Voici une sélection,
ce 7 août 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou
sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Le sort réservé à nos
compatriotes Boualem Sansal et Christophe Gleizes, le non-respect par l’Algérie
de ses obligations au titre de nos accords bilatéraux, notamment l’accord de
1994 sur les réadmissions et l’accord de 2013, tout comme la cessation de toute
coopération des 18 consulats algériens présents sur notre sol avec les services
de l’Etat: tout cela exige que la France agisse avec plus de fermeté et de
détermination. C’est ce que je demande au gouvernement.
> Quand un élu est
attaqué, c’est la Nation qui est à ses côtés. Pensées pour Gilles Dussault,
maire de Villeneuve-de-Marc et son fils, violemment agressés. Quand on
s’attaque à ses représentants, la République se doit d’être sévère et
intraitable. Tout est mis en œuvre pour retrouver et condamner l’auteur de cet
acte lâche.
> L’incendie dans
l’Aude progresse. Tous les moyens de la Nation sont mobilisés. Soutien à nos
sapeurs-pompiers ainsi qu’à nos forces luttant contre les flammes. Confiance au
gouvernement et aux élus, pleinement engagés. Dans cette épreuve, chacun doit
appliquer la plus grande prudence et respecter les consignes des autorités.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre
centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un
côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un
gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le
Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
●
Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> [Podcast sur le «produire plus»] Je voudrais que nous fassions ensemble le point sur la situation du pays,
et sur les orientations à prendre. Hier, nous avons parlé de dépenser moins,
parce qu'on est devant cette menace du surendettement : de dépenser moins, ou
dépenser mieux.
Aujourd'hui, je voudrais que nous parlions du deuxième volet de ce plan,
qui est : produire plus.
Si on essaie de comprendre pourquoi la France se trouve dans cette
impasse, alors les choses apparaissent tout d'un coup aveuglantes. La France
est dans cette impasse, cette menace de surendettement, parce qu'elle produit
moins que ses voisins. Si on prend les chiffres précis, elle produit entre 10
et 15 % de moins par habitant que ses voisins. Et vous voyez que si nous étions
au même niveau de production que ceux qui nous entourent, alors ça voudra dire
que, dans les familles, les salaires seraient de 10 ou 15 % plus importants ;
et pour l'État, les ressources seraient 10 ou 15 % plus importantes.
Donc, il faut produire plus. Et produire plus, ça pose la question du
travail.
Des chiffres ont été publiés cette semaine : le chômage des jeunes
augmente en France. Il a atteint 19 %, c'est-à-dire un jeune sur cinq, dans
notre pays, est au chômage. Et les entreprises ne trouvent pas de gens pour
travailler, et elles ferment leurs portes. Vous voyez bien qu’il y a là un
scandale que nous ne pouvons pas accepter. Et c'est pourquoi il faut un plan
d'urgence pour que l'on puisse proposer un travail à un plus grand nombre de
jeunes, et inciter les jeunes à accepter le travail qui leur mettra le pied à
l'étrier.
Deuxièmement, pour dépenser mieux, il faut que nous analysions ce que
l'État réserve depuis des années, et de manière très importante, aux aides aux
entreprises. Il y a un rapport du Sénat qui est sorti, et qui dit que 211
milliards d'euros sont consacrés chaque année à l'aide aux entreprises. Alors,
c'est principalement une aide à la baisse des charges, et tout cela se comprend
très bien. Il y a probablement à dépenser mieux, et à compenser par plus de
liberté, plus de facilité, plus de simplification pour les entreprises. On
propose que ce soient les entreprises elles-mêmes, avec l'État, qui définissent
les simplifications qu'il faut faire.
Et puis, produire plus, ça veut dire que le pays travaille plus, qu'il a
plus d'activités. Et c'est à partir de cette idée que j'ai proposée — l'idée
controversée, qui a fait beaucoup de commentaires — de restreindre le nombre
des jours fériés. Je suis tout à fait ouvert sur de quels jours il s'agit. Si
on travaille un jour de plus, ou deux jours de plus, alors ça veut dire que le
pays tout entier produit plus.
