mardi 7 septembre 2021

Actualités du Centre. Sondage: au moins 17% des Français se disent centristes

Selon la 9e édition du sondage de l’Institut Ipsos sur les «fractures françaises» pour le Cevipof, la Fondation Jean-Jaurès, l’Institut Montaigne et Le Monde, au moins 17% des Français se disent centristes.

Si ce chiffre n’est pas figé c’est parce que la question posée était pour les sondés de se définir par deux critères principaux ce qui peut laisser penser que s’il y avait eu la possibilité d’en utiliser un ou deux autres, le nombre de personnes se disant centristes aurait pu être plus élevé.

Toujours est-il que 9% des sondés ont choisi ce qualificatif en premier et 12% en second.

A noter que 27% des personnes interrogées se disent de droite, 22% écologistes et 21% de gauche.

Quant au clivage Gauche-Droite il n’est plus pertinent pour 62% des sondés mais ce chiffre est en baisse notable par rapport à l’enquête de 2020 où 71% d’entre eux étaient de cet avis.

Du coup, on assiste à une remontée de 9 points de ceux qui estiment que ce clivage à du sens, à 38%.

(Sondage réalisé par internet du 25 au 27 août 2021 auprès d’un échantillon de 983 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur non-précisé par l’institut)

 

 

Propos centristes. France – Premier anniversaire de France relance; SMIC; croissance; inflation; réindustrialisation; changement climatique; biodiversité; covid19; violences conjugales…

Voici une sélection, ce 7 septembre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

► Emmanuel Macron (Président de la République)
Il restera à jamais Le Magnifique. Jean-Paul Belmondo était un trésor national, tout en panache et en éclats de rire, le verbe haut et le corps leste, héros sublime et figure familière, infatigable casse-cou et magicien des mots. En lui, nous nous retrouvions tous.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
- En seulement 12 mois, France relance a déjà rempli la majorité de ses objectifs : 50 milliards d'euros ont déjà été engagés et nous tiendrons l’objectif de 70 milliards d’ici la fin de l’année.

- J'ai veillé personnellement à ce que France relance n'oublie aucun territoire. C'était une question d'égalité entre les citoyens mais aussi un gage d'efficacité. Du concret pour chacun, une relance pour tous.
Dans les Hauts-de-France, cet équipementier automobile qui a fait le choix de ne pas délocaliser ses activités a bénéficié d'une aide de 800 000 € de
France relance pour recruter 20 nouveaux collaborateurs. Plus d'activité pour plus de souveraineté !
À Font-Romeu, en région Occitanie, un centre de préparation à la haute performance verra le jour grâce à France relance: dans la perspective de Paris 2024, il sera une référence mondiale en matière d'entraînement de haut niveau.
C'était un engagement du Gouvernement : la relance devait aussi pouvoir s'adresser aux structures luttant contre la pauvreté. 6 associations mahoraises oeuvrant à la réinsertion des moins favorisés ont pu en bénéficier.
C'est le plus grand chantier financé par le Centre des monuments nationaux via
France relance: les remparts du château d’Angers seront rénovés grâce à une dotation exceptionnelle du ministère de la Culture La relance au service de notre patrimoine commun.
Je l'ai dit lors de mes déplacements dans nos territoires : améliorer les routes du quotidien, c'est aussi améliorer le quotidien. En Nouvelle-Aquitaine, France relance va débloquer un dossier vieux de 25 ans en finalisant le contournement d'Agen.
C'est aussi grâce à France relance que nous avons pu célébrer le grand retour du train de nuit Paris-Nice : une dizaine de lignes nocturnes devraient voir le jour d'ici 2030.
La relance verte, c'est notamment permettre à nos fleurons industriels de réduire leur impact sur l'environnement : l'entreprise Laroche que j'ai visitée au printemps dernier a pu investir dans des équipements éco-exemplaires grâce à France relance.
Rémunérer les producteurs au juste prix tout en investissant dans l'innovation agroalimentaire, c'est possible : grâce à France relance, cette laiterie de Centre-Val de Loire va développer une usine d'extraction de jus végétaux. 60 emplois y seront créés.
Il fait partie de notre patrimoine militaire et présente un intérêt historique majeur pour la Guadeloupe dont il est un des monuments les plus visités. France relance financera la restauration du Fort Napoléon avec une dotation de 600 000 €.
Aider nos entreprises à exporter, c'est aussi une des priorités de France relance: les aides accordées à cette entreprise de Châlons-en-Champagne vont lui permettre de se diversifier et de conquérir de nouveaux marchés.
Permettre que Paris et Clermont-Ferrand se trouvent à 3h15 et que les usagers de cette ligne circulent dans de nouvelles rames : c'est du concret, et France relance va y participer.
Implanté en Bretagne, Orca est un des plus gros fournisseurs français d’accessoires de mode : France relance va lui permettre de moderniser ses équipements et de développer sa propre production. La relance au service du made in France !
Ils réduisent les inégalités sociales partout dans le pays : France relance va permettre la rénovation ou la création de places dans des internats d'excellence. 3 établissements ont été retenus dans ce cadre en Martinique.
Donner à nos forces de sécurité les moyens de leur action, c'est un des objectifs de France relance: dans le Territoire de Belfort, les gendarmes disposent de 6 nouveaux véhicules financés grâce au plan de relance pour mieux protéger les Terrifortains.
Le fonds friches de France relance permet de redonner vie à des lieux autrefois abandonnés, tout en limitant l'artificialisation des sols : à Corte, c'est le quartier de Chabrières qui va en bénéficier, sur près de 12 hectares.
Les travaux de cette librairie indépendante de Lisieux, en Normandie, vont être financés à 70% par France relance. Partout en France, le Centre national du livre accompagne celles et ceux qui font vivre ces lieux de culture et de connaissance.
Fabriquer du chocolat 100% Guyane : voilà le défi que s'est lancé l'entreprise «Délices de Guyane»: France relance va l'accompagner dans son projet en investissant 270 000 € qui financeront 2 nouvelles lignes de production.
Santé, soutien à l'activité économique, innovation, écologie, numérique : à la Réunion, État et collectivités ont uni leurs forces au service de la relance. France relance, c'est aussi une méthode : aller au plus près du terrain pour être plus efficace.

