2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

mardi 21 octobre 2025

Propos centristes. France – Placer les enfants au cœur du projet européen / L’insécurité augmente / Cambriolage du Louvre / Incarcération de Nicolas Sarkozy / Agression de Poutine contre l’Ukraine / Paix à Gaza / Réforme des retraites…


Voici une sélection, ce 21 octobre 2025, des propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de la nomination du gouvernement puis de la démission du premier ministre.

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> En Slovénie, avec nos partenaires méditerranéens de l'Union européenne, nous partageons une même ambition : bâtir une Europe plus compétitive, plus souveraine et plus unie. Avec le Roi de Jordanie, un même engagement : la paix et la stabilité au Proche-Orient.

> Le vol commis au Louvre est une atteinte à un patrimoine que nous chérissons car il est notre Histoire. Nous retrouverons les œuvres et les auteurs seront traduits en justice. Tout est mis en œuvre, partout, pour y arriver, sous la conduite du parquet de Paris. Le projet Louvre Nouvelle Renaissance, que nous avons engagé en janvier, prévoit un renforcement de la sécurité. Il sera le garant de la préservation et de la protection de ce qui constitue notre mémoire et notre culture.

> [Intervention lors de la rencontre avec le Premier ministre slovène, Robert Golob] Je veux remercier le Premier ministre Robert Golob pour l'accueil chaleureux de ces deux jours, d'abord à l'occasion du MED9 que nous avons tenu à Portoroz et dont nous avons rendu compte hier, et puis hier, donc, à Koper et Ljubljana.
Et vous l'avez parfaitement dit à l'instant, M. le Premier ministre, cher Robert, d'abord entre la Slovénie et la France, il y a la volonté de poursuivre un agenda européen qui converge sur beaucoup de sujets. Nous l'avons mesuré hier dans la discussion. Nous l'avons encore vu hier soir dans notre échange de travail. Nous avons une communauté de vues sur les grands dossiers internationaux, le soutien à l'Ukraine aujourd'hui, la volonté d'avoir une paix robuste et durable, qui permette aussi la sécurité de tous les Européens, et une convergence de vues sur la situation au Proche et Moyen-Orient, avec notre volonté commune d'œuvrer à un cadre là aussi durable de paix qui est seul rendu possible par la perspective des deux États et tout le travail que nous sommes en train de faire avec nos partenaires arabes et européens et en lien avec les États-Unis d'Amérique pour que le cessez-le-feu et le retour des otages des derniers jours puissent se poursuivre par une paix stable et durable, qui suppose encore beaucoup d'efforts diplomatiques sur le plan humanitaire, de la gouvernance sécuritaire et politique. Là-dessus, l'échange que vous nous avez permis d'avoir avec le roi de Jordanie hier en marge justement du MED9 était un moment important. Et sur ces sujets, nous allons porter une voix commune lors du Conseil européen qui se tiendra donc jeudi prochain.
Sur les sujets de compétitivité européenne, nous avons aussi une approche commune, celle qui consiste à faire de notre Europe un continent d'innovation, un continent qui, d'abord, se protège face à la concurrence déloyale, qui sait simplifier et accélérer ses procédures pour produire moins cher, plus vite, qui sait s'adapter aux défis du changement climatique et qui décide d'embrasser le défi de l'innovation. Là-dessus, nous avons, si je puis dire, notre plan de travail qui est très clair. Nous y reviendrons jeudi au Conseil européen avec une vraie communauté de vues, mais aussi avec la volonté de faire face à une forme d'accélération des événements. Au fond, depuis un an, nous savons très bien ce qu'il faut faire. La Commission a préparé beaucoup de choses, mais il y a une accélération aujourd'hui de la compétition internationale liée aux tarifs américains d'une part, à une détérioration de nos conditions de change, d'autre part, et enfin à une agressivité chinoise qui s'est accrue, ceci dès la période d'après-Covid, et encore plus avec les effets indirects des tarifs américains sur l'économie chinoise. Ces phénomènes cumulés mettent l'Europe et l'industrie européenne sous forte pression et imposent de réagir beaucoup plus rapidement et fortement, que nous sommes en train de le faire. Et c'est ce qui ressortait de nos débats d'hier et ce qui est aussi notre convergence de vues. À ce titre, notre agenda bilatéral est très cohérent avec cette feuille de route. Hier, nous avons signé un partenariat sur le transport maritime et logistique dans le port de Koper avec CMA CGM, et je me félicite de cette première étape qui nous permet d'aller plus loin et qui consacre aussi votre pays comme un des points d'entrée logistique des routes, justement, du commerce international vers l'Europe et l'Europe centrale, avec une connectivité, une intermodalité remarquable. Et donc c'est une première étape de partenariat que nous voulons accélérer.
Ensuite, nous avons ce matin consacré une nouvelle étape aussi de notre partenariat industriel avec Renault sur le site de Novo Mesto, c'est une étape importante, là aussi, de ce que nous voulons faire. Ce site est un site historique pour l'entreprise Renault, un site même mythique qui a été au cœur de la 4L, de la R4, de la Clio, et qui va maintenant produire la Twingo électrique, là où les sites de Maubeuge et de Douai, en France, produiront la R4 et la R5, et ce qui permet à un grand constructeur européen d'être au cœur de cette transition que j'évoquais, le véhicule électrique, et ce qui permet de défendre la complémentarité, justement, de nos offres, et ce site de Novo Mesto qui est si important pour votre pays et pour la production européenne. Mais tout ça nous place aussi aux avant-postes de cette bataille pour l'industrie européenne et pour l'automobile européenne. Nous voulons, en effet, défendre notre industrie européenne et notre capacité à produire des véhicules, et c'est pourquoi nous porterons d'une même voix aussi ces ambitions pour le plan à venir de la Commission européenne, qui est une nécessité pour défendre, justement, ce choix industriel et ce que nous avons consacré ce matin : mieux protéger notre industrie de la concurrence déloyale, ce que la Commission a commencé à faire avec les véhicules électriques, accroître notre compétitivité, en particulier pour les plus petits formats et les premiers segments, en réduisant les charges réglementaires, mieux accompagner la transition et donner plus de flexibilité aussi, plus de moyens pour permettre la transition, et défendre la chaîne de production européenne, qu'il s'agisse des producteurs ou de leurs sous-traitants. À cela s'ajouteront évidemment toutes les initiatives à prendre sur les batteries électriques et l'innovation en la matière.
Enfin, les accords signés en matière d'éducation et d'énergie nucléaire viennent renforcer encore et donner plus de force au partenariat stratégique que nous avons signé entre nos deux pays il y a 14 ans maintenant. Je me félicite du choix qui a été fait en matière d'éducation et de la volonté de développer encore la langue française. Et sur l'énergie nucléaire, vous le savez, nous avons la volonté d'être un partenaire, et pas simplement, au fond, un partenaire commercial, mais véritablement un partenaire stratégique qui peut apporter à votre pays d'abord sa capacité à produire des turbines jusqu'aux solutions de gestion de réseau, en passant par les centrales nucléaires et leur exploitation, mais qui souhaite aussi être un partenaire dans la durée d'une plus grande intégration énergétique de la Slovénie dans la région et dans l'Europe, et ce faisant d'une plus grande compétitivité, parce que notre volonté, c'est ce que nous portons pour la France, ce que nous portons aussi pour l'Europe, ce que nous voulons porter à travers ce partenariat, c'est d'être à la fois plus compétitifs, plus décarbonés et plus souverains en matière de production d'énergie. Vous le voyez, la manière dont nous avons scandé l'agenda bilatéral illustre parfaitement que la Slovénie est un partenaire clé pour la France en Europe, au cœur de notre agenda stratégique et nous permet de déployer pleinement ce que nos prédécesseurs ont bâti il y a maintenant 14 ans, mais qui s'enracine dans une histoire beaucoup plus longue et le site de Renault en est l'illustration à lui seul. En tout cas, je voulais vous remercier, et je veux te remercier, Monsieur le premier ministre, cher Robert, pour l'hospitalité, les échanges très riches que nous avons eus. Et je veux ici vous dire le grand bonheur qui est le mien d'être à vos côtés, de mieux découvrir votre pays, votre capital, de voir d'ailleurs son potentiel, sa jeunesse et aussi les partenariats à venir que nous pouvons sceller, nous l'avons évoqué hier, en matière d'innovation, de spatial, mais aussi de santé ou de secteur pharmaceutique, autant d'éléments sur lesquels nous souhaitons aller plus loin. Merci beaucoup.