Je sais bien que ça a suscité beaucoup de commentaires, et beaucoup
d'oppositions. Mais en vérité, si c'est un effort de cet ordre qui permet de
sortir des difficultés qu'on rencontre, ou qui nous aide à sortir des
difficultés qu'on rencontre, je trouve que c'est un effort acceptable, qui ne
demande pas qu'on renonce à notre modèle de société ou à notre modèle de vie de
famille, d'autant plus si on trouve des jours plus adaptés que ceux que j'avais
proposés.
Enfin, il y a un gros travail à conduire sur une amélioration de notre
système de retraite. Vous vous souvenez peut-être qu'au printemps, j'avais
réuni, dans un conclave, les organisations syndicales et patronales. Ils sont
arrivés presque jusqu'au dernier centimètre d'un accord, dans lequel on
prendrait mieux en compte la pénibilité, dans lequel on prendrait mieux en
compte les carrières des femmes, qui sont souvent interrompues par la
maternité. Et ça pose de très gros problèmes au moment d'arriver à la retraite.
Et j'ai proposé que ces progrès, que les syndicats et les entreprises avaient
faits ensemble, on puisse les reprendre à l'automne, dans la discussion sur le
projet de loi de sécurité sociale.
On a enfin un très gros travail à conduire, pour essayer de comprendre
pourquoi il y a toute une partie de notre commerce extérieur sur lequel nous ne
réussissons pas à équilibrer les choses. Ce travail, filière par filière,
produit par produit, à partir du bilan du commerce extérieur, c'est aussi une
manière de dire : on va reconquérir la production, on va se remettre à produire
dans des secteurs où nous ne produisions plus.
Et il y a bien des exemples qu'on peut mettre en valeur pour les années
qui viennent sur ce sujet.
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Mon soutien total à Gilles Dussault, Maire de
Villeneuve-de-Marc, et à son fils, victimes d'une agression d'une violence
inouïe. Cet acte indigne est intolérable. L'engagement d'un maire, visage de la
République, mérite le respect, ni la violence ni la brutalité.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Le dérèglement climatique est une réalité physique que nous ne devons
accepter. Nous devons nous adapter et c'est tout l'objet du Plan national
d'adaptation au changement climatique que j'ai présenté en mars. Il y a des
solutions, il faut anticiper et investir.
> Comment aider les agriculteurs et les viticulteurs du
sud de la France qui font face à la sécheresse ? C'est tout l'objet du Plan
Méditerranée qu’avait lancé le Président de la République l'année dernière : un
plan qui vise à penser l'agriculture de demain dans cette région qui connaît
une baisse d'accès à l'eau. Les agriculteurs doivent être accompagnés, car les
cultures d'hier ne fonctionnent plus aujourd'hui.
> Le feu progresse moins vite dans l’Aude grâce à une
nuit plus fraiche, mais il reste le plus important que la France ait connu
depuis 1949. C'est clairement la conséquence dramatique du dérèglement
climatique et de la sécheresse que connaît une partie du pays. (…)
L'incendie dans l'Aude a maintenant parcouru 13 000 hectares. C’est comparable
à la surface totale de ce qui a brûlé sur toute la France en 2024 et plus de
deux fois la surface de 2023. Nous déplorons une victime et des blessés graves.
J’ai une pensée pour chacun d’entre eux et leurs proches. Je salue la
mobilisation totale des soldats du feu et des forces de secours qui œuvrent
sans relâche depuis hier pour lutter contre les flammes. J’adresse tout mon
soutien aux élus et à la population.
> [Lutte contre les plastiques] Beaucoup de pays freinent
cette initiative et la France a été à la pointe du combat pour imposer ces
discussions et pour les poursuivre, pour obtenir un traité qui soit ambitieux.
