mercredi 30 novembre 2011

Actualités du Centre – Sondage présidentielle: Bayrou à 7%, Morin à 0,5%; le Centre à 8%


Selon le sondage TNS-SOFRES pour Le Nouvel Observateur et iTélé, François Bayrou obtiendrait 7% des voix au premier tour de l’élection présidentielle alors qu’Hervé Morin en obtiendrait 0,5%, tout comme Corinne Lepage.
Leurs trois scores cumulés donnent un Centre à 8%.
Seuls 3% des sondés pensent que François Bayrou sera présent au second tour. Et seuls 1% estiment qu’il remportera la présidentielle (6% le souhaitant néanmoins).
A noter que 63% des sondés choisissant François Bayrou au premier tour, voteraient François Hollande au second et seulement 23% d’entre eux se porteraient sur Nicolas Sarkozy.
(Sondage réalisé par téléphone les 25 et 26 novembre 2011 auprès d’un échantillon de 1003 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points)

mardi 29 novembre 2011

L’Humeur du Centriste. Papy Giscard fait de l’allergie au Centre!


On le savait rancunier, on le savait satisfait de sa personne et on le savait peu amène vis-à-vis des centristes depuis qu’il avait quitté l’UDF (sa création) après un bide politique retentissant pour rejoindre les rangs de la droite classique, sa famille d’origine, où il se sent sans doute bien mieux.
Mais, on pensait que l’âge lui aurait apporté une certaine sagesse et une plus grande ouverture d’esprit, voire une plus grande humanité.
Eh bien pas du tout.
Au contraire.
Une nouvelle fois, trente ans après sa défaite à la présidentielle de 1981 face à François Mitterrand, plus de dix ans après que ses derniers espoirs de retrouver l’Elysée aient disparu corps et bien, Giscard vole dans les plumes du Centre et de ceux qui veulent le représenter.
Lors de son passage dans le Grand Journal de Canal Plus, il a affirmé, péremptoirement, qu’«aujourd’hui il n’y a pas d’incarnation du centre. Il y a des hommes qui sont au centre, mais qui ne l’incarnent pas». (sous entendu, moi je l’incarnais)
Et, le bougre ne s’est pas arrêté là.
Et il n’y est pas allé de main morte.
«Je n’ai pas de dauphin»; il n’y a «pas de grande famille au centre»; «la pensée du Centre a disparu». De son temps il y avait «des gens qui travaillaient ensemble» à l’inverse d’aujourd’hui.
N’en jetez plus!
Si on le comprend bien, depuis qu’il n’est plus dans l’arène politique, personne n’a la stature d’incarner le Centre, ni même le droit de le représenter ou d’en parler. Sauf… lui!
Cela rappelle son peu de soutien à Raymond Barre en 1988 (qui lui avait volé sa place) et son soutien encore moins grand à François Bayrou en 2002 et 2007 (qu’il considère comme un traitre).
Le voici à nouveau peu amène vis-à-vis du président du Mouvement démocrate et peu charitable envers celui du Nouveau centre, Hervé Morin, remarquant (sans ironie, bien sûr!) qu’il lui sera «difficile» de «passer de 1 à 50» (sachant que les sondages créditent Morin de 1% des intentions de vote).
Giscard, pour se faire élire et pour pouvoir faire face aux gaullistes puis au RPR de Jacques Chirac pendant son septennat, a eu besoin des centristes. Cela aurait été gentil de sa part de ne pas l’oublier et de renvoyer l’ascenseur.
Cela aurait été une attitude d’une certaine noblesse, pas celle que l’on achète pour rajouter une particule à son nom de roturier. N’est-ce pas monsieur Giscard… d’Estaing?!

Le Centriste

lundi 28 novembre 2011

Actualités du Centre – Alexandre Vatimbella participe à l’émission «ça vous regarde» ce soir sur LCP


Alexandre Vatimbella, directeur du CREC (le Centre d’étude et de recherche du Centrisme qui édite ce site) participe, ce soir à 20h50 à l’émission «ça vous regarde» sur LCP avec Hervé Morin, président du Nouveau centre à propos de sa candidature à l’élection présidentielle et sur l’état du Centre en France.

