Voici une sélection, ce 19 mai 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Nouvel échange avec Donald
Trump, conjointement avec Keir Starmer, Friedrich Lerz et Giorgia Meloni, après
nos discussions à Kiev puis Tirana. Au Président Poutine de prouver demain
qu'il veut vraiment la paix et d’accepter le cessez-le-feu inconditionnel de 30
jours proposé par le Président Trump, soutenu par l'Ukraine et l'Europe.
> J’ai appelé Nicusor Dan et l’ai félicité pour son élection à la tête de la Roumanie. Malgré les nombreuses tentatives de manipulation, les Roumaines et les Roumains ont fait ce soir le choix de la démocratie, de l’État de droit et de l’Union européenne. La France se tiendra à vos côtés pour renforcer notre partenariat et œuvrer ensemble à une Europe plus forte, plus souveraine et plus indépendante.
> Je salue la mobilisation des citoyens européens pour l’interdiction des thérapies de conversion. En France, nous les avons interdites en 2022. C’est un combat de liberté, de dignité et de respect. Tous ensemble nous y arriverons.
> L'essentiel de l'humanité, la Chine, l'Inde, le continent Africain, le Proche et Moyen-Orient nous regardent, ne comprennent plus du tout ce que nous faisons sur l'Ukraine quand nous restons silencieux sur Gaza.!
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre
centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un
côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un
gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le
Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
●
Ministres centristes/centraux
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> « Ici on peut être soi » : c'est l'engagement de l’École envers
chaque élève. En ce 17 mai, Journée internationale contre l’homophobie, la
transphobie et la biphobie le ministère de l’Education réaffirme son engagement
indéfectible en faveur de l'inclusion des personnes LGBT+. À l'École, comme
partout ailleurs, les LGBTphobies n'ont pas leur place. Nous n’accepterons
aucune forme de discrimination ni de violence.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> Après 3 mois d'efforts diplomatiques, le gouvernement israélien
annonce enfin la réouverture de l'aide humanitaire à Gaza. Elle doit être
immédiate, massive et sans entrave. Elle doit mettre fin à la situation
humanitaire catastrophique et enrayer définitivement la famine.
La France appelle au cessez-le-feu immédiat et à la libération des otages du
Hamas. Elle agit pour faire advenir une solution politique reposant sur deux
Etats.
> En cette Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, rappelons que dans de nombreux pays, les droits des personnes LGBTQIA restent bafoués. L’action du Quai d’Orsay c’est aussi de défendre ces droits fondamentaux, et de porter, partout, l’Égalité.
Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition
écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Aimer ne devrait jamais faire peur. Être soi ne devrait jamais être
douloureux. Et pourtant, en 2025 encore, les insultes, les agressions, les
discriminations sont là. À l’école, dans la rue, au travail, sur les réseaux.
Elles abîment. Elles isolent. Elles tuent parfois. Aujourd’hui, je pense à
celles et ceux qui se taisent, à celles et ceux qui préfèrent dissimuler ce
qu’ils sont pour ne pas avoir à se justifier, à celles et ceux qui se battent
pour vivre libres. En cette Journée mondiale contre l’homophobie, la
transphobie et la biphobie, je veux redire mon soutien aux personnes LGBTQIA+.
Et rappeler une vérité essentielle : il n’y a pas d’égalité sans respect de nos
différences, pas de société juste sans liberté d’être soi.
Patrick Mignola (ministre délégué auprès du Premier
ministre chargé des Relations avec le Parlement)
> La question de la fin de vie transcende les clivages politiques. Elle
fait souvent écho à des expériences profondément intimes : j'y ai d'ailleurs
été personnellement confronté.
> [Fin de vie] Il y a à l'Assemblée un débat de haute tenue, un comportement très digne des députés. Je ne crois pas que sur cette question, la lecture partisane s'imposera.
> Nous ne pouvons pas laisser peser la charge de la dette sur les plus vulnérables ou sur les générations futures. Le premier devoir pour réussir le budget 2026 c'est donc de relancer la production en France.
> Consulter les Français sur l'avenir de nos finances publiques pour ne pas laisser nos enfants nés ou à naître hériter du fardeau de notre dette.
> Produire plus pour sauver notre modèle de protection sociale.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> [Mise en œuvre du rapport parlementaire transpartisan sur les
violences sexistes et sexuelles dans le milieu de la culture] Le cinéma a déjà
beaucoup travaillé sur ces questions, notamment depuis #MeToo. Il faut
reconnaître ces efforts car cela encourage le mouvement à perdurer et inspire
d’autres secteurs. Désormais, l’accès aux aides du CNC est notamment
conditionné à la formation obligatoire des professionnels, ce qui est très
puissant puisque quasiment aucun film français ne se fait sans son soutien. Il
y a aussi l’obligation de nommer des référents sur les tournages, chargés de la
lutte contre les violences sexistes et sexuelles, protégés dans leur rôle de
lanceur d’alerte. Enfin, le métier de coordinateur d’intimité se développe,
afin de garantir que les scènes sensibles soient préparées sereinement, dans un
dialogue clair entre réalisateurs et acteurs. (…)
Une formation dédiée sera lancée dès la rentrée en France, pour garantir la
présence d’un coordinateur sur chaque tournage impliquant des scènes
d’intimité. C’est essentiel pour prévenir les situations à risque. Un volet
important concerne aussi la protection des enfants et des mineurs: il est
nécessaire de mieux encadrer leur participation, et ce dès les castings, pour
éviter les situations inacceptables et les scandales à répétition.
