2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

jeudi 7 août 2025

La Quotidienne centriste du 7 août 2025. Poutine ridiculise Trump qui se croit plus malin


Tout cela serait risible au plus haut degré et ferait une bonne comédie où un escroc profiterait d’un type plein de suffisance se croyant plus malin alors qu’il se fait berner.

Une sorte de Bourgeois gentilhomme du 21e siècle.

Oui, tout cela serait risible s’il ne s’agissait pas de vie, de mort, de guerre, de crimes et de corruption et de l’avenir de la planète et surtout du monde libre.

Or donc Vladimir Poutine et Donald Trump devrait se rencontrer dans les prochains jours aux Émirats arabes unis.

Pour discuter de quoi, au fait?

Poutine n’a pour l’instant fait aucune concession concernant ses désidératas sur l’Ukraine.

Trump, lui, n’en a pas grand-chose à faire des Ukrainiens, ce qu’il veut c’est permettre à la Russie de sortir de sa condition de paria et faire des affaires juteuses avec son ami du Kremlin pour les Etats-Unis et surtout pour son porte-monnaie.

Concédons que Trump n’a pas aimé se faire ridiculiser ces dernières semaines par Poutine et qu’il a fait semblant d’être fâché et de menacer le maître du Kremlin.

Mais menacer n’est pas agir, ce que l’Américain devait faire dans les jours prochains sauf que, ô surprise, le voilà qui accepte de rencontrer le Russe.

Ce qui change évidemment le contexte et lui permettra de remettre à plus tard des sanctions contre Poutine et des fournitures d’armes à Zelensky.

Poutine a encore gagné du temps et c’est tout ce qu’il veut, pouvoir continuer sa guerre en espérant un effondrement de l’Ukraine ou que celle-ci soit obligée par son ami Trump à lui donner tout ce qu’il demandera.

Et pendant ce temps, le phare du monde libre dont les Etats-Unis revendiquait le rôle est en train de s’éteindre.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


Propos centristes. France – Protection de l’enfance en danger / Produire plus / Agir avant d’être submergé par les plastiques / Maire attaqué / Incendie géant dans l’Aude / Fermeté face à l’Algérie…


Voici une sélection, ce 7 août 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Le sort réservé à nos compatriotes Boualem Sansal et Christophe Gleizes, le non-respect par l’Algérie de ses obligations au titre de nos accords bilatéraux, notamment l’accord de 1994 sur les réadmissions et l’accord de 2013, tout comme la cessation de toute coopération des 18 consulats algériens présents sur notre sol avec les services de l’Etat: tout cela exige que la France agisse avec plus de fermeté et de détermination. C’est ce que je demande au gouvernement.

> Quand un élu est attaqué, c’est la Nation qui est à ses côtés. Pensées pour Gilles Dussault, maire de Villeneuve-de-Marc et son fils, violemment agressés. Quand on s’attaque à ses représentants, la République se doit d’être sévère et intraitable. Tout est mis en œuvre pour retrouver et condamner l’auteur de cet acte lâche.

> L’incendie dans l’Aude progresse. Tous les moyens de la Nation sont mobilisés. Soutien à nos sapeurs-pompiers ainsi qu’à nos forces luttant contre les flammes. Confiance au gouvernement et aux élus, pleinement engagés. Dans cette épreuve, chacun doit appliquer la plus grande prudence et respecter les consignes des autorités.

 

► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]

Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> [Podcast sur le «produire plus»] Je voudrais que nous fassions ensemble le point sur la situation du pays, et sur les orientations à prendre. Hier, nous avons parlé de dépenser moins, parce qu'on est devant cette menace du surendettement : de dépenser moins, ou dépenser mieux.
Aujourd'hui, je voudrais que nous parlions du deuxième volet de ce plan, qui est : produire plus.
Si on essaie de comprendre pourquoi la France se trouve dans cette impasse, alors les choses apparaissent tout d'un coup aveuglantes. La France est dans cette impasse, cette menace de surendettement, parce qu'elle produit moins que ses voisins. Si on prend les chiffres précis, elle produit entre 10 et 15 % de moins par habitant que ses voisins. Et vous voyez que si nous étions au même niveau de production que ceux qui nous entourent, alors ça voudra dire que, dans les familles, les salaires seraient de 10 ou 15 % plus importants ; et pour l'État, les ressources seraient 10 ou 15 % plus importantes.
Donc, il faut produire plus. Et produire plus, ça pose la question du travail.
Des chiffres ont été publiés cette semaine : le chômage des jeunes augmente en France. Il a atteint 19 %, c'est-à-dire un jeune sur cinq, dans notre pays, est au chômage. Et les entreprises ne trouvent pas de gens pour travailler, et elles ferment leurs portes. Vous voyez bien qu’il y a là un scandale que nous ne pouvons pas accepter. Et c'est pourquoi il faut un plan d'urgence pour que l'on puisse proposer un travail à un plus grand nombre de jeunes, et inciter les jeunes à accepter le travail qui leur mettra le pied à l'étrier.
Deuxièmement, pour dépenser mieux, il faut que nous analysions ce que l'État réserve depuis des années, et de manière très importante, aux aides aux entreprises. Il y a un rapport du Sénat qui est sorti, et qui dit que 211 milliards d'euros sont consacrés chaque année à l'aide aux entreprises. Alors, c'est principalement une aide à la baisse des charges, et tout cela se comprend très bien. Il y a probablement à dépenser mieux, et à compenser par plus de liberté, plus de facilité, plus de simplification pour les entreprises. On propose que ce soient les entreprises elles-mêmes, avec l'État, qui définissent les simplifications qu'il faut faire.
Et puis, produire plus, ça veut dire que le pays travaille plus, qu'il a plus d'activités. Et c'est à partir de cette idée que j'ai proposée — l'idée controversée, qui a fait beaucoup de commentaires — de restreindre le nombre des jours fériés. Je suis tout à fait ouvert sur de quels jours il s'agit. Si on travaille un jour de plus, ou deux jours de plus, alors ça veut dire que le pays tout entier produit plus.
Je sais bien que ça a suscité beaucoup de commentaires, et beaucoup d'oppositions. Mais en vérité, si c'est un effort de cet ordre qui permet de sortir des difficultés qu'on rencontre, ou qui nous aide à sortir des difficultés qu'on rencontre, je trouve que c'est un effort acceptable, qui ne demande pas qu'on renonce à notre modèle de société ou à notre modèle de vie de famille, d'autant plus si on trouve des jours plus adaptés que ceux que j'avais proposés.
Enfin, il y a un gros travail à conduire sur une amélioration de notre système de retraite. Vous vous souvenez peut-être qu'au printemps, j'avais réuni, dans un conclave, les organisations syndicales et patronales. Ils sont arrivés presque jusqu'au dernier centimètre d'un accord, dans lequel on prendrait mieux en compte la pénibilité, dans lequel on prendrait mieux en compte les carrières des femmes, qui sont souvent interrompues par la maternité. Et ça pose de très gros problèmes au moment d'arriver à la retraite. Et j'ai proposé que ces progrès, que les syndicats et les entreprises avaient faits ensemble, on puisse les reprendre à l'automne, dans la discussion sur le projet de loi de sécurité sociale.
On a enfin un très gros travail à conduire, pour essayer de comprendre pourquoi il y a toute une partie de notre commerce extérieur sur lequel nous ne réussissons pas à équilibrer les choses. Ce travail, filière par filière, produit par produit, à partir du bilan du commerce extérieur, c'est aussi une manière de dire : on va reconquérir la production, on va se remettre à produire dans des secteurs où nous ne produisions plus.
Et il y a bien des exemples qu'on peut mettre en valeur pour les années qui viennent sur ce sujet.

 

Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Mon soutien total à Gilles Dussault, Maire de Villeneuve-de-Marc, et à son fils, victimes d'une agression d'une violence inouïe. Cet acte indigne est intolérable. L'engagement d'un maire, visage de la République, mérite le respect, ni la violence ni la brutalité.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Le dérèglement climatique est une réalité physique que nous ne devons accepter. Nous devons nous adapter et c'est tout l'objet du Plan national d'adaptation au changement climatique que j'ai présenté en mars. Il y a des solutions, il faut anticiper et investir.

