mercredi 1 décembre 2021

La quotidienne centriste du 1er décembre 2021. Trump était bien pire et dangereux selon de nouvelles révélations

Trois jours avant le débat présidentiel face à Joe Biden, Trump fut testé positif à la covid19 mais n’en dit mot alors qu’il aurait pu contaminer son adversaire dont l’âge le mettait particulièrement en danger face au coronavirus.

Le 6 janvier Trump appela ses conseillers afin de mettre au point les modalités d’un coup d’Etat qui aurait empêché Joe Biden de devenir président et lui aurait permis de rester en place.

Pendant sa présidence Trump s’est enrichi de manière indécente notamment par les décisions qu’il a prises et par le détournement pour son unique profit des dons fait pour mener une campagne en vue d’annuler l’élection présidentielle qu’il avait perdue.

Voilà les trois dernières révélations faites ces derniers jours à propos du populiste démagogue.

Mais, depuis son départ de la présidence, il ne se passe pas un jour ou presque sans que les médias et des livres – parfois écrits par d’anciens de ses conseillers – relatent les nouvelles découvertes sur les forfaits commis lors de sa présidence Trump et ô combien celle-ci fut plus ignominieuse qu’on le supposait.

Oui Trump a failli porter un coup fatal à la plus vieille démocratie du monde et la première puissance mondiale.

Oui, l’héritage de sa présidence empoisonne encore les Etats-Unis d’autant que l’apprenti dictateur bénéficie encore d’un soutien important au Parti républicain, tant dans les élus que dans les électeurs de celui-ci.

C’est pourquoi nous devons demeurer vigilants pour éviter qu’il ne puisse revenir au pouvoir ce qui serait certainement une calamité pour la démocratie.

Mais nous devons également mener le combat face à tous les clones de Trump qui essaiment un peu partout comme avec Eric Zemmour en France ou Viktor Orban en Hongrie ainsi que tous ceux qui, comme la famille Le Pen, l’admirent.

Il faudra sans doute du temps pour effacer Trump de notre quotidien.

Cependant, nous ne devrons jamais oublier ce qui a été et ce qu’il a fait.

Nous avons trop tendance, par optimisme un peu béat pour certains, par ignorance crade pour d’autres, à oublier les personnages nauséabonds et immondes qui ont traverse l’Histoire de l’Humanité.

Ce qui permet souvent à ceux-ci de voir leurs méfaits relativisés, voire même d’acquérir une image adoucie, si ce n’est même positive.

Ici, le devoir de mémoire doit se combiner avec cet enseignement du passé si important pour ne pas retomber dans le barbarisme, un penchant beaucoup trop présent chez les humains.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

Propos centristes. France – Lutte contre la covid19 et vaccination / Revitaliser le Parlement / Joséphine Baker au Panthéon / Immigration / Participation citoyenne…