> On a trop longtemps toléré certains comportements, dans toutes les strates de la société mais aujourd’hui le secteur du film se réorganise, et une nouvelle génération refuse ces pratiques. Certains producteurs bannissent même l’alcool lors des soirées post-tournage, pour limiter les risques... En fait, la libération de la parole s’accompagne surtout d’une libération de l’écoute, et il y a moins d’acceptation sociale de ces violences.
> Aucun secteur n’est à l’abri des discriminations. Mais le cinéma a une capacité unique à montrer les combats, comme la reconnaissance des droits LGBT+. Mon objectif est de lutter contre toutes les formes de haine, sans hiérarchie. L’éducation est essentielle, notamment pour lutter contre la désinformation sur les réseaux sociaux.
> Même en voulant protéger nos enfants, ils accèdent aux
réseaux sociaux. Il faut donc les sensibiliser aux risques... Le compte visé
diffusait une vision hypersexualisée et violente de la sexualité, souvent avec
de jeunes filles, parfois masquées pour qu’il soit impossible de deviner leur
âge. Après mon signalement, TikTok a réagi rapidement, encouragé par une vague
de soutien, notamment de jeunes et d’influenceurs. J’espère que cela incitera
la plateforme à agir sur d’autres comptes problématiques. (…)
C’est une question de société: quel modèle voulons-nous pour nos enfants? Qui
voulez-vous pour vous représenter? La vie virtuelle a des conséquences réelles,
c'est pourquoi je défends la majorité numérique: avant 15 ans, l’accès aux
réseaux sociaux devrait être interdit. Ce qu’on fait pour les sites
pornographiques doit être appliqué aux réseaux sociaux, afin de protéger les
enfants.
> Lors de sa première campagne, avant #MeToo, certains ricanaient quand Emmanuel Macron avait évoqué ce sujet comme priorité. Aujourd’hui, plus personne ne rit. Il y a eu des progrès: formations obligatoires, maisons de santé des femmes, possibilité de porter plainte dans chaque service d’urgence, bracelets anti-rapprochement, centres pour auteurs, numéro 39-19 accessible 24h/24. Mais il faut aller plus loin... J’ai lancé un travail pour une loi-cadre sur les violences sexuelles et intrafamiliales, pour redonner de la cohérence à vingt ans de politiques publiques. La récente double condamnation dans l’affaire Depardieu montre qu’il n’y a pas d’impunité. Cela doit encourager les victimes à porter plainte sans crainte.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> Un montant global record de plus 20Mds d’investissements cette année !
En avant-première : 800 millions d’euros d’investissements industriels annoncés
dans le cadre de Choose France 2025: une démonstration claire que la France est
l'une des terres les plus attractives au monde pour concevoir, produire et
innover.
À Ligny-en-Barrois, Daimler investit 90 M€ pour augmenter la production de bus
électriques, avec à la clé 600 emplois créés.
Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres :
- Circ : 450 M€ à Saint-Avold pour la première usine mondiale de recyclage du
polycoton
- Windrose : 175 M€ à Onnaing pour des camions électriques à grande autonomie
- Ferrero : 95 M€ pour moderniser le site Nutella en Normandie
- Iveco : 100 M€ pour renforcer ses usines à Annonay, Bourbon-Lancy et Garchizy
Ces investissements ne sont pas que des chiffres, ils traduisent la confiance
des industriels internationaux dans notre modèle économique et productif. La
dernière étude EY vient le confirmer : la France est, pour la 6e année
consécutive, le pays le plus attractif d’Europe pour les investisseurs
étrangers, avec une forte concentration des projets dans l’industrie et les
technologies vertes.
Cette position, nous la devons à une stratégie déployée depuis 2017 :
- Une fiscalité plus compétitive (baisse de l’impôt sur les sociétés,
suppression de la CVAE, CIR)
- Des moyens massifs pour l’innovation via France 2030
- Une réforme ambitieuse de la formation professionnelle
- Une électricité abondante, compétitive et décarbonée
- Une administration qui s’adapte, qui simplifie, qui accélère
Le sommet Choose France en est la vitrine. Depuis 2019, ce sont 178 projets
annoncés, pour plus de 50 Md€ d’investissements. C’est du concret : de
l’emploi, de la transformation, de la reconquête industrielle. Je rencontrerai
personnellement une quinzaine de PDG décidés à investir en France.
Nous ne lâchons rien : emploi, réindustrialisation, souveraineté.
Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des
Français de l’étranger)
> L’américain CIRC va investir 450 M € en Moselle avec 200 emplois à la
clé. « Nous avons étudié 80 sites dans le monde et Saint-Avold est idéal. »
Démonstration que la France est compétitive, attractive notamment grâce à ses
atouts et son savoir-faire.
Thani Mohamed Soilihi (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats
internationaux)
> Film «Put your hand on your soul and walk» : ému d’avoir
échangé en marge du Festival de Cannes avec la bouleversante réalisatrice
Sepideh Farsi à qui l’on doit le film documentaire sur la photoreporter
gazaouie Fatma Hassona. La situation catastrophique des civils à Gaza rappelle
l’urgence d’un cessez le feu et d’un accès sans entraves de l’aide humanitaire.
Le temps presse.
● Autres
ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> L’orpaillage illégal qui sévit au cœur de la forêt amazonienne, en
Guyane, menace la souveraineté de notre pays et porte atteinte de manière
irréversible à l’environnement. Je remercie chaleureusement les militaires des
forces armées et de la gendarmerie pour le travail courageux et déterminé
qu’ils mènent contre ces organisations mafieuses, dans le cadre des
réquisitions de la Procureure de la République de Cayenne.
Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de
la Souveraineté industrielle et numérique)
> C’est un record : 37 milliards d’euros engagés par les investisseurs
étrangers dans le cadre du sommet Choose France lancé il y a 8 ans par le
Président de la République. Dans la compétition mondiale, la France continue
d’être une terre attractive !
C'est 20 milliards de projets totalement nouveaux. Et, il y a quelques
semaines, le président de la République avait reçu les investisseurs
de l'Intelligence artificielle à Paris: sur les 109 milliards de
l'époque, 17 milliards d'euros avaient été promis. Je vais signer,
d'ailleurs, à Bercy, avec MGX, un investisseur des Émirats arabes unis, un
projet de campus IA en Ile-de-France. (…)
Ce que nous pensons, c'est qu'avec ces investissements, on peut redevenir
offensif sur l'emploi. Et il se trouve que nous avons des jeunes de talent qui
cherchent un emploi. Le taux d'emploi des jeunes est insuffisant, même s'il
remonte, et il y a aussi les seniors que nous aimerions garder plus longtemps
au travail. Donc, ça va être une des réponses au sujet du chômage, qui n'a
jamais été aussi bas depuis 30 ans.
> [Croissance] La prévision de 0,7% partait d'un 0,1% au premier trimestre. On est en ligne avec ce qui était prévu et elle donnait compte aussi des hausses de tarifs aux États-Unis d'Amérique. Donc aujourd'hui cette prévision est tenable.
> [Retour du chômage de masse] Nous sommes à la bataille pour l'éviter.
> [TVA sociale] L'idée de trouver une base plus large et plus équitable pour financer le modèle social.
Philippe Baptiste (ministre délégué auprès de la ministre
d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Blessé le 7 mai dernier dans un bombardement à Gaza, Ahmed Shamia est
mort. Lauréat du programme PAUSE, qui permet l’accueil en urgence de
scientifiques et d’artistes en exil, il était professeur d’ingénierie et
architecte. Il devait venir enseigner en France. Nous aurions été fiers
d’accueillir Ahmed Shamia. Au lieu de cela, nous sommes sous le choc après son
décès, devenu inévitable en l’absence de soins. J’adresse mes pensées les plus
émues à sa famille. 12 autres lauréats du programme PAUSE sont encore à Gaza et
ne peuvent pas partir. La France fait son maximum pour qu’ils puissent sortir
au plus vite. À Gaza, il faut au plus vite faire entendre de nouveau la voix de
l’Humanité.
> En France, on compte seulement 30% de femmes parmi les chercheurs, alors qu'il y a plus de femmes diplômées du supérieur que d’hommes. Avec Elisabeth Borne, nous voulons changer cela car nous ne pouvons pas nous passer des femmes ! C'est un enjeu d'égalité, mais aussi économique.
Clara Chappaz (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique,
chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique)
> L’IA en tête de Choose France avec 17 milliards d’investissements !
Dans la suite du Sommet pour l’Action sur l’IA de février, DigitalReality, Brookfield
et Kyndryl choisissent la France pour des projets massifs permettant de
développer nos infrastructures et nos entreprises d'IA. Des annonces qui
confirment les résultats de la stratégie nationale d’IA portée par le président
Emmanuel Macron depuis 2018 qui s’appuie sur notre excellence scientifique et
notre énergie stable et décarbonée.
Valérie Létard (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargée du Logement)
> 94 % des Français jugent prioritaire l’amélioration de la performance
énergétique de leur logement. Ils ont raison. C’est un impératif écologique et
social. MaPrimeRénov’ y contribue : 2,5 M de logements rénovés depuis 2020,
jusqu’à 90 % d’aides pour les ménages modestes. Oui, les délais d'instruction
ont augmenté : c’est le prix du succès et d’un contrôle renforcé contre la
fraude. On agit pour faciliter et accélérer les procédures.
> Le logement est devenu un facteur majeur de précarité étudiante. Nous devons y répondre collectivement, avec des solutions concrètes et durables.
Françoise Gatel (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ruralité)
> Le Conseil Constitutionnel a validé la Proposition de loi généralisant
le scrutin de liste et renforçant la parité dans les communes : c’est un moment
important pour renforcer et sécuriser la vitalité de la démocratie locale. Ce
texte assied l'élection municipale sur un triptyque : - une commune, - une
liste, - un projet, défendu par l'Association des maires ruraux de France.
Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de
l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Depuis des mois, nous
travaillons avec nos partenaires ukrainiens, européens et américains pour
ramener la paix : d’abord obtenir un cessez-le-feu, puis une négociation.
C’est aussi le souhait de Zelensky. Quand tout le monde prédisait notre isolement,
le président Macron a mis la France au centre du jeu diplomatique. En face,
Poutine ne cesse les manœuvres dilatoires, comme son absence en Turquie ce
jeudi le démontre.
Le message est limpide : il veut continuer sa guerre d’agression entamée
il y a plus de trois ans. Tout, aujourd’hui, dans sa posture, que ce soit
l’escalade militaire sur le terrain ou sa rhétorique maximaliste, plaide en ce
sens. Ne soyons pas naïfs : à travers l’Ukraine, c’est l’Europe qu’il
cherche à déstabiliser. Tout son régime est tourné en ce sens. Julien Freund,
philosophe disciple d’Aron, disait : « C’est l’ennemi qui vous
désigne. » Poutine a désigné l’Europe et nos démocraties. Regardons cette
menace en face.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Notre objectif
est d’exercer une pression maximale sur la Russie afin de forcer Poutine à
négocier. Cela passe par l’accélération des livraisons d’armes à l’Ukraine et
le vote d’un 17e paquet de sanctions européennes pour allonger la liste
d’individus et d’entreprises russes visés.