- Dès 2017, le président de la République a fait de la réindustrialisation de la France une priorité. Ce volontarisme a porté ses fruits : pour la première fois depuis 30 ans, notre industrie a à nouveau créé des emplois dans notre pays.

- 500000 contrats d’apprentissage ou d’alternance ont été signés en 2020 : un record historique. Les aides de France relance à l’apprentissage seront prolongées de 6 mois supplémentaires, jusqu’au 30 juin 2022.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- L’humanité ne peut pas vivre en bonne santé sur une planète malade.

- Face à l’urgence environnementale, la France est fière de porter une diplomatie des biens communs ambitieuse et pragmatique.

- J’ai souhaité mobiliser les décideurs publics, la société civile, la recherche et les partenaires financiers autour de l’initiative de la Grande Muraille verte. Une opportunité unique pour le développement durable au Sahel.

- Pour lutter contre la déforestation, il faut produire et consommer durablement. Avec le Gabon, je suis fier de lancer une initiative pour la création d’un forum pour les chaînes de valeur durables en Afrique.

- Le GIEC nous alerte sur l'impact du réchauffement climatique pour les récifs coralliens. Nous avons un besoin urgent de financer la restauration et la protection des coraux. La France versera 3M d’€ pour contribuer au fonds mondial pour les récifs coralliens.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
C'est le moment de faire prendre conscience de l'importance de protéger notre biodiversité.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
Plus que jamais les langues anciennes sont nécessaires à notre temps. Sur le plan linguistique et sur le plan culturel, elles donnent aux élèves qui les choisissent ancrage et ouverture. Je présenterai bientôt de nouvelles mesures pour le rebond nécessaire.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- France relance a un an aujourd'hui. Un an de succès. Ne nous relâchons pas et continuons à nous mobiliser tous ensemble pour retrouver notre niveau de croissance d'avant-crise, pour créer plus d'emplois, pour gagner la reconquête industrielle et pour décarboner notre économie.

- Un niveau d’investissement supérieur à celui d’avant-crise, un niveau de chômage plus faible à celui d’avant-crise, des chiffres de consommation supérieurs à 2019 : tous ces indicateurs positifs nous permettront d’atteindre 6% de croissance d’ici fin 2021 et 4% pour 2022.

- [Covid19] Le pass sanitaire protège l’économie française.

- Le Smic pourrait être augmenté au 1er octobre. (…) Je ne crois pas que  soit la bonne solution, assure Bruno Le Maire. On est toujours tenté de le faire mais ça veut dire qu'on va le payer sur l'emploi. Ma priorité c'est l'emploi, l'emploi, l'emploi. Donner un coup de pouce au Smic c'est donner un coup de canif au redressement de l'emploi.
Notre Smic a une singularité, lorsque les prix augmentent – notamment pour ceux qui ont les dépenses contraintes qui pèsent le plus dans leur budget – il augmente automatiquement. Au regard de l'inflation, on verra les chiffres au 15 septembre, on peut envisager qu'il y aura une revalorisation automatique du Smic au 1er octobre, c'est prévu.

- L'inflation résulte de la vigueur de la reprise économique, nous ne pensons pas que c'est une inflation structurelle.

- L'objectif est de 6% de croissance pour fin 2021 et de 4% pour 2022.