C'est tout le sens de la déclaration que nous avons fait à Nice, où j'ai réuni
95 pays autour de moi. 95 pays, donc 96 avec la France, qui demandent un traité
plastique qui ne porte pas seulement sur le recyclage, mais également sur la
réduction de la production, parce que la production va tripler d'ici 2060 si
nous ne faisons rien. Et si la production de plastique triple, nous serons
totalement submergés par les déchets plastiques et ça ne sert à rien de parler
de recyclage si on ne sait pas maîtriser la partie production. (…)
On sait que dans les salles de négociation, les pays producteurs sont
effectivement très réticents à aller jusqu'au bout de la négociation et
utilisent beaucoup d'arguments fallacieux, donc, c'est clairement au niveau des
pays que ça bloque. Mais nous avons, aujourd'hui, une majorité de pays qui sont
autour de nous pour porter cette vision ambitieuse et nous avons la
possibilité, si ces discussions sont difficiles à Genève, d'aller peut-être au
vote lors d'une prochaine échéance et de faire entendre la voix de la majorité
des pays, parce que ce qu'il y a derrière cette pollution plastique, c'est des
enjeux de santé majeurs pour les hommes. On sait qu'aujourd'hui, on trouve des
microplastiques dans les organes humains, dans le cerveau, dans le foie, dans
d'autres organes humains. On n'a pas totalement en tête ce que pourrait être
l'impact sur la santé. On a quelques pistes qui sont très inquiétantes,
notamment en termes de maladies dégénératives, de type Alzheimer précoce, ce
genre de choses. Et puis, c'est un enjeu sur nos écosystèmes, le bon état de
nos écosystèmes, puisque ce qu'on trouve dans le corps humain, on le trouve
aussi dans toute la chaîne alimentaire, dans les poissons, dans les animaux. Et
évidemment, c'est très grave pour notre environnement. (…)
Il faut un traité qui couvre l'enjeu de la pollution, de la production de
plastique. Si on ne couvre pas la production de plastique, finalement, on ne
couvrira que les conséquences de la pollution plastique et on courra toujours
derrière cette pollution. Donc pas de traité qui concerne la production de
plastique. Il vaut mieux ne pas avoir de traité qu'un traité qui ne parle pas
de la production plastique. Ensuite, il faut savoir mettre à bord le maximum de
pays, notamment les pays producteurs de plastique, pour qu'ils aient un intérêt
à jouer avec les pays qui sont soucieux de la pollution, c'est-à-dire leur
montrer que transformer les chaînes de production plastique, utiliser d'autres
matériaux, on pense au bambou, par exemple, dont la Chine est un des leaders,
c'est aussi une façon de réduire la pollution plastique sans forcément avoir un
impact sur l'emploi qu'ils ont aujourd'hui dans ces filières-là. (…)
La pollution plastique est un enjeu récent et dont on prend à peine aujourd'hui
la mesure. On a longtemps cru que la pollution plastique était un enjeu de de
gros morceaux de plastique que l'on voyait parfois dans la mer, et on a parlé
du sixième continent. On est en train de s'apercevoir que l'essentiel de la
pollution plastique, ce sont les microplastiques, ce sont les nanoplastiques.
On est en train de s'apercevoir qu'on les retrouve dans le corps humain et
qu'ils sont parfaitement invisibles dans tous nos écosystèmes, les fleuves, les
sols, la mer. Et donc c'est cette dimension-là qui s'impose à nous, sur
laquelle les scientifiques nous alertent très fortement aujourd'hui, qui
explique que j'ai réussi à obtenir que 95 pays soient autour de nous pour
réclamer ce traité ambitieux. Mais cette prise de conscience est récente, et la
science nous apporte des éléments de manière assez récente sur les risques de
cette pollution.
> [En France, seuls 26% de plastiques sont recyclés] C'est
un enjeu aussi qui m'a amené à porter un plan pour réduire la pollution
plastique en France et augmenter le recyclage. Mais il faut partir vraiment de
la production. Et la France l'a fait. C'est-à-dire que, avant de recycler, il
faut abandonner tous les usages inutiles dont on peut se passer. On sait sur
les plastiques à usage unique, par exemple, la France a divisé par quatre
l'utilisation de sachets plastiques sans que sa croissance n'ait à en souffrir.