Il s’agit également de renforcer la lutte contre la « flotte
fantôme », les navires pétroliers qui permettent à la Russie, en mer
Baltique ou en mer du Nord, d’échapper aux sanctions. Le Sénat américain
prépare aussi un paquet de sanctions sur l’énergie et les banques qui
frapperont les pays et entreprises qui aident la Russie à contourner les
sanctions.
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Une paix durable passera par des garanties de sécurité fortes pour l’Ukraine. Cela commence par le soutien à une armée ukrainienne forte ainsi que la réassurance qu’évoque le président. C’est pour cela que nous réarmons nos démocraties européennes après des décennies de dépendance aux États-Unis. L’objectif est de tirer les leçons du passé et de dissuader toute velléité de future agression. Tout message de faiblesse serait perçu comme un blanc-seing par la Russie.
> [Guerre commerciale de Trump] L’objectif est de négocier une désescalade : la guerre commerciale n’est dans l’intérêt de personne. À commencer par les États-Unis : les marchés américains dévissent. Mais nous avons les moyens de répondre et nous examinons en ce moment un paquet de taxes sur les biens américains, ainsi que l’utilisation d’instruments comme la taxation des services numériques. Il n’y a pas de tabou. Notre marché unique et ses instruments sont une force, et le président Trump l’a bien compris.
> [Mercosur] Je suis très mobilisé sur le sujet. On ne peut pas imposer des normes à nos agriculteurs et importer des produits qui ne les respectent pas. J’ai réuni début avril plusieurs partenaires européens qui partagent nos préoccupations et j’ai rappelé que nous n’acceptons pas cet accord en l’état. Nous exigeons de la réciprocité et des clauses de sauvegarde pour protéger nos marchés.
> C’est faux de dire que l’Europe est impopulaire. Les
Français voient bien qu’entre les États-Unis et la Chine, on a intérêt à être
unis. Mais face à un monde qui s’accélère, une concurrence qui se durcit, les
Européens doivent s’adapter en profondeur. On ne peut pas être les derniers à
noyer nos entreprises de normes et à laisser nos marchés ouverts à toutes les
prédations. Je me déplace beaucoup en France pour écouter nos agriculteurs, nos
patrons de TPE et de PME et nos élus locaux, tous se plaignent de l’inflation
normative européenne, de la complexité : ils ont raison. Mon job est de
défendre les intérêts des Français à Bruxelles, pas d’être le VRP de la
Commission.
La France a obtenu de la Commission qu’elle révise en profondeur la CSRD et la
CS3D (règlementations sur la production durable) qui pèsent sur les
entreprises. On avait jusqu’à 1 200 indicateurs à remplir ! Il
est temps d’arrêter la fuite en avant sur les nouvelles normes. J’ai dit que je
m’opposerais à la proposition de la Commission d’imposer un contrôle technique
annuel sur les automobiles. On a une guerre des droits de douane. Le défi de
l’IA, qui peut penser que c’est aujourd’hui une priorité ?! Il faut être
plus offensif également sur les régulations qui régissent les banques et les
compagnies d’assurance, qu’Américains ou Britanniques ne respectent pas. La
France a un mot d’ordre : simplifier, simplifier et encore
simplifier !
> C’est dans notre intérêt d’aller vers la décarbonation,
d’autant qu’à l’inverse des Américains, nous ne sommes pas producteurs
d’hydrocarbures, nous les importons. La France s’est battue pour la
reconnaissance du nucléaire au niveau européen. Aller vers la décarbonation est
un enjeu de souveraineté. Mais ne le faisons pas au détriment de nos
entreprises et de nos industriels. Il faut mettre du bon sens et du pragmatisme
dans la méthode.
Les constructeurs automobile ont investi dans l’électrique, mais la demande
baisse, ce qui n’est pas de leur fait. Ils se retrouvent contraints à payer des
amendes ou à acheter des bons « carbone » à la concurrence chinoise
et américaine. On marche sur la tête ! La France a obtenu gain de cause
pour que la Commission suspende ces amendes. Nous avons aussi obtenu la
création d’une banque de décarbonation. Nous devons passer d’une logique de contrainte
à une logique d’investissement.
> [Budget 2026] Je vois les modèles autour de nous en Europe : nous sommes plus imposés que nos voisins et nous travaillons moins. Depuis 2017, nous avons fait baisser le chômage de façon historique grâce à des réformes courageuses, mais nous continuons à avoir un taux d’emploi inférieur à beaucoup de nos voisins. Ça limite notre création de richesse, et donc nos recettes. On doit continuer de réformer notre modèle. Regardons les solutions qui existent autour de nous : les Suédois, par exemple, ont introduit une dose de capitalisation des retraites en complément du régime de base de répartition. Un fonds de pension qui finance ensuite les entreprises suédoises et obtient un retour élevé pour les retraités. C’est un débat intéressant.
> LFI fait un pas de plus dans l’indigne. J’ai défendu ce texte à l’Assemblée. Notre représentation nationale aurait pu envoyer un message unanime à notre compatriote Boualem Sansal, un homme malade de 75 ans, un message de défense de nos valeurs universelles. Mais les Insoumis ont choisi le communautarisme et n’ont cessé d’attaquer la France dans ce débat.
> J’ai rejoint Emmanuel Macron dès la création
d’En Marche et je crois profondément à la pérennité de notre aventure
politique : le dépassement, mettre ensemble les gens de bonne volonté, qui
croient à la liberté, au travail, à la République et à l’Europe.
µJe ne l’ai jamais caché, je viens de la droite, je suis libéral. J’ai toujours
plaidé pour l’alliance avec LR. J’ai une grande estime pour Bruno Retailleau
avec qui nous menons la bataille pour mieux contrôler les frontières de
l’Europe.
> Paris a besoin d’un nouveau souffle après un quart de siècle de mandature socialiste et de politique dogmatique. Je soutiens Rachida Dati qui est la mieux placée pour nous faire gagner. Unissons-nous : la division, c’est la défaite. Je m’engagerai personnellement dans cette bataille.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> [Crise de Gaza] Ce qui se passe à Gaza est tragique. Il faut que cela
cesse. L’entrée massive de l’aide humanitaire est une urgence. Chaque
initiative politique ou diplomatique qui peut faire avancer la paix doit être
soutenue.
> Je ne suis pas née avec une cuillère en argent dans la bouche. Je n’ai pas hérité d’un nom, ni d’un destin tout tracé. Et pourtant, je suis devenue 4e personnage de l’État. Dans mon livre, je raconte ce parcours pour dire aux jeunes : rien n’est inaccessible. Osez. Levez les barrières. Engagez-vous.
> Mesdames, la politique a besoin de vous, nos communes ont besoin de vous, notre pays a besoin de vous ! Pour faire de la parité une réalité, à vous de jouer. La voie est ouverte, le chemin tracé, votre place préparée. Prenez-la, osez, engagez-vous !
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire
général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à
l’Assemblée nationale)
> Félicitations à Nicusor Dan pour sa très nette élection à la
présidence roumaine ce soir !
C’est la victoire de la liberté et de l’État de droit. La victoire d’un peuple
souverain face à toutes les tentatives d’ingérence. Ce résultat est un cinglant
démenti supplémentaire à ceux qui affirment que la victoire des extrêmes est
inexorable. Face à ces vents mauvais, le peuple se lève et choisit la liberté,
la démocratie et l’Europe.
> Félicitations à Bruno Retailleau pour sa victoire à la tête de son parti. Les partis politiques sont indispensables à notre démocratie et au débat public qui la fait vivre, mais aussi pour apporter la stabilité dont le pays a plus que jamais besoin. Je sais que cet objectif de responsabilité est partagé par nos deux formations politiques.
Sylvain Maillard (député)
> La France est une nouvelle fois la cible d’une opération de
désinformation massive. Comme la semaine passée elle est relayée activement par
les soutiens du Kremlin, y compris par des élus du RN. Une trahison de plus du
peuple français !
> La Roumains font ce soir le choix de l’Europe en élisant Nicusor Dan. C’est une excellente nouvelle pour la Roumanie, mais aussi pour notre Europe qui a besoin d’unité plus que jamais !
> Le President Emmanuel Macron a raison de hausser le ton sur Gaza. La situation humanitaire y est intolérable, insoutenable. Tous les chemins humanitaires doivent être réouvert le plus vite possible et le cessez-le-feu intervenir immédiatement.
Olivia Grégoire (députée)
> Certains adoreraient voir la France à genoux, par intérêt électoral,
mais il est de bon aloi de leur rappeler la réalité. Depuis 6 ans, grâce à nos
réformes et à la force de nos entrepreneurs, la France est le pays qui attire
le plus d’investissements étrangers en Europe.
> Après une année 2024 record en détection de fraudes, nous renforçons la traque aux tricheurs avec la loi. Chaque euro fraudé, c’est un Français volé, c’est pourquoi nous élargissons les contrôles et durcissions les sanctions pour la fraude aux aides publiques.
David Amiel (député)
> Le « populisme » est une réaction face aux défaillances
réelles de notre démocratie. Pour riposter à celui-là, il faut donc répondre à
celles-ci. C’était un plaisir d’en discuter, à l’Ecole normale supérieure, avec
élèves et chercheurs, lors du séminaire d’actualité critique.
> Le covid19 long, ce sont en France 2 millions d’adultes atteints et de nombreux enfants, dans un trop grand silence. Pour faire entendre leur voix et obtenir des avancées, j’étais au ministère de la santé avec les associations de patients «Après J20» et «SOS enfants covid long».
Nicolas Metzdorf (député)
> [Tribune:« La République à l’épreuve en Nouvelle-Calédonie »] Il y a un
an, la Nouvelle-Calédonie s'embrasait. Un an que les violences du 13 mai ont
frappé nos villes, nos familles, notre économie. Un an que des militants
indépendantistes ont tenté d'imposer par la force ce que les urnes leur ont
refusé à trois reprises.
Il y a une semaine, un ministre de la République proposait à ces mêmes acteurs
un statut d'indépendance-association. Comme si tout cela n'avait pas existé.
Comme si la démocratie pouvait céder à la pression. Comme si la souveraineté
pouvait être négociée sous menace.
Alors posons la question clairement : quel est aujourd'hui le projet réel de
l'État français pour ses territoires ultramarins? Est-ce de répondre aux
émeutes par des concessions institutionnelles ? Est-ce d'offrir à ceux qui
défient la République les clefs d'un État indépendant - mais associé, en façade
? Et quel message envoie-t‑on aux autres territoires ultramarins ? À Mayotte,
en Guyane, aux Antilles? Que l'on obtient plus par les blocages que par les
bulletins de vote ?
Les Calédoniens, eux, ont voté. Trois fois. Pour rester Français. Cette
décision claire, souveraine, engage tout le pays. Elle ne peut être contournée
sans mettre en péril l'autorité de l'État et la cohésion nationale.