- [Retraites] Nous devons travailler plus longtemps, en finir avec des régimes spéciaux.

- Il faut à Emmanuel Macron cinq années supplémentaires.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Dans toute la France, les écoles de production forment des jeunes décrocheurs scolaires qui apprennent à partir de commandes d’entreprises. À l’issue, ils passeront un CAP et trouveront un métier. Faire pour apprendre. Et pour reprendre confiance en soi.

- En 2020, les primes à l’apprentissage du plan 1jeune1solution ont permis de protéger les jeunes et de battre tous les records malgré la crise: 526 000 contrats signés. Pour que la mobilisation se poursuive, elles sont prolongées jusqu’au 30 juin 2022.

- Depuis un an, se former est obligatoire jusqu’à 18 ans. Pour les jeunes qui ont décroché du système scolaire, c’est une protection qui leur permet d’être accompagnés pour reprendre leur scolarité, accéder à des qualifications ou à l'emploi.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
- [Procès du 13-Novembre] Le monde entier va regarder ce procès. (…) C'est le procès de tous les superlatifs.

- Depuis le Grenelle des violences conjugales, de nombreuses avancées ont eu lieu au ministère de la Justice dont les professionnels sont désormais plus outillés pour faire face à ce fléau. L’ensemble des parquets sont mobilisés. La lutte continue.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)
J'apprends avec une immense émotion le décès de Jean-Paul Belmondo. Son talent, son charme, sa tendresse et sa jubilation lorsqu’il jouait la comédie le rendent cher à nos cœurs de spectateurs. Merci pour les émotions et les souvenirs, cher Jean-Paul. C’était Magnifique.

 

Annick Girardin (ministre de la Mer)
L'annonce du futur sommet One Ocean Summit par le président de la République est plus qu'une promesse faite à l'avenir. C'est l'assurance de voir la France prendre toute sa part dans la préservation des océans.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
L’apprentissage est un vecteur d’égalité des chances et d’insertion professionnelle pour les jeunes. 40 % de contrats en plus ont été signés en 2020. La mobilisation pour l’apprentissage du Gouvernement se poursuit en prolongeant les aides à l’embauche jusqu’à fin juin 2022.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- L'agriculture a un rôle fondamental à jouer pour la préservation de la biodiversité. Cessons les oppositions stériles, avançons ensemble : c'est comme cela que nous y arriverons, au bénéfice de chacun.

- Priorité française: créer un consensus politique européen autour de la réciprocité dans les échanges commerciaux internationaux.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
Remettre les sans-abri à la rue quand les températures remontent ? Une aberration, à laquelle nous avons mis fin. Je prends aujourd'hui devant les associations l'engagement de poursuivre cette réforme cruciale de l'hébergement d'urgence.
Autre engagement : instaurer une programmation pluriannuelle de l'hébergement et du
logement d’bord adaptée aux besoins des territoires. À l'arrivée, moins de gestion en urgence, plus de visibilité, d'efficacité et d'humanité dans l'accompagnement des personnes sans-abri et SDF.

 

Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)
Pendant un mois, un train va parcourir l’Europe. Avec un message : prendre le train, c’est l’écologie au quotidien.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
- Avec Jean-Yves Le Drian, nous avons souhaité rassembler dans Terres de progrès, les sociaux-démocrates et les progressistes qui veulent la réussite du quinquennat. Nous allons avec Emmanuelle Wargon, Florence Parly, Elisabeth Borne, nous impliquer pour cette réussite.

- Les crises que nous avons traversées montrent que le projet politique d’Emmanuel Macron est encore plus pertinent aujourd’hui qu’en 2017. Avec Terres de progrès nous prenons toute notre place pour défendre et faire vivre ce projet.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Notre économie redémarre vite et fort, avec des prévisions de croissance qui ont été rehaussées à 6 % pour 2021, et un taux de chômage qui a quasiment retrouvé son niveau d’avant-crise. Ces très bons résultats, ils sont à mettre en regard avec la politique économique menée sous l’égide du Président de la République. Le premier étage de la fusée, c’était les mesures d’urgence dont l’objectif était de protéger l’emploi. Le 2e étage, c’est le plan de relance. Ce plan a permis de déployer depuis un an plus de 50 milliards d’€ de crédits sur 100 milliards prévus.

- La reconquête industrielle est une priorité absolue. Avec France relance et notre politique économique, nous œuvrons pour qu'au sortir de la crise nous ayons l'opportunité d'accélérer cette reconquête, pour poursuivre le choc de réindustrialisation que nous avons engagé.

- L'industrie est la colonne vertébrale de l'économie. C'est dans l'industrie que se concentrent la R&D, le dépôt de brevets, et l'innovation. C'est dans l'industrie que nous mesurons notre degré d'autonomie stratégique.