Voici une sélection, ce 1er décembre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Discours à l’occasion de la cérémonie d’entrée de Joséphine Baker au Panthéon] Héroïne de guerre. Combattante. Danseuse. Chanteuse. Noire défendant les noirs, mais d’abord femme défendant le genre humain. Américaine et Française. Joséphine Baker mena tant de combats avec liberté, légèreté, gaieté. Fulgurante de beauté et de lucidité dans un siècle d’égarements, elle fit, à chaque tournant de l’Histoire, les justes choix, distinguant toujours les Lumières des ténèbres. Et pourtant, rien, rien n’était écrit.
Saint-Louis, 1906. Naître d’une mère blanchisseuse et d’un père inconnu. Habiter une cabane au toit percé. A seulement huit ans, servir une famille riche et blanche pour nourrir la sienne, pauvre et noire. Être battue, maltraitée. Fuir. Assister impuissante aux émeutes raciales et à leur cohorte de morts.
Se marier à 13 ans.Ne pas se résigner. Danser, danser pour vivre, vivre pour danser. A Saint-Louis, à la Nouvelle-Orléans puis à Philadelphie, envouter le public par son énergie et son humour. Gagner Broadway, théâtre des possibles, rencontrer Caroline Dudley créatrice de revues en Europe. Et faire lever devant soi tous les rideaux, céder toutes les portes, tomber toutes les barrières.
Paris, 1925. Quand Joséphine Baker arrive en France, Paris est une fête. Elle n’a pas 20 ans. Années folles. Années de danse et de musique. Années de nuits et d’ivresse où se noie Joseph Kessel ignorant qu’un jour il écrira le Chant des Partisans.
Si dans cette France partagée entre soif de liberté et préjugés coloniaux, l’enfant de Saint-Louis se distingue, c’est parce qu’elle invente, dès le fameux soir du 2 octobre 1925 au Théâtre des Champs Elysées, un numéro qui dépasse les contradictions françaises de l’époque. Les concepteurs de la revue Nègre imaginent-ils pour elle une danse du ventre, fantasme d’exotisme sauvage ? Elle s’y livre, mais en gonflant les joues et en écartant les genoux, de sorte que le comique détourne bientôt le sensuel. Lui demande-t-on de danser nue vêtue d’une simple ceinture de bananes dorées ? Elle y consent, mais écorne l’érotisme à coup de grimaces, de gestes saccadés, balaie les clichés d’un revers de hanche et raille l’imagier nègre par ses roulements d’yeux moqueurs. Les stéréotypes, Joséphine Baker les endosse. Mais elle les bouscule, les égratigne, les tourne en burlesque sublime. Esprit des Lumières ridiculisant les préjugés colonialistes sur des notes de Sidney Bechet.
Le triomphe est immédiat.
Folies Bergères, escalier mythique du Casino de Paris, scènes de toutes les capitales européennes : les danses syncopées de la Perle noire, contrepoint insolent à la basse continue du racisme, enchantent la France et bientôt toute l’Europe à une vitesse inouïe. La voici un jour chanteuse sur des succès de Vincent Scotto, un autre actrice devenant Zouzou et donnant la réplique à Jean Gabin, puis dévalant les Champs-Elysées, guépard tenu en laisse au volant d’un cabriolet recouvert de cuir de serpent. Aux côtés d’un homme une nuit, aux bras d’une femme une autre, elle qui a deux amours.
En quelques années seulement, Joséphine Baker forge sa légende. Elle épouse la scène, impose sa liberté, entre dans l’imaginaire et dans l’intimité des Français. Par son insouciance jamais inconsciente, son courage toujours gai, cette légèreté ourlée de tristesse qu’arborent ceux qui ont déjà vécu, l’Américaine réfugiée à Paris, devient l’incarnation de l’esprit français et le symbole d’une époque.
Crèvecœur-le-Grand dans l’Oise, 30 novembre 1937. Il y a 84 ans jour pour jour. Joséphine revient d’une tournée difficile aux Etats-Unis. La ségrégation y est plus sévère que jamais. Elle se marie avec Jean Lion et devient alors officiellement citoyenne française.
« Les Français m’ont tout donné. Je suis prête à leur offrir aujourd’hui ma vie » : Joséphine Baker ne considère pas sa nouvelle nationalité comme un droit, mais avant tout comme un devoir, une conquête de chaque jour. Aussi se voue-t-elle tout entière à sa nouvelle patrie et à la défense de ses valeurs. La voici militante indéfectible de la Ligue Internationale contre l’Antisémitisme dès 1938. Puis officier de l’armée de l’air, servant comme infirmière dans le cadre d’actions organisées par la Croix-Rouge. Sur la ligne Maginot, elle donne des concerts mémorables en soutien au moral des troupes.
Alors que la Blitzkrieg menée par l’Allemagne nazie effraie l’Europe, Joséphine Baker, elle, veut faire plus. Troquant les feux de la rampe pour la flamme de la Résistance, elle devient, avant même le 18 juin, « honorable correspondante ». Et sert son nouveau pays, au péril de sa vie.
Protégeant résistants et Juifs dans sa propriété des Milandes transformée en antenne radio ; recevant sur son lit d’hôpital à Casablanca tout ce que le Maghreb compte d’officiers de la France libre ; parcourant l’Afrique et l’Europe pour transmettre des informations confidentielles écrites à l’encre sympathique sur ses partitions ou cachées dans ses robes trraversant le désert en Jeep pour galvaniser les soldats préparant le Débarquement de Provence ; Joséphine joue un rôle à ce point décisif qu’elle se voit décerner la médaille de la Résistance. Surtout, l’insigne qu’elle préférera entre tous, une petite croix de Lorraine en or reçue des mains-même du Général de Gaulle en 1943 et qu’elle finit pourtant par vendre pour reverser l’argent aux œuvres de la Résistance. Puis en 1961, la Croix de guerre avec palme et la Légion d’Honneur remise par le général Valin. C’est cela Joséphine. Un combat pour la France libre. Sans calcul. Sans quête de gloire. Dévouée à nos idéaux.
Washington, 28 août 1963. Alors qu’icône adulée après la Libération, elle aurait pu comme beaucoup d’autres s’installer dans la célébrité, Joséphine Baker, uniforme de l’armée de l’air en étendard, prend la parole devant les milliers de militants des droits civiques qui attendent le discours du pasteur Martin Luther King. Ce jour-là, qu’elle définit comme le « plus beau de sa vie », est pour elle l’aboutissement d’une longue lutte.
S’avançant vers le pupitre, sans doute repense-t-elle à la petite fille qui, punie par ses maîtres blancs pour avoir cassé une assiette, s’était fait ébouillanter les mains. Au temps où, même la vedette qu’elle était se voyait interdire l’accès à des hôtels aux Etats-Unis. A cette soirée où, sous les yeux de Grace Kelly qui ne l’oubliera jamais, elle s’était vue refuser le service au Storck Club, un grand restaurant new-yorkais. Au quartier de Harlem qui avait organisé en son honneur en 1951 un Baker Day pour la remercier d’avoir ouvert ses concerts aussi bien aux Noirs qu’aux Blancs.  Aux milliers de femmes et d’hommes qui avaient rejoint ses combats.
Alors, évoquant dans son discours son invitation prochaine à la Maison Blanche, Joséphine Baker, oui, à coup sûr, se souvient de tout cela et déclare à la foule : « ce n’est pas la femme de couleur – la Noire, qui ira là-bas. C’est une femme ». Joséphine Baker ne défendait pas une couleur de peau, elle portait une certaine idée de l’homme, et militait pour la liberté de chacun. Sa cause était l’universalisme, l’unité du genre humain. L’Egalité de tous avant l’Identité de chacun. L’Hospitalité pour toutes les différences réunies par une même volonté, une même dignité. L’Emancipation contre l’Assignation. En cela, en tout cela, devant le Lincoln Mémorial, médaille de la résistance agrafée sur son revers de veste, elle était plus française que jamais. Infiniment juste. Infiniment fraternelle. Infiniment de France.
Et que nul aujourd’hui ne fasse mentir ou ne détourne son combat universel ! Ce n’était pas un combat pour s’affirmer comme noire avant de se définir comme Américaine ou Française ; ce n’était pas un combat pour dire l’irréductibilité de la cause noire, non. Mais bien pour être citoyenne, libre, digne. Complètement. Résolument.
Dordogne, 15 mars 1969. Malgré les tournées répétées, malgré le courage et l’appel télévisé de Brigitte Bardot, malgré le soutien de généreux donateurs, Joséphine Baker est expulsée de sa célèbre propriété du Périgord noir : le Château des Milandes. Loin des plumes et des paillettes, elle se réfugie avec ses enfants à Paris, avant de gagner, Monseigneur, la principauté de Monaco où la princesse, à nouveau, devenue sa protectrice et son amie, lui offre l’asile et l’héberge généreusement avec toute sa famille.
Ce jour de mars 1969, elle ne dit pas seulement adieu à un enracinement, à ce paysage qu’elle aime tant, à son « Château sur la lune » qu’elle adorait et occupait depuis plus de trente ans. Elle dit adieu à un rêve fou, celui d’installer aux Milandes un « collège de la fraternité universelle » où elle souhaite que soit enseignés à des enfants venus du monde entier la tolérance, la laïcité, le goût de l’égalité et de la fraternité.
Si ce collège ne vit donc jamais le jour, l’adoption avec Jo Bouillon de 12 enfants - Akio et Teruya venus du Japon ; Luis de Colombie ; Jari de Finlande ; Jean-Claude, Moïse et Noël de France ; Brian et Marianne d’Algérie ; Koffi de Côte d’Ivoire ; Tara du Venezuela : et Stellina du Maroc, oui, ces douze enfants, cette famille permit à Joséphine Baker de prouver aux yeux du monde que les couleurs de peau, les origines, les religions pouvaient non seulement cohabiter mais vivre en harmonie. Vous êtes là ce soir. Fidèles à ses rêves. Sa « tribu arc en ciel » comme elle l’appelait est le plus beau des manifestes humanistes. Epiphanie de l’universalisme auquel elle croyait tant.
Joséphine Baker a quitté la vie en même temps qu’elle quittait la scène, quelques heures après la seconde représentation d’une revue consacrée à sa vie. C’était à Bobino, au cœur de ce quartier de la Gaité dont le nom lui allait si bien. Quelques jours plus tard, le 15 avril 1975, des milliers de Parisiennes et de Parisiens remontaient la rue Royale pour accompagner son cercueil, déjà drapé de bleu-blanc-rouge, vers cette église de la Madeleine où la France enterre ses artistes.
Aujourd’hui, nous sommes encore là, même bleu-blanc-rouge. Pour la faire entrer dans notre Panthéon.
Alors ce soir, Joséphine Baker entre ici avec tous ces artistes qui l’accompagnent, tous ces artistes qui ont aimé le jazz, la danse, le cubisme, la musique, la liberté de ces années. Elle entre ici avec tous ceux qui, comme elle, ont vu dans la France une terre à vivre, un lieu où l’on cesserait de se rêver ailleurs, une promesse d’émancipation. Elle entre ici avec tous ceux qui ont choisi la France, qui l’ont aimée et l’aiment, charnellement, qui l’ont vue trébucher et ont continué de l’aimer, qui l’ont vue à terre et se sont battus pour la relever.
Français par le sang versé, les combats menés, l’amour donné. Elle entre ici pour nous rappeler à tous, pour nous rappeler à nous-mêmes, qui mettons quelquefois tant d’entêtement à vouloir l’oublier, l’insaisissable beauté de notre destin collectif : nous qui sommes une Nation de combat, fraternelle, que l’on désire, que l’on mérite, qui n’est elle-même que lorsqu’elle est grande et sans peur.
Joséphine Baker, Vous entrez dans notre Panthéon où s’engouffre avec vous un vent de fantaisie et d’audace. Oui, pour la première fois ici, c’est une certaine idée de la liberté, de la fête, qui entre aussi. Vous entrez dans notre Panthéon parce que vous avez aimé la France, parce que vous lui avez montré un chemin qui était le sien véritable mais dont elle doutait pourtant. Vous entrez dans notre Panthéon parce que, née américaine, il n’y a pas plus française que vous. Et alors qu’à la fin de votre carrière, adaptant les paroles de votre plus grand succès, vous clamiez : « Mon pays, c’est Paris », Chacun de nous ce soir murmure ce refrain, sonnant comme un hymne à l’amour : « Ma France, c’est Joséphine ».