> Sur Gaza, la situation demeure très fragile et nous le savons. Et donc il importe que le Hamas respecte pleinement les engagements qu'il a pris. Et il importe que la pression demeure pour que le cessez-le-feu soit pleinement observé. Dans ce contexte, c'est aussi pourquoi nous souhaitons rester engagés avec nos partenaires européens, nos partenaires arabes et les États-Unis d'Amérique, pour d'une part passer tout de suite, et c'est l'urgence absolue, à la réouverture des points humanitaires et des différentes routes humanitaires pour que l'aide, l'alimentation, les soins de première nécessité puissent être apportés à la population et qu'aussi on puisse évidemment venir en aide aux blessés, à toutes les personnes, les familles les plus vulnérables qui doivent être sorties du territoire de Gaza pour être prises en charge dans les hôpitaux de la région.

Le reste du chemin, vous le savez, est un chemin politique et nous plaidons pour qu'il y ait une résolution au Conseil de sécurité qui, dans les meilleurs délais, soit prise, qui permettra d'avoir un cadre international à la fois à la gouvernance et à la sécurité. > Sur l'Ukraine, ce sur quoi nous œuvrons avec constance, c'est la même chose. D'abord, tant qu'il y a la guerre, il y a le soutien à l'Ukraine, militaire, capacitaire et financier. C'est ce que l'Europe fait et qu'elle continue de faire, avec en particulier les propositions faites par la Commission. Il faut donner de la visibilité, continuer à soutenir, et avec les différents programmes que nous finalisons et nous poursuivons. Ensuite, si des perspectives de paix s'ouvraient, et je constate que depuis le mois de janvier dernier, on nous dit que la Russie est prête à faire la paix. Je constate que depuis le mois de mars dernier, le président Zelensky a marqué officiellement sa volonté de signer un accord de paix. Et je constate simplement que, de manière réitérée, c'est la Russie qui n'est jamais à ce rendez-vous. Si les choses devaient changer, la seule paix qui existe est une paix robuste et durable, qui permet d'avoir des garanties de sécurité dûment proposées. C'est ce que nous avons finalisé en européen, dans le cadre de la coalition des volontaires. Et cette coalition des volontaires se réunira vendredi, et nous la coprésiderons avec le Premier ministre Keir Starmer, et nous associerons évidemment le président Zelensky à celle-ci. Et donc les garanties de sécurité sont prêtes. Il y a ensuite une négociation territoriale, et celles-ci ne peuvent être négociées que par le président Zelensky au titre de son pays. Nul autre ne saurait le faire. Et donc, à l'Ukraine de décider pour elle-même et son territoire, aux Européens de décider pour eux-mêmes et leur sécurité, c'est comme ça que les choses peuvent avancer, et dans nul autre cadre.

> Sur la question des retraites, les faits sont têtus et nous vieillissons. Et donc, tous les pays d'Europe qui vieillissent reculent l'âge légal de départ à la retraite, même si nos systèmes sont très différents. Nous l'évoquions d'ailleurs hier avec Monsieur le Premier ministre. Vous avez ici un âge légal qui est beaucoup plus loin que le nôtre, mais l'âge moyen effectif est avant l'âge légal. Donc, il faut aussi regarder ces sujets-là. On a un système qui est très particulier, avec un âge d'annulation de la décote à 67 ans. Bon, je ne vais pas ici rentrer dans la technique. Je pense que la réforme qui avait été votée était une réforme nécessaire pour le pays, présentée d'ailleurs aux Français dans la campagne présidentielle de 2022, puisque je m'étais engagé sur une réforme allant à 65 ans. Elle n'a pas été votée par tous les partis d'opposition, je le rappelle, en 2023, mais a fait l'objet d'un engagement de la responsabilité du Gouvernement, et était ainsi passée.
Le Premier ministre a fait un choix pour apaiser le débat actuel, qui a consisté à proposer le décalage d'une échéance. Je le dis ici parce que ça n'est ni l’abrogation ni la suspension. C'est le décalage d'une échéance, qui est la prochaine échéance, celle des 63 ans au 1er janvier 2027, qu'il a décalée au 1er janvier 2028, avec un financement par des économies. C'est ce qu'il a dit dans son discours de politique générale. Il l'a fait dans un souci d'apaisement, et c'est le débat parlementaire qui donnera l'issue de ce sujet. Et donc, maintenant, c'est le travail du Gouvernement et du Parlement. Pour ma part, je ne peux simplement vous dire qu'une chose : l'avenir de notre système par répartition, qui, je le rappelle, est un système où les actifs payent pour la retraite de leurs contemporains, n'est pas équilibré avec l'âge de départ actuel. Et donc, ce faisant, on a décalé à 2033 la perspective des 64 ans. De toute façon, il faudra reposer le débat. Et je me félicite que le Premier ministre ait souhaité en même temps réouvrir ce débat et que plusieurs forces syndicales et patronales aient manifesté leur envie de le reprendre. Et il faut le faire de manière apaisée, parce que le sujet du vieillissement ne sera pas réglé par un compromis nécessaire pour passer le budget. Sur ce sujet, les perspectives de référendum sont possibles. Encore faut-il qu'on sache sur quoi. Et donc, elles ne pourraient se faire, mais il ne m'appartient pas encore de décider cela, sur un accord qui serait ainsi scellé. Donc, je pense que le plus important, c'est qu'il y ait d'abord un moment de stabilité, des discussions budgétaires apaisées pour la continuité du pays et pour nos compatriotes, qu'il y ait ensuite un travail qui soit repris dans le calme sur le sujet des retraites par les forces syndicales et patronales. Et sur cette base-là, nous verrons ensuite les chemins qui doivent être suivis.

> [Incarcération de Nicolas Sarkozy] De là où je suis, il ne m'appartient pas de commenter, critiquer les décisions de la justice. Et je suis le garant du bon fonctionnement de nos institutions et ce faisant de la bonne articulation entre l'autorité judiciaire, l'exécutif, le législatif, et y compris quand cela touche l'ancien président de la République. Donc, vous ne me verrez pas ici faire quelques commentaires que ce soit, et je pense qu'il est important que les choses soient ainsi gardées. Néanmoins, que l'image, pour beaucoup de nos compatriotes, je pense surtout à ça, de voir un Président incarcéré par cette décision de justice, puisse susciter des commentaires, c'est normal. Et je pense qu'il faut distinguer l'émotion, y compris l'émotion légitime de proches d'une partie du pays, le respect qui est dû à toute personne, et le bon fonctionnement de la justice qui, de là où je suis, ne suppose pas de faire des commentaires. Quant aux questions d'exécution provisoire, j'ai vu que plusieurs responsables politiques souhaitaient s'en emparer, le président du Sénat l'a indiqué, le garde des Sceaux aussi. Je pense que c'est un débat légitime dans une démocratie, parce que tout le monde souhaite qu'il puisse y avoir des voies d'appel et de recours. Mais c'est un débat qui doit être mené dans le calme et indépendamment des cas spécifiques. Là aussi, pour que notre justice puisse se faire et puisse évoluer dans la sérénité qui convient. Et je souhaite que ce soit cette sérénité qui accompagne tous les débats sur ce sujet.

