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samedi 31 mai 2025

Actualités du Centre. Israël – Législatives: pour battre Netanyahu, la Gauche et le Centre doivent-ils s’unir?


Si les prochaines élections législatives en Israël sont prévues le 27 octobre 2026, la possible défection des partis ultra-orthodoxes de la fragile coalition de Benjamin Netanyahu pourrait chambouler ce calendrier et faire en sorte qu’un scrutin soit organisé cette année.

C’est dans ce cadre que se prépare l’opposition de gauche et du Centre à Netanyahu et son gouvernement d’extrême-droite.

Une des options serait que toute l’opposition démocratique se regroupe pour aller ensemble devant les électeurs.

C’est ce que prône le leader de Les Démocrates (social-démocratie), Yair Golan, qui a appelé à une union avec le parti centriste Yesh Atid de Yair Lapid et le parti de centre-droit HaMahane HaMamlahti, de Benny Gantz et plus largement avec tous les opposants démocratiques à Netanyahu.

Selon lui cette union «sera une alternative sioniste démocratique» qui permettra de «prendre la barre du prochain gouvernement et pour fixer le cap que devra suivre Israël» qualifiant la coalition de Netanyahu «d’antisioniste et antidémocratique».

Cet appel n’a pas convaincu le leader de l’opposition, Yair Lapid.

Selon lui et les sondages, une opposition unie a moins de chance de remporter les législatives qu’une opposition offrant différent choix.

Benny Gantz, le leader d’Hamahane Hamamlahti, lui, préfère la formation d’un gouvernement centriste estimant que l’actuelle coalition de la droite extrême et le précédent «gouvernement du changement» avaient été « des échecs» à ne pas réitérer.

 

 


La Quotidienne centriste du 31 mai 2025. Israël accuse Macron d’antisémitisme et d’être «en croisade contre les Juifs»!


Les extrémistes populistes ne craignent pas l’outrance et le mensonge.

C’est d’ailleurs ce qui les caractérise dans leur communication qui n’est souvent que propagande.

Netanyahu, le Premier ministre israélien, et son gouvernement d’extrême-droite ne font pas exception.

Ayant décidé de régler le problème palestinien par la force grâce à l’insensé équipée criminelle du Hamas du 7 octobre 2023 et à ses massacres qui font honte à l’Humanité, ils ont développé toute une argumentation qui consiste à accuser d’antisémitisme, tous ceux qui ne soutiennent pas cette guerre totale contre Gaza où la population civile paye un lourd tribut – souvent parce que le Hamas se protège derrière celle-ci qui joue le rôle de bouclier humain – mais également en Cisjordanie.

On se trouve là devant la faction la plus extrémiste et guerrière du sionisme qui a comme objectif de récupérer tout le territoire historique de la Palestine pour un Etat juif le plus ethniquement unifié.

Etant dans une spirale de plus en plus meurtrière, ses agissements ont été de plus en plus condamnés par des pays qui sont des soutiens historiques d’Israël et qui le demeurent mais qui ne peuvent accepter ce déferlement de violence et ces accumulations de destructions et, surtout, de morts.

C’est le cas des pays de l’Union européenne et notamment de la France et de son gouvernement.

Tous les appels à la modération et à une solution qui épargnerait les civils ayant été ignorés par Netanyahu, il ne reste plus que la condamnation des menées militaires et la prise de sanctions.

C’est ce qu’Emmanuel Macron a encore redit tout en espérant que la sagesse inspirera à un moment donné le gouvernement israélien.

Mais ses propos ont été immédiatement critiqué par ce dernier avec une accusation d’antisémitisme par le biais d’une «croisade contre les Juifs»!

Et le ministère des Affaires étrangères israéliens a affirmé qu’«au lieu de faire pression sur les terroristes djihadistes, Macron veut les récompenser en leur donnant un Etat palestinien», faisant référence à la possible reconnaissance officielle de la France de ce dernier, en ajoutant une dernière «précision» odieuse qu’«il ne fait aucun doute que sa fête nationale [à cet Etat] sera le 7 octobre».

Cette croisade n’est en fait pas celle de Macron contre les Juifs mais bien de Netanyahu et des extrémistes israéliens contre tous ceux qui ne peuvent accepter cette destruction méthodique de Gaza.

Ce qui amène à poser cette question à ce gouvernement israélien: quand son opposition de gauche et du Centre dit exactement la même chose qu’Emmanuel Macron, est-elle «en croisade contre les Juifs»?

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 


Propos centristes. France – Ne pas abandonner Gaza / Bâtir une alliance Europe-Asie / Ukraine-Taïwan, même combat / Promouvoir les produits français / Lutte contre le tabagisme…


Voici une sélection, ce 31 mai 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> La question qui est posée aux Européens et aux Français, c'est : voulez-vous, au fond, continuer à écrire l'histoire ou pas ? Nous avons pendant des décennies tiré les dividendes de la paix. On l'a oublié. Le monde redevient incertain et brutal. Et donc, nous devons participer de ce réveil et en tirer les leçons pour nous-mêmes. Et donc, il ne faut pas arrêter les réformes de compétitivité ni en France ni en Europe. Et donc, nous devons poursuivre un chemin d'exigence qui, pour nous-mêmes, doit nous offrir la possibilité d'avoir un modèle productif et de financer un des modèles de socialisation les plus généreux au monde. Parfois, on l'oublie en Europe. Et le niveau de socialisation est extrêmement généreux, c'est une force, aussi longtemps qu'on sait la financer avec une économie productive. Donc, il faut une France et une Europe qui continuent d'être plus productives. Et donc, qui s'engage sur le chemin de la simplification, de la compétitivité, des réformes pour, justement, être en capacité d'être à la pointe de l'innovation, de créer de la richesse sur notre continent et d'être maître de nos choix sur le plan de la compétitivité et de nos finances.
Ensuite, il faut, dans tous les registres du jeu, nous renforcer pour être plus autonomes en termes technologiques, industriels et de défense et de sécurité. La France a une avance, son modèle, son modèle énergétique, son modèle technologique, son modèle d'armée qui est moins dépendante des États-Unis que d'autres. Nous avons une force, c’est qu'on s'est réveillé plus tôt. Dès 2018, on a commencé à augmenter notre budget des armées. On l'aura doublé après ces deux lois de programmation.
Mais l'Europe n'est pas au bout du chemin. Et donc, nous avons à bâtir une autonomie stratégique beaucoup plus forte, au fond, une indépendance. Tout ça va supposer des investissements, des choix profonds, c'est ce que nous aurons à conduire. Et donc, je voulais aussi vous dire ici ma détermination à continuer le chemin pour la France et pour l'Europe, d'avoir cette indépendance, cette autonomie stratégique, de l'expliquer à nos compatriotes et aux autres Européens pour garder, justement, cette capacité à faire dans les années qui viennent.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Je ne crois pas que l'après-Kiev soit un problème de crédibilité pour les Européens. Je pense que c'est un test de crédibilité pour les Américains. Nous, Européens, depuis 3 ans, nous sommes constants. Nous sanctionnons la Russie, nous aidons l'Ukraine et nous ne voulons pas l'escalade conduisant à une nouvelle guerre mondiale. Nous avons eu raison, depuis février, de monter cette coalition des volontaires qui a dit dans un moment d'incertitude, et c'est très cohérent avec ce que je viens de vous dire pour la région et l'Indopacifique, nous voulons aller plus loin. Et nous voulons, au fond, dire aux Ukrainiens, « nous vous soutenons et nous sommes là pour bâtir avec vous une paix durable ». À Kiev, il y a quelques semaines, avec le Premier ministre Starmer, le chancelier Merz et le Premier ministre Tusk, puis réunissant l'ensemble de nos collègues de la coalition des volontaires par une visioconférence, nous avons dit, « nous soutenons la proposition américaine d'un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours sur mer, dans les airs et sur terre », laquelle a été agréée dès mars par le président Zelensky. Et nous sommes prêts ensemble à bâtir les éléments d'une paix robuste et durable en apportant les éléments de garantie de sécurité à l'Ukraine. Nous nous sommes ensuite coordonnés avec le président américain qui a apporté son soutien à cette approche.
Enfin, nous sommes prêts, européens, à participer à des éléments de sanctions dissuasives si les Russes ne venaient pas à la table des négociations et ne venaient pas, en quelque sorte, avec une proposition de cessez-le-feu crédible. Les semaines qui ont suivi ont montré que la Russie n'était pas prête. Je note que le président Trump, ces derniers jours, a condamné avec force les frappes russes en Ukraine. Je me suis entretenu il y a 48 heures avec le président Trump, qui a marqué son impatience. La question maintenant, c'est qu'en faisons-nous ? Nous sommes prêts. Et donc nous attendons deux réponses. La confirmation par la Russie ou qu'elle n'est pas prête à faire la paix ou alors la clarté d'une réponse et d'un chemin dans cette direction, et en fonction de la réponse russe, l'engagement américain qui nous a été confirmé à Kiev. Les Européens sont crédibles, ils sont constants et ils sont fiables. Je ne crois pas que ce soit un élément de faiblesse en quoi que ce soit, au contraire. Et je pense que c'est la même crédibilité, la même fiabilité qui est ici offerte à nos partenaires dans l'Indopacifique. Nous n'avons pas changé, nous croyons toujours à l'ordre international, à la coopération, au commerce ouvert et au respect de ses règles. Et nous sommes des partenaires qui sommes prêts à nous engager avec Singapour et tous les pays de la région pour améliorer la sécurité collective, pour avoir un cadre d'innovation respectueux de nos règles communes et pour que l'ordre international soit rétabli. Je vois beaucoup de cohérence et de constance dans cette position depuis les confins de l'Europe jusqu'à l'Indopacifique et aujourd'hui Singapour.

