jeudi 22 octobre 2020

Présidentielle USA 2020. Sondage quotidien USC Dornsife / J-12: Biden aborde le deuxième débat présidentiel avec une large avance


Voici les résultats au 22 octobre du sondage quotidien réalisé par USC Dornsife (le centre d’études politiques Dornsife de l’université de Californie du Sud) qui donnent le candidat démocrate et centriste, Joe Biden, toujours en tête de l’élection présidentielle américaine à 12 jours du scrutin (mardi 3 novembre).

Son avance est, comme hier, de 11,37 points sur le président républicain sortant, Donald Trump, auprès des personnes qui disent qu’elles iront certainement voter («likely voters»).

Une large avance alors que se déroulera, ce soir, à l’université Belmont de Nashville (Tennessee), le deuxième débat présidentiel (qui devait être à l’origine le troisième mais Trump a refusé les conditions sanitaires de tenue du second) qui sera modéré par la journaliste de NBC, Kirstin Welker, et aura pour thèmes l’épidémie de la covid19, les familles américaines, le changement climatique, les problèmes raciaux, la sécurité et le leadership.

A noter que les organisateurs auront la possibilité de fermer les micros des deux débateurs pour les empêcher de se couper systématiquement l’un l’autre, une décision qui concerne le comportement erratique et agressif de Trump qui a usé de ce stratagème lors du premier débat pas moins de 72 fois, réduisant, par sa seule faute, celui-ci à un chaos lamentable.

 

► Moyenne de la semaine:

Joe Biden (démocrate): 53,49%

Donald Trump (républicain): 42,12%

Joe Biden en tête avec 11,37 points d’avance (+0,17 point par rapport au 21 octobre en incluant le correctif réalisé par USC Dornsife aujourd’hui)

(Le sondage quotidien USC Dornsife est constitué d’un panel d’environ 6 000 électeurs éligibles disséminés dans tout les Etats-Unis. Ensemble, ils constituent un échantillon représentatif de la population américaine. Chaque jour, environ 430 d'entre eux sont invités à répondre à quatre questions en ligne dans le sondage quotidien. Chaque jour juste après minuit, les chercheurs mettent à jour les résultats, qui sont basés sur une semaine de réponses)

 

► Moyenne des agrégateurs de sondages:

Joe Biden +7,9 points (-1,3 point par rapport au 21 octobre)

● Principaux agrégateurs:
- Agrégateur FiveThirtyEight: Joe Biden +9,9 points (-0,3 point par rapport au 21 octobre)
- Agrégateur RealClearPolitics: Joe Biden +7,5 points (-0,9 point par rapport au 21 octobre)

(La différence des résultats entre le sondage quotidien USC Dornsife et les agrégateurs de sondages RealClearPolitics et FiveThirtyEight tient à ce que ces derniers prennent en compte l’ensemble des sondages qui ne sont pas constitués uniquement de panels de «likely voters» mais aussi, simplement d’adultes ou de personnes habilitées à voter. La prise en compte des électeurs qui se disent certains d‘aller voter donne une meilleure qualité aux résultats)

 

Présidentielle USA 2020. Les Américains sont-ils en train de se réveiller du cauchemar Trump?


Rien n’effacera la tâche indélébile de l’élection de Donald Trump que portera à jamais la démocratie américaine comme c’est le cas avec Pétain en France, Poutine en Russie voire Hitler en Allemagne puisque tous ces personnages sont parvenus au pouvoir légalement.

Bien sûr, dans le degré d’infamie il y a des différences mais ces événements électoraux et légaux montrent bien que la démocratie peut jouer contre elle-même.

Reste que Trump demeurera à jamais la preuve que les Etats-Unis ne sont pas à l’abri d’un basculement de la démocratie vers un régime populiste qu’il soit ou non réélu le 3 novembre prochain, dans douze jours maintenant.

Tous les sondages sans exception le donne perdant avec parfois des marges impressionnantes ce qui laisse à penser que les Américains se réveillent du cauchemar de ces quatre dernières années.

Pour autant, ces mêmes sondages donnent encore au président sortant plus de 40% des intentions de vote, ce qui peut sembler – et est énorme – en regard du personnage et de la manière dont il a gouverné le pays.