> [Déclaration conjointe sur la paix en Ukraine du Président Zelensky, du Premier ministre Starmer, du Chancelier Merz, du Président Macron, de la Première ministre Meloni, du Premier ministre Tusk, de la Présidente von der Leyen, du Président Costa, du Premier ministre Støre, du Président Stubb, de la Première ministre Frederiksen, du Premier ministre Kristersson et du Président du gouvernement Sánchez] Nous sommes tous unis dans notre désir d'une paix juste et durable, que le peuple ukrainien mérite. 
Nous soutenons avec force la position du Président Trump selon laquelle les combats doivent cesser immédiatement et que la ligne de contact actuelle doit être le point de départ des négociations. Nous restons attachés au principe selon lequel les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force.
Les manœuvres dilatoires de la Russie ont montré à maintes reprises que l'Ukraine est la seule partie à prendre la paix au sérieux. Nous pouvons tous constater que Poutine continue de choisir la violence et la destruction.
Nous sommes donc convaincus que l'Ukraine doit se trouver dans la position la plus forte possible - avant, pendant et après tout cessez-le-feu. Nous devons intensifier la pression sur l'économie russe et sur son industrie de défense jusqu'à ce que Poutine soit prêt à faire la paix. Nous élaborons actuellement des mesures visant à utiliser la pleine valeur des actifs souverains russes immobilisés afin que l'Ukraine dispose des ressources dont elle a besoin. 
Les dirigeants se réuniront cette semaine au sein du Conseil européen et dans le cadre de la coalition des volontaires afin de discuter de la manière de faire avancer ce travail et de soutenir davantage l'Ukraine.

 

► Sébastien Lecornu (Premier ministre)
[Nota: Nous faisons figurer Sébastien Lecornu dans cette liste alors qu’il n’est pas centriste mais appartient à l’aile droite de Renaissance, parti centriste/central et qu’il s’est toujours défini comme un homme de droite; c’est à ce titre que ses propos sont retranscrits ici et du fait qu’il a composé un gouvernement d’axe central.]0
> [Réforme des retraites / Intervention à l’Assemblée] Une seule mesure sur l’âge ne suffisait pas. Voilà pourquoi la semaine dernière, à cette tribune, je me suis engagé à suspendre non seulement la mesure d’âge, mais aussi l’accélération de la loi dite Touraine relative au nombre de trimestres –⁠ sans quoi la suspension de la mesure d’âge naurait pas de sens. Soyons précis. Le président de la République, depuis la Slovénie, sest exprimé uniquement sur la mesure d’âge, mais je suis allé plus loin dans ma déclaration de politique générale.
Dautre part, le débat devra avoir lieu, quoi qu’il arrive, ici à l’Assemblée nationale comme avec les partenaires sociaux. C’est un élément que vous n’avez pas cité mais si j’ai pris, avec le gouvernement, la décision de suspendre, c’est précisément pour restaurer le dialogue social entre les représentants du patronat et ceux des syndicats de salariés, dès novembre, et permettre que d’autres sujets soient abordés, y compris celui du pouvoir d’achat des travailleurs. Soit on croit au dialogue social, soit on n’y croit pas. Pour sa part, le gouvernement y croit.
Enfin, je m’étonne que vous, qui appelez si souvent cette démarche de vos vœux, n’ayez pas entendu que le président de la République, depuis la Slovénie, aspirait à ce que le débat ait lieu avec le peuple français, soit lors de la prochaine présidentielle, qui offrira l’occasion d’entendre les propositions de tout un chacun sur ce sujet, soit avant, par référendum, si un projet se dégage de la discussion avec les partenaires sociaux. Votre question était précise, ma réponse l’est tout autant. (…)
Vous l’avez compris, la suspension sera bien celle des deux mesures que sont l’âge et le nombre de trimestres.
D’autre part, le débat doit avoir lieu ici même, à l’Assemblée nationale, par exemple par un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale –⁠ mais jai bien entendu quun doute était né sur plusieurs de ces bancs quant à notre capacité à atteindre la troisième partie du PLFSS.
Aussi, parce que je suis sensible aux attaques contre notre bonne foi, je tiens à vous informer que le Conseil d’État a été saisi cette nuit dune lettre rectificative et quun conseil des ministres se tiendra jeudi matin pour ladopter.
Monsieur le président Vallaud, nous ne sommes pas d’accord sur la manière de traiter la question de la réforme des retraites, mais je me suis engagé à ce que le débat ait lieu : il aura lieu, comme le permet le fonctionnement de l’Assemblée nationale et celui du Sénat, dans le respect de la démocratie.

 

► Gouvernement
Ministres centristes/centraux
Laurent Nunez (ministre de l’Intérieur)
> Dégrader un monument aux morts est une atteinte grave à notre mémoire et histoire collectives. Hier à Montigny-Lengrain dans l’Aisne, le monument érigé en souvenir des déportés de la Seconde Guerre Mondiale a été dégradé: la gendarmerie a ouvert une enquête et nous retrouverons les auteurs de ces faits inacceptables. Ne rien laisser passer.

> Je n'irai pas voir Nicolas Sarkozy en prison, par contre on va être attentif à la sécurité de sa famille (...) Je comprends la démarche de Gérald Darmanin comme je comprends la démarche du président.

> Trop d'impôts tue l'impôt, ça je peux vous le dire.

> Le canal sécuritaire avec l'Algérie est coupé. C'est un problème qu'on ne puisse pas avoir d'échanges avec les services de renseignement, de sécurité, de ce pays.

> Il y a une différence de forme avec Bruno Retailleau (...) Mais il n'y a pas de rupture de fond avec la politique qui a été menée par Bruno Retailleau.

> L'insécurité est une réalité. Il y a des items de la délinquance qui augmentent.

> [Cambriolage du Louvre] Ces biens inestimables seront difficiles à écouler donc le risque c'est celui qu'ils soient utilisés 'en pièces détachées'.

> [Cambriolage du Louvre] Nous n'avons pas identifié de dysfonctionnement au niveau des alarmes (...) Les alarmes ont fonctionné."

> [Cambriolage du Louvre] Les alarmes se sont enclenchées normalement. Les forces de l'ordre ont été immédiatement prévenues. En 3 minutes les effectifs étaient présents.

> [Cambriolage du Louvre] Manifestement ces gens étaient préparés, déterminés et sont allés au bout de leur action.

 

Roland Lescure (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique)
> Ne bradons pas les entreprises pour remplir les caisses de l'Etat.
A l'occasion des débats autour du budget 2026 qui s'ouvrent à l'Assemblée nationale, je serai là pour rappeler le cadre du déficit à tenir sous 4,7% du PIB. Avec Amélie de Montchalin nous en serons les garants.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Dans son agression contre l’Ukraine, le régime de Vladimir Poutine est en échec militairement, politiquement et économiquement. Depuis mille jours, il n’a réussi à conquérir qu’1% de la surface du territoire ukrainien. Son économie est à l’agonie, asphyxiée par l’effort de guerre en Ukraine, par les frappes ukrainiennes qui ont éteint un cinquième de la capacité de raffinage russe, et puis par les sanctions auxquelles Vladimir Poutine continue d’exposer son propre peuple. Dans ce contexte, il est utile que les autorités américaines puissent poursuivre leurs échanges et discussions avec les autorités russes.
Mais soyons clairs, la présence de Vladimir Poutine sur le territoire de l’Union européenne n’a de sens que si elle permet d’acter un cessez-le-feu immédiat et sans condition. Et d’ailleurs, Vladimir Poutine a intérêt à accepter le principe d’un cessez-le-feu immédiat car le temps joue contre lui. En effet, nous allons, dans les prochaines semaines, donner à l’Ukraine les moyens de se défendre pendant au moins trois ans grâce à un prêt que la Commission européenne va consentir à l’Ukraine et qui sera remboursé le moment venu grâce aux réparations que la Russie versera à l’Ukraine. Un prêt qui permettra à l’Ukraine de se doter d’armes pour se défendre et notamment, bien évidemment, d’armes européennes. Et puis en parallèle, nous,[les membres de l’UE] allons poursuivre notre politique de pression sur le régime de Vladimir Poutine avec un 19e paquet de sanctions qui sera adopté dans les prochains jours, je l’espère, qui vise notamment les infrastructures énergétiques russes et les principaux acteurs du raffinage, je pense en particulier à Rosneft ou à Gazprom Neft.
Et puis je propose que nous puissions engager le travail sur un 20e paquet de sanctions qui ciblera quant à lui les acteurs, les États qui continuent directement ou indirectement à soutenir l’effort de guerre russe. D’ici là, nous allons continuer à mettre la pression sur ce que l’on appelle la flotte fantôme de la Russie, c’est-à-dire ses navires qui permettent à la Russie de continuer à exporter son pétrole en dépit des sanctions et des restrictions que nous avons décidées conjointement avec nos partenaires du G7, nous allons entraver la circulation de ces navires après les avoir sanctionnés en partenariat avec les pays membres de la Coalition des volontaires que le président de la République, le Premier ministre britannique et le chancelier allemand continuent d’animer.