Face à cette offensive politique et diplomatique contre notre appartenance à la
France, nous avons résisté. Nous avons dit non. Non par attachement à la
République. Non par lucidité : l'autonomie actuelle nous confronte déjà à des
difficultés majeures. Imaginer une rupture totale avec la France, même «
associée », serait une folie économique, sociale, sécuritaire.
Et surtout, nous savons ce que cela signifierait : le retrait progressif de
l'État, le recul de l'ordre, le vide stratégique dans lequel des puissances
étrangères - bien moins bienveillantes - viendraient s'engouffrer.
Il est désormais temps d'ouvrir une nouvelle phase de discussion, à la hauteur
des enjeux. Nous devons organiser les élections provinciales dans la sérénité,
rouvrir le corps électoral à ceux qui vivent et construisent ici, et bâtir un
modèle d'avenir qui concilie identité calédonienne et appartenance française.
Ce combat n'est pas celui d'un camp contre un autre. C'est celui de la
République contre l'ambiguïté, de la démocratie contre l'intimidation, de la
souveraineté contre le désengagement.
La Nouvelle-Calédonie est française. Pas par défaut. Par choix. Et par espoir.
● MoDem
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Félicitations à Bruno Retailleau pour son élection à la présidence des
Républicains. C'est un homme de convictions affirmées, de dialogue et qui a su,
dans ce moment de crise, prendre ses responsabilités au service des Français.
Je salue également ce soir Laurent Wauquiez. La démocratie a besoin de partis
forts, aux identités affirmées à droite, à gauche et... au centre. Et le
dépassement ne peut être pour personne un effacement. Pour autant dans notre
diversité et, assumons-le, dans nos divergences, nous avons d'ici 2027 une
seule exigence à partager : rendre ces années utiles et servir la France.
Bruno Fuchs (député)
> Félicitations à Nicușor Dan et au peuple roumain. Face aux ingérences,
la Roumanie a choisi la démocratie, l’État de droit et l’Europe. L’Europe en
sort renforcée pour défendre son modèle et ses valeurs fondées sur la liberté
et la solidarité.
Frédéric Petit (député)
> George Simion et ses sbires ont multiplié les insultes et les attaques
contre le Président de la République française, contre l’Ambassadeur de France
à Bucarest et contre nos soldats présents en Roumanie. Je me réjouis de sa
défaite. Bravo cher Nicusor Dan pour cette belle victoire !
Toujours amusant de voir que les candidats d’extrême droite sont bien plus
soutenus par les bots de Saint-Pétersbourg que par les bots de leur propre
pays… Et on continue de nous répéter que Simion n’était pas vraiment soutenu
par la Russie
● Parti radical
> Pour le Parti radical, la victoire de Nicusor Dan à la présidence de
la Roumanie est une formidable nouvelle pour la démocratie en Europe face à
l'extrême droite populiste de Donald Trump et Vladimir Poutine. L'unité de
l'Europe en sort renforcée pour le présent et pour l'avenir.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (députée, présidente)
> À l'issue d'une participation en nette hausse entre les deux tours, le
peuple roumain s'est exprimé. Il a fait le choix clair d'une Roumanie
pro-européenne avec l'élection d'un candidat de la famille Renew Europe.
J'adresse toutes mes félicitations à Nicusor Dan.
> Il faut que l'Europe assume sa dimension prométhéenne. C'est le moment pour l'Europe d'assumer sa pleine puissance, d'un point de vue militaire, stratégique, économique, démocratique et politique.
> On voit de plus en plus que l'idée d'Europe souveraine, poussée par Emmanuel Macron, est endossée par l'ensemble des responsables politiques pro-européens.
Pascal Canfin (député)
> Alors que nous sommes sur le point d’européaniser le suivi de la
qualité des sols, il est tout aussi essentiel de partager et de valoriser les
bonnes pratiques issues de nos territoires pour optimiser l’utilisation du foncier.
Que ce soit à l’échelle européenne, nationale ou régionale, il est urgent de
favoriser la concertation et de dépolariser le débat, afin de trouver le bon
équilibre entre les enjeux cruciaux de souveraineté alimentaire, de protection
de la biodiversité, de reduction de l’artificialisation des sols, de
réindustrialisation verte ou d’adaptation au changement climatique.
Je tiens à saluer l'Institut de la transition foncière pour sa contribution au
débat public et pour l'organisation d’échanges constructifs avec les acteurs
publics et privés engagés pour la préservation des sols.
> Quand la droite et l’extrême droite s’allient contre le
renforcement de l’éthique et de la transparence au Parlement européen ...
Les députés du PPE et d’extrême droite ont de nouveau joint leurs votes cette
semaine pour s’opposer à la mise en place de l'organe éthique européen, inspiré
de la HATVP française, qui prévoit de renforcer les exigences de transparence
de la vie publique et l'intégrité des responsables politiques européens.
Alors que plusieurs scandales et enquêtes impliquant des parlementaires
européens ont déjà affecté l’image de l’institution, il est honteux que la
droite s’allie à l’extrême droite et notamment au RN, dont plusieurs élus ont
récemment été condamnés, pour voter contre de nouvelles règles éthiques. Nous
devons au contraire mettre en œuvre des règles fortes et efficaces afin de
consolider la confiance des citoyens dans le fonctionnement de nos
institutions.
Le Parlement européen s’est déjà engagé à renforcer les règles de transparence,
nous ne laisserons donc pas la droite et l’extrême droite bloquer cette
évolution importante pour l’intégrité de nos institutions et la démocratie.
Avec mes collègues Renew Europe et la délégation l'Europe ensemble, nous
continuerons à soutenir la mise en place rapide de cet organe éthique !
