mardi 15 novembre 2016

Présidentielle USA 2016. C’est officiel, l’extrême-droite entre à la Maison blanche

L'extrémiste de droite Steve Bannon
Dans une entreprise aussi puérile que pathétique, les médias américains (mais aussi du monde entier) tentent de se dédouaner de l’élection de Donald Trump et d’expliquer que, non, le président ne ressemblera pas au candidat.
Dès qu’il oublie de parler d’une de ses promesses sulfureuses, dès qu’il fait semblant d’être plus modéré que ses propos extrémistes précédents, une pluie de commentaires vient nous dire que c’est bien la preuve qu’il sera un président sensé et consensuel.
Pour un peu, selon leurs auteurs, il serait en passe de devenir centriste!
Il faut dire que si les journalistes et les «experts» devaient faire une réelle introspection à la suite de l’élection de Trump – rassurons-nous, ce n’est pas du tout le cas… –, ce qu’ils verraient ne serait pas très beau à voir pour beaucoup d’entre eux.
Mais revenons à la soi-disant modération de Donald Trump, thèse qui vient de se faire enfoncer de la plus belle (sale) manière avec la nomination comme «chief strategist», un des deux postes les plus importants de la Maison blanche, d’un personnage raciste, blanc suprémaciste, fasciste et adepte de la théorie du complot, le dirigeant de Breibart news, l’organe quasi-officiel du désormais fameux mouvement d’extrême-droite, «alt right» (droite alternative).
Son nom, Steve Bannon.
Et pour ceux qui penseraient que nous exagérons dans ce portrait, voici la réaction du leader du Parti néonazi américain, Rocky Suhayda à cette nomination: «Peut-être que Donald est sérieux et ne va pas se révéler une marionnette de plus contrôlée par les 'Tireurs de Ficelles' habituels, et qu'il a vraiment l'intention de secouer le cocotier».
Pour David Duke, l’ancien responsable du Ku Klux Klan, «c'est excellent. Une idéologie est au final l'aspect le plus important de n'importe quel gouvernement».
Richard Spencer, qui dirige un groupe de blancs suprémacistes, le National policy institute veut que Bannon fasse en sorte que Trump devienne plus «radical» alors que d’autres extrémistes de la même veine ont envoyé des messages de félicitations au directeur de Breitbart news.
Quant au journal néonazi Daily Stormer il titre, «Trump s'est entouré des bonnes personnes».
Evidemment, cette nomination a soulevé un tollé, du Parti démocrate au Parti républicaine.
Come l’a tweeté un stratégiste du Parti républicain, John Weaver, «l’extrême-droite fasciste et raciste se trouve à deux pas du Bureau ovale. Amérique, sois très vigilante.»
Pendant ce temps là, un autre fan d’extrême-droite de Donald Trump, le chroniqueur de Fox news, Sean Hannity, veut que son idole supprime les accréditations à la Maison blanche des journalistes du New York Times, du Washington Post et de CNN.
Ainsi va la démocratie dans le camp Trump…

Alexandre Vatimbella



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