jeudi 31 mai 2007

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Sondage IFOP : UMP et Nouveau Centre à 41 % ; Mouvement démocrate à 12 %

L'UMP obtiendrait une très forte majorité aux législatives de juin, remportant de 410 à 450 députés, selon un sondage IFOP pour Paris Match, qui crédite le parti présidentiel de 41% d'intentions de vote.67% des personnes interrogées se disent sûres de leur choix, 33% peuvent encore changer d'avis. Les intentions de vote pour un candidat UMP, de 37% lors de la précédente vague IFOP (10-11 mai), atteignent 41% dans celle du 24-25 mai (+4%), si le premier tour des législatives avait lieu dimanche prochain (et non pas le 10 juin). Ce qui, en projection de sièges, donne à l'UMP entre 410 et 450 élus (sur 555 députés de France métropolitaine). Ce parti en a actuellement 350, plus 9 apparentés. Le Parti socialiste obtiendrait de 90 à 130 sièges (contre 149 PS ou apparentés sortants), avec des intentions de vote en baisse d'un demi-point, de 28 à 27,5%. Le Mouvement Démocrate de François Bayrou, à 12% (-2) d'intentions de vote, aurait entre zéro et 6 députés. 5% des personnes interrogées ne se prononcent pas. 
(Sondage réalisé par téléphone du 24 au 25 mai auprès de 931 personnes représentatives de la population française de 18 ans et plus, inscrites sur les listes électorales / méthode des quotas / ± 3 points de marge d’erreur)

Actualités du Centre. Pour Simone Veil, le Mouvement démocrate ne sert que l’ambition de François Bayrou

L'ancienne ministre centriste Simone Veil, venue soutenir jeudi Henri Plagnol, candidat UMP dans la 1ère circonscription du Val-de-Marne, a accusé François Bayrou d'avoir créé le MoDem en ne pensant qu'à la prochaine présidentielle. « Ne me parlez pas du Modem », a lancé Mme Veil devant la presse, en affirmant que pendant cinq ans, François Bayrou « ne va penser qu'à la présidentielle ». Mme Veil a ajouté qu'elle avait « toujours été présente » dans le rassemblement centriste. « Il n'y avait pas d'ambiguïté. L'UDF dans sa diversité était toujours en alliance avec la droite », a-t-elle dit. « Très sollicitée » dans le cadre de la campagne pour les législatives, Simone Veil a expliqué qu'elle était venue à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) pour l'un de ses premiers et rares déplacements parce qu'Henri Plagnol « est un vieil ami ». « Je tenais à venir le soutenir », a-t-elle dit, mais cette visite est aussi un « soutien » à la majorité présidentielle. Interrogée sur la candidature de l'ancien président de Radio France Jean-Marie Cavada, investi par le MoDem dans cette circonscription de droite, Simone Veil a refusé de parler de « querelle de famille ». « J'aime beaucoup M. Cavada. Il ne se trompe pas de combat, il se trompe de personne », a-t-elle ajouté. Elu député UDF dans cette circonscription en 1997, avec déjà le soutien de Simone Veil, Henri Plagnol, ancien secrétaire d'Etat à la réforme de l'Etat dans le gouvernement Raffarin, avait été réélu en 2002 sous l'étiquette UMP, qu'il avait rejointe dès sa création, une défection que l'UDF ne lui a pas pardonnée.

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Sondage TNS-SOFRES : UMP & Nouveau Centre à 42% ; Mouvement démocrate à 10%

L'UMP et ses soutiens centristes du Nouveau centre emporteraient les législatives avec 42% des voix au premier tour et obtiendraient entre 410 et 430 députés dans la nouvelle assemblée, selon un sondage TNS Sofres-Unilog pour Le Figaro, RTL et LCI. Selon ce sondage, le PS et ses alliés du Parti radical de gauche et du Mouvement républicain et citoyen obtiendrait 27% des voix le 10 juin, ce qui se traduirait par l'élection de 101 à 142 députés le 17. Le Parti communiste (4% au premier tour) obtiendrait entre 4 et 10 députés et les Verts (3%) entre 1 et 3. Le MoDem (Mouvement démocrate) de François Bayrou est crédité de 10% et de 2 à 6 députés. Le Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers obtiendrait lui 1,5% mais 2 ou 3 députés. Le Front national (4%) ou les différents mouvements d'extrême gauche (4%) n'auraient à nouveau aucun représentant. Selon cette étude, 67% des sondés sont sûrs de leur choix, 30% peuvent encore changer d'avis et 3% sont sans opinion.
(Sondage réalisé par téléphone les 28 et 29 mai auprès d'un échantillon national de 1.000 personnes inscrites sur les listes électorales, représentatif de l'ensemble de la population âgée de 18 ans et plus / méthode des quotas / ± 3 points de marge d’erreur)

Actualités du Centre. Selon une étude de l’IFOP pour La Croix, les sympathisants du Mouvement démocrate sont plus jeunes et plus urbains que ceux de l’UDF

Les électeurs du Mouvement démocrate (MoDem) créé par François Bayrou sont plus jeunes et plus urbains que ne l'étaient ceux de l'UDF, selon une étude de l'Ifop à paraître jeudi dans La Croix. D'après cette enquête, qui cumule des sondages réalisés sur la période 2004-2007, les 18-24 ans constituent aujourd'hui 15% des électeurs qui se disent proches de l'ancien candidat de l'UDF à la présidentielle. C'est trois fois plus qu'il y a trois ans (5%). La part des 25-35 ans est passée de 16% à 20% entre mars-avril et la création du MoDem, le 10 mai. Un tiers (33%) des sympathisants du Mouvement démocrate appartiennent aujourd'hui à la catégorie des professions intermédiaires et des employés, contre 21% en 2004. A l'inverse, la part des ouvriers a sensiblement diminué, passant de 13% à 8% sur la même période. La part des sympathisants issus des zones rurales a constamment diminué depuis 1999, passant de 27% il y a huit ans à 20% le mois dernier. L'Ifop a également étudié les reports de voix entre les deux tours de l'élection présidentielle, où François Bayrou a recueilli 18,6% des voix au premier tour de scrutin. Selon l'institut, qui a cumulé six enquêtes réalisées dans l'entre-deux tours, 46% des électeurs ont voté le 6 mai pour la socialiste Ségolène Royal, et 42% ont opté pour le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy. Douze pour cent se sont abstenus ou ont voté blanc. Une étude qui contredit celle parue dans Profession Politique et qui estime (voir ci-dessous), qu’une majorité des électeurs de François Bayrou ont voté Nicolas Sarkozy au second tour !

Actualités du Centre. Selon une étude de CSA, l’électorat de François Bayrou n’est pas homogène dans ses choix politiques et ses attentes

« L'institut CSA a réalisé, pour Le Bleu de Profession politique, une cartographie des reports du vote Bayrou en circonscription. Quelle conclusion en tirer dans la perspective des législatives ? Outre le léger différentiel constaté au niveau national en faveur de Nicolas Sarkozy, les électeurs du candidat centriste ont adopté des comportements électoraux différents selon leur localisation géographique. Il n'existe pas de lien entre le fort score de François Bayrou et le vote au second tour en fonction d'un candidat. Ainsi, par exemple, les électeurs situés dans l'est de la France et dans le sud Massif central se sont-ils très nettement reportés vers Nicolas Sarkozy, ceux de la Bretagne intérieure ayant massivement déposé un bulletin Ségolène Royal au second tour. Quels enseignements en tirer ? Que le vote en faveur de François Bayrou n'a pas engendré des comportements politiques identiques au second tour. Que l'histoire politique de chaque région et de chaque circonscription a joué sur les déterminations du vote des électeurs le 6 mai. Que le vote en faveur de François Bayrou au premier tour est la traduction d'une réponse à des attentes exprimées par les citoyens (plus grand "réalisme" dans les décisions politiques, prise en compte de la dette de l'État, efficacité plus qu'idéologie...) trouvant différentes formes d'expression au second tour. Et qu'il est donc délicat pour le Parti socialiste et l'UMP de parler aux électeurs de François Bayrou comme à un électorat au comportement politique homogène. »
Jean-Daniel Lévy Directeur adjoint du département opinion de CSA

mercredi 30 mai 2007

Actualités du Centre. Pierre Albertini, député-maire UDF de Rouen ne veut plus appartenir à un parti politique

Pierre Albertini, le député-maire UDF de Rouen (Seine-Maritime), qui se ne représentera pas aux prochaines législatives annonce sur son blog sa décision de se détacher de tout parti politique. « Après mûre réflexion, j'ai décidé de rejoindre le peuple, très largement majoritaire dans notre pays, des Français n'appartenant à aucun parti politique. Une page que je tourne, sans regret ni amertume, à l'issue d'une adhésion exclusive à l'UDF, depuis 1979 », explique-t-il. Elu maire de Rouen en mars 2001, réélu député en juin 2002 dans la 2è circonscription de la Seine-Maritime, Pierre Albertini était partisan de François Bayrou lors de l'élection présidentielle de 2007 et coauteur du programme législatif de l'UDF.Après s'être rallié au second tour à Nicolas Sarkozy, il avait le 10 mai dernier décliné sa participation à la création du Mouvement démocrate. « J'ai décidé de remettre ma démission de président départemental de l'UDF. Je ne participerai pas pour autant au parti animé par Hervé Morin dont les propos et les actes récents ne correspondent pas à ma conception personnelle de la politique », poursuit Pierre Albertini sur son blog. « Je participerai désormais au débat d'une autre manière, en citoyen indépendant de tout parti. Je ne doute pas d'ailleurs que le paysage politique français continuera de bouger dans les prochains mois ».

