2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

mardi 5 août 2025

Propos centristes. France – Dette: faire les efforts nécessaires quand il est encore temps / Agir sur la vie des enfants des quartiers prioritaires / Images scélérates du Hamas / Sortir du tout plastique / Simplification administrative/ Investir dans la Défense…


Voici une sélection, ce 5 août 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Je viens de m’entretenir successivement avec le Premier ministre d’Australie et le Premier ministre de Nouvelle-Zélande. J’ai salué leur participation à l’appel de New-York le 29 juillet dernier.
Avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande, nous partageons la même volonté de parvenir à la libération immédiate de tous les otages détenus par le Hamas, à l’acheminement massif et sans entrave d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, et à la mise en œuvre d’une solution politique fondée sur deux États, vivant côte-à-côte en paix et en sécurité. Nous y travaillons ensemble dans la perspective de la Conférence sur la solution à deux Etats qui se tiendra à New-York à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies. J’ai également indiqué au Premier ministre australien que la France soutient pleinement la tenue en Australie de la prochaine COP climat en 2026. La France porte avec l’Australie, grand partenaire dans l’Indopacifique, cette même ambition pour la protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique.

> Il y a cinq ans, l’explosion au port de Beyrouth déchirait le cœur du Liban et bouleversait le monde. Ce drame reste gravé dans nos mémoires. Nous n’oublions ni les victimes, ni la souffrance d’un peuple ami. Je me souviendrai à jamais de nos échanges le 6 août 2020. Dans l’épreuve comme dans l’espérance, la France est et restera aux côtés du Liban — fidèle à son engagement pour sa reconstruction, sa sécurité et sa pleine souveraineté.

 

► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]

Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> Entre les efforts qu'on choisit et les sacrifices qu'on subit. C'est là qui est aujourd'hui le la question qui va se poser à chacun des Français. C'est pourquoi je voudrais pendant les semaines qui viennent échanger avec vous sur ce sujet, partager avec vous ce qu'on appelle les contraintes, c'est-à-dire le la nécessité qui est devant nous, qui pèse sur nos épaules et que nous ne pouvons pas mettre de côté.
Tous les responsables partent en vacances bien mérité. ce que je ne ferai pas parce que les jours que nous allons vivre pendant ces semaines du mois d'août et du début du mois de septembre, ces jours sont absolument cruciaux. Le c'est le moment où tout va se jouer.
Comme vous savez, le gouvernement a proposé un diagnostic en disant quelle était la gravité des difficultés et on y reviendra jour après jour. Et le gouvernement a proposé un plan pour dire ça ne peut pas durer comme ça. Il y a des efforts à faire. Ces efforts sont supportables par un pays qui décide de reprendre son destin en main et de pas se laisser couler.
Mais si ces efforts sont refusés, alors nous vivrons des moments qui sont des moments que beaucoup de pays autour de nous ont vécu et qui exigeront par force des sacrifices qui seront beaucoup plus importants que les efforts que nous avons à faire aujourd'hui.
Pourquoi ? parce que notre pays est dans un moment qui est pour la planète entière terriblement difficile avec les grands empires qui décident, ceux qui ont la puissance qui décident d'imposer leur vision aux autres. Ça arrive souvent avec la Chine industrielle et commerciale, mais là ce sont les États-Unis, à l'intérieur de ces empires, l'Union européenne qui a bien des difficultés à parler d'une seule voix, tant qu'elle ne parlera pas d'une seule voix, ben elle ne sera pas entendue. Et la France qui montre des signes que qu'elle est un pays avec beaucoup de ressources.
Hier ont été publiés les chiffres de la croissance pour le 2e trimestre de l'année 2025 et la France se comporte aussi bien et mieux que ses principaux voisins. Donc on pourrait avoir une on devrait avoir une perspective plus souriante pour l'avenir mais nous sommes menacés par un mal auquel nous n'échapperons pas si nous ne sommes pas courageux.
Ce mal c'est vous le connaissez dans toutes vos familles, c'est le surendettement. Quand on est obligé d'emprunter, non pas pour acheter une maison, pour un appartement, pour l'équipement de la maison ou pour acheter une voiture, mais simplement pour payer les frais de tous les jours. Quand on est obligé d'emprunter et qu'on ne peut plus rembourser sans aller tous les mois à la banque pour demander un crédit supplémentaire qu'on vous fait payer de plus en plus cher, ça s'appelle le surendettement. Les familles le connaissent, les associations le connaissent, les entreprises le connaissent et c'est un mal qui menace votre survie.
Si quelqu'un pense que je me trompe en disant cela, qu'il s'exprime. Pour l'instant, je n'ai entendu personne qui disent que ce danger n'existe pas. Et ce danger existe parce que nous l'avons laissé se développer au travers de 50 ans de déséquilibre. Le dernier budget en équilibre de la France, il a été présenté, tenez-vous bien, en 1974. C'est dire à quel point nous sommes devant une accumulation de dérive ou d'acceptation de dérive.
Et les efforts sont à faire aujourd'hui. Il n'y a pas de demain. On ne peut pas repousser à demain. Quand on a atteint le la somme de dette, coûtez bien milliards d'euros. C'est une somme qu'on ne peut pas se représenter, mais il y a un chiffre qu'on peut garder en tête, c'est que chaque seconde de chaque jour et de chaque nuit, la dette de la France augmente de 5000 €. Et si nous ne sommes pas saisis par un chiffre de cet ordre, alors nous ne pouvons pas comprendre le risque et la menace d'une année sur l'autre de en 2026 par rapport à 2025, la charge des intérêts de la dette, l'annuité de la dette augmente de 8 milliards. Et une fois qu'on a dit ça et qu'on sait que l'année suivante en 2027, ça ne sera pas 8 milliards de plus que cette année, ça sera 10 milliards pour arriver en 2029 si nous ne faisons rien, à 100 milliards 100000 millions d'euros de charge de la dette. Alors, si nous ne voyons pas ça et si nous ne décidons pas de nous ressaisir, alors c'est que nous sommes irresponsables devant nos enfants. ce que je refuse, pas seulement par principe mais parce que c'est complètement immoral.
Je voudrais simplement que qu'on décide que cette génération, nous en 2025, en 2026, en 2027, nous soyons la génération qui dit «Bon, on va accepter les efforts nécessaires pour sortir de cette situation si on ne les accepte pas.» Et ça dépend de chacune et chacun d'entre vous. Si ces efforts ensemble, nous ne les acceptons pas, on peut améliorer, rééquilibrer, je suis ouvert à toutes les propositions, mais si nous n'acceptons pas la dimension de cet effort, alors je vous le dis, quels que soient les gouvernements qui suivront, nous serons contraints, obligés, forcés de le faire par le fait que nous ne trouverons plus de prêteurs. Nos voisins ont coupé dans les retraites - 30 % des retraites pour la Grèce, - 10 % pour l'Espagne et ont baissé les salaires de la fonction publique de 10 %. Voilà ce que c'est que les conséquences du surendettement.
Le but de cette communication directe que je que je vous propose, c'est que vous soyez vous-même le vous forgiez vous-même votre propre opinion. Encore une fois, si quelqu'un pense le contraire de ce que je dis, il a le devoir de le dire et de le défendre devant les Français. Ma certitude, c'est qu'il n'y a pas d'autre chemin que cet effort supportable et choisi. Nous sommes un peuple qui s'est relevé de bien des choses. On est tout à fait capable de vaincre cet obstacle-là. Mais c'est maintenant que ça se joue et c'est vous qui allez décider de cela. Et ça correspond à l'idée que je me fais de la politique. Je reconnais que je suis assez souvent minoritaire dans l'idée que je me fais de la politique. Mais ça n'est pas une épreuve de force entre le pouvoir, les pouvoirs et les Français. Nous sommes là parce que c'est la situation à laquelle les Français doivent à laquelle les Français doivent faire face et nous sommes là pour le faire avec eux.
Ma conviction, c'est qu'on ne peut réaliser des changements aussi importants, aussi profond et aussi bienfaisant peut pas le faire sans les Français. Jamais sans les Français. Et c'est tout le but de cet échange. Et c'est tout le but du travail que je souhaite conduire pendant l'été avec vous pour partager le constat de la situation. On ne peut pas laisser les choses aller sans rien faire et sans rien dire. C'est une décision à prendre et au fond, c'est vous qui la prendrez.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> En ce cinquième anniversaire de la tragique explosion du port de Beyrouth, nous pensons aux victimes et à leurs proches. Ils ont droit à la vérité. Ils ont droit à la justice. La France est à leurs côtés dans ce combat, en fraternité avec le Liban.

