup plus efficaces, en réalité. Donc
c'est un premier geste. Il y en aura probablement d'autres. Mais ce que nous
négocions, c'est vraiment la réouverture des voies terrestres.
> Peut-on dire que l'autonomie stratégique européenne est
une vraie ambition ou est-ce surtout un discours? Chaque jour, l'actualité
internationale nous rappelle à quel point cette autonomie stratégique
européenne est une nécessité vitale, je l'ai rappelé. L'accord conclu dimanche
sur les droits de douane avec les États-Unis est déséquilibré en notre
défaveur, ça en est une nouvelle illustration. L'Europe doit donc de toute
urgence sortir de sa naïveté en s'assumant pleinement comme une puissance
indépendante. Alors que les discussions se poursuivent avec les États-Unis,
l'Europe doit se concentrer sur 3 priorités qui sont fondamentales si elle
entend se donner les moyens de cette puissance. D'abord, la compétitivité, et
c'est bien sûr le Rapport Draghi, c'est la condition existentielle de notre
souveraineté. Il faut continuer à encourager l'innovation et à investir dans
les secteurs stratégiques, mais surtout, il faut simplifier notre environnement
réglementaire, car pendant que les États-Unis investissent et libèrent,
l'Europe réglemente. Et si nous voulons rester dans la course, il faut alléger
la charge : moins de règles, moins d'investissements. Nous devons
redevenir un continent de production. Le deuxième axe, c'est la
diversification. Le repli sur soi n'est pas évidemment la solution. Et nous
devons continuer à tisser des liens commerciaux avec d'autres pays du globe.
Mais nous restons ouverts aux échanges, mais sans jamais céder sur nos intérêts
et en protégeant nos producteurs locaux contre toute forme de concurrence
déloyale. Et enfin, le réarmement. Aujourd'hui, la majorité des capacités
militaires européennes viennent des États-Unis. Ce n'est pas soutenable à long
terme, surtout si on veut faire le poids face aux États-Unis. Là encore, il
nous faut nous affranchir de cette dépendance. La France pousse dans ce sens,
vous le savez. Depuis 2017, nous sommes passés de 30 milliards à
50 milliards pour le budget des Armées et nous continuons. L'objectif,
c'est 64 milliards en 2027. À l'échelle européenne, la prise de conscience
est enfin là, et nous avançons. Et je veux, par exemple, saluer la création du
fonds SAFE de 150 milliards d'euros, qui doit permettre aux États
européens d'accélérer leur réarmement. Alors oui, l'autonomie stratégique
européenne est une vraie ambition, et la France met en particulier tout en
œuvre pour y arriver aux côtés de ses partenaires européens.
> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis] La
position du Gouvernement est que c’est un accord de principe qui a été négocié
dans une situation qui est une situation difficile, qui a le bénéfice de donner
de la visibilité alors qu'on était dans l'incertitude, y compris des
incertitudes avec des niveaux de taxation extrêmement élevés pour l'ensemble de
nos industriels et de notre économie. Cet accord est donc en cela une bonne
chose. Il a permis également de montrer aux États-Unis que nous pouvions avoir
une position qui soit une position partagée par l'ensemble des États de l'Union
européenne. Vous ne mésestimez pas la volonté du président des États-Unis de
mettre quelques coins dans l'unité européenne. Et donc, en cela, c'est une
bonne chose. Alors, est-ce que c'est un accord qui, pour autant, est bon ?
Nous considérons, le gouvernement considère, vous le savez, que c'est un accord
qui est déséquilibré, qui donne de la visibilité, mais qui est déséquilibré.
Nous sommes satisfaits qu'un certain nombre de lignes rouges qui avaient été
posées par la France et par un certain nombre de partenaires aient été tenues,
par exemple sur les produits agricoles, par exemple sur les normes en matière
de qualité sanitaire, en matière de normes sanitaires, en matière de normes sur
le numérique, et notamment sur notre législation européenne sur le numérique.
Nous n'avons pas fait non plus de concession sur la TVA, qui était une demande
des États-Unis, ainsi que sur le numérique. Alors, nous considérons et nous
avons protégé un certain nombre d'industries qui sont très importantes pour la
France. Vous connaissez l'accord d'exemption sur l'aéronautique. Et nous
attendons des précisions.
