► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Convention citoyenne sur les temps de l’enfant] Il me paraît
nécessaire que l’on travaille à faire en sorte que l’organisation des journées
de nos élèves soit plus favorable à leur développement et aux apprentissages,
qu’un équilibre soit trouvé aussi pour faciliter la vie des familles.
La convention citoyenne m’a semblé être
l’outil de consultation des Français le plus adapté, car c’est une question
très complexe qui nécessitera de dégager de nombreux consensus entre tous ceux
qui sont touchés par ce vaste sujet, comme les parents, la communauté éducative
y compris périscolaire, les collectivités locales et même les professionnels du
tourisme.
C’est l’avenir de la Nation qui se forge
dans nos écoles.
> À vous qui nourrissez les Français et faites rayonner nos traditions, nos savoir-faire. À vous qui veillez et prenez soin des autres. À vous tous qui donnez le meilleur de vous-même et bâtissez l'avenir de la France. J’adresse la gratitude de la Nation.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ;
néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres
centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de
coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne
disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
● Ministres
centristes/centraux
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Je condamne fermement les tags indignes apposés sur les façades
des universités de Lyon 2 et Lyon 3 pendant les manifestations du 1er mai. Les
murs d'une université ne porteront jamais la haine. Nous ne reculerons pas, le
rectorat de Lyon va saisir la justice.
Manuel Valls (ministre d’Etat, ministre des Outre-mer)
> [Nouvelle-Calédonie] S’il n’y a pas d’accord politique, il n’y aura
pas de stabilité et sans stabilité, je crains le pire. Il ne peut pas y avoir
de nouveaux investissements, de projets économiques, de soutien à la
filière nickel. La Calédonie va mal, sur le plan social. Sur le plan de la
santé - il y a des risques vitaux tous les jours. Il faut un accord pour
permettre d’éclairer l’horizon. Si je voulais être rude, mais je le crois
profondément, je dirais que c’est un accord ou le chaos. C’est le sens et le
but principal de ce retour en Nouvelle-Calédonie.
> [Nouvelle-Calédonie] Il ne peut pas y avoir uniquement un accord institutionnel. Au-delà de la citoyenneté, du corps électoral ou de la place donnée aux provinces… il faut aussi parler aux Calédoniens de leurs problèmes autour de quatre grands axes : l’un autour de la société calédonienne. Aussi sur la question des finances des institutions : comment l’État peut aider ? Mais à condition qu’il y ait des réformes qui soient réalisées. Également sur la filière nickel, il faut, là aussi, la reconstruire. Il faut que les partenaires calédoniens se penchent sur tous ces sujets.
> [Nouvelle-Calédonie] Les élections provinciales, en tout état de cause, elles sont prévues au mois de novembre, pour nous permettre d’avancer. Ceux qui pensent que le temps permettrait de ne pas aboutir à un accord et que ce serait préférable se trompent lourdement. La Calédonie sans accord politique donnera le sentiment d’un bateau qui n’a plus de cap.
> [Nouvelle-Calédonie] L’État doit assurer la sécurité de tous les Calédoniens, car il y a eu trop de violences, il y a trop d’armes et une violence intrafamiliale trop forte. Les Calédoniens peuvent compter sur la protection de l’État.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> La France et les Etats-Unis ont une longue histoire d'engagements
communs pour la liberté, la prospérité et la paix. Avec Marco Rubio, nous
voulons agir ensemble pour que cela continue.
> La Charte des Nations Unies est sans appel et accablante pour Vladmir Poutine : les membres s'abstiennent de recourir à la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout État. Cessez-le-feu !
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Les populistes mentent, les écologistes culpabilisent, et les Français
trinquent. Je veux pour part porter une écologie populaire, protectrice des
plus vulnérables et ancrée dans le réel.
Patrick Mignola (ministre délégué auprès du Premier
ministre chargé des Relations avec le Parlement)
> [Violences contre le PS lors des manifestations du 1er mai] Il faut
condamner sans ambiguïté. (…) Il ne faut jamais s’habituer à condamner. Il faut
qu’à chaque fois on soit sans ambiguïté, qu’on ne soit pas alambiqué.
La France insoumise et les écologistes doivent condamner eux aussi, sans
ambiguïté. (…) On n’est pas là pour rallumer je ne sais quelle guerre de
religion.
> En quatre mois, ce gouvernement a fait plus que beaucoup d’autres. Depuis le début de l’année, après les textes budgétaires, on a fait voter des textes agricoles, pour les mairies, sur le narcotrafic et la justice des mineurs
> Partout où il y a un service public, c’est la laïcité
qui s’impose. La foi ne fait pas la loi. La loi protège la foi. (…)
On sait bien ce qu’il y a derrière tout ça. C’est l’entrisme, c’est le
frérisme, c’est le prosélytisme. Moi, je fais une différence entre les
musulmans et les islamistes. Et il ne faut surtout pas confondre les deux. Et
le rôle du gouvernement, c'est de faire respecter la laïcité, mais de jamais
mettre en cause les religions en tant qu'elles-mêmes.
> La première demande des Français dans les cahiers de doléances du Grand débat national, c’était la représentation proportionnelle, parce qu'il y avait le sentiment que leur vote n'était pas respecté.
> Avec la proportionnelle, on aurait peut-être la même Assemblée nationale, mais avec des femmes et des hommes qui accepteraient de travailler ensemble. (...) Quand on est élu au scrutin majoritaire, c’est en battant les autres. Quand on se retrouve à l’Assemblée, on a moins envie de trouver des compromis intelligents pour les Français.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> Le désir ne s’achète pas et le corps des femmes n’est pas à vendre.
Intransigeance totale et tolérance zéro envers les « clients ».
Accompagnement des personnes en situation de prostitution : il y a un an, j’ai
lancé la première stratégie nationale de lutte contre le système
prostitutionnel.
> Peut-on parler d'un antisémitisme d'extrême gauche? Oui. Et l'antisémitisme se combat. Partout. Tout le temps. D'où qu'il vienne. Faites le ménage.
Astrid
Panosyan-Bouvet (ministre
déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des
Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> Soutien aux militants socialistes violemment pris à partie lors de la
manifestation du 1er mai à Paris par des militants cagoulés d’extrême gauche
qui ne savent pas ce que démocratie sociale, libertés publiques et ordre
républicain veulent dire. Merci aux forces de l’ordre et aux services d’ordre.
> Rencontre avec les organisations syndicales et
patronales pour clore la concertation sur le financement de l’apprentissage.
Une réforme ambitieuse pour la rentrée 2026 :
- un niveau de prise en charge unique par certification,
- une modulation possible de 20 % par les branches du financement des
formations selon les besoins en compétences,
- des bonifications ciblées pour les formations stratégiques,
- des économies dès 2025 pour assurer la soutenabilité du système.
Prochaine étape : qualité des formations et lutte contre la fraude dès la
rentrée prochaine.
Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée des Comptes publics)
> Je serai très claire : ce
gouvernement ne souhaite pas instituer de nouveaux impôts dans le prochain
budget. Nous sommes déjà le pays recordman du monde
des impôts, et ce gouvernement est, je crois, très fier d'avoir pu rendre
700 euros en moyenne aux Français grâce à la suppression de la taxe
d'habitation.
Je tiens également à dire que, à moyen terme, nous
voulons donner davantage de visibilité et clarifier le lien entre les
contribuables et leurs services publics, ainsi que celui entre le citoyen et
son maire, dans l'ensemble du pays. C'est d'ailleurs dans ce sens que je
travaille au niveau national : je veux que les Français comprennent mieux,
voient mieux où vont leurs impôts.
> Que prévoyons-nous pour les collectivités dans la perspective du
projet de loi de finances pour 2026 ? Mardi prochain, le Premier
ministre, Éric Lombard, François Rebsamen et moi-même allons lancer la
conférence de financement des territoires qui a pour objectif de redonner de la
prévisibilité aux collectivités.
Certes, les collectivités ne sont pas les filiales de l'État, mais il
existe aujourd'hui un grand malentendu qui s'est installé à la faveur de la
dichotomie ou de la désynchronisation entre les agendas des maires, qui sont
élus pour six ans, et des ministres des comptes publics successifs, dont
l'objectif est de bâtir un budget sur l'année.
En réalité, les maires veulent savoir où ils vont quand l'État est, lui,
le garant d'un retour à 3 % de déficit d'ici 2029. Nous y
parviendrons par le dialogue, par la remise en cause des normes trop nombreuses
qui créent des dépenses inutiles, par une réflexion sur nos ressources
humaines, la fonction publique territoriale, et le pilotage par les maires
eux-mêmes et les collectivités de leurs dépenses.
Il nous faut coconstruire une trajectoire pluriannuelle de nos comptes
et un cadre de prévisibilité. Cette réponse, qui passe par le dialogue, me
semble mature : il s'agit de réfléchir collectivement à la meilleure
manière de revenir, tout en étant solidaires des finances de la Nation, à une
situation qui ne laissera pas de dettes supplémentaires à nos enfants.