> Comment aider les agriculteurs et les viticulteurs du sud de la France qui font face à la sécheresse ? C'est tout l'objet du Plan Méditerranée qu’avait lancé le Président de la République l'année dernière : un plan qui vise à penser l'agriculture de demain dans cette région qui connaît une baisse d'accès à l'eau. Les agriculteurs doivent être accompagnés, car les cultures d'hier ne fonctionnent plus aujourd'hui.

> Le feu progresse moins vite dans l’Aude grâce à une nuit plus fraiche, mais il reste le plus important que la France ait connu depuis 1949. C'est clairement la conséquence dramatique du dérèglement climatique et de la sécheresse que connaît une partie du pays. (…)
L'incendie dans l'Aude a maintenant parcouru 13 000 hectares. C’est comparable à la surface totale de ce qui a brûlé sur toute la France en 2024 et plus de deux fois la surface de 2023. Nous déplorons une victime et des blessés graves. J’ai une pensée pour chacun d’entre eux et leurs proches. Je salue la mobilisation totale des soldats du feu et des forces de secours qui œuvrent sans relâche depuis hier pour lutter contre les flammes. J’adresse tout mon soutien aux élus et à la population.

> [Lutte contre les plastiques] Beaucoup de pays freinent cette initiative et la France a été à la pointe du combat pour imposer ces discussions et pour les poursuivre, pour obtenir un traité qui soit ambitieux. C'est tout le sens de la déclaration que nous avons fait à Nice, où j'ai réuni 95 pays autour de moi. 95 pays, donc 96 avec la France, qui demandent un traité plastique qui ne porte pas seulement sur le recyclage, mais également sur la réduction de la production, parce que la production va tripler d'ici 2060 si nous ne faisons rien. Et si la production de plastique triple, nous serons totalement submergés par les déchets plastiques et ça ne sert à rien de parler de recyclage si on ne sait pas maîtriser la partie production. (…)
On sait que dans les salles de négociation, les pays producteurs sont effectivement très réticents à aller jusqu'au bout de la négociation et utilisent beaucoup d'arguments fallacieux, donc, c'est clairement au niveau des pays que ça bloque. Mais nous avons, aujourd'hui, une majorité de pays qui sont autour de nous pour porter cette vision ambitieuse et nous avons la possibilité, si ces discussions sont difficiles à Genève, d'aller peut-être au vote lors d'une prochaine échéance et de faire entendre la voix de la majorité des pays, parce que ce qu'il y a derrière cette pollution plastique, c'est des enjeux de santé majeurs pour les hommes. On sait qu'aujourd'hui, on trouve des microplastiques dans les organes humains, dans le cerveau, dans le foie, dans d'autres organes humains. On n'a pas totalement en tête ce que pourrait être l'impact sur la santé. On a quelques pistes qui sont très inquiétantes, notamment en termes de maladies dégénératives, de type Alzheimer précoce, ce genre de choses. Et puis, c'est un enjeu sur nos écosystèmes, le bon état de nos écosystèmes, puisque ce qu'on trouve dans le corps humain, on le trouve aussi dans toute la chaîne alimentaire, dans les poissons, dans les animaux. Et évidemment, c'est très grave pour notre environnement. (…)
Il faut un traité qui couvre l'enjeu de la pollution, de la production de plastique. Si on ne couvre pas la production de plastique, finalement, on ne couvrira que les conséquences de la pollution plastique et on courra toujours derrière cette pollution. Donc pas de traité qui concerne la production de plastique. Il vaut mieux ne pas avoir de traité qu'un traité qui ne parle pas de la production plastique. Ensuite, il faut savoir mettre à bord le maximum de pays, notamment les pays producteurs de plastique, pour qu'ils aient un intérêt à jouer avec les pays qui sont soucieux de la pollution, c'est-à-dire leur montrer que transformer les chaînes de production plastique, utiliser d'autres matériaux, on pense au bambou, par exemple, dont la Chine est un des leaders, c'est aussi une façon de réduire la pollution plastique sans forcément avoir un impact sur l'emploi qu'ils ont aujourd'hui dans ces filières-là. (…)
La pollution plastique est un enjeu récent et dont on prend à peine aujourd'hui la mesure. On a longtemps cru que la pollution plastique était un enjeu de de gros morceaux de plastique que l'on voyait parfois dans la mer, et on a parlé du sixième continent. On est en train de s'apercevoir que l'essentiel de la pollution plastique, ce sont les microplastiques, ce sont les nanoplastiques. On est en train de s'apercevoir qu'on les retrouve dans le corps humain et qu'ils sont parfaitement invisibles dans tous nos écosystèmes, les fleuves, les sols, la mer. Et donc c'est cette dimension-là qui s'impose à nous, sur laquelle les scientifiques nous alertent très fortement aujourd'hui, qui explique que j'ai réussi à obtenir que 95 pays soient autour de nous pour réclamer ce traité ambitieux. Mais cette prise de conscience est récente, et la science nous apporte des éléments de manière assez récente sur les risques de cette pollution.

