vendredi 27 juillet 2018

Actualités du Centre. Bayrou contredit les médias qui instrumentalisaient son silence: Benalla n’est pas «une affaire d’Etat»

François Bayrou & Emmanuel Macron
Le Figaro, dans un article intitulé «la difficile partition politique du MoDem» (!), croyait savoir que François Bayrou, «bouillonnait  de s'exprimer» pour dire tout le mal qu’il pensait Macron et de l’affaire Benalla tandis que Libération pouvait titrer sans pudeur, «Bayrou, le Béarnais berné et muet», sous-entendant que le président du MoDem était le dindon de la farce des dérives macronistes.
On pourrait prendre d’autres exemples mais ceux-ci, concernant un journal de droite et de gauche militants, résument bien l’hystérie qui frappe la presse française à propos des comportements de monsieur Benalla dont on ne sait pas encore ce que la justice en dira…
Car, contrairement aux souhaits secrets de journalistes qui espéraient que le président du MoDem allait enfin ruer dans les brancards contre son allié et créer une mini-crise de régime, le leader centriste, lors  d’une rencontre avec Emmanuel Macron au Pic de Midi de Bigorre, a déclaré avec fermeté qu’«Il n'y a aucune ambiguïté sur l'engagement politique qui est le mien auprès de lui, surtout quand des procès infondés lui sont faits».
Il a ajouté:
«Il n'y a qu'à voir les différentes auditions pour se rendre compte de la solidité de ceux qui entourent le président. Ils sont intègres et au-dessus de tout soupçon, que ce soit les hauts fonctionnaires ou le secrétaire général de l'Elysée. Je n'ai aucun doute que les enquêtes en cours vont prouver tout ça. C'est uniquement la sortie de route d'une personne.»
Et de s’interroger: «En revanche, je me demande bien pourquoi tout ça sort maintenant...»
Dans une interview à l’AFP et France 3, il a enfoncé le clou:
«On voit qu'il y a évidemment une utilisation à des fins polémiques de ces événements condamnables, mais pas à la mesure d'une affaire d'Etat. (…) Il y a un énorme contraste entre la réalité et l'exploitation qui en a été faite. Cela invite à se poser des questions.»
Dont celles-ci:
«Pourquoi tout ça est sorti? Pourquoi cette explosion de mises en cause et d'accusations qui ne reposent pas, c'est le moins qu'on en puisse dire, sur des réalités substantielles.»

Actualités du Centre. Affaire Benalla: l’étonnante position de l’UDI sur la commission d’enquête de l’Assemblée nationale

Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, a dénoncé les «jeux politiciens», parlant de «boue que l'on essaye de remuer», d’une partie de l’opposition, de LR (Les républicains) à FI (France insoumise) en passant par RN (Rassemblement national), ces partis qui tentent d’instrumentaliser un comportement individuel inacceptable (celui d’Alexandre Benalla) pour en faire faussement une «affaire d’Etat» comme le clame le vice-président LR (Guillaume Larrivé) de la commission d’enquête mise en place à l’Assemblée nationale à ce sujet dont il vient de démissionner afin de protester contre les soi-disant agissements de la majorité présidentielle qui, selon lui, la bloquerait intentionnellement.

Avec lui, c’est d’ailleurs l’ensemble de l’opposition qui a décidé de quitter cette commission dont… les membres de l’UDI (Union des démocrates et indépendants) ainsi que ceux du parti avec lequel ils sont associés à l’Assemblée nationale, Agir, qui pourtant partage également la volonté de «récupération» politicienne de la part de LR, de FI et de RN.

Son responsable, Franck Riester, explique ainsi que «Vouloir tirer des conclusions tout de suite démontre le côté politicien de la démarche de Les républicains ou de La France insoumise, comme si la vérité les intéressait moins que la récupération politique.» et affirme que «décidément, les populistes sont prêts à tout».

Et il ajoute: «Que Marine Le Pen, par exemple, se soit posée en procureur politique alors même qu'elle a refusé de répondre aux convocations de la justice qui la concernent, c'est un comble».

Mais, Agir se retire, de même, de cette commission!

Car, selon Lagarde et Riester, la présidente de la commission, Yaël Braun-Pivet, membre de LREM (La république en marche), ne voudrait pas que l’enquête puisse progresser et ferait en sorte de ne pas donner les moyens à l’Assemblée nationale de connaître la vérité.

De plus, le président de l’UDI a affirmé que son parti ne voterait pas la réforme constitutionnelle du gouvernement (alors qu’il louvoyait constamment à ce propos) que ce soit à l’Assemblée nationale ou au Sénat, en prenant prétexte que celle-ci ne permet pas au Parlement de pouvoir mettre sur pied des commission d’enquête quand il le souhaite et aux pouvoirs étendus.

Sauf qu’il a précisé dans la foulée que l’enquête sur l’affaire Benalla allait se poursuivre, de son point de vue, de manière efficace, au Sénat où une commission a été mise en place et où, faut-il le rappeler, la majorité est détenue par la Droite et, en particulier LR, ce parti que justement Lagarde dénonce comme voulant instrumentaliser de manière partisane et politicienne ce qu’il considère comme les débordements d’une personne…