Nathalie Delattre (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée du Tourisme)
> [Déclaration sur la politique du gouvernement en faveur du tourisme]
(…) Les bases d'un constat tout d'abord positif : le tourisme est une industrie
résiliente et assise sur des fondamentaux attractifs et des performances
solides avec de belles perspectives devant nous.
C'est suffisamment rare pour être souligné. Toutes choses égales par
ailleurs, l'investissement touristiques pourrait s'élever à 25 mds € par an
d'ici 2030. Nous sortons d'une année 2024 record, marquée par l'atteinte d'un
objectif ancien, celui d'accueillir 100 millions de visiteurs internationaux et
d'enregistrer 71 Mds d'euros de recettes cette année.
Cette réussite, nous vous la devons également. L'industrie touristique
française ne serait pas à la place où elle est aujourd'hui sans vous et je vous
en remercie.
Derrière ces records dont je me félicite, je crois toutefois que la réalité
est plus contrastée.
Il y a déjà, et de manière transversale, des difficultés conjoncturelles
puisqu'une partie de notre tissu économique n'a pas encore reconstitué ses
niveaux de marge et de trésorerie suite à la crise de la covid19 et à l'inflation
de ces dernières années.
Cette réalité a pu grever les capacités d'investissement de certains
acteurs et l'augmentation des taux bancaires ces derniers mois ne facilite pas
les démarches.
Quand nous regardons plus en détail, certaines classes d'actifs se portent
toutefois bien voire très bien et tant mieux. Je pense notamment à
l'hospitalité haut de gamme.
Nous avons aussi de très belles réussites dans l'hôtellerie de plein air,
preuve s'il en est, que lorsqu'un acteur se professionnalise, qu'il est bien
accompagné et qu'il monte en gamme, la réussite est au rendez-vous.
Certains sous segments sont en revanche plus en difficulté et n'ont pas encore
trouvé leur nouveau modèle de financement, je pense notamment aux acteurs du
tourisme social et du thermalisme.
D'autres segments ne me semblent pas encore à la hauteur de l'ambition que nous
sommes en droit d'attendre, je pense au tourisme de patrimoine, aujourd'hui
sous financé, et à notre travel tech. Il y a aussi et de manière plus
structurelle, la triple et impérieuse nécessité face à une concurrence
internationale très agressive, face au réchauffement climatique, et devant
l'émergence de nouvelle technologies potentiellement disruptives comme l'IA, de
financer (1) la montée en gamme de notre offre, (2) son adaptation au
changement climatique et plus (3) largement la digitalisation du secteur.
C'est tout l'enjeu de cette réflexion que nous souhaitons engager.
- Poser un premier constat sur les défis qui sont devant nous pour maintenir la
compétitivité de l'offre française ;
- Evaluer la hauteur de la marche et la capacité du marché à y répondre ;
- Réfléchir collectivement où l'action de l'État est la plus pertinente.
La séquence que nous ouvrons aujourd'hui se prolongera avec Choose France, une
occasion de promouvoir l'attractivité de notre économie du Tourisme auprès
d'investisseurs étrangers. Elle devrait ensuite aboutir à une conférence de
financement de l'économie du tourisme que je souhaite réunir d'ici la fin de
l'année.
Entre temps l'État reste fortement mobilisé. Dans l'intervalle nous devrions
annoncer une évolution de certains instruments de financement de nos deux
opérateurs que sont la Banque des Territoires et Bpifrance.
En parallèle, et comme vous le savez, je travaille activement sur les enjeux de
formation et d'attractivité des métiers puisque dans cette industrie en
particulier, votre principal actif est l'humain.
Je travaille également à un PJL de simplification du droit du tourisme, car je
crois que si la norme protège elle peut aussi être un frein à l'investissement.
J'ai également engagé la profonde réforme d'Atout France, notre opérateur de
l'attractivité touristique, pour avoir un opérateur plus agile et en phase avec
les attendus du marché.
L'ensemble de ces travaux et d'autres nombreux en cours pourrait être présenté
lors d'un prochain Comité Interministériel du Tourisme, qu'à la demande du
Premier Ministre, je souhaite convoquer prochainement.
Il y a donc des rendez-vous que l'on ne peut pas manquer, des moments où se
dessinent les ambitions collectives d'un secteur majeur de notre économie et
l'évènement de ce matin est l'un de ces moments.
Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre
des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> Jean-Louis Nedelec, l’un des tout derniers Français Libres, nous a
quittés. En juin 1940, il traverse la Manche pour rejoindre l’Angleterre et
répondre à l’appel du général de Gaulle. Un engagement précoce, un courage
exemplaire, une vie de fidélité à la France libre. Sa disparition marque la fin
d’une génération de héros. Nous leur devons notre liberté, notre histoire et
notre honneur. Pensées émues à ses proches et à tous ceux qui portent encore
cette mémoire.
Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> «Où sont les pères?», c'est le
cri que les mères poussent lorsque je me déplace. Ce que je vois, ce sont des
habitantes, celles qui veulent me parler, sont des femmes en écrasante majorité
et ce sont elles qui s'occupent des questions de propreté, même de sécurité des
enfants, de l'éducation et qui sont seules. Et donc ce qu'elles me disent,
c'est qu'elles sont seules pour élever leurs enfants, pas forcément plusieurs
enfants, mais en général plusieurs, deux ou trois. Et le problème qu'elles ont,
c'est qu'elles se retrouvent presque abandonnées. Et donc je suis frappée par
le fait que ces enfants ont quand même besoin d'un cadre. Alors ça peut être
deux femmes ou deux hommes. Ce n'est pas le problème d'un homme et d'une femme,
c'est le problème d'une parentalité avec deux personnes pour s'occuper d'un
enfant et de ces femmes dont je m'occupe qui sont laissées à leur solitude et
qui ont des conditions de vie matérielles, j'insiste, très précaires. C'est
difficile de s'occuper d'un enfant tout le temps quand on travaille la nuit et
qu'on n'est pas forcément là le matin parce qu'elles n'ont pas d'autre choix
que de travailler la nuit et qu'elles ne peuvent pas donc avoir leur fonction
de présence avec l'aide d'un père. (…)
Les pères sont, pas forcément d'ailleurs… À Rennes, l'autre jour, il y
avait quand même deux pères de famille au milieu d'une vingtaine de personnes.
Il y avait une vingtaine de mères avec deux pères de famille. Attention, je ne
veux pas non plus fustiger les pères. Ça ne veut pas dire qu'un père
systématiquement abandonne ses enfants. Ce n'est pas du tout ça. Mais dans les
quartiers, les femmes sont les piliers des quartiers. Et moi, je veux leur
donner plus de pouvoir. (…)
Mais il est certain qu'un enfant - ce qu'on retrouve, le cas typique -
c'est un enfant élevé par une femme seule pour lequel il est plus difficile de
poser des limites. Il y a un problème d'autorité parce que l'absence du père ou
l'absence d'un deuxième parent, c'est aussi vrai que ça amène des difficultés
dans les limites éducatives et des difficultés d'autorité. Il est certain que
vous retrouvez souvent des profils de femmes qui sont débordées en l'absence
d'une deuxième personne pour les aider à élever leurs enfants.
> Quand je dis «Où sont les pères?» c'est un appel à la responsabilité. C'est aussi ce que me disent les femmes. Elles souhaiteraient avoir cette aide. Il y a une loi qui a été adoptée en 2020, qui est mise en application depuis 2022, qui déjà oblige les pères à payer les pensions alimentaires lorsqu'ils s'en vont. Je vous parlais de problèmes matériels. Ne pas pouvoir s'occuper de son enfant parce qu'on n'a pas suffisamment de moyens, c'est une responsabilité qui doit être partagée aussi par les pères. Cette loi les condamne à aller plus vite pour payer les pensions alimentaires, c'est le premier point. Le deuxième point, c'est que je souhaite aussi aider ces femmes. Je suis en train de mettre en place dans les quartiers une aide au retour à l'emploi, au microcrédit, pour que les femmes aient un pouvoir économique. Parce qu'aujourd'hui, sans pouvoir économique, elles sont fragilisées pour élever leurs enfants. Et enfin, la vraie question que vous me posez, qui est la question de savoir comment on contraint les pères à exercer leurs responsabilités, c'est d'abord une responsabilité morale. C'est une responsabilité de société. Le dire, le faire partager par toute la société, c'est retourner le sens de la responsabilité sur les pères ou les seconds-parents, de telle sorte qu'ils ne s'exonèrent pas de leur charge. Leur charge, c'est d'être présent pour élever un enfant. C'est quand même plus facile d'élever un enfant à deux que tout seul. Il y a des exceptions, évidemment. Il y a des mères remarquables, des pères seuls remarquables. Mais ça n'est pas forcément à l'État d'aller rappeler chacun à sa responsabilité avec de la contrainte normative. Mais c'est une question politique que je pose.
