Mitterrand en 1974, Giscard en 1981, Chirac en 1988, Balladur en 1995, Jospin en 2002, Sarkozy en 2012, Juppé en 2017, Le Pen en 2022, la fille, tous ceux-là ont été les favoris de l’élection présidentielle à venir plusieurs mois avant le scrutin avec parfois des avances considérables.
Tous ont perdu celle-ci, certain ne parvenant même pas à se présenter ou à être présents au second tour..
Dès lors, le fait que Bardella soit le favori dans les sondages aujourd’hui n’est certainement pas un gage de victoire assuré.
De plus, son score est celui du RN actuellement, ce qui le met nettement en tête devant les autres candidats mais ne lui assure aucunement la victoire automatique, n’oublions pas les législatives de 2024.
Tempérons cette analyse en disant qu’en1965 (Charles de Gaulle), en 1969 (Georges Pompidou) et en 2007 (Nicolas Sarkozy), des favoris ont tenus leur rang jusqu’au bout d’un parcours qui est tout sauf un long fleuve tranquille où les pronostics sont souvent déjoués, ce que n’en ont cure journalistes politiques, politologues et politistes et, surtout, sondeurs…
Mais, ils sont plutôt les exceptions qui confirme la règle.
Ayant dit cela, les sondages qui placent celui-ci ou Marine Le Pen en tête sont des plus inquiétants même s’ils ne sont pas une surprise, ce qui est un autre élément d’inquiétude.
Les outrances, les résultats catastrophiques, les restrictions aux libertés, l’incompétence des leaders et des partis extrémistes qui sont au pouvoir n’ont apparemment aucun effet sur les électeurs du RN mais plus largement sur de plus en plus de Français qui sont près de la moitié à considérer que la petite entreprise lepéniste serait capable de gouverner.
Or, il n’y a qu’à écouter les propos de ses dirigeants ou ses propositions comme son «contre-Budget» qui démontre sa démagogie, son populisme et, encore plus grave, sa dangerosité pour l’économie française mais aussi pour les avantages sociaux des Français pour savoir que le RN au pouvoir serait une catastrophe, sans parler de la mise en place d’une autocratie par petites touches comme cela s’est passé en Hongrie, comme cela se passe aux Etats-Unis et en Italie.
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