jeudi 18 décembre 2008

Actualités – France

Parti radical : Jean-Louis Borloo annonce un nouveau manifeste radical


Dans une interview au quotidien Le Figaro, Jean-Louis Borloo, président du Parti radical et ministre d’Etat dans le gouvernement a annoncé la prochaine rédaction d’un « Manifeste radical », terme qui fait penser à celui rédiger voici plusn de trente ans par Jean-Jacques Servan-Schreiber. Extraits.

Le Figaro. - L'adoption du paquet climat marque-t-elle la fin de votre mission au ministère du Développement durable ?
Jean-Louis BORLOO. - Je ne vois pas en quoi ! Ce ministère, dont aujourd'hui Barack Obama ou la Chine veulent s'inspirer, est le ministère de l'avenir. Avec le Grenelle de l'environnement, nous avons rendu la France pionnière pour réussir la transition énergétique. À Bruxelles, vendredi, nous avons élargi le Grenelle à l'échelle de l'Europe. Il nous reste maintenant à réussir le grand rendez-vous mondial pour la suite de Kyoto lors de la conférence de Copenhague, dans un an.

Donc, en cas de remaniement, vous ne souhaitez pas changer de ministère ?
Que puis-je demander de mieux que de faire réussir ce ministère où se concentrent 38 % du PIB de la France et où l'on construit tout le système économique du siècle qui commence ? C'est à la fois le ministère du futur et de la gestion quotidienne de nombre de contradictions. Cette tâche immense est exaltante, je vis chaque instant intensément. Pour le reste, c'est au président d'en décider.

Pourquoi vous différencier de l'UMP, dont le Parti radical est membre, pour faire ce travail ?
Le Parti radical ne cherche pas à se différencier par des petites phrases ou des postures. Nous sommes aujourd'hui dans le temps de l'action et nous y participons totalement. Viendra ensuite le temps du débat d'idées. Pour le prochain rendez-vous présidentiel, il faut proposer et bâtir avec les Français un nouveau projet autour d'une communauté de destin. C'est pour cela qu'avec la rédaction de ce manifeste, nous allons lancer des états généraux du siècle à bâtir.

Cela signifie-t-il votre candidature à la prochaine présidentielle ?
Ce n'est franchement pas une question. Je suis heureux d'avoir soutenu Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007. Je suis fier de sa confiance aujourd'hui et de participer à son action. Son leadership sur la majorité est une évidence.

Des Radicaux de gauche aux Progressistes d'Éric Besson et à la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel, voulez-vous unifier le centre gauche ?
Tout ce qui permet de nous unir sera le bienvenu, mais je ne cherche aucun accord d'appareil ou de chapelle, ni à débaucher tel ou tel responsable. C'est autour d'un projet qu'il faut construire. Et pour bâtir notre manifeste, oui, je veux rassembler très large. Ceux que vous citez, mais aussi le club des Gracques, Génération écologie et bien d'autres. Le Parti radical veut accueillir tous les orphelins de la social-démocratie. C'est l'appel que j'ai lancé dimanche à Massy.

N'est-ce pas aussi le rêve de François Bayrou ?
Fédérer autour de la seule hostilité à Nicolas Sarkozy ne suffit certainement pas à faire un projet.

Ferez-vous des listes autonomes aux européennes ?
Il n'en a jamais été question.

© 2008 Le Figaro