- L'emploi industriel est une solution aux fractures territoriales.

- Réindustrialiser la France est un combat de longue haleine, qui mobilise toute notre énergie : depuis 4 ans, nous avons engagé avec Emmanuel Macron un choc de réindustrialisation partout en France. France relance, c’est plus de 550 projets de relocalisation soutenus.

- Depuis un an, nous déployons avec détermination le plan France relance pour : moderniser l'industrie, soutenir l'innovation, (re)localiser les productions, décarboner l'industrie.

- Un an après le lancement du plan de France relance, les résultats sont là : plus d’une entreprise industrielle sur trois en a bénéficié

- Face à une situation sanitaire sans précédent depuis un an et demie, qui a remis en haut des priorités la nécessité de développer une base industrielle solide et résiliente, l'industrie a été au rendez-vous. Vous, industriels, avez été au rendez-vous.

- Mon message aux jeunes filles et jeunes femmes : s'engager dans l'industrie, c'est être au 1er rang de celles et ceux qui vont transformer notre manière de produire et donc notre monde. Vous y avez toute votre place. Nous avons besoin de vous.

- Le Conseil National de l'Industrie compte désormais une 19ème filière: «Solutions Industrie du futur». La signature du contrat de cette nouvelle filière est une étape essentielle du déploiement de la stratégie du gouvernement pour moderniser nos entreprises industrielles.

- La croissance doit être mieux partagée dans les territoires, et l'industrie y participe déjà en offrant des parcours de carrière valorisants et des perspectives d’avenir. Nous devons aller plus loin.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
J’organise à Beauvau, une conférence inversée dans la continuité du Grenelle des violences conjugales. Pourquoi inversée ? Car ce sont des institutionnels & forces de l’ordre qui viennent écouter les femmes victimes.

 

Nadia Hai (ministre chargée de la Ville)
- Nous ne changerons pas les quartiers et la vie de leurs habitants sans y intensifier le développement économique et donc l'entreprenariat.

- L'accès aux soins et notamment à la vaccination doit être égal pour tous. C’est à cela que servent les dispositifs « d'aller-vers » que le gouvernement a déployés.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- [Plan de relance européen] On a reçu une première tranche de 5 milliards d'euros cet été. On aura les 40 milliards d'euros puisque notre plan de relance a été accepté par l'ensemble des partenaires européens.

- [Vaccin Covid19] Je défends la transparence de ces contrats. Une fois que la négociation est faite, cela doit pouvoir être vérifié.

- [Covid19] Quand il y a des pays sans système de santé, où la pandémie se développe massivement, où il n'y a pas de protection... C'est mieux d'avoir un vaccin qui protège, et Astrazeneca protège.

- Taxe sur les entreprises du numérique] Il y aura une proposition législative avant la fin de l'année. Ce sera l'une de nos priorités de notre présidence française de l'UE.

 

Bérangère Abba (secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
- La crise sanitaire a bouleversé nos repères et mis en lumière notre fragilité face aux déséquilibres environnementaux. Notre défi : décloisonner les enjeux de santé humaine, animale et des écosystèmes. Prendre soin de la Terre, c’est prendre soin de nous.

- Notre stratégie aires protégées pour atteindre l’objectif de 30% d’ici 2030, dont 10% de forte protection annoncée par Emmanuel Macron, repose sur 3 piliers : ambition, cohérence, mobilisation collective. Nous l’avons intégrée dans la loi, elle est une nécessité.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- Les écoles de productions, c'est faire pour apprendre. C'est le fruit de l'alliance entre les territoires, les entreprises et les jeunes pour l'insertion pro. La priorité : ne laisser personne sur le bord de la route ! 24h de pratique par semaine, des groupes de 8 à 12 jeunes, dès 15 ans, 90% de diplômes, 100% d'insertion.

- La transition diplôme/marché du travail doit être accompagnée ! Avec «Objectif premier emploi», l’Apec a déjà aidé 50 000 jeunes à trouver un emploi en 2021 1jeune1solution. 3 millions d'€ seront mobilisés sur l'année à venir pour 40 000 jeunes supplémentaire.

- Les aides à l'apprentissage prolongées jusqu'au 30 juin 2022.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
J’ai présidé la commission interministérielle de coordination des réseaux et des services de communications électroniques pour la défense et la sécurité publique. Suite à la panne des numéros d’urgence, le Gouvernement est pleinement mobilisé.
Plusieurs actions sont engagées par le
gouvernement: mise en place d'une task-force interministérielle ; adaptation du cadre législatif pour améliorer la résilience de l'acheminement des appels d'urgence

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
Actuellement, 143 000 enfants sont victimes de violences conjugales qui entraînent des séquelles traumatiques à long-terme.

