2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

mercredi 14 mai 2025

Actualités du Centre. Macron explique son bilan et dresse des pistes pour son action dans les deux ans à venir


Emmanuel Macron a-t-il «réussi» son intervention télévisée d’hier sur TF1 au cours de laquelle il était interviewé par une floppée personnes plus ou moins légitimes, plus ou moins sans intérêt?

Au-delà de la réponse à cette question, ce sont les critères employés par les journalistes pour la juger qui interpellent, notamment les deux principaux: il n’a rien annoncé d’extraordinaire dans ses futures décisions et il n’a rien révélé de fracassant.

En résumé, pas de scoop et de sensationnalisme à se mettre sous la dent!

D’où des commentaires à charge dans la plupart des médias.

Mais la politique, ce n’est pas cela.

Vouloir expliquer sa politique, rappeler ce qui a été fait et envisager l’avenir n’a rien d’une intervention au rabais.

Expliquer n’est pas se justifier, c’est ce que devrait faire de toutes les personnalités politiques alors que les citoyens sont souvent dans une incompréhension de ce qu’elles veulent et qu’elles sont souvent incapables d’expliciter.

D’ailleurs, dans son propos introductif, Emmanuel Macron a bien déclaré qu’il était là pour, d’abord, faire un bilan explicatif de ses huit années de présidence.

Peut-être ce que l’on pourrait reprocher au président de la république c’est d’avoir accepter de participer à une telle émission dont la forme était faite pour créer plus ou moins artificiellement de la controverse et donc le buzz.

Toujours est-il qu’il est venu sur le plateau de TF1 pour, donc, dresser un bilan de sa politique après huit années de présidence mais également faire un tour d’horizon des problèmes actuels en France et dans le monde et pour annoncer son action dans les deux années à venir.

Sans scoop et propos fracassants.

 

Voici les principaux propos d’Emmanuel Macron au cours de cette intervention ainsi que les ajouts qu’il en a fait ensuite:

> Rester libres: une armée plus forte, une économie plus indépendante, une jeunesse protégée et éduquée. Nous y arriverons.

> Depuis 8 ans, nous avons fait face aux crises. Ne doutons pas, regardons devant !

> Moi je veux qu’avant la fin de ce quinquennat on fasse le versement social unique c’est-à-dire une solidarité à la source. Beaucoup, beaucoup moins de paperasse.

> Quand il y a une souffrance qui est réfractaire à tous les traitements, quand il n’y a plus d’espoir, je suis pour que l’on puisse aider à partir dans la dignité. Humanité et fraternité.

> Sur 1000 euros de dépenses publiques, nous devons faire 70 euros d’économies d’ici 2029. Le cœur de la bataille : permettre à tous de travailler et maîtriser nos dépenses.

> Notre modèle social a 80 ans cette année. C’est un trésor de la République. Je souhaite que le gouvernement lance dans les prochaines semaines un travail avec l'ensemble des forces syndicales et patronales pour réfléchir à la façon de le financer dans les années à venir.

> Oui, la dette a augmenté. Pas pour rien : on a fait le quoi qu’il en coûte pour protéger, fait face à des crises exceptionnelles, réformé, baissé les impôts de manière inédite pour soutenir les Français et les entreprises. Et réduit le déficit depuis 2020. Nous y arriverons.

> [Réforme des retraites] Cette réforme, on ne l'a pas faite de gaité de cœur, on l'a faite pour sauver le système par répartition auquel je crois. Notre système était rentré en déficit et si on ne le réformait pas, on accumulait des déficits. Cette réforme, elle permettra de dégager environ 17 milliards d'euros et on réinvestit un tiers dans les mesures sociales. Si on abroge cette réforme, chaque année, on a une dizaine de milliards d'euros qu'il faut trouver, a argumenté le président de la République. Si on revient à ce que vous proposez, c'est 28 milliards d'euros par an, la retraite à 60 ans. C'est beaucoup d'argent, et on ne sait pas où le trouver.

> [Référendum] Je souhaite qu’on puisse organiser une consultation multiple, c’est-à-dire un référendum, plusieurs référendums en même temps, dans les mois qui viennent sur les grandes réformes économiques, éducatives ou sociales. On a des réformes institutionnelles qui sont à prévoir, on a de grandes réformes économiques. C’est au gouvernement de finir ce travail et, après, à moi de prendre la décision. Mais l’esprit, c’est qu’on puisse, sur des grandes réformes économiques, éducatives ou sociales, saisir nos compatriotes.

> [Fin de vie] [Le projet de loi sur la fin de vie est] un texte d’équilibre, une loi d’humanité et de fraternité. En cas d’enlisement, je pense que le référendum peut être une voie pour débloquer et permettre aux Françaises et aux Français de s’exprimer. » « Mais je le ferai d’abord avec beaucoup de précaution et je ne le ferai que si c’était bloqué. Je pense que d'abord il y a le travail du Parlement et j'espère qu'il y aura un cheminement respectueux et équilibré qui se fera dans les jours, les semaines et les mois qui viennent.