[Crise de Gaza] Je pense que tout dépend des choix qui seront faits par le gouvernement d'Israël dans les prochains jours. Et il est très clair aujourd'hui que nous ne pouvons pas laisser la situation durer. Le blocus humanitaire qui, aujourd'hui, prévaut, crée une situation qui est insoutenable sur le terrain. J'ai pu me rendre, il y a quelques semaines, à la frontière, en allant avec le président Sissi à El-Arich, et j'ai vu à la fois la détresse des blessés qui étaient pris en charge par les hôpitaux égyptiens et qui avaient pu sortir pendant la période de cessez-le-feu qui avait été octroyée durant quelques semaines. Mais qui, depuis le début du mois de mars, je le rappelle, est terminé. Et j'ai pu voir aussi, et plusieurs d'entre vous étiez à mes côtés, l'ensemble de l'aide humanitaire qui était stockée là, venant du monde entier, et bloquée par l'armée israélienne. Cette situation n'est pas acceptable, et aujourd'hui, c'est fournir l'eau, la nourriture, les médicaments, permettre de sortir les blessés, qui est une priorité.
Et donc s'il n'y a pas une réponse qui est à la hauteur de la situation humanitaire qui est apportée dans les prochaines heures et les prochains jours, bien évidemment qu'il faudra durcir la position collective et, en tout cas, appliquer ce qui est aussi les règles que nous nous sommes données à nous-mêmes, c'est-à-dire mettre un terme à des processus qui supposent le respect des droits de l'Homme, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, et appliquer des sanctions. Comme d'ailleurs, nous l'avons fait à titre individuel à l'égard, je le rappelle, des colons israéliens qui, de manière indistincte, ont tiré sur les populations civiles en Cisjordanie. Et donc oui, nous devons durcir notre position parce que c'est aujourd'hui une nécessité. Mais j'ai encore l'espoir que le gouvernement d'Israël infléchira la sienne et que nous aurons enfin une réponse humanitaire.

> La France, avec l'Arabie saoudite, coorganisera au mois de juin, donc le 18 juin prochain, cette conférence [sur la crise au Moyen-Orient]. Nous sommes en train d'y travailler. Pour moi, ce qui s'est passé ces derniers jours est aussi très important. J'ai eu ici une discussion très importante avec Monsieur le Premier ministre et sur notre coopération dans le cadre de cette conférence. J'ai aussi eu une très bonne discussion avec le président Prabowo, qui a rendu publique sa position avant-hier et qui est pour moi un point très important, puisqu'il a marqué sa volonté, le jour où l'État d'Israël sera prêt à reconnaître la Palestine, de reconnaître lui-même Israël, ce qui n'est pas le cas, et de reconnaître aussi, évidemment, son droit à vivre en paix et en sécurité dans la région. Et donc, ce que nous sommes en train de construire dans les semaines à venir, c'est évidemment une réponse politique à la crise. Et oui, c'est une nécessité. Car aujourd'hui, au-delà du drame humanitaire qui se joue, c'est la possibilité même d'avoir un État palestinien qui est questionné. Et on voit bien qu'il y a chez certains la volonté de rendre impossible un État palestinien. Or, ce que nous défendons, c'est un aboutissement politique à la situation. Il y a eu l'attaque terroriste du Hamas le 7 octobre, que la France a condamnée avec fermeté. La réponse légitime d'Israël, que nous avons soutenue dans le droit de se défendre elle-même, et la lutte contre le groupe terroriste du Hamas. Nous nous sommes battus et continuons de nous battre pour la libération de tous les otages. Mais nous sommes convaincus que la réponse ne peut pas être que sécuritaire, elle doit être politique.
Et donc, la création d'un État palestinien, consécutive à la libération des otages, à la démilitarisation du Hamas, à la non-participation du Hamas dans celui-ci, à la réforme de l'Autorité palestinienne, mais d'un État palestinien qui reconnaîtra Israël, son droit à vivre en sécurité et la création d'une architecture de sécurité dans toute la région, sont le seul aboutissement souhaitable pour la sécurité de tous et le seul qui garantira la paix dans la région. Et donc, ce n'est pas simplement un devoir moral, mais une exigence politique et, je crois aussi, un vrai réalisme. Et tous ceux qui sont attachés au droit des peuples, justement, à disposer de leur propre liberté, de pouvoir décider pour eux-mêmes, et tous ceux qui sont attachés à la liberté et à la sécurité d'Israël, je crois, doivent se retrouver dans ce dessein commun. En tout cas, c'est ce à quoi nous continuons d'œuvrer et c'est ce que nous essaierons de consacrer par un moment important le 18 juin ensemble et j’y serai.

> Nous sommes des amis proches des États-Unis d'Amérique, comme vous l'avez dit, mais nous ne sommes pas dépendants des États-Unis d'Amérique, notamment en termes de capacités de défense. Et la France est à cet égard une exception en Europe, car nous avons développé au fil des décennies nos propres capacités, dans le domaine de l'énergie également et dans de nombreux autres domaines. Alors, ce n'est pas le cas de tous les autres Européens, mais nous y travaillons dur afin de renforcer notre autonomie stratégique. C'est essentiel pour l'agenda français et européen. C'est la raison pour laquelle, compte tenu de la spécificité et également compte tenu de notre présence dans le Pacifique, grâce à nos territoires, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie, Wallis et Futuna, la Réunion, Mayotte et d'autres territoires, nous faisons partie de cette région. Nous avons 1 million de concitoyens dans la région. Nous avons plus de 8 000 soldats et nous participons à de nombreux exercices communs avec des partenaires de la région. Nous avons des partenariats avec de nombreux pays. De ce fait, nous sommes clairement un acteur de l'Indopacifique. Et ce que nous pouvons apporter, c'est précisément le fait que faisant partie d'une alliance tout en étant indépendants, nous partageons les mêmes valeurs, nous soutenons le libre commerce.
Et j'ai à l'esprit les mots du précédent Premier ministre australien, Malcolm Turnbull, sur ce sujet. Et je crois que nous sommes dans une position assez forte alors que nous sommes lucides, nous ne sommes certainement pas une superpuissance comme les États-Unis ou la Chine, mais nous ne voulons dépendre d'aucun d'eux. Nous voulons coopérer avec les deux autant que faire se peut, et nous pouvons coopérer en faveur de la stabilité, de la croissance, de la prospérité dans l'intérêt de tous. Et je pense que c'est le même point de vue que celui de nombreux pays de la région. Nous voulons, en ce sens, agir ensemble, réduire les risques pour nous-mêmes et voir comment précisément nous pouvons nous engager, contribuer avec l'ASEAN et d'autres pays afin de favoriser la stabilité, réduire les risques et travailler très étroitement ensemble en faveur de cette troisième voie pour la rendre possible.

> Il faut bâtir une nouvelle alliance positive entre l'Europe et l'Asie, fondée sur nos principes communs afin de ne pas être les victimes collatérales de décisions prises par les superpuissances.

> Si nous considérons que la Russie peut être autorisée à s'emparer d'une partie du territoire de l'Ukraine sans restriction, sans contrainte, sans réaction de l'ordre mondial, que dira-t-on au sujet de ce qui pourrait se passer à Taïwan.

> La Chine doit empêcher la Corée du Nord de déployer ses militaires sur le sol européen. Si la Chine ne veut pas que l'Otan soit impliquée en Asie du Sud-Est ou en Asie, elle doit empêcher clairement la Corée du Nord d'être impliquée sur le sol européen.