> Hier, nous avons lancé l’intergroupe du Parlement
européen sur l’investissement, une plateforme multipartite soutenue par le PPE,
le S&D et Renew Europe.
Son objectif est de renforcer le dialogue et la coopération entre les
principales parties prenantes - députés européens, investisseurs et entreprises
- afin d’élaborer une vision stratégique pour la politique d’investissement de
l’UE et de répondre aux défis de la compétitivité et de la durabilité.
Au cœur de nos discussions :
- Construire un marché unique plus fort et plus intégré, comme le souligne le
rapport Letta, y compris l’achèvement de l’union des marchés de capitaux et la
création d’un « 28e régime » pour aider les jeunes pousses à se
développer et à devenir des champions européens face à la concurrence mondiale.
- Concevoir un futur budget de l’UE adapté aux défis d’un monde en mutation
rapide, y compris un Fonds de compétitivité pour réduire les risques et attirer
les investissements privés, aider les jeunes pousses à se développer en Europe
et veiller à ce que l’UE reste un acteur clé dans la course mondiale aux
chaînes de valeur vertes et stratégiques.
Avec les députés européens et les partenaires de l’Intergroupe, nous sommes
maintenant prêts à transformer cet agenda politique en action !
Fabienne Keller (députée)
> La victoire de Nicușor Dan est une excellente nouvelle pour la
Roumanie et sa place en Europe. Face aux ingérences russes et aux manipulations
populistes, les Roumains ont montré ce soir que la montée de l’extrême droite
en Europe n’est pas une fatalité. Bravo!
● Personnalités
centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au
Plan)
> L’élection la plus importante du jour : la Roumanie fait le
choix de l’Europe, malgré les ingérences. Félicitations Nicusor Dan!
> [Editorial à la note du Haut-commissariat «Comment
financer le réarmement» : «Réarmement : l’effort français passera par des
réformes, des économies… et l’Europe !»]
En France comme ailleurs en Europe, un effort radical pour notre défense devra
être réalisé dans les années à venir. Beaucoup de chiffres circulent, des
cibles à 3,5 % voire 5 % du PIB. Il est important de mettre des ordres de
grandeur, et des modes de financement, dans des débats qui ne peuvent pas
rester en surface.
Pour être crédible, durable et acceptable, cet effort devra s’articuler avec
les autres priorités de notre société, le respect du modèle social, la
transition écologique ou les investissements dans l’éducation et la
connaissance, ainsi que, pour la France en particulier, le rétablissement de
nos comptes publics, également gage de souveraineté.
Cette note apporte de la pédagogie au débat. Elle sera approfondie, mais on
peut déjà en tirer trois enseignements.
D’abord, la nécessité de s’interroger sur les besoins et le contenu de la
dépense de défense. Un effort qui s’approcherait de 3,5 % du PIB d’ici 2030
représenterait un doublement du budget de défense français (et une hausse de 70
% pour un effort de 3 % du PIB). Une croissance aussi forte, aussi rapide,
serait inédite depuis l’après-guerre ; elle ne peut donc être automatique :
elle requiert une revue approfondie des besoins, en équipements notamment, et
un ciblage précis. L’augmentation, en toute hypothèse importante, du budget consacré
à la défense nationale pourrait couvrir la montée en puissance d’un dispositif d’engagement
généralisé pour les jeunes (service civilo-militaire par exemple, dont nous avons
estimé le coût à 5 milliards d’euros par an environ).
Ensuite, la combinaison des modes de financement. Compte tenu de son ampleur,
cet effort ne peut pas reposer sur une solution-miracle. La situation française
doit être regardée avec lucidité : nos marges en dépenses publiques, en
prélèvements obligatoires et en endettement Réarmement : l’effort français
passera par des réformes, des économies… et l’Europe ! et nos autres autres
priorités d'ici à 2030 ? » par Grégory Claeys, Sylvain Moura, Léo Quennesson et
Jérôme Trinh sont épuisées, au regard de tous nos partenaires européens. Pour
tenir ensemble un effort de défense augmenté, un budget redressé et un modèle
social préservé, deux leviers doivent être privilégiés : des efforts
d’économies et une hausse du taux d’emploi.
Enfin, sur tous ces aspects, la clé du problème passe par l’Europe.
C’est vrai sur le plan financier. Au-delà du projet ReArm Europe ‑, des
solutions plus radicales doivent être envisagées. Un emprunt européen,
permettant non seulement des financements communs mais aussi des acquisitions
et des programmes industriels conjoints, est une idée qui progresse ; un
montant proche de 500 milliards d’euros, ici évoqué, serait près de deux fois
inférieur à l’effort consenti pendant la crise du Covid et faciliterait
grandement les efforts nationaux, le niveau d’endettement global de l’Union
européenne restant modéré. D’autres initiatives mériteraient d’être explorées
en complément, comme une expansion des prêts de défense de la Banque européenne
d’investissement (BEI), voire de la Banque européenne pour la reconstruction et
le développement (BERD), qui associe le Royaume-Uni.
C’est vrai aussi sur le plan industriel. La période chamboulée que nous vivons
doit inciter les Européens à surmonter leur fragmentation nationale. En amont,
l’Agence européenne de défense pourrait évoluer en DGA européenne ‑, sous le
contrôle des États, pour définir et acquérir en commun de nouveaux équipements,
confiés à des industriels européens en coopération ou plus intégrés. De la
prescription à la production, c’est un modèle européen qu’il faut inventer :
les erreurs commises dans le secteur spatial notamment, avec un retour géographique
‑ inefficace, doivent inciter à bâtir un autre schéma, reposant sans doute, en aval,
sur une spécialisation industrielle nationale plus assumée.