Et ce type de réflexe de diminuer notre consommation de plastique sur les
usages dont on n'a pas besoin pour ensuite effectivement mettre en place des
vraies chaînes de récupération, collecte, réemploi et recyclage est très
important.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> Un incendie d’une ampleur exceptionnelle ravage actuellement l’Aude,
une victime et plusieurs blessés graves sont à déplorer. J’adresse tout mon
soutien à leurs proches. Je salue la mobilisation exemplaire des pompiers, des
forces de l’ordre, des agents départementaux et municipaux et de tous les
intervenants engagés sans relâche face aux flammes. Soutien plein et entier aux
élus locaux en première ligne pour organiser, protéger, rassurer. Mes pensées
accompagnent les habitants de l’Aude, durement touchés.
Nathalie Delattre (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée du Tourisme)
> Il y a 80 ans aujourd'hui, Hiroshima était bombardée. La première
bombe atomique utilisée en temps de guerre, avant celle de Nagasaki 3 jours
plus tard. Aujourd'hui, une pensée pour les victimes dans ces deux villes.
Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Face à l’urgence, la dégradation de la santé mentale des jeunes
appelle une réponse sanitaire éducative et sociale dès la petite enfance.
C’est pour cela que nous avons lancé dans les quartiers ces maisons de
l’enfance et de la réussite éducative dont l’acronyme est « MÈRES »…
ce n’est pas un hasard. Parce que tout se joue dans les premières interactions
avec la mère mais aussi avec le père qui, dans les quartiers, est trop souvent
absent …ces maisons seront faites pour aider les enfants et les familles avec
des psychologues cliniciens spécialistes de l’enfance. La démarche est lancée…
elle se traduira concrètement dans les prochains mois.
> Être maire, dans nos villages, c’est s’engager corps et
âme, souvent bénévolement. Soutien total à Gilles Dussault, agressé à
Villeneuve-le-Marc. Comme ministre de la Ville, je souhaite des sanctions
exemplaires pour que les élus locaux soient respectés !
Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des
Français de l’étranger)
> Les chiffres du commerce extérieur de la France pour le 1er semestre
2025, publiés aujourd’hui, doivent collectivement nous faire réagir, malgré
quelques bonnes nouvelles sectorielles.
Notre balance commerciale sur les biens se dégrade de 4,4 Md€ par rapport à fin
2024 et atteint -43 Md€. Cela s’explique par une nette hausse des importations,
notamment sur le volet énergétique, et certains secteurs sont particulièrement
à surveiller comme l’agro-alimentaire, les produits pharmaceutiques, et la
chaîne de valeur aéronautique.
Tout n’est pas sombre dans ce tableau. Nos exportations ne font pas que
résister, elles progressent ! Ce qui n’était pas arrivé depuis le S2 2022. Des
secteurs comme l’aéronautique, les parfums et les cosmétiques, l’industrie
navale sont des fleurons qui soutiennent une nouvelle fois notre balance des
biens.
Autre source de satisfaction, notre balance sur les services est excédentaire
pour un 4e semestre consécutif, en augmentation de 2,8 Md€ pour atteindre 32,2
Md€. C’est notamment grâce aux services financiers, démontrant une nouvelle
fois la force de la place de Paris, ainsi qu’au tourisme, qui se maintient
après les Jeux de Paris. La performance de ces deux secteurs illustre
clairement l’attractivité de la France.
Mais l’heure n’est pas à l’autosatisfaction. D’autant moins aujourd’hui, alors
que Donald Trump et l’administration américaine appliquent leurs nouveaux
tarifs douaniers et imposent au monde un nouvel ordre commercial.
Elle n’est pas non plus à la résignation. Nous devons collectivement nous
secouer. Français comme Européens, nous avons les cartes pour être plus
compétitifs et assumer davantage notre puissance.
La bonne nouvelle, c’est que cet agenda ne dépend que de nous ! Ni de Donald
Trump, ni de Xi Jinping.
● Autres
ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Nous devons la protection aux enfants et sauver ceux qui sont sous
l’emprise de la violence et de la criminalité. La protection des enfants en
danger sera la grande action du ministère de la Justice dans les mois à venir.
> La loi ne permet pas de placer certains individus en
détention provisoire, alors que les faits qu’ils ont commis choquent
profondément les Français et que nous devons protection aux enfants. C’est le
cas de l’infirmière qui aurait agressé sexuellement des nourrissons. Avec le
texte de loi que je propose, ces individus pourront être mis hors d’état de
nuire dès leur mise en examen.