> [Conférence de presse / Singapour]

Et c'est un immense honneur pour ma délégation, mon épouse et moi-même, d'être parmi vous depuis hier, avec pas simplement des partenaires, vous l'avez dit, mais des amis de confiance, et cela, depuis 60 ans. Et cette confiance remonte en effet à l'avènement d’un Singapour indépendant et à la relation exceptionnelle que le père fondateur de Singapour, Lee Kuan Yew, a su tisser avec la France. Et au moment où nous commémorons les 10 ans de sa disparition, je tenais à avoir une pensée pour cet homme hors du commun. Sa vision inspire encore et toujours. Elle est empreinte de modernité, de tolérance, de volontarisme politique, comme quoi ces notions sont compatibles entre elles, ce qui devrait inspirer largement notre actualité. En tout cas, face à la tentation du repli sur soi, du protectionnisme, de la violence, cette pensée a un pouvoir d'inspiration qu'il ne faut pas négliger.
Je suis très heureux et je vous remercie, Monsieur le Premier Ministre, pour votre accueil dès hier soir, notre cheminement ensemble et nos discussions, et le très bon échange que nous avons eu ce matin. Je voudrais revenir sur quelques points que vous venez d'évoquer, d'abord pour dire que nous croyons ensemble à un multilatéralisme efficace. J'aurai l'occasion d'y revenir tout à l'heure, puisque vous m'avez offert, et je vous en remercie, l'opportunité d'intervenir dans le dialogue du Shangri-La. Mais, je veux ici dire combien il y a une communauté de vues en la matière entre Singapour et la France. D'abord, nous vous sommes très reconnaissants de la position que vous tenez depuis le début de la guerre d'agression russe en Ukraine, en ayant pris des mesures contre la Russie, en soutenant l'Ukraine, et c'est la démonstration faite par votre prédécesseur et vous-même, qu'au fond, cette guerre est évidemment existentielle pour les Européens et leur sécurité, mais qu'elle concerne la planète tout entière et qu'on ne peut pas laisser la loi du plus fort s'imposer. Nos deux pays veulent une paix robuste et durable qui commence par un cessez-le-feu immédiat et nous soutenons justement l'ordre international.
Nous avons également échangé sur la situation au Proche-Orient. Dans l'immédiat, il est impératif que la population palestinienne puisse bénéficier d'une aide humanitaire. Mais nous sommes aussi convaincus qu'il y a un chemin de paix durable qui garantit la paix pour tous, Israéliens comme Palestiniens, et c'est l'objectif, justement, du processus politique que nous souhaitons lancer sur la reconnaissance mutuelle et la possibilité d'un État palestinien, avec des préalables que j'ai pu rappeler ces derniers jours et sur lesquels je pourrais revenir si des questions sont posées. En tant que pays de l'Indopacifique, la France est aussi aux côtés de Singapour afin de rappeler l'importance du respect du droit international dans la région, en particulier en matière de liberté de navigation, sans laquelle il ne saurait y avoir de commerce et par conséquent de prospérité.
Et alors que Singapour participe au G20 en tant qu'observateur et que la France présidera le G7 l'année prochaine, nous partageons le souhait de renforcer les partenariats internationaux, de faire avancer la réforme des institutions financières internationales et le pacte pour la prospérité des peuples et de la planète que nous avons lancé en 2023, rejoint par Singapour, incarne pleinement cette ambition, à savoir qu'aucun pays ne devrait avoir à choisir entre la lutte contre la pauvreté et la lutte contre le changement climatique. Cette action multilatérale étant enracinée dans un partenariat désormais renforcé sur le plan bilatéral, vous l'avez dit, avec ce Comprehensive strategic partnership signé à l'occasion de cette visite et qui se décline dans des domaines extrêmement variés. Nous allons mettre en place une coopération dans l'énergie civile nucléaire pour accompagner Singapour dans sa montée en compétences. Nous allons partager notre expertise et notre savoir-faire en matière d'énergie décarbonée et de connectivité électrique. C'est l'enjeu de l'ASEAN Power Grid et des projets importants comme ceux que nous venons de signer en Indonésie, qui vont permettre aussi de fournir de l'énergie décarbonée à Singapour. C'est le cœur de ce que nous signons en matière d'intelligence artificielle, de quantique, de cyber, mais aussi les coopérations que nous voulons nouer en matière d'espace.
Nous allons densifier notre coopération historique dans le secteur aérien, avec la perspective de nouveaux projets, avec l'aéroport de Singapour, qui est l'un des plus importants au monde. Et dans le secteur de la défense, vous l'avez rappelé, Monsieur le Premier Ministre, nous sommes fiers d'avoir la confiance de Singapour, de former vos pilotes à Cazaux depuis 1998 et d'avoir un partenariat inédit dans tous les segments du jeu. Je citais là le partenariat de formation dans l'aérien, mais en étant aussi des fournisseurs de capacités maritimes, en ayant des échanges extrêmement intenses en termes d'intelligence artificielle et une grande intimité en matière de renseignement. Je ne serai pas exhaustif sur l'ensemble des accords que nous avons signés ce matin.
Je pourrais rappeler aussi, comme vous l'avez fait, l'importance des échanges culturels, humains et éducatifs que nous allons continuer de densifier entre nos pays. Cet après-midi, d'autres accords seront signés par les opérateurs et les entreprises de nos deux pays. Un forum économique se tiendra aussi. Et ce partenariat stratégique renforcé reflète bel et bien notre attachement, en effet, à la souveraineté et à l'autonomie stratégique. Il vise aussi à développer les projets investissement singapouriens en France. Temasek a ouvert la voie en s'installant en France l'année dernière. C'était un engagement pris lors d'une édition précédente de Choose France. Nous aurons l'occasion cet après-midi de voir plusieurs investisseurs et entrepreneurs, et je souhaite que la relation et les investissements croisés puissent également s'intensifier.
Permettez-moi de terminer avec un message européen. En visitant l'Asie du Sud-Est tout au long de cette semaine, nous avons commencé à concrétiser l'immense potentiel de coopération entre votre région de près de 700 millions d'habitants et une Europe de 450 millions d'habitants. Et la France sera toujours un soutien des efforts de l'Union européenne visant à renforcer les liens avec les pays de l'ASEAN en particulier dans le secteur économique via de nouveaux accords commerciaux de même que nous sommes désireux, avec vous, de renforcer aussi les liens avec le partenariat transpacifique et de réouvrir un dialogue, justement, pour un accord global avec les partenaires de ce format transpacifique en matière de commerce, d'échange et d'innovation. L'Europe peut apporter ses compétences, son savoir-faire, son marché intérieur. Et vous l'avez dit, CPTPP et l'Union européenne, c'est un tiers à peu près de la richesse mondiale. C'est une capacité de commerce encore plus importante. Et le lien entre l'Europe et l'ASEAN, l'Europe et le CPTPP est très clairement une voie pour mettre en œuvre un multilatéralisme efficace, mais aussi cette autonomie stratégique dans laquelle Singapour et la France croient ensemble. Monsieur le Premier Ministre, merci pour votre accueil, la qualité de nos échanges et la confiance qui nourrit l'agenda entre Singapour et la France. Merci beaucoup.

> La France est un acteur de l'Indopacifique par nos territoires ultramarins. Plus d'un million de nos compatriotes vivent dans la région. Par notre présence militaire et stratégique, plus de 8 000 militaires sont déployés dans la région et par les exercices conjoints que nous effectuons et que nous avons fortement intensifiés ces dernières années. Depuis 2018, la France a posé une stratégie Indopacifique. Nous l'avons ensuite européanisée 3 ans plus tard. Et celle-ci consiste à dire qu'il y a une troisième voie possible qui n'est ni la soumission à la Chine, ni la conflictualité avec la Chine, mais la volonté de préserver les libertés de la souveraineté et donc un monde qui repose sur le respect des règles internationales, le respect entre l'ensemble des puissances de la région. C'est, je crois, un levier très fort d'alignement stratégique et de convergence d'intérêts avec beaucoup de pays de l'ASEAN, dont nous reconnaissons pleinement la centralité, et de toute la région, ce qui, d'ailleurs, a fait que la France a multiplié les partenariats capacitaires et stratégiques avec tous les pays de l'Indopacifique ces dernières années.
Et de l'Indonésie à l'Inde, en allant jusqu'aux Émirats arabes unis, nous avons déployé l'offre Rafale, l'offre de nos sous-marins. Nous avons l'intimité depuis 60 ans que nous avons décrite avec Monsieur le Premier Ministre avec Singapour et cette formation depuis 25 ans des aviateurs.
Mais nous avons aussi déployé un agenda diplomatique, économique, d'innovation, de l'intelligence artificielle à tant d'autres domaines et de croissance durable avec beaucoup des pays de la région. Et donc, dans un monde de plus en plus incertain où, au fond, les règles du jeu sont remises en cause parfois par les plus forts, nous pensons que réaffirmer notre crédibilité commune, une même lecture du monde, mais une capacité aussi à agir ensemble, est un élément structurant.