Actualités du Centre. La tribune des créateurs du Nouveau Centre dans Le Monde

« Nous avons créé le "Nouveau centre" pour perpétuer l'existence d'un parti du centre au sein de la vie politique française et rassembler des femmes et des hommes attachés aux idées sociales, libérales et européennes, résolus à mettre en oeuvre concrètement le message centriste. 
Ce parti constituera le pôle centriste de la majorité présidentielle nouvelle. Nous nous situons ainsi dans une longue tradition politique : sous la Ve République, la majorité présidentielle s'est toujours appuyée sur plusieurs piliers - gaullistes, républicains indépendants et centristes avec le général de Gaulle et Georges Pompidou, UDF et RPR ensuite. En faisant le choix de maintenir une force politique au centre, nous manifestons notre refus de tourner le dos à l'histoire du centre et de rester fidèles à la tradition de la famille centriste, libérale et démocrate-chrétienne.
L'attitude de François Bayrou entre les deux tours, en décidant de se rallier à Ségolène Royal et en conduisant à un renversement des alliances, a rompu avec les valeurs du centre. Nous entendons les incarner.
Nous nous situons au sein de la majorité présidentielle. Nous y conservons et conserverons toute notre liberté et notre autonomie. Ce choix n'est pas un reniement ni un ralliement à l'UMP. C'est le choix de la raison et de la responsabilité, compte tenu du contexte politique et surtout compte tenu de ce que sont nos convictions, nos fidélités et nos principes. Nous voulons être utiles au pays. Quand la maison brûle, nous pensons qu'il vaut mieux retrousser ses manches et aider à éteindre le feu, plutôt que de rester passif en regardant les pompiers intervenir et en restant dans une attitude d'opposition et de critique permanente.
Le centre sera capable de peser, de l'intérieur, sur une majorité présidentielle à dominante UMP : nous serons une force de proposition dans cette nouvelle majorité. En soutenant Nicolas Sarkozy, nous entendons contribuer à l'effort qui a été entrepris.
Nous restons ainsi fidèles à une idée pour nous essentielle, qui a été au coeur de notre message pendant la campagne présidentielle : il faut gouverner en rassemblant et en respectant les Français dans leur diversité. Le dialogue est nécessaire entre des femmes et des hommes de bonne volonté, certes de sensibilités différentes, de la gauche moderne à la droite modérée, mais réellement soucieux de redonner à la France son rang et de prendre le chemin des réformes. Pour sortir le pays du marasme et redonner aux Français l'espoir que la situation de leurs enfants sera meilleure que la leur, il faut travailler ensemble au-delà des clivages politiques. François Bayrou en rêvait, Nicolas Sarkozy l'a fait.
Dans le cadre du programme législatif qui sera présenté aux Français, nous soutiendrons les idées fortes du centre. D'abord, construire une démocratie exemplaire et moderniser la vie politique, qu'il s'agisse de la revalorisation du rôle du Parlement, de l'introduction d'une dose de proportionnelle ou de la restauration d'un Etat impartial.
Ensuite, réconcilier l'économie et la solidarité : seule une économie de marché performante permet de créer les richesses qu'il faut redistribuer pour mettre en oeuvre la nécessaire solidarité, et seule la solidarité assure l'équilibre de cette économie.
Nous défendons la réforme des 35 heures et la revalorisation des heures supplémentaires, le transfert des cotisations sociales pesant sur les entreprises et les salariés vers d'autres sources que le travail, le small business act à la française, le revenu de solidarité active... Nous soutenons également la réduction de l'endettement du pays et la réforme de l'Etat : un Etat recentré sur ses fonctions essentielles sera plus efficace.
Enfin, relancer la construction européenne, car l'Europe constitue une chance pour la France, pour défendre notre modèle de société et notre prospérité, pour peser sur le monde. Nous avons besoin d'une Europe démocratique et forte dans les domaines essentiels : la politique industrielle et la recherche, la défense, la politique migratoire, le développement durable...
Dire la vérité aux Français, redonner l'espoir à ceux qui ont le sentiment d'être les oubliés du progrès, promouvoir le principe d'égalité des chances, rejeter une manière trop lointaine de faire de la politique, avoir le courage de mener jusqu'au bout les réformes nécessaires, tels seront les principes auxquels nous demeurerons fidèles.
Nous avons une obligation de résultat et de respect de la parole donnée, parce que les Français en ont assez que, dans leur vie quotidienne, rien ne s'améliore jamais et qu'ils doutent de la capacité des politiques à résoudre les problèmes du pays. Nous voulons leur redonner espoir, pour que la France redevienne un modèle.
Notre message a déjà été entendu, puisque nous avons reçu des centaines de lettres et de mails de citoyens, d'élus locaux, prêts à s'engager dans cette démarche. C'est un bel encouragement ! »
(Les députés du groupe UDF : Jean-Pierre Abelin, Bernard Bosson, Charles de Courson, Stéphane Demilly, Francis Hillmeyer, Olivier Jarde, Yvan Lachaud, Maurice Leroy, Claude Leteurtre, Hervé Morin, Nicolas Perruchot, Jean-Luc Preel, François Rochebloine, André Santini, Rudy Salles, François Sauvadet, Rodolphe Thomas, Francis Vercamper.)

mardi 29 mai 2007

Actualités du Centre. Nouveau Centre : « Nous sommes l’UDF » selon André Santini

Les députés UDF ralliés à Nicolas Sarkozy ont lancé mardi le Nouveau centre, présenté comme « le pôle centriste de la majorité présidentielle », dont les 84 candidats aux législatives affronteront ceux du Mouvement démocrate (MoDem) de François Bayrou. Pour présenter ce parti à la presse, dans les locaux de l'Assemblée nationale, le nouveau ministre de la Défense Hervé Morin était entouré d'une dizaine de députés UDF (François Sauvadet, Nicolas Perruchot, Rudy Salles ...) et des sénateurs Yves Pozzo di Borgo et Daniel Dubois. Il s'agit d'une « démarche constructive, dans laquelle nous souhaitons entrer pour la durée de la législature qui s'engage », a déclaré l'ex-président du groupe UDF à l'Assemblée. « Quand la maison brûle, on ne regarde pas les pompiers agir, on essaie de prendre en charge une partie du fardeau », a-t-il dit, dans une critique implicite du MoDem, engagé selon lui dans « une démarche d'opposition ». « Nous ne sommes pas des dissidents, nous sommes l'UDF », a affirmé le député-maire d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) André Santini. « C'est François Bayrou qui a décidé, pour des raisons de stratégie personnelle, d'aller sur une trajectoire individuelle ». 
« Nous sommes très bien dans nos baskets », a-t-il assuré. Pour expliquer leur position, 18 députés UDF ont signé un texte distribué à la presse, et publié sous forme de tribune dans le journal Le Monde, assurant que leur choix n'est « pas un reniement, ni un ralliement à l'UMP ». Mais plusieurs députés UDF pourtant inscrits dans la majorité présidentielle, tels Philippe Folliot (Tarn) et Jean Dionis du Séjour (Lot-et-Garonne), n'ont pas signé ce texte. « Je serai dans le groupe parlementaire de la majorité présidentielle si je suis élu, mais au niveau du parti, je trouve que ça va trop vite, ça rajoute de la confusion », a expliqué M. Dionis du Séjour, interrogé par l'AFP. Le député-maire de Rouen Pierre Albertini a pour sa part décidé de ne plus appartenir à aucun parti politique. L'ex-ministre de l'Education Gilles de Robien n'était pas non plus à la conférence de presse. « Il est avec nous », a toutefois assuré M. Morin. « L'attitude de François Bayrou entre les deux tours, en décidant de se rallier à Ségolène Royal et en conduisant à un renversement des alliances, a rompu avec les valeurs du centre. Nous entendons les incarner », affirment les signataires du texte. M. Bayrou avait indiqué entre les deux tours de la présidentielle qu'il ne voterait pas pour Nicolas Sarkozy.

Actualités du Centre. François Bayrou critique les créateurs du Nouveau Centre

François Bayrou a ironisé mardi à Pérols (Hérault) sur la création du Nouveau centre. « L'adjectif 'Nouveau' n'est pas adapté à cette situation », a estimé l'ex-candidat UDF à la présidentielle et fondateur du Mouvement démocrate (MoDem). « Chaque fois que quelqu'un abandonne ses idées pour aller se ranger derrière le pouvoir, ce n'est pas nouveau, c'est complètement ancien », a-t-il déclaré au sujet de ce nouveau mouvement rallié à la majorité présidentielle. « C'est hélas des attitudes politiques que nous avons connues pendant longtemps. Je ne veux pas les qualifier parce que le jugement des électeurs est, lui, très sévère sur ce genre de ralliement et d'abandon de ce qu'on a de plus précieux ». Interrogé sur le risque de manque de lisibilité au centre, François Bayrou s'en est remis au bon sens des électeurs. « La définition du centre, c'est qu'il est indépendant. Le Mouvement démocrate est un label d'indépendance », a-t-il garanti.
A moins de deux semaines du premier tour des législatives, le député du Béarn a concédé s'attendre à une « élection extrêmement difficile ». Il a dénoncé « un mode de scrutin très injuste, car fait non pas pour représenter les Français, mais pour représenter une majorité et lui donner tous les pouvoirs ». Quant à d'éventuelles alliances au soir du premier tour, François Bayrou est resté évasif: « Nous verrons ce que sera la meilleure manière de favoriser le pluralisme en France ».

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Baromètre IPSOS : UMP & UDF majorité présidentielle à 43,5 % ; Mouvement démocrate à 9 %

Les candidats UMP et du Nouveau Centre soutenus par l'UMP recueilleraient 43,5% (+0,5) des intentions de vote au premier tour des législatives et ceux du PS, PRG et MRC 28,5% (+0,5) selon la 8e vague du baromètre électoral quotidien Ipsos/Dell pour SFR et Le Point. Les candidats du Mouvement démocrate de François Bayrou obtiendraient 9% (-0,5), ceux du Front national (FN) 4% (-0,5), ceux des Verts 3% (+0,5), du PCF 4 (=) et de l'extrême gauche 3% (=). Les candidats Divers droite recueilleraient 1% (=), le MPF 2% (-0,5), le MNR 0,5% (=) et CPNT 0,5% (=). La droite parlementaire est créditée au total de 46,5% (=), la gauche parlementaire (PS, PRG, MRC et PCF) et les Verts de 35,5% (+1). 14% des personnes certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intentions de vote. 
Au second tour, en cas de duel gauche-droite, 57,5% (=) des personnes interrogées choisiraient le candidat de l'UMP ou de la majorité présidentielle et 42,5% (=) le candidat de la gauche (PS-PCF-Verts). 13% des personnes certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intentions de vote. Selon la projection en sièges d'Ipsos, le PCF est crédité de 6 à 12 sièges, l'ensemble PS/PRG/MDC/DVG obtiendrait de 102 à 142 sièges, et les Verts de 0 à 2 élus. Soit pour le PS et ses alliés: de 108 à 156 sièges. Le Mouvement démocrate aurait de 1 à 6 sièges. L'UMP et les DVD pourraient obtenir entre 380 et 442 sièges et le Nouveau centre entre 21 et 25 sièges. Soit pour l'UMP/DVD et ses alliés: 401 à 442 sièges. Le FN n'aurait aucun élu. 
(Sondage réalisé auprès de 1.356 personnes interrogées par téléphone les 25, 26 et 28 mai, constituant un échantillon national représentatif de la population inscrite sur les listes électorales/ Méthode des quotas /  ± 3 points de marge d’erreur)

Actualités du Centre. Italie- Le Centre gauche en difficulté aux élections locales