Le pire, sans doute, dans ces 40% ne sont pas les extrémistes, les radicaux, les racistes et les haineux mais bien ces électeurs qui sont prêts à s’allier avec le diable au nom de leurs convictions religieuses (ils savent qui est le bonhomme mais il leur donne ce qu’ils demandent) ou de ceux qui ont été proprement endoctrinés par plusieurs décennies de mensonges de l’aile ultra-conservatrice du Parti républicain sur la menace existentielle qui pèserait, selon elle, sur les Etats-Unis du fait, non pas du Parti démocrate qui n’en est que le bras armé, mais avant tout de la démocratie elle-même présentée comme un complot contre des «valeurs américaines» instrumentalisées pour certaines, réécrites pour d’autres et, souvent, inventées pour le reste d’entre elles.

Car, au fil du temps et souvent de manière inaperçue, les républicains ont mené une guère contre les valeurs – les vraies –, les principes et les règles de la démocratie libérale représentative, comme l’avaient fait en leur temps, après la Guerre de sécession les fameux «dixiecrats», ces démocrates racistes et conservateurs du Sud (les électeurs de ces Etats ne voulant absolument pas voter alors pour le Parti républicain, «le parti de Lincoln») qui avaient inventé la ségrégation dont il ne faut jamais oublié qu’elle fut le modèle pour les instigateurs de l’apartheid en Afrique du Sud.

Comme leurs devanciers, ces républicains font tout pour en empêcher les noirs mais aussi les minorités et des groupes identifiés comme des opposants de voter, en adoptant des lois limitant la démocratie, et en charcutant la carte électorale afin d’avoir toujours la majorité des sièges même en étant minoritaires en voix.

Dès lors, quel que soit le résultat du 3 novembre, l’empreinte de Trump sur le pays ne va pas s’estomper aussi facilement (d’autant qu’il aura réussi à nommer trois juges à la Cour suprême et qu’il y a de grandes chances que la majorité très conservatrice désormais de celle-ci s’érige en contrepouvoir de Biden s’il est élu) et que ceux qui vont mettre un bulletin de vote dans l’urne en sa faveur et malgré ce qu’ils savent de ce qu’il est, n’auront pas disparu le lendemain de sa possible défaite, sans même parler des factieux qui disent organiser déjà la résistance et qui, dans l’ombre, préparent des attentats et des troubles comme on l’a vu avec l’arrestation de membres d’une milice armée qui voulait provoquer un véritable carnage dans le Wisconsin tout en kidnappant sa gouverneure, Gretchen Whitmer, tout simplement parce que Trump l’avait dénoncée à la vindicte de ses fanatiques parce qu’elle avait prise des mesures fortes et utiles afin de lutter contre l’épidémie de la covid19!

Et puis, l’ère trumpienne, qu’elle dure quatre ou huit ans, n’est pas sortie de nulle part, elle fait partie de l’histoire même des Etats-Unis où des forces violentes et enragées, alliées souvent avec des politiciens véreux, ont sans arrêt contesté la démocratie américaine des Pères fondateurs, pourtant déjà bien imparfaite (le collège des grands électeurs qui élit le président en étant une des preuves car prévu pour empêcher un populiste comme Trump d’être élu, ce mécanisme contesté l’a permis!).

Certains pensent que tout le mal que recèle la société étasunienne vient du problème de l’esclavage.

Et s’il est vrai que cette réalité d’un pays qui a du faire le pire carnage de son histoire en s’entretuant pour y mettre fin tout en refusant d’aller jusqu’au bout de la logique démocratique (le Nord a bien gagné la guerre mais le Sud a gagné la paix comme nous le rappelle, par exemple, le triomphe du film Autant en emporte le vent – adaptation d’un bestseller – qui était dans la lignée de celui de Naissance d’une nation, premier film à succès du cinéma américain, qui glorifiait le Ku Klux Klan), est bien plus qu’une épine encore bien enfoncée dans son pied, elle ne peut expliquer à elle seule les dérives actuelles.

Au-delà d’un petit peuple blanc qui craint pour sa survie, bien endoctriné par les républicains, c’est aux soubresauts d’une nation qui n’a jamais choisi réellement son camp auxquels on assiste en ce début de XXI° siècle où, après avoir élu George W Bush, les Américains ont élu Barack Obama puis Donald Trump (même si ce dernier n’a pas gagné le vote populaire comme c’était le cas lors de la première élection de Bush mais personne ne s’est levé entre les deux scrutins pour demander le changement des règles électorales).