> Embarquement. Après une semaine complète en Asie du Sud-Est, au Vietnam, en Indonésie puis à Singapour, je rentre avec un nombre, une fierté et une volonté. Le nombre d’abord, c’est 26 milliards d’euros d’accords concrétisés par les nombreux chefs d’entreprises, acteurs culturels et scientifiques, qui m’ont accompagné dans ce périple. Ces accords et investissements bénéficient à nos entreprises, à nos emplois, à notre économie qui finance notre modèle de société. Ensuite, une fierté, celle de voir tant de projets communs, et tant de Français, partout où je suis allé. Au marché Lau Pa Sat de Singapour hier soir, j’ai croisé des vignerons, des étudiants, des touristes aussi. Oui, il y a une part de France en Indopacifique, un attachement réciproque, un avenir. Et enfin, une volonté : écrire ensemble un avenir pacifique, plus prospère et plus durable. 450 millions d’habitants au sein de l’Union européenne, 700 millions dans l’Association des nations de l'Asie du Sud-Est, main dans la main, notre force est considérable. Construire l’économie décarbonée de demain, inventer une IA durable, et proposer au monde un modèle de stabilité et de confiance. J’en suis convaincu : ensemble nous pouvons faire beaucoup pour nos peuples et la planète. Écrivons la suite. On décolle.

> Peu de Français ont à ce point changé le monde. Résistant, génie de la recherche, défenseur de la contraception, inventeur d’une pilule abortive, Étienne-Emile Baulieu fut un esprit de progrès qui permit aux femmes de conquérir leur liberté. Nous perdons un éclaireur de courage.

> Singapour et France : bien plus que des partenaires, des amis de confiance ! Cette confiance remonte à la relation que le père fondateur de Singapour, Lee Kuan Yew, a su tisser avec la France. Sa vision de modernité, de tolérance et de volontarisme inspire encore et toujours. Notre partenariat stratégique, le premier conclu par Singapour avec un pays européen, se décline dans de nombreux domaines : énergie décarbonée comme le nucléaire, connectivité électrique, intelligence artificielle, quantique, cyber, espace, aérien ou encore défense. Nous sommes très fiers d’avoir la confiance de Singapour pour former les pilotes de son armée de l’air depuis 1998 à Cazaux ! Nous venons d’acter ensemble une série d’accords importants qui rapprochent encore nos pays. Face aux crises et défis du monde, avec Singapour nous croyons à un multilatéralisme efficace de paix et d’équilibres.

> 60 ans de relations diplomatiques entre Singapour et la France. 60 ans d’inspirations communes et de coopérations, de confiance et d’amitié. Puis aujourd’hui une visite d’État pour bâtir ensemble, encore.

> 60 ans de relations diplomatiques entre Singapour et la France. 60 ans d’inspirations communes et de coopérations, de confiance et d’amitié. Puis aujourd’hui une visite d’État pour bâtir ensemble, encore.

> [Discours au Temple de Borobudur]
Merci beaucoup, monsieur le Président, de nous accueillir dans ce site magnifique du Temple de Borobudur, qui est le témoignage éblouissant à la fois de la grandeur et de la profondeur de votre civilisation. Le Temple de Borobudur, et vous en avez restauré l'usage cultuel et tout à la fois ce chef-d'œuvre architectural et spirituel est une manifestation de ce génie indonésien. Et en effet, devant ce Temple, bâti au 8e et 9e siècles, et qui a ensuite essaimé et continué d'inspirer toute l'Asie du Sud-Est, est la démonstration pleine et entière du rayonnement culturel de l'Indonésie qui est ainsi rappelée.
Mais Borobudur, je le disais, c'est aussi un sanctuaire vivant, et nous avons pu le voir, où des centaines de milliers de croyants se rendent chaque année, illustrant également ce message universel de tolérance et de respect qui est celui de l'Indonésie. Borobudur est enfin le témoignage sensible des vertus auxquelles nous croyons, celle du multilatéralisme et de l'esprit de partenariat puisque c'est en travaillant ensemble que le gouvernement indonésien et l'UNESCO ont réussi à mener à bien, il y a plusieurs décennies, la restauration du Temple et permis sa protection et son inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est donc ici, dans ce lieu, que je veux avant toute chose exprimer notre profond respect et notre admiration pour la richesse historique, artistique et culturelle de l'Indonésie. Ce Temple, en effet, n'est pas simplement un monument, c'est un symbole d'élévation spirituelle et humaine et une source d'inspiration pour le monde entier. Et c'est aussi ce qui nous lie, et nous ne cessons d'en parler depuis hier de nos points communs, mais ce rapport à ce que la culture, le patrimoine, la création peuvent apporter, ce qu'ils ont d'unificateur et d'exigeants lie profondément nos deux nations et nos deux peuples.
Alors aujourd'hui même, ici, devant ce temple, nous franchissons une étape importante en lançant un nouveau partenariat culturel entre l'Indonésie et la France. Et ce matin, nos ministres de la Culture et plusieurs de nos institutions culturelles, plusieurs des artistes ici présents, et je veux toutes et tous les en remercier, ont signé des accords importants en ce sens. Cette étape et ce nouveau partenariat culturel entre l'Indonésie et la France reposera entre autres sur deux piliers. Le premier pilier, c'est la coopération patrimoniale et muséale. L'Indonésie possède un patrimoine exceptionnel et la France est honorée d'apporter son expertise à sa préservation, sa valorisation à travers des projets concrets dans cet esprit de respect, de dialogue et de professionnalisation mutuelle. Il y a une coopération qui existe déjà entre le Centre des monuments nationaux et l'Indonesian Heritage Agency en matière de formation. Et je me réjouis de ce point de vue de l'accueil prochain de jeunes professionnels indonésiens dans les musées français, essentiel pour que nos deux pays continuent à apprendre l'un de l'autre. Une étude commune sera lancée sur une sélection de sites patrimoniaux indonésiens identifiés comme prioritaires. Nous accompagnerons la mise en œuvre d'actions concrètes en fonction des besoins exprimés par nos partenaires indonésiens et la ministre de la Culture et son ministère, les écoles, les musées, les centres de recherche français se tiennent prêts à participer à ces initiatives. Sans être exhaustif, ce matin, L'École française de l'Extrême-Orient en matière d'histoire et d'archéologie a signé des partenariats. Le Grand Palais sur les questions d'expertise et de transmission. Le Musée Guimet aussi qui prépare des expositions importantes et fera travailler des artistes contemporains également.
Le deuxième pilier, ce sont les industries culturelles et créatives au cœur du dynamisme de nos sociétés. Et il y a avec nous aujourd'hui plusieurs représentants éminents de ces dernières. La France et l'Indonésie partagent en effet une même ambition : faire de la culture une force économique, un espace d'innovation, un terrain d'émancipation pour les jeunes générations. Et ce partenariat, noué aujourd'hui, c'est aussi un pari sur la création, sur l'avenir, sur cette jeunesse talentueuse, connectée, inventive en France et en Indonésie. C'est le sens des initiatives que nous avons lancées et que nous allons continuer à développer en matière de cinéma grâce à de nouvelles coopérations avec le Centre national du cinéma et de l'image animée et avec la Fémis, avec, en particulier, des partenariats pour la formation, la diffusion, les coproductions, mais également pour expliquer et, dans le cadre de ce partenariat, pouvoir essayer de vous aider à bâtir un modèle de financement de l'inventivité, d'un cinéma d'art et d'essai, d'une liberté créative qui ne soit pas simplement dépendante des grands modèles, comme la France a su le faire. Dans le domaine de la mode et des métiers d'art aussi, avec l'incubateur PINTU, et je remercie ces artisans ici présents, nous allons poursuivre les initiatives déjà lancées en matière de formation. Plusieurs écoles sont ici présentes également, de partenariats avec la Fashion Week en France. Et vous avez ici également plusieurs designers et représentants, avec leurs talents, d'ores et déjà à Paris, la capacité de création de votre pays. En matière de jeux vidéo, de design, la cité de Saint-Étienne, entre autres, et plusieurs autres partenaires, d'art visuel, de gastronomie, je pourrais ici continuer à égrainer les différentes coopérations que nous avons scellées ou consolidées à l'occasion de ce partenariat. Je veux donc saluer tous les artistes et représentants des industries culturelles et créatives d'Indonésie qui sont à nos côtés, dont le talent est déjà connu, dont le talent est déjà célébré en France, du festival de Cannes à la gastronomie française ou aux couturiers les plus talentueux et les plus repérés.
Et je veux enfin, pour conclure, évoquer une méthode. Nous mettons en place un partenariat équilibré et bénéficiant à nos deux pays. Un partenariat fondé sur l'échange, l'élaboration conjointe de projets, le respect des identités, la mise en œuvre de nos talents, de nos écoles, de nos musées, de nos institutions, de nos entrepreneurs culturels, afin d'en faire un outil vivant au service de nos imaginaires et de nos savoir-faire. Et nous retrouver ensemble très humblement et avec un immense respect devant ce Temple de Borobudur, et pouvoir relancer ce partenariat d'avenir est pour moi un immense privilège, monsieur le Président. Je veux vous dire l'estime et l'admiration qu'a la France pour votre culture, ce qu'elle a déjà dit au monde et tout ce que vos jeunes artistes ont encore à dire. Et nous souhaitons être des partenaires de confiance, des amis, et je l'espère également des créatrices et des créateurs qui avanceront à vos côtés. Je vous remercie. Vive l'Indonésie, vive la France et vive l'amitié entre nos deux pays.