L'opposition italienne de droite a remporté plusieurs victoires lors des élections locales de dimanche et lundi mais le gouvernement de Romano Prodi, dont la cote de popularité est en berne, a évité l'humiliation, à en croire des résultats provisoires diffusés lundi. Ce scrutin constituait un premier test électoral pour Prodi, un an après son arrivée au pouvoir. Les sondages n'auguraient de rien de bon, six Italiens sondés sur dix se disant insatisfaits de son gouvernement. Alors que les suffrages sont presque totalement comptabilisés, il apparaît que l'opposition est en tête dans quatre des sept provinces concernées et que la gauche l'emporte dans deux. Il faudra un second tour dans 15 jours dans la septième province, où aucun candidat n'a dépassé le seuil des 50%. 
Le centre-droit a conforté son emprise sur le nord du pays, dépassant les 60% dans certaines municipalités. L'opposition enlève même à la gauche la ville de Vérone. Elle s'est par ailleurs facilement imposée dans la ville de Reggio Calabria, dans le sud. « C'est une victoire franche, les résultats sont extraordinaires », a déclaré l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi. Toute l'Italie a adressé un message clair à Prodi: Ce gouvernement des impôts doit laisser sa place. » Les politologues estiment toutefois que l'ancien chef du gouvernement italien n'est pas parvenu à infliger à la gauche le KO qu'il espérait. La coalition au pouvoir a conservé le contrôle de Gênes, ville portuaire du nord du pays qui était l'un des enjeux majeurs du scrutin, et a pris L'Aquila à ses rivaux. Prodi et ses alliés ont aussi pris le contrôle d'Agrigente, en Sicile, ce qui leur permet de compenser leurs piètres résultats dans le reste de l'île lors d'élections qui se sont tenues ce mois-ci. En tout, quelque 860 villes élisaient leur maire et sept provinces leurs gouverneurs à l'occasion de ce scrutin étalé sur deux jours. La participation s'est établie à 74%, soit un peu en-dessous de son niveau de 2002. 
Prodi est gêné depuis son élection par une majorité très courte au Sénat et les divisions au sein de sa coalition, hétéroclite. Il a failli être mis en minorité en février. Le président du Conseil a tiré peu de crédit de la réduction du déficit budgétaire et d'une croissance dynamisée, tandis que ses alliés ont étalé leurs divergences sur de nombreux dossiers allant des droits des couples homosexuels à la réforme des retraites. Les syndicats de la fonction publique menacent en outre le gouvernement de grèves.

lundi 28 mai 2007

Actualités du Centre. Création du Nouveau Centre par les dissidents de l’UDF qui espèrent 30 élus aux législatives

Le ministre UDF de la Défense, Hervé Morin, rallié à Nicolas Sarkozy, dit espérer « 30 députés » pour le futur parti du nouveau centre, dans une interview dans 20 minutes. « Nous comptons donner à ce nouveau parti l'espace qu'occupait l'UDF », déclare M. Morin, en affirmant que le divorce avec François Bayrou « est certain ». Comme on lui demande quelle différence avec le Mouvement démocrate de M. Bayrou, il répond qu'au ‘soir du premier tour des législatives, le MoDem va passer des accords avec le PS, car c'est son seul moyen pour obtenir des députés ». Pour lui, « le Modem deviendra progressivement une force d'opposition en concurrence du PS qui n'a toujours pas fait sa mue ». Il défend la création du nouveau parti du centre par les parlementaires UDF aujourd'hui ralliés au président Nicolas Sarkozy par le fait que « s'il s'agissait de prendre sa carte à l'UMP, nous ne serions pas dans une majorité de rassemblement la plus large possible ». Aux partisans de M. Bayrou qui accusent les élus du nouveau centre d'avoir désigné des candidats fantômes pour toucher l'argent des élections, M. Morin réplique que « pour tous ceux qui ont été investis, cela correspond à un engagement politique de citoyens responsables ». Mais pour lui, « ce qui agace, c'est que le schéma que décrivait François Bayrou ne se réalise absolument pas: nous devions être pieds et poings liés avec un engagement signé envers Nicolas Sarkozy, on ne nous l'a jamais demandé; nous ne devions pas avoir d'expression autonome à l'Assemblée nationale, nous allons avoir un groupe parlementaire qui portera notre message; et enfin nous devions n'être qu'une force croupion, or nous aurons un parti autonome c'est-à-dire ayant accès au financement public ». « Derrière tout ça, il y a surtout beaucoup d'hypocrisie », dit-il, en faisant valoir que « tous les partis font la même chose ». Il assure être « dans une démarche de loyauté » au chef de l'Etat, mais que sa parole sera libre.

dimanche 27 mai 2007

Actualités du Centre. Irlande- Victoire du Centre-droit au pouvoir aux élections législatives

Bertie Ahern, au pouvoir depuis 10 ans en République d'Irlande, va rempiler pour cinq ans au poste de Premier ministre. Toutefois, en dépit de la nette victoire -la sixième consécutive- de son parti, le Fianna Fail (Centre-droit), aux élections générales de jeudi, il devra composer avec d'autres formations pour créer une coalition stable. Dans cette perspective, ses partenaires les plus vraisemblables semblaient être le Parti travailliste ou les Verts, deux partis de gauche qui n'avaient pourtant pas ménagé le gouvernement sortant, selon eux trop favorable au patronat et faisant la part trop belle au libéralisme économique. Deux semaines d'intenses négociations à huis clos s'annoncent donc entre des camps qui s'étripaient il y a quelques jours encore. Reste que M. Ahern est aussi connu pour ses talents de négociateur et peut rapprocher des points de vue a priori opposés. Pour lui, les choses sont simples: lorsque le Dail Eireann (Parlement) se réunira le 16 juin prochain, il aura besoin du soutien de 83 députés pour s'appuyer sur une majorité.le Fianna Fail (Centre-droit) disposait de 78 sièges, soit mieux que prévu mais pas suffisant pour gouverner seul. De son côté, le Fine Gael, autre parti centriste (Centre-gauche) et principal rival du Fianna Fail, semblait devoir obtenir 51 sièges, un total trop modeste pour espérer réunir une majorité. De fait, bien que le leader du Labour, Pat Rabbitte, se refuse à tout commentaire sur l'éventualité d'une alliance avec le Fianna Fail, les 20 députés travaillistes suscitaient à l'évidence la convoitise de Bertie Ahern. M. Rabitte a cependant laissé entendre que sa participation au gouvernement ne pourrait se faire qu'à la condition que M. Ahern renonce au financement privé des hôpitaux, l'une des mesures les plus impopulaires de l'administration sortante. Les Verts ont eux aussi leur carte à jouer puisque les six députés dont ils disposent au nouveau Parlement offriraient une courte majorité à Bertie Ahern, qui ne peut plus compter sur les Démocrates progressistes. Partenaires du Fianna Fail depuis dix ans, ils n'ont plus que deux députés au Dail Eireann et apparaissent hors-jeu.
De l'avis de l'ancien Premier ministre Garret Fitzgerald, économiste et politologue, le Premier ministre reconduit devrait vraisemblablement se tourner vers le parti écologiste, auquel il offrirait en retour des postes ministériels (environnement, transports) ainsi qu'une tribune pour leur programme en faveur des énergies renouvelables et la réduction de gaz à effet de serre. « Le Fianna Fail a désespérément besoin des Verts à ce stade », estime M. Fitzgerald, qui fut le dernier leader du Fine Gael à battre le Fianna Fail en 1982. « Je ne vois pas d'autre moyen pour obtenir un gouvernement stable ».
De son côté, le chef du Fine Gael, Enda Kenny, a indiqué qu'il avait toujours l'espoir de constituer une coalition susceptible de priver Ahern d'un troisième mandat mais cela parait peu probable car il faudrait pour cela qu'il parvienne à convaincre un quatrième parti et des indépendants d'intégrer sa coalition arc-en-ciel. Le dirigeant du Parti travailliste, partenaire du Fine Gael, a pour sa part reconnu sa défaite. Pat Rabbitte a également déclaré qu'il était peu probable que son parti change de bord pour soutenir Ahern. « M. Ahern tient les rênes et a plusieurs options pour former un gouvernement. En ce sens, le Parti travailliste sera dans l'opposition », a-t-il dit. Ahern pourrait former une coalition avec les Démocrates progressistes et quelques indépendants mais il ne disposerait que d'une courte majorité. 
Or, le Premier ministre avait fait savoir, qu'après dix ans au pouvoir, il souhaitait pouvoir compter sur une solide majorité pour son nouveau mandat. Tous les regards sont dirigés vers les Verts qui pourraient entrer au gouvernement pour la première fois mais leur dirigeant, Trevor Sargent, a déclaré à Reuters qu'il souhaitait avoir des garanties sur des réformes en matière d'environnement et de planification avant d'entrer dans une coalition. « Il y a d'énormes possibilités dans ce pays mais il faut pour cela qu'il y ait un accord sur le fait que l'on ne peut pas continuer comme avant », a-t-il dit. Des discussions à l'intérieur de chacune des formations devraient avoir lieu dans les prochains jours avant que s'ouvrent des négociations sur la formation d'une coalition gouvernementale.

samedi 26 mai 2007

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Baromètres IPSOS : UMP & UDF majorité présidentielle à 43 % ; Mouvement démocrate à 9,5 %

Les candidats UMP et UDF soutenus par l'UMP recueilleraient 43% (-0,5) des intentions de vote au premier tour des législatives et ceux du PS, PRG et MRC 28% (+0,5) selon la septième vague du baromètre électoral quotidien Ipsos/Dell pour SFR et Le Point, publiée samedi soir. Les candidats du Mouvement démocrate de François Bayrou obtiendraient 9,5% (stable), ceux du Front national 4,5% (-0,5), ceux des Verts 2,5% (=), du PCF 4 (=) et de l'extrême gauche 3% (=). Les candidats Divers droite recueilleraient 1% (=), le MPF 2,5% (+0,5), le MNR 0,5% (=) et CPNT 0,5% (=). La droite parlementaire est créditée au total de 46,5% (=), la gauche parlementaire (PS, PRG, MRC et PCF) et les Verts de 34,5% (+0,5). 14% des personnes interrogées, certaines d'aller voter, n'ont pas exprimé d'intentions de vote. Au second tour, en cas de duel gauche-droite, 57,5% (-0,5) des personnes interrogées choisiraient le candidat de l'UMP ou de la majorité présidentielle et 42,5% (+0,5) le candidat de la gauche (PS-PCF-Verts). 12% des personnes interrogées, certaines d'aller voter, n'ont pas exprimé d'intentions de vote. 
(Sondage réalisé auprès de 1212 personnes interrogées par téléphone les 23, 24 et 25 mai, constituant un échantillon national représentatif de la population inscrite sur les listes électorales / Méthode des quotas /  ± 3 points de marge d’erreur)

vendredi 25 mai 2007

Actualités du Centre. Législatives 2007 - François Bayrou lance la campagne du Mouvement démocrate