> Le Premier ministre a présenté les contours de la
réforme de l'action territoriale de l'État, en coopération évidemment avec le
ministre de l'Intérieur, dans la continuité des annonces qui ont été faites à
Chartres le 8 juillet dernier. Cette réforme repose sur un constat que
nous partageons tous. Dans bien des domaines, l'action de l'État est menée de
façon trop segmentée, entre un trop grand nombre d'acteurs, générant ainsi
incompréhension, incohérence et délai. Notre objectif est donc simple, conforter
le rôle confié au préfet comme pilote de l'État au niveau local à travers deux
leviers. D'abord, en lui donnant la capacité d'incarner l'État sur le
territoire, ainsi que d'animer et de diriger l'action des services déconcentrés
et des établissements publics locaux, ensuite en élargissant ses pouvoirs
d'adaptation et de dérogation pour une meilleure prise en compte des réalités
locales. Ces orientations vont devenir réalité à travers des modifications
substantielles du décret du 29 avril 2024, dont la nouvelle version a été
présentée ce matin en Conseil des ministres, par le ministre de l'Intérieur.
Elles conduiront également à l'adoption prochaine de plusieurs autres décrets,
ainsi qu'à la diffusion d'une circulaire qui présentera l'ensemble du
dispositif et sera diffusée aux ministres et, naturellement, aux préfets.
Philippe Baptiste (ministre délégué auprès de la ministre
d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> La France n'a pas à accueillir des étudiants internationaux qui font
l'apologie du terrorisme, de crimes contre l'humanité et de l'antisémitisme.
Qu'ils viennent de Gaza ou d'ailleurs, des étudiants internationaux tenant ou
relayant de telles propos n'ont pas leur place dans notre pays. Ni sur notre
territoire. Au sein du gouvernement, nous ferons le nécessaire pour que le cas
de l'étudiante palestinienne accueillie à Sciences-Po Lille, qui a relayé des
propos d'une extrême gravité sur les réseaux sociaux, soit traité avec la plus
grande fermeté. J’ai d'ores et déjà fait saisir le procureur de la République
au titre de l’article 40 du code de procédure pénale.
Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de
l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> À Helsinki pour les 50 ans de la fondation de l’Organisation pour la
sécurité et la coopération en Europe. Dans ce climat géopolitique, l’OSCE reste
un espace unique de dialogue entre pays du continent, pour défendre la paix, la
souveraineté, et les droits humains.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Sylvain Maillard (député)
> [Guerre commerciale de Trump et accord EU-Etats-Unis] L’accord von der
Leyen-Trump est un mauvais accord car complètement déséquilibré. Mais rien est
fait et la vraie discussion globale commence. Aussi maintenant, Il nous faut
accepter un bras de fer commercial et, dans le même temps, accélérer la
ré-industrialisation de la France.
> Nous avons recréé des emplois nets dans les industries
françaises depuis 2017 mais il faut accélérer. Il nous faut continuer le bras
de fer avec Trump sur les droits de douanes car nous ne pouvons accepter cet
accord en l’état d’autant plus que le dollar a perdu lui aussi 15% de sa valeur
depuis février face à l’Euro.
> Je salue la décision de Philippe Baptiste de saisir le
procureur suite aux écrits antisémites et d’apologie du nazisme d’une étudiante
gazaouie de sciences Po Lille bénéficiant du statut de réfugié. En France, les
réfugiés qui s’opposent ouvertement à nos lois et nos valeurs ne sont pas les
bienvenus.
Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> [Union européenne] L’an passé à la Sorbonne le Président de la
République Emmanuel Macron avait pointé le risque mortel pour le projet
européen. Nous y sommes aujourd’hui, car les empires ont décidé dé dépecer
l’ordre international et l’Europe est en première ligne.
> [Union européenne] La myopie en matière de souveraineté
dans les capitales [européennes] est atterrante. Les grands empires sont à
l’offensive et nous sommes à la traîne pour changer le logiciel européen car
nous sommes arrivés au bout du système.
> [Union européenne] Soit nous entrons en résistance,
soit nous deviendrons une zone d’influence des empires (…) Il ne sert à rien
d’être un géant économique si l’on continue d’agir en nain politique. Le temps
du sursaut est venu
> [Reconnaissance de l’ Etat de Palestine] Nombreux
étaient ceux qui la semaine passée moquaient ou critiquaient très durement
l’initiative du Président Emmanuel Macron. Après le Royaume-Uni, le Canada
annonce à son tour son intention de reconnaître l’Etat de Palestine en
septembre. D’autres encore suivront la France !