 

► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]

Ministres centristes/centraux
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Nous avons chacun une partie de la solution pour accompagner au mieux nos jeunes et il faut que tout le monde travaille ensemble. Évidemment, il y a l’Éducation nationale, mais il y a aussi la Caisse d'allocations familiales, et il y a le Programme de réussite éducative : tous les acteurs se mettent autour de la table pour assurer la réussite de nos jeunes. Aujourd'hui, nous annonçons la labellisation de sept Cités éducatives et globalement 40 Cités éducatives supplémentaires sur le territoire. Ce sont 261 communes dans 600 quartiers de la politique de la Ville.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> La France soutient l’idée d’un Etat palestinien, démilitarisé, assorti du désarmement des groupes terroristes et d’une architecture régionale de sécurité intégrant Israël. C’est l’intérêt des Israéliens et de leur sécurité. La seule alternative à l’état de guerre permanent.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Alors que les États-Unis se mettent en retrait du combat climatique, je souhaite convaincre la Chine de s’engager, 10 ans après l’Accord de Paris, pour le climat, la biodiversité et les océans. C’est l’objet de ma visite à Pékin, avec en ligne de mire l’UNOC, les négociations du traité plastique et la COP30.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> Étienne-Emile Baulieu a toute sa vie été guidé par une exigence : celle de la dignité humaine. Lui, le résistant alors qu'il n'était encore qu'un adolescent. Lui, l'immense chercheur qui a libéré des millions de femmes de grossesses non désirées avec la pilule abortive. Lui, le combattant face à l'antisémitisme qu'il a connu dans sa chair. Lui, l'infatigable qui poursuivait chaque jour ses travaux de recherche sur les maladies neuro dégénératives. Je pense à sa femme, Simone Harari Baulieu, à leur famille et à la trace immense qu'il laisse derrière lui.

 

Astrid Panosyan-Bouvet (ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> Résistant, chercheur qui changera la vie de millions de femmes à travers le monde grâce à la pilule abortive, militant infatigable pour la liberté et contre toute forme de haine raciste et antisémite, Etienne Emile-Beaulieu aura marqué ce siècle comme il aura marqué toutes celles et tous ceux qui auront eu l’honneur de croiser sa longue route. Pensées affectueuses à son épouse Simone et sa famille.

 

Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargée des Comptes publics)

Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> Défendre le Made in France, ce n’est pas du repli : c’est du respect pour nos savoir-faire, nos emplois, nos territoires.
Nous avons reçu ce matin, avec Amélie de Montchalin et Véronique Louwagie, le rapport d’Yves Jégo sur la valorisation de l’origine France.
Commandé à l’été 2024, ce rapport dresse un constat simple : nos concitoyens veulent consommer français, mais peinent à s’y retrouver entre labels, allégations multiples et absence d’obligations claires.
Ce rapport propose 6 mesures pour y remédier dont deux initiatives à porter au niveau européen, que je soutiens pleinement :
- Le marquage obligatoire de l’origine des produits importés ;
- L’inscription d’une préférence européenne dans les achats publics.
L’objectif est clair : gagner des parts de marché pour le Fabriqué en France, en donnant aux consommateurs les moyens de faire des choix éclairés — et aux industriels français des débouchés renforcés.
Comme l’a démontré le succès de l’écobonus pour les véhicules électriques, une politique industrielle efficace commence par des signaux clairs. Merci à Yves Jégo pour ce travail engagé au service de notre industrie !

 

Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> [Impôts] Il va falloir que chacun devienne un petit peu responsable.

> La précarité sociale est un facteur de risque du trouble psychique. Le rôle des pouvoirs publics est d’accompagner ces enfants.

> Nous investissons 80 millions d'euros en tout pour protéger davantage les enfants et les accompagner de 0 à 25 ans. La Cité éducative, c'est d'abord un accompagnement plus grand des jeunes, pour éviter le décrochage et l'entrée dans la délinquance.
Nous pensons que c'est au maire, au président du conseil départemental, au président de l'agglomération, à l’Éducation nationale, à la ministre de la Ville que je suis et qui coordonne les associations, de s'occuper d'un enfant : quand la République s'occupe bien de ses enfants, c'est autant de violences et de délinquance qui sont évitées.

 

Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger)
> J’ai eu l’honneur de rencontrer le President Tokayev pour évoquer nos partenariats de long terme dans les secteurs économiques clés, l’éducation et la culture. Depuis 2022, les liens franco-kazakhstanais ne font que se renforcer sous son impulsion et celle d’Emmanuel Macron.

> Dans la continuité de la visite du Président Emmanuel Macron au Vietnam, marquée par l’annonce de 9 Md€ de contrats, la dynamique se poursuit avec une série d’accords stratégiques en Indonésie avec 17Md€.

 

Thani Mohamed Soilihi (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux)
> Habitat pour tous: de Nairobi à Paris, le dialogue entre la France , le Kenya et les Nations Unies favorise l’accès à des logements décents, durables et dignes.
À l’occasion de la 2ème assemblée d’ONU habitat, je suis venu porter la voix de la France cet après-midi pour défendre l’accès à un logement abordable et durable, pilier de la dignité humaine, de l’inclusion sociale et du développement urbain vertueux.
Des solutions innovantes sont indispensables pour régler la crise mondiale du logement. C’est pour cela que la France et le Kenya avaient lancé le groupe intergouvernemental d’experts sur le logement, initiative que je suis fier de co-présider. J’ai également signé une lettre d’intention entre la France et les Nations Unies pour l’installation du programme “logement social” à Paris afin de promouvoir et soutenir des solutions innovantes dans le logement social à l’échelle internationale.
Ce nouveau pôle :
- Place Paris au cœur des enjeux globaux et du développement durable.
- Renforce la France et Paris comme terre d’accueil des organisations internationales: nous en comptons aujourd’hui 70 sur tout le territoire.

 

Autres ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Fier d’avoir signé la charte de promotion de la parité dans les professions réglementées du droit. Le combat pour l’égalité professionnelle est un enjeu majeur de notre société, auquel le ministère de la Justice prendra toute sa part.

 

Bruno Retailleau (ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur)
> Nous ne laisserons aucun territoire aux narcotrafiquants.

 

Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles)
> La Journée mondiale sans tabac est une occasion de nous rappeler les dégâts du tabagisme, première cause de mortalité évitable dans notre pays. Chaque année, un décès sur dix est lié au tabac. Ce sont plus de 75 000 personnes qui meurent de pathologies liées au tabagisme, soit plus de 200 morts par jour. Il est temps de franchir une nouvelle étape pour faire émerger la première génération sans tabac, c’est tout le sens de mes annonces d’hier : élargissement des espaces sans tabac, réduction de la nicotine dans les produits du tabac et des goûts disponibles pour le vapotage.

> Les espaces sans tabac seront élargis aux lieux qui accueillent des enfants partout en France à partir du 1 juillet. Une génération sans tabac, c’est possible et ça commence maintenant !

 

Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique)
> Depuis Jakarta, avec le Président Emmanuel Macron: nous avons signé des accords majeurs entre la France et l’Indonésie. Pas des intentions, mais du concret : Un programme de dépistage de l’anémie pour 1,5 M d’enfants (avec Danone et l’Agence nationale pour la nutrition), une centrale solaire à hydrogène, des vaccins produits localement et des transports urbains modernisés avec Alstom. La France, tournée vers le monde, protège ses intérêts en développant ses alliances et ses partenariats.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Certains pays, comme la Russie, sont prêts à briser certains tabous et à rendre ces domaines encore plus dangereux avec potentiellement des armes nucléaires. Des armes nucléaires dans l'espace. Ce serait un désastre total.

> Rencontre avec mon homologue philippin Gilberto Teodoro, en marge du Shangri-La Dialogue. Notre relation de défense avec les Philippines s’est fortement densifiée ces dernières années : nous souhaitons continuer à l’approfondir. En multipliant les escales et interactions entre nos armées, comme le favorise l’ouverture depuis 2024 d’une mission de défense au sein de l’ambassade française à Manille. Ainsi qu’en maintenant un dialogue ouvert sur nos possibles coopérations industrielles, notamment dans le domaine aérien.

> En marge du Shangri-La Dialogue à Singapour, rencontre avec mon homologue australien. Échanges sur notre soutien à l’Ukraine et sur les travaux menés au sein de la Coalition des volontaires. La proximité géographique entre nos pays, par la présence de la France dans le Pacifique Sud à travers la Nouvelle-Calédonie, fait de nous des partenaires évidents en matière de défense. Grande satisfaction sur les exercices conjoints menés récemment par nos armées dans la région, au bénéfice de notre interopérabilité et de la libre circulation maritime dans la zone. Volonté de travailler ensemble à l'apport des nouvelles technologies pour la sécurité de notre voisinage commun.