> [Paix 0 Gaza] Je déplore les violations récentes du cessez-le-feu avec les frappes israéliennes à Gaza qui faisaient suite à des attaques contre les soldats. Toutes les parties doivent respecter strictement les engagements qu’elles ont pris au terme de l’accord signé la semaine dernière à Charm el-Cheikh. Le Hamas quant à lui doit cesser les violences exercées contre les civils et restituer l’ensemble des dépouilles des derniers otages qui étaient détenus à Gaza. Dans l’immédiat, nous devons nous concentrer sur l’accès massif de l’aide humanitaire à Gaza et sur la sécurité. Sur l’accès massif de l’aide humanitaire à Gaza, tous les points de passage doivent désormais être ouverts. L’Europe se tient prête d’ailleurs à les sécuriser puisqu’elle est déjà présente au travers de sa mission EUBAM Rafah sur l’un de ces points de passage. Je proposerai que nous puissions renforcer cette mission pour qu’elle puisse prendre toute sa part non seulement à la sécurisation des passages des personnes mais aussi des biens qui doivent arriver en masse à Gaza pour soulager les souffrances des populations palestiniennes. Et puis sur la sécurité, il est essentiel que le comité d’administration prévu par le plan de paix du président Trump puisse être installé à Gaza de manière à ce que la police palestinienne puisse se déployer. Là encore, je proposerai que la mission EUPOL COPPS qui, aujourd’hui, contribue en Cisjordanie à la formation des policiers palestiniens, puisse se déployer à Gaza et dans les pays environnants pour pouvoir former les policiers palestiniens, pour pouvoir soutenir les réformes que nous attendons de l’Autorité palestinienne et pour pouvoir préparer le processus indispensable de désarmement du Hamas.
> Je veux me féliciter de deux avancées majeures, sous l’impulsion française, qui concourent à l’autonomie stratégique de l’Europe, à notre indépendance, avec d’abord l’accord trouvé sur le programme dit EDIP, de développement de l’industrie de défense européenne. C’est un programme majeur qui va permettre de concevoir, de produire et d’acheter des armes européennes en sacralisant le principe de préférence européenne auquel nous sommes très attachés.

> Je veux me féliciter également de la proposition mise sur la table par Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission européenne, il y a quelques jours, pour protéger l’industrie sidérurgique européenne contre la concurrence déloyale avec des quotas, avec des droits de douane allant jusqu’à 50% à l’entrée de l’Union européenne pour faire en sorte que cette industrie qui est majeure et dont nous devons conserver la maîtrise puisse être préservée à l’avenir. Vous le voyez, l’Europe se réveille, elle prend en main son propre destin et grâce à ces réalisations majeures, elle s’approche de son autonomie stratégique.

> [Gaza] Sur la reconstruction et sur l’aide humanitaire, les Européens peuvent jouer un rôle important. La France co-organisera avec l’Égypte, avec les États-Unis et d’autres pays, une conférence dans les prochaines semaines dédiée à ce sujet. L’Europe est déjà présente sur le terrain avec deux missions, je les ai évoquées à l’instant. L’une qui a vocation à sécuriser les points de passage, un rôle essentiel au moment où nous appelons à l’entrée massive de l’aide humanitaire à Gaza ; l’autre qui a vocation à former les policiers palestiniens, elle aussi essentielle puisque pour la sécurité à Gaza, la sécurité des Gazaouis mais aussi la sécurité d’Israël, nous comptons sur le développement et le déploiement d’une police palestinienne qui sera quant à elle soutenue par une force internationale de stabilisation à laquelle un mandat sera donné par les Nations Unies, mandat auquel nous travaillons avec nos partenaires britanniques et américains à l’heure où nous parlons à New York.

> Si Vladimir Poutine a intérêt aujourd’hui à un cessez-le-feu, c’est parce que le temps joue contre lui. Et lorsque nous aurons adopté ce nouveau prêt que la Commission européenne va consentir à l’Ukraine et qui va lui permettre de résister pendant au moins trois ans, les conditions que nous voulons voir réunies pour que ce prêt puisse aboutir, c’est naturellement que les sommes consenties à l’Ukraine puissent lui permettre d’acquérir du matériel de défense et notamment du matériel européen. Je crois que nous avançons vers une solution qui va être une inflexion dans le conflit et qui va permettre à l’Ukraine de manière crédible de faire face à cette agression et se préparer à y mettre fin et à ce que nous connaissons par la suite, puisque nous y travaillons, c’est-à-dire un cessez-le-feu et un traité de paix qui sera garanti par la Coalition des volontaires que la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne continuent d’animer.

> Nous voulons permettre l’aspiration du peuple de Géorgie d’avancer vers le chemin européen.

> La Russie, ou au moins le régime de Vladimir Poutine, est en échec militaire, politique et économique. Dans les derniers 1000 jours, la Russie a pu acquérir seulement 1% du territoire ukrainien. Son économie se dégrade très rapidement sous la pression des ressources utilisées par la Russie pour alimenter la guerre en Ukraine, sous la pression des attaques ukrainiennes sur les infrastructures énergétiques qui ont déjà détruit près de 1,5% des raffineries russes et sous la pression des sanctions auxquelles Vladimir Poutine expose son propre peuple. Donc le temps joue contre la Russie.

> C’est officiel : Eutelsat reliera le Groenland par satellite. C’est aussi ça, la souveraineté numérique européenne !

 

Stéphanie Rist (ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées)
> J’ai lancé une concertation nationale pour simplifier et harmoniser l’accès aux études de santé. Nos deux ministères travailleront en étroite collaboration avec universités, établissements de santé, associations étudiantes et parlementaires pour construire un modèle unique de première année d'accès aux études de santé, simplifié et harmonisé qui sera opérationnel dès la rentrée 2027 Cette concertation permettra de formuler des propositions concrètes pour le Parlement et renforcera, à terme, l’accès aux soins en assurant une répartition équilibrée des professionnels de santé sur le territoire. Pour des études de santé plus justes et accessibles à tous.

> L’hôpital n’a pas besoin de promesses mais de perspectives, c’est le sens de l’engagement du gouvernement.

 

Amélie de Montchalin (ministre de l’Action et des Comptes publics)
> [Intervention à l’Assemblée] Je m’exprime sous le regard de Mme Genevard qui, en tant que ministre de l’Agriculture, sait combien la filière betteravière est essentielle à notre souveraineté alimentaire. Vous l’avez dit : un quart de la production de cette filière est utilisé pour les biocarburants. Je pense également à notre souveraineté en matière de protéines. À cet égard, le plan Protéines, qui vise à mettre fin à l’importation de soja, notamment d’Amérique du Sud, est essentiel et le colza joue un rôle-clé dans ce dossier. Les deux tiers de la production de colza sont utilisés pour les biocarburants.
Dès lors, nous devons, tout d’abord, entendre le Parlement. C’est lui qui débat et vote –⁠ comme la dit le premier ministre. Ensuite, sur cette question comme sur dautres, nous voulons, jy insiste, aboutir à un compromis. Nous ne souhaitons évidemment pas adopter des solutions inefficaces et qui contrarieraient nos intentions : protéger les travailleurs ; soutenir les Français qui ont choisi dinvestir dans des boîtiers flexfuel pour réduire le montant de leur facture ; soutenir les agriculteurs qui assurent notre souveraineté alimentaire.
Il faut avoir à l’esprit qu’une concertation européenne est en cours, que les biocarburants présentent des avantages et des inconvénients et  que la France veut, en la matière, trouver la fiscalité adaptée mais ne souhaite pas agir seule ou avant tout le monde. Nous serons donc à l’écoute des propositions formulées par le Parlement. C’est ainsi votre sagesse qui, sur cette question comme sur toutes les autres dans le cadre du budget, définira la ligne politique. Vous avez le pouvoir, nous proposons.