> Nour Attaalah a quitté le territoire national. Elle n’y avait pas sa place. Je l’avais dit, nous l’avons fait. Ce départ n’aurait pas été possible sans la mobilisation décisive des agents du Quai d’Orsay, et de ceux qui les ont appuyés : je les en remercie.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> C’est parti pour les négociations sur le traité plastique à Genève ! Objectif : sortir du tout plastique. Jusqu’à la mi-août, les pays du monde entier négocient un accord international pour réduire la pollution plastique à toutes les étapes du cycle de vie des produits. La France est en première ligne pour : réduire la production de plastique vierge, interdire les produits les plus polluants, encadrer l’utilisation de substances chimiques dangereuses, soutenir les pays les plus vulnérables avec un traité juridiquement contraignant.

 

 

Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Après plus de sept mois au Ministère de la ville, j’ai le plaisir de vous adresser ce premier bilan d’étape dont l’impact est déjà mesurable dans la vie quotidienne des habitants des quartiers dits « prioritaires de la politique de la ville », (QPV) c’est-à-dire des zones urbaines socialement fragiles sur le territoire national.
La France compte 1609 QPV dans lesquels l’Etat se doit, au côté des maires et des bailleurs sociaux, d’investir pour que les habitants de ces quartiers puissent conduire leur vie normalement, dans le sens du bien commun. Les dépenses publiques que nous y réalisons, sont des investissements indispensables pour éviter que la République ne se fracture, et que les mouvements séparatistes ne se multiplient.
Ces investissements sont faits pour la nation démocratique, car il est faux de penser qu’une nation puisse retrouver sa grandeur en laissant une partie de ses habitants sur le bord du chemin.
Les actions menées, avec détermination et application, en faveur de la petite enfance, de l’enfance et de l’adolescence, du lien avec les parents, de l’éducation, du soin sanitaire social et psychique des plus jeunes, de la qualité de vie des habitants et de leur insertion dans la vie économique, tracent les contours d’une politique de la ville qui est, en fait, une politique de la vie, construite avec les habitants des quartiers, cette « mini-France en crise » dont je m’occupe, au service de toute la nation démocratique, et dans le respect évidemment des principes de la République.

> [Conseil interministériel des villes] Premier objectif du CIV : bâtir la grande l’alliance pour l’épanouissement des enfants et des jeunes
Le CIV porte 12 mesures pour agir sur la vie des enfants et des jeunes des quartiers prioritaires. Car c’est en s’occupant mieux des enfants qu’on assure l’avenir du pays ! Parmi les mesures importantes :
- La création des Maisons de l’Enfance et de la Réussite Educative (MEREs) : ce sera un lieu dédié à l’accueil et à l’accompagnement des enfants et des adolescents, avec leurs parents, tant sur le plan social et éducatif que psychologique.
- Le doublement des moyens du ministère de l’Education nationale pour scolariser les enfants avant 3 ans. Plus les enfants entrent tôt à l’école, plus ils apprennent les bases de la langue française et de la vie collective, et plus ils réussissent à l’école et dans la vie !
- Améliorer le taux d’encadrement des enfants dans les écoles dites « écoles orphelines ». Ces écoles sont situées en quartiers prioritaires mais ne sont pas incluses dans le Réseau d’Education Prioritaire (REP), ce qui fait qu’elles ne bénéficient pas des moyens dédiés aux écoles REP. Nous y remédions ! 100 écoles orphelines seront soutenues dans les quartiers.
- La création de 100 crèches supplémentaires dans les QPV. Déjà 40 sont en projets!
- Encourager la poursuite d’étude et l’accès aux métiers de la fonction publique : signature de 100 conventions d’excellence pour la rentrée 2026 entre des lycées de QPV et des formations de l’enseignement supérieur (exemple : CPGE, universités, IUT, Prépa Talents etc.).