 

Rachida Dati (ministre de la Culture)
> Le Macronisme existe, la preuve : on discute de sa postérité. Rares sont ceux qui peuvent en dire autant. Mais l’essentiel demeure d’être concentrés sur nos missions pour répondre aux attentes et besoins des Français. C’est ce que fait le Président de la République à la place qui est la sienne.

 

Marie Barsacq (ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative)
> Retour sur la première Journée nationale dédiée aux équipements sportifs. Nous avons initié ce nouveau rendez-vous afin de dresser un bilan et d'ouvrir collectivement des pistes pour l'avenir.
Depuis 2022, porté par l’élan des Jeux de Paris, plus d’un milliard d’euros a été investi par l'Etat pour construire et rénover des équipements sportifs sur tout le territoire, notamment par le biais des deux plans 5 000 équipements et Génération 2024, aux côtés des collectivités.
Les résultats sont là pour nos concitoyens : 8 500 équipements ont déjà été construits et rénovés dans ce cadre, et le plan Génération 2024 se poursuit.
Pour partager un diagnostic, le ministère a lancé en mai la plateforme Data.Sports, un portail qui rend disponible les principales données publiques sur le sport :
La France compte aujourd'hui plus de 330 000 équipements sportifs, avec de fortes disparités entre les territoires. Nous faisons face à des contraintes budgétaires mais aussi foncières, et nous devons agir pour plus de sobriété environnementale. Face à ces enjeux, nous devons concevoir de nouvelles solutions concrètes.
Nous pouvons travailler collectivement pour mieux utiliser l'existant. Par exemple, nous avons lancé avec Élisabeth Borne une expérimentation pour faire avancer la mise à disposition des équipements sportifs scolaires en dehors du temps scolaire aux clubs sportifs locaux. Sur 28 000 équipements scolaires, 5 000 bénéficient au tissu sportif local : nous devons amplifier cette approche, main dans la main avec les collectivités.
Nous pouvons aussi mieux travailler ensemble pour financer et bâtir des équipements sobres, utiles, innovants, adaptés aux usages sportifs d'aujourd'hui et de demain.
En réunissant les acteurs du sport, ce temps a posé la première pierre d'une réflexion collective pour une politique publique renouvelée, plus proche des territoires, plus à l’écoute des pratiquants et plus résiliente face aux défis climatiques et budgétaires. La seule façon de relever ces défis, c'est le travail collectif, et c'est cet esprit qui a guidé nos travaux, qui ne font que commencer.
La Cour des Comptes le souligne dans son rapport 2025: «L’enjeu du développement des infrastructures sportives est central dans l’accès
des jeunes au sport».
Agissons ensemble, et unissons nos forces. Je remercie tous les acteurs pour leur engagement !

 

Philippe Baptiste (ministre délégué auprès de la ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Étienne-Émile Beaulieu a incarné une recherche française à la fois ambitieuse, rigoureuse et profondément utile. Son apport à la connaissance scientifique et à l’amélioration des droits des femmes restera durablement inscrit dans l’histoire de la recherche française et mondiale. Mes pensées vont à sa famille, à ses proches et à toutes celles et ceux qui ont partagé ses combats tout à long de sa vie. Ce soir, je partage leur tristesse.

> Airbus, champion européen de l’aéronautique et du spatial, investit dans la R&D et l’innovation pour préparer les constellations, les lanceurs, les courts, moyens et longs courriers de demain. Être au rendez-vous des grands projets européens du spatial, favoriser l’innovation et développer les coopérations entre laboratoires publics et les entreprises, voici quelques-uns des sujets abordés hier avec Guillaume Faury, PDG d’Airbus.

> Le Québec est un partenaire historique de la France en matière de coopérations scientifiques comme en matière d’échanges universitaires. Avec Remy Quirion, nous avons pu discuter de nos coopérations scientifiques avec le Québec, qui doivent continuer à se développer malgré la situation géopolitique sur le continent américain. Partenaires de longue date, le Québec et la France doivent continuer à travailler ensemble, en confiance pour être au rendez-vous des défis scientifiques qui nous attendent !

 

Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et de l’Accès aux soins)
> Journée mondiale sans tabac : protéger nos enfants, c’est maintenant ! À partir du 1er juillet, il sera interdit de fumer dans tous les lieux publics où se trouvent des enfants : sorties d’écoles, parcs publics, plages…
C’est une décision forte qui vise un objectif simple : protéger la santé de nos enfants et faire émerger la première génération sans tabac en France.
Bien sûr, le but ne sera pas d’abord de sanctionner mais d’expliquer, convaincre, mobiliser. Nous comptons sur les élus locaux, les éducateurs, les parents et tous les adultes, pour faire vivre cette mesure dans l’esprit qui l’anime : l’exemplarité civique et familiale.
Il est temps que nos enfants grandissent dans un environnement sans tabac, où l’on montre, par nos actes, ce que signifie « prendre soin des plus jeunes ».
En parallèle, nous allons redoubler d’efforts en matière de prévention, à l’école comme dans les médias. Pour que jamais un adolescent ne commence à fumer par méconnaissance, pression sociale ou banalisation.
Car le tabac est une addiction qui rend prisonnier. C’est pourquoi, pour s’en libérer, nous avons mis en place un processus global : remboursement des substituts nicotiniques, accompagnement au sevrage, accès à des consultations tabacologiques.
Protéger. Éduquer. Accompagner. Mobiliser. C’est le chemin pour une France en meilleure santé.

> Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale de la sclérose en plaques. Cette maladie neurologique, souvent invisible, touche près de 120 000 personnes en France. Fatigue, troubles moteurs, douleurs : ses conséquences sont multiples et souvent méconnues. Je salue le courage des patients et l’engagement de leurs proches. La recherche progresse, les traitements évoluent. Notre système de santé, nos soignants, nos chercheurs se battent chaque jour pour améliorer le diagnostic, l’accompagnement et l’accès à l’innovation.
Avec le lancement du biocluster Brain & Mind, la France investit dans une recherche d’excellence sur les maladies du cerveau et du système nerveux, pour accélérer l’innovation thérapeutique.
Avec l'augmentation de la disponibilité des data en santé, l’aide de l’IA et le développement de traitements personnalisés, de nouvelles méthodologies de recherche cliniques se développent pour les maladies neurodégénératives à évolution lente. C’est pour sélectionner et soutenir de tels projets innovants que nous avons lancé avec Philippe Baptiste un appel à manifestation - il est ouvert jusqu’au 24 juin !

> Deux décrets publiés ce jour traduisent l’engagement du Gouvernement à faire évoluer le cadre d’exercice des praticiens à diplôme hors Union européenne (PADHUE). Nous tenons parole : conformément à mon engagement, les textes permettent désormais de mieux prendre en compte l’expérience acquise en France. Une nouvelle voie d’accès dite «interne» aux Épreuves de vérification des connaissances (EVC) est ouverte. Elle reconnaît le parcours des professionnels qui exercent déjà sur notre territoire ou y ont travaillé au moins deux ans récemment. C’est une mesure de justice, de reconnaissance, de responsabilité. Le parcours de consolidation des compétences (PCC) pourra être adapté pour accélérer l’autorisation d’exercice pour les praticiens reconnus compétents sur le terrain, sans renoncer à l’exigence indispensable de qualité. Cette réforme est un acte de confiance dans les équipes médicales et dans le travail rigoureux d’évaluation clinique. Nous continuons à agir avec détermination pour garantir l’accès aux soins partout et pour tous, avec des professionnels justement reconnus et pleinement intégrés.

 

Véronique Louwagie (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et moyennes entreprises et de l’Economie sociale et solidaire)
> Nous avons lancé un groupe de travail sur la réforme des procédures collectives. Notre objectif : simplifier l'accompagnement des entreprises en difficulté pour garantir leur redressement et compétitivité. La première brique d’un plan global visant à lutter contre les défaillances d’entreprises est désormais posée.

> Mieux informer les consommateurs sur l'origine des produits et soutenir nos filières françaises comme européennes : tels sont les deux axes du rapport dévoilé ce jour. Dans un contexte où la mode rapide et la consommation à bas prix dominent,
Nous saluons les 6 propositions formulées. Et notamment :
- Un marquage obligatoire pour l'origine des produits importés
- Une fédération des marques territoriales et un « Mois de l'achat Français », qui aura lieu dès novembre 2025
- La préférence européenne comme règle dans les achats publics.
Nous traduirons ces propositions dans les prochaines semaines et mois.

 

Valérie Létard (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargée du Logement)
> Face à la crise du logement que vit notre pays, à l’urgence de la situation, l’État ne peut évidemment pas agir seul. Il doit s’appuyer sur les territoires et leurs élus, qui sont les premiers acteurs de la construction du logement. On ne fait rien s’il n’y a pas une volonté politique, si l’ingénierie de projet n’est pas portée par les communes et les intercommunalités. Il n’y a pas de politique du logement sans les collectivités mobilisées. Dans ce contexte la politique du logement doit aussi s’appuyer sur davantage de déconcentration visant à rapprocher la décision publique des réalités locales.