François Bayrou a affiché jeudi soir à Paris sa volonté de « défendre les Français » face à l'UMP, qui « va avoir tous les pouvoirs », et de répondre à « l'immense attente » de rénovation de la vie politique. « Je ne renoncerai pas à l'idée qui a regroupé autour de moi l'immense armée de sept millions de Français de tout âge et de toute condition », a-t-il dit devant plusieurs milliers de sympathisants réunis au Zénith. Le leader centriste, qui lançait la campagne législative du Mouvement démocrate, a souligné que 73.000 sympathisants avaient adhéré au MoDem. Il y a vu le début d'une « longue marche » vers une « démocratie nouvelle. » « Mais pour la période qui s'ouvre, j'ai en tête une seule question, qui m'obsède: qui défendra les Français? », a-t-il ajouté, en fustigeant « l'immense entreprise de communication » de Nicolas Sarkozy, « pris dans le ballet jamais achevé des promesses, sur tout sujet, dans la sarabande effrénée des images, des annonces. » « L'UMP va avoir tous les pouvoirs en France, toutes les majorités, toutes les situations d'influence, tous les leviers de commande, plus qu'aucun parti n'en a jamais eu depuis que la République est la République », a-t-il affirmé. François Bayrou a réitéré ses attaques contre la proximité supposée entre Nicolas Sarkozy et « de grands groupes industriels » et « les plus grands groupes de médias ». Le leader centriste a certes approuvé « l'évolution » du président de la République, qui défend désormais non plus un mini-traité, mais un traité simplifié en matière européenne, mais il a tout de même exprimé « deux motifs d'inquiétude ». Il a d'abord évoqué l'annonce par le Premier ministre, Le second motif d'inquiétude du dirigeant centriste est la pause annoncée dans la lutte contre les déficits. 
Lâché par la plupart des députés UDF malgré son score de 18,57% au premier tour de la présidentielle, François Bayrou a fustigé le « ralliement », qui « ne marche jamais » contrairement au « rassemblement ». Il a alors évoqué le général De Gaulle et cité André Malraux qui, en juillet 1952, devant une nouvelle vague de démissions de députés gaullistes, s'était levé lors du conseil national du mouvement pour prononcer un discours. « Et il a dit ceci: « Si un certain nombre de parlementaires vous abandonnent, c'est dommage. C'est un incident. Mais si vous abandonnez une idée, l'idée dont vous avez vécu, ce n'est pas un incident. C'est un suicide ». » 
François Bayrou a repris son credo selon lequel l'état du pays exige « que nous changions radicalement l'action politique, que nous tournions le dos aux divisions pour bâtir des majorités larges autour d'une volonté politique qui ne sera plus celle d'un seul camp ou d'un seul parti. » Il a annoncé la tenue, en août, d'assises de la démocratie et annoncé d'autres combats. « Dès l'année prochaine, dans dix mois, viennent les municipales, véritable occasion de reprendre à la base l'enracinement de terrain, avec des femmes et des hommes jeunes, nouveaux, dans toutes les communes françaises, une véritable ruche pour l'activité civique », a-t-il dit. 
Evoquant le départ de 22 de ses 29 députés sortants, ralliés à la majorité, il a reconnu que, « affectivement comme politiquement, ces moments n'ont pas été des moments faciles ». Mais « les changements de camp préparent toujours des déceptions d'abord et des disparitions ensuite », a-t-il prévenu. Il a tout de même souhaité que le futur MoDem se dote d'une « charte éthique » contre les « changements de camp ».

jeudi 24 mai 2007

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Baromètre quotidien IPSOS : UMP & UDF majorité présidentielle à 41,5 % ; Mouvement démocrate à 8,5%

Les candidats UMP et UDF soutenus par l'UMP recueilleraient 41,5% des intentions de vote au premier tour des législatives et ceux du PS, PRG et MRC 29% (+ 0,5) selon la quatrième vague du baromètre électoral quotidien Ipsos/Dell pour SFR et Le Point. Les candidats du Mouvement démocrate de François Bayrou obtiendraient 8,5% (-0,5), ceux du Front national 5,5%, ceux des Verts 3,5%, du PCF 4 (+0,5) et de l'extrême gauche 4%. Les candidats Divers droite recueilleraient 2% (-0,5), le MNR 0,5% et CPNT 1,5%. La droite parlementaire est créditée au total de 43,5% (-0,5), la gauche parlementaire (PS, PRG, MRC et PCF), et les Verts de 36,5% (+1). 16% des personnes interrogées, certaines d'aller voter, n'ont pas exprimé d'intentions de vote.
Au second tour, en cas de duel gauche-droite, 57% des personnes interrogées choisiraient le candidat de l'UMP ou de la majorité présidentielle et 43% le candidat de la gauche (PS-PC-Verts). 14% des personnes interrogées, certaines d'aller voter, n'ont pas exprimé d'intentions de vote. En cas de triangulaire avec les candidats du Mouvement démocrate de François Bayrou, le candidat de l'UMP ou de la majorité présidentielle recueillerait 52%, le candidat de la gauche (PS-PC-Verts) 39% (+1) et celui du candidat UDF-Mouvement démocrate 9% (-1). 14% des personnes interrogées, certaines d'aller voter, n'ont pas exprimé d'intentions de vote.
(Sondage réalisé auprès de 1212 personnes interrogées par téléphone les 21, 22 et 23 mai, constituant un échantillon national représentatif de la population inscrite sur les listes électorales / Méthode des quotas /  ± 3 points de marge d’erreur)

Actualités du Centre. Les radicaux de gauche veulent ouvrir un débat avec le Parti radical après les législatives

Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche (PRG), a obtenu mercredi la confiance de la direction de son parti pour ouvrir un débat avec le Parti radical coprésidé par Jean-Louis Borloo après les législatives. Baylet a affirmé à l'AFP que le Bureau national de son parti avait discuté mercredi « pendant trois heures » de son initiative de rencontrer la semaine dernière le président Nicolas Sarkozy et de ses propositions d'ouvrir un dialogue avec le parti radical. « J'ai demandé un vote de confiance » au bureau national qui l'a donné « à l'unanimité, moins deux contre et six abstentions », a souligné M. Baylet. « Nous radicaux, nous souhaitons ouvrir le débat, par delà la frontière majorité-opposition, avec nos cousins valoisiens », qui ont « une histoire commune avec nous et sont près de nous », a affirmé M. Baylet, en évoquant le Parti radical associé à l'UMP, dont le siège est rue de Valois et qui est co-présidé par le ministre de l'Economie et des Finances Jean-Louis Borloo. « Ce débat, selon lui, doit porter sur des sujets précis, comme l'Europe ou l'urgence sociale », dans le but de voir « si nous constatons un certain nombre de convergences qui pourraient nous amener plus loin politiquement ». « Bien sûr, ce débat ne peut se faire qu'après les législatives », a-t-il précisé.

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Sondage BVA : UDF & UDF majorité présidentielle à 42 % ; Mouvement démocrate à 9 %

Près des deux tiers des Français sont satisfaits du choix de François Fillon comme Premier ministre et une vague bleue s'annonce à l'Assemblée nationale, selon un sondage BVA pour Orange et la presse régionale paru aujourd'hui. 42% des sondés annoncent qu'ils voteront au premier tour pour un candidat soutenu par l'UMP, 30% pour le PS, 9% pour le MoDem, 5% pour le FN et 4,5% pour LO ou la LCR. A partir des intentions de vote aux législatives, l'institut a établi une projection en sièges pour les principales familles politiques (PCF, EXG, PS, DVG, Verts, MoDem, UMP et ses alliés, DVD et FN) sur les 555 circonscriptions de France métropolitaine à l'exception des 22 circonscriptions d'outre-mer. Cette projection de gauche à droite donne entre 4 et 10 sièges au parti communiste, entre zéro et trois sièges pour les écologistes, entre 121 et 159 sièges au PS, entre 379 et 431 sièges à l'UMP et aux divers droite, entre zéro et trois sièges au Mouvement démocrate. 
Par ailleurs, 58% des Français souhaitent l'instauration d'un scrutin proportionnel qui permetrait à tous les partis d'être représentés selon leur poids électoral, indique un sondage IFOP/Metro. 41% préfèrent au contraire un scrutin majoritaire permettant de dégager une majorité pour gouverner et 1% ne se prononce pas. Parmi les personnes favorables au scrutin proportionnel, 69% sont des sympathisants de gauche, 66% de l'UDF et 42% de l'UMP.

mercredi 23 mai 2007

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Sondage IPSOS : UMP & UDF majorité présidentielle à 41,5 % ; Mouvement démocrate à 9%

Les candidats UMP et UDF soutenus par l'UMP recueilleraient 41,5% (+0,5) des intentions de vote au premier tour des législatives et ceux du PS, PRG et MRC 28,5% (-1) selon la troisième vague du baromètre électoral quotidien Ipsos/Dell pour SFR et Le Point. Comme Ipsos l'avait fait pour la présidentielle, le sondage sera actualisé chaque jour (excepté les dimanches), jusqu'au 8 juin, avant-veille du premier tour des législatives. Les candidats du Mouvement démocrate de François Bayrou obtiendraient 9% (+0,5), ceux duFront national 5,5%, ceux des Verts 3,5% (-0,5), du PCF 3,5% et de l'extrême gauche 4%. Les candidats Divers droite recueilleraient 2,5%, le MNR 0,5% et CPNT 1,5% (+0,5). La droite parlementaire est créditée au total de 44% (+0,5), la gauche parlementaire (PS, PRG, MRC et PCF), et les Verts de 35,5% (-1,5). 15% des personnes interrogées, certaines d'aller voter, n'ont pas exprimé d'intentions de vote. 
Au second tour, en cas de duel gauche-droite, 57% (+1) des personnes interrogées choisiraient le candidat de l'UMP ou de la majorité présidentielle et 43% (-1) le candidat de la gauche (PS-PC-Verts). 12% des personnes interrogées, certaines d'aller voter, n'ont pas exprimé d'intentions de vote. En cas de triangulaire avec les candidats du Mouvement démocrate de François Bayrou, le candidat de l'UMP ou de la majorité présidentielle recueillerait 52% (+1), le candidat de la gauche (PS-PC-Verts) 38% (-1) et celui du candidat UDF-Mouvement démocrate 10%. 11% des personnes interrogées, certaines d'aller voter, n'ont pas exprimé d'intentions de vote. Ipsos ne fait pas encore de projection en sièges. 
(Sondage réalisé auprès de 1773 personnes interrogées par téléphone les 19, 20 et 21 mai, constituant un échantillon national représentatif de la population inscrite sur les listes électorales / Méthode des quotas / ± 3 points de marge d’erreur)

mardi 22 mai 2007

Actualités du Centre. Bulgarie- Le nouveau parti centriste en tête des européennes

Le GERB, le nouveau parti de centre-droit, est arrivé en tête des premières élections européennes organisées en Bulgarie, devançant de peu les socialistes au pouvoir. Fort de ce succès, son chef, le maire de Sofia, Boiko Borisov a appelé à des législatives anticipées. « Le GERB va oeuvrer pour que soient convoquées des législatives anticipées cet automne », a-t-il déclaré à la presse. Selon les résultats préliminaires du scrutin, le GERB a remporté près de 21,69% des suffrages, un revers pour les socialistes qui recueillent 21,4%. Ces premières européennes organisées en Bulgarie, entrée le 1er janvier dernier, en même temps que la Roumanie, dans l'Union européenne, n'ont connu qu'une très faible participation de 28,6% des 6,7 millions d'électeurs appelés à désigner leurs 18 députés au Parlement de Strasbourg. Les résultats constituent un avertissement pour le parti socialiste, confronté au mécontentement des électeurs bulgares face au niveau de vie et l'incapacité du gouvernement à lutter contre la criminalité et la corruption. Le Premier ministre Sergueï Stanichev, chef du parti socialiste, a reconnu que les résultats du scrutin n'étaient pas satisfaisants. « Clairement, après l'entrée dans l'UE, les gens attendent plus: ils attendent une plus forte croissance économique, des revenus plus élevés », avait-il commenté dimanche soir.