De quoi s’interroger sur ce que veut la société américaine…

C’est sans doute un manque de maturité que l’on souhaiterait être désormais évacué après l’expérience trumpienne mais que la raison et la réalité nous disent que tout ne sera pas réglé, loin de là, si le centriste Joe Biden est élu le 3 novembre.

 

Alexandre Vatimbella

 

Propos centristes. France – Hommage de la République à Samuel Paty; terrorisme; covid19; élections et épidémie; Chine; plan de relance; budget; sécurité sociale; haine en ligne…


Voici une sélection, ce 21 octobre 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)

- Nous continuerons, professeur. Nous continuerons, professeur. Nous continuerons ce combat pour la liberté, ce combat pour défendre la République dont vous êtes devenu le visage.

- Nous continuerons ce combat pour la liberté dont vous êtes désormais le visage parce que nous vous le devons. Parce qu'en France, professeur, les Lumières ne s'éteignent jamais.

- Eux séparent les fidèles des mécréants. Samuel Paty ne connaissait que des citoyens.

- Je voudrais que ma vie et ma mort servent à quelque chose', avait-il dit un jour. Alors pourquoi Samuel fut-il tué ? Il fut tué parce que les islamistes veulent notre futur.

- Nous avons tous ancré dans nos cœurs le souvenir d’un professeur qui a changé le cours de notre existence. Cet instituteur qui nous a appris à lire, à compter, à nous faire confiance. Cet enseignant qui nous a ouvert un chemin. Samuel Paty était de ceux-là.

- Les mots nous les avons eus. Le mal nous l'avons nommé. Nous savons ce qui est à faire. Nos concitoyens attendent des actes. Les actes sont là et nous allons les intensifier. Ces derniers jours, plusieurs dizaines d'actions concrètes ont été lancées contre des associations qui portent une idéologie de destruction de la République. (…) Notre détermination est entière.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

- Pour Samuel Paty et tous les héros tranquilles qui font République.

- Nous ne nous laisserons ni intimider ni diviser par les ennemis de la République.

- Des responsables politiques ont exprimé leur crainte que le risque sanitaire ne rende impossible la tenue d’une campagne électorale dans des conditions apaisées. Le Gouvernement a déjà annoncé qu’un processus serait mis en place pour évaluer la nécessité d’un report des scrutins. Devant les présidents des groupes parlementaires et chefs de partis, j’annonce que je confie à Jean-Louis Debré le soin de conduire une analyse juridique et pratique de la situation et de faire des propositions après avoir consulté largement l’ensemble des parties prenantes.

- Le réarmement des territoires n’est pas simplement une opinion, c'est un gage d’efficacité, d’acceptabilité des politiques publiques et d’équité entre les territoires. La réunion État-collectivités qui s'est tenue ce matin en est un puissant levier : nous réussirons ensemble.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

La Chine est à la fois notre partenaire, notre concurrent et notre rival : il faut décliner ces trois aspects avec beaucoup de vigilance et en faisant valoir en permanence nos intérêts et notre souveraineté.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

- 1,2 million de tonnes de nourriture encore consommables sont jetées chaque année en France. Et pourtant 6 millions de Français ont recours à une aide alimentaire pour se nourrir. Cette aberration écologique et sociale, nous prenons des mesures pour y mettre fin.

- L’autoconsommation, c’est ce qui permet à chacun de devenir son propre producteur d’électricité et d'en faire bénéficier les consommateurs voisins. C'était une des propositions de la Convention citoyenne: nous allons encourager et faciliter cette pratique.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

- Nous continuerons, Professeur.

- J'ai demandé au Conseil des sages de la laïcité de siéger pour recevoir l'ensemble des organisations qui souhaitent être écoutées. Je demande à tous les élus de la République d’être présents auprès des professeurs le jour de la rentrée.

- La République est la plus forte! Le 2 novembre, nous inviterons tous les élus de la République à être présents auprès de tous les professeurs pour la minute de silence et l’activité d’éducation morale et civique qui aura lieu.

- L’école de la République porte l’esprit républicain. Aucun professeur ne doit se sentir seul. Par le soutien de son institution et de toute la société dans sa mission de transmission des savoirs et des valeurs.

- [Assassinat de Samuel Paty] Ce qui se joue derrière cet assassinat doit être expliqué aux enfants, cela se fera par les professeurs et ceux pour qui la liberté d'expression est le métier.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

- Avec Olivier Dussopt, nous remettrons rapidement une série de propositions concrètes au président de la République, Emmanuel Macron, et au Premier ministre, Jean Castex, pour assécher les ressources financières de l'islam politique et du terrorisme.