> [Quinze jeunes ont travaillé sur les mémoires de la colonisation et de la guerre d'Algérie] « On appartient tous à une même histoire. » Merci à tous ces jeunes pour leurs travaux et leurs mots. Le chemin de la reconnaissance et de l’apaisement ne pouvait être emprunté sans le regard de votre génération. Il nous reste des pas à accomplir ensemble.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
> Parler d’énergie, ce n’est pas seulement s'intéresser aux éoliennes ou au nucléaire, c’est tout simplement réfléchir à nos modes de vies. À quoi pourraient ressembler nos vies en 2050 dans un monde neutre en carbone ? L'Ademe [Agence de la transition écologique] apporte sa réponse dans une précieuse étude prospective pour 2050.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> Nous n’aimons pas ce qui divise, nous aimons ce qui rassemble. Nous voulons une vision française, européenne et humaniste de notre avenir. Nous aimons la France et la République. Nous sommes Ensemble citoyens!

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
> Garder les commerces de proximité dans nos villes, s'adapter aux nouveaux modes de consommation, définir une politique commerciale pour la France au 21e siècle, renforcer l'emploi dans le commerce : c'est tout l'objectif des Assises du Commerce que nous lançons.

> Le nucléaire doit faire partie de la taxonomie européenne. Nous livrons avec détermination cette bataille au niveau européen. Le nucléaire a toute sa place parmi les énergies décarbonées qui nous permettront d’atteindre l'objectif zéro émission nette de CO2 d’ici 2050.

 

Florence Parly (ministre des Armées)
> Artiste, résistante, militaire. Joséphine Baker s’est engagée pour la France. Aux grandes femmes, aux grands hommes, la patrie reconnaissante.

> [Société Wagner de mercenaires russes au Mali] Tout est fait pour éviter une situation qui serait profondément dommageable pour le Mali et sa population. La pression diplomatique est très forte. Le 9 novembre, nous avons remis une lettre signée par douze pays européens au ministre de la défense malien, lui indiquant que la présence de Wagner aurait des conséquences sur la présence de la communauté internationale au Mali.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
> En Conseil de Défense et de Sécurité Nationale consacré aux migrations transmanche, le Président de la République a décidé de renforcer nos moyens opérationnels de lutte contre les passeurs.
1- Un renforcement de la surveillance aérienne : cela se traduira dès cette semaine par l’engagement d’un avion de Frontex et deux hélicoptères supplémentaires du ministère de l’intérieur. Nous allons aussi utiliser les images satellitaires de Frontex.
2- La priorité donnée à la lutte contre les passeurs, avec la transformation de l’« Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titre », sur le modèle de celui qui existe dans le domaine des stupéfiants (OFAST).
Les effectifs de cet office anti-passeurs seront doublés. Il accueillera des agents des autres ministères concernés par la lutte contre les passeurs et disposera de 7 antennes territoriales dans les zones les plus sensibles (Calais, frontières espagnoles et italiennes).

> Nous allons pérenniser le format de Calais pour veiller à la mise en œuvre des décisions prises hier et poursuivre nos actions face à la situation migratoire. Nous y associerons d’autres partenaires européens directement concernés comme l’Italie.

> L’État, à la demande du Président de la République, prendra à sa charge l’inhumation des victimes du naufrage du 24 novembre dernier. Il travaillera avec les communes qui acceptent d’accueillir les défunts.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
> La réforme de l'assurance chômage entrera intégralement en vigueur ce 1er décembre. Ses objectifs sont clairs : encourager le travail et inciter les entreprises à proposer des contrats de meilleure qualité aux travailleurs.

> La réforme de l'assurance-chômage vise en particulier à encourager tous ceux qui le peuvent à travailler davantage.

> L'Index de l'égalité pro a permis de véritables avancées en matière d’égalité salariale en entreprise. Pour aller plus loin, je proposerai aux partenaires sociaux de mettre en place un groupe de travail afin de le faire évoluer et de l’améliorer.

> J'invite les entreprises à favoriser le télétravail. Cela fait partie des outils pour lutter contre la propagation de l'épidémie et cela doit se faire dans le cadre du dialogue social de proximité.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Outre-mer)
> La loi sur l’obligation vaccinale s’applique aux Antilles comme ailleurs en France. En Martinique, la méthode de dialogue avec les élus et les syndicats permettra d’étudier ses modalités d’application avec pragmatisme.

> Gratitude pour les forces de l’ordre engagées dans le maintien de l’ordre en Martinique. Ces derniers jours ils ont dû faire face, avec courage, à des actes d’une forte violence.

>  En Guadeloupe, la condition du dialogue, c’est la condamnation des violences par l’ensemble des forces politiques et syndicales, et plus précisément de tentatives de meurtre sur les forces de l’ordre. Aucune discussion ne peut aboutir si elle n'est pas posée sur des bases saines. La plupart de ces revendications concernent les compétences des collectivités territoriales. La deuxième partie des revendications concernent des lois déjà votées, comme celle sur l’obligation vaccinale des soignants. Elles doivent s’appliquer partout en France, même si cette application de la loi doit se faire dans un dialogue social de qualité avec les personnels suspendus.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)
> Génie du music-hall, américaine combattante de la France libre, militante de l’antiracisme et femme de cœur : Joséphine Baker fut tout cela à la fois. Elle est l’image de la France que nous aimons.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
> Face à cette nouvelle vague épidémique, la campagne de vaccination bat son plein. Près de 8 millions de rappels ont été effectués. Nous pourrons d’ici la fin de cette semaine dépasser les 10 millions de Français ayant reçu leur rappel.
Nous devons encore accélérer et notamment vacciner davantage le samedi et le dimanche. C’est pourquoi nous revalorisons les vaccinations faites par les pharmaciens le week-end. De nouveau je salue l’engagement de tous les professionnels de santé dans cette immense campagne.
La priorité reste de protéger les plus fragiles et les plus vulnérables. C’est pourquoi nous augmentons les tarifs des visites des infirmières à domicile pour vaccination et réactivons la ligne prioritaire que peut appeler toute personne âgée ou fragile qui ne trouve pas de rdv.

> Voici les premières données françaises sur l'effet protecteur du rappel de la vaccination. Moins de cas graves, moins d'hospitalisations, quel que soit l'âge. Tous vaccinés, tous protégés.

> Ce n’est pas parce qu’on combat le Covid qu’on arrête de se battre contre le VIH. Prescription de la Prep chez le généraliste. Tests de dépistage gratuits en laboratoire sans ordonnance. Faisons-nous dépister, protégeons nous, aimons sans crainte.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
> 800 millions d'euros pour les universités lauréates de l'appel à projets Excellences. Pour mener un projet de transformation profonde, révéler toutes les formes d'excellences et affirmer sa signature territoriale.

> A la résistante, l'icône du music-hall, la militante engagée contre le racisme et celle qui a déclaré son amour à la France. Aux mille et une vies de Joséphine Baker.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
> L’industrie agroalimentaire est le 1er secteur industriel en France : un maillon essentiel de notre souveraineté alimentaire. Nous sommes à leurs côtés pour relever les défis : application Égalim 2, emplois, investissement, transitions...

> La sélection variétale est un levier essentiel pour la résilience de notre monde agricole. Avançons au niveau européen pour un cadre juridique sécurisé et protecteur pour tous.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)
> Sur la Convention citoyenne, comme sur bien d'autres sujets, on ne rend pas assez justice à ce qu'on a fait ! Lors des précédents quinquennats, a-t-on parlé de participation citoyenne ? Jamais. Même avec les socialistes et les verts, alors qu'il s'agit plutôt de leur culture. Pour le redécoupage des régions, personne n'a pas demandé l'avis des citoyens, pour lesquels cette réforme a été d'une violence inouïe. Typiquement, c'est un sujet sur lequel il aurait été très intéressant qu'un éclairage citoyen apporte sa pierre à l'édifice (qui ne se serait peut-être pas construit ainsi).  Avant même la Convention citoyenne, n'oublions pas qu'il y a d'abord eu le grand débat national. Ce moment d'échanges de catharsis citoyenne a été très fort pour essayer de trouver avec les pouvoirs exécutif et législatif des solutions pour sortir de la crise dans laquelle le pays était.
On a dit beaucoup de mal de la Convention citoyenne et c'est injuste. Des gens se sont impliqués avec force, et la question posée était d'une immense difficulté : comment baisser de 40% les émissions de gaz à effet de serre en 2030 ? On a connu plus simple. La moitié des sujets n'auraient jamais été mis sur la table si la Convention citoyenne n'avait pas été là. Ensuite, dans la mise en œuvre, il y a des contingences de progressivité et de temporalité à respecter, ce qui a été parfois mal compris, mais l'exercice a été réussi. 