> [En France, seuls 26% de plastiques sont recyclés] C'est un enjeu aussi qui m'a amené à porter un plan pour réduire la pollution plastique en France et augmenter le recyclage. Mais il faut partir vraiment de la production. Et la France l'a fait. C'est-à-dire que, avant de recycler, il faut abandonner tous les usages inutiles dont on peut se passer. On sait sur les plastiques à usage unique, par exemple, la France a divisé par quatre l'utilisation de sachets plastiques sans que sa croissance n'ait à en souffrir. Et ce type de réflexe de diminuer notre consommation de plastique sur les usages dont on n'a pas besoin pour ensuite effectivement mettre en place des vraies chaînes de récupération, collecte, réemploi et recyclage est très important.

 

Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> Un incendie d’une ampleur exceptionnelle ravage actuellement l’Aude, une victime et plusieurs blessés graves sont à déplorer. J’adresse tout mon soutien à leurs proches. Je salue la mobilisation exemplaire des pompiers, des forces de l’ordre, des agents départementaux et municipaux et de tous les intervenants engagés sans relâche face aux flammes. Soutien plein et entier aux élus locaux en première ligne pour organiser, protéger, rassurer. Mes pensées accompagnent les habitants de l’Aude, durement touchés.

 

Nathalie Delattre (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, chargée du Tourisme)
> Il y a 80 ans aujourd'hui, Hiroshima était bombardée. La première bombe atomique utilisée en temps de guerre, avant celle de Nagasaki 3 jours plus tard. Aujourd'hui, une pensée pour les victimes dans ces deux villes.

 

Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Face à l’urgence, la dégradation de la santé mentale des jeunes appelle une réponse sanitaire éducative et sociale dès la petite enfance.
C’est pour cela que nous avons lancé dans les quartiers ces maisons de l’enfance et de la réussite éducative dont l’acronyme est « MÈRES »… ce n’est pas un hasard. Parce que tout se joue dans les premières interactions avec la mère mais aussi avec le père qui, dans les quartiers, est trop souvent absent …ces maisons seront faites pour aider les enfants et les familles avec des psychologues cliniciens spécialistes de l’enfance. La démarche est lancée… elle se traduira concrètement dans les prochains mois.

> Être maire, dans nos villages, c’est s’engager corps et âme, souvent bénévolement. Soutien total à Gilles Dussault, agressé à Villeneuve-le-Marc. Comme ministre de la Ville, je souhaite des sanctions exemplaires pour que les élus locaux soient respectés !

 

Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger)
> Les chiffres du commerce extérieur de la France pour le 1er semestre 2025, publiés aujourd’hui, doivent collectivement nous faire réagir, malgré quelques bonnes nouvelles sectorielles.
Notre balance commerciale sur les biens se dégrade de 4,4 Md€ par rapport à fin 2024 et atteint -43 Md€. Cela s’explique par une nette hausse des importations, notamment sur le volet énergétique, et certains secteurs sont particulièrement à surveiller comme l’agro-alimentaire, les produits pharmaceutiques, et la chaîne de valeur aéronautique.
Tout n’est pas sombre dans ce tableau. Nos exportations ne font pas que résister, elles progressent ! Ce qui n’était pas arrivé depuis le S2 2022. Des secteurs comme l’aéronautique, les parfums et les cosmétiques, l’industrie navale sont des fleurons qui soutiennent une nouvelle fois notre balance des biens.
Autre source de satisfaction, notre balance sur les services est excédentaire pour un 4e semestre consécutif, en augmentation de 2,8 Md€ pour atteindre 32,2 Md€. C’est notamment grâce aux services financiers, démontrant une nouvelle fois la force de la place de Paris, ainsi qu’au tourisme, qui se maintient après les Jeux de Paris. La performance de ces deux secteurs illustre clairement l’attractivité de la France.
Mais l’heure n’est pas à l’autosatisfaction. D’autant moins aujourd’hui, alors que Donald Trump et l’administration américaine appliquent leurs nouveaux tarifs douaniers et imposent au monde un nouvel ordre commercial.
Elle n’est pas non plus à la résignation. Nous devons collectivement nous secouer. Français comme Européens, nous avons les cartes pour être plus compétitifs et assumer davantage notre puissance.
La bonne nouvelle, c’est que cet agenda ne dépend que de nous ! Ni de Donald Trump, ni de Xi Jinping.

