lundi 10 juillet 2017

Actualités du Centre. UDI: Morin tacle les ambitions mégalo de Lagarde

Jean-Christophe Lagarde & Hervé Morin
Alors que Jean-Christophe Lagarde ne cesse d’écumer les plateaux de télévision et les studios de radio pour affirmer qu’il veut créer un grand parti réunissant les centristes et les droitistes modérés, Hervé Morin, son ennemi personnel à l’intérieur de l’UDI, vient de le rappeler à la réalité.
Comme à son habitude, le président de la région Normandie intervient systématiquement pour tacler les propos du président de l’UDI dans une géguerre entre les deux hommes particulièrement pathétique et aussi minable qu’est aujourd’hui l’importance politique de la confédération centriste.
Néanmoins, elle révèle bien la mégalomanie qui touche actuellement Lagarde qui tente de s’imposer en unificateur d’un centre-droit et chef d’une opposition «constructive» à Emmanuel Macron alors qu’il n’a toujours pas la main sur son petit parti complètement déstructuré, affaibli et en voie d’implosion!
Ainsi, hier, sur Franceinfo, il a déclaré qu’il voulait construire «un grand mouvement de centre et de droite progressiste».
Et c’est même «l’objectif» qu’il s’est fixé «d’ici l’automne», «le temps, précise-t-il, de se mettre d’accord sur la façon de procéder, de sorte que les gens qui ont les mêmes idées que nous se retrouvent rassemblés plutôt que séparés».
Fort bien, sauf qu’avant d’essayer de se réunir avec des partenaires de l’UDI, il faudrait se réunir entre UDI!
Et là, selon les propos d’Hervé Morin, ce n’est pas gagné.
Ce dernier a, en effet, envoyé un courrier aux membres de Les centristes (formation qui fait partie de l’UDI) pour leur dire, pas si vite
Alors que Lagarde n’arrête pas de tirer des plan sur la comète, Morin lui répond en ces termes:
«Il est trop tôt, je crois, pour tirer des enseignements définitifs de la période écoulée et encore plus pour imaginer la stratégie à venir. Dans l’immédiat, nos parlementaires ont rejoint le groupe des Constructifs, ainsi d’ailleurs que les autres élus UDI. Ce choix, s’il indique bien notre volonté de soutenir sans réserve l’engagement européen du nouveau Président de la République, son projet de réforme du droit du travail ou encore les mesures de bon sens envisagées pour l’éducation, ne vaut pas quitus de tout son projet et il ne donne pas non plus la clé de notre organisation politique future et de son positionnement.»
Voilà qui est dit très clairement.
Et il invite ses sympathisants à la réflexion: «L’été ne sera pas de trop pour réfléchir, échanger avec ses proches et ses amis, (…) pour ensuite mieux se relancer».
Concrètement, si Jean-Christophe Lagarde croyait avoir le champ libre pour ses ambitions personnelles et pour tenter de faire disparaître son grave échec, tant politique que stratégique lors des élections présidentielle et législatives, en se dépêchant de se poser en leader du centre-droit dans un paysage partisan en reconstruction, Hervé Morin lui dit qu’il se fait des illusions.