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Tous les centristes défendent les mêmes principes de base immuables


Si je me bats pour le Centrisme du XXI° siècle, celui qui doit se construire aujourd’hui dans un monde tel qu’il est et qui doit préparer le monde de demain, un Centrisme du juste équilibre qui façonne mais aussi qui prend en compte la réalité de l’évolution de nos sociétés, je ne renie pas le Centrisme d’hier car celui fonctionnait sur quelques principes de base qui demeureront immuables pour tous ceux qui souhaitent bâtir un société humaniste.
Le Centre possède depuis sa création politique, un socle solide sur lequel il s’est bâti et s’est structuré au cours des XVIII° et XIX° siècles. Un socle qui venait d’encore plus loin et qui rassemble toujours ceux qui croient à la justesse de cet investissement dans un combat politique pour une démocratie sociale du consensus pacifiée et non de l’affrontement idéologique dur.
Ceux qui se sont déclarés du Centre au cours de l’histoire ne l’ont pas fait parce qu’ils estimaient que leur positionnement leur permettrait de ne pas être en première ligne. Bien au contraire. Ils savaient qu’ils seraient, justement, des cibles faciles pour les extrêmes qui n’ont qu’à enflammer les peuples avec des grands mots et des promesses utopiques tout en ridiculisant ceux qui seraient présentés comme des petits comptables du quotidien, mous et insipides, hésitant constamment entre la Gauche et la Droite, en quête de postes dans une démarche opportuniste.
Mais défendre la réforme dans la modération, le consensus dans l’apaisement, le progrès dans le pragmatisme, le tout en faisant preuve de responsabilité face aux conservatismes frileux et aux chamboulements radicaux destructeurs est loin d’être une sinécure et ces principes sont loin d’être insipides.
Au contraire.
L’humanisme - la personne humaine au centre de tout - dont ils procèdent a une vision forte: bâtir une société, non pas idéale ou parfaite, mais où l’on œuvre pour tous et où l’on veut trouver des solutions qui donnent à chacun la chance de vivre sa vie du mieux possible.
D’autant que bâtir le réel est bien plus ardu que d’imaginer des utopies dont on sait qu’on ne pourra jamais les mettre en place…
Le courage politique est bien dans l’action et non dans l’incantation.
Parvenir à cela est un challenge loin d’être gagné d’avance. La violence, les oppositions et les confrontations dures de groupes défendant leurs intérêts particuliers face à la cohésion de la communauté et en niant la liberté des autres l’ont montré à travers l’histoire.
Ces quelques principes forts, tous les centristes les défendent et les font leurs. Ils ont en commun cette volonté de réformer encore et toujours la société pour l’adapter au réel tout en ne s’écartant pas des valeurs humanistes.
Il est bon de le rappeler actuellement alors que les centristes sont divisés et semblent oublier ce qui les rassemble pour ne mettre en avant que ce qui les éloignent.
Qu’ils cultivent leurs différences pour enrichir la réflexion et l’action centristes est une bonne chose. Le monolithisme n’est guère propice à une pensée libre.
Qu’ils expriment leurs personnalités et leurs spécificités ne peut que faire progresser le débat d’idées.
Néanmoins, qu’ils n’oublient jamais que vouloir être centriste n’est pas seulement une simple affirmation mais recouvre l’appartenance à un vrai courant de pensée qui n’est pas arrivé jusqu’au deuxième millénaire par hasard, ni en oubliant ses racines.

dimanche 27 novembre 2011

Actualités du Centre – Présidentielle: Hervé Morin annonce officiellement sa candidature


Le président du Nouveau centre, Hervé Morin, a, comme prévu, annoncé officiellement sa candidature ce dimanche 27 novembre devant le Pont de Normandie.
«Certains jugeront cet engagement audacieux. Et il est audacieux, a déclaré alors qu’il n’est crédité que de 1% d’intentions de vote dans les sondages et qu’une partie importante des dirigeants du Nouveau centre ne supporte pas sa décision.
Il s’est dit pourtant confiant car, «en politique ceux qui vous élisent, ceux qui vous choisissent pour les représenter, ce ne sont pas les puissants, ce ne sont pas les grands medias, ce ne sont pas les instituts de sondage, non le seul qui décide, c’est le peuple, c’est vous. Oui, un homme, une voix. C’est cela la démocratie». Et, selon lui, «la leçon de toutes les élections passées, c’est aussi que les Français ne veulent pas qu’on décide à leur place et qu’on leur vole leur élection présidentielle. Ils veulent que leur vote ait un sens, qu’il pèse vraiment sur l’avenir de leur pays, et ils ont raison».
Il a, ensuite, justifié sa candidature: «La situation économique est grave, l’euro est sous assistance respiratoire, le crédit de la France auprès des agences de notation est menacé. Et alors? Cela justifie-t-il de contingenter les candidatures? Cela justifie-t-il de réduire leur expression? Au contraire. C'est justement parce qu’un monde nouveau apparaît ; c’est justement parce que la France est sur la ligne de crête de son destin, parce que je ne vois chez mes concurrents déclarés aucune idée qui permettrait à la France de relever le défi de ce monde en construction, oui, c'est aussi pour cela que je suis candidat : porter des idées nouvelles».
Pour lui, sa candidature sera «une candidature de vérité, une candidature de modernité, de progrès et une candidature d’égalité».

