samedi 9 avril 2011

Actualités du Centre – Hervé Morin a-t-il fait allégeance à Jean-Louis Borloo?


Présent sur le plateau de France 2 lors de la prestation de Jean-Louis Borloo sur son départ de l’UMP et sa probable candidature à l’Elysée, Hervé Morin a-t-il fait allégeance au président du Parti radical? C’est, en tout cas, ce que se sont demandés un certain nombre des membres du parti dont il est le président, le Nouveau centre. Du coup, il a du répondre sur son blog pour affirmer que ce n’était pas le cas.
Il faut dire que ceux-ci avaient de quoi être troublés puisque Jean-Louis Borloo s’est présenté comme le leader naturel de la nouvelle alliance entre modérés de la majorité présidentielle et qu’il n’a pas repris à son compte l’appellation de «confédération centriste» inventée par Hervé Morin et Jean Arthuis de l’Alliance centriste.
Pire, pour le président du Nouveau centre, Jean-Louis Borloo s’est pratiquement déclaré candidat à la présidentielle en estimant qu’il était le mieux placé. Or, toute la stratégie d’Hervé Morin pour exister politiquement est d’affirmer qu’il sera en lice pour l’élection de 2012…
Il a donc voulu relativiser sa présence en affirmant que sa «présence était l’expression de la démarche que nous voulons mener avec Jean-Louis Borloo, Jean Arthuis, Jean-Marie Bockel, et plus largement tous ceux qui se reconnaissent dans notre ambition centriste de proposer une alternative aux Français en 2012», ajoutant  qu’il était «toujours aussi déterminé à porter cette alternative en 2012. Mais cette détermination n’empêche pas d’être intelligent, et de jouer collectif».
Crédité d’environ 2% des intentions de vote dans les sondages, Hervé Morin a du mal à rendre crédible sa candidature et à faire naître une dynamique en faveur de celle-ci.

Actualités du Centre – L’étrange silence de Jean Arthuis sur les ambitions de Jean-Louis Borloo


Pas invité sur le plateau de France 2 pour écouter Jean-Louis Borloo annoncer son départ de l’UMP, la création d’une nouvelle formation politique et sa probable candidature en 2012, Jean Arthuis, le président de l’Alliance centriste n’a pas réagi directement à ces propos.
Ce silence est d’autant plus étrange que Jean-Louis Borloo n’a cité ni le sénateur de la Mayenne, ni son parti lors de sa prestation télévisée et alors que les deux hommes se sont rencontrés à plusieurs reprises ces derniers mois.
Il faut dire que si l’on s’en tient au discours récurrent de Jean Arthuis toujours au cours de ces derniers mois, il ne saurait faire partie d’une réunion des centres qui ne serait pas indépendante de la Droite et qui n’inclurait pas (ou, en tout cas, qui ne ferait pas tout pour cela) le Mouvement démocrate de François Bayrou.
Or, Jean-Louis Borloo a répété qu’il n’était pas question pour lui de sortir de la majorité présidentielle et que l’alliance de la nouvelle formation serait évidemment avec l’UMP. De même, il a bien cité François Bayrou, mais pour lui demander de rejoindre l’alliance entre la Droite et le Centre, sachant que cette condition est inacceptable pour ce dernier.
On se serait attendu, dès lors, à ce que Jean Arthuis indique que les conditions qu’il a posées n’étaient pas réunies pour que son parti rejoigne cette nouvelle formation. Rien de tout cela. Ce qui fait penser qu’il se trouve dans une situation délicate, gêner aux entournures, au regard de sa volonté de refonder le Centre mais sans pour autant apparaître comme rejoignant la majorité présidentielle tout en ne restant pas à l’écart du mouvement de réunification.
Gageons qu’il apportera une clarification sur ses intentions dans les jours qui viennent.

Actualités du Centre – Les centristes de l’UMP tiraillés entre indépendance et peur de rétorsions


Cela fait des mois que les centristes de l’UMP n’arrêtent pas de se plaindre de la place qui leur est faite dans le parti de Nicolas Sarkozy. Beaucoup souhaitent quitter le navire mais peu ont annoncé leur départ dans la foulée de celui de Jean-Louis Borloo. N’existant pratiquement plus politiquement, ils savent également qu’ils ne doivent leurs sièges qu’à un accord électoral avec la Droite.
Pour autant, il n’est pas impossible que certaines défections aient lieu avant la présidentielle de 2012. Plus probable est la cassure de l’UMP après l’élection si Nicolas Sarkozy est battu. Il semble que beaucoup de centristes de l’UMP se préparent à cette éventualité sans grand regret.
C’est sans doute comme cela qu’il faut interpréter les propos de Pierre Méhaignerie, le président de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, lorsqu’il affirme que les centristes de l’UMP seront fidèles à leur contrat de législature avec la Droite jusqu’à l’année prochaine «mais après, lors de la prochaine législature, le débat est ouvert».

Actualités du Centre – L’UMP menace les centristes de la majorité


C’est encore le temps des regrets. La plupart des dirigeants de droite de l’UMP (et quelques-uns qui s’estampillent centristes) et de nombreux membres du gouvernement qui sont montés au créneau ces deux derniers jours ont regretté la décision de Jean-Louis Borloo de quitter le parti majoritaire.
Mais, derrière, commence à pointer les menaces comme celles du Premier ministre, François Fillion. Celui-ci, après s’être déclaré proche des idées centristes –mieux vaut tard que jamais!- a estimé que les centristes qui partent de l’UMP ainsi que la probable candidature d’un centriste à la présidentielle ne ferait le jeu que des adversaires de la majorité présidentielle et que celle-ci n’avait pas les moyens de gérer la division et les candidatures multiples en 2012.
Au menu des rétorsions qui pourraient être agitées ou adoptées par l’UMP, il y a bien sûr celle de ne pas investir certains députés centristes sortants qui auraient alors du mal à se faire réélire même si c’est une arme à double tranchant, beaucoup de dépités de Droite ayant besoin de voix centristes pour garder leurs circonscriptions.