La stratégie des radicaux et des extrémistes qu’ils soient arabes ou israéliens a été, depuis la décision de l’ONU de partager la Palestine en deux, de nier le droit de l’autre bord à vivre sur cette terre.
Si pendant longtemps on s’est focalisé surtout sur le droit des Israéliens à vivre en paix c’est que les Arabes le refusaient avec la violence que l’on sait et, comme l’a montré l’attaque terroriste du Hamas, pour certains d’entre eux, continuent dans cette voie sans issue.
Mais il n’est pas inutile de rappeler que l’actuel premier ministre israélien fait partie d’un mouvement qui, depuis la création d’Israël, a toujours refusé l’idée d’un Etat palestinien, revendiquant pour le peuple juif l’entière Palestine.
Ces extrémistes savaient et savent que leur négation de l’autre ne peut qu’aboutir à de la violence qu’ils revendiquent d’ailleurs puisqu’il s’agit d’éradiquer l’autre, soit en l’éliminant, soit en l’envoyant ailleurs.
Militer pour l’existence de deux entités étatiques, une pour les Israéliens, une pour les Palestiniens, c’est œuvrer pour la paix et respecter la décision de la communauté internationale.
Or donc, si l’on reconnait un Etat israélien, on doit reconnaitre un Etat palestinien.
C’est d’une logique basique.
Si, jusqu’à présent, les pays qui reconnaissent le droit aux deux peuples de vivre en paix sur la terre de Palestine n’ont pas tous sauté le pas de la reconnaissance des deux Etats, c’est en grande partie parce que cela aurait pu affaiblir la partie qu’ils soutenaient.
C’était le cas pour les soutiens de l’entité israélienne.
Mais ça ne l’est plus.
Plus, le déchainement de violence à Gaza de la part de l’extrémiste Netanyahu ressemble de plus en plus à celui des extrémistes du Hamas.
Pour leur barrer la route et donner une chance à une vraie paix, il faut que les droits des deux peuples soient respectés, ce qui passe par leurs reconnaissances.
En cela, la décision d’Emmanuel Macron est juste d’autant qu’elle prend en compte le comportement de Netanyahu dont les Israéliens ne réalisent pas à quel point il a abîmé l’image de leur pays tout en rappelant que la violence injustifiée et injustifiable n’a jamais été d’un seul côté mais toujours prônée pas des jusqu’au-boutistes prêts à tout.
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.