> Je suis en train de mettre en place dans les quartiers
des maisons d'aide, de soutien à la parentalité. Et la réponse à ça, c'est
aussi qu'on doit partager l'éducation d'un enfant. Il faut tout un village pour
élever un enfant. (…)
C'est un proverbe aussi qui est tout à fait dans nos cultures. On n'élève pas
un enfant seul. Il faut tout un village pour élever un enfant. C'est aussi la
responsabilité globale de la collectivité d'élever un enfant. C'est vraiment
exactement là-dessus que je veux m'insurger. (…)
Quand vous voyez un enfant seul, quand vous voyez un enfant qui est fragilisé,
qui est violenté dans la rue ou autre, on doit lui tendre la main. Parce que
cet enfant-là, son action aura des répercussions aussi sur toute la société.
Donc il y a une responsabilité collective.
> Quand je m'occupe des endroits les plus difficiles, ce sont des endroits limités. Mais ce sont des endroits où il y a eu des pépins. Ce sont des endroits où il y a eu des parcours de vie brisés. Et la République a un intérêt à ce que les enfants soient bien éduqués et que les enfants soient heureux. Parce qu'un enfant élevé de telle sorte qu'il s'épanouit, c'est un citoyen heureux. C'est un citoyen qui n'a pas envie d'entrer dans la criminalité. Vous savez, ils n'ont pas envie, ces gosses, de se tomber dans le trafic de drogue. Ils souffrent de cette solitude. Donc c'est aussi la responsabilité de la République que d'être présent et d'aider ces femmes qui sont des femmes seules, qui n'ont pas choisi d'être seules, qui n'ont pas choisi d'être seules à faire face à cette lourde charge qui est d'élever un enfant quand on gagne moins que 1 000 euros par mois. Et c'est donc une responsabilité collective.
> Faire en sorte que l'enfant puisse grandir dans les meilleures conditions possibles. C'est l'intérêt collectif de notre pays.
> Tout mon soutien à Jérôme Guedj. La violence physique n’est jamais acceptable. L’attitude de tous ceux qui ont encouragé la violence verbale, la haine, et semé les graines de l’antisémitisme et de l’antiparlementarisme est inacceptable. Mélenchon, un mot de soutien ? Toute la classe politique doit apporter son soutien au député honteusement attaqué
● Autres
ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Notre justice a besoin de moyens. C’est indéniable. Et je me bats
chaque jour pour son budget. Par ailleurs, de nombreuses réformes doivent être
faites pour donner plus de marges de manœuvre à nos juridictions. C’est ce que
je rappelle dans une circulaire envoyée aux juridictions après avoir réuni
cette semaine les chefs de Cours
Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des
Solidarités et des Familles)
> Je tiens à saluer l’adoption des deux textes concernant la fin de vie
en commission à l’Assemblée nationale. C’est une étape importante qui a été
franchie. Merci aux parlementaires pour leur engagement. Le débat se poursuivra
dans l’hémicycle. Je serai présente au banc pour accompagner le débat
parlementaire et permettre l’évolution de notre législation, dans la ligne du
projet de loi initié par le Président de la République
> Je condamne avec la plus grande fermeté les attaques violentes dont ont été victimes certains militants socialistes à Paris. La violence n’a pas sa place dans notre démocratie.
Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de
la Souveraineté industrielle et numérique)
> [Déclaration sur la politique en faveur du tourisme en France]
La filière touristique offre des perspectives plus enthousiasmantes que les
équilibres budgétaires ou la guerre commerciale et les droits de douane.
Le secteur touristique est particulièrement porteur dans notre pays. Au-delà
même du succès olympique de l'été dernier, c'est un pilier de l'économie
française, qui pèse entre 7% et 8% de notre PIB, et qui représente 2 millions
d'emplois. Le secteur du tourisme a généré, en 2024, 71 Md€ de recettes
touristiques. C'est également la vitrine de tous nos savoir-faire, des paysages
de nos régions, du rayonnement de notre identité française.
Et, par-là, sans doute est-ce aussi un atout géopolitique à ne pas négliger,
celui d'être une destination si particulière dans le cœur de tous nos
interlocuteurs étrangers. J'étais la semaine dernière à Washington pour
rencontrer de nombreux responsables politiques et économiques, croyez-moi qu'à
leurs yeux la France n'est pas interchangeable avec d'autres pays.
Heureux enfin de recevoir en particulier les acteurs de l'investissement du
tourisme. Mes fonctions précédentes à la Caisse des Dépôts m'ont amené à
côtoyer nombre d'entre vous et à m'intéresser de près au sujet.
L'investissement dans les infrastructures touristiques sur tout le territoire
national est une des missions historiques de la Caisse entre les villages
vacances famille (VVF), l'aménagement des littoraux, l'accès aux sports
d'hiver, etc.
Or plus que jamais, ce secteur fondamental pour notre économie, et pour notre
spécificité française, a besoin de vous. Le secteur affronte deux mutations
simultanées, son verdissement et sa modernisation, dont je pense que nous
n'avons pas encore tiré toutes les conséquences en termes de besoin de
financement. C'est donc l'objectif de cette rencontre de commencer à réfléchir
ensemble à ce sujet.
Notre objectif, vous le savez, c'est de faire de la France la première
destination durable. Cela suppose de mieux répartir les flux touristiques sur
le territoire, d'en diversifier les formes, et de verdir leurs infrastructures,
de l'agrotourisme, au tourisme culturel, en passant par les sentiers littoraux,
les ports de plaisance ou l'oenotourisme. Et cela suppose également de mener à
bien leur transition énergétique.
En parallèle, nous menons un chantier de modernisation, pour renforcer
l'attractivité de ses métiers, numériser ses acteurs disséminés, et pour y
imbriquer les nouvelles technologies, notamment sous l'impulsion du réseau
France tourisme tech et de nos belles pépites comme Blablacar ou Staycation.
Sur les 5 dernières années, l'État a investi près de 50Md€ dans l'écosystème
touristique avec le plan de relance et au travers des interventions en prêts et
en fonds propres de la Banque des territoires et de Bpifrance.
Mais de nombreux acteurs privés français sont aussi positionnés sur ce secteur
qu'il s'agisse de fonds généralistes ou spécialisés ou de sociétés de gestion.
Notre ambition, avec Nathalie Delattre dans l'optique de Choose France du 19
mai prochain, est également d'attirer des investisseurs étrangers, en
capitalisant sur une année record en matière touristique en 2024 avec 100M de
visiteurs internationaux, et au regard d'un secteur résilient aux performances
solides.
Les grands opérateurs touristiques ne rencontrent pas, je crois de difficultés
majeures pour se financer mais la question est plus prégnante pour des acteurs
plus petits et de moyenne gamme, moins structurés dont le besoin en capitaux
pour maintenir leur compétitivité est réel.
Certains sous-segments caractéristiques de l'offre touristique française -
comme le thermalisme ou le tourisme social - peinent à financer leur nécessaire
adaptation aux évolutions du marché et de la demande. D'autres filières, comme
le tourisme de patrimoine - domaine dans lequel la France dispose d'un
patrimoine exceptionnel - sont encore insuffisamment exploitées, le
développement des projets étant particulièrement contraint par les contraintes
réglementaires et des équations économiques complexes à trouver.
Pour prendre un seul exemple, le secteur du patrimoine classé, particulièrement
riche en France, a un temps de rentabilité assez long et des contraintes
réglementaires fortes. Il y a pourtant un grand potentiel, avec de beaux
projets de monastères médiévaux réhabilités en restaurants par exemple, à la
réalisation duquel nous pouvons collectivement oeuvrer, État, institutionnels,
investisseurs privés.
C'est probablement ici - au-delà d'un cadre facilitant pour l'accès au
financement - que l'action de l'État est la plus attendue.
Tout le monde a reconnu le soutien sans faille de l'État notamment pour travers
l'épreuve inédite de la crise sanitaire, mais il est logique que nos outils
d'intervention s'adaptent. Je crois qu'il est temps de s'interroger de marnière
structurelle sur les besoins de financement de l'économie du tourisme pour être
au rendez-vous des défis qui sont devant elle.
Enfin, je sais qu'avec la mobilisation de toutes nos énergies publiques comme
privées, les acteurs du tourisme français peuvent accroître leur compétitivité
et la durabilité d'un modèle qui fait notre prestige à l'international.
François Rebsamen (ministre de l’Aménagement du
territoire et de la Décentralisation)
> [Fiscalité locale] Premièrement,
la taxe d'habitation a été supprimée, conformément à l'annonce faite par le
Président de la République pendant sa campagne électorale. Celui-ci a tenu ses
engagements : dont acte.
Aujourd'hui, beaucoup de parlementaires envisagent de la rétablir, mais
je n'ai vu aucune proposition de loi déposée sur le sujet.
Deuxièmement, je veux aborder la question de nos finances publiques.
