mercredi 31 janvier 2018

Actualités du Centre. Législatives – Coup de bluff de l’UDI qui soutient deux candidats LREM mais aussi un proche de Wauquiez…

Jean-Christophe Lagarde et son coup de bluff
Révolution à l’UDI qui a décidé de soutenir deux candidats La république en marche lors des prochaines élections législatives partielles de mars prochain suite à l’invalidation des résultats par le Conseil Constitutionnel?
Pas si vite.
D’abord, si l’UDI a décidé de soutenir les deux candidats LREM, il faut tout de suite préciser que le député invalidé de Guyane, Lenaïck Adam, vient de la droite et que celui de Haute Garonne, Michel Montsarrat, est face à une député invalidée qui est une socialiste…
Ensuite, en Guyane (où le scrutin se déroulera les 4 et 11 mars), le candidat LR alors soutenu par l’UDI avait obtenu un pauvre 4,35% des voix au premier tour en juin dernier, se classant en sixième position.
En Haute-Garonne (où le scrutin se déroulera les 11 et 18 mars), il n’y avait pas de candidat LR en juin 2017 mais un candidat UDI qui avait réalisé 8,73% et qui s’était classé en cinquième position.
On le voit, les chances d’un candidat de LR ou de l’UDI dans ses deux circonscriptions sont quasiment nulles.
En soutenant les candidats LREM dans ses deux élections, l’UDI s’achète un brevet d’indépendance à peu de frais.
Surtout, qui ressemble à un vrai-faux brevet…
Car, dans le même temps, dans le Loiret (où le scrutin se déroulera les 18 et 25 mars), l’UDI soutient un député LR invalidé, Jean-Pierre Door, parrain de la candidature de Laurent Wauquiez pour la présidence de LR, celui-là même que Jean-Christophe Lagarde, le président du parti centriste, ne cesse de fustiger publiquement et avec lequel il ne veut, soi-disant, plus s’allier…
Dans cette circonscription, le candidat LR l’avait emporté par sept voix d’écart sur la candidate de La république en marche, Mélusine Harlé.
Ici, si l’UDI avait soutenu cette dernière, on aurait vraiment pu parler de renversement d’alliances.
Voilà de quoi relativiser les annonces en grande pompe du parti centriste sur son «indépendance» ainsi que certains titres ronflant de la presse sur le renversement de ses alliances.
Il faudra sans doute un peu plus de courage politique de la part de l’UDI pour qu’on la prenne au sérieux sur cette question.


Actualités du Centre. Hervé Morin: «poser les bases de la reconstruction du centre-droit et de la droite modérée»

Hervé Morin
A l’occasion de son passage à Reims dans le cadre de son tour de France pour aller à la rencontre des militants de son parti, Hervé Morin a accordé un entretien au quotidien régional l’Union.
Il est revenu sur le départ de Les centristes qu’’il dirige, de l’UDI:
«L’UDI est une coquille vide. En tant que président de Les centristes, je veux que l’on soit dans une démarche participative de la recomposition de la vie politique. Et ce n’est pas possible dans l’UDI car cette volonté impose d’être dans une démarche ouverte. Ce qui n’est pas le cas de l’UDI depuis déjà deux ans.»
Par ailleurs, il estime qu’actuellement le paysage politique est plutôt en «décomposition» qu’en «recomposition»:
«L’émergence d’Emmanuel Macron et d’En marche amène à une recomposition de la vie politique française. Aujourd’hui, nous sommes, en réalité, plutôt dans une période de décomposition que de recomposition… Avant de savoir quelles alliances il faut conclure, il convient d’imaginer et d’écrire un projet pour notre pays. Avec ceux qui s’interrogent, nous avons des idées et l’envie d’imaginer les éléments clés du redressement du pays. Pour cela, il convient d’avoir des discussions avec celles et ceux qui ont envie d’un projet positif, pour ne pas être dans l’opposition automatique, pavlovienne. En ce sens, Reims constitue mon premier déplacement pour échanger avec le terrain et avec les élus, comme Catherine Vautrin et Arnaud Robinet, afin d’élaborer les éléments d’un grand discours politique. Ce projet doit intégrer les enjeux du digital, de l’intelligence artificielle, de la bio-économie pour inclure une partie de la société civile et sociale. Nous sommes girondins, nous pensons que le redressement du pays passe par les territoires. Nous devons tout réécrire pour cela. L’idée, vraiment, n’est pas une démarche de parti politique, mais de prendre le temps de poser les questions, d’aborder les sujets…
Il a affirmé que sa démarche n’avait rien à voir avec une possible candidature à la présidentielle de 2022 «franchement, ce n’est pas la question».
Et il a donné rendez-vous début juillet à Nîmes où il proposera «de poser les bases de la reconstruction du centre-droit et de la droite modérée.»