 

Marina Ferrari (ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative)
> Hier à Décines pour le 4ème Conseil d'administration du Comité d’organisation des Jeux Olympiques d’hiver des alpes françaises en 2030. Ensemble, nous avons fixé les grandes lignes budgétaires, et confirmé notre ambition commune : ces Jeux devront être responsables sur le plan budgétaire et utiles à nos régions. État, collectivités, COJOP, CIO, nous partageons la même vision de Jeux ambitieux, pionniers, centrés autour du partage. Je l'ai constaté hier à Angers, pour le Grand Prix de France de patinage artistique et danse sur glace : j'ai mesuré combien ces Jeux sont un horizon pour nos athlètes, et je sais ce qu'ils représentent pour celles et ceux qui font vivre nos montagnes.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> 21 octobre 1945. Il y a 80 ans, elles étaient 33. 33 pionnières. 33 femmes élues députées. Ce droit ne leur a pas été donné. Elles l'ont conquis. Et de haute lutte. Inscrivons-nous dans leurs pas, leurs combats. Soyons-en dignes.

 

Mathieu Lefevre (ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature chargé de la Transition écologique)
> [Intervention au Sénat sur la proposition de loi visant à permettre à une commune d'être intégrée, pour une partie de son territoire, à un parc naturel national (PNN) et, pour une autre partie, à un parc naturel régional (PNR)]
Je me réjouis du consensus qui s'est fait autour de ce texte, dans lequel se trouve affirmée de manière claire et déterminée notre ambition collective : protéger nos sites d'exception et notre biodiversité, qui sont les véritables richesses de notre pays.
La proposition de loi traduit la volonté des territoires et de l'État d'agir ensemble pour préserver ces espaces uniques que nous refusons de voir disparaître ou se dégrader.
Les onze parcs nationaux et les cinquante-neuf parcs naturels régionaux français jouent un rôle fondamental dans la protection de notre patrimoine naturel, et même un rôle crucial dans le contexte du dérèglement climatique que nous connaissons aujourd'hui.
Les premiers protègent, dans 526 communes, des espaces d'exception où la nature reste souveraine ; ils représentent une portion d'environ 8,5 % du territoire, où le maintien d'écosystèmes précieux et irremplaçables est garanti.
Les seconds accompagnent un développement local dans plus de 5 000 communes, sur 19 % du territoire ; ils concernent plus de 4,5 millions d'habitants et permettent de concilier activité humaine et protection des ressources naturelles.
Ensemble, ils sont les vecteurs d'un équilibre essentiel, qui montre la capacité de notre pays à conjuguer préservation et aménagement durable de notre territoire.
Nous pouvons nous féliciter de ce maillage territorial exceptionnel, mais nous devons également reconnaître qu'il peut parfois créer des situations complexes. Certaines communes se trouvent notamment à la croisée de plusieurs périmètres, sans pouvoir participer pleinement aux dynamiques afférentes. C'est ce que révèle le projet de création du parc naturel régional du massif des Maures : les communes déjà intégrées au parc national de Port-Cros souhaitent adhérer, pour des zones bien distinctes de leur territoire, au futur parc.
Sans évolution de notre droit, l'intégration de ces communes au nouveau PNR ne serait pas possible, alors qu'elles ont participé au projet de création. C'est un cas précis, mais, dans un pays où les parcs sont nombreux, de telles situations peuvent se reproduire.
Par le passé, la secrétaire d'État Sarah El Haïry et la ministre Agnès Pannier-Runacher ont déjà soutenu la demande de modification de la loi formulée par le président de région Renaud Muselier. Cette évolution étant indispensable pour approuver le périmètre du projet de parc naturel régional des Maures, le Gouvernement s'inscrit pleinement dans la continuité de ce soutien.
Cette avancée n'est d'ailleurs que l'extension d'une dérogation déjà existante dans notre droit, puisqu'en Guyane certaines communes sont classées pour partie en parc naturel régional et pour partie dans le parc national amazonien.
Le verrou juridique créé en 2006 visait à éviter les risques de superposition d'outils de gestion et à limiter les injonctions contradictoires sur un même territoire. Il n'a plus lieu d'être aujourd'hui, car d'importants progrès ont été réalisés, depuis lors, en matière de codéveloppement durable. La protection de la biodiversité se conçoit non plus dans des espaces clos, mais bien à l'échelle cohérente de territoires vivants.
Je précise que le texte que nous examinons aujourd'hui empêche bien entendu tout recoupement de zonage au sein d'une même commune ; il permettra donc d'éviter l'enchevêtrement des compétences entre les gestionnaires des différents parcs. Il offrira, me semble-t-il, un cadre à la fois plus clair et plus efficace pour la gestion des espaces naturels, mais aussi plus cohérent, plus souple et mieux adapté à la diversité des communes. Voilà qui permettra de gérer nos espaces naturels avec intelligence et en tenant compte des réalités écologiques, géographiques et humaines de chaque territoire.
J'ai bien conscience de la nécessité que les établissements gestionnaires des parcs contigus coopèrent étroitement et le Gouvernement y sera extrêmement attentif. Les dispositions réglementaires que le Gouvernement prendra et les instructions qu'il adressera à ses services et à ses opérateurs iront dans ce sens.
Je veux conclure en saluant l'unanimité qu'a recueillie ce texte en commission ; je suis certain que nos débats de cet après-midi s'inscriront dans le même état d'esprit de consensus et d'efficacité, au service des territoires et de la protection de notre patrimoine naturel.

 

Eléonore Caroit (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères chargée de la Francophonie, des Partenariats internationaux et des Français de l’étranger)
> La France soutient pleinement l’action de la CNUCED pour un commerce durable, inclusif et au service des ODD.

> Le multilatéralisme est notre meilleure garantie face à la loi du plus fort.

> Notre politique de partenariats internationaux et de développement est essentielle face aux défis pandémiques, climatiques et pour réduire l’extrême pauvreté. Nous accélérons nos efforts pour plus d’efficacité et d’impact, au service de nos intérêts mutuels et d’une plus grande stabilité internationale. La France portera cette ambition en accueillant le G7 en 2026.

> [Politique publique en faveur des expatriés] L’idée, c’est de trouver une synthèse pour garantir les droits des Françaises et des Français de l’étranger, les rendre plus pérennes, moderniser les services publics et garantir la sécurité et la protection sociale.

> La réalité des Françaises et des Français de l’étranger est méconnue. Lorsqu’on est un Français ou une Française de l’étranger, c’est un parcours de vie, une aventure, une contribution au rayonnement de la France.

> [Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE)] Ce réseau est d’une richesse inégalable, mais il est en souffrance financière.

> [Caisse des Français de l’étranger (CFE)] La CFE accomplit une mission de service public unique, celle de protéger les plus vulnérables .

> Non, les Français de l’étranger ne sont pas tous des exilés fiscaux, et oui, ils ont besoin d’une protection sociale adaptée.

> Je me battrai pour que la diffusion de la langue française continue à avoir une présence importante.

> La francophonie, c’est aussi une question d’influence, mais c’est surtout un lien avec nos compatriotes à l’étranger

 

David Amiel (ministre délégué auprès de la ministre de l’action et des comptes publics chargé de la Fonction publique et de la Réforme de l’État)
> Améliorer les conditions de vie des « premières lignes » du service public : c’était déjà le sens de ma proposition de loi pour rapprocher leur logement de leur lieu de travail.

> [Cambriolage au Louvre] Ce qui s'est passé au musée du Louvre, c'est d'abord un crime contre notre histoire et notre culture. Et on a tous été saisis de front en l'apprenant dimanche matin. C'est un symbole, le Louvre, symbole aussi évidemment de notre histoire, celle du 19e siècle. Et je vois les polémiques qui surgissent ; au fond, elles surgissent toujours à n'importe quel sujet. On a une enquête judiciaire en cours. J'espère d'abord qu'on arrivera le plus rapidement possible à retrouver les coupables, à retrouver les bijoux qui ont été dérobés et évidemment à châtier les malfaiteurs.