 

Autres ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Nous devons la protection aux enfants et sauver ceux qui sont sous l’emprise de la violence et de la criminalité. La protection des enfants en danger sera la grande action du ministère de la Justice dans les mois à venir.

> La loi ne permet pas de placer certains individus en détention provisoire, alors que les faits qu’ils ont commis choquent profondément les Français et que nous devons protection aux enfants. C’est le cas de l’infirmière qui aurait agressé sexuellement des nourrissons. Avec le texte de loi que je propose, ces individus pourront être mis hors d’état de nuire dès leur mise en examen.

> Prison de haute sécurité : "79 détenus sont arrivés" à Vendin-le-Vieil, "il restera une vingtaine de transferts à effectuer dans les jours qui viennent.

 

Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles)
> Je salue la mise en œuvre de ce protocole inédit dans les Alpes-Maritimes, qui permet de recalculer les prestations sociales en intégrant les revenus issus du trafic de drogue. Un pas de plus contre la fraude et l’impunité. Nous irons plus loin dès la rentrée avec le projet de loi que nous portons pour lutter contre toutes les fraudes et le trafic de stupéfiants.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Le dispositif militaire en appui à la lutte contre le violent incendie qui touche l’Aude continue de se renforcer dans le cadre de l’opération Hephaïstos. Plus de 200 sapeurs-sauveteurs des 1er, 4e et 7e Régiments d’instruction et d’intervention de la sécurité civile de l’armée de terre sont déployés. Cet après-midi, le Détachement d’intervention héliporté national, composé de militaires de différents régiments d’hélicoptères de combat, a été engagé dans la zone de l’incendie, s’ajoutant aux moyens du génie déjà sur place au sol. Deux sections militaires de renforts intégrées se déploient actuellement, deux autres voient leur délai de mise en alerte réduit de 72h à 12h. Les marins-pompiers de Marseille de la Marine participent également aux interventions. Remerciements à tous les secours engagés pour lutter contre le feu et assister nos concitoyens.

> Investir dans nos armées, c’est concret. En Auvergne-Rhône-Alpes, l’économie de défense c’est :
- 25 121 emplois dans les 738 PME et ETI sous-traitantes de l’industrie de défense, pour un total de 3,5 milliard d'euros de paiements directs du ministère des Armées aux entreprises en 2025
- 20 078 personnels du ministère présents, qui génèrent avec leurs familles 14 605 emplois dans les services et commerces de proximité
- 194,5 millions d’euros investis dans les infrastructures, et 2 369 PME et ETI fournisseurs directs du ministère sur le territoire Notre effort de défense est nécessaire pour garantir notre capacité à être libres souverainement. Il est aussi essentiel pour notre économie.

> Investir dans nos armées, c’est concret. En Bourgogne-Franche-Comté, l’économie de défense c’est :
- 3 672 emplois dans les 167 PME et ETI sous-traitantes de l’industrie de défense, pour un total de 790 millions d'euros de paiements directs du ministère des Armées aux entreprises en 2025
- 8 478 personnels du ministère présents, qui génèrent avec leurs familles 5 610 emplois dans les services et commerces de proximité
- 78,55 millions d’euros investis dans les infrastructures, et 439 PME et ETI fournisseurs directs du ministère sur le territoire Notre effort de défense est nécessaire pour garantir notre capacité à être libres souverainement. Il est aussi essentiel pour notre économie.

 

François Rebsamen (ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation)
> Très choqué et ému par la violente agression du maire de Villeneuve-de-Marc et de son fils. Un élu de la République et sa famille attaqués : c’est intolérable. L’agresseur doit être retrouvé et sanctionné avec la plus grande fermeté.