Actualités du Centre. Législatives 2007 - La bataille des mots a commencé entre le Mouvement démocrate et les anciens députés UDF ralliés à Nicolas Sarkozy

Avec la création du Mouvement démocrate (MoDem) par François Bayrou et d'un autre parti par les UDF ralliés à Nicolas Sarkozy, emmenés par le nouveau ministre de la Défense Hervé Morin, le centre part divisé à la bataille des législatives. La scission de l'UDF, redoutée par des parlementaires centristes au lendemain de la victoire de Nicolas Sarkozy, est en train de se concrétiser: après le MoDem lancé le 10 mai par François Bayrou, les députés UDF ayant rejoint la majorité présidentielle ont à leur tour annoncé dimanche la création d'un nouveau parti, qui présentera une centaine de candidats aux législatives. Ils espèrent entraîner avec eux « de nombreux militants et sympathisants UDF qui ne se reconnaissent pas dans la démarche de François Bayrou », selon le député de Côte d'Or François Sauvadet, ex-porte-parole de l'UDF. Le parti centriste comptait 31.000 adhérents au congrès de janvier 2006. « Dans la perspective des municipales et cantonales de 2008, de nombreux élus locaux UDF nous rejoindront », affirme un autre parlementaire. Les candidats aux législatives qui se présenteront sous le label « majorité présidentielle » se sont inscrits dans les préfectures sous l'appellation Parti social libéral européen (PSLE) en attendant que le parti se baptise, le Nouveau centre faisant partie des pistes à l'étude. Ses fondateurs doivent tenir une conférence de presse vers le 29 mai. Les UDF ralliés à Nicolas Sarkozy mettent en avant leur volonté de s'inscrire « dans l'action ». « Nous voulons être acteurs, pas spectateurs », dit le député du Loir-et-Cher Nicolas Perruchot, tandis que Rudy Salles (Alpes-Maritimes) assure que les futurs députés ne seront « pas aux ordres » mais constitueront « une force de propositions ».Le MoDem, parti du centre « indépendant », revendique 70.000 adhérents et présentera 535 candidats aux législatives. Il lancera sa campagne jeudi, lors d'une réunion publique au Zénith à Paris. Mais alors que les UDF de la majorité présidentielle, forts de leur accord avec l'UMP, comptent obtenir une trentaine de sièges à l'Assemblée, ce qui leur permettrait de constituer un groupe parlementaire (20 minimum), le MoDem n'est crédité par les sondages que de 2 à 10 sièges (TNS Sofres), voire 0 à 4 (BVA), malgré un score de premier tour entre 12% et 15%. Et ceci alors que son fondateur a réalisé un score de 18,57% au premier tour de la présidentielle. Pour M. Bayrou, qui réclame depuis longtemps l'introduction de la proportionnelle aux législatives, ce « scandale démocratique » découle du fait que le MoDem refuse de « faire allégeance à un camp ou à l'autre », refusant ainsi les précieuses alliances nécessaires dans le mode de scrutin actuel. Mettant en avant la nécessité de bâtir un contre-pouvoir à la majorité de Nicolas Sarkozy, M. Bayrou a fustigé sur France 3 ses anciens amis: les citoyens doivent avoir « des avocats à la tribune, et pas seulement des béni-oui-oui qui vont ratifier une décision prise ailleurs », a-t-il lancé. Le député Gilles Artigues, l'un des rares à lui être resté fidèle, a pour sa part qualifié ce nouveau parti de « satellite de l'UMP ». Soulignant qu'en comptant les UMP et les UDF ralliés, la majorité présidentielle pourrait compter quelque 390 députés (sur 577), le député européen Bernard Lehideux, candidat du MoDem dans les Hauts-de-Seine, espère pour sa part que les Français percevront le besoin de députés exerçant un rôle de « vigie, d'alerte ».

lundi 21 mai 2007

Actualités du Centre. Les députés UDF pourraient appeler leur parti le Nouveau Centre

Les députés UDF ralliés à Nicolas Sarkozy ont décidé dimanche, lors d'une réunion dans les locaux de l'Assemblée nationale, de lancer un nouveau parti centriste au sein de la majorité présidentielle, a-t-on appris auprès de plusieurs participants. « Pour répondre aux attentes des nombreux militants et sympathisants UDF qui ne se reconnaissent pas dans la démarche de François Bayrou et de son Mouvement démocrate, nous avons décidé de lancer un nouveau parti politique », a déclaré à l'AFP le député de Côte d'Or François Sauvadet, à l'issue de la réunion.  « Ce parti, dont le nom est en discussion, sera lancé officiellement dans les tout prochains jours, lors d'une conférence de presse », a-t-il précisé. Selon le député des Alpes-Maritimes Rudy Salles, celle-ci devrait se tenir dans la semaine débutant le 28 mai. « Nous avons évoqué la possibilité du nom « Nouveau centre » mais ce n'est pour l'instant qu'une piste de réflexion », a-t-il précisé. Ce nouveau parti présentera « une centaine de candidats » aux législatives de juin, a ajouté Nicolas Perruchot, député du Loir-et-Cher. Selon M. Sauvadet, ils « se présenteront tous sous le label de la majorité présidentielle ». MM. Perruchot et Salles ont tous deux estimé qu'une trentaine de candidats, soit un tiers d'entre eux, étaient en position d'être élus. Cela permettrait de constituer un groupe parlementaire (20 députés minimum).

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Sondage TNS-SOFRES : le Mouvement Démocrate à 15 %

L'UMP arriverait en tête au premier tour des élections législatives, le 10 juin, avec 40% des intentions de vote, selon un sondage TNS-Sofres Unilog pour RTL, Le Figaro et LCI. Le Parti socialiste est crédité de 28% des intentions de vote tandis que le Moouvement démocrate de François Bayrou obtiendrait 15% de voix. Le Front national s'effondre avec 3,5% des suffrages
L'ouverture souhaitée par le chef de l'Etat est plébiscitée par près de quatre Français sur cinq, et par deux tiers des sympathisants de gauche. Quelque 72% des Français et 63% des électeurs de gauche approuvent l'arrivée de Bernard Kouchner au Quai d'Orsay.

Actualités du Centre. François Bayrou affirme que sa famille politique est le Centre

François Bayrou réaffirme son refus d'être « inféodé » à un camp politique et avisera en toute indépendance au soir du premier tour des élections législatives, le 10 juin. « Nous voterons en fonction de ce qui nous paraîtra dans l'intérêt du pays, pas en fonction des ordres qu'on nous donnera », a dit l'ancien candidat centriste à la présidentielle interrogé sur France 3, dans l'émission France Europe Express. En présentant 535 candidats sous l'étiquette UDF-Mouvement démocrate (MoDem), Français Bayrou a souligné la nécessité d'un contre-pouvoir face à « la puissance" de l'UMP à l'Assemblée nationale ». « Nous avons besoin d'avoir du pluralisme », a-t-il dit. François Bayrou a réaffirmé que sa famille politique était le centre et milité pour une « alliance et non un ralliement » à d'autres partis. « Je serai très vigilant sur la manière dont nous allons maintenir le lien social en France », a prévenu François Bayrou, en dénonçant « la sensibilité » du président Nicolas Sarkozy pour « la société anglo-saxonne ». Evoquant le Parti socialiste, il a estimé que celui-ci était face à « une crise très lourde ».

dimanche 20 mai 2007

Actualités du Centre. Les députés UDF ralliés à Nicolas Sarkozy vont former un parti de centre droit

Réunis à l’Assemblée Nationale, les 25 députés UDF qui se sont ralliés à Nicolas Sarkozy ont décidé de créer un nouveau parti de centre droit qui fera partie intégrante de la majorité présidentielle. Interrogé par France Info, Rudy Salles, député des Alpes-Maritimes, a estimé qu’une moitié de l’électorat de François Bayrou attendait une nouvelle formation de centre droit. Pour lui, l’élément déclencheur de la scission de l’UDF a été la déclaration, entre les deux tours de la présidentielle, de François Bayrou comme quoi il ne voterait pas pour Nicolas Sarkozy tout en se gardant de dire qu’il ne voterait pas pour Ségolène Royal. Une raison avancée également par Hervé Morin, ancien président du groupe UDF à l’Assemblée Nationale et nouveau ministre de la défense.

vendredi 18 mai 2007

Actualités du Centre. Un seul ministre UDF dans le premier gouvernement de Nicolas Sarlozy

Seul Hervé Morin, ancien président du groupe UDF à l’Assemblée Nationale a été nommé ministre du premier gouvernement de Nicolas Sarkozy. Quant aux personnalités de « tendance centriste », on retrouve Jean-Louis Borloo, Bernard Kouchner, voire Jean-Pierre Jouyet (en attendant la nomination des autres Secrétaires d'Etat). Voici la liste complète du gouvernement rendue publique vendredi par l'Elysée:
-Premier ministre: François Fillon
-Ministre d'Etat, ministre de l'Ecologie, du développement et de l'Aménagement durables: Alain Juppé
-Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi: Jean-Louis Borloo
-Ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des collectivités territoriales: Michèle Alliot-Marie
-Ministre des Affaires étrangères et européennes: Bernard Kouchner
-Ministre de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement: Brice Hortefeux
-Garde des Sceaux, ministre de la Justice: Rachida Dati
-Ministre du Travail, des relations sociales et de la solidarité: Xavier Bertrand
-Ministre de l'Education nationale: Xavier Darcos
-Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche: Valérie Pécresse
-Ministre de la Défense: Hervé Morin
-Ministre de la Santé, de la jeunesse et des sports: Roselyne Bachelot-Narquin
-Ministre du Logement et de la ville: Christine Boutin
-Ministre de l'Agriculture et de la pêche: Christine Lagarde
-Ministre de la Culture et de la communication, porte-parole du gouvernement: Christine Albanel
-Ministre du Budget, des comptes publics et de la fonction publique: Eric Woerth
-Secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement: Roger Karoutchi
-Secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes: Jean-Pierre Jouyet
-Secrétaire d'Etat chargé de la prospective et de l'évaluation des politiques publiques: Eric Besson
-Secrétaire d'Etat chargé des Transports: Dominique Bussereau
-Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté: Martin Hirsch

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Le Mouvement Démocrate pourrait n’avoir aucun député selon une projection BVA