Une Semaine en Centrisme. Réindustrialisons mais, d’abord, occupons-nous correctement de nos entreprises


Un des thèmes de la campagne présidentielle sera l’indispensable «réindustrialisation» de la France ainsi que la nécessaire «relocalisation» d’un certain nombre d’activités industrielles sur son territoire. Tous les partis et tous les candidats, notamment ceux qui représenteront le Centre, se sont emparés de ce qui apparaît comme être «la» solution pour sortir, sur le long terme, de cette récession larvée qui produit du chômage à la pelle et plombe dangreusement les comptes de la nation.
De quoi parle-t-on au juste? Selon les politiques, notre pays mais aussi l’Europe auraient perdu, au fil des ans, leurs industries et les emplois qui vont avec. Résultat, une balance commerciale déficitaire (sauf en Allemagne qui, elle, a su garder ses entreprises) et un chômage massif.
Dès lors, renforcer le tissu industriel en recréant les activités que nous avons abandonnées et en faisant revenir sur notre territoire celles que nous avons délocalisées pour des questions de coûts, est un impératif qui ferait coup double, en donnant la capacité de faire rentrer des devises et de créer des emplois.
Cette vision n’est pas propre à la France mais court dans à peu près tous les pays avancés du monde. Elle semble aussi consensuelle aux Etats-Unis que dans les pays européens (même si les façons d’y parvenir divergent quelque peu selon le positionnement politique).
S’il y a du vrai dans cette volonté de créer de la richesse en réindustrialisant et en relocalisant, il ne faut pas, néanmoins, y voir la formule miracle pour enrayer le déclin supposé de l’Occident ou, plus simplement, pour initier une forte croissance.
D’abord, parce qu’il n’est pas sûr que nous puissions concurrencer les pays émergents dans nombre de secteurs, notamment ceux qui ne sont rentables qu’avec une main d’œuvre à bas coût. Il ne suffira pas de demander des efforts aux salariés en matière de salaire et aux consommateurs en matière de pouvoir d’achat (notamment par l’instauration d’une TVA sociale) pour y parvenir.
Ensuite, parce qu’il est faux de dire que l’Europe n’a plus d’industrie ainsi que se lamentent les politiques (mais que n’ont-ils faits pour éviter ce qu’ils présentent comme une situation apocalyptique?!).
Comme le fait justement remarquer Lionel Fontagné du CEPII (Centre d’études prospectives et d’informations internationales), il y a vingt ans, la part de l’industrie dans l’économie européenne était de 20% tout comme… aujourd’hui!
C’est le tissu industriel qui a changé. Si les usines produisant des biens de consommation de base et bas de gamme ont souvent disparu du paysage industriel, elles ont laissé la place à celles de secteurs de haute technologie porteurs où nous possédons des entreprises leaders.
Sans oublier que l’Europe et, en particulier la France, détient les deux tiers du marché mondial du luxe, un marché qui ne fait qu’augmenter d’années en années grâce… aux pays émergents.
Enfin, parce que nous peinons à soutenir nos PME qui sont les grandes pourvoyeuses d’emplois d’aujourd’hui et qui, à terme, sont, pour certaines, les grandes entreprises de demain.
Ainsi, comme l’estime l’économiste du CEPII, si nous devons nous attaquer à la réindustrialisation de la France et à la relocalisation sur son territoire de certaines activités, il nous faut, avant tout, soutenir et développer notre activité industrielle existante, en particulier les secteurs qui produisent le plus de richesse, d’emplois et de devises.
Les slogans sur cette réindustrialisation et ces relocalisations ne doivent pas devenir des figures incantatoires que le politique a inventé pour faire croire aux Français qu’il agit et qu’il va les sortir de leurs difficultés actuelles en deux temps et trois mouvements.
Les candidats centristes à la présidentielle, en particulier, ne doivent pas tomber dans le discours démagogique à ce propos mais doivent parler le langage de la réalité et du concret.
Celui-ci dit qu’il faut aider prioritairement et immédiatement nos entreprises industrielles existantes, en leur donnant véritablement les moyens d’exister et de se battre à armes égales dans l’arène de la mondialisation. En faisant cela, nous créerons rapidement des emplois et de la croissance.
Et, dans la durée, oui, recréons un tissu industriel fort par la réindustrialisation et les relocalisations qui donneront, à terme, des emplois et de la croissance (et sans que cela soit au détriment de nos secteurs de services où nous excellons).
Mais, attention. Dans la tête d’un certain nombre de politiques, c’est grâce à des mesures protectionnistes que l’on pourra y parvenir. Ils oublient un point fondamental. Pour que ces deux actions aient du succès, il faut, non seulement, un marché intérieur mais aussi des débouchés extérieurs.
Ces derniers se trouveront, dans les années qui viennent, majoritairement dans les pays émergents, comme c’est le cas pour l’industrie automobile, par exemple. Ce n’est pas en mettant des barrières face à leurs produits qu’on les incitera à jouer le jeu de la saine et vraie concurrence…

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC