2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

vendredi 23 mai 2025

Propos centristes. France – Lutte contre l’entrisme islamiste / Fin de vie / Déserts médicaux / Israël / Plan, acier européen / Traité pandémies / Carte famille monoparentale / Comptes de la Sécurité sociale…


Voici une sélection, ce 23 mai 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> À la veille de mon déplacement en Asie du Sud-Est, j’ai échangé aujourd’hui avec le Président Xi Jinping sur nos relations commerciales et sur les enjeux internationaux. Je lui ai réaffirmé la volonté de la France de continuer à bâtir une relation économique forte avec la Chine.
À ce titre, les investissements chinois sont les bienvenus en France. Mais nos entreprises doivent bénéficier de conditions de concurrence équitables dans nos deux pays. C’est un point fondamental. Nous sommes convenus d’avancer dans les meilleurs délais sur la question du cognac, essentielle pour nos producteurs.
Nous partageons le même objectif vis-à-vis de la guerre menée par la Russie en Ukraine : une paix durable et robuste. Elle commence par un cessez-le-feu immédiat et sans conditions.
Nous devons également progresser vers une solution politique capable d’assurer la paix et la sécurité de tous au Proche-Orient. Nous allons travailler avec la Chine en vue de la Conférence sur la solution à deux États, prévue en juin à New York, que la France co-préside avec l’Arabie saoudite.
J’ai également salué la confirmation de la participation de la Chine à haut niveau à la Conférence des Nations unies sur l’Océan.

> J’ai fait de la lutte contre le harcèlement une priorité nationale. Cet après-midi à l’Élysée, nous avons mis à l’honneur l’engagement de celles et ceux qui agissent, alertent, créent, pour dire : non au harcèlement. Merci à tous les jeunes et tous les enseignants qui se mobilisent au quotidien, aux associations et aux opérateurs du 30 18. Le combat continue. Il nous concerne tous.

> Paris, capitale européenne de la tech et quatrième hub mondial pour son écosystème ! C’est le fruit de notre engagement en matière d’IA, du soutien aux startups innovantes de la French Tech et de la stratégie d’attractivité Choose France. On continue ?

> Deux membres de l’ambassade d’Israël à Washington ont perdu la vie dans une attaque antisémite devant le Musée juif. Au Président Isaac Herzog, j’ai adressé nos pensées pour les familles et les proches des victimes.

> [Déclaration sur l'adoption du Traité pandémies, à Genève le 20 mai 2025]
Il y a cinq ans, l'humanité a traversé l'une des plus grandes épreuves sanitaires de notre siècle. Face à la pandémie de Covid-19, ensemble, nous avons tenu bon. Ensemble, nous avons inventé et partagé des solutions, notamment des vaccins. Et ensemble, nous avons inventé de nouvelles règles, que ce soit sur le partage de la propriété intellectuelle ou pour accélérer les processus industriels. Nous avons ainsi démontré que le multilatéralisme, loin d'être un concept vain, était la méthode la plus efficace pour protéger nos populations.
Aujourd'hui encore, cette unité nous guide face aux menaces sanitaires nouvelles. Je pense au Mpox, au choléra, à toutes les guerres et conflits, à toutes les victimes et à ceux qui luttent chaque jour pour les soigner, et je veux dire ici notre solidarité, notre reconnaissance pour l'ensemble des soignants, des humanitaires qui sont mobilisés dans ces combats.
La présentation aujourd'hui de l'Accord international sur les pandémies marque une avancée historique. Négocié en trois ans, cet accord est une victoire pour l'avenir, c'est une victoire pour nos populations qui seront désormais mieux protégées contre les pandémies.
La France s'est mobilisée sans relâche afin de porter une vision qui est aujourd'hui ancrée dans ce traité : celle d'une réponse plus efficace, plus équitable, qui traite tout le monde à la même enseigne, car on ne peut éradiquer une pandémie si on laisse un foyer actif ; et en face des responsabilités plus claires et mieux partagées, afin aussi que les pays contribuent à prévenir les prochaines pandémies.
Et au fond, ce qu'il y a derrière cet accord, c'est cette volonté d'avoir des mécanismes d'alerte, partagés, transparents, plus efficaces que ce que nous avons connus lors du Covid, et c'est de réconcilier les concepts d'efficacité et d'équité. Il faut aller le plus vite possible, innover le plus vite possible, mais il faut tout de suite diffuser le plus largement possible ces innovations, car les deux sont inséparables.
L'accord pandémie consacre également la nécessité de mieux partager les informations scientifiques pour répondre aux pandémies et développer les traitements, les vaccins, les tests, ce qui est une exigence fondamentale pour notre sécurité collective.
Il est essentiel de le redire ici, alors que certains pensent pouvoir se passer de la science et voudraient, en quelque sorte, réduire au silence la recherche. Non seulement cela nuirait à notre santé à tous, mais c'est en premier la population de ceux qui font, en quelque sorte, ce retrait, ce recul, qui sera en danger face à l'émergence de nouveaux pathogènes qu'ils ne verraient ainsi pas revenir. Heureusement, nous avons la force de la sécurité que nous offre l'Organisation mondiale de la santé, son travail normatif, le nouvel appui de cet accord, ce bouclier mondial contre les pandémies qui vient d'être créé et que vous avez souhaité - et le monde vous en remercie. A tous les chercheurs qui souhaitent poursuivre librement leurs travaux, je veux ici le redire, comme nous l'avons affirmé avec la présidente de la Commission européenne : l'Europe est prête à vous accueillir. Parce que nous pensons que c'est bon pour vous, pour l'Europe, mais aussi pour la recherche à l'échelle mondiale.
Parce que la question n'est pas «si», mais «quand» arrivera la prochaine pandémie, nous avons ancré avec cet accord, pour la première fois dans le droit international, l'approche “Une seule santé” que nous défendons depuis maintenant plus de 4 ans. C'est l'idée selon laquelle la santé humaine, la santé animale, l'environnement sont indissociables. A ce sujet, je veux ici que nous continuions à travailler de manière très concrète sur des questions qui touchent nos populations au quotidien : je pense aux épidémies de chikungunya ou de dengue, qui touchent en particulier nombre de territoires français ; je pense aux pollutions de l'air, du sol, de l'eau, notamment par des microplastiques. C'est pourquoi je souhaite que nous nous retrouvions à Lyon, le 3 novembre prochain, à l'occasion de la Journée mondiale “Une seule santé”, pour un One Health Summit, qui nous permettra d'avancer sur ces questions de manière déterminée avec l'ensemble des acteurs, publics et privés, de bonne volonté.
La pandémie de covid19 nous a rappelé une valeur essentielle : rien ne serait possible sans celles et ceux qui soignent et l'Accord reconnaît l'importance de cet enjeu : investir dans la formation, garantir des conditions de travail décentes, préserver la sécurité ou la santé mentale de nos soignants, atténuer les distorsions créées par l'émigration des personnels de santé qualifiés, et j'en passe. L'inauguration de l'Académie de l'OMS à Lyon, en décembre dernier, nous offre un instrument de premier plan, au service du renforcement massif et durable des personnels de santé, et ce tout au long de leur carrière, et partout dans le monde.
Enfin, je souhaite ici souligner à propos de cet accord un dernier point majeur : il permet de renforcer la production mondiale, c'est-à-dire, sur tous les continents, des produits nécessaires pour sauver les vies humaines en période de pandémie. C'est un sujet sur lequel la France s'est engagée de longue date, à vos côtés, cher Tedros, comme dans le hub de production de vaccins ARN messagers en Afrique du Sud, qui essaime désormais dans des dizaines de pays. C'est aussi cet Accélérateur de production de vaccins en Afrique, doté de 1 milliard de dollars, que nous avons lancé en juin dernier à Paris avec Gavi.
Ce combat, nous ne devons pas l'arrêter.
Cet accord marque la victoire du multilatéralisme sur des logiques de repli, la victoire de la coopération sur l'indifférence. C'est aussi la confirmation que la vie humaine, la santé, doivent toujours l'emporter sur les intérêts particuliers. Je veux ici remercier très sincèrement tous ceux qui se sont mobilisés pour ce texte, notamment les co-présidentes de l'Organe international de négociation, Mme Precious Matsoso pour l'Afrique du Sud et notre Ambassadrice pour la santé, Anne-Claire Amprou.

En adoptant cet accord, nous portons une conviction forte : protéger la santé des populations, c'est assurer la paix, la sécurité, la stabilité et donc l'avenir de nos sociétés. Vous pouvez compter sur le soutien déterminé de la France dans cette période complexe de réforme de nos organisations de la santé mondiale, afin que celle-ci en sorte plus forte est prête à affronter les défis de demain. Plein soutien donc à cet accord, avec ma gratitude pour tout le travail fait et surtout l'ambition renouvelée pour la suite.

> Je viens de recevoir le vice-président sud-africain ainsi que plusieurs ministres et chefs d’entreprises sud-africains. Par des échanges commerciaux très dynamiques entre l’Afrique du Sud et la France, nous créons des emplois dans nos deux pays. Nous devons continuer dans cette voie. J’ai également réaffirmé le plein soutien de la France à l’Afrique du Sud dans la préparation du Sommet du G20 qui se tiendra à Johannesburg en novembre prochain.

 

► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]

Ministres centristes/centraux
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Le Prix Dominique Bernard rend hommage au professeur assassiné pour avoir transmis ce qui fonde l’École : le savoir, l’esprit critique, la liberté. En célébrant la tolérance à travers les mots, les élèves, guidés par leurs professeurs, incarnent l’idéal de l’École républicaine : lire, penser, écrire. Contre la haine et l’obscurantisme, les élèves portent avec talent et courage l’ouverture d’esprit et la liberté de penser.

> Chaque année, le prix « Non au harcèlement » rappelle que chaque élève a un rôle à jouer pour faire de l’École un lieu sûr, où le harcèlement n’a pas sa place. Je tiens à saluer la qualité des 5000 productions réalisées et je félicite chaleureusement les 19 lauréats !

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Dernière ligne droite avant la conférence mondiale sur l'Océan qui se tiendra à Nice dans 15 jours. L’Océan est notre avenir. L'enjeu est immense. Nous serons au rendez-vous.

> Le meurtre de deux membres de l’ambassade d’Israël près du Musée juif à Washington est un acte abominable de barbarie antisémite. Rien ne peut justifier une telle violence. Mes pensées vont à leurs proches, leurs collègues et l’État d’Israël.

> Une visite à Jénine, à laquelle participait un de nos diplomates, a essuyé des tirs de soldats israéliens. C’est inacceptable. L’ambassadeur d’Israël sera convoqué pour s’expliquer. Plein soutien à nos agents sur place et leur travail remarquable dans des conditions éprouvantes.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> L'égalité salariale, professionnelle, l'autonomie économique des femmes sont les conditions premières de l'émancipation. Avec Astrid Panosyan-Bouvet, nous lançons aujourd'hui la concertation avec les organisations syndicales et patronales pour avancer sur la transposition de la directive « transparence salariale ». Parce que le dialogue social est déterminant et parce qu'ensemble nous devons faire de l'égalité une réalité.

 

Astrid Panosyan-Bouvet (ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> « Tout travail est noble à partir du moment où on le fait avec fierté. » Hier soir, j'ai remis les médailles d’honneur du travail à ceux qui, en premières lignes, font vivre notre pays. Chaque parcours est unique, mais tous rappellent une chose : aucun métier n’est absurde et chacun mérite reconnaissance et considération.

> Le sommet Choose France l’a montré : les investisseurs étrangers continuent de faire confiance à la France. Pour rester attractive, nous devons garantir un cadre stable et prévisible. Conforter notre modèle social, tout en investissant dans les compétences, en simplifiant les démarches, en maîtrisant le coût du travail et en accompagnant la révolution de l’IA : c’est ainsi que nous resterons une terre d’investissement.

 

Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargée des Comptes publics)
> [Intervention à l’Assemblée] Vous avez décrit ce qu’est la sécurité sociale, telle qu’elle a été créée en 1945, financée par tous au bénéfice de tous. Vous avez aussi décrit la situation de déficit dans laquelle elle se trouve. Je rappelle qu’en 2019, elle était à l’équilibre. Il n’y a donc pas de fatalité : comme cela a été fait entre 2010 et 2019, nous avons devant nous un travail méthodique à conduire, afin qu’avant la fin de la décennie qui se sera écoulée entre 2020 –⁠ année du covid – et 2029  année où lobjectif de faire redescendre le déficit public de la France sous la barre des 3 % devra être atteint –, nous remettions à l’équilibre ce grand système qui bénéficie à tous les Français.
Vous m’interrogez sur la certification des comptes. Je vous le dis avec beaucoup de gravité : comme vous l’affirmez, la situation est totalement incompréhensible pour les Français et totalement insatisfaisante.
Je suis ministre des comptes publics. Comme vous, je suis très mobilisée pour que cette situation cesse, d’autant plus que nous avons –⁠ heureusement ! – pris des mesures structurelles pour arrêter à la source, si je puis m’exprimer ainsi, les raisons de ces indus et de ces erreurs.
La première mesure que nous avons prise est l’instauration du dispositif en vigueur depuis le 1er mars 2025, ce que nous appelons la solidarité à la source, soit le préremplissage automatique des déclarations mensuelles à effectuer pour bénéficier de la prime d’activité et du RSA, grâce à ce que les Français connaissent très bien s’agissant du prélèvement des impôts à la source, pour que ce soit l’administration qui remplisse et le citoyen qui contrôle et non l’inverse. Ce système est plus simple pour les Français et permet des contrôles beaucoup plus efficaces.
Je dois dire qu’il s’agit d’un projet que j’ai eu le grand honneur de lancer lorsque j’étais ministre de la transformation publique, entre 2021 et 2022. Cela a pris plus de trois ans mais il est à présent effectif et je pense que nous pouvons nous en satisfaire. Pourquoi est-il essentiel ? Parce que, si nous n’entrons pas dans une logique de préremplissage automatique, nous nous mettons en danger.
Je serai également ravie de vous entretenir d’un deuxième élément : notre plan de lutte contre la fraude. L’an dernier, nous avons détecté plus de 30 % de fraudes supplémentaires en un an et avons ainsi recouvré, dans la sphère sociale, plus de 3 milliards d’euros. La poursuite de cette démarche constitue un autre de nos objectifs.

> la France a toujours été et sera toujours mobilisée en faveur de l’aide alimentaire, massivement financée par les crédits européens. La France a milité pour que ces crédits soient maintenus et augmentés dans le cadre du budget 2021-2027 de l’Union européenne. Pendant la crise du covid, nous avons fait en sorte que des moyens supplémentaires soient débloqués pour les plus vulnérables. Souvenez-vous des mesures que nous avons prises pour les étudiants, notamment dans les Crous, avec le repas à 1 euro.
Soyez assuré que le gouvernement n’opposera pas les Français qui vont mieux aux Français qui ont besoin de soutien. Nous ne cherchons pas les économies de bouts de chandelle.

 

Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> L'industrie lourde européenne, prise en étau entre des prix de l'énergie élevés et l'impératif de décarbonation, a besoin d'un choc de confiance ! C'est pourquoi en marge du Conseil Compétitivité de l’Union européenne, j'ai réuni mes homologues de Belgique, Tchéquie, Allemagne, Espagne, Italie, Luxembourg, Hongrie, Pays-Bas, Autriche, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Finlande, Suède, pour un petit-déjeuner de travail. Je leur ai proposé de rejoindre l'Alliance pour l'Industrie Lourde que la France lance aujourd'hui pour mettre en œuvre sans délai un Clean Industrial Deal ambitieux. Nous aurons trois priorités à court terme:
- Défendre notre industrie de l’acier face aux surcapacités mondiales
- Renforcer le CBAM
- Préparer un Industrial Decarbonization Accelerator Act ambitieux
L’Europe doit agir vite pour préserver sa base industrielle, ses emplois et sa souveraineté économique.

> Lors de la séance des questions au gouvernement, je suis revenu sur une caricature trop fréquente : les investissements étrangers sont un levier essentiel pour notre industrie, pour l’emploi et pour nos territoires. Depuis 2019, Choose France c’est :
- 180 000 emplois créés
- 50 milliards d’euros investis
- Des projets sur l’ensemble du territoire, bien au-delà des métropoles
La meilleure manière de garantir les emplois, ce n’est pas de nationaliser, c’est d’attirer, d'investir et de soutenir la décarbonation de notre industrie, comme l'envisage aujourd’hui Arcelor, grâce à l’action conjointe de l’État et de l’Europe. Défendre notre industrie, c’est défendre une stratégie crédible, fondée sur l’investissement et la transition énergétique.

> Ce Conseil européen compétitivité dont l’objectif doit être d’accélérer et d’intensifier ce véritable tournant pro-industrie qu’est le Clean Industrial Deal. Un certain nombre de propositions ont été portées depuis maintenant un certain nombre de mois pour ce Clean Industrial Deal. Des annonces ont été faites, des avancées de la part de la Commission avec un plan acier en mars, avec un dialogue stratégique sur la chimie, avec un plan d’urgence aussi pour le secteur automobile.
Maintenant, nous devons mettre en œuvre toutes ces mesures dans des délais très brefs, et nous devons d’autant plus les mettre en œuvre, qu’on le voit, la crise en Europe, et en particulier la crise de secteurs comme la sidérurgie, s’approfondit. Nous avons des annonces du côté d’Arcelor, par exemple en France, qui sont préoccupantes, et donc il nous faut accélérer. C’est ce que je vais porter comme message.
Accélérer, ça veut dire obtenir des mesures de protection pour un certain nombre de filières, notamment la filière sidérurgique. C’est obtenir notamment une clause de sauvegarde à partir du début de l’année 2026 qui soit plus impactante, pour éviter les surcapacités qui proviennent notamment d’Asie et notamment de Chine en matière d’acier. C’est avancer également sur la révision du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, du CBAM. Nous pensons qu’il doit être rendu plus efficace. Là aussi, la révision doit intervenir au deuxième semestre 2025.
Donc on a besoin d’aller vite, on a besoin d’être ambitieux et peut-être encore plus ambitieux que ne le sont certaines propositions qui ont été faites. C’est le message que je porterai. C’est très important d’assumer cette ambition parce que le contexte des droits de douane américains renforce encore l’urgence et la nécessité d’agir.
C’est la raison pour laquelle nous avons porté, avec la France, un message volontariste. Nous avons aujourd’hui des investissements qui dépendent des mesures qui seront prises, qui seront annoncées ici à Bruxelles, des investissements notamment dans la sidérurgie. Arcelor a annoncé qu’il confirmait des investissements dans la décarbonation qui garantissent le maintien des emplois si l’on prend des mesures ambitieuses, notamment en matière de protection commerciale et de soutien à nos industries.
Donc il y a un lien très direct entre ce qui se décide ici à Bruxelles et ce qui va se passer sur le terrain. Il y a des emplois qui dépendent des discussions que nous allons avoir, et c’est le message que je vais porter en soutien notamment aux salariés d’Arcelor, leur dire qu’on va se battre ici comme en France pour que les résultats que l’on obtienne bénéficient à notre souveraineté industrielle et bénéficient, finalement, à l’emploi.

> [Accord nucléaire avec l’Allemagne] Il y a des discussions. Pour l’instant, nous sommes en train de discuter. Mon homologue, Katherina Reiche, a été nommée il y a quelques semaines. J’ai déjà eu un échange avec elle il y a quelques jours à Varsovie. Nous allons sans doute nous croiser aujourd’hui, et je pense que nous aurons l’occasion de beaucoup échanger dans les prochaines semaines. Il y a un espoir très fort, de notre part, que l’on aille vers une approche plus pragmatique en matière de mix énergétique, une approche qui respecte la stratégie de chaque pays, le mix énergétique et les orientations en matière de politique énergétique de chaque pays. Vous savez, en France, nous avons fait le choix d’avoir des énergies renouvelables et du nucléaire. L’Allemagne a fait d’autres choix. Je pense que ces approches sont compatibles, et que ce qui doit prévaloir à la fin, c’est un principe très clair, très simple, qui est dans la feuille de route de la Commission, qui est rappelé à chaque Conseil Compétitivité ou à chaque Conseil Énergie : c’est la neutralité technologique. La neutralité technologique, ça signifie que le nucléaire doit être traité comme le sont les énergies renouvelables. C’est la position que nous portons. Je pense qu’effectivement, il y a probablement des voies de passage avec le gouvernement allemand, mais je ne vais pas préempter les discussions que nous allons avoir avec eux.

 

Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Le signe égal entre immigrés et islamistes est une manipulation de LFI. Comme si tous les immigrés musulmans étaient islamistes ! Les islamistes fondamentalistes qui nous combattent agissent de l’étranger souvent : c’est une guerre que nous gagnerons avec les immigrés, qu’ils soient musulmans ou pas, qui respectent les lois françaises et détestent les islamistes. Ce raccourci malhonnête de LFI conduit à des analyses erronées et donc à des décisions politiques inutiles et dangereuses .

> Je condamne avec la plus grande fermeté l’attentat antisémite perpétré à Washington, qui a coûté la vie à deux employés de l’ambassade d’Israël. Ce crime abject me bouleverse. Mes pensées vont aux familles endeuillées et à leurs proches. Cet acte barbare n’est pas un fait isolé : il s’inscrit dans une inquiétante montée de la haine antijuive à travers le monde. L’antisémitisme tue. Et il ne connaît pas de frontières.

> Tant qu’un gamin de quartier doutera de sa place dans notre pays, d’autres viendront lui vendre la haine. Ma politique, c’est de passer avant eux. On combat la radicalisation avec la force des valeurs de la République du service public dans les quartiers.

 

Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger)
> La mondialisation change de nature. L’économie devient un instrument de puissance. (…) L’UE ne peut plus être la seule à respecter les règles.

 

Thani Mohamed Soilihi (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux)
> À quelques semaines du G20 Développement en Afrique du Sud, j’ai pu m’entretenir avec le vice-ministre des affaires étrangères sud-africain, Alvin Botes, pour renforcer notre coopération Nous avons notamment avancé sur les volets :
- Enjeux globaux sur l’océan, le climat ou la biodiversité et appui à une transition énergétique juste.
- Nouvelle approche partenariale en matière de développement, notamment dans la perspective du Sommet à Séville sur le financement du développement en juillet prochain.
- Soutien Français aux orientations et travaux en cours de la présidence sud-africaine du G20.

> J’ai été auditionné par la représentation nationale dans le cadre du printemps de l’évaluation. Cet exercice annuel donne aux ministres l’opportunité d’intervenir sur la gestion des budgets, et de présenter leur action. Sur les enjeux francophonie et partenariats internationaux, nous continuerons de mobiliser nos moyens sur nos priorités politiques, en recherchant pour tous nos outils et à tous les niveaux – national, européen, et international – les gains d’efficacité qui nous permettront aussi de regagner des marges d’actions. Contre les tentations de repli sur soi, notre politique en faveur de la francophonie et des partenariats internationaux restera un vecteur d’influence pour la France, tout en participant à une mondialisation plus juste, plus sûre, et plus durable, et en protégeant les Français face aux défis globaux

> Présentation des résultats annuels du groupe AFD. J’ai participé aujourd’hui à la conférence de presse aux côtés du Directeur général pour souligner l’engagement français au service de la solidarité internationale. L’activité du groupe AFD en 2024, c’est notamment :
- Environ 4000 projets en cours dans 160 pays et nos territoires ultramarins, dont 1200 nouveaux projets cette année
- 121 millions de personnes qui voient l’accès à des services essentiels amélioré
- 80 millions d’hectares d’espaces naturels préservés depuis 2014, soit une fois et demie la superficie de la France
- 308,000 personnes bénéficiaires de programmes d’éducation.

> Coopération régionale: notre mobilisation dans les organisations régionales continue! Très heureux d'avoir participé pour la première fois au Conseil des ministres de l'IORA (l'association des Etats riverains de l'Océan indien), qui comprend 23 Etats membres, de l'Afrique du Sud à l'Australie, en passant par l'Inde et les Etats insulaires. L'occasion pour moi de marquer l'implication de la France via nos Outre-mer, en matière climatique et environnementale ou encore de sécurité maritime.
Merci à tous les Etats membres pour leur soutien à l'initiative co-portée avec l'Indonésie, en matière de lutte contre la pêche illégale. La 3eme conférence des Nations unies sur l’Océan approche en juin à Nice.
L'IORA peut compter sur l'engagement de la France dans les actions collectives qui seront menées pour le bénéfice de l'océan Indien.

 

Autres ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Anonymiser les agents pénitentiaires pour les protéger.

> S’attaquer enfin au fléau de la surpopulation carcérale.

> Développement de la reconnaissance faciale pour lutter contre la criminalité.

> Si nous constatons le fonctionnement des réseaux criminels sur le narcotrafic, la prostitution, le trafic de migrants (…) nous retrouvons, finalement, assez peu d’argent, et quasiment pas d’argent liquide. (…) On ne saisit que quelques dizaines de milliers d’euros tout au plus. Et nous comprenons encore moins les réseaux de sortie de cet argent, qui ne passent plus par les établissements spécialisés d’hier, c’est-à-dire les notaires, les banques ou les assurances.
Le sujet n’est pas tant le produit que ces criminels vendent mais l’argent. Ils ne travaillent pas chez Renault ou Peugeot, ils ne croient pas en la voiture qu’ils vendent à leurs clients. Ils cherchent des activités lucratives, aujourd’hui c’est la drogue, mais ça peut être tout un tas d’autres activités. Ce qui nous intéresse, c’est la criminalité organisée au sens large. (…)
À ceux qui me demandent comment arrêter la drogue dans nos quartiers, je dis que la fin de l’argent liquide signera la fin des points de deal. Aujourd’hui, ce que nous devons comprendre, c’est où va cet argent liquide et comment est-il transformé, souvent en dehors de notre pays. (…)
On peut voir dans certains territoires, je pense à la Corse et aux outre-mer, une porosité entre le monde criminel et le monde économique classique. Je pense au tourisme, à la gestion des déchets, au BTP, voire aux salles de jeu et aux entreprises plus ou moins officielles.

 

Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles)
> La France défend une approche multilatérale de la santé mondiale. Alors que l’Assemblée mondiale de la Santé se tient à Genève, j’ai reçu ce matin Lei Haichao, Ministre de la Santé de la République Populaire de Chine. La santé est au cœur de la relation diplomatique entre la France et la Chine. Chaque année, nous formons plusieurs centaines d’étudiants chinois, tissons des axes de coopération entre nos hôpitaux, et développons notre collaboration en matière d'économie de la santé dans une approche multilatérale de la santé mondiale. Je remercie le Ministre Lei Haichao pour cet échange sur les nombreux défis que nous avons en commun, qu'il s'agisse du vieillissement en bonne santé, de transition démographique ou de la prévention et la prise en charge des maladies.

 

François Rebsamen (ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation)
> 30 à 40 agressions d’élus par semaine : une réalité inacceptable. Ce sont nos maires, nos adjoints, nos conseillers municipaux qui sont visés. Ces attaques rappellent l’urgence : reconnaître pleinement un statut pour nos élus !

 

Annie Genevard (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> L’idéologie frériste est un poison lent qui infiltre la société et qui la menace dans ses fondamentaux. Nous devons nous y opposer !

> Encore du concret pour nos agriculteurs ! J’ai annoncé une nouvelle enveloppe de 25 millions d’€ pour soutenir les serres décarbonées, et réaffirmé notre soutien en faveur de l’agriculture biologique avec plus de 700 millions d’euros fléchés en 2025. Pour une agriculture durable, de qualité et respectueuse de l’environnement !

> J’entends tout et n’importe quoi sur le bio ! Alors que le Gouvernement poursuit son soutien indéfectible à l’agriculture biologique avec plus de 700 millions d’euros fléchés sur le bio en 2025. Crédits d’impôts revalorisés, aides à la conversion, campagne massive de communication… Il est difficile d’y voir un désengagement de l’État !

 

Laurent Marcangeli (ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification)
> Les enjeux qui traversent le secteur de la santé sont considérables, et je suis pleinement mobilisé pour y répondre :
- Rendre la fonction publique hospitalière plus attractive
- Renforcer la protection des agents, en première ligne pour nous soigner
- Accélérer la simplification à l’hôpital.

> La loi visant à instaurer une majorité numérique sur les réseaux sociaux que j'ai portée et faite voter en tant que député a été promulguée par le président de la République le 7 juillet 2023. Elle n'est toujours pas appliquée. En tant que parents, citoyens et responsables politiques, notre responsabilité devant l’avenir est considérable.

> Nos agents publics s’engagent au quotidien pour défendre, servir, soigner nos concitoyens. Notre rôle est de les protéger. Je souhaite renforcer rapidement la protection fonctionnelle, que ce soit via une proposition de loi ou en transformant celle-ci en texte de loi gouvernemental.

> Pas de DOGE, pas de populisme, pas d’administration bashing ! Mais une simplification à la française, avec des résultats que nos concitoyens attendent.

> Aujourd'hui, on investit dans notre pays. Le sommet Choose France en est la preuve. Ce n'est pas rien, dans ce contexte, de choisir la France. Notre pays est leader en Europe, et on doit en être fiers.

 

Marie Barsacq (ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative)
> Je réaffirme l'importance du mouvement paralympique, quelques mois après les Jeux olympiques des Paris. Leur réussite a été exceptionnelle, tant sur le plan sportif, avec 75 médailles et un Top 8, que sur le plan médiatique, avec 50 millions de téléspectateurs.
Les Jeux paralympiques ont été un véritable succès populaire : stades pleins, ferveur incroyable, enfants admiratifs. Unifiée, notre équipe de France a inspiré, impressionné, a changé les regards et nous a fait rêver.
L'héritage de Paris 2024 s'est déjà concrétisé, notamment avec la prise en charge à 100% des fauteuils roulants sportifs annoncée par le président de la République. Initié par Paris 2024, porté par le CPSF, avec le soutien du ministère, le programme Clubs inclusifs a changé d'échelle : plus de 2 000 clubs sont devenus para-accueillants.
Dans cette dynamique, nous devons continuer à lever les freins, et ils restent nombreux, pour permettre la pratique de toutes et tous. La perspective des Jeux des Alpes françaises 2030 doit nous servir à nouveau d'accélérateur, pour améliorer les conditions d'accueil des pratiquants en situation de handicap, quel qu'il soit.
Face à cet enjeu d'égalité majeur, je sais pouvoir compter sur l'énergie et l'engagement de Marie-Amélie Le Fur pour continuer à agir ensemble !

> à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie, la LFP [Ligue de football professionnel] a organisé une opération symbolique que je salue. L'immense majorité des joueurs de Ligue 1 et Ligue 2 a participé à cette mobilisation collective.
Malheureusement, quelques joueurs ont choisi de ne pas participer ou de dissimuler l'écusson de cette campagne sur leur maillot. Je le répète : rien ne justifie que des joueurs professionnels évoluant en France refusent de dire non à l'homophobie dans le football. Ces joueurs ont commis une faute morale et professionnelle. Ils nuisent à l'image de leurs clubs et du football français, et ils manquent à leur devoir d'exemplarité vis-à-vis de nos jeunes. J'appelle donc les clubs des joueurs concernés et la LFP à prendre des sanctions exemplaires face à ces comportements intolérables. Le message doit être clair : dénoncer l'homophobie dans le football n'est pas optionnel. La lutte contre la haine, ce n'est pas à la carte. Le sport français a des valeurs, il les affirme.
Dimanche, la Fédération française de football l'a fait en organisant son premier Tournoi des fiertés à Clairefontaine. Dans le temple du football français, étaient réunies des associations sportives LGBT et des équipes de clubs FFF, en présence des associations partenaires de la fédération. Je veux saluer une nouvelle fois cette initiative du président Philippe Diallo car elle dit tout de ce qu'est le football que nous aimons : un sport qui rassemble.
Face à l'homophobie et à toutes les discriminations, nous continuerons à ne rien laisser passer, et à agir pour un sport où chacun, quelle que soit son orientation ou son identité, peut trouver sa place.
Former, sensibiliser, ne rien céder : le travail continue.

 

Sophie Primas (ministre déléguée auprès du Premier ministre, porte-parole du Gouvernement)
> L’entrisme islamiste est une menace grave et réelle. Le ministre de l’Intérieur a présenté plusieurs mesures en Conseil de Défense pour éradiquer cette menace. Le gouvernement est pleinement engagé sur le sujet pour protéger nos concitoyens, et en particulier notre jeunesse. Nous sommes au travail.

> Le gouvernement a proposé une rencontre aux représentants des taxis, mercredi. Les organisations syndicales ont décliné l’invitation. La main a été tendue. Nous restons malgré tout prêts à écouter : nous voulons que cette discussion ait lieu, dans l’intérêt de tous. Il faut toujours privilégier la voie du dialogue.

 

Philippe Baptiste (ministre délégué auprès de la ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Notre enseignement supérieur, notre recherche comme notre innovation ont besoin de nos territoires et de leurs atouts pour se développer. C’est en ce sens que je lance aujourd’hui à Marseille l’instance régionale de concertation ESRI, nouveau modèle de coopération entre l’État et ses régions.

> 20 milliards d’euros investis dans notre économie par plus de 200 entreprises étrangères à la suite de l’édition 2025 de Choose France! Nouveau record ! J’ai eu l’occasion d’échanger hier avec les dirigeants de certaines de ces entreprises qui choisissent la France. Ce qui les attire dans notre pays :
- l’excellence de nos formations techniques, notamment pour les ingénieurs
- la grande qualité de notre recherche
- un positionnement de plus en plus ouvert à l’entrepreneuriat grâce à l’impulsion du Président de la République Emmanuel Macron.
- la capacité de l’Etat à se mobiliser sur de grands projets stratégiques grâce à France 2030
Une journée qui confirme notre leadership européen en matière d’investissements étrangers.

 

Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et de l’Accès aux soins)
> [Fin de vie] Je crois que ce sont des sujets qui font partie de l'intime, que chacun a sa vision, donc c'est difficile de pouvoir donner son avis. C'est bien tout le problème. Moi, je crois que surtout, ce qu'il faut, c'est mettre des garde-fous. Je crois que nous sommes là aussi pour protéger les plus vulnérables. Je crois qu'il faut rester sur les données essentielles qui sont que quand quelqu'un demande une fin de vie, c'est souvent parce qu'en fait il a mal et qu'il n'a pas eu accès aux soins palliatifs. Donc moi, j'ai été favorable à un texte en deux temps, mais vraiment avec une certaine distance entre les deux textes, pour permettre le développement de soins palliatifs partout et pour tous, parce que les études l'ont donné. C'est le comité de consultation éthique qui l'a donné, sur 100 patients qui demandent une aide active à mourir, s'ils sont pris en charge par des soins palliatifs, il y en a plus que neuf qui demandent l'aide active à mourir. Ça veut dire que dans 91 % des cas, les patients ont trouvé une solution. Et on voit bien, il ne faut pas que non plus qu'en France en fait obtenir une consultation pour la douleur ou une prise en charge deviennent plus compliquées qu'une aide active à mourir. Donc moi, j'étais favorable à ce que, effectivement, on développe les soins palliatifs, qu'on évalue, mais je ne suis pas complètement prêt à ce saut sociétal. En tout cas, il faut définir un cadre extrêmement strict avec des garde-fous pour maintenir l'accès à l'aide active à mourir pour, par exemple, les 9 % qui le demandent, qui, malgré une prise en charge soins palliatifs, ne sont pas satisfaits, en mettant des garde-fous extrêmement importants, une décision collégiale - il faut que ce soit plusieurs professionnels de santé qui décident - de pouvoir aussi s'assurer que le patient a bien toute sa conscience. Donc attention au problème de tutelle, de curatelle qui sont extrêmement importants.
Le critère de cette nuit, par exemple, c'était phase avancée et terminale. Les députés se sont beaucoup disputés autour de ça. Qu'en dit le médecin ? C'est quoi une phase avancée et terminale ?
Le médecin, il le dit - et je l'avais dit quand j'étais député, et donc je ne change pas d'avis entre mes positions de député, de rapporteur général de la commission des finances et maintenant de ministre - je pense qu'il y a un élément qui a disparu et qui, moi, me gêne, c'est le pronostic vital engagé. Quand on est sur des maladies en stade terminale, des maladies avancées, il est très compliqué de définir un pronostic. D'ailleurs, la Haute Autorité de Santé a révélé elle-même qu'elle ne pouvait pas le faire. Moi-même, je conduisais les gens à la transplantation cardiaque. Il était très difficile pour un patient à qui vous ne trouviez pas de griffon de lui définir exactement, avec précision, son pronostic puisqu'il y a beaucoup de facteurs individuels. Et si on prend d'autres maladies, par exemple, que tout le monde connaît, l'insuffisance rénale, c'est bien une maladie avancée, grave en stade terminal. Mais si vous êtes transplanté, si vous êtes dialysé, votre pronostic n'est pas mis en jeu. Donc, je crois qu'avoir enlevé le pronostic vital engagé à court terme est, pour moi, quelque chose qui n'est pas une bonne chose.

> [Référendums sur la fin de vie] Il faut faire attention aux questions qu'on pose. En gros, est-ce que vous voulez, quand l'heure de votre mort arrive, mourir dans de bonnes conditions, sans douleur ? Oui, mais c'est la définition des soins palliatifs, donc il faut faire attention. Mais en tout cas, on ne peut jamais être contre la consultation du peuple et de nos concitoyens. Mais attention à la façon dont on pose les questions.

> [Violences contre les soignants] Il faut surtout une tolérance zéro. J'ai beaucoup travaillé ce sujet. Il y a quelques semaines, nous avons voté une loi au Sénat justement pour un renforcement des peines pénales vis-à-vis des agresseurs, dans un esprit de tolérance zéro, de pouvoir aussi permettre de rendre anonymes les plaintes pour éviter les représailles, d'avoir un accompagnement des soignants pour déposer leurs plaintes. Et puis surtout, de pouvoir aussi substituer le soignant. Il y a des discussions sur les libéraux de savoir si ce seront les URPS ou les conseils de l'ordre. Le sujet n'est encore pas tranché. Et puis pour les hospitaliers, ce seront les structures d'hospitalisation qui porteront plainte. Mais c'est vrai qu'il faut vraiment avoir une tolérance zéro. Et encore tout mon message d'empathie vis-à-vis de cette infirmière qui est dans le Rhône puisque j'ai eu le président du conseil de l'ordre infirmier et que j'ai laissé un message à cette soignante qui est forcément bouleversée par ce qui lui est arrivé.

> [Déserts médicaux] On pourrait tomber dans la facilité en disant que tout est parfait, donc ne changeons rien. Malheureusement, on voit bien la grande difficulté. On a 6 millions de Français qui n'ont pas de médecin traitant. Par contre, il y a un souci, mais le souci est essentiellement numérique. On manque de médecins parce que nous n'en avons pas formé assez. C'est le résultat de 30 ans de politique. (…)
Alors qu'on rattrape, mais qu'on rattrape très partiellement puisqu'actuellement, on forme le même nombre de médecins qu'en 1970. Donc, nous sommes 15 millions d'habitants en plus. Il y a beaucoup plus de maladies chroniques et le rapport au travail a changé. Un médecin généraliste, quand il part à la retraite, maintenant, il en faut 2,3 pour le remplacer. Donc, je crois qu'il ne faut pas faire porter la responsabilité à la nouvelle génération qui s'est engagée dans des études de médecine longue. Donc, cette obligation d'installation… Quand vous avez une pénurie, ce n'est pas en régulant la pénurie que vous allez avoir une augmentation. Donc, ce qu'il faut, c'est faire les deux. C'est-à-dire qu'il faut une solidarité médicale active, une obligation collective où, dans un territoire où on est un peu mieux doté, on se projette avec l'aide des élus locaux pour pouvoir apporter du soin avec une incitation financière. Deux jours par mois, ça redéfinit aussi le rôle du médecin traitant qui peut lui-même accueillir des docteurs juniors, accueillir des internes, se faire remplacer quand il fait cette mission. Il ne s'agit pas de laisser le territoire abandonné. Par contre, ça nécessite aussi qu'en parallèle, on forme plus, on forme mieux et on forme partout. Donc, c'est l'idée aussi des propositions de loi qui sont actuellement au Sénat et à l'Assemblée nationale de permettre d'avoir une année de médecine accessible dans tous les départements. Car on sait très bien que les jeunes ne s'installent pas dans les territoires qu'ils ne connaissent pas. C'est le pouvoir justement supprimer le numerus apertus-clausus. Et puis, le système est trop restrictif. Beaucoup de nos étudiants français sont partis à l'étranger, en Roumanie, en Espagne, en Belgique. Donc, il faut rapatrier tous ces étudiants pour qu'ils viennent finir leurs études en France parce qu'on manque beaucoup trop de médecins.

> Une nouvelle boisson alcoolisée très forte (jusqu’à 22°) cible les jeunes via les réseaux sociaux, en jouant sur les codes du « challenge ». Ce marketing dangereux favorise le binge drinking et expose à des risques graves, immédiats et durables. Avec mes services, et en lien avec le ministère de l’Intérieur, nous étudions toutes les mesures pour limiter l’accès à ces produits et encadrer leur promotion. Notre engagement est clair : prévenir les risques, protéger les plus jeunes, et agir résolument quand la santé publique est en jeu.

 

Charlotte Parmentier-Lecocq (ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargée de l’Autonomie et du Handicap)
> [Adaptation des logements face au vieillissement de la population et à la perte d’autonomie] Le «mur démographique» de 2030 nous oblige à repenser nos politiques publiques avec lucidité et anticipation, et la prévention doit devenir une priorité. Elle permet d'éviter des situations d’urgence pour les personnes âgées ou en situation de handicap, souvent consécutives à une chute ou à une hospitalisation.
Adapter les logements, c’est permettre à chacun de vivre chez soi, dans la dignité, le plus longtemps possible. Et cela ne peut se faire sans l’engagement des artisans du bâtiment, dont l’expertise est au cœur de la réussite du dispositif MaPrimeAdapt’.
Je tiens à saluer le travail de la CAPEB, précurseur avec les labels Handibat et Silverbat, et les formations proposées aux professionnels. Ce sont des leviers essentiels pour répondre à cette transition sociétale que j’appelle non pas un virage, mais une dynamique déjà bien engagée.
Nous devons continuer à simplifier l’accès aux aides, mieux faire connaître les dispositifs, accompagner les professionnels, les collectivités, et bien sûr les aidants, pour faire de cette politique domiciliaire un pilier de notre société.
L’adaptation des logements ne se limite pas aux murs : c’est aussi l’espace public, les commerces, les mobilités… C’est une transformation globale que nous portons avec la loi Bien Vieillir et l’ensemble de la feuille de route du gouvernement.

 

Véronique Louwagie (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et moyennes entreprises et de l’Economie sociale et solidaire)
> 2025 : Année Internationale des Coopératives ! Pour la deuxième fois depuis 2012, l’ONU a souhaité célébrer le modèle coopératif, et ce n’est pas anodin. Partage de la valeur, gouvernance démocratique, ancrage territorial fort, résilience économique … les coopératives représentent plus de 30 000 entreprises et 1,3 millions de salariés en France. Encore plus marquant : 10% des travailleurs de la planète sont employés par une coopérative.

 

Clara Chappaz (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique)
> Une coopération numérique franco-allemande renforcée pour une Europe renforcée ! J’ai échangé avec mon nouvel homologue Karsten Wildberger à Berlin dans le cadre de l’agenda de coopération franco-allemande impulsé par le président Emmanuel Macron et le chancelier Friedrich Merz le 7 mai dernier. Au-delà d’un passé commun dans le secteur privé, nous partageons la même ambition traduite par:
- Une vision : la compétitivité au service de la souveraineté numérique et de l’IA
- Une méthode : celle du résultat plutôt que du constat
- Un calendrier : 100 jours pour bâtir un agenda clair en vue du premier conseil Franco-Allemand.

 

Valérie Létard (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargée du Logement)
> J'ai réuni l’ensemble des acteurs du logement pour faire le point sur l’avancement de la mission sur le statut du bailleur privé, une réforme attendue de longue date. Notre objectif est clair : relancer de manière pérenne l’investissement locatif pour produire davantage de logements accessibles aux Français. Cela passe par un cadre fiscal stable, simple et incitatif et une mobilisation rapide dans le cadre du Budget 2026

 

Philippe Tabarot (ministre délégué auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargé des Transports)
> Des mesures sont engagées pour lutter contre la fraude et la concurrence déloyale de certains VTC. J’ai proposé hier matin une nouvelle rencontre aux représentants des taxis. Je regrette que les fédérations, dans l’incapacité à s’entendre sur une délégation, aient refusé que ce rendez-vous se tienne. Pour ma part, je reste ouvert au dialogue.

 

Françoise Gatel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ruralité)
> La mobilité en ruralité est un enjeu pour l’accès à l’emploi, à la formation, aux services publics; mais aussi de cohésion sociale et de réduction de la fracture territoriale.

> La protection des élus est une priorité nationale car agresser un élu, c’est agresser la République. Le bilan du plan contre les atteintes aux élus prouve qu’ensemble : ministères des collectivités, de l’intérieur et de la justice avec les préfets, les associations d’élus et de victimes, nous avons agi pour renforcer la sécurité des élus; prévenir; accompagner les victimes; sanctionner les agresseurs. Notre mobilisation doit rester entière, nous le devons à tous ceux qui s’engagent pour servir.

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> [Crise de Gaza] Rappelons la situation. Vous le savez, les chefs d'Etat européens ont demandé la reprise de l'aide humanitaire et veulent fondamentalement trouver une issue, une issue politique à cette guerre qui a été commencée par l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, et relancer un dialogue qui pourra mener à la création de deux Etats, l'Etat d'Israël, qui vivra aux côtés, en sécurité d'un Etat palestinien souverain. (…)
Ça commence par mettre une fin à cette guerre, savoir trouver les voies d'un cessez-le-feu, la libération de tous les otages et l'entrée de l'aide humanitaire pour la population civile de Gaza. Maintenant, là, ce dont il parle, vous le savez, il y aura le mois prochain à New York une conférence internationale sur la solution à deux Etats. L'objectif est de créer une dynamique de reconnaissance mutuelle. C'est-à-dire d'avoir, par des Etats européens ou d'autres, la reconnaissance de l'Etat palestinien, conditionnée à la libération des otages, au désarmement du Hamas, à la relance d'une dynamique politique et de réformes aussi de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie, en échange de la normalisation des relations entre Israël et les pays arabes et notamment, on le sait, l'Arabie saoudite, puisqu'il y avait déjà avec les Emirats arabes unis ou encore le Bahreïn, et une dynamique déjà de dialogue entre Israël et l'Arabie saoudite. (…)
Il faut que l'aide humanitaire reprenne. Et fondamentalement, vous savez, il faut savoir mettre fin à une guerre à un moment. Quelle est l'issue politique que souhaite le gouvernement de Benyamin Netanyahou aujourd'hui ? Proposer un plan de conquête de Gaza avec le déplacement des populations ? C'est une fuite en avant... (…)
La France et les Européens ne cessent de le répéter dès le premier jour : la libération des otages et bien sûr le désarmement du Hamas qui ne peut pas faire partie de la gouvernance de la bande de Gaza. Mais à un moment, conquérir la bande de Gaza ou proposer le déplacement des populations, c'est évidemment une voie totalement sans issue, totalement sans issue.

> [Israël] La haute représentante de l'Union européenne, Kaja Kallas, a annoncé que la Commission européenne examinerait le respect par Israël de l'article 2 de cet accord d'association. C'est la demande d'un certain nombre d'Etats membres, 17 Etats membres, dont la France. L'article 2 qui vise notamment le respect des droits humains. Donc il va y avoir aujourd'hui cette instruction de la Commission européenne.

> Une initiative que j'ai lancée pour dire de façon très claire que pas un euro d'argent public européen ne doit être utilisé pour financer les ennemis des valeurs européennes. L'Europe, qu'est-ce que c'est ? C'est une union d'Etats de droit, de démocratie, de liberté, d'égalité. Et donc on ne peut pas accepter que des programmes pour financer des associations, des programmes éducatifs aillent vers des associations qui sont liées aux Frères musulmans ou à l'antisémitisme. On l'a vu par exemple dans le cadre d'Erasmus avec l'Université turque de Gaziantep. On a vu des dizaines de millions d'euros qui ont pu aller vers des ONG proches des Frères musulmans. Et donc je vais présenter dans les prochains jours, avec des collègues européens, une initiative qui visera un meilleur contrôle et un meilleur filtrage des fonds européens. Encore une fois, pas un euro pour les adversaires de l'Europe. (…)
Il y a aujourd'hui une opacité, en fait, dans les fonds européens notamment, qui vont vers les associations et les ONG. Ça a été d'ailleurs souligné par un rapport de la Cour des comptes européenne et après par des travaux aussi de nombreux parlementaires, nationaux comme européens. Donc là, il faut qu'il y ait, en amont, un meilleur contrôle, avec vraiment une charte de valeurs extrêmement claire et qu'il y ait une meilleure transparence aussi après sur la façon dont tous ces fonds ont pu être utilisés pour qu'on puisse avoir un retour d'expérience et dire : "Là, clairement, ces fonds qui sont allés vers cette université, cette association, c'est inacceptable", et qu'on puisse rompre tout de suite les financements.

> Nous avons aujourd'hui, dans certains quartiers, dans des associations, dans des clubs sportifs ou des établissements scolaires, un entrisme des Frères musulmans pour imposer une idéologie qui est contraire aux valeurs républicaines sur notre territoire. Et là-dessus, il faut être d'une vigilance et d'une fermeté absolue. Vous le savez, ces dernières années, on a renforcé déjà les outils avec la loi séparatisme, précisément pour lutter contre ça. Parce que vous avez la question du terrorisme, le passage à l'acte violent, mais vous avez aussi une dimension idéologique avec des territoires qui sont perdus face à une offensive idéologique, que ce soit la dissolution des associations, des lieux de culte qui sont liés à l'islam radical, que soit la possibilité d'expulser des imams, de faire la transparence sur les flux financiers, il faudra aller plus loin. C'est un combat permanent.

> Au moment où on est sous pression des Etats-Unis, de la Chine, où les autres accélèrent, on ne peut pas accepter qu'on continue à mettre des normes, des contraintes de la bureaucratie sur nos entreprises. Au contraire, libérons-les, donnons-leur les moyens de pouvoir conquérir les marchés et de faire face à la concurrence internationale. Donc nous, ce qu'on a demandé et on commence à obtenir gain de cause de la part de la Commission européenne, c'est de rouvrir un certain nombre de textes, comme des textes qui pèsent, de réglementations environnementales sur les entreprises, les PME, la CSRD, la CS3D - ce sont parfois des milliers, des dizaines de milliers de données à aller collecter et rapporter pour ces entreprises -, et de simplifier drastiquement, et de mettre juste du bon sens et du pragmatisme dans nos textes. Un autre combat que la France a gagné récemment, vous savez, sur la question des amendes pour les constructeurs de véhicules électriques. On a demandé à nos constructeurs de passer à l'électrification. Ils le font, ils investissent et tant mieux. C'est bon pour l'environnement, c'est bon pour la compétitivité aussi, pour la souveraineté de notre continent. Le problème, c'est que, en 2024, vous le savez, la demande pour les véhicules électriques a chuté sur les marchés. Et donc ces entreprises se retrouvent à devoir payer des amendes alors qu'elles ont fait les investissements parce que la demande a baissé, ou sinon, pour ne pas payer des amendes, à devoir acheter des bons carbones aux concurrents américains et chinois qui ne font que de l'électrique. C'est-à-dire BYD ou Tesla. Là, on marche sur la tête. Donc nous avons obtenu la suspension de ces amendes. Donc sur tous ces textes, simplifions en profondeur la vie de nos entreprises, de nos industriels, de nos entrepreneurs pour faire en sorte, encore une fois, que l'Europe puisse défendre sa compétitivité.

> [Sommet Europe-Royaume-Uni] Ce sommet a permis d'avancer sur un certain nombre de sujets, en fait, qui étaient toujours des irritants liés au Brexit, notamment de pouvoir protéger et défendre nos pêcheurs et donc d'étendre le statu quo sur la pêche qui avait été acté à la fin du Brexit jusqu'en 2038. Ça, c'est une bonne nouvelle. De pouvoir aussi rapprocher sur les questions de défense et de sécurité l'Union européenne et le Royaume-Uni. Je crois que dans ce moment de turbulences géopolitiques, on a besoin, bien sûr, de construire notamment l'Europe de la défense avec les Britanniques et d'avancer ensemble.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> Quand la République est défiée, il est de notre responsabilité d’agir. Et ceux, qui confondent islam et islamisme, font le jeu de cet entrisme qui nous menace.

 

Roland Lescure (député)

Thomas Cazenave (député)
> Avec 20 Md€/an de prescriptions non pertinentes, nous devons innover pour faire des économies en améliorant la qualité des soins. L’IA peut transformer nos pratiques !

> Après son adoption au Sénat, ma proposition de loi est définitivement adoptée ! Elle renforce notre arsenal contre les fraudes aux aides publiques et interdit le démarchage téléphonique non consenti. Une protection pour les Français et nos finances publiques.

 

Sylvain Maillard (député) 
> Comme Gérald Darmanin, je suis favorable à la reconnaissance faciale dans l’espace public. Nous voulons la tranquillité partout et pour tous, mais il est impossible de mettre des policiers dans toute les rues et tout le temps. Plus d’autorité passe par la fin de tabous d’un autre temps, comme fut celui des caméras publiques de surveillance.

> Travailler sur la mobilisation de l’épargne des particuliers sera une des clés pour la pérennité de l’économie française et européenne. Tout comme la retraite par capitalisation doit être explorée pour pérenniser notre système social.

 

Prisca Thevenot (députée)
> Face à l’entrisme, avec Emmanuel Macron nous agissons et Gabriel Attal y a pris toute sa part :
- formation aux valeurs de la République
- interdiction de l’abaya
- rapport sur l’islamisme
Loin des commentaires et des discours de renoncement, nous ne plierons pas.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> Les accusations infamantes de Benjamin Netanyahu sont insignifiantes ! La France a raison d’œuvrer pour la paix et le respect du droit international au Proche-Orient! Tout comme elle a raison de défendre la solution de deux États vivant côte-à-côte en paix et en sécurité.

> Face à la tragédie de Gaza et à la brutalité du Gouvernement Netanyahu, l’Europe réagit enfin. Le réexamen de l’accord d’association avec Israël est un pas important. Il est temps d’agir pour protéger les civils et faire respecter le droit.

 

Violette Spillebout (députée)
> [Commission d’enquête sur le contrôle par l’État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires] On parle de crimes et de viols en série systémiques, c’est une responsabilité qu’on a tous sur les épaules.