 

Autres ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Cette nuit, 11 nouveaux détenus dangereux ont été incarcérés dans la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil, après un transfert depuis le sud-est de la France. Les conditions de détention très strictes auxquelles ils sont désormais soumis les empêcheront de diriger leurs activités illicites depuis la prison. Merci aux agents pénitentiaires et forces de l’ordre mobilisés. Pour la sécurité des Français.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Investir dans nos armées, c’est concret. Notre effort de défense est nécessaire pour garantir notre capacité à être libres. Il est aussi essentiel pour notre économie. Le modèle français, souverain, garantit que la grande majorité du budget de nos armées est réinjecté dans notre économie nationale. Dans les 4 369 entreprises de la base industrielle et technologique de défense, principalement des PME et ETI, qui représentent près de 210 000 emplois. Partout en France autour de nos bases, régiments, sites techniques et administratifs, où les 260 000 agents civils et militaires du ministère des Armées participent à la vie de nos territoires, générant avec leurs familles plus de 200 000 emplois induits dans les services et commerces de proximité. Concrètement : 1 euro investi dans notre défense, c’est en moyenne 1,5 euro de richesse créée dans l’économie française.

 

Philippe Baptiste (ministre délégué auprès de la ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Nour Attalah a quitté le territoire français. Cette issue était souhaitable et je remercie ceux qui, au sein des ministères des affaires étrangères, de l’intérieur et de l’enseignement supérieur et de la recherche ainsi qu’à Sciences-Po Lille, ont permis que ce départ se fasse rapidement. L’antisémitisme ne sera jamais toléré en France, il n’a pas sa place dans nos universités. Nous nous associons aux ministères des affaires étrangères et au ministère de l’Intérieur pour regarder ensemble ce qui a dysfonctionné dans cette affaire, et surtout faire ce qu’il faut pour construire une politique d’accueil des étudiants internationaux : une politique ambitieuse et juste qui corresponde pleinement aux objectifs du notre pays.

 

Véronique Louwagie (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et moyennes entreprises et de l’Economie sociale et solidaire)
> [Guerre commerciale de Trump / accord UE-Etats-Unis] Est-ce que c'est un bon accord ? Non, évidemment, ça n'est pas un bon accord puisqu'il n'est pas symétrique. Est-ce que pour autant, nous avons évité le pire ? Oui, parce que si à défaut d'accord, demain, c'était des droits de 30% qui s'appliquaient. Les droits de 15%, évidemment, c'est beaucoup mieux que 30%. Pour autant, est-ce que tout est défini ? Non, et c'est la raison pour laquelle nous voulions entendre les entreprises, leurs préoccupations, savoir quels axes ils souhaitaient qu'on intervienne. Nous avions toutes les filières chimiques, pharmaceutiques, santé, produits, industries agroalimentaires. Et il nous faut travailler maintenant sur les exemptions, sur les cas particuliers, sur les contingents éventuels, par exemple, l'aéronautique va être exemptée, mais il y a d'autres secteurs également sur lesquels nous devons travailler. Et la France veut faire entendre sa voix. (…)
Des accords de cette nature, je dirais que le diable se cache dans les détails. Donc il nous faut travailler par filière, il nous faut travailler sur tous les dispositifs qui impactent la France. Je rappelle que nos entreprises exportent et que 8% de ces exportations sont à la destination des États-Unis. Pour autant, nous avons réussi à préserver une part importante. Tout ce qui concerne l'aéronautique, pour lequel aujourd'hui nous savons que ce sera exempté, mais il nous faut encore agir sur les autres axes. (…)
Ce que nous avons voulu, et cela a été clairement affirmé par la France dès le début, nous n'avons pas voulu rentrer dans une escalade. Parce que cette escalade, qui aurait conduit à des droits de douane beaucoup plus importants, aurait été néfaste déjà pour les Américains, mais ce n'est pas ce qui nous intéresse le plus, mais pour les Européens et les Français. Pour autant, il y avait des mesures de rétorsion qui étaient prises au travers d'un pacte de 22 milliards, qui est toujours sur la table et qui nous sert aussi dans le cadre de la discussion des négociations. Je voudrais juste rappeler qu'au début des discussions, les États-Unis demandaient d'éviter la TVA, demandaient également la fin de la taxe sur les services digitaux, et nous avons pu préserver la TVA et la taxe sur les services digitaux. Les États-Unis demandaient également la levée de barrières non douanières, ce que nous avons aussi réussi, nous avons résisté à toutes ces demandes. (…)
L'Europe a réagi de manière unie, ça aussi c'est très important, ça n'était pas forcément naturellement établi dès le début, c'était une volonté très forte de la France, et au moins ce message-là est passé, a été percutant.