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
- L’unité de la majorité se renforce de jour en jour. Restons fidèles à l’esprit de dépassement, respectons les origines politiques de chacun. Respect, dépassement, unité : ces principes font ce que nous sommes. A la rentrée de la majorité, continuer à bâtir notre maison commune.

- Nous aurons un candidat unique du rassemblement des Français. Et nous serons unis pour défendre notre action et notre bilan. Notre majorité n'a jamais fait défaut aux gouvernements successifs auxquels elle a accordé sa confiance.


► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
Une rentrée politique sous le signe du rassemblement et de l’action. La majorité présidentielle au travail et, plus que jamais, prête à aborder cette année.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Soyons fiers d'être la force centrale de la majorité présidentielle, soyons fiers du travail accompli !

- Faire vivre une société de l'engagement. Aujourd'hui plus que jamais, nous devons ouvrir la porte à de nouvelles façon de participer à notre vie démocratique : c'est l'ADN de notre majorité.

- Pouvoir d'achat, sécurité, climat, etc.: depuis 4 ans, les députés LaREM ont tenu leurs engagements et ont fait plus encore. Soyons humbles, mais revendiquons notre bilan. C'est le message que nous portons lors de cette rentrée politique ;

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- La rentrée de la majorité, ce sont des parlementaires engagés pour poursuivre la transformation du pays. Députés à 100%, jusqu'à la dernière minute du quinquennat.

- A l'initiative de la majorité présidentielle, nous avons fait adopter à l'Assemblée Nationale une proposition de loi mettant fin à ces pratiques indignes [d’exploitation des animaux sauvages dans les cirques itinérants]. Le Sénat va en débattre. Nous attendons qu'il entérine ces choix importants. A défaut, l'Assemblée sera au rendez-vous.

 

Laetitia Avia (porte-parole)
[Attentats du 13 novembre 2015] Le procès du 13 novembre, ce sont 10 millions d’euros investis pour ce procès historique, pour que justice soit rendue dans les meilleures conditions possible. Une pensée très forte pour toutes les victimes du terrorisme islamiste.

 

● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
- Deux ans après le lancement du Grenelle violences conjugales: une prise de conscience et des actes pour écouter, accompagner les victimes et éradiquer ce fléau.

- Les forums des associations sont le rendez-vous annuel de tous les passionnés. Bravo aux bénévoles et responsables associatifs qui s'engagent au quotidien pour que vivent la culture, le sport, la citoyenneté ou la solidarité dans notre pays.

 

Maud Gatel

Deux ans après le Grenelle, état des lieux : formation des intervenants, accompagnement des victimes, saisie des armes, places d’hébergement d’urgence… De réelles avancées qui doivent se poursuivre. La société toute entière doit se mobiliser contre les violences conjugales.

 

● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)

Gestion de la crise du covid19. Depuis janvier 2020, les élus UDI ont anticipé et fait des propositions... A chaque fois, le gouvernement les a rejetées avant de les reprendre 6 mois plus tard !