 

Annie Genevard (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> S’attaquer à un maire, c’est s’en prendre à la République dont il est une des incarnations les plus dévouées. Je tiens à adresser tout mon soutien à Gilles Dussault et à son fils, violemment agressés. Les maires sont les premiers visages de l’État sur le terrain, ceux qui servent au quotidien et dans la proximité le bien commun. Nous continuerons à nous battre contre cette violence inacceptable.

> Solidarité totale avec les habitants de l’Aude touchés par les incendies, ainsi qu’avec nos agriculteurs et viticulteurs en particulier, durement frappés. Plein soutien aux pompiers et forces de l’ordre mobilisés.

 

Marie Barsacq (ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative)
> Les Jeux de Milan Cortina 2026, c'est dans 6 mois ! 184 jours avant que le mythique stade de San Siro n'accueille les meilleurs athlètes du monde entier.
La préparation bat déjà son plein : le mois dernier, je me suis rendue à l’INSEP - Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance pour rencontrer une partie de la délégation de l'équipe de France, en stage avant le début de la saison.
Et nous continuons d'accompagner la haute performance, nous avons d'ailleurs dédié une enveloppe supplémentaire de 6 millions d'euros fléchés vers les sports d’hiver.
C'est aussi à l'INSEP que nous avons annoncé un nouveau programme de recherche et d'innovation de 20 millions d'euros. En mettant le meilleur de la recherche au service de la performance, nous allons chercher le centième ou le centimètre qui font toute la différence sur un podium.
Et en 2030, ce sera chez nous, dans les Alpes françaises, que se tiendront les Jeux d’hiver. Capitalisons sur cet élan pour garantir un succès sportif et organisationnel !

 

Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et de l’Accès aux soins)
> S’en prendre à un élu, c’est s’en prendre à la République. Les maires, premiers visages de la République, sont en première ligne : les attaquer, c’est viser l’ensemble de notre vie démocratique. Ces actes sont inadmissibles et doivent être condamnés avec la plus grande fermeté.

 

Véronique Louwagie (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et moyennes entreprises et de l’Economie sociale et solidaire)
> Être ministre, ce n’est pas s’installer dans un bureau. C’est être présente sur le terrain, là où les entrepreneurs doutent parfois, là où les commerçants se battent au quotidien, là où les artisans transmettent des savoir-faire, là où l’Économie sociale et solidaire construit des réponses humaines à des défis collectifs.
Avec une feuille de route claire et unique : Simplifier. Protéger. Accompagner.
Ce ne sont pas des mots. Ce sont des combats. Ce sont des heures passées à écouter, à comprendre, à convaincre. Ce sont des jours et des nuits de travail avec mon équipe pour écrire et défendre des propositions utiles à nos entrepreneurs.

 

Clara Chappaz (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique)
> L’engagement en faveur de l’open source est une force collective : transparence et innovation pour une IA souveraine et responsable.

> Bravo aux gendarmes de l’Unité nationale cyber pour l’arrestation en Ukraine d’un membre de Lockbit, le groupe de hackers derrière l’attaque de l’hôpital de Corbeil-Essonnes en 2022. La France traque ses agresseurs, partout.

> En septembre, je porterai à l’Assemblée le projet de loi « Résilience», qui vise à renforcer la sécurité des infrastructures critiques face aux cyberattaques.

> 5 nouveaux sites porno mis en demeure, des millions de mineurs protégés. Vérifier l’âge des utilisateurs n’est pas une option, c’est la loi !

> Pour lutter contre les enlèvements, extorsions et autres violences visant les professionnels du secteur des cryptoactifs, un groupe de travail a été lancé en mai.
Objectif : déconstruire les idées reçues qui incitent certains à croire qu’ils peuvent agir en toute impunité.
Non, la blockchain n’est pas un espace d’impunité.
- Chaque transaction laisse une trace durable et exploitable
- Les cryptoactifs permettent d’identifier les criminels, pas de les protéger
- Les fonds peuvent être gelés - Le secteur est encadré par la loi et les peines sont lourdes
Une industrie innovante doit aussi être une industrie que nous protégeons : c’est un enjeu de souveraineté et de compétitivité.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> S’attaquer à un maire, c’est s’en prendre à la légitimité démocratique, à l’autorité de l’État, à l’engagement au service de tous. J'adresse tout mon soutien à Gilles Dussault et à son fils. Ne tolérons jamais que l’on agresse ceux qui font vivre la République, au quotidien, sur le terrain.