> Prison de haute sécurité : "79 détenus sont
arrivés" à Vendin-le-Vieil, "il restera une vingtaine de transferts à
effectuer dans les jours qui viennent.
Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des
Solidarités et des Familles)
> Je salue la mise en œuvre de ce protocole inédit dans les
Alpes-Maritimes, qui permet de recalculer les prestations sociales en intégrant
les revenus issus du trafic de drogue. Un pas de plus contre la fraude et
l’impunité. Nous irons plus loin dès la rentrée avec le projet de loi que nous
portons pour lutter contre toutes les fraudes et le trafic de stupéfiants.
Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Le dispositif militaire en appui à la lutte contre le violent incendie
qui touche l’Aude continue de se renforcer dans le cadre de l’opération
Hephaïstos. Plus de 200 sapeurs-sauveteurs des 1er, 4e et 7e Régiments
d’instruction et d’intervention de la sécurité civile de l’armée de terre sont
déployés. Cet après-midi, le Détachement d’intervention héliporté national,
composé de militaires de différents régiments d’hélicoptères de combat, a été
engagé dans la zone de l’incendie, s’ajoutant aux moyens du génie déjà sur
place au sol. Deux sections militaires de renforts intégrées se déploient
actuellement, deux autres voient leur délai de mise en alerte réduit de 72h à
12h. Les marins-pompiers de Marseille de la Marine participent également aux
interventions. Remerciements à tous les secours engagés pour lutter contre le
feu et assister nos concitoyens.
> Investir dans nos armées, c’est concret. En
Auvergne-Rhône-Alpes, l’économie de défense c’est :
- 25 121 emplois dans les 738 PME et ETI sous-traitantes de l’industrie de
défense, pour un total de 3,5 milliard d'euros de paiements directs du
ministère des Armées aux entreprises en 2025
- 20 078 personnels du ministère présents, qui génèrent avec leurs familles 14
605 emplois dans les services et commerces de proximité
- 194,5 millions d’euros investis dans les infrastructures, et 2 369 PME et ETI
fournisseurs directs du ministère sur le territoire Notre effort de défense est
nécessaire pour garantir notre capacité à être libres souverainement. Il est
aussi essentiel pour notre économie.
> Investir dans nos armées, c’est concret. En
Bourgogne-Franche-Comté, l’économie de défense c’est :
- 3 672 emplois dans les 167 PME et ETI sous-traitantes de l’industrie de
défense, pour un total de 790 millions d'euros de paiements directs du
ministère des Armées aux entreprises en 2025
- 8 478 personnels du ministère présents, qui génèrent avec leurs familles 5
610 emplois dans les services et commerces de proximité
- 78,55 millions d’euros investis dans les infrastructures, et 439 PME et ETI
fournisseurs directs du ministère sur le territoire Notre effort de défense est
nécessaire pour garantir notre capacité à être libres souverainement. Il est
aussi essentiel pour notre économie.
François Rebsamen (ministre de l’Aménagement du
territoire et de la Décentralisation)
> Très choqué et ému par la violente agression du maire de
Villeneuve-de-Marc et de son fils. Un élu de la République et sa famille
attaqués : c’est intolérable. L’agresseur doit être retrouvé et sanctionné avec
la plus grande fermeté.
Annie Genevard (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté
alimentaire)
> S’attaquer à un maire, c’est s’en prendre à la République dont il est
une des incarnations les plus dévouées. Je tiens à adresser tout mon soutien à
Gilles Dussault et à son fils, violemment agressés. Les maires sont les
premiers visages de l’État sur le terrain, ceux qui servent au quotidien et
dans la proximité le bien commun. Nous continuerons à nous battre contre cette
violence inacceptable.
> Solidarité totale avec les habitants de l’Aude touchés
par les incendies, ainsi qu’avec nos agriculteurs et viticulteurs en
particulier, durement frappés. Plein soutien aux pompiers et forces de l’ordre
mobilisés.