> Les Maisons France service, la requalification des centres bourgs, les mesures prises pour le déploiement du numérique, le soutien à la reconquête industrielle dans nos territoires... Tout cela procède de ce qui a été dit à travers les cahiers de doléances et le Grand débat lancé par le président de la République. Ces cahiers, pour beaucoup, n'étaient pas des solutions en tant que telles, mais des témoignages de sentiments d'abandon de la part des gens. Et c'est ce à quoi nous avons répondu. 

> Depuis la Convention, on réfléchit «participation citoyenne» sur beaucoup de sujets, beaucoup de thématiques. Ma position est simple : il faut faire de la participation citoyenne quand on connaît précisément la question que l'on pose, quand la méthodologie est claire et fiable, et quand on peut précisément rendre des comptes aux gens que l'on interroge. Il y a des sujets qui ne s'y prêtent pas, notamment à cause de la rapidité avec laquelle il faut prendre des décisions. Par exemple : confine-t-on ou non ? Comment trouver une solution au problème des pêcheurs en ce moment ? Cela me paraît très compliqué de mettre en place un exercice citoyen pour ce genre de problématiques. Mais, pour d'autres, on gagne en réalité du temps avec de la participation citoyenne, notamment en matière d'acceptation : si on chemine avec, si on explicite pourquoi on prend telle mesure ou pourquoi on ne la prend pas, on donne plus de chance à rendre compréhensible et lisible l'action publique. Dernière chose, très importante : la démocratie participative ne peut pas se substituer ou être mise en opposition avec la démocratie représentative. La participation citoyenne est un outil d'aide à la démocratie représentative, qu'il s'agira également de renforcer. 

> [Proportionnelle] Il faut la faire parce qu'elle pourra, durablement, influer sur les comportements politiques nationaux. On peut se parler, sans que les compromis soient vus comme des compromissions ! En Allemagne, le SPD, les libéraux et les Verts se mettent d'accord sur un grand projet parce que leurs institutions leur imposent. En France, la majorité et les oppositions naissent au soir du second tour de l'élection présidentielle... Et après les positions sont figées ! Ne croyez-vous pas que des textes auraient pu être votés par les députés PS et LR ? La proportionnelle est un formidable outil pour essayer de trouver des convergences, elle n'empêche pas pour autant la confrontation d'idées. 

> Aujourd'hui, pour exister, les parlementaires en sont souvent réduits à multiplier les amendements, mais ça ne doit pas être le seul moyen pour eux de mettre en avant des positions politiques. C'est pour cela qu'il y a autant d'amendements ! La campagne présidentielle sera l'occasion de manière générale à un débat global sur les propositions en matière de démocratie. Il faut une réforme de nos institutions. Et renforcer le pouvoir du Parlement ne veut pas dire réduire celui du gouvernement.   Il faudra également questionner le rapport entre les territoires et l'Etat central. Avec la fin du cumul, des fractures entre le niveau local et national se sont créées. Il y a eu une espèce de rébellion du premier vis-à-vis du second, c'est très nouveau de mon point de vue, on ne voyait pas cela avant. En tout cas, pas autant. Or, l'un et l'autre doivent travailler ensemble, coopérer, parce qu'ils représentent chacun à leur manière l'action publique et l'intérêt général. Je regrette que certains élus locaux heureusement rares, se soient ainsi érigés, par exemple pendant le confinement, en opposants à l'Etat au mépris de cet intérêt général.  

> Même si j'ai moi-même été maire, il n'y a pas nécessairement besoin d'exercer cette fonction pour comprendre la réalité des gens et heureusement ! Les citoyens qui ne sont pas élus locaux comprennent aussi la vie de leurs concitoyens, il suffit de penser au monde associatif par exemple. Cela étant, nous n'avons pas encore réussi à trouver la voie qui permette de combiner la fin du cumul et la nécessité que les acteurs locaux et nationaux se parlent en continu. On doit se demander comment améliorer le dialogue afin que les uns sachent ce qui se passe au niveau local et les autres au niveau national. Il faut donc ancrer et approfondir la relation, par exemple en permettant à un parlementaire d'exercer une fonction d'adjoint au maire ou de vice-président d'intercommunalité. 

> Nous présentons la restitution de l'exercice de participation citoyenne européenne. Ce sera la contribution française à la Conférence sur l'avenir de l'Europe, que le Président de la République avait proposée à ses partenaires européens. C'est un travail de démocratie participative qui a été mené par 100 citoyens français représentatifs des quelque 900 citoyens mobilisés lors des 18 conférences régionales de métropole et d'outre-mer qui se sont tenues en septembre. Ils ont dit pour leurs attentes à l'égard de l'Europe. La présidence française de l’UE et la conférence sur l'avenir de l'Europe seront encore plus intéressantes si on parvient à embarquer les peuples. Les dirigeants européens veulent comprendre les attentes des citoyens. Le sujet européen est un fabuleux sujet d'appropriation pour les citoyens parce que les ensembles démocratiques sont encore trop éloignés des habitants. 

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
> Cette 33ème Journée mondiale de lutte contre le Sida [1er décembre] est l’occasion de rappeler l’importance du dépistage et de la prévention accessibles à tous pour poursuivre la lutte contre le VIH. Le virus n'est pas enrayé. Continuons à nous mobiliser pour l'éradiquer.

> L’égalité femmes-hommes est plus que jamais au cœur de notre diplomatie féministe et de notre engagement européen. Nous porterons cette ambition lors de la présidence française de l’Union européenne.

> Joséphine Baker au Panthéon, c'est le passé qui se raccroche au présent. Raconter son histoire, c'est parler d'universalisme, d'humanisme et, en toile de fond, c'est parler de la France.

> [Joséphine Baker au Panthéon] C'est un signal fort pour notre pays, en proie au repli sur soi. Joséphine Baker avait choisi la France ; aujourd'hui, c'est la France qui la choisit.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
> «D’abord Paris m’a adoptée dès le premier soir. Il m’a fêtée, comblée... aimée aussi, j’espère». Aujourd’hui, avec sa Panthéonisation, c’est toute la France qui déclare son amour à Joséphine Baker. Aux grandes femmes, la patrie reconnaissante.

> La France, premier pays d'accueil des investissements étrangers en Europe, protège aussi ses entreprises. Nous avons décidé de prolonger d’un an le renforcement du contrôle des investissements étrangers.

 

Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)
> Notre culture est faite de ces artistes qui, venus d'ailleurs, ont aimé la France jusqu’à en faire leur patrie ; qui ont choisi la France et l’ont enrichie de leur génie. Joséphine Baker est de ceux-là.

> [Covid19] Il y a un sujet de vulnérabilité des personnes âgées, raison pour laquelle nous les avons priorisées dans l'accès aux tests et à la vaccination.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
> En matière de fraude sociale, l’instrumentalisation, la communication de chiffres extrapolés ou fantasmés, qui n’ont rien à voir avec la réalité, est regrettable, parce que cela contribue à saper, sans fondement, la confiance des français.