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- [Tribune: «Afghanistan : cessons de nous payer de mots»]
On n’a pas fini de tirer les leçons de la chute de Kaboul aux mains des talibans. Il y en a une qui paraît plus urgente et plus générale que les autres, mais il n’est pas tout à fait certain qu’elle l’emporte : il faut absolument et définitivement que l’Occident en général et l’Europe en particulier arrêtent de se payer de mots.
Commençons par l’Afghanistan : comment avons-nous pu croire qu’il y avait un véritable État afghan pour lequel une véritable armée afghane était prête à se battre jusqu’au bout ? Comment avons-nous à ce point fermé les yeux sur la corruption du pays, les bataillons fantômes ou la faiblesse d’un gouvernement que la guerre a emporté comme un fétu de paille ? Joe Biden blâme les Afghans de ne pas avoir été à la hauteur. Mais que dire des litanies de déclarations américaines qui affirmaient le contraire quelques semaines à peine avant la chute de Kaboul ?
Le 18 mai, devant la Chambre des représentants, l’envoyé spécial américain Zalmay Khalilzad écartait tout risque que l’armée afghane se désintègre et que les talibans prennent rapidement Kaboul. Naïveté ou cynisme ? Dans un cas comme dans l’autre, le prix à payer est gigantesque. Erreur typique d’un néoconservateur américain qui avait cru en son temps que la guerre d’Irak apporterait la démocratie au Moyen-Orient ? Certes. Mais sommes-nous tout à fait à l’abri de ce travers ? Rappelons-nous les déclarations par lesquelles la France voyait il y a près de 10 ans Bachar el-Assad sur le point de tomber. Mesurons nos paroles, au Sahel et ailleurs, car, si le pire n’est jamais sûr, il est sage de s’y préparer et risqué de le croire impossible.
Venons-en à l’Otan. Elle a mené en Afghanistan les premières et les plus importantes opérations de l’alliance hors d’Europe, destinées à faire face à de nouvelles menaces. Le bilan est cruel. Le rappel des déclarations l’est tout autant. Ainsi de celle des ministres des Affaires étrangères de Resolute Support qui, en 2018, réaffirmaient leur « engagement indéfectible à garantir la sécurité et la stabilité à long terme en Afghanistan », rappelaient aux talibans que « les combats ne leur permettront jamais de concrétiser leurs ambitions » et répétaient cette phrase si commode et si vide de sens en vertu de laquelle « il n’y a pas de solution militaire au conflit », ce que contredisent d’innombrables contre-exemples.
Aujourd’hui, l’échec est là et exige de corriger soit les ambitions de l’alliance, soit les moyens de les atteindre. Mais, au-delà, les conditions mêmes du retrait américain doivent questionner le fonctionnement de l’Otan. Ni la planification, ni la décision, ni la mise en œuvre du retrait n’ont fait l’objet de concertations approfondies entre alliés. On parle pourtant de l’Afghanistan, l’opération emblématique par laquelle l’Otan a eu pour la première fois recours à l’article 5 de sa charte et qui a vu les alliés voler au secours des États-Unis après le 11 Septembre.
On a reproché à Emmanuel Macron d’alerter sur la mort cérébrale de l’Otan. On entend aujourd’hui certains alliés évoquer une « near death experience ». Il n’y a aucune joie mauvaise à voir le plus important de nos partenariats militaires dans une mauvaise passe, bien au contraire. Mais rester dans le déni des faiblesses de l’alliance atlantique est un risque bien plus sérieux pour son avenir. Ce qu’il faut à l’Otan aujourd’hui, ce ne sont pas des déclarations niaisement autosatisfaites, mais un exercice d’introspection lucide et sans concession.
La première démarche, la plus logique, même si elle a longtemps été la plus controversée, consiste à renforcer la défense européenne. Si c’est l’intérêt évident des Européens, c’est aussi celui de l’alliance atlantique. Sans pilier européen crédible, l’Otan restera bancale et l’Amérique, contrainte à deux mauvaises options : rester malgré elle un gendarme du monde de plus en plus réticent ou laisser le monde libre livré sans réaction aux coups de boutoir des puissances autoritaires. L’heure a donc sonné de construire l’union de la défense européenne.
Encore faut-il viser juste et, là aussi, ne pas se payer de mots. On ne créera pas en quelques mois une armée européenne, dès lors qu’on part de compétences nationales souveraines et de pratiques militaires disparates. Mais ce que nous mettons méthodiquement en place depuis quelques années, qu’il s’agisse de coopérations industrielles d’armement, de la création d’une culture stratégique commune ou de missions extérieures conjointes, pour innovant et nécessaire que cela soit, ne peut suffire. Ce n’est que le socle sur lequel une véritable défense commune reste à construire.
Cela tombe bien, l’Union européenne s’est engagée depuis plusieurs mois dans la rédaction de son premier livre blanc sur la défense, qu’elle a choisi d’appeler sa « boussole stratégique ». On attend des États membres et de Josep Borrell qu’ils résistent à une double tentation : celle du plus petit commun dénominateur, qui ne nous mènera nulle part, mais aussi celle des déclarations d’intention grandioses et sans lendemain. Le scénario d’une force d’intervention de première entrée fait partie des ambitions réalistes à condition de surmonter l’écueil d’une décision à l’unanimité et de privilégier les coalitions d’États volontaires. Celui de missions extérieures aux mandats plus robustes et aux effectifs moins aléatoires est une autre piste, tout comme la solidarité effective entre États pour répondre à des attaques hybrides.
La défense européenne peut décoller sous réserve qu’elle trouve le carburant qui lui a trop longtemps manqué : une volonté politique partagée des Européens. Le Parlement européen contribuera pleinement à la réflexion et au contrôle démocratique de ce projet nécessaire. Il veut avoir son mot à dire et veiller à ce que l’Europe, surtout après Kaboul, évite de se payer de mots.

- Je crois que je m’en doutais un peu, mais la recherche universitaire vient corroborer cette intuition : Une étude fait état de "trolls" pro-russes infiltrés dans les commentaires de médias occidentaux.

 

Pascal Canfin
- Nous sommes entrés dans l'âge de la souffrance climatique et de l'adaptation, car partout l'humanité subit déjà les effets de la crise climatique. Le dérèglement devient tangible, et c'est une nouvelle réalité qui doit s'imposer à l'agenda politique. Il n'est plus question des générations futures, mais bien de la nôtre. En 2022, chaque candidat doit s'obliger à présenter un projet qui s'aligne sur la trajectoire des accords de Paris. Il y a plusieurs façons d'y parvenir, c'est la démocratie. Mais ces feuilles de route doivent être cohérentes. L'écologie n'appartient pas à EELV. 
Quand j'entends aussi les positions anti-éolienne de Xavier Bertrand, sa façon de rejeter la lutte contre l'artificialisation des sols en disant «ça commence à bien faire»... Si l'on met bout à bout ses positions, cela donne quelque chose de complètement incompatible avec la COP21. 