L'UMP disposerait d'une nette majorité absolue à l'Assemblée nationale avec un nombre de députés allant de 317 à 381, à l'issue des législatives, le PS aurait 151 à 200 députés et le Mouvement démocrate, malgré un bon score de premier tour, ne compterait que 0 à 4 sièges, selon une projection BVA. D'après cette étude réalisée pour Orange et la presse quotidienne régionale, le PCF conserverait entre 14 et 21 sièges, contre 21 aujourd'hui, les députés écologistes seraient 1 ou 2 (3 aujourd'hui) et les « divers droite » entre 4 et 11 (projection faite sur la France métropolitaine, soit 555 députés). Le Front national n'aurait pas d'élu. Selon BVA, le Mouvement démocrate de François Bayrou pâtira du fait que l'UMP maintiendra ses candidats contre les siens au second tour. La projection précédente de BVA (7 mai) était la suivante: 288 à 344 députés UMP, 158 à 200 PS, 8 à 13 bayrouistes, 14 à 18PCF, 4 à 7 divers droite, 0 à 6 écologistes, 0 député FN. Le nombre de députés UMP est aujourd'hui de 350 (+ 9 apparentés), le nombre de députés PS de 141 (+ 8 apparentés) et la formation de François Bayrou dont la quasi-totalité des députés a rallié Nicolas Sarkozy est forte de 26 membres (+ 3 apparentés). Au premier tour le 10 juin, l'UMP recueillerait 36% (+1) et le PS (avec PRG et MRC) 30% (=). Profitant selon BVA de la forte exposition médiatique liée à l'annonce de son lancement par François Bayrou, le Mouvement démocrate gagnerait trois points, à 12%. Les deux tiers des sympathisants de l'UDF choisiraient un candidat issu de ce nouveau parti, qui jouera un rôle important dans la vie politique selon 65% des Français. Le Front national est stable à 8%.  Les Verts reculent de 2 points, à 4%, comme l'extrême-gauche, qui recule à 3%.  Le PCF est crédité de 3% (=) et les autres candidats de droite de 4% (=).  8% (+1) des personnes interrogées n'ont pas exprimé d'intentions de vote. BVA précise que la matrice de transfert des voix du premier tour vers le second tour tient compte à la fois des configurations de 2002 tout en intégrant les rapports de force UMP/UDF du 22 avril 2007 dans les circonscriptions où l'UDF n'était pas présente en 2002 ainsi que les cas particuliers où un député UDF a rejoint l'UMP. (Sondage réalisé par téléphone les 14 et 15 mai auprès d'un échantillon de 840 personnes inscrites sur les listes électorales, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / méthode des quotas / ± 3 points de marge d’erreur)

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Le Mouvement Démocrate présentera 500 candidats

Le Mouvement Démocrate (MoDem) présentera sans doute plus de 500 candidats aux législatives, a annoncé jeudi à Pau François Bayrou, chef du file du nouveau parti centriste, précisant que d'ultimes réglages restaient à faire avant la clôture des inscriptions vendredi. « Je pense qu'on dépassera 500 candidats », a-t-il déclaré à la presse en annonçant les candidatures de l'UDF-MoDem pour les six circonscriptions des Pyrénées-Atlantiques - dont la 2ème circonscription, où il est lui-même candidat et député sortant. Interrogé sur les initiatives « d'ouverture » lancées par Nicolas Sarkozy après son élection, M. Bayrou a déclaré que la « démarche de rassemblement » qu'il avait proposée pendant la campagne « avait été jugée impossible ». « Je m'aperçois que ce qui est vérité avant les élections ne l'est plus après », a-t-il commenté.  Parmi les candidats de l'UDF-MoDem dans les Pyrénées-Atlantiques figure notamment Jean Lassalle (4ème circonscription), lui aussi député sortant, resté fidèle à François Bayrou.  Evoquant le rôle des futurs élus de son mouvement, M. Bayrou a estimé qu'il était nécessaire de compter à l'Assemblée nationale des députés qui ne votent « ni toujours oui, ni toujours non ». « Il n'est jamais bon de ne pas avoir de contre-pouvoirs », a-t-il ajouté, assurant n'avoir « aucun doute » sur le fait que l'UMP, avec ses 365 candidats sortants, remportera une « majorité large ». Le nombre d'adhésions au MoDem, toutes acquises via internet, dépasse désormais les 65.000, a annoncé François Bayrou. Il a précisé que ce chiffre ne tient pas compte des quelque 30.000 anciens adhérents de l'UDF et représente donc les seuls « nouveaux adhérents », parmi lesquels on trouve des personnes issues aussi bien de la gauche que de la droite, ainsi que « beaucoup d'écologistes », a-t-il dit.

jeudi 17 mai 2007

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Sondage IPSOS : UMP + dissidents UDF à 40 % ; Mouvement Démocrate à 10 %

L'UMP et ses alliés issus de l'UDF recueillent 40% des intentions de vote au premier tour des élections législatives contre 28% pour le PS, le MRC et le PRG, selon un sondage Ipsos pour Le Point. Le Mouvement démocrate de François Bayrou arrive en troisième position avec 10% des intentions de vote. Suivent le FN à 8%, les Verts à 4%, le PCF à 3,5%, l'extrême gauche à 3%, le MPF à 2%, CPNT à 1% et le MRC à 0,5%. Les chiffres communiqués portent sur les personnes certaines d'aller voter. Parmi elles, 13% n'ont pas exprimé d'intention de vote. Placées devant l'alternative candidat de gauche (PS-PC-Verts) contre candidat de l'UMP/majorité présidentielle au second tour, 56% des personnes interrogées certaines d'aller voter déclarent qu'elles voteront pour le candidat de droite et 44% d'entre elles pour le candidat de gauche. 11 % des personnes interrogées certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote. Invitées à choisir entre un candidat de gauche, un candidat UMP/majorité présidentielle ou un candidat UDF-Mouvement démocrate au second tour, 51% des personnes déclarent qu'elles voteront pour le candidat soutenant Nicolas Sarkozy, 38% pour le candidat de gauche et 11% pour le candidat de l'UDF-Mouvement démocrate. 11 % des personnes interrogées certaines d'aller voter n'ont là encore pas exprimé d'intention de vote. (Sondage réalisé les 11 et 12 mai auprès de 948 personnes constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus et inscrite sur les listes électorales / Méthode des quotas / ± 3 points de marge d’erreur)

mercredi 16 mai 2007

L'Editorial d'Alexandre Vatimbella. La dangereuse mode du Centre

Or donc tout le monde est au centre et même du Centre ! La mode est au centre qui, paraît-il, n’est qu’une illusion. En tout cas, une illusion bien lucrative politiquement ces derniers temps. Après François Bayrou puis les dissidents de l’UDF, après Nicolas Sarkozy et son « pôle centriste » de la majorité présidentielle, après François Hollande qui veut fonder un parti « allant jusqu’au centre », c’est au tour des radicaux, qui ne sont pas à un opportunisme près, de vouloir créer un « parti radical au centre ». N’en jetez plus ! Cette mode est comme celle de planter les choux, chacun le fait à sa propre mode…
On pourrait s’en réjouir de voir le Centre au… centre de toutes les attentions. Ou, devant cette vision dérisoire de la fameuse « politique politicienne » on pourrait rire de tous ces opportunistes qui flairent le bon coup. Mais, c’est plutôt l’inquiétude qui prédomine. A la fois pour le Centre et pour la démocratie et cette réconciliation si nécessaire des Français avec la politique qui pourtant avait l’air de s’ébaucher ces derniers temps comme l’ont montré les taux de participation aux deux tours des présidentielles ainsi que les taux d’audience audiovisuelles au cours de la campagne qui les a précédées.
Le danger, pour le Centre, tout le monde le comprend, est que, à nouveau, celui-ci n’apparaisse que comme un espace d’opportunisme que l’on investit pour faire alliance avec le plus fort et se voir distribuer quelques miettes ministérielles par ce dernier. Dès lors, la pensée centriste retourne aux oubliettes à la grande joie de la Droite et de la Gauche. Ce danger a été présent de nombreuses années sous les III° et IV° Républiques où, à côté d’hommes sincèrement du Centre comme Aristide Briand, n’en déplaisent à ses détracteurs, il y avait des carriéristes qui naviguaient, au gré du courant majoritaire dans les eaux troubles des ralliements intéressés. Dès lors le Centriste devenait inévitablement l’opportuniste que l’on pouvait appâté et dont le reniement n’était qu’une question de temps. Une vision qui a fait terriblement du mal au Centrisme. Car, nous ne le rediront jamais assez, le Centrisme est une vraie pensée politique, une vraie politique alternative et non une chimère et une salle d’attente pour politiciens en mal de maroquins.
Le danger pour la démocratie est que les citoyens voient dans cette course au centre le bien-fondé des idées populistes comme quoi les hommes et les femmes politiques ne sont que des carriéristes et qu’ils n’ont d’autres envies que le pouvoir et les prébendes qui vont avec. Cette vision qui traverse toutes les époques est particulièrement dangereuse dans ces temps où le peuple voit mal comment l’action politique peut résoudre ses problèmes devant la mondialisation, le terrorisme et les grands flux financiers indépendants sans parler de la « menace extérieure » chère à toute communauté et qui se manifeste désormais, comme aux temps de l’empire romain finissant, part l’invasion des barbares, traduisez par l’immigration débridée et la perte d’identité nationale.
Mais le danger est aussi dans l’appauvrissement du débat politique et dans « l’oubli » des grandes décisions à prendre. « Mettons-nous au centre et nous pourrons continuer comme avant mais en faisant plaisir aux électeurs » semblent dire de nombreux chevaux politiques sur le retour. Dès lors, le pragmatisme attaché au principe de réalité dont les deux points d’ancrage sont la liberté puis la solidarité qui caractérise le Centrisme devient inaudible et se voit diluer par des paroles bien-pensantes d’union nationale et d’apaisement du débat politique.
Ce danger est particulièrement grave car il revient, sous couvert d’un « juste milieu » à ne prendre aucune décision alors que la France doit en prendre d’urgence. Cette mode du Centre n’est alors qu’un paravent. Et la réconciliation nécessaire et urgente des Français avec la France, l’Europe et le monde passe à la trappe.
Car nous ne sommes pas ici en train de maugréer comme ceux qui s’approprient une idée ou un sigle sur notre dépouillement du Centre par des bandes de hooligans. Si cette appropriation signifiait que tout le monde devient véritablement centriste, nous n’aurions qu’à nous en féliciter et à nous dire que le monde ne pourra qu’aller mieux. Mais, vous l’avez compris, ce n’est pas ce qui est en train de se passer. Tirer la sonnette d’alarme d’un train fantôme qui risque de faire de multiples dégâts dans le pays et dans la mouvance centriste est notre seule motivation. Que les gens de Droite assument leur positionnement. Que les gens de Gauche fassent de même. Et s’ils ont eu la révélation centriste ( !) qu’ils rejoignent les partis et associations qui existent déjà. Mais, sans doute, ce serait nettement moins lucratif…

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC

mardi 15 mai 2007

Actualités du Centre. Les radicaux de gauche veulent créer « un grand parti radical du centre »

Le président du Parti radical de gauche (PRG) Jean-Michel Baylet a annoncé mardi, à l'issue d'un entretien avec Nicolas Sarkozy, son intention de créer « un grand parti radical du centre » après les élections législatives. « Je vais rapidement parler avec Jean-Louis Borloo puisqu'il est président du Parti radical de droite », a-t-il dit à la presse, à l'issue d'un entretien de trois-quarts d'heure avec le président élu dans ses locaux provisoires à Paris. « Je pense que nous avons des choses à faire ensemble », a-t-il estimé. Le but est d'essayer « de reconstituer un grand pôle central qui sera un grand parti radical ». « Il faut constituer dans ce pays une grande force centrale », a dit Jean-Michel Baylet, soulignant qu' »il est des radicaux de gauche qui sont la droite de la gauche, il est des radicaux de droite qui sont la gauche de la droite ». A ses yeux, « les poteaux frontières sont en train de bouger » et « après cette élection les choses ne seront plus les mêmes ». « Quand je vois que le PS négocie des désistements électoraux avec l'UDF de François Bayrou, quand je vois que Nicolas Sarkozy apparemment a obtenu l'accord d'un certain nombre de socialistes pour être dans son gouvernement, je me dis que les radicaux doivent jouer tout leur rôle », a-t-il insisté.