> [Signes religieux dans les compétitions sportives] Je suis pour la Charte olympique qui interdit le port de tout signe religieux dans les compétitions. Après je distinguerais les compétitions et la pratique sportive dans des infrastructures. Là, c’est à chaque fédération de voir. Après, dans des infrastructures sportives, pour aller s’entraîner, pour aller initier, je pense qu’il faut là du pragmatisme. Et notre loi ne l’empêche pas.

> [Immigration] Si on parle de l’immigration légale, nous la pilotons. (…) L’essentiel du regroupement familial, ce sont des Français ou des Françaises qui épousent des étrangers qui veulent les faire venir.

> [Places de prison] Le garde des sceaux va mettre en place deux choses : une accélération des 5 000 places qui sont en cours de construction pour les sortir dans les deux ans (…) et on va prendre des dispositions pour avoir des structures plus légères et plus rapides à construire. Le temps moyen aujourd’hui pour construire une prison, c’est sept ans. (…) Il y a aussi beaucoup d’élus, il faut être honnête, qui ne veulent pas de prison chez eux. (…)
Et oui, on louera, si besoin était, des places de prison là où elles sont disponibles. Il n’y a pas de tabou là-dessus.

> [Détenus payant des frais de détention] Je pense que c’est une mesure qui est tout à fait pertinente.

> [Récidive] La réponse, c’est simple il faut aller plus vite dans les jugements. Il faut des peines plus sûres.

> [Narcotrafic] Je suis en faveur d’une loi qui donnera la possibilité à tous les maires qui le souhaitent de travailler avec leur police municipale sous l’autorité du procureur pour pouvoir faire les saisines, les enquêtes de flagrance, les amendes forfaitaires délictuelles, les actes du quotidien qui sont parfois nécessaires, que ne peut pas faire une police municipale contre les trafiquants de drogue ou les gens du voyage qui utilisaient illégalement tel ou tel terrain. Il y a eu des lois qui ont fait bouger, qui ont rapproché les choses, mais il n’y a pas de lois qui sont allées jusque-là.

> [Gaza] Ce n’est pas à un responsable politique d’employer ces termes [de génocide], ce sont aux historiens le moment venu. (…)
C’est un drame humanitaire inacceptable (…). Ce qu’il fait, c’est une honte, c’est une honte. (…) Ce que fait le gouvernement de Benyamin Nétanyahou est inacceptable. Mon boulot, c’est de tout faire pour que ça s’arrête. (…) Nous devons faire monter la pression au sujet des sanctions.

> Je ne crois pas que la solution soit dans l’augmentation de la taxation. Il faut aider davantage les Français à constituer un patrimoine plus important au cours de leur vie.

> [Blocage des dépenses publiques en 2026] C’est non parce que sinon on va avoir des gens qu’on ne pourra plus soigner.

> Il y en a encore trop et de normes françaises et de normes européennes. Ce combat de simplification, c’est pour moi une des priorités et c’est pour le coup un point sur lequel je pense qu’on peut avoir des majorités. (…)
Le nombre de circulaires à partir de 2018-2019, a fondu. Par contre les règlements et les lois, on en a beaucoup trop, c’est vrai .

> Par an, on a augmenté la dette publique de 1,8 point. On a subi des crises, mais mes prédécesseurs ont aussi connu des augmentations, de 1,5 point pour François Hollande et sans crise. (…) J’assume totalement le «quoi qu’il en coûte» pendant la crise du covid19. Oui, on a dépensé beaucoup d’argent, mais on a préservé notre appareil productif. (…) On a évité le chômage.

> Je souhaite que l’on organise une conférence sociale sur le mode de financement de notre modèle social. (…) Je souhaite de nouvelles négociations sur les plus âgés des salariés, la qualité du travail et l’évolution des formes de travail.

> Je ne vais pas nationaliser Arcelor, ce serait dépenser des milliards d’euros. Nous allons sauver les sites de Dunkerque et Fos-sur-Mer en ayant une politique européenne qui protège le marché européen de l’acier. On va s’assurere qu’on n’a pas de concurrence déloyale (…). Si on fait des deux choses-là, nous aurons la consolidation des sites de Dunkerque et Fos. (…) Nationaliser une entreprise qui n’arrive pas à s’installer sur un marché, ce n’est pas une bonne utilisation de l’argent.

> La politique que je mène depuis 2017 a permis d’enrayer la baisse du nombre d’emplois industriels (…). On a baissé de deux points le taux de chômage dans notre pays, on est le pays le plus attractif d’Europe.

 

 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.