> [Xavier Bertrand veut faire un «audit des comptes de la nation»] Vieille ficelle : austérité et contradictions ! L’audit est permanent, c’est le contrôle parlementaire. Le même qui avait démontré qu’en 2010, la dette post-crise avait augmenté de 20pts avec une crise 2 fois moins forte, contre 14pts aujourd’hui.
Avec un chômage qui avait bondi à 10% contre 7,6% aujourd’hui et une croissance à 0 contre au minimum 6,25% en 2021 et 4% en 2022.
Austérité: la règle d’or signifie une économie de 130Mds€ de dépenses publiques pour passer de 5% de déficit à 0. Et 80Mds pour passer de 3% à l’équilibre. Quelles dépenses veut-il supprimer ? Quel impôt augmentera ?
Xavier Bertrand veut-il revenir sur le
Ségur de la santé ? Supprimer 10000 postes de policiers et gendarmes comme entre 2007 et 2012 ? Fermer des écoles ? Renoncer au plan d’investissement alors qu’il déclare dans le JDD vouloir pas moins de 10 nouvelles centrales nucléaires ?
Contradiction : comment le croire quand il présente le projet le plus couteux des candidats à la primaire LR ? Selon l’Ifrap, sans compter le nucléaire, son projet représente 28Mds€ de dépenses supplémentaires !
Avec
Emmanuel Macron nous faisons le choix d’un retour progressif à l’équilibre, sans étouffer la croissance, avec un déficit qui à 5% dès 2022 contre + de 9% en 2020, une croissance élevée, un chômage qui baisse et un taux de prélèvements obligatoire au plus bas depuis 2010.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> La lutte contre la coivd19 ne doit pas nous faire oublier la lutte contre toutes les autres maladies et virus, dont celui du VIH. Que ce soit en matière de prévention, de dépistage et de soins : restons mobilisés.

> Joséphine Baker incarnait et incarne pour toujours le courage, l'émancipation, l'audace, la liberté, la tolérance, la fraternité, l’amour généreux de la Patrie. Les valeurs de la France. Aux grandes Femmes la Patrie reconnaissante.

> L'industrie souffre d'une image qui impacte l'attractivité de ses métiers : elle est qualifiée de polluante, mal payée, d'environnement de travail absolument non désirable : cette perception ne correspond pas à la réalité de l'essentiel de l'industrie d'aujourd'hui.

> Nous devons assumer d'être la grande nation industrielle que nous n'avons jamais cessée d'être. C'est en assumant de produire en France et en réindustrialisant notre pays que nous réussirons la transition écologique : c'est ça, la véritable écologie responsable.

> Nucléaire: avec France 2030, nous nous donnons les moyens de développer de nouvelles technologies du nucléaire, en investissant massivement dans la R&D. Ces technologies ouvriront la voie à la construction de nouveaux réacteurs, comme annoncé par Emmanuel Macron.

> Aujourd'hui, notre enjeu est d'accompagner les fonderies automobiles dans la transformation de leur filière : comme dans le plan France relance, nous les soutenons dans leur modernisation et leur diversification.

> [Covid19] Aujourd'hui, nous sommes beaucoup plus armés face au virus qu'il y a 1 an: nous avons des vaccins, la capacité de les adapter aux variants, nous avons des mesures sanitaires efficaces... Ne baissons pas la garde !

> [Covid19 et variant Omicron] On arrive beaucoup plus armés face à ce nouveau variant du virus (...) aujourd’hui le premier message c’est la responsabilité collective.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
> Depuis le Grenelle des violences conjugales les enfants sont mieux protégés par la justice face aux violences conjugales : 9 retraits d’autorité parentale d’hommes violents en 2017, 389 à ce jour en 2021. Continuons ensemble !

> Calais: en tant que ministre de la Citoyenneté et en tant qu’être humain, ce qui m’importe, c’est que ces familles ne se laissent pas duper par les passeurs, et ne prennent pas la mer au risque de leur vie.

> Calais: les associations partenaires de l’État agissent tous les jours sur le terrain pour assurer la dignité des conditions de vie des personnes migrantes. Il est essentiel pour moi de les écouter.

> Calais: le ministère de l’Intérieur a donné aux prestataires de nettoyage l’instruction très claire de ne pas lacérer les tentes des personnes migrantes, même après leur départ. Présentation du nouveau processus de récupération des biens abandonnés et nettoyage.

> La France est une terre d'asile et accueille avec humanité celles & ceux qui demandent protection. Très heureuse de lancer la 3ème édition de l'Agora des réfugiés, avec l'ensemble des acteurs de l’accueil et de l’intégration. Parce que l'intégration des réfugiés & primo-arrivants mobilise toute la société, l'Etat et les collectivités s'engagent dans des contrats territoriaux d'accueil et d'intégration. 17 contrats signés depuis 2019 ! Travailler est un levier essentiel d’intégration des réfugiés. Avec le programme AGIR, ils disposent d'un accompagnement global et individualisé. 8000 réfugiés en bénéficieront dès 2022.

> On ne règle pas des comptes, on défend des positions comme l'a fait Joséphine Baker toute sa vie. Je suis formellement opposée au différentialisme.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> [Covid19] Nous ne viendrons pas à bout de cette pandémie si le vaccin ne devient pas un bien public mondial. L’Europe a exporté 1 milliard de doses et en a donné plus de 100 millions. C'est notre honneur, nous vaccinerons le monde par cette solidarité.

> [Covid19 et variant Omicron] La coordination européenne a marché : 23 pays européens ont pris des mesures de restriction ou de suspension des vols depuis les pays d’Afrique australe. Nous aurons ensuite un protocole sanitaire renforcé d’ici samedi.

> [Crise de la pêche] Ce n’est pas un sujet franco-britannique, mais le respect des accords européens par le Royaume-Uni. On a remobilisé la Commission européenne, elle a fixé une date limite au 10 décembre. 

> Toujours rappeler que la lutte contre le VIH n’est pas finie. Recherche, prévention, dépistage, accès aux traitements, lutte contre les discriminations : notre mobilisation continue en France et en Europe.

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
> Journée mondiale de lutte contre le Sida. Le combat n’est pas fini, restons mobilisés sur la prévention et sur le dépistage : connaître son statut sérologique, c’est accéder au plus tôt aux traitements et protéger les autres.

> Aujourd’hui, la France n’a d’yeux que pour elle… Joséphine Baker, une femme libre, engagée, résistante entre au Panthéon. Et à travers elle, une certaine idée de la France Nous osons fièrement Joséphine.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> La communication digitale est centrale pour les jeunes. Mais les réseaux sociaux sont le lieu de nombreuses dérives. Pour les combattre, nous nous engageons pour augmenter la responsabilité des influenceurs et des plateformes, pour une influence responsable.

> Engagée dans la Résistance et pour l'égalité des droits civiques, Joséphine Baker est un exemple: sa vie inspirante, ses engagements envers la Nation, ses combats universels. A Joséphine Baker la patrie reconnaissante.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
> Aider les entreprises dans leur transformation numérique, faire émerger des champions français du e-commerce, rétablir une juste concurrence. 3 engagements du gouvernement. 3 actions essentielles pour la relance et l’emploi.

> Contre les fausses informations et la haine en ligne, pour la protection des données, la présidence française de l’Union européenne sera cruciale.

> [Joséphine Baker] Un grand jour pour une femme extraordinaire, qui reçoit enfin la place qu’elle mérite dans notre histoire de France.

Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
> Quelle meilleure réponse à l'annonce de la candidature de Eric Zemmour et de ses promesses rabougries, que la Panthéonisation de Joséphine Baker, elle qui nous rappelle avec force la grandeur de notre nation ouverte et progressiste ?

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
> La lutte contre le Sida continue : recherche, prévention, dépistage, accès aux traitements, éducation... Nous sommes tous mobilisés. Continuons de nous protéger, faisons-nous dépister.

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)
> La surface de bio dans notre pays a été doublée depuis 2017.

> Nous ne laisserons pas tomber les filières d'élevage dans notre pays. [Des mesures] vont permettre de changer la donne et d'équilibrer les rapports de force entre les acteurs.

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> [Présidentielle 2022] Le président doit présider, et, il se déclarera quand il jugera ça opportun.

