lundi 26 septembre 2022

La quotidienne centriste du 26 septembre 2022. Le retour des années 1930?

Un dictateur qui fait une guerre illégale et illégitime (Poutine), un autre qui enferme une partie de son peuple dans des camps de concentration (Xi), des partis d’extrême-droite qui accèdent au pouvoir pendant que d’autres y sont déjà et que d’autres encore y sont à la porte, tout cela n’est pas une plongée dans un passé noir mais bien la situation présente qui rappelle celle que l’Europe et dans le monde ont vécu dans les années 1930 et qui aboutit en 1939 à la Deuxième guerre mondiale, le conflit le plus meurtrier de tous les temps.

De ce point de vue, la victoire du parti d’inspiration fasciste et d’extrême-droite (Frères d’Italie) en Italie à la tête d’une coalition où se trouve un autre parti d’extrême-droite (Ligue) et un parti de droite radicale et populiste (Forza Italia), dans un pays qui n'a jamais réellement fait son deuil de Mussolini, n’est qu’une nouvelle étape sur l’inquiétant chemin de la droitisation extrême de nombre de démocraties, la précédente ayant été la victoire de la coalition de droite en Suède où se trouve un parti d’inspiration nazie (Démocrates suédois).

Il est sans doute trop tôt pour parler de scénario catastrophe mais on n’a pas oublié que Donald Trump a occupé le pouvoir aux Etats-Unis pendant quatre ans au cours desquels il a tenu des propos complaisants sur les groupes d’extrême-droite et néonazis et qu’il va tenter d’y revenir après avoir tenté un coup d’Etat en janvier 2021.

On n’oublie pas, non plus, la force de l’extrême-droite en France avec la présence, deux fois de suite, au deuxième tour de la présidentielle, de sa représentante, ni la montée en puissance des néo-franquistes de Vox en Espagne.

On n’oublie surtout pas que les gouvernements en Hongrie et en Pologne sont tenus par des partis de droite radicale dont les positions et les décisions sont parfois celles de l’extrême-droite.

Et on pourrait continuer les exemples dans les pays démocratiques de la présence de plus en plus forte de cette peste brune responsable de plus de 50 millions de morts lors de la Deuxième guerre mondiale.

D’autant que la radicalisation dans des pays où la démocratie s’estompe lentement (Turquie, Philippines, Inde) ou communistes (Russie, Biélorussie et même Chine dont le communisme n’est que de nom), instaure un climat de tensions dont on ne sait jamais sur quoi il peut déboucher, donc possiblement le pire.

Quoi qu’il en soit, la vigilance est de rigueur car les valeurs démocratiques et humanistes ne sont pas négociables d’autant qu’à l’opposé de ce qu’affirment les partis extrémistes et populistes, la démocratie du peuple ne peut légitimement supprimer la démocratie de droit, celle qui garantit la liberté, l’égalité, la fraternité et le respect de la dignité humaine.

 

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La quotidienne centriste du 25 septembre 2022. La meilleure des réformes est celle qui est prise le plus en amont

Les gouvernants de peur des réactions de leur opinion publique ont pris la fâcheuse habitude de réformer au dernier moment lorsque le problème est déjà là.

Or la bonne réforme est celle qui a été adoptée avant que celui-ci ne survienne.

Cette anticipation permet un véritable débat et des mesures bien réfléchies qui permettent d’éviter les conséquences de la situation à traiter.

Quand des responsables politiques et professionnels nous affirment que l’on peut encore attendre pour faire une réforme des retraites parce que le déficit du régime est à venir, ils font en sorte que celle-ci soit prise dans l’urgence, donc trop tard et de manière qui sera sans doute bâclée.

En France, on a guère l’habitude de réformer à froid ce qui fait que les réformes sur un même sujet se succèdent parce qu’il faut constamment revenir sur l’établi pour s’adapter à une situation alors qu’il aurait été possible, avec du temps, de réellement traiter le sujet en profondeur.

C’était d’ailleurs l’idée d’Emmanuel Macron pour certaines des réformes qu’il voulait mettre en place dès 2017.

Pour des raisons multiples cela n’a pas été possible pour certaines d’entre elles dont la réforme des retraites.

A l’inverse de ce que prétend François Bayrou, le temps est déjà compté et ouvrir un large débat – alors que celui-ci a déjà eu lieu – dont on ne connait pas la durée, ne ferait qu’affaiblir une réforme qui est déjà en retard.

Réformer demande du courage et de la clairvoyance, pas de l’attentisme et de la démagogie.

Non pas pour un gain politique mais pour le bien du pays.

 

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