Marie Barsacq (ministre des Sports, de la Jeunesse et de
la Vie associative)
> Les Jeux de Milan Cortina 2026, c'est dans 6 mois ! 184 jours avant
que le mythique stade de San Siro n'accueille les meilleurs athlètes du monde
entier.
La préparation bat déjà son plein : le mois dernier, je me suis rendue à l’INSEP
- Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance pour
rencontrer une partie de la délégation de l'équipe de France, en stage avant le
début de la saison.
Et nous continuons d'accompagner la haute performance, nous avons d'ailleurs
dédié une enveloppe supplémentaire de 6 millions d'euros fléchés vers les
sports d’hiver.
C'est aussi à l'INSEP que nous avons annoncé un nouveau programme de recherche
et d'innovation de 20 millions d'euros. En mettant le meilleur de la recherche
au service de la performance, nous allons chercher le centième ou le centimètre
qui font toute la différence sur un podium.
Et en 2030, ce sera chez nous, dans les Alpes françaises, que se tiendront les
Jeux d’hiver. Capitalisons sur cet élan pour garantir un succès sportif et
organisationnel !
Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du
Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et
de l’Accès aux soins)
> S’en prendre à un élu, c’est s’en prendre à la République. Les maires,
premiers visages de la République, sont en première ligne : les attaquer, c’est
viser l’ensemble de notre vie démocratique. Ces actes sont inadmissibles et
doivent être condamnés avec la plus grande fermeté.
Véronique Louwagie (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique,
chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et moyennes entreprises et de
l’Economie sociale et solidaire)
> Être ministre, ce n’est pas s’installer dans un bureau. C’est être
présente sur le terrain, là où les entrepreneurs doutent parfois, là où les
commerçants se battent au quotidien, là où les artisans transmettent des
savoir-faire, là où l’Économie sociale et solidaire construit des réponses
humaines à des défis collectifs.
Avec une feuille de route claire et unique : Simplifier. Protéger. Accompagner.
Ce ne sont pas des mots. Ce sont des combats. Ce sont des heures passées à
écouter, à comprendre, à convaincre. Ce sont des jours et des nuits de travail
avec mon équipe pour écrire et défendre des propositions utiles à nos
entrepreneurs.
Clara Chappaz (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique,
chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique)
> L’engagement en faveur de l’open source est une force collective :
transparence et innovation pour une IA souveraine et responsable.
> Bravo aux gendarmes de l’Unité nationale cyber pour
l’arrestation en Ukraine d’un membre de Lockbit, le groupe de hackers derrière
l’attaque de l’hôpital de Corbeil-Essonnes en 2022. La France traque ses
agresseurs, partout.
> En septembre, je porterai à l’Assemblée le projet de
loi « Résilience», qui vise à renforcer la sécurité des infrastructures
critiques face aux cyberattaques.
> 5 nouveaux sites porno mis en demeure, des millions de
mineurs protégés. Vérifier l’âge des utilisateurs n’est pas une option, c’est
la loi !
> Pour lutter contre les enlèvements, extorsions et
autres violences visant les professionnels du secteur des cryptoactifs, un
groupe de travail a été lancé en mai.
Objectif : déconstruire les idées reçues qui incitent certains à croire qu’ils
peuvent agir en toute impunité.
Non, la blockchain n’est pas un espace d’impunité.
- Chaque transaction laisse une trace durable et exploitable
- Les cryptoactifs permettent d’identifier les criminels, pas de les protéger
- Les fonds peuvent être gelés - Le secteur est encadré par la loi et les
peines sont lourdes
Une industrie innovante doit aussi être une industrie que nous protégeons :
c’est un enjeu de souveraineté et de compétitivité.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> S’attaquer à un maire, c’est s’en prendre à la légitimité
démocratique, à l’autorité de l’État, à l’engagement au service de tous.
J'adresse tout mon soutien à Gilles Dussault et à son fils. Ne tolérons jamais
que l’on agresse ceux qui font vivre la République, au quotidien, sur le
terrain.