Actuellement, nous sommes en train, sous l'autorité du Premier ministre, de
faire la pédagogie de l'état de ces finances publiques, c'est-à-dire du grave
déficit que connaît notre pays. Je voudrais dire à cet égard que rien n'est
arbitré, mais que le travail de pédagogie continue.
Ainsi, je recevrai mardi prochain l'ensemble des associations d'élus
connues et reconnues, lesquelles sont au nombre de sept. Nous débattrons
ensemble d'un certain nombre de réflexions et des propositions qui pourraient
en résulter. Mais j'y insiste, rien n'est arbitré en matière budgétaire.
Troisièmement, je le dis depuis longtemps – et je vais continuer à
le dire, comme je l'ai encore fait récemment devant la délégation aux
collectivités territoriales et à la décentralisation du Sénat –, cette
situation, qui veut que seul un certain nombre de personnes, en l'occurrence
les propriétaires, financent les communes, ne pourra pas durer longtemps.
Sachez que, dans certaines communes, il n'y a que 30 % de
propriétaires ; il y a donc 70 % de personnes qui ne paient pas
l'impôt local…
Mon idée – mais ce n'est pas la seule ! –, qui est bien
souvent reprise par la collectivité, consiste à créer à terme une contribution,
afin que chacun mesure les efforts réalisés par les communes en matière de
services publics ; cette contribution permettrait de recréer un lien
citoyen entre le consommateur-habitant et la municipalité, laquelle est
responsable des services publics communaux
Sophie Primas (ministre déléguée auprès du Premier
ministre, porte-parole du Gouvernement)
> Notre méthode pour préparer le budget 2026 ? Travailler. Travailler
avec les élus et les partenaires sociaux. Travailler sur la base d’un constat
clair et partagé, en toute transparence. Travailler pour réformer en profondeur
notre action publique.
> Il n'y aura pas de création de nouveaux impôts (...) Une réflexion sur l'architecture de la fiscalité locale est à l'ordre du jour.
> Les cyberattaques dont la France a été victime révèlent une chose : la menace russe est bien réelle. Face à ces ingérences, nos services de renseignement continueront de lutter avec détermination, pour protéger nos valeurs et notre démocratie.
> En ce 1er mai, je veux réaffirmer l’engagement total du Gouvernement aux côtés de celles et ceux qui, par leur travail, font vivre notre pays. Le travail est au cœur de notre modèle républicain : un facteur d’émancipation individuelle. Valoriser le travail. Partout. Pour tous. Bon 1er mai ! Bonne fête à tous les travailleurs !
Philippe Baptiste (ministre délégué auprès de la ministre
d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> le 1er avril
dernier, un maître de conférences de l'université Lyon II a été contraint
d'interrompre son cours, perturbé par des individus masqués. Cette intrusion
est parfaitement scandaleuse, il s'agit d'une situation honteuse qui n'aurait
jamais dû se produire. Nous avons immédiatement apporté à l'enseignant concerné
un soutien total et complet.
Je tiens à préciser également que la présidente de l'université a pris
dès ce moment-là toutes les mesures nécessaires, de la protection fonctionnelle
jusqu'au dépôt de plainte. Certes, elle a tenu des propos malheureux, qu'elle a
par la suite publiquement clarifiés.
À son tour, elle a subi un acharnement également injustifiable. En
liaison avec le ministre de l'Intérieur, M. Bruno Retailleau, je me suis
assuré qu'elle bénéficie, au même titre que M. Fabrice Balanche, le maître
de conférences initialement visé, de toutes les protections nécessaires.
Il est absolument intolérable que le maître de conférences comme la présidente
d'université aient reçu des menaces de mort. Ce qui s'est passé au sein de
cette université est proprement scandaleux.
Je le souligne avec force : il ne s'agit nullement ici d'un « pas de
vagues », mais d'un appel à la retenue. L'université est un lieu de
dialogue, de confrontation intellectuelle, un lieu où la liberté académique
doit s'exercer pleinement, dans le respect de la loi, de toute la loi. Cela
implique notamment une vigilance absolue face à tout débordement, par exemple
de nature antisémite.
Nous travaillons avec efficacité sur les sanctions susceptibles d'être prises
contre les étudiants ou contre les personnels qui auraient commis de tels
débordements ; nous agissons également en étroite coordination avec le
garde des sceaux afin que tous les signalements effectués au titre de
l'article 40 du code de procédure pénale sur ces faits soient
systématiquement traités.
Enfin, je souhaite rappeler que le cadre disciplinaire applicable est en cours
de simplification et d'amélioration grâce à une proposition de loi votée
unanimement par le Sénat.
François-Noël Buffet (ministre délégué auprès du ministre
d’Etat, ministre de l’Intérieur)
> Depuis le 14 avril
dernier, plus de 150 actions ont été commises à l'encontre des
établissements pénitentiaires ou de leurs personnels sur l'ensemble du
territoire national : jets de cocktail Molotov sur le parking de l'École
nationale d'administration pénitentiaire d'Agen ; incendies volontaires
devant la maison d'arrêt de Villepinte ; rafales de kalachnikov tirées sur
la prison de Toulon ; véhicules d'agents pénitentiaires brûlés ;
surveillants directement menacés, notamment à Amiens.
Ces faits – menaces, intimidations, tirs de mortiers –
constituent manifestement une riposte au texte récemment voté, désormais adopté
définitivement par le Parlement. Je tiens d'ailleurs à vous en remercier, car
celui-ci permet au Gouvernement de poursuivre sa lutte contre le narcotrafic et
ses effets néfastes.
Le Gouvernement a immédiatement pris des dispositions afin de soutenir
et de protéger les agents pénitentiaires, dans le cadre d'un plan de
mobilisation conjoint du garde des sceaux et du ministre d'État, ministre de l'Intérieur.
Dans la nuit du 15 avril dernier, nous avons enjoint à l'ensemble
des préfets, ainsi qu'aux services de police et de gendarmerie placés sous leur
autorité, de renforcer sans délai les mesures de protection des personnes et
des biens relevant de l'administration pénitentiaire.
Le même jour, les préfets de zone, les représentants des services de police et
de gendarmerie, les services de renseignement ainsi que l'administration
pénitentiaire ont été réunis afin de conforter et de préciser ces instructions.
Le 17 avril, enfin, une instruction commune a été diffusée : elle
définit précisément les modalités de renforcement de la sécurisation des sites
et des personnels concernés, exigeant une mobilisation forte et coordonnée.
Les services du ministère de l'intérieur ont considérablement renforcé la
protection des agents pénitentiaires et de leurs lieux de travail. Il s'agit là
d'une priorité absolue, et il convient de saluer à cet égard l'engagement
remarquable de ces agents ainsi que celui des policiers qui assurent leur
protection.
Je souhaite enfin préciser que le parquet national antiterroriste (Pnat)
coordonne désormais l'ensemble des investigations relatives à ces faits
criminels. Des moyens importants ont été déployés afin d'identifier, de
rechercher et d'interpeller leurs auteurs. À ce jour, plus de
30 interpellations ont déjà été effectuées sur l'ensemble du territoire
national et des gardes à vue sont en cours.
Je conclurai en réaffirmant que le Gouvernement mobilise pleinement ses moyens
afin d'assurer la protection de nos établissements pénitentiaires, des
personnels et, bien évidemment, de leurs familles. Il ne saurait en être
autrement.
Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du
Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et
de l’Accès aux soins)
> Les déserts médicaux sont
l'une des principales préoccupations de nos concitoyens. C'est la raison pour
laquelle le Premier ministre, dans le Cantal, a fait un certain nombre de
déclarations. Il propose de mener une réflexion dans un délai assez court, afin
que nous puissions présenter des solutions d'ici au mois de septembre prochain.
Il n'y a pas une solution, monsieur le sénateur, mais des
solutions ; c'est sur ce point que nous ne sommes pas d'accord.
La situation pourra être améliorée grâce à une formation initiale augmentée et
au rapatriement des étudiants français partis étudier à l'étranger, comme en
Roumanie, en Espagne ou en Belgique. Nous veillerons à ce que nos docteurs
juniors s'installent dans de bonnes conditions.
Concernant les Padhue [praticiens à diplôme hors Union européenne], ne soyons
pas hypocrites et reconnaissons leur travail. Ils représentent 30 % à
40 % des effectifs dans certains de nos hôpitaux et assurent une grande
partie de l'offre de soins sur notre territoire.
Nous agirons dès cette année en leur faveur puisque nous allons simplifier, par
voie réglementaire, la voie interne. Ainsi, il reviendra aux médecins, aux
chefs de service, aux chefs de pôle et aux présidents des commissions médicales
d'établissement (CME) de mesurer les connaissances et les compétences
localement, dans un souci de simplification.
Ensuite, pour passer d'un mode de concours à un mode d'examen, dans le but
d'éviter les écueils qui existent toujours à l'heure actuelle, nous avons
besoin d'un support législatif.
> Retour sur notre colloque dédié à la lutte contre l'obscurantisme et la désinformation en santé. Merci à tous les intervenants et participants qui ont contribué à éclairer les conséquences de la désinformation dans le domaine de la santé et de l'enjeu majeur de renforcer la confiance dans l’information en santé. Une matinée d’échanges et de réflexions qui marque le point de départ d’un mouvement collectif pour transformer l’action publique et rétablir la rationalité scientifique face aux fake news. Les travaux et coopérations débutent pour mieux comprendre, mieux informer et mieux partager. Ensemble, nous continuerons à défendre la science, la transparence et la confiance.
Clara Chappaz (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie,
des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargée de l’Intelligence
artificielle et du Numérique)
> [Déclaration sur le plan d'action du gouvernement pour réguler et
sécuriser le commerce électronique]
Nous sommes réunis aujourd'hui à Roissy Charles De Gaulle pour présenter un
enjeu crucial pour notre économie, notre souveraineté et la protection de nos
concitoyens : le plan d'action du Gouvernement pour réguler et sécuriser le
commerce électronique.
Le commerce en ligne a profondément transformé nos habitudes de consommation.
Mais son essor fulgurant, porté par l'émergence de plateformes étrangères comme
Temu ou Shein, pose des défis majeurs. Ces plateformes ont entraîné une
explosion du nombre de colis entrant sur notre territoire, avec des
conséquences directes sur la concurrence, la sécurité des produits et la
loyauté du marché.
Face à cette situation, notre réponse est claire : nous annonçons
aujourd'hui un triplement des contrôles douaniers, avec une attention
particulière portée à la concurrence déloyale. Les plateformes étrangères
seront contrôlées en priorité, car la loyauté commerciale n'est pas une option
: c'est une exigence.
Cette mobilisation s'inscrit aussi au niveau européen. La France porte avec
détermination la réforme de l'Union douanière. Nous défendons, à Bruxelles, la
suppression du seuil de franchise de 150 euros à l'horizon 2028, afin de mettre
fin à des pratiques d'optimisation qui pénalisent nos entreprises et nos
emplois.
Mais nous devons aussi agir vite. À court terme, nous envisageons un
prélèvement forfaitaire sur chaque colis importé, une mesure de bon sens pour
restaurer l'équité. Ma collègue Amélie de Montchalin pourra vous en dire
davantage à ce sujet.
La régulation du commerce numérique passe aussi par l'application du Digital
Services Act. Grâce au DSA, en Europe, ce qui est illégal hors ligne l'est
également en ligne. Cela vaut pour tous, y compris les marketplaces comme Temu
et Shein.
La Commission européenne a désigné Temu comme "Très Grande Plateforme en
ligne" (VLOPSE) depuis septembre 2024. À ce titre, elle est tenue à des
obligations renforcées : évaluation des risques systémiques, lutte contre les
produits contrefaits, dangereux ou non conformes.
En octobre dernier, une enquête a été ouverte contre Temu. Des associations de
consommateurs ont signalé des produits cosmétiques sans liste d'ingrédients ou
encore des jouets pour bébés non sécurisés. Nous attendons les résultats de
cette enquête avec la plus grande vigilance.
En février 2025, c'est Shein qui a fait l'objet d'une procédure similaire, pour
des manquements aux normes de protection des consommateurs.
Si les manquements sont confirmés, les conséquences seront lourdes : jusqu'à 6%
du chiffre d'affaires mondial des plateformes concernées. C'est un signal fort
: l'Europe ne transige pas avec la sécurité et les droits des consommateurs.
Enfin, nous devons parler d'un autre vecteur d'influence de ces plateformes :
les réseaux sociaux et les influenceurs. Certains sont utilisés pour promouvoir
ces produits ou dénigrer ceux de la concurrence, souvent sans transparence.
Depuis le 9 juin 2023, grâce à la loi que j'ai portée sur l'influence
commerciale, les influenceurs sont désormais soumis à des obligations claires :
mention explicite de publicité ou de collaboration
commerciale, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu'à 300 000 euros
d'amende et deux ans d'emprisonnement.
Cette loi fait de la France un pionnier en Europe. Et je plaide aujourd'hui
pour qu'elle inspire une législation européenne harmonisée, car ce combat ne
peut se gagner qu'à l'échelle du continent.
L'action du Gouvernement est déterminée, résolue et cohérente.
Notre objectif est simple : réguler sans freiner, sécuriser sans bloquer,
protéger sans isoler.
C'est ainsi que nous préserverons l'équilibre de notre marché, la sécurité de
nos concitoyens et la loyauté de la concurrence.
Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de
l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> Quel naufrage moral. En suggérant que c’est la faute de Jérôme Guedj,
Marine Tondelier fait porter la responsabilité de la haine antisémite à sa
victime.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Travailler, c’est bâtir et faire tenir la République au quotidien. Le
monde du travail évolue : les jeunes cherchent du sens, les femmes réclament
l’égalité, et tant de métiers essentiels restent dans l’ombre. En ce 1er
mai, j’appelle à l’unité et à l’action. Pour un travail porteur d’émancipation,
de liberté et de justice. Bon 1er mai à tous !
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
> Le Parti Renaissance adresse toute sa solidarité aux élus et adhérents du Parti socialiste, et en particulier au député Jérôme Guedj, chassés par des extrémistes de la manifestation organisée ce 1er mai. Les intimidations, les insultes à relents antisémites et les violences sont une insulte à notre République et à toute l’histoire sociale de notre pays. Nous nous tiendrons toujours en première ligne pour les dénoncer et les rejeter. En tout temps et en tout lieu.
Gabriel Attal (député,
secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la
république à l’Assemblée nationale)
> Notre rapport au Travail est sans doute l'un des impensés majeurs de
notre époque. Le Travail est partout, supporte tout, permet tout
individuellement et collectivement… et il n’est nulle part dans le débat
public. Pourquoi cela ? Parce que nous avons cessé d’en faire un enjeu
collectif.
> L'immobilisme est la maladie mortelle de la vie politique. Ministre de l'Éducation nationale, j'ai pris des mesures pour faire appliquer la laïcité à l'École, pour élever le niveau de nos élèves. Elles ont pu être appliquées sans contestation. Premier ministre, on me disait que c'était impossible de faire des économies et de débureaucratiser l'État. Et pourtant en 2024, pour la première fois depuis 15 ans, l'État a dépensé moins que l'année qui précédait. L'heure est au courage d'agir.
> En France et partout en Europe, les classes moyennes ont le sentiment d'avoir tous les devoirs tandis que d'autres ont tous les droits. Elles ne demandent qu'une chose, du respect et de la considération. Si nous ne répondons pas à cette révolte silencieuse, la confiance dans nos modèles sociaux s'effondreront. Face à ceux qui défendent le droit à la paresse, défendons le choix du travail. Face à ceux qui exigent la décroissance, défendons l'innovation. Face à ceux qui voudraient nous enfermer, faisons le choix d'investir pour que le premier avion vert soit produit en Europe !
> Le Travail, c'est ce qui nous permet de créer de la richesse, d'assurer notre indépendance et notre avenir. Le Travail, c'est le meilleur outil pour briser tous les chemins tracés à l'avance. Il doit être remis à sa juste place, c'est-à-dire au sommet de tout.
> Semaine en 4 jours sans réduction du temps de travail
pour ceux qui ne peuvent pas télétravailler, réduction des coupures subies et
adaptation des plannings aux temps de vie, plus grande prise en compte des
questions de garde, de mobilité et de logement, gain de qualité de travail et
de productivité par l’IA partout dans nos entreprises, gain de liberté en
laissant artisans et commerçants qui le veulent travailler un 1er mai.
Nous devons transférer une partie de ce poids sur d’autres épaules que celles
des travailleurs. Nous ne voulons ni obole, ni symbole mais un vrai bond des
revenus. Cela demandera des transferts importants et donc de véritables choix
collectifs. Ces choix, il appartient aux français de les faire et c’est pour
cela que nous proposerons très prochainement un projet de loi pour les
travailleurs un projet que je souhaite voir soumis au référendum. Un référendum
pour changer la donne et renverser la table.
Compétitivité, dette, productivité, richesse, transition, souveraineté…. Le
travail peut changer l’avenir de notre pays pour peu que nous soyons plus à
travailler. Mais pour cela, il faut d’abord changer la vie des travailleurs.
C’est ce que nous voulons faire avec vous. Bon 1er mai à toutes et tous.
> Notre rapport au Travail est sans doute l'un des
impensés majeurs de notre époque. Le Travail est partout, supporte tout, permet
tout individuellement et collectivement… et il n’est nulle part dans le débat
public. Pourquoi cela ? Parce que nous avons cessé d’en faire un enjeu
collectif.
Ce faisant, nous l’avons laissé se réduire à sa seule fonction alimentaire.
L’engagement au travail a longtemps rendu possible l’élévation sociale et
matérielle. C’est beaucoup moins vrai aujourd’hui. Parce que nous avons fini
par considérer que le Travail n’était qu’un passage obligé de la vie et plus un
de ses moments importants.