> [Budget 2026] Je suis convaincu qu'un compromis est possible. Et la meilleure preuve qu'un compromis raisonnable est possible, c'est qu'il a déjà eu lieu. Puisqu'en 2025, on a réussi à avoir un compromis entre le Parti socialiste, le Bloc central et les élus de la droite républicaine pour avoir un budget qui réduise le déficit, qui n'augmente pas les impôts sur l'immense majorité des Français et qui poursuive les investissements indispensables dans l'armée et dans la transition écologique. J'étais à l'époque le négociateur principal pour l'Assemblée nationale. On avait fait cet accord au début de l'année 2025 et je crois que s'il y a de la bonne foi de part et d'autre, si on sort des jeux de posture, on peut refaire la même chose pour l'année 2026.

> Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ne cherchent au fond qu'une seule chose : c'est à faire que tout explose. Ils veulent rendre l'adoption de ce budget impossible pour créer une crise politique, sans doute une crise financière, et essayer ainsi de tirer les marrons du feu. Je crois qu'il faut garder beaucoup de sang-froid. On a réussi à construire une relation saine, stable. Le fait que le Premier ministre renonce à l'usage du 49.3 est un acte très important de confiance dans le Parlement et les engagements seront tenus.

> J'étais favorable à la réforme des retraites, mais je crois que le Premier ministre fait aujourd'hui preuve de réalisme et de sagesse. Il n'y a plus de majorité à l'Assemblée nationale pour permettre la poursuite de la réforme des retraites jusqu'en 2027. La suspension est donc un choix éminemment réaliste. Et un compromis, c'est aussi pouvoir faire des concessions de part et d'autre. Maintenant, bien sûr qu'il faudra, en 2027, avoir à nouveau un débat sur la question des retraites. Je suis ministre de la Fonction publique. Quand on regarde les chiffres, on a une dette qui augmente, on a des déficits qui sont importants, des impôts qui sont importants. Et pourtant, beaucoup de services publics qui sont à l'os, dans la police, dans la justice... C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on y a réinvesti. L'explication, c'est évidemment qu'une grande part des dépenses publiques est absorbée par les dépenses de retraite. C'est la moitié de l'augmentation de la dette ces dernières années. Donc il faudra qu'on ait à nouveau, en 2027, un débat sur cette question des retraites. Aujourd'hui, à l'Assemblée nationale, il n'y a pas de majorité pour pouvoir avancer dessus.

> Je respecte beaucoup les députés Renaissance qui, effectivement, ont un devoir très difficile dans la période : celui de faire des compromis. Vous savez, un compromis, ça coûte dans les deux camps. Donc évidemment, ça nous coûte. Évidemment, on continue à penser que, sur le fond, la réforme des retraites était indispensable, nécessaire. Aujourd'hui, elle n'est pas possible. Et si nous avions une crise politique, une explosion de ce budget en plein vol, le coût pour les finances publiques serait bien plus élevé que celui de la suspension de la réforme des retraites.

 

Autres ministres
Gérald Darmanin (garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Les magistrats, comme ceux du pôle Cold case que j’ai rencontrés ce matin à Nanterre, doivent avoir la possibilité et les moyens d’utiliser les nouvelles technologies et la science pour résoudre les affaires criminelles complexes. Avec la généalogie génétique, ce seront de nombreuses affaires qui pourront être élucidées. Avec le projet de loi SURE, nous rendrons possible son utilisation. Nous le devons aux victimes.

> S’assurer de la sécurité d’un ancien Président de la République en prison, fait sans précédent, n’atteint en rien à l’indépendance des magistrats mais relève du devoir de vigilance du chef d’administration que je suis, responsable devant le Parlement selon l’article 20 de la Constitution.

> Au tribunal judiciaire de Nanterre, pour visiter les structures qui accueillent et prennent en charge les victimes, que nous allons replacer au cœur de l’action du ministère de la Justice : systématisation de l’information des victimes lorsque leur agresseur sort de prison, création d’une direction en charge des usagers et des victimes, site internet dédié à l’information des victimes…

> Par respect pour les victimes, nous devons renforcer les moyens attribués au pôle « cold cases », qui gère les affaires non élucidées : c’est pourquoi je vais porter l’introduction dans notre droit des demandes de généalogie génétique, comme aux États-Unis, avancée scientifique qui permettra de résoudre de nombreuses affaires. Une affaire criminelle par semaine est résolue grâce à cela en Amérique.

> Nous allons mettre les victimes au cœur de l’action de la Justice, les considérer avec davantage d’humanité et d’empathie. Le ministère de la Justice est celui des victimes.

 

Rachida Dati (ministre de la Culture)
> [Cambriolage du Louvre / Intervention à l’Assemblée] Ce qu’il s’est passé dimanche, au musée du Louvre, est une blessure pour nous tous. Le musée du Louvre est bien plus que le plus grand musée du monde : il est l’écrin de notre culture française et de notre patrimoine commun.
Je suis d’accord avec tout ce que vous avez dit, monsieur le député, mais je souhaite rétablir quelques vérités à propos de cet événement. En particulier, les dispositifs de sécurité du musée du Louvre n’ont pas été défaillants.
Les dispositifs de sécurité du musée du Louvre ont fonctionné. J’ai diligenté une enquête administrative qui fera, en toute transparence, la lumière sur les événements survenus dimanche dernier.
Mais, je le répète après l’avoir dit ce matin, la sécurité des musées, des objets d’art, de tous les lieux patrimoniaux doit être appréhendée bien plus largement. J’ai donc proposé au premier ministre de vous confier, monsieur le député, en tant que rapporteur en charge du patrimoine, une mission relative à la sécurité et à la sûreté de tous les lieux patrimoniaux, que vous pourrez mener en lien avec le ministre de l’Intérieur, afin de formuler des préconisations efficaces.

 

Françoise Gatel (ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation)
> [Intervention au Sénat sur la roposition de loi, modifiée par l'Assemblée nationale, visant à encourager, à faciliter et à sécuriser l'exercice du mandat d'élu local] Face aux nombreuses démissions de maire, aux causes multiples - lassitude, complexité, poids des responsabilités, mais aussi violences -, le Président du Sénat a annoncé il y a deux ans au Congrès des maires une initiative en faveur d'un statut de l'élu. Fidèle à cette promesse, le Sénat a voté en mars 2024, à l'unanimité, cette proposition de loi transpartisane.
Ce texte a subi les aléas des secousses politiques, mais la promesse doit être tenue, pour ceux qui s'engagent, comme pour ceux qui hésitent. Fruit d'une large concertation, il exprime notre reconnaissance à l'égard des élus locaux, pilier vivant de notre démocratie. Je salue le travail parlementaire pragmatique et transpartisan dont il fait l'objet - avec une pensée particulière pour la commission des lois et la délégation aux collectivités territoriales du Sénat.
Plus de 500 000 élus locaux œuvrent avec générosité pour faire vivre sur nos territoires, en toute discrétion, l'intérêt général. Ce texte reconnaît leur engagement exigeant, parfois ingrat, risqué, mais essentiel. Être élu local, c'est être gestionnaire, médiateur, amortisseur de crise, entrepreneur - à portée de reproches, mais aussi de cœur.
Mais cet engagement traverse une période de fragilité. Depuis 2020, 450 maires démissionnent chaque année.
Adopté à l'unanimité par l'Assemblée nationale en juillet dernier, ce texte vous revient en deuxième lecture. Je salue la détermination de chacun, en particulier du Président du Sénat, des associations d'élus et du Premier ministre.
Il s'agit, d'abord, de faciliter l'engagement des élus et la conciliation entre mandat et vies personnelle et professionnelle ou estudiantine. En particulier, les élus pourront toucher des indemnités maladie et leurs frais de déplacement et de garde seront pris en charge. N'oublions pas que 90 % d'entre eux sont bénévoles.
Ensuite, le texte sécurise les élus, notamment en étendant la protection fonctionnelle.
Enfin, il vise à encourager l'engagement par la formation des élus et la validation des acquis de l'expérience, qui sécurisera les fins de mandat.
J'insiste : il ne s'agit pas de créer des privilèges. Avec ce statut, nous tenons une promesse républicaine : chaque citoyen doit pouvoir s'engager au service de sa commune. C'est d'autant plus fondamental que le Premier ministre a annoncé, ici même, sa volonté d'engager un nouvel acte de décentralisation, pour clarifier les responsabilités et garantir l'efficacité de l'action publique jusqu'au dernier kilomètre.
Au-delà de nos différences, ce texte nous rassemble. Il parle de dévouement et de civisme ; il reconnaît l'engagement de ceux qui incarnent la République du quotidien et ne sont pas des notables, mais des serviteurs. Envoyons-leur un signal de confiance clair : la République se souvient de ceux qui la servent. C'est ainsi que, en mars prochain, des femmes et des hommes pourront dire encore : oui, je veux servir.
Le temps est court et l'attente, forte. Ce texte chemine déjà depuis longtemps. Notre responsabilité est de garantir sa prospérité rapide. Certes, des divergences d'appréciation subsistent entre le Gouvernement, le Sénat et l'Assemblée nationale, mais je ne doute pas qu'elles seront surmontées. Nos élus le méritent, et nous le leur devons.

