Attention, nous dit-on, si le régime scélérat de l’Iran chute, ce sera comme en Irak après la chute du régime tout aussi crapuleux de Saddam Hussein, le chaos, la montée en puissance de groupes terroristes, la déstabilisation de la région et une menace pour le monde et plus particulièrement des démocraties.
A ce compte-là, il ne faudrait donc jamais toucher aux totalitarismes en se rappelant que Gorbatchev a accouché de Poutine, voire que chasser les talibans du pouvoir a, in fine, permis à ceux-ci de revenir…
Oui, c’est vrai, les risques de chaos existent mais peut-être pas autant qu’on le dit, l’Iran est une vraie entité nationale avec un vrai passé commun et une histoire glorieuse, ce qui n’était pas le cas d’un Irak gouverné par une minorité religieuse qui écrasée la majorité et dont les frontières n’avaient rien d’une homogénéité quelconque.
Ici, le risque d’un éclatement de l’Iran est limité et ne concernerait que la partie du Kurdistan qu’il contrôle.
Surtout, ne pas toucher au régime iranien revient à lui permettre de continuer sa politique de déstabilisation, de soutien aux organisations terroristes, de terroriser sa population, d’alliance et d’entre-aide avec tous les totalitarismes les plus violents de la planète (dont il fait partie) et de poursuivre, peu ou prou, sa volonté de se doter de l’arme nucléaire.
Alors, chasser les mollahs de Khamenei est sans doute un risque mais le garder est aussi un risque.
Dès lors, faire le pari de la démocratie qu’une grande majorité de la population iranienne demande vaut de le relever sans faire les erreurs du passé comme en Irak, par exemple.
Si, au niveau géostratégique, la question peut se poser, au niveau politique, la réponse est claire: oui, il faut souhaiter la chute du régime scélérat de l’Iran.
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.