dimanche 25 août 2019

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Le combat pour l’écologie, c’est le combat pour l’humain

Au moment où brûle la forêt amazonienne mais où nous nous trouvons également face à des défis immenses en matière d’écologie, du réchauffement climatique à la crise de l’eau en passant par les problèmes sanitaires liés à la pollution de l’air sans oublier celui des plastiques qui pullulent dans les mers, il faut rappeler que pour tout humaniste qui se respecte, donc pour les centristes, entre autres, le combat pour l’écologie, c’est un combat pour l’humain.
Le Centrisme, humanisme intégral, est profondément écologique parce qu’il est profondément tourné vers le bien-être de l’humain et la meilleur organisation possible pour l’Humanité toute entière.
Parce que l’écologie pour l’écologie n’a aucun sens.
Prenons le slogan «sauver la planète» qui ne peut signifier qu’il s’agit d’une nécessité parce que si l’on veut la sauver, c’est parce que l’on veut, prioritairement, sauver la vie qui s’y trouve donc l’existence de l’espèce humaine.
Sinon, il n’y a aucun intérêt à sauver cet astre qui, de toute façon, en lui-même, n’est absolument pas menacé par l’activité humaine.
Nous pourrions faire sauter tout l’arsenal nucléaire en même temps que la Terre serait encore là demain.
Pourquoi faire cette précision?
Parce qu’il ne faut pas se tromper de combat, à la fois, pour ne pas tomber dans un intégrisme imbécile que professe une partie des «défenseurs» de la planète mais, surtout, pour rappeler la dimension cruciale de cette lutte pour la vie.
Que l’on comprenne bien.
Sauver une espèce animale de l’extinction ou un arbre du feu parce que l’on est un amoureux de la nature, sont des engagements personnels éminemment respectables mais ce qui leur donne sa dimension essentielle, son sens incontournable, c’est lorsqu’ils rencontrent le politique, c'est-à-dire l’organisation et la gestion des sociétés humaines.
C’est en cela que la défense de l’environnement est d’abord la défense de l’humain, ce qui la rend encore plus incontournable et non moins comme tentent de le faire croire les adversaires de l’écologie.
C’était déjà le cas hier, c’est encore plus le cas aujourd’hui et l’impératif de trouver des solutions ne fait que croître de jour en jour.
Cependant, dans ce combat pour la vie – et non pour la planète – il ne faut jamais se tromper d’objectif pour, justement, passer à côté du vrai et du seul qui importe: faire que la vie, donc la vie humaine, soit la meilleure possible.
De ce point de vue, toute volonté de diviser, de stigmatiser, d’affirmer des mensonges et de lancer des anathèmes des fondamentalistes pro-environnement – ceux qui seraient prêt à sacrifier l’espèce humaine pour «sauver» la planète – comme de leurs opposants les plus acharnés – ceux qui n’ont aucun sens moral du partage de la vie en commun – sont des mesquineries partisanes d’autant plus atterrante que l’urgence est là.
Parce que, s’il faut sauver l’Humanité, nous ne pourrons le faire que tous ensemble.