- Ils ont tué des enfants, des policiers, des militaires, des gendarmes. Ils ont assassiné un prêtre et décapité un enseignant. Ils veulent abattre notre Nation. Ma responsabilité de ministre des Finances est de couper au moindre euro, tous les circuits qui financent le terrorisme.

- Plus de 4 000 projets, dont 95% au niveau régional, ont été déposés pour la rénovation énergétique des bâtiments publics de l’État depuis le 7 septembre. Un franc succès qui rappelle que France relance est bel et bien en cours de mise en œuvre partout dans nos territoires.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- Ce soir, c’est toute la Nation qui s’incline en mémoire de Samuel Paty, victime de la barbarie islamiste. Pour sa famille, pour ses proches, pour nos valeurs, pour la France, n’oublions jamais.

- La grandeur de la démocratie c’est de pouvoir combattre les totalitarismes tout en laissant la liberté. Mais la liberté ne doit pas être la naïveté, nous devons donner des forces à la démocratie et dissoudre les ennemis de la République.

- Il faut renforcer la loi! Nous n’avons actuellement pas assez de moyens juridiques pour lutter contre le fléau de l’islam politique. C’est tout l’objectif du projet de loi que nous porterons avec Marlène Schiappa pour lutter contre les séparatismes.

- Les 80 opérations de police que j’ai commandées depuis vendredi contre des personnes et des structures proches des milieux radicalisés ont toutes été autorisées par le juge des libertés. J’applique la loi de la République, la loi forte de l’Etat pour protéger nos concitoyens.

- A la demande du Président de la République, le collectif islamiste Cheikh Yassine, directement impliqué dans l'assassinat sauvage de Samuel Paty, a été dissous en Conseil des ministres ce mercredi.

- Tout pour ceux qui respectent la République, rien pour ses ennemis!

- Pas un euro d’argent public ne doit aller à des associations qui ne respectent pas les règles de la République!

- Non, la fermeture de la mosquée de Pantin n’est pas une punition pour les musulmans. Elle a été fermée pour deux raisons: son président, que je ne confonds pas avec les fidèles, à relayé le message de haine envers Samuel Paty, un des imams est suivi pour radicalisation.

- Il faut croire en la République ! Il faut imposer la République ! Comme disait Aristide Briand : «La loi doit protéger la foi, aussi longtemps que la foi ne prétendra pas dire la loi.»

- Les réseaux sociaux ne peuvent pas être la sauvagerie généralisée : le règne de l’anonymat et les menaces relayées par des milliers de personnes. Les plateformes ne peuvent pas fermer les yeux sur ce qui est diffusé.

- Depuis le début du quinquennat, il y a eu 356 lieux de radicalisation qui ont été fermés. Il y a eu 428 étrangers fichés pour radicalisation, en situation irrégulière, qui ont été expulsés. Aucun Président de la République, aucun gouvernement n’a fait autant.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

- La Nation s’est réunie autour de Samuel Paty. Nous n’oublierons rien de cet homme mort d’avoir enseigné à ses élèves ce qui fait la France. À ses proches et à tous les enseignants de France : nous sommes avec vous. Nous continuerons, professeur.

- Faire de France relance une chance pour tous, partout. Garantir que le plan 1jeune1solution se déploie dans tous les territoires… Autant de priorités qui nécessitent la mobilisation de tous. C’est ensemble que nous relèverons les défis de l’emploi et de la formation.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)

- Les réseaux sociaux ont beaucoup changé depuis 20 ans. Ils sont à la fois le merveilleux instrument d'une démocratie participative et aussi une poubelle à ciel ouvert. Il faut qu'on intervienne et qu'on le fasse sérieusement.

- À titre personnel, je suis totalement contre l’anonymat sur les réseaux sociaux. Mais il y a aussi la protection d'une liberté d'expression consacrée. L'anonymat pas n'est forcément significatif de haine.

- Ce qui distingue la civilisation de la barbarie, c’est la règle de droit. C’est dans ce cadre que nos réflexions doivent être menées. L’exploitation par certains, à des fins politiciennes, de l’émotion légitime que nous avons tous, me dégoûte.