> [Territoires zéro chômeur de longue durée] Je me félicite de ce consensus qui a émergé de notre assemblée et de notre détermination collective pour permettre la poursuite de cette expérimentation. J’appelle de mes vœux la pleine réussite de cette initiative.

> Danseuse du Missouri, agente secrète de la France libre, militante des droits civiques, Marianne intemporelle, Joséphine Baker entre au Panthéon. Et avec elle, l'incarnation de l'universelle liberté, du refus de toute ségrégation. Celle de la France libre et ouverte.

 

► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
> [Covid19 et vaccination obligatoire] C’est ma position depuis début 2021, depuis qu’on a su que le vaccin a été efficace, et quasiment sans effet secondaire. Je pense que, comme pour toutes les grandes épidémies, comme pour la polio, comme pour la rougeole qui faisaient beaucoup de morts, il y a un moment où les autorités médicales disent qu’il faut à tout prix contrarier la circulation du virus, pas seulement parce que cela fait de nouveaux malades mais parce que plus le virus est transmis, plus il y a des chances qu’il mute, et il peut muter en devenant quelque chose de terrible.
Ma hantise, comme homme, c’est qu’une mutation du virus lui permette de s’attaquer aux bébés et aux petits enfants. Si cela se produisait, et ce qu’à Dieu ne plaise, conjuguons toutes nos forces pour empêcher cela. Si cela se produisait, notre société n’y résisterait pas parce que vous ne pouvez pas accepter que des petits enfants soient touchés par une maladie qu’on aurait pu éviter ou que l’on pourrait éviter.
Ma conviction, c’est celle-là: dans un moment où toutes nos sociétés sur la planète sont attaquées par un agent pathogène, comme on dit, par un virus qu’on sait combattre, dont on sait freiner la transmission et surtout dont on sait freiner la gravité, il y a dans les chiffres que vous avez dits un aspect effrayant, 47 000, on en revient au sommet des courbes. Mais il y a un aspect un peu rassurant. Pour l’instant, il n’y a pas la multiplication des cas gravissimes à l’hôpital, c’est d’une manière freinée grâce au vaccin qui empêche que la maladie ne dérape dans quelque chose de très grave.
(…) Comme vous le savez, cela a été fait dans plusieurs pays, dont des pays européens, donc oui, je pense que c’est une décision qui doit être à l’esprit des autorités qui ont la responsabilité.
> [Covid19, vaccins et brevets] Il peut y avoir des démarches internationales, mais cette question qui paraît se résoudre de manière simpliste mérite qu’une seconde on rappelle quelque chose. Si nous avons des vaccins, c’est parce qu’il y a eu de la recherche privée. C’est parce que des laboratoires ont investi des milliards, et est‑ce qu’ils investiraient des milliards s’ils étaient appelés à être privés du fruit de leur travail ? 
(…) En tout cas, je demande que l’on soit prudent avant d’enlever à la recherche des laboratoires privés, des chercheurs privés ― vous savez bien combien de chercheurs vont s’embaucher dans les laboratoires et combien de chercheurs ne trouvent pas dans leur démarche. Parce que recherche et découverte, ce n’est pas automatique.

> [Eric Zemmour] Il y a la déclaration de candidature au journal de 20 heures, et la journée d’hier montre que c’est plus facile de critiquer les politiques que de s’avancer sur le ring et de devenir soi-même un acteur du jeu.
(…) Je n’aime pas taper sur les gens qui sont déjà à terre. (…) Il y a un moment très difficile pour lui, oui. Mais il a choisi des thèmes excessifs et la fébrilité qu’il a montrée hier montre qu’il sent lui-même que ces thèmes ne correspondent pas à l’opinion, il va avoir du mal pour les signatures.

> Je suis très frappé par une ou deux choses. J’ai regardé, non, parce que c’était un pensum très difficile à supporter pendant quatre fois trois heures de temps, les « débats » des Républicains. Il y a deux réflexions. La première, c’est qu’aucune personnalité ne se détache des autres et c’est mauvais signe pour une élection présidentielle, quand aucune personnalité ne se détache des autres. C’est le premier point. Il y a un deuxième point, j’ai été frappé qu’un sujet soit à peu près totalement absent de tout. Il y avait des heures et des dizaines d’heures sur l’immigration mais il y a une chose qui était absente. Ils annoncent tous qu’ils vont donner de l’argent à tout le monde, les uns en supprimant des postes de fonctionnaires, les autres en multipliant les intentions de l’État. Il y a une chose qui était complètement absente : comment fait-on pour reconquérir les parts de marché, la production industrielle et agricole, tout ce qui a été perdu par notre pays sous leur règne, j’allais dire, sous leur prééminence, alors qu’ils étaient au pouvoir pendant des décennies ?  Et cette question que j’appelle celle de la reconquête industrielle, agricole et de service, cette question-là, la dynamique du pays pour saisir à bras le corps les défis de notre temps, était à peu près totalement absente.
Et c’est la même chose chez Zemmour, évidemment... Donc cet aveuglement sur les difficultés que nous rencontrons, parce que le contrat social français, n’est‑ce pas, nous sommes un pays dans lequel l’éducation est totalement gratuite. Regardez autour de nous les autres pays, la santé est totalement gratuite, l’assurance chômage est présente, la retraite, avec toutes les difficultés, est là pour tout le monde.
Ce contrat social là, cette immense chaîne de solidarité, il faut la financer. Et pour la financer, il faut des citoyens nombreux, du travail et de la production.

> Vous pouvez chercher dans toute l’histoire récente et plus ancienne. Chaque fois que vous organisez un pays autour de l’affrontement de communautés entre elles, autour de toutes les questions qui passent leur temps à crisper, à exciter, à allumer le feu entre les gens, chaque fois, vous affaiblissez le pays. Et ceci n’est pas une conviction d’aujourd’hui, je me suis toujours battu sur cette ligne.

> [Joséphine Baker] Il y avait deux choses hier pour moi. La première, il y avait une gaieté, comme si 50 ans après sa mort, la gaieté de Joséphine Baker, la joie de vivre, l’envie de vivre de cette femme qui a poussé l’instinct maternel jusqu’à adopter jusqu’à 12 enfants abandonnés avec toutes les difficultés que l’on sait qu’elle a rencontrées, cela a résonné. Il y avait encore des ondes de joie de vivre. Et la deuxième chose, je me disais, c’est assez éclairant parce que je préfère de loin une France qui a Joséphine Baker dans ses rangs, qu’une France qui exclut Joséphine Baker parce que la couleur de sa peau, son origine ou sa manière d’être auraient scandalisé. Et je trouve que ce que le président de la République a réussi à dire très bien ― ce n’est pas seulement moi qui le dis, ce n’est pas par esprit partisan, ceux qui étaient autour de moi et qui ne sont pas de mon bord politique disent la même chose ― , c’est que c’est la France. Là, il y avait une part essentielle de la France.

> [Ensemble citoyens] C’est une coopérative. Chacun apporte à l’ensemble tout ce qu’il a et tout ce qu’il est. Vous venez avec votre histoire, votre patrimoine si vous en avez, avec votre crédit auprès des Français et tout cela s’associe dans une dynamique. J’insiste un tout petit peu sur ce point. Ce n’est pas quelque chose d’arrêté, c’est quelque chose qui bouge puisque ce que nous avons accepté tous, c’est qu’on ne ferait rien les uns contre les autres, pas de guerre.
J’ai travaillé à l’union de ce courant politique, vous me l’accordez, toute ma vie. Je suis venu dix fois à votre micro pour dire qu’il fallait que ce grand espace central s’unifie. (…) Nous l’avons constitué hier, lundi. Nous avons pris l’engagement que nous soutiendrions les mêmes candidats à l’élection législative. Si nous soutenons les mêmes candidats à l’élection législative, il faudra bien les désigner. Chacun proposera les siens et on choisira les meilleurs. Nous avons accepté quelque chose d’extrêmement important qui est le principe même d’organisation de l’Union européenne. Nous avons accepté que ceux qui veulent avancer ensemble, aller plus loin ensemble puissent le faire sans avoir des freins de la part des autres. C’est ce qu’on appelle en Europe les coopérations renforcées. Toutes les politiques ne sont pas suivies par tous les pays européens, mais ceux qui veulent aller de l’avant sur plusieurs sujets, l’euro par exemple, peuvent aller de l’avant et les autres, d’une certaine manière, seront entraînés par ce mouvement. Vous pouvez dire que je suis optimiste, idéaliste, il y a pire reproche que cela. Je pense que quand on veut faire bouger les choses, il faut être optimiste et idéaliste.