Et nous avons ainsi laissé dépérir la reconnaissance due aux travailleurs dont
l’autonomie se réduisait, dans le même temps sous le poids des verticalités et
des process. Parce que nous avons cessé de penser l’organisation du Travail en
fonction des modes de vie.
Familles recomposées, familles monoparentales, allongement des temps de trajet,
inégalités entre ceux qui peuvent télétravailler et ceux qui ne le peuvent pas…
L’aménagement des temps ne progresse qu’à pas comptés. Et que dire de la
confusion parfois coupable consistant à prendre l’aspiration des plus jeunes à
une meilleure articulation des vies personnelle et professionnelle pour une prise
de distance au travail ?
Heureusement, il existe des entreprises qui contredisent ces constats, des lieux
qui savent toujours créer l’envie et récompenser l’engagement, des partenaires
sociaux qui n’ont pas perdu de vue le caractère essentiel du travail pour les
individus comme pour la société.
Mais il y a aussi ces chiffres qui montrent l’augmentation des arrêts et des
accidents du travail ; ces rapports, comme celui de l’IGAS, qui montre combien
la culture managériale française est néfaste tant pour les travailleurs que
pour les performances de l’entreprise. Et enfin, il y a ce rapport compliqué à
l’âge de la retraite qui montre que celle-ci est bien souvent considérée plus
comme une libération que comme une nouvelle étape.
Alors en ce 1er mai, je veux bien entendu célébrer le travail mais je veux
surtout témoigner de ma reconnaissance aux travailleurs eux-mêmes pour leur
engagement au service de notre économie, de notre modèle social et bien souvent
tout simplement au service des autres. La reconnaissance est nécessaire,
impérative, mais insuffisante.
Si l’on croit, comme je le crois, que le travail est au centre de notre
société, alors il faut mettre les travailleurs au cœur de nos préoccupations.
Le travail doit rester un lieu de réalisation de soi et doit donc redevenir un
lieu où peuvent s’exercer des choix. Cela signifie que le changement ne peut plus
attendre.
Semaine en 4 jours sans réduction du temps de travail pour ceux qui ne peuvent
pas télétravailler, réduction des coupures subies et adaptation des plannings
aux temps de vie, plus grande prise en compte des questions de garde, de
mobilité et de logement, gain de qualité de travail et de productivité par l’IA
partout dans nos entreprises, gain de liberté en laissant artisans et
commerçants qui le veulent travailler un 1er mai.
Tout est possible dès lors que les solutions partent des travailleurs. Et s’il
y des freins culturels ou juridiques, alors levons-les ! C’est vital pour ceux
qui travaillent, c’est indispensable pour nos entreprises car la bataille de la
productivité se gagnera autant par la qualité de vie au travail que par
l'innovation. L’autre bataille à mener, c’est celle des revenus.
L’écart brut/net n’a cessé de s’accroître. Sur 100 euros de salaire, nous en
conservions plus des 2/3 en net il y a 50 ans, pour seulement 54% aujourd’hui.
Les revenus du travail sont ceux qui sont le plus mis à contribution pour
financer notre modèle social, et de très loin.
Nous devons transférer une partie de ce poids sur d’autres épaules que celles
des travailleurs. Nous ne voulons ni obole, ni symbole mais un vrai bond des
revenus. Cela demandera des transferts importants et donc de véritables choix
collectifs. Ces choix, il appartient aux français de les faire et c’est pour
cela que nous proposerons très prochainement un projet de loi pour les
travailleurs un projet que je souhaite voir soumis au référendum. Un référendum
pour changer la donne et renverser la table.
Compétitivité, dette, productivité, richesse, transition, souveraineté…. Le
travail peut changer l’avenir de notre pays pour peu que nous soyons plus à
travailler. Mais pour cela, il faut d’abord changer la vie des travailleurs.
C’est ce que nous voulons faire avec vous. Bon 1er mai à toutes et tous.
Sylvain Maillard (député)
> L'islam politique est un poison.
> Je réfute le terme d'islamophobie inventé par les Frères musulmans. C'est une invention des adversaires de la République et de la France.
> Jérôme Guedj est ciblé par les militants d'extrême gauche parce qu'il est juif. Il devient un bouc émissaire.
> Le 9 avril dernier, l’Assemblée nationale a adopté en
première lecture la proposition de loi que j’ai porté avec mes collègues
parisiens, pour réformer le mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille. Une
étape importante pour plus de lisibilité, plus de transparence, plus de
démocratie pour les habitants de ces trois villes.
Nous mettons ainsi fin à l’anomalie démocratique instaurée par la loi de 1982,
qui établissait un système électoral particulier, au niveau des
arrondissements, pour les élections municipales de Paris, Lyon et
Marseille.
Avec un tel système, le vote des habitants est dévalorisé selon le lieu de la
ville où ils habitent et un maire minoritaire en voix peut malgré tout être élu
selon les arrondissements qu’il remporte.
Il était plus que temps de mettre fin à ce système opaque, pour que chaque voix
compte !
Lorsqu'une loi n'est pas juste, il est de notre devoir de la réformer dans
l'intérêt des Parisiens, des Lyonnais et des Marseillais.
Cette proposition de loi n'est pas irréfléchie. C'est le fruit d'une longue
concertation sur le terrain. J’ai en effet personnellement consulté, pendant
plus de deux ans, l’ensemble des élus et responsables politiques concernés.
Ce texte dont l’examen en commission, puis en séance publique à l'Assemblée
nationale, a encore démontré qu’il propose un système plus lisible et efficace
pour réformer les modes de scrutin parisien, lyonnais et marseillais :
- En instituant deux urnes, une pour les arrondissements et une au niveau de la
ville ;
- En respectant au plus près les votes des électeurs ; en donnant les
moyens à une majorité municipale de gouverner ;
- En respectant les droits des oppositions locales.
Certains députés ont essayé d'instrumentaliser les maires d'arrondissement. Expliquant
que cette réforme de scrutin «allait leur faire perdre du pouvoir, de leur
influence».
Rassurez-vous, il n'en n'est rien. Je ne pouvais donc laisser dire une telle
absurdité. Bien au contraire, ce sont bien des acteurs essentiels pour nos
concitoyens et ils le resteront une fois notre loi adoptée !
Jean-René Cazeneuve (député)
> La croissance aux Etats-Unis est passée de +2.4% (4e trimestre
2024) à -0.3% au 1er trimestre 2025. L'effet Trump et un aperçu des
bienfaits du protectionnisme...
Olivia Grégoire (députée)
> Enfin, le gouvernement suspend sa réforme de la TVA pour les
micro-entrepreneurs. Valoriser le travail de ceux qui créent, entreprennent et
prennent des risques, c’est non négociable. Tel a toujours été notre cap. Nous
continuerons le combat jusqu’à son abrogation totale.
Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> La brutalisation du débat est centrale chez LFI. Nous la dénonçons
depuis longtemps. La brutalisation du débat est centrale chez LFI. Nous la
dénonçons depuis longtemps. La députée européenne socialiste Emma Rafowicz a
raison de le faire à son tour. Il aurait été heureux que le PS le fasse aussi
au lieu de s’allier à LFI au sein de la Nupes puis du NFP, car tout était déjà
là !
Marie Lebec (députée)
> Addiction aux écrans : il est temps d'agir. Dans une tribune cosignée
avec le pédopsychiatre Marcel Rufo, notre président de groupe GabrielAttal propose
huit mesures fortes pour protéger nos jeunes. Les preuves sont accablantes:
- Santé mentale en chute libre
- Performances scolaires en baisse
- Sommeil détérioré par les écrans
- Harcèlement 24h/24
- Vocabulaire réduit chez les enfants
Face à l’urgence, les réponses restent encore trop timides. Il est temps de
passer à l’action.
Voici le plan
- Dépistage systématique de l’addiction en 6e et en 2nde, comme un bilan de
santé.
- Interdiction totale des réseaux sociaux avant 15 ans.
- Couvre-feu numérique de 22h à 8h pour les mineurs.
- 1h max par jour d’accès aux réseaux pour les 15-18 ans.
- Réseaux en noir et blanc après 30 minutes : fin de la dopamine gratuite.
- Addict-Score public pour noter le danger de chaque appli.
- Taxe de 2% sur les revenus des plateformes pour la santé mentale.
- Blocage possible des plateformes qui refusent de coopérer.
Appel au sursaut en France, mais aussi en Europe : une initiative est lancée
par nos députés Renew Europe pour mobiliser la Commission européenne et
légiférer ! « Ce ne sont pas aux enfants de s’adapter aux algorithmes, mais aux
plateformes de respecter notre jeunesse. »
> Je salue la décision du gouvernement de ne pas rétablir une taxe d'habitation déguisée. Nous l’avions supprimée pour alléger la charge fiscale des Français. L’urgence aujourd'hui, c’est de réduire les dépenses. Pas de créer de nouveaux impôts.