Lors de son audition, Elisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, a expliqué que la « culture du signalement » progresse mais reste encore trop inégale dans nos écoles, collèges et lycées.
Elle a souligné l’importance de mieux former et sensibiliser tous les personnels à la détection des violences et à l’accompagnement de la parole des élèves.
Une circulaire ou une procédure ne suffit pas : il faut un véritable cadre de travail dans chaque établissement, où ces sujets soient abordés collectivement, en confiance, pour briser le silence.

> [Commission d’enquête sur le contrôle par l’État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires] Lors de notre audition, j’ai interrogé le ministre de la Justice sur un point crucial : la prescription des violences sexuelles faites aux enfants.
Trop de victimes pensent encore qu’il est inutile de porter plainte des années après les faits. C’est faux : toute plainte doit être reçue, même si les faits semblent prescrits. Elle peut déclencher des enquêtes, faire émerger d’autres témoignages, et prévenir de nouvelles violences.
Gérald Darmanin s’est dit personnellement favorable à la fin de la prescription pour les crimes commis sur mineurs. Une position forte, attendue par de nombreuses victimes.

> [Commission d’enquête sur le contrôle par l’État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires] Le Premier ministre m’a convaincue de sa sincérité. Le sujet de notre commission d’enquête c’est l’efficacité et le suivi dans le temps des inspections dans les établissements scolaires.

> La lutte contre l’islam radical et l’entrisme des Frères Musulmans est une priorité nationale, partout en France et dans nos communes, comme à Lille. Il faut renforcer la loi, sans amalgames, avec lucidité et détermination.

> Il faut regarder ce rapport sur le Frères musulmans avec beaucoup de justesse parce que les musulmans de France souffrent des amalgames.

 

David Amiel (député)
> Davantage de logements près du lieu de travail ? Les travailleurs de première ligne du service public en ont impérativement besoin. Ils nous le demandent. On va le faire.

 

Marie Lebec (députée)
> L’entrisme islamiste est une menace grave pour notre République. Depuis la loi séparatisme jusqu’aux propositions à venir de Gabriel Attal et Renaissance, notre famille politique agit avec sérieux et fermeté. Et le président Emmanuel Macron l’a dit au Gouvernement : des mesures d’ici début juin. Nous défendons la République, sans ambiguïté.

 

● MoDem 
Erwan Balanant (député)
> [Commission d’enquête sur le contrôle par l’État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires] Une commission d’enquête est un puissant outil démocratique qui engage une responsabilité et une éthique. Pourquoi la parole des enfants a souvent été inaudible ? Pourquoi notre société n’a rien mis en place pour ces enfants ? Aujourd’hui, est-ce qu’on est capable d’entendre ?

 

Bruno Fuchs (député)
> En Afrique subsaharienne, 66 % des femmes actives travaillent dans les systèmes agroalimentaires. Moteur d’emplois verts et d’éducation, elles sont clés pour la résilience climatique.

> La paix au Proche-Orient est urgente. La nomination de Christophe Bigot comme Représentant spécial de l’UE est une bonne nouvelle. Diplomate expérimenté, il saura faire avancer la solution à deux États dans le respect du droit international.

> La feuille de route du commerce extérieur français repose sur 3 priorités :
- Défendre des règles commerciales au service de notre stratégie
- Renforcer l’attractivité de la France
- Accélérer la capacité d’export de nos entreprises.

 

Frédéric Petit (député)
> Le Kremlin en vient à prétendre que l'URSS existe toujours juridiquement, dans ses anciens territoires... C'est intéressant comme nouvelle arme de guerre hybride et de désinformation, car ça peut leur revenir en boomerang.
Si l'URSS existe toujours, Poutine n'en est par le dirigeant légitime, et les accords postérieurs à 91 soi-disant violés par l'agressivité de l'OTAN n'existent pas non plus.

> Le 21 mai représente la journée de solidarité avec les prisonniers politiques au Bélarus, ils sont aujourd’hui plus de 1200. J’ai une pensée pour Ihar Losik, prisonnier politique que je parraine depuis plus de 4 ans désormais. Une lourde pensée pour sa femme et sa fille.

 

● Parti radical 
> [Rapport «Frères musulmans et islamisme politique en France»]

La publication du rapport sur les « Frères musulmans et islamisme politique en France » vient renforcer les travaux de la commission d’enquête sur la radicalisation islamiste présidée en 2020 par la sénatrice Nathalie Delattre, aujourd’hui Ministre et présidente du Parti radical.
Dès 2020, le rapport d’enquête soulignait que la réponse des pouvoirs publics était trop orientée sur la menace terroriste et l’entrave à l’action violente et pas suffisamment adaptée à la réalité contemporaine de la radicalisation islamiste portée par des groupes comme les Frères musulmans qui cherchent à imposer leurs vues par des réseaux d’associations, recherchent la reconnaissance des pouvoirs publics voire l’entrisme sur des listes électorales.

Si, à la suite de ce rapport, une loi a été adoptée et des mesures prises depuis par le Gouvernement, notamment sur le contrôle et le respect par les associations du principe de Laïcité, le rapport sur les Frères Musulmans montre le chemin qui reste à parcourir pour contrer leur projet à terme de remise en cause de nos règles locales et nationales et protéger l’application stricte du principe de laïcité.
Pour Nathalie Delattre, «Le rapport sur les Frères musulmans met utilement l’accent sur la nécessaire information du grand public, la formation et la responsabilisation des décideurs publics. Nous devons faire preuve de fermeté et d’intransigeance vis-à-vis des ennemis de la République qui souhaitent placer des préceptes religieux au-dessus des lois de la République. Mais ne cédons pas à l’amalgame, gardons à cœur l’intégration de nos compatriotes de confession musulmane, qui souscrivent à nos valeurs, pour rassembler les citoyens et protéger notre pacte social».
En cette année anniversaire des 120 ans de la loi de 1905, le Parti radical travaille actuellement à des propositions pour conforter le principe de Laïcité.

 

► Autres 
Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie industrielle)
> Dans l’incertitude actuelle, le marché intérieur européen est notre marché refuge. Les premiers partenaires économiques des Européens doivent être les Européens eux-mêmes. C’est tout l’objet de la réforme du marché intérieur que j’ai présentée aujourd’hui.
En détails :
- On facilite la possibilité pour les entreprises de s’implanter, se développer, embaucher, vendre & recycler partout en Europe (numérisation des démarches, un seul marché eurpéen du recyclé avec logo unique, reconnaissance UE des qualifications, 28ème régime)
- On harmonise les règles sur les services clés de l’économie européenne afin de créer un vrai marché européen de la construction des telecoms ou encore des services financiers
- On crée une nouvelle catégorie pour les entreprises de taille intermédiaire de moins de 750 salariés qui pourront bénéficier de règles simplifiées
- On mobilise les Etats-membres, co-responsables du marché intérieur. À l’heure où les entreprises nous en demandent plus, nous avons besoin de volonté politique.

 

● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Le secteur automobile vit une révolution industrielle majeure, véritable défi d’innovation et de résilience pour les constructeurs. À Luca de Meo, directeur général de Renault Group, j’ai réaffirmé le soutien de l’Europe en faveur d’une filière compétitive et décarbonée.

> "Le réchauffement climatique est un canular inventé par les Chinois pour nuire à l’industrie américaine. Le bruit des éoliennes cause le cancer. Un désinfectant est plus efficace qu’un vaccin contre le Covid. L’huile de foie de morue réduit la mortalité liée à la rougeole". Ces déclarations sont l’œuvre de Donald Trump et de son administration qui ont fait de la Science et des scientifiques des ennemis de l’Amérique. Loin de se limiter aux États-Unis, partout dans le monde où les extrêmes progressent, la liberté scientifique est menacée. L’initiative Choose Europe for Science promeut cette liberté scientifique.

> Nous avons accueilli aujourd'hui à Bruxelles un grand Européen, le président de la République italienne, Sergio Mattarella. Je partage son constat d’une Union européenne qui ne peut se contenter d’un rôle passif sur la scène mondiale. Contre cette “vassalisation heureuse”, il en appelle à une Europe souveraine, fidèle à ses valeurs, actrice de son destin.

> La situation humanitaire à Gaza est insoutenable. L'annonce de la révision de l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël, sur la base du respect de l'article 2, est légitime. Elle fait suite aux demandes des Pays-Bas, de la France et d’une forte majorité d’États membres. Je ne confonds pas Israël et son gouvernement : les massacres du 7 octobre 2023 constituent les pires actes antisémites jamais commis depuis la Seconde Guerre mondiale et le Hamas est une organisation terroriste qu'il faut combattre. Les otages encore détenus doivent être libérés sans tarder. Mais les objectifs de guerre du gouvernement israélien ne sont en rien des objectifs de paix. J'observe que beaucoup de voix en Israël et au sein des communautés juives dans le monde s'élèvent contre Benjamin Netanyahu. Beaucoup de Palestiniens rejettent également le Hamas. Les armes doivent désormais se taire et l'aide humanitaire entrer de toute urgence à Gaza. Le groupe Renew Europe et moi-même soutenons la seule solution capable de garantir une paix à long terme dans le Proche-Orient : deux États, Israël et la Palestine. La reconnaissance annoncée de l’État palestinien par la France en juin prochain à l’occasion d’une Conférence internationale dédiée initiera une dynamique diplomatique globale et décisive.