> Je n’aime pas la dette mauvaise. En développant le pays, en faisant de la croissance. Les Allemands ont montré qu’on pouvait augmenter la dépense publique et faire baisser la part de la dette dans les comptes de la Nation. Pourquoi ? Si vous avez une dette qui augmente de 5 % et que la croissance du pays en deux ou trois ans arrive à 10 %, la part de la dette baisse, vous comprenez ? C’est pourquoi je dis que la reconquête de la production, de l’industrie, de l’agriculture, des services nouveaux, tout cela, c’est la condition du développement, du rééquilibrage des comptes, et aussi du contrat social.

> La France est en déficit de son commerce extérieur, de quelque chose comme 70 milliards. L’Allemagne a un excédent de 250. Les Allemands ne sont pas plus intelligents que les Français. Les Allemands ne travaillent pas davantage. Grosso modo, le niveau du pays est à peu près le même. Ils ont la même monnaie. On nous a dit longtemps que c’était la monnaie. Au fond, on paie le travail à peu près au même niveau. Comment se fait-il que nous acceptions une telle situation d’échec national ? Pour moi, un des thèmes principaux devrait être celui-là.
J’ai la responsabilité du Commissariat au Plan. Nous allons sortir une étude qui montre produit par produit où nous sommes déficitaires. Il y a quelque chose comme 900 produits et ce qui m’exaspère, ce qui est pour moi un motif de mobilisation intérieure, je veux bien que l’on soit déficitaire sur des produits que nous n’avons pas sur notre sol. Les hydrocarbures, on ne les a pas. On peut les remplacer, c’est pour cela qu’il faut produire de l’électricité. Mais comment un pays qui fabrique des satellites, des fusées, des avions, des voitures parmi les meilleures du monde, est‑il incapable de faire des produits, je dis toujours des machines à laver, aucun des produits du quotidien ?  Les Allemands en sont capables. Vous avez en tête des marques qui sont dans les foyers, des produits achetés et choisis. Nous avons à reconquérir pied à pied, c’est‑à‑dire produit par produit, et cela se fait en association entre l’État et les grandes entreprises. Il faut être capable de les asseoir autour de la table pour avoir une stratégie de reconquête.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
> En France, 173.000 personnes vivent avec le VIH, environ 38 millions dans le monde. Le covid19 ne doit pas nous faire oublier la lutte contre le Sida.

> Hier [30 novembre], on a parlé d’universalisme, de liberté, du fait de choisir la France, on a parlé de Joséphine Baker. Hier, l’histoire s’écrivait au Panthéon, pas dans un pastiche du général de Gaulle. La France est plus belle qu’un petit personnage qui a une petite vision du pays.

> [Joséphine Baker] Aujourd’hui, c’est vers elle que la France est tournée. Elle qui a tant donné à ce pays. Cette femme aux facettes infinies. Et aujourd’hui, première femme noire à entrer au Panthéon. Fierté.

> L'idéologie d'extrême droite doit être combattue de toutes nos forces. Il est essentiel que les forces progressistes du pays puissent se rassembler. Car le nouveau clivage de la vie politique c’est celui entre ceux qui croient au progrès, et ceux qui ne proposent que le déclin.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> C’était un engagement de notre majorité et une attente forte des Français : mieux protéger les animaux, qu’ils soient domestiques ou sauvages. C’est chose faite avec la promulgation aujourd’hui de la loi Animaux. Nous continuons d’avancer : pour un quinquennat de progrès !

> Engagement tenu : la loi sur l’IVG a été adoptée en deuxième lecture ! - Allonger le délai d’accès à l’avortement 12 à 14 semaines ; - Réduire les inégalités qui persistent. Pour progresser vers un droit réel des femmes à l’IVG, dépassons les clivages et faisons aboutir ce texte !

> Améliorer l’accès des femmes à l’IVG est une nécessité; c’est même un devoir pour l’égalité réelle. Il y a un an, je m’étais engagé à faire un avancer ce texte.

> Joséphine Baker aurait pu faire sienne cette phrase de Romain Gary : « Je n'ai pas une goutte de sang français mais la France coule dans mes veines. » Elle est la France: engagée, résistante, militante et désormais éternelle.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
> Cessons avec ce fantasme qui vise à faire croire que mieux garantir l'accès à l'IVG et faciliter le parcours de soins des femmes, va entraîner une horde de femmes à s'y précipiter ! Aucune femme ne se dit jamais, «si je tentais de voir ce qu'est une IVG!»

> [Candidature d’Eric Zemmour] Ce qui est insupportable, c'est le défaitisme : aimer la France, ce n'est pas dire qu'elle est foutue ! Ce qui est insupportable, c'est le braquage historique. La France n'est ni une race, ni une couleur de peau et Josephine Baker en est l'un des plus beaux exemples.

> [Covid19] Moins de 2% des classes en France sont fermées. Le maintien des écoles ouvertes est une priorité éducative et sociale.

 

Laetitia Avia (porte-parole)
> Hier j'ai fait la rencontre bouleversante de Stéphanie Mistre dont la fille s'est suicidée. Son histoire témoigne du peu de conscience des ravages du harcèlement scolaire. Ce soir, nous créons un délit et affirmons que c’est toute la société qui souffre aux cotés de ces enfants.

> Le VIH est toujours bien présent, quel que soit notre âge, genre ou orientation sexuelle. Les personnes séropositives continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Mobilisons-nous pour faire reculer le virus et contre la sérophobie.

> Fière et émue d’avoir accompagnée Joséphine Baker au Pantheon. Un hommage magnifique, d’une émotion intense, haut en couleurs et tout en musique. Il fut à l’image de cette Grande Femme, à qui la patrie consacre sa reconnaissance.

 

Yaël Braun-Pivet (députée)
> [Propositions pour «rééquilibrer les pouvoirs» en faveur du Parlement] J’entends souvent dire de nos concitoyens qu’ils se sentent mal, voire pas représentés. Mon objectif n’est pas de bouleverser les équilibres de la Ve République, bien au contraire. Il s’agit de refaire du Parlement le lieu privilégié de la représentation et du débat. Inflation législative, insuffisante préparation des textes, sclérose de certains mécanismes parlementaires: au fil des ans et sous le poids des mauvaises habitudes, le travail législatif s’est dégradé. Il ne s’agit donc pas de rêver à une hypothétique VIe République ou de basculer vers un régime exclusivement parlementaire, mais d’améliorer le fonctionnement concret de nos institutions pour les rendre plus efficaces.
Dans ce rapport, je formule 25 propositions. Je pense que l’une des clés est la maîtrise du temps. L’objectif est de permettre de consulter les citoyens et les corps intermédiaires, de mener des travaux parlementaires bien en amont. Plus fondamentalement, je crois que le Parlement peut et doit ainsi devenir le lieu de l’élaboration du consensus politique. C’est essentiel car les Français sont lassés des oppositions stériles. Je propose donc d’instaurer une session ordinaire unique, du 15 septembre au 30 juillet, pour mettre fin aux sessions extraordinaires qui restreignent les prérogatives des assemblées.
Je propose également que le gouvernement nous présente chaque année le programme de travail législatif et que chaque ministre détaille sa feuille de route devant la commission compétente pour plus de prévisibilité. Je suis par ailleurs d’accord avec la généralisation de la procédure accélérée - sauf pour des textes nécessitant une longue maturation, sur les questions sociétales par exemple -, pour éviter un trop long étalement de la procédure, mais à condition d’instaurer des délais d’examens incompressibles. La nécessaire rapidité du parcours législatif ne doit pas se faire au détriment de la qualité du travail parlementaire.