> [Déficits publics] Il y a des efforts qui doivent être conduits dans ce budget pour que nous puissions rétablir une trajectoire budgétaire qui nous permette de diminuer le niveau de déficit et qui nous permette de diminuer aussi notre endettement et la charge de la dette, c'est-à-dire les intérêts qui sont payés. Pour autant, je le dis, je le répète et je crois que nous sommes d'accord au niveau du Gouvernement sur ce point, il nous faut soutenir nos entreprises.

> [Simplification administrative] Les entreprises veulent de la simplification pour augmenter leur compétitivité. Je rappelle qu'aujourd'hui, le poids de la charge administrative sur les entreprises, c'est 3% du PIB. Donc il nous faut agir au niveau européen, il y a un certain nombre de directives omnibus qui sont en cours, il nous faut les accélérer finalement, la mise en place de ces directives. Au niveau français, nous avons des textes, un projet de loi simplification de la vie économique. Le Premier ministre, le 15 juillet dernier, a évoqué des mesures de simplification en intervenant par ordonnance. Il y a des mesures très simples que j'ai mises en oeuvre depuis quelques mois. La suppression d'imprimés CERFA. J'ai supprimé 147 CERFA depuis le mois de janvier. (…)
Il y a des simplifications possibles au niveau de la commande publique. L'accès à la commande publique, c'est important, notamment pour les TPE, les PME. La commande publique, c'est à peu près 180 milliards d'euros. Donc, si nos entreprises peuvent accéder plus facilement à la commande publique, ce sont des marchés qu'elles peuvent obtenir plus facilement, et notamment au niveau des petites entreprises.

> Il n'y a pas à ce stade de remise en cause de la TVA. Cette TVA à un taux réduit concerne 220 000 restaurants. Nous avons aujourd'hui, c'est vrai, des situations de défaillance au niveau des restaurants, c'est un peu plus de 3 500 défaillances au niveau de la restauration traditionnelle en 2024. C'est une situation difficile. C'est la raison pour laquelle je travaille actuellement avec les restaurateurs.

> Nous devons combattre toutes ces plateformes, ces plateformes asiatiques, qui aujourd'hui ont des pratiques commerciales, des pratiques de fabrication complètement déloyales. Et nous avons mené une action, un plan d'action, depuis quelques mois au niveau du Gouvernement, en triplant les contrôles pour vérifier la régularité, la conformité des produits, en faisant des contrôles à 360 degrés sur l'ensemble des plateformes, avec un plan d'action conduit avec les douanes, pour faire une communication systématique des informations. Nous avons une amende qui a été mise en place à destination de SHEIN, il y a quelques semaines, de quarante millions d'euros. Il y a d'autres enquêtes en cours. (…) Et il y a des enquêtes qui sont engagées au niveau européen, où la France d'ailleurs est acteur, avec des sanctions qui pourraient aller jusqu'à 6% du chiffre d'affaires annuel.

> 25% des défaillances d'entreprises sont dues à des retards de paiement. Donc moi, je soutiens des mesures qui participeraient à établir des sanctions beaucoup plus fortes que ça existe. Aujourd'hui, nous avons un plafond de sanctions à deux millions d'euros. Je propose que ces plafonds de sanctions soient proportionnels au chiffre d'affaires et puissent atteindre 1% du chiffre d'affaires. Il nous faut des mesures dissuasives, protéger nos PME.