- Il y aussi 32 attentats ont été déjoués. On ne peut pas laisser croire que rien n'a été fait.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

- La France rend hommage à M. Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, assassiné pour avoir enseigné l’esprit critique et la liberté d’expression à ses élèves. Nous pensons tous à ses proches et aux enseignants. Gardons les yeux grands ouverts sur ce drame.

- [Budget de la sécurité sociale] Nous allions retrouver un équilibre tant attendu, une crise sanitaire mondiale a conduit la puissance publique à engager des dépenses considérables et inégalées. Il le fallait. La protection des Français c'est leur sécurité sociale.

- Un Budget de la sécurité sociale qui crée de nouvelles prise en charge en santé, en déployant véritablement les hôtels hospitalier et en développant les maisons de naissance.

- Un Budget de la sécurité sociale de responsabilité. Face à une crise sans commune mesure dans notre histoire récente, face aux nouveaux risques de notre société, notre sécurité sociale continuera d'être ce socle solidaire commun à tous les citoyens de notre pays.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)

-  «Samuel Paty est devenu le visage de la République». A sa mémoire et en l'honneur de tous ceux qui œuvrent à l'éducation et à l'émancipation de notre jeunesse.

- Nos universités sont le lieu de la connaissance et de l'émancipation. Elles forment nos enseignants et tous ceux qui contribuent à produire et à diffuser le savoir dans notre société.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

- Après de nombreuses heures de discussions, la nouvelle PAC vient d’être définie par le Conseil des ministres de l’Agriculture: des mesures environnementales pour tous les États, une compétition plus juste au sein du marché commun. C’était une attente forte de la France.

- La PAC, c'est ce qui nous permet d'avoir accès à une alimentation saine et locale au quotidien. Je me bats pour que la nouvelle PAC nous permette de gagner en souveraineté & d'avoir des normes environnementales communes à tous pour éviter toute distorsion.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)

Soutien indéfectible à La nouvelle république qui fait face à des menaces inadmissibles pour cette Une. La liberté de la presse est consubstantielle de la démocratie. La liberté de penser n’est pas discutable. Et la liberté d’expression ne se négocie pas. A leurs côtés. Totalement.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

La République a honoré ce soir la mémoire de Samuel Paty. Face à l'obscurantisme, nous opposerons les Lumières. Face à la barbarie, nous poursuivrons son combat pour la liberté. Nous lui devons. Nous le devons à ses élèves.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

Samuel Paty est devenu le visage de la République.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)

"Parce qu'en France, professeur, les lumières ne s'éteignent jamais." Hommage bouleversant.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- La laïcité, c’est le ciment de la citoyenneté, le principe qui nous permet d’être considérés comme des citoyens point, tout en garantissant la liberté de conscience de chacun.

- Les réseaux sociaux et les plateformes doivent prendre leurs responsabilités et agir plus efficacement avec les services de l’Etat. Nous avons dressé hier plusieurs pistes d’actions concrètes contre le cyber-islamisme

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- Le Conseil de l’Europe acte la création de l’Observatoire de l’enseignement de l’histoire en Europe. Une initiative française pour la promotion des valeurs européennes - les droits de l’homme et la démocratie par l’éducation - qui voit le jour en cette journée - d’hommage à Samuel Paty.

Relance: une première étape essentielle : la dette commune européenne, c’est avant tout un ciment de solidarité et un signe de confiance dans l’avenir. Ceux qui prêtent à l’Union européenne savent qu’elle sera debout, plus forte, dans les prochaines décennies.

- Mobilisation de tous nos ambassadeurs en Europe pour accélérer l’adoption des mesures de retrait des contenus terroristes sur Internet. Un combat majeur que mène la France, un impératif et une urgence

 

Assemblée nationale

Richard Ferrand (président)

- Représentation nationale unie, debout et résolue pour combattre les ennemis revendiqués de la démocratie, de la raison et des Lumières. Hommage à Samuel Paty, lâchement assassiné parce qu'il développait l'esprit critique de nos enfants. Liberté. Égalité. Fraternité.

- « Samuel Paty est devenu le visage de la République. » Une cérémonie républicaine d’intense émotion et de recueillement pour l’hommage national au professeur Samuel Paty, dans la cour de la Sorbonne.

- L’éducation de nos enfants est notre bien commun.

- Il y a des choses que nous avons collectivement eu tort de laisser changer. Les parents devraient rester hors de l’école et faire confiance aux profs. ll faut redonner la pleine autorité aux enseignants : l’école n’est pas un lieu de démocratie participative!