> Le problème n’est pas qu’il y ait trop de lois mais que les lois soient trop longues, parfois inintelligibles. Le gouvernement devrait d’ailleurs s’inspirer des parlementaires: les propositions de loi qu’ils rédigent sont généralement plus courtes et plus circonscrites que les projets de loi. L’exécutif pourrait s’imposer cette pratique. Je propose par ailleurs que le gouvernement ne puisse plus apporter d’amendements substantiels à un texte une fois commencé son examen.
Je crois qu’il faut aussi donner au Parlement la capacité de faire aboutir ses initiatives. Aujourd’hui, il est difficile pour le Parlement de faire cheminer une proposition de loi sans l’intervention du gouvernement. C’est pourquoi je propose que l’on puisse inscrire à l’ordre du jour une proposition de loi transpartisane - qu’elle soit issue de travaux d’évaluation ou cosignée par une majorité qualifiée de députés - et que le Parlement puisse la faire aboutir de façon autonome. C’est en améliorant la qualité de la délibération, en retrouvant une réelle capacité d’initiative et en renforçant ses missions de contrôle et d’évaluation, que l’on retrouvera un Parlement fort.

 

● MoDem
Élodie Jacquier-Laforge (députée)
> [Tribune: «Monsieur Zemmour, les femmes n'ont pas dit leur dernier mot]
1944, les femmes obtiennent le droit de vote.
1975, loi Veil sur l’IVG.
1979, Simone Veil devient la première femme présidente du Parlement européen.
1999 la parité est inscrite dans notre constitution.
Un demi-siècle de progrès et de luttes féministes ne peuvent décemment pas être balayés par les idées d’Éric Zemmour. Ce demi-siècle de féminisme doit continuer de fissurer lentement des millénaires du système patriarcal dont il est nostalgique.
Méprisantes, sexistes, banalisatrices des pires clichés et préjugés : voilà comment on peut qualifier les saillies d’Éric Zemmour sur les femmes. L’année à venir sera cruciale pour elles. Nous devons tous en avoir conscience.
Éric Zemmour se targue d’être un homme de conviction. Son programme n’est pas encore connu mais on peut déjà imaginer ses propositions concernant les femmes. S’il y a bien un sujet sur lequel il ne varie pas, c’est celui-ci. Soyons clairs : Il multiplie les propos misogynes. Attitudes, propos machistes d’une époque patriarcale idéalisée, masculinité sur-jouée, entre-soi masculin. 

Voter Zemmour en 2022 lorsque l’on est une femme ou un homme attaché(é) à l’égalité?
Passons en revue plusieurs extraits de ses différents livres ou déclarations télévisées :
- "Le pouvoir s’évapore avec les femmes." (BFM TV, 26 mars 2013)
- Une "forme d’intelligence différente." (BFM TV, 26 mars 2013)
- "Les hommes sont menés par leurs pulsions, tandis que les femmes ne sont qu’objets de désir." (Le premier sexe, 2006)
- "Le pouvoir attire les femmes, c’est comme ça, c’est dans leur cerveau ​archaïque." (Le premier sexe, 2006)
- "Avant le féminisme, un jeune chauffeur de bus » pouvait « glisser une main concupiscente sur un charmant fessier féminin » sans que « la jeune femme ne porte plainte pour harcèlement sexuel." (Le suicide français, 2014)
- "Les femmes ne créent pas, elles entretiennent. Elles n’inventent pas, elles conservent. Elles ne forcent pas, elles préservent. Elles ne transgressent pas, elles civilisent. Elles ne règnent pas, elles régentent. En se féminisant, les hommes se stérilisent, ils s’interdisent toute audace toute innovation, toute transgression." (Le suicide français, 2014)
- "Dans les sociétés patriarcales traditionnelles, on avait pris acte de cette dichotomie. Il y avait les épouses pour le mariage et les enfants ; les maîtresses pour l’amour ; les courtisanes ou le bordel pour le plaisir. Chacune de ces femmes faisait un sacrifice." (Le premier sexe, 2006)
C’est encore très long, on pourrait sortir des extraits similaires. Ce fond nauséabond n’a pas de fin. Il y a dans ses écrits et ses déclarations une misogynie réelle, assumée et une haine du féminisme que l’on n’a, de mémoire récente, encore jamais vues dans le débat public. Pire encore, dans le débat d’une élection présidentielle.
Les propos d’Éric Zemmour induisent l’idée, pernicieuse, que c’en est fait : le féminisme a gagné au détriment des hommes. Pire, une nouvelle inégalité, en défaveur des hommes, serait de mise. Alors, il instille dans les esprits ce lent poison qui radicalise les consciences et laisse à penser qu’il n’y aurait plus de combat à mener pour les femmes. Selon lui, tout serait fait, elles auraient gagné. Pourquoi continuer alors ?

Nous répondons que non. L’égalité des droits n’est pas un luxe. Elle n’est pas donnée. Il faut la conquérir, d’autant plus lorsque l’on est une femme. Si nous pouvons nous féliciter de la prise de conscience collective à l’œuvre depuis quelques années, c’est bien parce que certaines et certains sont allés la chercher.
Alors, oui, Monsieur Zemmour, nous sommes pour une égalité de faits. Pas dans un souci de victimisation. Pour nous en donner les moyens.
Les femmes créent, innovent, inventent, dirigent, osent. Elles sont capables de tout. Mais il y a des difficultés, des barrières à franchir, des obstacles et des plafonds de verre à briser. C’est en ce sens que nous travaillons, que nous militons, que nous défendons des lois. L’égalité, la parité, si personne ne les encadre légalement et n’y incite, ne s’appliquent pas.
C’est une réalité. Nous nous battons pour ça. Les femmes font la société, aussi, Monsieur Zemmour. Ne vous en déplaise. 

 

● Parti radical
Laurent Hénart (président)
> [Covid19] Le plus important, c'est que le vaccin protège les gens, donc la vaccination est essentielle.

> Hommage mérité de la République à une femme illustre qui l’incarne si bien. Je suis ému de vivre l’entrée au Panthéon de Joséphine Baker.

 

Nathalie Delattre (sénatrice)
> De la terre de St-Louis, à celle de Paris. Par cette terre, c’est le cortège des étrangers devenus Français par les actes et le cœur qui entre au Panthéon. Joséphine n’est pas née Française, elle l’est devenue. Et aujourd’hui, nous avons 2 amours : notre pays et Joséphine.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> [Covid19] Je salue les recommandations de la Commission contre le Covid-19, dans un contexte de reprise épidémique en Europe. Renew Europe proposera une résolution au Parlement européen à ce sujet. Solidarité européenne, vaccination et coordination entre les Etats-membres sont la clef.

 

Nathalie Loiseau
> Merci Joséphine Baker d’avoir choisi la France. La patrie vous est infiniment reconnaissante. Vous nous rappelez un message essentiel: il n’y a jamais d’assignation à une origine quand on trace son chemin et qu’on croit à la liberté.

> Oui, le désormais candidat est l’enfant d’un système dont il n’a cessé de tirer profit. On apprend au passage sa proximité avec l’ambassadeur de Russie. Tiens ? Eric Zemmour et une partie de l’élite économique et intellectuelle, une étrange bienveillance [selon le quotidien Le Monde].

> Le renforcement de la défense européenne, tout en haut des attentes des Français.

> Au Parlement européen nous avons massivement alerté sur les exactions du groupe [russe] Wagner. Au-delà des sanctions, les dirigeants africains doivent sortir de l’emprise de ces mercenaires.