- Pour ma part je construis une écologie de gouvernement qui prend vraiment au sérieux les accords de Paris, l'objectif européen de neutralité carbone à horizon 2050 et pour cela qui joue sur tous les leviers dont elle dispose (budget, fiscalité, commerce, infrastructure) pour y parvenir. Dans le même temps, c'est une écologie qui doit être crédible sur la façon de gérer les tensions liées à la transition. Il faut sortir du simplisme, du «yakafokon» comme la sortie du nucléaire en dix ans ou du glyphosate en trois ! Il faut transformer sans fracturer, faire la transition sans défaire la société, sans exclure les zones rurales ou périurbaines, sans casser le monde agricole. C'est la raison pour laquelle je ne suis plus en phase avec les Verts. Les Verts ont été absolument nécessaires dans l'alerte, mais ils doivent évoluer vers cette culture de gouvernement faute de quoi leur impact reste au fond très limité.  

- [Verts allemandes versus Verts français] Il faut se mettre en situation de responsabilité et à ce niveau, les Grünen ont fait le travail. Mais en partie seulement. C'est très intéressant car ils sont montés si haut dans les sondages que l'hypothèse d'un chancelier vert est devenu crédible. Et ils ont atteint leur plafond de verre. Immédiatement la dynamique est retombée. Pourquoi ? Parce que les Grünen, au fond, ont propulsé la candidate la plus radicale. Et les Allemands ont pris peur. La réalité, c'est que dans aucun pays au monde, un parti estampillé vert n'a encore réussi à prendre le pouvoir. Nulle part. Or nous sommes engagés dans une course de vitesse face au climat, il faut traduire en politique crédible les aspirations environnementales des citoyens. 

- Je le dis clairement : Il faudra voter une nouvelle loi climat au début du prochain quinquennat. Notamment pour tenir compte des nouveaux objectifs européens de réduction des émissions de CO2 de 55% d'ici 2030 qui viennent d'être adoptés. Mais quand j'entends certains dire que l'on ne fait rien les bras m'en tombent... quel autre pays d'Europe a annoncé la sortie du glyphosate à part le Luxembourg, qui n'est pas connu pour être une grande puissance agricole ? Ou interdit certains vols domestiques lorsqu'il y a une alternative possible en train à part l'Autriche ? C'est ce gouvernement qui a annulé le projet de la Montagne d'or, et celui de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Sur la Convention citoyenne pour le climat par exemple, si certaines mesures n'ont pas été adoptées, c'est d'abord car les conditions socio-économiques de leur mise en application n'étaient pas là.  
Nous devons créer une écologie du contrat, ne pas se borner à fixer normes et objectifs. Il faut créer avec les acteurs les plus concernés par cette transition les conditions de l'alternative. Prenez l'exemple du transport routier de marchandises. La baisse du soutien fiscal sur l'essence n'est économiquement supportable pour les chauffeurs routiers que si vous avez préalablement construit et négocié les alternatives avec les constructeurs de camions pour qu'ils développent leurs gammes électriques, avec les grands donneurs d'ordres (la grande distribution, Amazon, etc....) pour qu'ils en achètent massivement et contribuent ainsi à la baisse des prix, et avec un acteur financier pour qu'une solution financière concrète soit proposée aux routiers pour changer de camion. Ça implique de mettre tout le monde autour de la table. C'est le coeur de ce qui devra être fait dans les années à venir. 

- [Avenir de prospérité avec des objectifs de neutralité carbone] Avec la structure de l'économie telle qu'aujourd'hui, la réponse est non. Mais pour lutter contre le dérèglement climatique, il faut investir dans les technologies vertes. Il faut investir dans les énergies renouvelables, les infrastructures, il faut aussi isoler plus de bâtiments, etc... Il faut faire ce que les économistes appellent la formation accélérée de capital fixe. Ce sont des investissements, donc des dépenses, de l'emploi. In fine, cela crée de la croissance utile, qui nous sort de la dépendance aux énergies fossiles. En même temps, décarboner l'économie cela veut aussi dire acheter moins de choses inutiles qui ont fait trois fois le tour du monde avant d'arriver chez vous. Ce changement de consommation, c'est moins de croissance. Au final, je pense que le solde est neutre, mais je note que plusieurs think-tanks ou l'Ademe penchent pour une croissance légèrement supérieure grâce à la transition.  