Actualités du Centre. Nicolas Sarkozy discute avec les dissidents de l’UDF de l’organisation du pôle centriste de la majorité présidentielle

Le président élu Nicolas Sarkozy, qui poursuit ses rencontres des responsables politiques, a reçu mardi 25 parlementaires UDF dans ses bureaux provisoires pour discuter d'une « plate-forme commune pour les législatives » et de l'organisation du pôle centriste de la majorité présidentielle, selon le député Maurice Leroy. Un nouveau parti centriste et un groupe autonome à l'Assemblée nationale devraient être créés. « La question avec Nicolas Sarkozy, c'est comment on se met d'accord sur une plate-forme commune pour les législatives et la mise en place d'un pôle du centre pour la majorité présidentielle », a expliqué le député du Loir-et-Cher à sa sortie du 35, rue Saint-Dominique. Interrogé par les journalistes au sujet de la formation du gouvernement, M. Leroy a assuré que « ce n'est pas la discussion actuellement, ce n'est pas le sujet ». Deux députés UDF sont cités pour un poste ministériel: le président du groupe à l'Assemblée Hervé Morin, pressenti pour le ministère de la Défense, et le député du Loir-et-Cher Maurice Leroy, annoncé à l'Agriculture. « On nous a toujours assuré qu'on serait deux dans la première fournée et un ou deux dans les postes de secrétaires d'Etat. Réduire le pôle du centre à une personne ferait un peu léger », a expliqué M. Leroy à l'Associated Press. Nicolas Sarkozy doit nommer d'ici vendredi un gouvernement resserré de 15 ministres, complété après les élections législatives par un nombre non déterminé de secrétaires d'Etat. Selon M. Leroy, la composition du gouvernement n'a pas été évoquée lors de la réunion, qui a porté sur la plate-forme de la majorité présidentielle pour les législatives et sur l'organisation de la majorité présidentielle. Nicolas Sarkozy a repris plusieurs éléments du projet défendu par François Bayrou au premier tour de l'élection présidentielle sur l'endettement public, le small business act à la française ou l'introduction d'une dose de proportionnelle dans le scrutin législatif. « Nous avons l'accord de Nicolas Sarkozy là-dessus », a affirmé le député du Loir-et-Cher. Le pôle centriste de la majorité présidentielle va s'organiser autour d'un nouveau parti et d'un groupe autonome à l'Assemblée nationale, a confirmé M. Leroy. Ce nouveau parti ne conservera pas le nom d'UDF, même si plusieurs députés sortants envisagent de faire campagne sous l'étiquette « UDF-majorité présidentielle ». « Nous allons nous réunir dans les prochains jours pour organiser ce pôle centriste dans la majorité présidentielle" » a précisé M. Leroy. Sur les 29 députés UDF sortants, cinq seulement ont rejoint le nouveau Mouvement démocrate de François Bayrou: M. Bayrou, Gilles Artigues, Gérard Vignoble, Jean Lassalle et Anne-Marie Comparini. Les autres ont rallié Nicolas Sarkozy avant ou après le premier tour de l'élection présidentielle.

lundi 14 mai 2007

Actualités du Centre. François Hollande pour un parti « qui couvre tout l'espace qui va de la gauche jusqu'au centre-gauche ou au centre »

François Hollande, premier secrétaire du PS, a affirmé dimanche qu'il y aurait après les élections législatives « des assises pour refonder un grand parti de la gauche ». « Les radicaux de gauche, les amis de Jean-Pierre Chevènement y sont prêts, et nous allons le faire avec tous ceux qui le voudront, après les élections législatives », a-t-il indiqué. « Il faut refonder la gauche, parce qu'on ne peut pas avoir un grand Parti socialiste » avec « des petites forces, des satellites autour de lui », a-t-il estimé. Les candidats de gauche, toutes sensibilités confondues, n'ont recueilli au total que 37% des voix au premier tour de la présidentielle, dont 25,87% pour la candidate socialiste Ségolène Royal. Au second tour, Mme Royal a été battue par son rival UMP Nicolas Sarkozy, par 46,94% contre 53,06%. « Il n'y a pas d'impasse, il faut inventer une nouvelle stratégie: l'invention de cette stratégie, c'est un grand Parti socialiste qui couvre tout l'espace qui va de la gauche, sans aller jusqu'à l'extrême gauche, jusqu'au centre-gauche ou au centre », a affirmé M. Hollande. Selon lui, « on ne va pas sous-traiter, ni à une gauche radicale qui n'existe plus, ni à un centre qui, lui, existe. On va prendre tout l'espace ». « Je ne suis plus pour qu'on fasse des accords simplement entre partis politiques. Cette façon de faire de la politique n'est pas compréhensible », a-t-il encore expliqué. A ses yeux, cette ligne ne saurait être sociale-démocrate, comme le propose Dominique Strauss-Kahn. La social-démocratie est « un modèle assez vieillissant, c'est un vocabulaire qu'on utilisait dans les années 70 ou 80 », a-t-il dit. Quant au « social-libéralisme », il « est peut-être déjà passé de mode ». « Il faut inventer », a lancé M. Hollande.

Actualités du Centre. François Bayrou « en situation constructive » vis-à-vis de la nouvelle majorité présidentielle

Le Mouvement démocrate, le nouveau parti lancé par François Bayrou, a recueilli 52.000 inscriptions depuis l'annonce de sa création au soir du second tour de la présidentielle, indique le dirigeant centriste. « Depuis la formation du Mouvement démocrate que j'ai annoncée dimanche soir et confirmé jeudi, savez-vous combien d'inscriptions nous avons eues en sept jours ? 52.000 », a déclaré François Bayrou sur Europe I, lors de l'émission hebdomadaire, le Grand rendez-vous. Il a expliqué qu'il cherchait à construire une formation politique avec des députés « qui ne soient plus des machines à voter ». « Ceux de la majorité votent toujours oui, ceux de l'opposition votent toujours non. Il me semble que ça n'est pas défendre ses électeurs de voter toujours oui ou toujours non », a déclaré François Bayrou. « Défendre les électeurs, c'est leur donner la garantie qu'il vont avoir des élus qui vont faire le boulot c'est à dire quand un texte est bien, l'approuver, quand un texte est mauvais le désapprouver sans qu'il y ait d'a priori systématique à l'avance selon lequel c'est en fonction de son camp que l'on vote », a-t-il ajouté. François Bayrou se dit « en situation constructive » par rapport à la nouvelle majorité présidentielle autour de Nicolas Sarkozy. « Tout ce que le nouveau pouvoir fera de bien, je le soulignerai et je le soutiendrai », a-t-il promis. « Simplement, je suis libre. Au lieu d'être engagé à approuver tout, je suis libre de dire ce qui est bien et ce qui risquerait d'être moins bien », a-t-il fait valoir.

Une Semaine en Centrisme. De la création du Mouvement démocrate

Or donc, l’UDF va créer le Mouvement Démocrate. A l’automne, un grand congrès constitutif devrait se tenir avec des partenaires qui rejoindraient l’UDF dans cette nouvelle aventure voulue avant tout par François Bayrou et qui a, entre autres, entraîné le départ de 25 députés et de centaines d’élus locaux de la formation centriste.
Que veut donc François Bayrou ? Tout le monde connaît son assurance de posséder un destin national et il paraît normal selon cette vision qu’il fonde un nouveau parti chargé de réunir les quelques sept millions d’électeurs qui ont voté pour lui au premier tour de la présidentielle pour mettre en place un outil qui lui servira pour sa troisième candidature en 2012. De ce point de vue, il ne faut pas oublier que les deux références présidentielles de François Bayrou sont François Mitterrand et Jacques Chirac qui ont chuté deux fois avant de parvenir à la magistrature suprême…
Mais quid pour le Centrisme ? Le Mouvement Démocrate ne va-t-il pas diluer les idées du Centre dans un vaste rassemblement qui veut prendre, à terme, la place du Parti Socialiste et se positionner comme seule alternative crédible à l’UMP ? Ce risque existe bien entendu et il faudra le déceler ou non à l’usage. Pour autant, la réunion du Conseil National de l’UDF qui s’est tenue le 10 mai dernier à La Mutualité à Paris a vu François Bayrou tenir un discours « ni gauche, ni droite », rappelant qu’il voulait situer la nouvelle formation au centre de l’échiquier politique. Dont acte, même s’il faut se rappeler que le leader de l’UDF n’a pas tenu ce discours centriste au cours de la campagne et qu’il a plutôt parlé de constituer un parti « social-démocrate », idée reprise par Pierre Albertini, qui fut en charge du projet UDF avant de passer avec armes et bagages chez Nicolas Sarkozy !
François Bayrou a déclaré que depuis l’annonce du Mouvement Démocrate, plus de 60 000 demandes d’adhésion ont été enregistrées sur le site de l’UDF et que la grosse majorité ne venait pas de militants du parti centriste. Cette « bonne nouvelle » n’en est peut-être pas une si bonne pour le Centrisme qui risque de se voir submerger par cette vague jeune et bobo qui caractérise l’électorat de François Bayrou le 22 avril dernier et qui situe ses idées plutôt au centre gauche si ce n’est carrément à gauche.
D’aileurs, la question que l’on peut se poser légitimement à propos de la création de cette nouvelle formation est celle-ci : pourquoi créer un nouveau parti alors que l’UDF pouvait être le réceptacle des nouveaux électeurs de François Bayrou s’ils voulaient le rejoindre activement ? Est-ce parce que l’UDF est une formation ancrée véritablement au Centre et que son image le reflétait trop ?! Dès lors, le Mouvement Démocrate ne sera pas une continuation politique de l’UDF. Mais rappelons-nous les modèles de François Bayrou évoqués plus haut. François Mitterrand qui a créé un nouveau parti socialiste pour parvenir au pouvoir et Jacques Chirac qui en fit de même avec le RPR. Et, à ces occasions, François Mitterrand enterra le socialisme tout comme Jacques Chirac enterra le gaullisme derrière des discours pourtant socialistes et gaullistes. A méditer...


dimanche 13 mai 2007

Actualités du Centre. Hervé Morin souhaite la création d’un nouveau parti centriste allié avec l’UMP

Le président du groupe UDF à l'Assemblée Hervé Morin, en rupture avec François Bayrou, a souhaité dimanche qu'une nouvelle formation politique centriste ancrée dans la majorité présidentielle puisse voir le jour d'ici aux législatives. « J'espère pouvoir progressivement mettre en place une force politique avec nos amis, qui soit une force politique du centre dans la majorité présidentielle », a expliqué M. Morin au micro de Radio J. « Je souhaite qu'il y ait quelque chose qui se fasse rapidement avant les législatives, mais il faut prendre notre temps, il faut qu'on en discute tous ensemble », a également déclaré M. Morin. Nicolas Sarkozy souhaite « la constitution d'une majorité beaucoup plus large que la majorité du premier tour » de la présidentielle avec « l'UMP, un pôle de gauche, et un pôle centriste », a déclaré M. Morin. « L'idée est qu'il y ait une formation politique qui reprenne le flambeau de l'ex-UDF », a-t-il dit. Cette formation serait « totalement autonome », c'est-à-dire qu'elle ne ferait pas partie des partis associés à l'UMP. Mais elle serait dans la majorité « dans le cadre du contrat de législature classique », a-t-il expliqué. Nicolas Sarkozy a indiqué « qu'il n'était pas question » que les centristes de la majorité ait « à signer un papier », estimant que « (notre) parole suffisait », a-t-il dit.