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> Sortir de la logique manichéenne en France consistant à considérer que ce qui est public est obligatoirement bon et ce qui est privé mauvais. L'inverse n'est pas non plus pertinent...

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> [Otages du Hamas] Sur cette vidéo (du Hamas] : l’inhumanité. L’horreur. L’effroi. Insoutenable. Libération des otages. Désarmement du Hamas.

 

Olivia Grégoire (députée)
> Les SCOP comme les SCIC sont des alternatives d’avenir pour nos entreprises. Faire participer les salariés, et enclencher la dynamique coopérative. Nous devrions les simplifier et les encourager comme je l’avais prévu comme ministre de l’ESS en 2024. Il est temps !

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> [Otages du Hamas] Les images d’Evyatar David qui nous parviennent sont effroyables ! Elles nous montrent une fois de plus toute la cruauté et la barbarie du Hamas. Nous pensons à lui, à ses proches et tous les otages encore retenus. Ils doivent être libérés immédiatement !

 

● MoDem 
Bruno Fuchs (député)
> Si Trump consacrait autant d’énergie à sanctionner la Russie qu’à s’en prendre à ses alliés, il obtiendrait effectivement la paix en Ukraine en 24h.

> L’Europe est une puissance mondiale, mais freinée par sa gouvernance actuelle. Elle doit la faire évoluer très vite pour mieux s’exprimer et peser sur la scène internationale.

> [Otages du Hamas] Les images insoutenables diffusées ce matin rappellent l’horreur des otages israéliens toujours détenus par le Hamas. Pensées pour Evyatar David, Rom Braslavski, tous les otages et leurs familles, plongés dans l’enfer depuis plus de 660 jours.

> L’étudiante gazaouie accusée de propos antisémites a quitté la France pour le Qatar. Le ministre des Affaires étrangères a bien réagi : expulsion immédiate et gel des évacuations depuis Gaza. L’antisémitisme n’a aucune place en France.

 

 


La Quotidienne centriste du 5 août 2025. Lutte contre la dette: «d’accord mais pas pour moi!»


C’est une constante, on pourrait même dire une tarte à la crème des sondages à travers le monde et plus spécifiquement en France.

Celle-ci peut s’énoncer «oui, il y a un problème mais comptez pas sur moi pour participer à sa résolution».

Cette irresponsabilité du «peuple» est bien connue et elle consiste à critiquer les politiques pour leur incompétence et à pointer du doigt le voisin qui, lui, bien évidemment, doit participer que ce soit le «riche», «le profiteur du système» qui se décline en «fraudeur», en «fainéant», en «privilégié», en «immigré», en «fonctionnaire», etc.

Alors, oui, les Français ont bien compris qu’il y a une dette abyssale qu’il faut réduire.

Mais, non, ils ne sont pas coupables donc ne comptez pas sur eux pour approuver les mesures qui les touchent personnellement.

Et ils sont tellement innocents qu’ils demandent de censurer le gouvernement qui s’attaquent à la dette en espérant que le prochain abandonnera le combat ou pénalisera le voisin qui est ce «riche» (pour LFI) ou ce «profiteur (pour le RN).

Le dernier sondage Elabe en la matière est une caricature de ce comportement avec 72% des Français qui estiment que «même s’il faut réduire la dette, les efforts demandés sont trop importants» avec un pic chez les électeurs RN (85%) et LFI (82%).

Soyons tout de même contents, en tant que centristes que dans les 27% qui pensent que « même si les efforts demandés sont très importants et peuvent impacter notre vie quotidienne, ils sont nécessaires pour réduire la dette », on trouve 64% des électeurs de Renaissance et du MoDem ainsi que de leurs alliés dans Ensemble pour la république.

En tout cas, pour tenter de faire comprendre le défi qui se présente au pays, François Bayrou a décidé de tenir un podcast quotidien ces prochaines semaines parce que «c'est un moment si crucial que je ressens le besoin de parler en direct avec les Français» afin que «chacun d'entre eux, personnellement, se forge une opinion».

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]