 

Philippe Tabarot (ministre délégué auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargé des Transports)
> Les plus de 10 000 kilomètres d’autoroutes sont notre patrimoine commun. L’État doit être au centre de toutes les décisions. L’arrivée à terme des contrats de concession liant l’État aux sociétés d’autoroutes est une échéance stratégique pour notre Nation : elle doit permettre de dégager de nouvelles ressources pour investir dans nos différents réseaux de transports.

> Avec la décision de la cour administrative d’appel de Toulouse, les travaux sur l’A69 vont pouvoir reprendre. Finaliser cette autoroute attendue par les habitants, les entreprises et les élus du territoire permettra de désenclaver le sud du Tarn et de circuler de façon plus sécurisée. Il en va de la crédibilité de la France quant à sa capacité à mener à bien de grands projets d'infrastructures de transports. Ceux qui s’attaquent aujourd’hui à l'A69 sont les mêmes qui s’opposent à la construction de lignes ferroviaires qui contribuent à décarboner les mobilités.

> J’étais hier à la Gare de Lyon à Paris pour superviser avec François-Noël Buffet et le préfet de Police Laurent Nuñez une opération de contrôle des taxis et VTC. Notre priorité : lutter contre la fraude pratiquée par certains chauffeurs, qui pénalise toute une profession. Depuis avril, de nouvelles amendes immédiates sont testées dans 12 territoires. Le but : sanctionner tout de suite l’exercice illégal du métier de taxi ou encore la non-inscription au registre VTC.
Bilan de l’opération d’hier :
65 véhicules contrôlés
Des amendes dressées sur un peu moins de 8% des véhicules.
À partir du 1er juillet, ces nouvelles amendes seront étendues à l'ensemble du territoire national. Une étape importante pour garantir une concurrence loyale dans le secteur des taxis et VTC, au bénéfice des usagers et des professionnels.

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> Plus de 17 milliards d’euros d’accords économiques, une relation renforcée dans les domaines de la défense, de l’économie, des transports, l’énergie, l’agriculture et la culture. La visite d’Emmanuel Macron en Indonésie est un succès majeur. L’Indonésie est un partenaire de premier plan pour notre stratégie indopacifique et l’affirmation d’une voix internationale indépendante.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Sylvain Maillard (député) 
> L’Islam politique cherche à détruire notre République en s’attaquant d’abord aux français musulmans. Soyons lucides et intransigeants.

> Une des lignes politiques d’Emmanuel Macron, c’est la baisse des impôts ! Depuis 8 ans, nous les avons baissés notamment en supprimant la taxe d’habitation ou encore en diminuant l’impôt sur les sociétés. 
Malgré tout, je pense que nous payons trop d’impôts, que le coût du travail est trop élevé parce que nous ne travaillons pas assez « collectivement » depuis plus de 25 ans.
C’est la raison pour laquelle nous avons entrepris des réformes difficiles comme la réforme des retraites et peut-être bientôt la TVA sociale.

> La TVA sociale, c’est faire payer à nos importations une partie de nos dépenses sociales. Les cotisations salariales baissent et donc le salaire augmente. C’est indolore au niveau macro, cela favorise nos entreprises, crée une recette payée par les entreprises étrangères.

> [Suppression du dispositif mis en place en 2019 des zones à faible émission (ZFE)]
Le Rassemblement national, les Républicains et La France Insoumise ont en effet voté contre les zones à faible émission ce qui m'a rendu profondément triste. En effet, la pollution de l’air tue 40 000 personnes en France par an.

Comme député de Paris, je me battrai pour le rétablissement de la ZFE parisienne pour nos enfants !

Je défendrai toujours une économie plus verte, la valeur travail, la compétitivité de nos entreprises et la poursuite de la réindustrialisation de notre pays. Vous continuerez à entendre ma voix sur le banc de l'hémicycle pour améliorer le pouvoir d'achat des ménages, les emplois d'aujourd'hui et de demain, et plus globalement l'économie française, notamment en luttant contre toute hausse d'impôt.

> Ce mercredi 28 mai, j'ai eu l'honneur de représenter mon groupe parlementaire Renaissance en tant que Responsable de la proposition de loi visant à élever Alfred Dreyfus au grade de général de brigade.
En effet, à la fin du XIXe siècle, le capitaine Alfred Dreyfus fut victime d'une injustice d'État, condamné pour trahison sur la base d'accusations forgées et alimentées par un antisémitisme virulent. Pendant près de cinq années, il connut l’exil, la solitude et l’oubli sur l’île du Diable. Sa réhabilitation, acquise en 1906 au terme d’un combat acharné, reste un moment fondateur de notre histoire républicaine et continue de nourrir notre conscience collective.
Pourtant, cinq années de déportation et d'humiliation ont irrémédiablement freiné sa carrière militaire. Il est incontestable que sans cette injustice, Alfred Dreyfus aurait accédé naturellement aux plus hauts grades. 
Promouvoir aujourd'hui Alfred Dreyfus au rang de général de brigade constituerait un acte de réparation, une reconnaissance de ses mérites et un hommage rendu à son engagement républicain.
130 ans après la déportation d'Alfred Dreyfus sur l'ile du Diable, n'oublions pas son combat, n'oublions pas cette profonde injustice. Le devoir de mémoire nous oblige. 

 

Jean-René Cazeneuve (député)
> RN et LFI, les démagos et populistes d'extrême-gauche et d'extrême-droite se sont une nouvelle fois unis pour faire reculer le bon sens. Le stratégie ZFE, progressive, planifiée dans le temps, adaptée à chaque territoire, est une mesure de santé publique.

> Dès qu’on parle d'économies, ça n'est jamais possible... Les dépenses de transport sanitaire ont explosé : +45 % en 4 ans, pour atteindre 6,3 Mds € ! Proposer 150 M€ d’économies serait « un scandale » ? Poursuivons les concertations : objectif –40 M€ sur le budget 2026.

 

David Amiel (député)
> Suppression des ZFE, loi Duplomb dans la main du Sénat... Cet air du temps démago tournera bien vite face aux désastres environnementaux. Mais combien de temps perdu, qui aurait pu être utilisé pour l’accompagnement social, l’action européenne, les investissements propres ?

 

● MoDem 
Bruno Fuchs (député)
> Invité à prendre la parole au Forum International d’Astana : j’ai plaidé pour une nouvelle sociologie du multilatéralisme, seule perspective pour éviter la multiplication des rapports de forces et des affrontements dévastateurs.

 

Maud Petit (députée)
> Le monstre, le pédocriminel LeScouarnec est condamné. La peine maximale, 20 ans de réclusion criminelle, pour payer l'horreur commise et sciemment répétée, organisée. Près de 300 victimes, déclarées, pendant des années... Tout ceci n'a pu se dérouler qu'avec la #complicité passive de personnes et d'institutions (ordre des médecins, des responsables hospitaliers...), qui ont vu et su mais n'ont pas dénoncé!
Ces personnes, qui ont reconnu des «dysfonctionnements» et même exprimé des «regrets»!!! ne seront jamais poursuivies : le délai de prescription les en aura protégées. En France, la prescription pour non-dénonciation de crime n'est que de 6 ans à compter du jour où l'infraction aurait dû être signalée. La belle affaire !
Ce procès aura mis en lumière, une fois de plus, les limites du système de prescription, notamment dans les affaires de crimes sexuels sur mineurs.
C'est pour cela que je me bats pour que certains délais de prescription soient révisés:
C'est pour cela que j'ai rédigé et déposé une PPL visant à faire coïncider les délais de prescription de non-dénonciation et d'omission de porter secours avec les délais de prescription des crimes et délits sexuels sur mineurs (PPL n°581, déposée le 19/11/2024).
C'est pour cela que je me bats pour rendre imprescriptibles les crimes sexuels sur mineurs. Ma PPL est rédigée. Je la déposerai sous peu.

 

► Autres 
Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie industrielle)
> Je salue l’adoption finale par le Conseil de l’amendement sur les émissions CO2 des voitures et des vans.
Au moment où l’Europe cherche à sauver son secteur auto, il donne aux constructeurs une flexibilité nécessaire sans remettre en cause nos objectifs climatiques à long terme.

> Seules 8% des scale-ups mondiales sont basées en Europe. En 15 ans, 30% des licornes européennes ont délocalisé hors UE. Il faut inverser la tendance: les entreprises qui naissent en Europe doivent grandir en Europe.