> Dans l’Aude, les flammes ravagent des hectares. À tous les habitants touchés, j’adresse mon soutien. Aux pompiers engagés sans relâche, ma reconnaissance. Restons vigilants et unis : respectons scrupuleusement les consignes. Toute ma solidarité est avec vous.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]

> Suspension de l'accord de 2013 concernant les exemptions de visa sur les passeports officiels et diplomatiques, coordination européenne, retour en Algérie de leurs ressortissants dangereux... Dans une lettre adressée au Gouvernement, le chef de l'État, Emmanuel Macron, exige plus d'efficacité et de fermeté vis-à-vis du régime algérien.

 

● MoDem 
Maud Gatel (secrétaire générale)
> Innommable. Quand les élus sont agressés, c’est la République qui est attaquée. Tous nos vœux accompagnent Gilles Dussault et son fils.

 

Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Soutien aux habitants de l’Aude confrontés aux incendies d’une effroyable ampleur, qui laissent derrière eux un paysage de désolation dans le massif des Corbières. Nous saluons le courage et le professionnalisme de nos sapeurs-pompiers, de toutes les forces de sécurité et de secours et toutes celles et ceux qui se mobilisent pour sauver des vies et circonscrire l’avancée des flammes. Agents de l'ONF, des collectivités locales, bénévoles et volontaires, associations doivent aussi être salués dans leur action. Évidemment rebâtir et reconstruire.
Évidemment permettre aux générations futures de connaître un paysage et des écosystèmes de même valeur. Évidemment accompagner les victimes comme toujours l'Etat le fait en France.
Et pour le moyen terme et long terme il n'y a pas d'autre chemin que celui de construire la résilience face aux effets du dérèglement climatique. Nous n'éviterons pas tout. Nous assistons à la désertification au sens premier du terme de zones entières dans ces territoires.
Mais nous devons construire avec les habitants les moyens de conjurer ce malheur. Accès partagé à l'eau par de nouveaux systèmes massifs de retenues, systèmes économes en eau, réutilisation massive de l'eau, agriculture adaptée pour ce nouveau climat, diversification des cultures, gestion de nos forêts en poursuivant les efforts des gestionnaires publics et privés.
Tout cela est, pour une grande part, prévu dans le plan agriculture Méditerranéenne que nous avions lancé en 2023. C'est à mon sens une priorité au regard de beaucoup d'autres. C'est cette priorité que nous devrons retrouver dans le budget pour ne pas sacrifier le présent à l'avenir.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Sandro Gozi (député)
> Meloni avait promis une « guerre totale contre les passeurs ». Le premier qu’elle croise - recherché par la Cour pénale internationale - elle le fait fuir par un vol d’État. Pourquoi ? Parce qu’elle redoutait, selon les enquêteurs, de possibles « représailles libyennes ».
Plus qu’un souverainisme, c’est de l’amateurisme. Trois ministres pourraient être poursuivis et demander l’immunité. Et plutôt que de s’en prendre aux trafiquants, Meloni attaque les juges.

 