Paul Midy (député)
> Il faut décréter un état d’urgence contre les écrans : je vous parle
des propositions concrètes de Gabriel Attal pour lutter contre l’impact des
réseaux sociaux sur nos enfants et nos adolescents. Il faut que tout le monde
se mobilise sur ce sujet !
Mathieu Lefèvre (député)
> « Il faut faire attention »: voilà ce qu’enjoint Marine
Tondelier à Jérôme Guedj après les violentes prises à partie antisémites contre
lui. Le relativisme d’une partie de la gauche est une faillite morale sans
précédent. Le soutien à Jérôme Guedj est indéfectible ou n’est pas.
Véronique Riotton (députée)
> C’est officiel : la réforme du seuil de TVA est suspendue ! Après des
semaines de mobilisation parlementaire, nous avons obtenu la suspension de la
réforme visant à abaisser le seuil de franchise de TVA à 25.000€ pour les
autoentrepreneurs jusqu’à la fin de l’année 2025.
● MoDem
Perrine Goulet (députée)
> Il est inadmissible qu’un élu soit visé pour son appartenance
religieuse. Tout mon soutien Jérôme Guedj.
Olivier Falorni (député)
> [Fin de vie] Je n’étais pas favorable à la scission en deux du texte
initial car je considère que l’accompagnement de la fin de vie doit reposer sur
deux piliers qui ne s’opposent pas mais qui se complètent et
s’équilibrent.
D’une part sur les soins palliatifs qui sont la réponse primordiale. Et d’autre
part sur l’aide à mourir qui constitue un ultime recours.
À défaut d’un texte unique, j’ai demandé alors publiquement que ces deux textes
soient débattus « maintenant et en même temps », ce qu’a accepté le
Premier ministre et son gouvernement.
Les auditions ont donc commencé dès le mois de mars et elles ont été communes
aux deux textes (très souvent à la demande des intervenants qui voulaient
parler des deux), il y a aussi eu une discussion générale commune en
commission, et il en sera de même en séance publique. Et il y aura en effet un
vote solennel, le même jour, à la même heure, quasi simultanément, sur les deux
propositions de loi.
Le fait qu’elles soient indissociablement liées rendra en effet encore plus
inacceptable toute manœuvre dilatoire car si des députés devaient se livrer au
médiocre jeu de l’obstruction parlementaire, faute d’avoir su convaincre leurs
collègues par des arguments, ils prendraient une double et lourde
responsabilité : celle d’empêcher le débat parlementaire d’aller jusqu’au bout
et de nous priver de vote sur les deux textes. Ce serait particulièrement
grave. (…)
Les travaux en Commission des affaires sociales ont montré que le débat avait
encore progressé en termes de maturité, de densité et donc de qualité.
Les différents acteurs de la discussion publique sur le sujet en
maîtrisent désormais parfaitement tous les enjeux et je m’en
réjouis. Les auditions que nous avons menées en mars et avril l’ont
amplement démontré par la qualité des analyses et des prises de position des
intervenants, dans un climat toujours respectueux et apaisé.
Il en a été de même lors de l’étude du texte et de ses différents articles.
J’ai pu observer et entendre des députés qui avaient beaucoup réfléchi et
travaillé sur cette proposition de loi, avec la responsabilité de devoir être à
la hauteur du sujet, tant sur le fond que sur le ton.
Tout cela n’est d’ailleurs pas étonnant, car jamais une grande loi de société
n’a été autant concertée, analysée, discutée, débattue en amont que
celle-ci.
Après tous les aléas et retards que cette loi a subis
(reports, dissolution, censure…), il est donc vraiment temps que le Parlement
se prononce. (…)
Les arguments des opposants n’ont pas changé. Je les écoute toujours avec
attention car toutes les convictions sont intéressantes et profondément
respectables dans la mesure évidemment où elles sont respectueuses des
autres.
Légiférer sur la fin de vie exige en effet de l’humilité. L’humilité d’écouter
avant de décider. L’humilité de ne pas prétendre avoir la vérité. L’humilité
d’avoir des convictions mais pas de certitudes. Mais cela nécessite aussi de la
volonté. La volonté de faire plus et de faire mieux pour les malades et leurs
proches.
Je me réjouis que le débat parlementaire soit jusqu’à présent parfaitement
digne et respectueux. Il n’y a aucune raison pour qu’il ne le reste pas. (…)
Le débat sur la notion de pronostic vital « à court ou moyen terme » ou «
en phase avancée ou terminale », repose sur deux approches
différentes.
La première s’appuie sur la prédiction du temps qu’il reste à vivre. Tous les
professionnels de santé, qu’ils soient pour ou contre cette loi, nous ont dit
que c’était rigoureusement impossible au-delà de quelques heures ou jours
(c’est-à-dire le court terme). « Nous sommes médecins, pas devins »,
avons-nous souvent entendu.
La seconde approche s’appuie au contraire sur l’évaluation de l’état clinique
du malade, pour reprendre les termes de l’Académie nationale de
médecine. Nous utilisons donc la notion de « phase avancée ou
terminale » qui figure dans la loi Leonetti de 2005, dans la loi
Claeys/Leonetti de 2016 et dans le document d’information du Ministère de la
santé, publié en 2023 pour définir l’aide active à mourir. C’est cette
seconde approche que j’ai défendue et les députés l’ont validée à deux reprises
par leurs votes, en commission spéciale puis dans l’Hémicycle.
La Haute autorité de santé (HAS) a été sollicitée par le Gouvernement sur ce
point en avril 2024 et elle devrait rendre son avis prochainement. Sans en
connaître le contenu, je ne vois pas comment elle pourrait infirmer
l’impossibilité évidente d’établir un critère temporel fiable et aller ainsi à
l’encontre de ce qu’a choisi le législateur. (…)
Ma proposition de loi définit précisément des conditions strictes pour accéder
au droit à une aide à mourir. Ce texte ne s’inspire d’aucun « modèle
étranger » en particulier et il a vocation à incarner une voie française
dans l’accompagnement de la fin de vie.
J’entends beaucoup de fake news sur les très nombreux pays qui ont déjà
légiféré ou dépénalisé. Je ne suis pas forcément en accord avec toutes ces
législations, par nature différentes, mais je constate que dans tous ces pays,
qui sont tous des Etats démocratiques, les lois sur l’aide active à mourir sont
très majoritairement soutenues par leurs peuples et il n’est nulle part
envisagé de les abroger.
Ce n’est donc pas l’abomination que certains nous décrivent et, à ma
connaissance, les citoyens de ces nations ne sont pas moins éclairés et
civilisés que nous ! (…)
Concernant l’argument qui voudrait qu’un droit au suicide assisté détruirait la
politique publique de prévention du suicide, je m’inscris en faux et je
répondrai en citant le rapport de l’Observatoire national du suicide qui a été
publié en février 2025 par la Direction de la recherche, des études, de
l’évaluation et des statistiques (DREES) qui écrit ceci : « On ne semble
pas observer des effets de « report » des suicides vers les dispositifs d’aide
à mourir dans les pays où ceux-ci ont été légalisés ou autorisés par la
jurisprudence. Lorsque l’AAM existe, toutes les demandes de mort sont loin
d’aboutir, et, dans certains cas, la possibilité de recourir à l’AAM permet un
début de prise en charge du mal-être, ouvrant une perspective -certes
contre-intuitive– de prévention du suicide. »
Est-il par ailleurs nécessaire de rappeler que l’aide à mourir s’adresse
uniquement à des malades en fin de vie, atteints d’une affection grave et
incurable, engageant le pronostic vital en phase avancée ou terminale.
Assimiler l’aide à mourir à l’encouragement au suicide est donc
particulièrement spécieux et même scandaleux. (…)
On lit un peu partout qu’il y aurait une « opposition massive des
soignants ». Cette idée s’appuie sur la contre-vérité d’une pétition de
800 000 soignants qui n’a jamais existé.
Le président de l’Ordre national des médecins a indiqué lors de son audition
récente à l’Assemblée nationale qu’un tiers y était déjà favorable, ce qui est
très loin d’un rejet massif !
La Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne (FEHAP),
qui est tout sauf une association militante, a publié en novembre 2022 une
enquête particulièrement détaillée. Elle indique que 33 % des médecins seraient
satisfaits d’une telle loi et qu’au total 67 % des soignants y seraient
favorables.
On est donc bien loin des caricatures que l’on veut nous présenter et nous
imposer.
Je rappelle enfin que cette proposition de loi prévoit une clause de conscience
pour tous les médecins et les infirmiers.
C’est en effet une loi de liberté qui ne remet nullement en cause la liberté
des autres, qu’ils soient malades ou soignants. Oui, c’est une loi de
liberté, celle de disposer de sa mort, à l’image de la liberté de disposer de
son corps que nous avons sanctuarisée dans notre Constitution. C’est aussi
une loi d’égalité, qui permettrait de ne plus avoir à s’en remettre à la
clandestinité ou à l’exil pour éteindre la lumière de son existence.