 

● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Bernard Guetta (député)
> [Adresse d’un eurodéputé aux élus républicains]
Je sais, ce n’est pas facile. A se démarquer de son parti, on risque d’encourir sa vengeance. Avec un homme aussi rancunier que Donald Trump, ce n’est pas un risque mais une certitude mais vous n’avez plus le choix. Que vous vous soyez ou non senti proche de ce président, vous devez aujourd’hui l’arrêter, tout au moins le freiner, car…
Prenez ces 50% de droits de douane dont il voudrait maintenant frapper les importations européennes. Si l’on en arrivait bien là le 9 juillet, ce n’est pas seulement nos industries, nos agricultures, toutes nos économies qui en souffriraient. C’est également les consommateurs américains, vos électeurs, qui verraient les prix de beaucoup de biens partir à la hausse et vos cols bleus, vos ingénieurs, vos agriculteurs, toute l’économie américaine, qui se heurteraient aux mesures de rétorsion que nous devrions alors prendre car, je vous le dis, nous en prendrions, nous les 450 millions d’Européens.
Je vous le demande donc : est-ce vraiment le moment de nous affaiblir, vous et nous, des deux côtés de l’Atlantique, alors que vous avez un tel défi chinois à relever, que Vladimir Poutine a replongé notre continent dans la guerre et que nous avons à tant investir dans notre Défense ?
Pourquoi les alliés que nous devons rester devraient-ils être condamnés à des jeux aussi dangereux et vains et si votre président change d’avis demain ou l’a déjà fait hier, cet énième aller-retour n’aura-t-il pas encore plus décrédibilisé les Etats-Unis et l’ensemble de l’Alliance atlantique ?
Car demandez-vous un instant pourquoi Vladimir Poutine n’a pas saisi la perche que Donald Trump lui tendait. Il avait tout gagné. Les Etats-Unis reconnaissaient l’appartenance de la Crimée à la Fédération de Russie, acceptaient que les troupes russes gardent le contrôle du Donbass et interdisaient l’entrée de l’Otan à l’Ukraine. Avant même que des négociations ne s’ouvrent, le plus puissant des pays du monde avait tout concédé à cette puissance de second rang qu’est la Russie et le maître du Kremlin refuse !
Aussi désagréable qu’évidente, l’explication est claire. Les improvisations, échecs et incohérences de Donald Trump ont déjà suffisamment affaibli les démocraties occidentales et mis à mal leur alliance pour que Vladimir Poutine considère n’avoir plus qu’à attendre pour s’offrir une victoire plus grande encore.
Il se trompe car, face à une Russie qui l’agresse et une Amérique qui lui tourne le dos, l’Europe s’éveille et se réarme. A se voir déjà maître du continent, Vladimir Poutine s’illusionne complètement mais, pour l’heure, votre président a réussi la dangereuse prouesse d’enhardir l’homme qui rêve de reconstituer l’empire des tsars et masse déjà des troupes à la frontière finlandaise.
Vous ne pouvez plus ne pas le voir. Donald Trump rend ce siècle encore plus instable qu’il ne l’était depuis le 11 septembre mais parvient-il au moins à rogner les ailes de la Chine ? Pour votre pays, c’est la grande question. C’est pour l’éloigner de la Chine que votre président a tellement cherché à se rapprocher de la Russie mais le résultat, vous le connaissez.
Les décrets se sont accumulés. Les murs du bureau ovale tremblent encore des menaces proférées contre les importations venues de Chine mais Xi Jinping et son régime n’ont ni cillé ni reculé d’un pas et c’est finalement Donald Trump qui a enterré son épée de bois.
Non seulement la Chine a remporté cette bataille commerciale mais elle cache toujours moins son appui militaire au Kremlin. L’alliance sino-russe s’affirme à la face du monde comme pour mieux proclamer la fin de l’ère occidentale et que fait Donald Trump ?
Durcit-il les sanctions contre Moscou ? Appelle-t-il un chat, un chat et Vladimir Poutine un dictateur menaçant toute l’Europe ? Propose-t-il aux alliés de l’Amérique de resserrer les rangs de l’Alliance atlantique ?
Il va, bien au contraire, répétant que l’Union européenne n’aurait été créée que pour nuire aux Etats-Unis. Il expulse des Vénézuéliens qui avaient cru pouvoir trouver refuge au pays de la liberté et va jusqu’à vouloir interdire à Harvard de continuer à former les élites mondiales. En échec sur tout, l’Ukraine, la Chine, Gaza et le commerce international, il ne trouve rien de mieux à faire que de s’attaquer à l’Europe et à Harvard et vous ne feriez rien ?
Vous ne diriez rien ? Les élus républicains de la Chambre et du Sénat ne se lèveraient pas en nombre pour dire que le roi est nu ? Vous laisseriez votre silence vous associer aux assassins de la liberté ? Attention ! Partout menacée, la démocratie est fragile. Ne la laissez pas détruire aux Etats-Unis.

 

Pascal Canfin (député)
> Plus de 150 entreprises européennes réaffirment leur soutien à un objectif climatique de -90% en 2040.
EDF, Ikéa, Leroy Merlin, Schneider Electric ou Unilever font partie de la centaine d'entreprises qui ont adressé cette semaine un appel clair à l’Union européenne pour fixer avant la Cop30 un objectif de réduction de 90 % des émissions de CO2 d’ici 2040. Selon elles, cet engagement est vital pour l’économie, l’investissement dans la décarbonation et la transition énergétique en Europe.
L’agenda climatique, l’agenda industriel et l’agenda de souveraineté sont étroitement liés, c’est pour cela que nous devons maintenir un cap clair sur l’ambition climatique en Europe. Je me réjouis que de grandes entreprises européennes défendent cette même ambition !

> La Commission européenne a publié sa Stratégie Startup & Scaleup, une feuille de route qui identifie les défis auxquels font face nos startups - difficultés de financement, obstacles à la croissance dans notre marché unique - et propose des solutions pour que l'avenir de l'innovation se fasse en Europe.
Chaque année, davantage de startups sont créées en Europe qu'aux États-Unis - et pourtant, la croissance de ces dernières bloque souvent au changement d'échelle. Un réel problème pour notre souveraineté, puisque ce manque de compétitivité nous oblige à choisir par défaut des solutions chinoises et américaines dans des technologies clés pour demain, comme les énergies renouvelables, l'intelligence artificielle ou la deeptech.
Pour faire face à cela, un point central de cette Stratégie européenne réside dans la création d’un 28ème régime, un ensemble unique de règles destiné aux entreprises à travers l'Europe, pour lequel je serai rapporteur au nom de mon groupe Renew au Parlement européen. L’objectif ? Faciliter la création, l'expansion et l'opération des startups sur notre marché unique de 450 millions de consommateurs, pour que les startups présentes à l'échelle locale deviennent de véritables champions européens de la Tech.
En attirant les investisseurs et en simplifiant les démarches pour scaler en Europe, le 28ème régime pourra aider nos entreprises à être davantage compétitives face aux géants chinois et américains. Il faut débloquer ce potentiel de croissance, c'est un enjeu de souveraineté économique et politique.
Parmi les autres annonces importantes de la Stratégie, la Commission européenne prévoit de renforcer son ambition sur le financement de l'innovation.
L'annonce d'un « Scale-upFund », géré par le European Innovation Council est particulièrement intéressante afin de répondre aux besoins d’importantes levées de fonds pour développer les innovations de rupture sur notre continent, tout comme le « European Tech Champions Initiative 2 », une initiative lancée pendant la Présidence Française de l'UE pour créer des fonds de capital-risque à taille continentale.

> L’Europe doit plus que jamais affirmer le rôle international de l’Euro. C’est une opportunité historique.
En pleine crise géopolitique, les multinationales américaines se tournent vers l'Europe pour émettre des obligations comme jamais auparavant. Avec les tensions commerciales et la volatilité du dollar, des géants comme Pfizer et Alphabet empruntent en euros à un rythme record.
En 2025, les «reverse Yankees», ces obligations émises par une entreprises non-européennes sur notre marché, ont atteint plus de 83 milliards d'euros, soit une hausse de 35% par rapport à 2024 !

 

● Personnalités centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au Plan)
> Le débat public sur l'écologie était triste et préoccupant. On est sur un discours Trumpiste.
Loi Duplomb, suppression des ZFE… triste semaine de démagogie anti-écolo, qui sacrifie l’avenir au présent. Au lieu d’ajuster les règles européennes ou de renforcer l’accompagnement social d’une transition écologique qui est vitale.

 

Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> Nos enfants ont toute leur place dans la société : ils ne sont pas une gêne, mais une chance. J’appelle à une mobilisation générale : la France doit rester un pays où toutes les familles, qu’elles soient françaises ou en voyage, sont les bienvenues. Chez nous, le concept de famille est au cœur de notre culture, de notre société, de notre art de vivre. Faisons de la France un exemple : un pays où les familles ne sont pas tolérées, mais attendues, célébrées, choyées 

> Une avancée majeure pour la santé de nos enfants : dès le 1er juillet, les espaces fréquentés par les plus jeunes seront sans tabac. Protéger les enfants du tabagisme passif, c’est protéger leur avenir.