C’est vrai, enfin, sur le plan de la gouvernance. Une nouvelle forme doit être
inventée, respectueuse des prérogatives nationales. Si l’on veut relativiser
l’idée d’une boussole commune en pourcentage du PIB consacré à la défense (2 %,
3,5 %...), cette coopération pourrait s’appuyer sur une revue stratégique au
niveau européen, avec une coordination des revues nationales pour s’assurer que
les besoins sont bien pris en compte et éviter la duplication des efforts. Ce
travail permettrait d’élaborer, à l’échelle européenne, un document de programmation
militaire ‑ (DPM), non législatif mais regroupant les engagements précis de chaque
État membre. Ce document servirait de base à un suivi public annuel au niveau européen,
favorisant le respect des engagements de chacun. Il s’agirait, en somme, de
mettre en place un pacte de sécurité et de défense ‑, comme il existe un
pacte de stabilité et de croissance en matière budgétaire. Au carrefour de
cette organisation politique et industrielle, un principe clair de préférence
européenne pour l’achat des équipements de défense doit être posé. Une nouvelle
boussole traduisant ce changement de paradigme pourrait s’y ajouter : le 1 %
européen ‑, soit un effort minimum de 1 % du PIB de chaque État consacré à
l’achat d’équipements européens, d’ici 2030. Ce 1 % ‑ pourrait inclure le
Royaume-Uni, dans le cadre d’un partenariat de sécurité renforcé, qui apparaît
plus nécessaire que jamais.
Le programme de travail du Plan cette année consacrera plusieurs études aux
finances publiques et à la défense, notamment à la question de la bonne
organisation industrielle européenne. Suivant un mot d’ordre : éclairer les
débats du moment, avec le projecteur du temps long.
● Propos collectifs
Yaël Braun-Pivet, Élisabeth Borne, Rachida
Dati, Françoise Gatel, Aurore Bergé, Marlène Schiappa, Christine Pirès-Beaune, Élodie
Jacquier-Laforge, Véronique Riotton, Dominique Vérien, Delphine Lingemann, Nadine
Bellurot]
> [Tribune : « Mesdames, engagez-vous!»]
La parité est une exigence. La voilà
sur le point de devenir une évidence dans notre vie démocratique locale. Un
long combat politique, fédérateur et transpartisan, vient d’aboutir : le
Conseil constitutionnel a jugé, jeudi, conforme à la Constitution la loi
« visant à harmoniser le mode de scrutin aux élections municipales afin de
garantir la vitalité démocratique, la cohésion municipale et la parité ».
Le texte prévoit que, dès les prochaines élections
municipales de 2026, dans toutes les communes, quel que soit leur nombre
d’habitants, les listes devront être paritaires.
La parité s’impose, partout
Jusqu’à l’adoption de cette loi, sur les 34 875 communes que compte
notre pays, les 25 000 de moins de 1 000 habitants
n’étaient pas encore concernées par l’obligation de parité. Dans 71 % de
nos conseils municipaux, la présence des femmes n’était ni garantie ni assurée.
Il fallait y mettre fin. Car l’égalité ne dépend ni du nombre d’habitants, ni
du code postal. La parité s’impose, partout.
Cette loi n’est pas un symbole ou un rappel, c’est une transformation
structurelle et une impulsion essentielle : l’engagement des femmes n’est
plus une option, mais une condition de notre vie politique locale. On le sait,
en matière de parité, la loi est une garantie de résultats. Ainsi, dès les
prochaines municipales de 2026, dans toutes les communes, les femmes
représenteront 50 % des élus municipaux. Elles apporteront leurs
convictions, leurs compétences et leurs méthodes à une action locale qui a
besoin de tous pour mieux servir chacun.
Quatre-vingts ans après le premier vote des femmes, aux élections municipales
de 1945, une étape supplémentaire vient d’être franchie sur le long chemin de
la parité, un chemin pavé par de nombreuses pionnières, d’Olympe de Gouges à
Jeanne Deroin, d’Hubertine Auclert à Catherine Tasca et tant d’autres. Les femmes
n’ont jamais été aussi proches d’être pleinement, réellement, citoyennes
« électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes »,
comme le prévoyait l’ordonnance du 21 avril 1944. Il était temps.
La politique a besoin de vous
Faire de la politique demande du travail, de la résilience et des
convictions : les femmes ne sont pas moins compétentes que les hommes en
la matière. Elles ont bien sûr, comme les hommes, besoin que certains freins
soient levés pour mieux concilier mandat, vie personnelle et professionnelle.
Nous en avons conscience et chacun y travaille. Une certitude en
attendant : plus nous serons nombreuses, plus nous irons haut, plus nous
pourrons transformer le monde politique en profondeur – afin qu’il s’adapte à
ce que nous sommes et pas seulement l’inverse. Oui, il est temps que d’autres
femmes s’engagent sans douter, là où nous avons pu tergiverser.
51 % des Français sont des Françaises, 52 % des électeurs sont des
électrices. Nos concitoyens veulent des élus qui leur ressemblent et les
rassemblent. Fini le temps des hésitations et des interrogations, place à
l’action et aux affirmations. Mesdames, la politique a besoin de vous, nos
communes ont besoin de vous, notre pays a besoin de vous ! Le temps de
l’engagement est venu. Pour faire de la parité une réalité, à vous de jouer. La
voie est ouverte, le chemin tracé, votre place préparée. Prenez-la, osez,
engagez-vous!»
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