> Dans l’Aude, les flammes ravagent des hectares. À tous
les habitants touchés, j’adresse mon soutien. Aux pompiers engagés sans
relâche, ma reconnaissance. Restons vigilants et unis : respectons
scrupuleusement les consignes. Toute ma solidarité est avec vous.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
> Suspension de l'accord de 2013 concernant les
exemptions de visa sur les passeports officiels et diplomatiques, coordination
européenne, retour en Algérie de leurs ressortissants dangereux... Dans une
lettre adressée au Gouvernement, le chef de l'État, Emmanuel Macron, exige plus
d'efficacité et de fermeté vis-à-vis du régime algérien.
● MoDem
Maud Gatel (secrétaire générale)
> Innommable. Quand les élus sont agressés, c’est la République qui est
attaquée. Tous nos vœux accompagnent Gilles Dussault et son fils.
Marc Fesneau (député,
président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Soutien aux habitants de l’Aude confrontés aux incendies d’une
effroyable ampleur, qui laissent derrière eux un paysage de désolation dans le
massif des Corbières. Nous saluons le courage et le professionnalisme de nos
sapeurs-pompiers, de toutes les forces de sécurité et de secours et toutes
celles et ceux qui se mobilisent pour sauver des vies et circonscrire l’avancée
des flammes. Agents de l'ONF, des collectivités locales, bénévoles et
volontaires, associations doivent aussi être salués dans leur action.
Évidemment rebâtir et reconstruire.
Évidemment permettre aux générations futures de connaître un paysage et des
écosystèmes de même valeur. Évidemment accompagner les victimes comme toujours
l'Etat le fait en France.
Et pour le moyen terme et long terme il n'y a pas d'autre chemin que celui de
construire la résilience face aux effets du dérèglement climatique. Nous
n'éviterons pas tout. Nous assistons à la désertification au sens premier du
terme de zones entières dans ces territoires.
Mais nous devons construire avec les habitants les moyens de conjurer ce
malheur. Accès partagé à l'eau par de nouveaux systèmes massifs de retenues,
systèmes économes en eau, réutilisation massive de l'eau, agriculture adaptée
pour ce nouveau climat, diversification des cultures, gestion de nos forêts en
poursuivant les efforts des gestionnaires publics et privés.
Tout cela est, pour une grande part, prévu dans le plan agriculture
Méditerranéenne que nous avions lancé en 2023. C'est à mon sens une priorité au
regard de beaucoup d'autres. C'est cette priorité que nous devrons retrouver
dans le budget pour ne pas sacrifier le présent à l'avenir.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Sandro Gozi (député)
> Meloni avait promis une « guerre totale contre les passeurs ». Le
premier qu’elle croise - recherché par la Cour pénale internationale - elle le
fait fuir par un vol d’État. Pourquoi ? Parce qu’elle redoutait, selon les
enquêteurs, de possibles « représailles libyennes ».
Plus qu’un souverainisme, c’est de l’amateurisme. Trois ministres pourraient
être poursuivis et demander l’immunité. Et plutôt que de s’en prendre aux
trafiquants, Meloni attaque les juges.
Marie-Pierre Vedrenne (députée)
> [Tribune: « Après la stupéfaction, la force de l’action »]
Les réactions ont été immédiates. À peine l’accord annoncé entre la Commission
européenne et le Président Trump, les critiques légitimes ont fusé.
Condamnations outrées, indignations théâtrales : chacun y est allé de sa
charge. Les plus prompts à dénoncer sont souvent ceux qui, au Parlement
européen comme ailleurs, sabotent chaque avancée. Ils prétendent défendre la
patrie, mais s’allient pour réduire le budget européen ou pour délégitimer
l’influence française. Ils minent un levier capable de défendre nos
intérêts : une Europe unie, forte et souveraine. Cette contradiction n’est
pas une erreur : c’est une faute.
À force de cultiver la division entre États, à force de préférer le chacun pour
soi à l’unité stratégique, notre capacité de négociation et le poids de l’accès
à notre marché ont été balayés. Le résultat est là : à force de
temporiser, Trump impose sa logique. Ce n’est pas un accident, c’est sa
stratégie. Son unilatéralisme brutal, fondé sur le chantage et la menace, est
une doctrine assumée. Demain quand il reviendra, nous serons encore plus
exposés.