 

Pascal Canfin (député)
> Le Parlement européen a adopté aujourd’hui de nouvelles règles visant à simplifier et à renforcer le CBAM (mécanisme d’ajustement carbone aux frontières) de l’Union.
Le PPE, les S&D, Renew et les Verts ont collaboré très étroitement sur cette première partie du paquet omnibus, ce qui a permis de l’adopter rapidement.
Les membres du Parlement européen responsables des groupes ont déclaré :
« Nous saluons le résultat du vote sur le MACF. Depuis le début du processus au Parlement européen, nos quatre groupes ont travaillé ensemble, ce qui a permis d’assurer la stabilité politique et la prévisibilité pour les entreprises. En conséquence, le MACF n’a pas été confronté à un affaiblissement dans notre maison. Nous nous réjouissons à la perspective de travailler dans le même esprit avec le Conseil pour une conclusion rapide du trilogue, et nous attendons avec impatience la prochaine révision du MACF, prévue d’ici la fin de l’année, afin de continuer à renforcer ce mécanisme clé pour l’action climatique et la souveraineté économique de l’UE.

> A l’occasion du 8ème sommet Choose France, ce sont plus d’une cinquantaine de projets d’investissements étrangers qui ont été annoncés, représentant un montant record de 40,8 milliards d’euros.
En analysant de plus près ces annonces, deux tendances fortes émergent : l’intelligence artificielle et la décarbonation s’imposent comme les moteurs principaux de l’attractivité industrielle de notre pays.
Parmi ces projets, les investissements en faveur de la décarbonation sont particulièrement significatifs. Ces projets sont la preuve que transition écologique et compétitivité économique ne sont pas contradictoires, bien au contraire.
Les objectifs de décarbonation que nous nous sommes fixés – à la fois au niveau national et européen – deviennent des avantages compétitifs. Ce sont les règles claires et ambitieuses que nous avons mises en place en matière de recyclage, de mobilité propre ou encore de production industrielle bas carbone qui rendent la France attractive pour ces projets d’avenir.
Concrètement, cela se traduit par :
- 450 M€ pour une usine de recyclage textile en Moselle
- 1,5 Md€ pour une usine de production de carburant d’aviation durable
- 170 M€ pour quatre nouvelles lignes de production de ciment décarboné
- 175 M€ pour une usine de camions électriques
- 100 M€ pour l’installation de 4 000 bornes de recharge rapide pour véhicules électriques
- 92 M€ pour renforcer la production d’autobus électriques ...
Ces projets incarnent une réalité : la transition écologique est une opportunité industrielle et territoriale. Elle crée de l’emploi, de la croissance, et permet à la France d’être au cœur de la relocalisation des chaînes de valeur vertes à l’échelle mondiale.
Voilà pourquoi il est essentiel de garder le cap. Remettre en cause le Pacte vert européen c’est affaiblir notre capacité à attirer ces investissements stratégiques. Ce serait tourner le dos à une dynamique vertueuse pour notre industrie, nos territoires et le climat.

> Bonne nouvelle : les investissements dans la décarbonation avancent à Dunkerque!
Cette semaine, deux industriels du bassin Dunkerquois ont avancé dans leur projet de décarbonation :
- Aluminium Dunkerque a inauguré un four dédié à l'aluminium recyclé. Dans ce four, des déchets d'aluminium récupérés notamment auprès de l'industrie automobile seront refondus pour être transformés en matériaux recyclés et revendus aux mêmes constructeurs automobiles pour produire de nouvelles voitures. Une tonne d'aluminium recyclé c'est jusqu'à dix fois moins d'émissions de CO2 qu'une tonne d'aluminium primaire ! Ce projet va donc permettre de réduire les émissions du site de production tout en participant à booster la circularité. L'un des enjeux de l'électrification des processus industriels comme c’est le cas ici est d'avoir accès à de l'électricité décarbonée à un prix compétitif. Pour répondre à cela, Aluminium Dunkerque a signé un contrat de long-terme sur 10 ans avec EDF pour assurer en partie sa fourniture d'électricité !
- De son côté, Arcelor Mittal a annoncé son intention d'investir 1,2 milliard d'euros pour construire un four électrique sur le site de Dunkerque, une décision qui devra être confirmée à l'été. Pour répondre à l'enjeu de concurrence déloyale à laquelle font face les sidérurgistes européens, la Commission européenne présentera d'ici la fin d'année un nouvel outil de défense commerciale, qui prendra le relais des mesures de sauvegarde. Nous négocierons la proposition de renforcement du CBAM, à la fois son extension aux produits transformés qui contiennent de l'acier comme les équipements automobiles mais aussi la robustesse d'un mécanisme pour lutter contre les fraudes et stratégies de contournement.
Ces annonces sont la preuve qu'il est possible d'investir en Europe dans des projets de décarbonation !
Je continue de mener la bataille au Parlement européen pour que davantage de projets comme ceux-là puissent voir le jour et que l'Europe se dote d'une industrie décarbonée compétitive, créatrice de valeur pour les territoires et porteuse d'emplois.

 

Marie Pierre Vedrenne (députée)
> [Sanctions contre la Russie concernant les engrais] Il ne s'agit pas seulement de sanctions, mais aussi de la sécurité et de l'autonomie de l'Europe. Chaque euro dépensé en engrais russes finance indirectement l'agression russe contre l'Ukraine. Mais si nous devons réduire notre dépendance à l'égard de la Russie, nous ne pouvons le faire aux dépens de nos agriculteurs. Nous suivrons de près la mise en œuvre de ces mesures de sauvegarde afin de nous assurer que notre secteur agricole reste compétitif et résilient.»

 

● Personnalités centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au Plan)
> [Editorial à la note « Jeunes en situation de handicap : une mobilité sociale entravée »] Les jeunes en situation de handicap ont un accès extrêmement difficile aux professions et positions sociales les plus élevées, et à l’emploi tout court. Ils sont ainsi quatre fois plus nombreux que les autres jeunes à n’avoir jamais travaillé. Et ils ont presque deux fois moins de chances de devenir cadre ou profession intellectuelle supérieure. Cette analyse sur la mobilité sociale, combinant de nombreuses données relatives aux personnes nées dans les années 1980 et 1990, montre trois éléments en particulier. D’une part, le diplôme est encore plus déterminant pour les jeunes avec un handicap que pour les jeunes sans handicap. Pour les jeunes en situation de handicap, avoir un diplôme du supérieur multiplie par seize les chances d’être cadre, profession intellectuelle supérieure ou profession intermédiaire, par rapport à une personne non diplômée ; le ratio n’est ­ que ‑ de huit pour les jeunes sans handicap. D’autre part, le handicap est souvent plus pénalisant encore que l’origine sociale dans l’accès au diplôme et à l’emploi, ce qui montre le poids très lourd du handicap dans les trajectoires de mobilité sociale. Ainsi, un jeune en situation de handicap issu d’une famille favorisée a plus de risques qu’un jeune valide issu d’un milieu défavorisé d’être sans diplôme. Enfin, l’origine sociale (défavorisée) et le handicap se cumulent fortement dans les parcours de vie. Par exemple, les naissances prématurées sont plus fréquentes dans les familles d’ouvriers que de cadres et elles sont sources de nombreux handicaps ; les troubles qui perturbent le plus les apprentissages sont plus fréquents au bas de l’échelle sociale ; Jeunes en situation de handicap : une mobilité sociale entravée, une politique inclusive plus nécessaire que jamais les enfants en situation de handicap connaissent aussi des conditions de vie matérielles en moyenne moins favorables ; les modes de scolarisation sont socialement différenciés, avec une plus grande part d’enfants de familles favorisées scolarisés en milieu ordinaire, et une plus grande part d’enfants de familles modestes en classes ou établissements spécialisés. Ce cumul est une entrave majeure à la mobilité sociale et à l’insertion professionnelle. Cette étude ne porte toutefois pas sur la génération qui a bénéficié du fort développement de la scolarisation en milieu ordinaire, multipliée par trois depuis la loi de 2005. Tout laisse à penser que cette politique d’inclusion scolaire peut changer la donne. Il est essentiel de la poursuivre, de l’amplifier. Et d’intensifier également la mobilisation à l’étape d’après, celle de la carrière professionnelle : amélioration de l’accessibilité, lutte contre les discriminations, recul des mauvaises pratiques persistantes d’évaluation et de promotion et de l’auto-censure… Une politique d’inclusion nécessite ambition, constance et durée. Et de meilleures données, particulièrement lacunaires dans le domaine du handicap, pour mesurer l’impact des politiques publiques, et les ajuster le cas échéant.

 

Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> Une famille sur cinq est monoparentale. 3 millions d’enfants concernés. Une carte « famille monoparentale » dès le 1er enfant, c’est reconnaître, protéger, et soutenir. Sans conditions, avec bienveillance. Elle serait valable de manière universelle et ne sera pas soumise aux conditions de ressources. (…) 3 millions d'enfants en France vivent dans une famille monoparentale, avec des mamans solos principalement. (…) Quand tu vis avec un salaire, ce n’est pas la même chose qu’avec deux. On a plus d'enfants dans une situation de pauvreté ou vulnérabilité dans ces familles. (…) Il y a des besoins spécifiques pour ces familles, de garde, de réalité financière, de charge mentale de dingue

> Je rêve d’un wagon-jeux. Pour qu’enfants et parents ne subissent pas la pression du silence, ne se sentent pas obligés de mettre une tablette dans les mains d’un enfant pour ne pas déranger. Un enfant bouge, rigole et oui pleure parfois parce que c'est un enfant.