Et c’est enfin et peut-être surtout une loi de fraternité, pour accompagner
chacune et chacun jusqu’au bout du chemin, conformément à ses choix et à sa
volonté.
C’est là tout le sens de mon engagement.
Bruno Fuchs (député)
> Audition cruciale ! Charles Fries, secrétaire général adjoint du SEAE
chargé de la paix, de la sécurité et de la défense, a rappelé lors de son
audition les 3 priorités stratégiques de l’UE:
- poursuivre le soutien à l’Ukraine
- réarmer l’Europe
- structurer la défense européenne.
Frédéric Petit (député)
> [Réseau électrique] Clarté et compétence. Depuis 8 ans, je porte ce
message qu'il nous faut élaborer en commun, au niveau européen, nos
infrastructures de réseaux. Rien à voir avec le mix énergétique qui relève de
chaque pays. Cela nous permettrait de traiter ces problèmes de blackout à
répétition.
● Parti radical
Véronique Guillotin (sénatrice)
> En ce début du mois de l’Europe, célébrons ce qui nous unit !
L’Europe, c’est une histoire de paix, de progrès et d’ouverture.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (députée, présidente)
> La mobilisation, en ce 1er mai, des salariés d’ArcelorMittal est
légitime. La décision de la direction de supprimer 636 postes sur les
sites français, notamment celui de Dunkerque, est incompréhensible. La
France a été aux côtés d’ArcelorMittal: 850M€ versés pour décarboner le
processus de production d’acier. L’Europe est aux côtés d’ArcelorMittal.
Le commissaire Stéphane Séjourné a annoncé un plan acier, préparé en lien avec
les acteurs et salué par la filière : baisse de 15% des importations en Europe
ou encore mesure de sauvegarde contre les surcapacités mondiales et la
concurrence déloyale. L’Europe investit également 100Mds€ pour la décarbonation
de notre industrie : ArcelorMittal peut prétendre à ces aides. La sidérurgie a
un avenir en France et en Europe. Nous sommes mobilisés pour répondre à tous
les défis liés à la hausse des prix de l’énergie, la décarbonation du secteur
et aux tensions commerciales mondiales actuelles. ArcelorMittal doit
respecter ses engagements pris devant l’État français et revenir sur sa
décision.
Christophe Grudler (député)
> La dernière version de l'acte délégué hydrogène bas carbone n'est pas
assez ambitieuse : pas de méthodologie PPA nucléaire avant juillet 2028. C ’est
bien trop tard ! La filière a besoin de clarté et d'un signal fort pour
investir dès maintenant, pas d'un simple considérant !
Fabienne Keller (députée)
> La citoyenneté européenne n'est pas à vendre! Avec notre groupe, nous
avons depuis longtemps fait de la lutte contre ces scandaleux programmes
d'investissement une priorité. Ils constituent non seulement une menace pour
notre sécurité intérieure, mais aussi une injustice pour ceux qui empruntent
les voies officielles pour obtenir leur citoyenneté européenne.
> Le budget de l’UE doit être à l’épreuve du temps, fondé
sur les valeurs et responsable. L’Etat de droit est une ligne rouge pour les
fonds européens. (…)
Nous avons besoin d’un budget véritablement à l’épreuve du temps – un cadre qui
nous permette de relever les défis, de tenir nos priorités et de construire une
Union européenne plus forte et plus résiliente pour tous ses citoyens. Renew
Europe reste engagé en faveur d’un budget stratégique, fondé sur les valeurs,
capable de défendre nos principes et de répondre à un monde plus dangereux et
complexe.
Stéphanie Yon-Courtin (députée)
> Face à l’incertitude géopolitique croissante et à l’évolution de
l’équilibre transatlantique, l’UE doit saisir l’occasion de renforcer son
partenariat avec le Canada. Tisser des liens plus étroits avec un partenaire
fiable et partageant les mêmes valeurs que le Canada n’est pas seulement
souhaitable, c’est une nécessité stratégique. Nos valeurs communes et nos
intérêts partagés doivent se traduire par une coopération approfondie dans tous
les domaines.
● Personnalités
centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au
Plan)
> [Extraits d’une Tribune cosignée avec l’universitaire
Benjamin Morel: «Bien construite, la proportionnelle est un outil de compromis
et de stabilité»]
En France, le mode de scrutin relève d’un acte de foi. Il
convient d’être pour ou contre le scrutin majoritaire ; pour ou contre la
proportionnelle. Or, le mode de scrutin n’est ni une valeur ni un principe.
C’est un instrument qui, comme tout instrument, est à considérer à l’aune de
son efficacité. C’est d’ailleurs là l’approche qui fut celle du général de
Gaulle, favorable à la proportionnelle en 1944 et au scrutin majoritaire
en 1958. C’est aussi ce qui le conduisit à ne pas inscrire ce dernier dans
la Constitution, pour que, constatant son inefficience, il soit possible d’en
changer par une loi ordinaire.
Le mode de scrutin majoritaire à deux tours ne donne pas nécessairement de
majorité. En place durant presque toute la IIIe République, il
n’en a jamais donné dans ce pays avant 1962. Il n’en donne qu’en période de
bipolarisation de la vie politique, et au prix d’une forte démobilisation
électorale entre les deux tours des électeurs frustrés d’un choix. Or la
bipolarisation semble aujourd’hui avoir vécu.
Quand personne ne dispose de majorité, le mode de scrutin majoritaire à deux
tours devient facteur d’instabilité. Les partis sont en effet contraints par le
jeu d’alliances qui les a portés au premier tour, ce qui les empêche de former
des majorités en brisant les frontières des blocs. Ce constat n’est pas lié à
notre « culture politique » qui empêcherait la formation de
coalitions. C’est plutôt le mode de scrutin majoritaire à deux tours qui forge
une culture politique hostile à un compromis devenu indispensable : il
n’est pas mauvais en soi, il est simplement devenu inadapté à la transformation
de notre vie politique.
Faut-il alors passer à la proportionnelle ? Cette dernière a des
avantages. L’on sait notamment qu’elle stimule la participation : 7 points
en moyenne, 12 points chez les jeunes. Elle accroît l’adhésion aux institutions
et aux politiques publiques. Un électeur sur deux ayant voté pour un des partis
membres de la coalition, contre deux sur dix dans les derniers scrutins
législatifs en France, plus de citoyens se sentent représentés mais aussi
solidaires de la majorité gouvernementale.
Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> Il n’y a pas de hiérarchie entre les victimes. (...)
Quand un acte est fait contre un musulman, c'est un acte islamophobe. Quand un
acte est fait contre une personne juive, c'est un acte antisémite. Quand un
acte est fait contre une personne du fait de son orientation sexuelle et parce
qu'il est ou elle est homosexuel, c'est un acte homophobe.
> Je suis universaliste. Et par essence, je ne fais pas la différence entre les gens en fonction de leur religion, de l'absence de religion, de leur orientation sexuelle.
> [Meurtre d’une adolescente dans un lycée de Nantes] L'école est un sanctuaire. On y va avec de l'apaisement, avec de l'insouciance. Et ce drame est plus que bousculant. Ce qu'on voit là, ce sont des situations de violence. C'est un acte qui est abjecte, qui a pris la vie, qui a blessé d'autres jeunes dans l'établissement, qui pose un certain nombre de questions de sécurité.
> L'exposition des enfants aux écrans est partout dans notre société/. La question n'est pas strictement exclusivement l'interdiction. Elle est plus large que ça. Il faut être aux côtés des parents. Il faut les accompagner. (…)Jamais je ne jugerai un parent parce que, dans le fond, il fait comme il peut, vraiment comme il peut.
> On construit une société qui est plus bienveillante. Aujourd'hui, les solutions, elles sont aussi à l'extérieur. Elles sont avec les collectivités, qu'elles soient communes ou départements. Elles sont avec des professionnels qui sont libéraux, mais aussi de la médecine hospitalière.
> La priorité aujourd'hui de l'aide sociale à l'enfance, c'est de permettre qu'il y ait une plus grande égalité entre les territoires.
> La politique de prévention, de soutien à la parentalité, avant qu'on décide un placement, c'est finalement quasiment la jambe la plus atrophiée. C'est celle qui est la moins forte.
> L'aide sociale à l'enfance, simplement, on a l'impression que c'est pour les autres. Sauf que c'est notre responsabilité d'accompagner les enfants, d'inverser la tendance.
> [Affaire Bétharram] Ce qui est certain, c'est que nous
avons besoin de briser le silence. Ma mission, c'est de lutter contre ces
violences et de faire que la politique de prévention de ces violences soit plus
forte. (…)
Aujourd'hui, vous savez le poids qui est sur les épaules des victimes alors que
ce n'est pas leur responsabilité. (…)
Accompagner les enfants sans se dire, aujourd'hui, qu'on l'a toujours fait de
la même manière, oui, c'est une évolution, et c'est une évolution absolument
essentielle.
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