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de l’Europe)
> Les États membres de l’Union Européenne se sont mis d’accord pour mettre fin totalement aux importations de gaz russe. Nous continuerons à mettre une pression maximale sur le régime de Poutine et ses sources de revenus pour mettre fin à sa guerre d’agression.

> Engagement tenu: je présenterai aujourd’hui au conseil affaires générales à Luxembourg une initiative avec l’Autriche et les Pays-Bas visant à renforcer le contrôle des financements de l’UE allant notamment vers les ONGs.
Il est impensable que des fonds européens aillent soutenir des organismes liés à l’islamisme, l’antisémitisme ou faisant la promotion de valeurs contraires à celles de l’Union.
Parmi les mesures, les porteurs de projets devront tenir un contrat d’engagement sur les valeurs, et la Commission sera appelée à renforcer ses outils de contrôle en amont comme en aval.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> Il y a 80 ans, les premières femmes entraient à l’Assemblée nationale. Elles ont dû se battre pour avoir leur place. Aujourd’hui encore, l’égalité se conquiert chaque jour!

> La vitalité démocratique repose sur une chose simple : un Parlement écouté, respecté, associé. En Conférence des présidents, j’ai accueilli le Premier ministre aux côtés des présidents de groupe pour un échange constructif sur la méthode et le calendrier parlementaire afin de mieux respecter les équilibres politiques de notre Assemblée nationale. Dialogue et confiance : les clés d’une action efficace au service des Français.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
> Pour que les pourboires restent exonérés L’amendement d’Olivia Grégoire pour prolonger l'exonération des pourboires a été adopté en commission. Une mesure concrète pour le pouvoir d’achat des salariés de l'hôtellerie-restauration. C'est la priorité des Français. C'est aussi la nôtre.

> LFI veut supprimer l’épargne retraite de 11 millions de Français. Plutôt que d’aider ceux qui épargnent, LFI veut les appauvrir. Nous défendrons toujours le travail des Français et leur droit de préparer leur retraite.

> Bardella encore épinglé : prêts opaques, dépenses retoquées… le vernis craque. Le Rassemblement des magouilleurs.

> 10 milliards de dépenses en plus réclamés… dès l’ouverture du débat budgétaire. RN et LFI main dans la main pour dépenser toujours plus, puis accuser « les autres » de la dette. La responsabilité doit primer.

 

Sylvain Maillard (député) 
> Depuis 2017, nous avons fait baisser le chômage et fait de la France le pays le plus attractif d’Europe: Rehausser l’impôt sur les sociétés, pourtant déjà dans la moyenne européenne, c’est rogner notre compétitivité, et mettre en danger nos entreprises et leurs salariés.

> Comment certains peuvent prétendre vouloir réindustrialiser la France avec des impôts de production supérieur de 20 Mds€ par rapport au reste de l’Europe ?!? Pour rendre nos usines plus compétitives, pour attirer les investissements, arrêtons de tuer nos industries par l’impôt !

> La taxe Zucman est rejetée par notre commission des finances ce soir à l’Assemblée nationale. Stop au délire confiscatoire mais chacun doit porter son juste effort.

> Il faudrait un choc de construction. La fiscalité actuelle favorise la rétention du foncier à bâtir par les propriétaires plutôt que favoriser la construction de logements dessus. Cela ne peut pas continuer.

 

Jean-René Cazeneuve (député)
> En commission, certains cherchent un compromis sur le budget. LFI, elle, cherche de nouveaux impôts.

> Adoption de mon amendement en commission : une victoire pour nos viticulteurs et nos agriculteurs ! Ils pourront désormais cumuler les dispositifs fiscaux qui stabilisent leurs revenus. Une fiscalité plus juste, plus lisible, plus adaptée à la réalité du terrain.

> Pérenniser l’exonération de 100 000 € sur les donations familiales et l’étendre aux logements anciens :
- soutenir la primo-accession
- mobiliser l’épargne familiale
- rénover le parc existant Une mesure utile et équilibrée pour répondre à la crise du logement.

> 11 millions de Français ont un plan épargne retraite. LFI veut le supprimer. Toujours la même histoire : quand quelque chose fonctionne, ils veulent le casser. Nous avons rejeté leur amendement.

>Mon amendement mettant en œuvre les recommandations de l’Inspection générale des finances est adopté : baisse raisonnée du crédit d’impôt cinéma. Parce que chacun doit participer à l’effort de redressement.

 

Pierre Cazeneuve (député)
> Certains voudraient nous faire croire que la France est un paradis pour les entreprises en agitant les milliards d'euros d'aides publiques. Mais si on regarde le taux de prélèvement net, la France reste l'un des pays où on les ponctionne le plus ! Arrêtons de vouloir les taxer.

 

Olivia Grégoire (députée)
> Et c’est parti : les meilleurs amis RN et LFI se soutiennent pour augmenter les impôts !

> Réapprendre à connaître les aliments, leur saisonnalité, comment les cuisiner, est essentiel alors qu’un adulte sur deux est en situation d’obésité. Mal manger et payer cher, c’est la double peine pour nombre de Français. L’éducation à l’alimentation doit être obligatoire.

 

Prisca Thevenot (députée)
> [Retraites] Ce que nous proposons avec Gabriel Attal est assez simple. C'est une remise à plat, avec une réforme par capitalisation, par points, et surtout, libre.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> Aux côtés d’Emmanuel Macron pour sa visite officielle en Slovénie, partenaire essentiel au cœur de l’Europe . Face aux défis nombreux, nous partageons la même volonté d’œuvrer à 27 pour une Europe plus souveraine, compétitive et qui protège son industrie.

 

● MoDem 
Mickaël Cosson (député)
> La France traverse une crise du logement d’une gravité sans précédent. Jamais il n’a été aussi difficile de se loger, que l’on soit étudiant, jeune actif, membre d’une famille recomposée ou senior. Le coût du logement explose, à coups de réglementation, de normes et d’inflation. La production de logements neufs s’effondre, les délais pour accéder à un logement social s’allongent et le parc privé, déjà sous tension, se contracte faute d’attractivité pour les bailleurs.
Pourtant, le projet de loi de finances pour 2026 ne contient aucune mesure à la hauteur de l’urgence. Ni plan de relance significatif de la construction, ni rééquilibrage du soutien fiscal à l’investissement locatif, ni clarification du statut du bailleur privé –⁠ un sujet débattu ces derniers mois –, pourtant indispensable pour restaurer la confiance et encourager la mise sur le marché de logements vacants.
Dans le même temps, les territoires voient les besoins exploser : étudiants sans logement à la rentrée, salariés contraints de refuser un emploi faute de toit, seniors isolés ou habitant dans un logement qui ne répond plus à leur besoin.
Cette crise du logement est devenue une crise sociale, économique et territoriale.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Pascal Canfin (député)
> Le Pacte vert est une arme au service de notre compétitivité et de notre souveraineté!
- Défendre une Europe puissance capable de prendre des règles extra territoriales pour se faire respecter
- Garder le rapport Draghi comme boussole pour accomplir trois sauts d'intégration européenne : l’Union de l’énergie, l’Union des marchés de capitaux pour le financement privé des innovations stratégiques et une dette publique européenne pour faire émerger un “safe asset” européen qui renforcera notre capacité à drainer l’épargne au lieu de la voir partir ailleurs.