> Il faut arrêter d’agir en nain politique face à Trump !
● MoDem
Frédéric Petit (député)
> [Reconnaissance de l’ Etat de Palestine] La voix de la France,
quand elle ose s'élever pour faire entendre le droit et la justice, peut porter
très loin. Continuons de convaincre et soutenir la solution à deux États.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Je salue la décision du président Zelensky et la Verkhovna Rada de
revenir sur une loi très controversée et de restaurer l’indépendance des
institutions anticorruption. C’est une preuve que la démocratie ukrainienne
reste vivante. Ce choix renforce la confiance des citoyens et des partenaires
internationaux, ainsi que la capacité de l’Ukraine à poursuivre son chemin vers
l’État de droit et l’intégration européenne.
● Personnalités
centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au
Plan)
> [Cosignataire de la tribune: « Europe : refuser le
déclin, assumer la puissance »]
Le monde change brutalement. Et l’Europe tergiverse. Guerre en Ukraine,
tensions commerciales, course aux technologies, changement climatique,
fragmentation politique : autant de secousses qui menacent son unité, sa
souveraineté et son modèle de prospérité. Il est urgent de refonder une
ambition commune, avec des mesures fortes.
C’est tout l’enjeu du « Weimar des idées », qui a réuni début juillet
à Paris une trentaine d’experts de France, d’Allemagne et de Pologne, à
l’initiative du Haut-commissariat à la Stratégie et au Plan. Objectif :
proposer un nouvel agenda stratégique pour l’Europe. Trois priorités claires en
sont ressorties : défendre l’Europe, relancer sa compétitivité et réformer
ses institutions.
Défendre l’Europe par elle-même
La guerre en Ukraine a révélé la dépendance de l’Europe aux États-Unis pour sa
sécurité. Si l’Otan reste une clé de voûte, la garantie américaine ne peut être
une béquille éternelle. Il est vital de consolider un pilier européen.
L’autonomie stratégique ne se décrète pas, elle se construit :
militairement, industriellement et politiquement.
Cela suppose un soutien militaire et financier renforcé à l’Ukraine, dans un
cadre européen, et une capacité à agir sur le terrain, y compris par des
missions de supervision après un cessez-le-feu. C’est le test de la crédibilité
européenne. Il faut aussi intégrer notre industrie de défense :
cofinancer, produire et innover ensemble, assumer une préférence européenne. Et
ouvrir le débat – y compris sur la dissuasion nucléaire – pour bâtir une
culture stratégique européenne commune.
Réinvestir dans la puissance économique
Économiquement, l’Europe décroche. Elle subit un modèle chinois agressif et le
retour d’un protectionnisme américain décomplexé. En parallèle, elle doit
réussir une transition ambitieuse et acceptée vers la « neutralité
carbone ».
La réponse passe par un choc d’investissement massif. Il faut mobiliser
l’épargne privée à l’échelle européenne, orienter les capitaux vers les
priorités collectives : défense, technologies, industries stratégiques,
climat. Les budgets européens, à commencer par celui de l’Union, doivent
refléter ces priorités.
Une vraie politique industrielle est nécessaire : soutenir et protéger les
secteurs clés, simplifier nos règles, éviter le repli national par des
coopérations européennes. Sur l’énergie, conjuguer ambition écologique et
croissance, tout en respectant la neutralité technologique dans les choix
nationaux.
Réformer nos institutions pour restaurer la confiance
L’Europe politique est à la peine. Les fractures Est-Ouest, les poussées
populistes, la désinformation étrangère, l’absence de leadership collectif
paralysent l’action. Or, dans un monde de puissances, une Europe faible est une
Europe marginalisée.
Des réformes sont possibles sans révision des traités : plus de vote à la
majorité qualifiée, moins de Commissaires, renforcement du rôle du Parlement
européen, sanctions des violations de l’État de droit. Un Fonds pour la
résilience démocratique pourrait soutenir la presse libre.
Mais surtout, il faut une relance politique. De nouveaux formats de sommets
réunissant quelques chefs d’État ou de gouvernement pourraient engager des
initiatives, accélérer les décisions. Raconter ainsi une histoire européenne de
nouveau audible pour tous, d’Est en Ouest.
Si l’Europe ne transforme pas cette conjonction de crises en leviers de
refondation, d’autres décideront pour elle. L’occasion est là. Il est temps
d’en faire une priorité. Car il en va de notre souveraineté et de notre avenir
commun.