- La Nature c'est la branche sur laquelle nous sommes assis. Si la Nature disparaît, alors nous avons un sérieux problème en tant qu'espèce humaine. Or, vous avez raison la prise de conscience est encore moindre que sur la crise climatique. Il faut donc continuer à sonner l'alerte. 
Mais il faut surtout agir sur les leviers qui détruisent la nature : la destruction de l'Amazonie, les pratiques agricoles qui abusent des pesticides, la surpêche, le déversement hallucinant des déchets plastiques dans l'océan, le braconnage d'espèces emblématiques...Et cela implique des décisions politiques courageuses : par exemple ne pas avoir autorisé ce qui aurait été la plus grande mine d'or au coeur de l'Amazonie française en Guyane... 

- L'objectif est d'arrêter de détruire la Nature puis de la restaurer. En Europe nous allons changer plusieurs règles du jeu cette année pour aller dans cette direction. Il s'agira d'obliger toutes les entreprises actives en Europe à mesurer leur impact et à avoir un plan pour le réduire. Nous allons aussi fixer des cibles obligatoires pour les Etats de restauration de la Nature, par exemple, de reforestation. Nous allons adopter une directive pour garantir que 30 % de l'espace terrestre et marin européen soit sous zone de protection. Et nous avons aussi augmenté les obligations faites aux agriculteurs de conserver de l'espace pour la Nature sur leur exploitation tout en leur donnant les moyens de le faire dans la réforme de la PAC qui a été adoptée cet été. 

- [Taxe carbone et mécanisme redistributif européen] Je soutiens fortement le paquet climat européen mais je m'oppose à cette mesure en particulier. Elle a un intérêt climatique très modéré, pour un coût politique très élevé. La Commission européenne voudrait appliquer un prix du carbone indifféremment aux entreprises et aux ménages. Les entreprises sont des acteurs économiques rationnels, ils font des calculs d'investissements qui se comptent en dizaine d'années, et peuvent ajuster leurs dépenses pour compenser le coût du carbone.   C'est plus difficile pour un ménage. Quand vous habitez en province à 30km de votre lieu de travail, il y a peu de chance que vous changiez vos habitudes quel que soit le prix du carbone sur le carburant, car vous ne quitterez pas votre job, vous n'arrêterez pas d'emmener vos enfants à la crèche et en milieu péri urbain il n'y aura jamais de transports en commun réguliers. 

- [Taxe carbone aux frontières de l’Union européenne] Ce mécanisme a une rationalité économique et politique. L'idée première est de créer une concurrence équitable entre tous les acteurs qui veulent accéder au marché de l'UE et de lutter contre le dumping climatique. Nous élaborons un mécanisme compatible avec les règles de l'OMC, ce n'est donc pas du protectionnisme déguisé. Et puis, il y a la logique politique. La Chine affiche un objectif de neutralité carbone en 2060. Si le gouvernement chinois est sérieux avec le climat, alors il instaurera lui aussi un prix du carbone sur ses entreprises. Et donc le mécanisme joue son rôle pour stimuler l'action climatique en dehors de nos frontières. Une fois mis en place au niveau européen, il y aura un effet domino positif sur les autres régions du monde.  

- La priorité climatique absolue est de mettre fin à l'exploitation des énergies fossiles. Sous certaines conditions, la taxonomie pourra considérer le nucléaire comme une énergie de transition. Mais elle ne considérera jamais que c'est une énergie verte. Personne ne peut aujourd'hui dire que les déchets ne posent aucun problème. Personne ne peut dire qu'il n'y a aucun risque d'accident systémique associé au nucléaire.    Donc, dire que c'est une énergie verte, c'est faux. Mais en même temps, vouloir s'opposer par principe alors que cela peut permettre de remplacer le charbon en Pologne, par exemple, c'est aussi absurde. 

- Je n'ai pas une approche religieuse de ce sujet, contrairement aux supporteurs farouches du nucléaire qui n'en voient plus les limites, comme des opposants aveugles. Quel est l'objectif ? Un mix électrique décarboné, un risque environnemental le plus limité possible, notre indépendance énergétique garantie et une maîtrise du coût de l'énergie pour les Français. Les scénarios techniques de RTE sur le mix électrique de la France à horizon 2050 seront bientôt publiés. Vous verrez que dans ces scénarios les énergies renouvelables deviennent majoritaires et que la part du nucléaire sera réduite à 25/30 % en 2050. Cela revient à reconnaître que les renouvelables passent en premier, mais aussi que le nucléaire ne tombe pas à zéro, ce qui implique forcément de réinvestir compte tenu du démantèlement prévu de nombreux réacteurs en fin de vie sur la période. Mais je crois que la question de la bonne technologie, EPR ou autre, reste posée car le moins que l'on puisse dire est que l'EPR n'a pas encore fait la preuve de sa pertinence...