La liberté d’expression, c’est dans les deux sens. On a le droit de se vêtir, on a le droit d’être choqué. On a le droit de faire des caricatures, comme on a le droit de s’en indigner. C’est ça la France.

- Nous sommes des démocrates, dans un Etat de droit. Nous voulons prendre touts les dispositions nécessaires. Mais pensez à tous ces policiers, ces agents du renseignement... 31 tentatives d’attentats déjouées depuis 2017 : ne pensons pas que l’on ne fait rien!

- [Reconfinement] Tout est fait pour l'éviter. L'objectif est de ne pas avoir à le subir, mais il faut accepter les mesures contraignantes que nous subissons.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)

Le jour de la rentrée scolaire, la place de chaque député de la nation sera dans nos écoles, aux cotés de nos professeurs. J'y serai.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)

L’émotion de la France. La reconnaissance d’un peuple. Au revoir, Monsieur Paty.

Un budget de relance qui préserve nos emplois, aide nos entreprises et protège les Français. Première partie votée!

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

Comme des millions de Français, je suis en colère. En colère que l'on ait insuffisamment écouté Caroline Fourest, R.Malka ou H.Chalghoumi. En colère face à ceux qui ont mis leurs pas dans ceux des officines islamistes. Nous leur disons qu'ils ont des comptes à rendre.

 

Laetitia Avia (porte parole)

- Combien de modérateurs chez Twitter ? Qui sont-ils, où sont ils ? Responsabiliser les plateformes, c’est aussi les contraindre à plus de transparence sur les moyens qu’elles consacrent à leur modération.

- Le délit de mise en danger par la publication de données personnelles sur internet proposé par Jean Castex est un dispositif protecteur qu’il faut construire. Trop de personnes en sont victimes sur internet.

- Les plateformes sont dans une démarche économique, il faut les taper au portefeuille. Elles ne mettront pas de moyens dans la modération sans des sanctions dissuasives. Mon but n’est pas qu’elles soient sanctionnées, mais qu’elles fassent le job.

- Aujourd'hui, si vous voulez nuire à quelqu'un, c'est très simple. Vous publiez une information sur les réseaux sociaux, qu'elle soit vraie ou qu'elle soit fausse, la viralité fera le rester et vous aurez une cible dans le dos.

 

●MoDem

Jean-Noël Barrot (secrétaire général)

Nous réaffirmons notre attachement absolu à la liberté d’expression et à la laïcité. Nous disons toute notre affection et tout notre soutien à la communauté éducative.

 

Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)

- Ce soir la France a rendu un hommage national à Samuel Paty.

- Vive émotion lors de l'hommage rendu par la représentation nationale à M. Samuel Paty, victime de la folie fanatique d'un islamiste. (…) Jai demandé au Premier ministre que pas un jour ne passe sans frapper nos ennemis et tous ceux qui les arment.

- Nous sommes à nouveau confrontés à l'exigence de l'Histoire (...) Nous l'emporterons si l'école est sanctuarisée pour y enseigner inlassablement que des individus différents forment un peuple libre si la laïcité les unit.

 

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)

Nous avons longtemps été trop seuls à lutter contre ce type d’individus qui cherchent à manipuler les musulmans, à leur faire croire que la France est raciste et islamophobe. C’est par ce mensonge qu’ils cherchent à rassembler autour d’eux. Enfin le réveil!

 

●Mouvement radical

Nathalie Delattre (sénatrice)

- Google est salafiste, il y a des milliers de référence dans le moteur de recherche. Associatif, sport sont un vivier, mais le principal pourvoyeur, c’est internet. Par ailleurs, nous avons des outils dans la loi de 1905 à activer, tels que la police des cultes.

- Il faut d’abord qu’il y ait une volonté politique, nous n’avons pas réagi pendant des années. Nous étions déjà à un tournant lorsqu’on a tué des enfants, lorsqu’on a tué des journalistes, lorsqu’on a tué des policiers.

- Il ne faut plus qu’on soit dans le déni politique. Il existe un projet de radicalisation islamiste au sein du pays. Après les propos, il nous faut des actes forts. L’arsenal juridique, mais aussi des réponses pénales fortes. 

 

JeanClaude Requier (sénateur)

Aujourd'hui l'école a été attaquée, un enseignant a été décapité pour avoir enseigné la liberté d'expression. Rendons-nous compte du sens terrible de cette phrase