Ce que nous venons de vivre avec les États-Unis, comme ce que nous avons
constaté au sommet UE-Chine, signe aussi l’échec du multilatéralisme. Non pas
seulement par l’incapacité européenne, mais également par la trahison de ceux
qui prétendaient en être les piliers et garants. Les États-Unis et la Chine
font le choix sciemment de contourner les règles, d’instrumentaliser le
commerce pour servir une confrontation plus large, géopolitique, stratégique,
idéologique même. Deux puissances qui intègrent pleinement l’affrontement, au
détriment de l’intérêt collectif mondial, au détriment de leur population, au
détriment de leur développement. Ils transforment l’interdépendance en arme
géopolitique. L’escalade commerciale n’est que la partie visible de cette rivalité.
Elle s’accompagne d’une bataille des normes, des alliances, des dépendances.
Pendant que les géants s’affrontent, les économies ouvertes, les pays émergents
et les populations les plus fragiles subissent et paient le prix de leur
cynisme.
L’Europe ne peut plus rester spectatrice. Face à cela, la réponse ne peut être
ni l’angélisme, ni la nostalgie. La seule voie crédible est celle de l’action
et de la lucidité. Une action européenne, ambitieuse, assumée. Cela exige
d’abord un véritable approfondissement de notre marché intérieur. Lever les
freins à l’investissement, à l’innovation, à la croissance. Mais cela ne suffit
pas. Nous devons aussi affirmer notre souveraineté économique et politique.
Cela passe par une politique industrielle ambitieuse, par la protection de nos
intérêts stratégiques en luttant contre toute forme d’extraterritorialité, et
par une diplomatie commerciale claire. Cela nécessite aussi une politique de
diversification – qu’elles soient énergétiques, industrielles ou technologiques.
Nos partenaires demeurent malgré tout nombreux, et l’Europe doit renforcer ses
liens avec ceux qui croient encore en un ordre international fondé sur des
règles. Nous devons continuer d’être un pôle d’attraction et de confiance pour
les pays qui refusent d’être les victimes collatérales des confrontations
sino-américaines.
Après la sidération, le moment du sursaut. Après la surprise, la stratégie. Les
défis sont immenses, notre ambition européenne doit l’être tout autant. C’est
maintenant que se joue notre capacité à rester maîtres de nos choix, de nos
intérêts, de notre avenir.
Nathalie Loiseau (députée)
> A ce jour, Vladimir Poutine n’a cessé de se moquer de Donald Trump. Il
a apparemment bien fait, puisque le président américain lui offre de le
rencontrer.
● Personnalités
centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au
Plan)
> Pour ou contre une « règle d’or » des finances
publiques, interdisant ou encadrant très strictement nos déficits ? Un projet
de loi existe, depuis plus de 10 ans…
Saviez-vous qu’en 2011, une révision de la Constitution avait été engagée en ce
sens ? Jeune fonctionnaire du ministère des Finances, j’avais fait partie de la
petite équipe qui avait rédigé le projet de loi constitutionnelle. Ce projet de
loi a même été, mi-2011, adopté par les deux chambres du Parlement en termes
identiques... À chaque instant, probablement encore aujourd’hui, il pourrait
être soumis au Congrès (Assemblée nationale et Parlement réunis) ou au
référendum!
Que prévoit ce texte ?
Il crée une nouvelle catégorie de lois, les « lois-cadres d’équilibre des
finances publiques », avec une durée d’au moins 3 ans. Elles fixent une
trajectoire budgétaire de retour à l’équilibre.
Les lois de finances annuelles (pour le budget de l’Etat) et de financement de
la sécurité sociale sont strictement soumises à ces lois-cadres : l’idée est de
respecter la trajectoire pluriannuelle, de ne pas dévier en fonction des
circonstances, et d’assurer ainsi le retour à l’équilibre des finances
publiques.
Pour faciliter cette maîtrise des comptes et éviter le recours tous azimuts à
l’impôt, les lois de finances et de financement de la sécurité sociale ont un
monopole sur la fiscalité (et sur les recettes de la Sécu), ce qui est un
changement profond…