Marie-Pierre Vedrenne (députée)
> [Tribune: « Après la stupéfaction, la force de l’action »]
Les réactions ont été immédiates. À peine l’accord annoncé entre la Commission européenne et le Président Trump, les critiques légitimes ont fusé. Condamnations outrées, indignations théâtrales : chacun y est allé de sa charge. Les plus prompts à dénoncer sont souvent ceux qui, au Parlement européen comme ailleurs, sabotent chaque avancée. Ils prétendent défendre la patrie, mais s’allient pour réduire le budget européen ou pour délégitimer l’influence française. Ils minent un levier capable de défendre nos intérêts : une Europe unie, forte et souveraine. Cette contradiction n’est pas une erreur : c’est une faute.
À force de cultiver la division entre États, à force de préférer le chacun pour soi à l’unité stratégique, notre capacité de négociation et le poids de l’accès à notre marché ont été balayés. Le résultat est là : à force de temporiser, Trump impose sa logique. Ce n’est pas un accident, c’est sa stratégie. Son unilatéralisme brutal, fondé sur le chantage et la menace, est une doctrine assumée. Demain quand il reviendra, nous serons encore plus exposés.
Ce que nous venons de vivre avec les États-Unis, comme ce que nous avons constaté au sommet UE-Chine, signe aussi l’échec du multilatéralisme. Non pas seulement par l’incapacité européenne, mais également par la trahison de ceux qui prétendaient en être les piliers et garants. Les États-Unis et la Chine font le choix sciemment de contourner les règles, d’instrumentaliser le commerce pour servir une confrontation plus large, géopolitique, stratégique, idéologique même. Deux puissances qui intègrent pleinement l’affrontement, au détriment de l’intérêt collectif mondial, au détriment de leur population, au détriment de leur développement. Ils transforment l’interdépendance en arme géopolitique. L’escalade commerciale n’est que la partie visible de cette rivalité. Elle s’accompagne d’une bataille des normes, des alliances, des dépendances. Pendant que les géants s’affrontent, les économies ouvertes, les pays émergents et les populations les plus fragiles subissent et paient le prix de leur cynisme.
L’Europe ne peut plus rester spectatrice. Face à cela, la réponse ne peut être ni l’angélisme, ni la nostalgie. La seule voie crédible est celle de l’action et de la lucidité. Une action européenne, ambitieuse, assumée. Cela exige d’abord un véritable approfondissement de notre marché intérieur. Lever les freins à l’investissement, à l’innovation, à la croissance. Mais cela ne suffit pas. Nous devons aussi affirmer notre souveraineté économique et politique. Cela passe par une politique industrielle ambitieuse, par la protection de nos intérêts stratégiques en luttant contre toute forme d’extraterritorialité, et par une diplomatie commerciale claire. Cela nécessite aussi une politique de diversification – qu’elles soient énergétiques, industrielles ou technologiques. Nos partenaires demeurent malgré tout nombreux, et l’Europe doit renforcer ses liens avec ceux qui croient encore en un ordre international fondé sur des règles. Nous devons continuer d’être un pôle d’attraction et de confiance pour les pays qui refusent d’être les victimes collatérales des confrontations sino-américaines.
Après la sidération, le moment du sursaut. Après la surprise, la stratégie. Les défis sont immenses, notre ambition européenne doit l’être tout autant. C’est maintenant que se joue notre capacité à rester maîtres de nos choix, de nos intérêts, de notre avenir.

 

Nathalie Loiseau (députée)
> A ce jour, Vladimir Poutine n’a cessé de se moquer de Donald Trump. Il a apparemment bien fait, puisque le président américain lui offre de le rencontrer.

 

● Personnalités centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au Plan)
> Pour ou contre une « règle d’or » des finances publiques, interdisant ou encadrant très strictement nos déficits ? Un projet de loi existe, depuis plus de 10 ans…
Saviez-vous qu’en 2011, une révision de la Constitution avait été engagée en ce sens ? Jeune fonctionnaire du ministère des Finances, j’avais fait partie de la petite équipe qui avait rédigé le projet de loi constitutionnelle. Ce projet de loi a même été, mi-2011, adopté par les deux chambres du Parlement en termes identiques... À chaque instant, probablement encore aujourd’hui, il pourrait être soumis au Congrès (Assemblée nationale et Parlement réunis) ou au référendum!
Que prévoit ce texte ?
Il crée une nouvelle catégorie de lois, les « lois-cadres d’équilibre des finances publiques », avec une durée d’au moins 3 ans. Elles fixent une trajectoire budgétaire de retour à l’équilibre.
Les lois de finances annuelles (pour le budget de l’Etat) et de financement de la sécurité sociale sont strictement soumises à ces lois-cadres : l’idée est de respecter la trajectoire pluriannuelle, de ne pas dévier en fonction des circonstances, et d’assurer ainsi le retour à l’équilibre des finances publiques.
Pour faciliter cette maîtrise des comptes et éviter le recours tous azimuts à l’impôt, les lois de finances et de financement de la sécurité sociale ont un monopole sur la fiscalité (et sur les recettes de la Sécu), ce qui est un changement profond…