 

● Personnalités centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au Plan)
> [Editorial: Des jeunes de 1975 aux jeunes de 2025 : des progrès sous-estimés, mais le déclassement n’est pas juste un sentiment…] C’était mieux avant, vraiment ? Aujourd’hui, c’est Nicolas qui paie ‑, alors que ses parents vivaient un âge d’or, celui des boomers ? Le débat public donne le sentiment d’un déclassement généralisé des jeunes actifs, ceux qui ont 30 ans et travaillent aujourd’hui, par rapport à la génération d’après-guerre, qui avait la trentaine dans les années 1970. Parfois sans chiffres précis, souvent en ne soulignant que certaines dimensions (salaires, prestations sociales reçues, impôts et cotisations sociales versés) du niveau ou de la qualité de vie. Sans prétendre à l’exhaustivité, sans sous-estimer non plus la diversité de situations des jeunes, qui ne sont pas un bloc (pas plus que les retraités), cette note vise à éclairer de la manière la plus précise et la plus large possible un débat profond et légitime. Que voit-on réellement ? Dans beaucoup de domaines, les progrès sont incontestables entre la décennie 1970 et les années 2020. Même en tenant compte de l’inflation, le salaire d’un jeune en premier emploi est actuellement plus de 10 % supérieur à celui d’un jeune salarié de 1975. Cela traduit notamment un effort général de qualification. Les jeunes d’aujourd’hui sont nettement plus diplômés que leurs aînés : plus d’un jeune sur deux (25-34 ans) est diplômé de l’enseignement supérieur, contre un sur cinq en 1975. Mesurer un progrès ne passe pas seulement par les revenus ; les droits et les modes de vie sont souvent négligés dans le discours du «c’était mieux avant». Ne manquons pas de relever que le temps libre ‑ – hors activités professionnelles et domestiques – a augmenté d’une heure vingt par jour entre 1974 Des jeunes de 1975 aux jeunes de 2025 : des progrès sous-estimés, mais le déclassement n’est pas juste un sentiment… et 2010 ! Et en parlant de Nicolas ‑, on oublie souvent d’évoquer Manon 1: l’écart salarial entre femmes et hommes a été divisé par deux entre le début des années 1980 et aujourd’hui. N'oublions pas non plus qu’une femme de 30 ans en 1975 n’avait pas accès à la contraception au début de sa vingtaine ni l’autorisation de travailler sans le consentement de son mari. Mais d’autres aspects montrent bien que le déclassement n’est pas juste un sentiment. Les racines sont profondes. Il est d’abord lié à un recul des jeunes dans la hiérarchie des âges. Les moins de 30 ans sont moins nombreux qu’en 1975, et ne représentent plus qu’un tiers de la population (contre la moitié en 1975). Surtout, leurs salaires nets ont augmenté moins vite que ceux des autres actifs ; leur revenu moyen est aujourd’hui inférieur à celui des 50-54 ans, il était supérieur il y a quarante ans. Et il apparaît clairement que c’est entre 40 et 60 ans (un peu au-delà des jeunes actifs) que le poids du financement de la protection sociale pour chaque individu s’est alourdi depuis la fin des années 1970. Trois domaines surtout illustrent et alimentent le malaise des jeunes actifs d’aujourd’hui : le patrimoine, le logement et le diplôme. En cinquante ans, le patrimoine s’est largement concentré dans les mains des plus âgés : en 1986, le patrimoine médian des 30-39 ans était supérieur à celui des plus de 70 ans, il est aujourd’hui quatre fois inférieur. Cette concentration n’est pas sans lien avec le décrochage des jeunes dans l’accès au logement. Pour acquérir le même logement, avec le même taux d’effort et le même apport, là où il fallait dix ans de remboursement en 1975, il en faut vingt-trois en 2025… Et cet accès au logement est massivement plus inégalitaire aujourd’hui : dans le quart des jeunes (25-45 ans) les plus pauvres, seuls 17 % sont désormais propriétaires (contre 35 % en 1973) ; dans le quart des jeunes les plus riches, 67 % sont propriétaires (contre 43 % en 1973). Si le niveau de diplôme moyen a augmenté, le niveau d’emploi obtenu n’a pas suivi : les formes d’emploi précaires se sont développées, notamment pour les jeunes femmes. Ce décalage croissant diplôme/ emploi est frappant quand on étudie le niveau bac : en 2021, 36 % des diplômés du baccalauréat en emploi occupaient un poste d’ouvrier ou un emploi peu qualifié, contre 11 % seulement au début des années 1980. La valeur professionnelle du diplôme s’est dégradée au fil du temps : une bonne part du malaise des jeunes réside là. Trois quarts des Français considèrent que ­ c’était mieux avant ‑, y compris 67 % des moins de 35 ans. Quand on demande toutefois aux plus jeunes de regarder l’avenir qui est devant eux, et non un passé qu’ils n’ont pas connu, l’optimisme est bien plus grand, supérieur à celui de toutes les classes d’âge : 56 % des 18-24 ans pensent qu’ils seront plus heureux en 2035 qu’aujourd’hui, contre 20 % pour les Français en moyenne. Et si c’était mieux demain ?

 

Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> [Opinion: « L’Europe commence avec nos enfants »]
L’Europe traverse une mutation profonde. Avec 1,38 enfant par femme, bien en dessous du seuil de renouvellement des générations, le continent connaît une crise démographique sans précédent. Le vieillissement s’accélère, les systèmes sociaux se fragilisent et, dans le même temps, un enfant sur quatre vit encore sous la menace de la pauvreté ou de l’exclusion sociale. Cette réalité interroge la place de l’enfant et de la famille dans nos sociétés. Or, il faut le rappeler : l’enfant n’est pas un coût, il est un investissement pour notre avenir démocratique et notre souveraineté sociale.
Partout en France et en Europe, les parents partagent les mêmes préoccupations. Ils demandent un meilleur équilibre entre vie familiale et vie professionnelle, des modes de garde accessibles, et un soutien concret aux familles isolées. Ils s’inquiètent aussi des violences, du harcèlement et des dérives numériques, ainsi que de la santé mentale des jeunes, alors qu’un adolescent sur sept en Europe souffre d’un trouble psychique. Ces inquiétudes traduisent une attente claire : offrir aux enfants sécurité, stabilité et accompagnement.
L’Europe ne part pas de rien. Elle a posé des jalons essentiels avec la Stratégie pour les droits de l’enfant et la Garantie européenne pour l’enfance. Mais ces initiatives demeurent inégalement mises en œuvre. Trois priorités s’imposent désormais : éradiquer la pauvreté infantile, protéger les mineurs dans l’espace numérique et répondre à l’urgence de la santé mentale.
µC’est dans cette perspective que le Parti démocrate européen avance des propositions concrètes : faire de la petite enfance un pilier de la politique européenne, garantir une parentalité digne et harmonisée, éradiquer la pauvreté infantile d’ici 2030, développer une éducation civique et numérique dès l’école primaire, promouvoir l’équilibre entre vie professionnelle et familiale, et repenser nos villes à hauteur d’enfant. Ces mesures doivent s’inscrire dans un pacte européen pour l’enfance, véritable plateforme de coopération et d’innovation.

De nombreux exemples prouvent déjà l’efficacité de politiques ambitieuses : congés parentaux généreux en Suède, « baby box » en Finlande, repas scolaires à 1 € en France, urbanisme inclusif au Danemark. Ils montrent que l’Europe détient en son sein les leviers pour préparer son avenir, et c’est ce qui est ressorti de nos échanges. 
Placer les enfants au cœur du projet européen est une nécessité. Investir dans l’enfance contribue à assurer la prospérité économique, la cohésion sociale et la vitalité démocratique de demain. C’est avec eux, et pour eux, que l’Europe restera fidèle à ses valeurs et construira un avenir durable.

 

 


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