Actualités du Centre. Législatives 2007 - 59 % des Français estiment que le PS devrait s’allier avec le Mouvement Démocrate

A l'approche des législatives de juin, près de six Français sur dix (59%) estiment que le Parti socialiste devrait en priorité passer des alliances avec le centre et le Mouvement démocrate de François Bayrou, alors que 35% pensent plutôt à un accord avec les autres partis de gauche (PCF, PRG, Verts), selon un sondage Ifop paraissant dans Le Journal du Dimanche.(Sondage réalisé les 10 et 11 mai auprès d'un échantillon de 965 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / méthode des quotas)

Actualités du Centre. Législatives 2007 - 40 000 demandes d’adhésion au Mouvement Démocrate, selon François Bayrou

Le Mouvement démocrate réunira « autour du 20 mai » ses candidats aux législatives et ses adhérents, qui ont dépassé vendredi le seuil des 40.000, dont plus de 90% ne sont pas issus de l'UDF, a-t-on appris vendredi auprès de François Bayrou. « Nous avons passé à 14h00 le seuil des 40.000 adhésions en ligne », a indiqué le président de l'UDF, interrogé par l'AFP. « C'est une révolution qui est en marche », s'est-il enthousiasmé. « C'est un mouvement d'adhésions sans précédent, qui m'impressionne moi-même et montre l'importance de l'attente pour ce nouveau mouvement dans la société française ». « C'est un mouvement populaire, jeune et très exigeant », a-t-il estimé. Le leader centriste, qui espère prolonger aux législatives l'élan de la présidentielle (18,57% des voix au premier tour), réunira les nouveaux adhérents du Modem et ses candidats aux législatives. Le Mouvement démocrate, qui doit présenter des candidats dans toutes les circonscriptions aux scrutins des 10 et 17 juin, doit publier une première liste de candidats lundi, comportant « plusieurs centaines de noms », a-t-il précisé. La création du Mouvement démocrate, dont l'UDF est « une force constitutive », sera formalisée lors d'un congrès à l'automne.

samedi 12 mai 2007

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Les sondages donnent entre 9 et 15 % à l’UDF-Mouvement Démocrate et entre 8 et 13 sièges à l’Assemblée Nationale

- Sondage BVA, réalisé le 7 mai pour Orange et la presse régionale.
L'UMP disposerait de la majorité absolue à l'Assemblée nationale avec un nombre de députés allant de 288 à 344, à l'issue des législatives, tandis que le PS aurait 158 à 200 députés, selon une projection en sièges. Le PCF conserverait 14 à 18 députés (il en a 21 aujourd'hui) et ne pourrait donc plus constituer un groupe. Il devancerait le Mouvement démocrate de François Bayrou (8 à 13 sièges). Les divers droites seraient entre 4 et 7, les écologistes entre 0 et 6, le Front national n'aurait pas de député. Selon cette projection, le nombre de députés UMP baisserait par rapport à ce qu'il est aujourd'hui (350 + 9 apparentés), le nombre de députés PS progresserait (aujourd'hui 141 + plus 8 apparentés). La formation de François Bayrou perdrait au moins la moitié de ses membres (26 plus 3 apparentés aujourd'hui). L'UMP recueillerait 35% et le PS (avec PRG et MRC) 30%, Le Mouvement démocrate 9%, le Front national 8% et les Verts 6%. L'extrême-gauche obtiendrait 5%, le PCF 3% et les autres candidats de droite 4%. 7% des personnes interrogées n'ont pas exprimé d'intentions de vote. 67% des Français pensent que les législatives confirmeront le vote du 6 mai, en donnant à la droite la majorité, 22% étant d'un avis inverse. 50% préfèrent que la droite l'emporte, contre 44%. Ce sentiment est partagé par 46% des électeurs Bayrou contre 39% et 53% des sympathisants UDF contre 28%. 79% des Français contre 18% considèrent que le résultat des élections sera décisif pour l'avenir du pays et 64% (contre 33%) qu'il le sera pour leur vie quotidienne. Parmi les sympathisants UDF, 23% préféreraient que le mouvement de M. Bayrou s'allie avec la gauche, 14% avec la droite, 60% refusant de choisir entre les deux options. 26% des Français, 39% des sympathisants PS et 36% de ses électeurs au second tour souhaitent que Ségolène Royal dirige le PS. Qu'elle y joue un rôle important sans le diriger est souhaité par 44% des Français, 53% des sympathisants PS et 52% de ses électeurs. Qu'elle n'y joue plus un rôle important est souhaité par 23% des Français, 8% des sympathisants PS et 9% de ses électeurs.
(Sondage réalisé lundi par téléphone auprès d'un échantillon de 806 personnes inscrites sur les listes électorales, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / méthode des quotas / ± 3 points de marge d’erreur)
- Sondage LH2 pour Libération réalisé le 6 mai.
Les électeurs de François Bayrou se sont reportés dimanche à 39% sur Ségolène Royal, à 32% sur Nicolas Sarkozy et 29% se sont abstenus. L'électorat de Jean-Marie Le Pen a voté à 55% pour Sarkozy et 9% pour Royal, 36% se sont abstenus. 86% de ceux qui avaient choisi la gauche au premier tour ont voté Royal le 6 mai, 4% Sarkozy, 10% ont préféré l'abstention. 68% des électeurs de la gauche antilibérale se sont reportés sur la socialiste, 10% sur Sarkozy. Concernant les motivations du vote, 76% des électeurs du candidat UMP ont voté pour son programme, 52% pour sa personnalité, et 45% pour ses valeurs. 46% des électeurs de Royal ont voté pour faire barrage à son rival, 37% pour son appartenance politique, 26% pour rompre avec ce qui a été fait jusqu'ici, 18% pour sanctionner la majorité sortante. Par ailleurs, 39% des électeurs de Sarkozy l'ont choisi pour la lutte contre l'insécurité, 37% pour réduire le chômage, 29% pour lutter contre l'immigration, 23% pour réduire la dette publique, 21% pour baisser le niveau des impôts et des taxes. 44% de l'électorat Royal s'est porté sur elle par souci de réduire les inégalités sociales, 25% pour lutter contre l'exclusion et la précarité, 23% pour préserver notre système de santé. 57% des électeurs de Sarkozy l'ont jugé plus capable de diriger le pays avec efficacité, 56% plus capable de représenter la France à l'étranger, 53% plus à même d'incarner l'identité de la France. La socialiste a été jugée plus capable d'être attentive aux préoccupations des Français, à 48%.
(Sondage par téléphone auprès d'un échantillon de 1.003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / méthode des quotas / ± 3 points de marge d’erreur)
- Sondage Ipsos/Dell pour Le Point, Europe 1, France 2 et 20 Minutes, réalisé le 6 mai
Le vote pour Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle dimanche est largement un vote d'adhésion, selon un sondage Ipsos/Dell pour Le Point, Europe 1, France 2 et 20 Minutes publié lundi 7 mai. D'après cette enquête réalisée dimanche 6 mai, 77% des personnes ayant voté pour le candidat de l'UMP l'ont fait parce qu'elles avaient « envie qu'il soit président » et 18% pour « barrer la route à Ségolène Royal ». Pour la candidate socialiste, le vote d'adhésion atteint 55% et le vote de barrage 42%. Nicolas Sarkozy semble avoir plus fait bouger les lignes de vote traditionnelles que sa concurrente. Ainsi, 6% des personnes se disant « à gauche » ont voté pour Nicolas Sarkozy et 13% des personnes « plutôt à gauche" ». 98% des électeurs se considérant proches de l'UMP ont voté pour Nicolas Sarkozy, 83% des sympathisants Front national et 66% des sympathisants UDF. Les sympathisants des Verts ont voté à 32% pour le candidat de l'UMP, les sympathisants PS à 10%, les sympathisants PC à 12% et ceux de l'extrême gauche à 14%. Les personnes se déclarant proches d'aucun parti ont voté à 55% pour Nicolas Sarkozy. Parmi les électeurs de François Bayrou, 40% ont voté pour Nicolas Sarkozy, 38% pour Ségolène Royal, 7% ont voté nul ou blanc et 15% se sont abstenus. Ceux de Jean-Marie Le Pen ont voté à 63% pour le candidat de l'UMP, 12% pour Ségolène Royal, 5% nul ou blanc, et 20% se sont abstenus. 71% des personnes interrogées souhaitent des ministres UDF au gouvernement, une proportion qui passe à 80% chez les électeurs de Nicolas Sarkozy. Jean-Louis Borloo est le Premier ministre favori des Français (38%), devant Michèle Alliot-Marie et François Fillon, tous deux à 17%.
(Sondage CSA pour France 3, France Info, France Inter, Le Parisien/Aujourd'hui réalisé le 6 mai / méthode des quotas / ± 3 points de marge d’erreur)

- Sondage Ifop pour Profession politique réalisé les 3 et 4 mai
Selon un sondage Ifop pour Profession politique réalisé les 3 et 4 mai et rendu public dimanche, l'UMP obtiendrait 34% des voix au premier tour des élections législatives, le PS 29%, l'UDF 12%, et le Front national 7%. Le Parti communiste recueillerait 4%, l'extrême-gauche 4%, les Verts 5%, Chasse Pêche Nature Traditions 1%, le MPF 2% et les sans étiquette 2%. Sur cette base, il y aurait très peu de triangulaires au second tour le 17 juin, jugeait samedi un expert électoral. Selon Jean-Luc Parodi, conseiller pour les études politiques de l'IFOP, la chambre des députés issue des scrutins des 10 et 17 juin pourrait, toujours sur cette base, être l'une des chambres les plus à droite de l'histoire de la cinquième République. La chambre la plus à droite avait été élue en mars 1993. Au soir du second tour, RPR, UDF et divers-droite avaient obtenu 485 sièges. Le RPR (247 sièges) devançait l'UDF (213) de 34 sièges. Le PS (54) avec le MRG (6) avait tout juste atteint la barre des 60 députés nécessaire pour saisir le Conseil constitutionnel.
(Sondage Ifop réalisé par téléphone auprès d'un échantillon de 883 personnes âgées de plus de 18 ans représentatif de la population française et inscrites sur les listes électorales, issu d'un échantillon de 961 personnes / méthode des quotas / ± 3 points de marge d’erreur)