dimanche 18 février 2018

Actualités du Centre. Les «amis» de l’UDI, ce sont Les républicains

Jean-Christophe Lagarde a beau tenté de faire croire que son parti est désormais libre de toute alliance, comme en soutenant deux candidats de la majorité présidentielle aux législatives partielles (alors que ni LR, ni l’UDI n’ont la moindre chance de se qualifier pour le second tour et encore moins de l’emporter), le naturel revient au galop dès que des responsables de celui-ci tentent d’expliquer son positionnement alambiqué, pour ne pas dire opportuniste et électoraliste.
C’est ce que vient de faire le désormais secrétaire général de l’UDI, le député du Territoire de Belfort, Michel Zumkeller, dans une interview accordée au quotidien régional l’Est républicain.

Dans ce département, faut-il le rappeler, lors d’une élection législative partielle, l’UDI a soutenu un candidat LR contre un candidat du MoDem, participant ainsi à la défaite d’un centriste face à un droitiste.

Cette incohérence politique d’une formation qui se prétend du Centre n’est évidemment pas fortuite puisque l’UDI est, électoralement parlant, un appendice de LR que ce soit pour ses députés, ses sénateurs et ses élus locaux (seuls les élus européens ont été élus sur une liste commune avec… le MoDem).

D’ailleurs, dans l’interview citée plus haut, Zumkeller ne parvient pas à masquer cette incohérence et cet électoralisme.

L’ancien du Parti radical qui n’a pas voulu suivre Laurent Hénart dans la réunification de tous les radicaux dans le Mouvement radical social-libéral, avoue à propos du positionnement de l’UDI, «reconnaissons que tout cela est devenu très compliqué» (sic) et se trouve obligé d’ajouter «j’entends ce qu’on peut nous reprocher».

Mais en s’opposant au vote du budget (qui est l’acte qui définit qui soutient ou ne soutient pas le gouvernement en place), l’UDI s’est évidemment mise dans l’opposition aux côtés de LR que d’ailleurs Zumkeller qualifie de «nos amis».

Et d’enfoncer le clou en expliquant que même si dans le groupe UDI, Agir et Indépendants de l’Assemblée nationale, il se trouve des députés proches de Bruno Le Maire, il ne soutient pas ce dernier parce qu’il est «en marche».

Sans oublier de faire une comparaison entre les quinquennats de François Hollande et d’Emmanuel Macron en expliquant que comme pour les gouvernements du premier, l’UDI ne votera que quelques textes présentés par le gouvernement d’Edouard Philippe, pourtant un juppéiste et non un socialiste.

Alain Juppé, l’homme que l’UDI a soutenu majoritairement lors de la primaire LR.

Tout est dit.