dimanche 4 avril 2021

Propos centristes. France – Covid19: 250 millions de vaccins produits en France en 2021; la France a évité une catastrophe éducative; EELV veut régenter les rêves des enfants; pas de nouveaux impôts pour rembourser la dette ; pour une Europe plus puissante, moins naïve…

Voici une sélection, ce 4 avril 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.


Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

- Je salue l’annonce de la levée par les autorités américaines, le 2 avril 2021, des sanctions qui frappaient la Cour pénale internationale, en particulier la procureure de la Cour pénale internationale, Mme Fatou Bensouda, et le chef de la division compétence, complémentarité et coopération, M. Phakiso Mochochoko. Cette décision est une excellente nouvelle pour tous ceux qui sont engagés au service de la lutte contre l’impunité, du multilatéralisme et d’un ordre international fondé sur la règle de droit. La France réaffirme son soutien sans faille à la Cour pénale internationale et à ses personnels, à son indépendance et aux efforts qu’elle poursuit pour améliorer son fonctionnement. Elle continuera à coopérer activement avec la Cour.

- Je me suis entretenu ce matin avec mon homologue iranien, M. Javad Zarif. J’ai salué la reprise à venir à Vienne de discussions sur le dossier nucléaire. J’ai souligné le rôle constructif joué par les E3 afin de parvenir à la reprise de telles discussions, dans la continuité des efforts déterminants conduits par la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni pour préserver le JCPoA depuis 2017. J’ai encouragé l’Iran à se montrer constructif dans les discussions qui vont s’engager. Elles doivent permettre d’identifier dans les semaines à venir les actions nécessaires pour un retour complet au respect de l’accord nucléaire. Tel est l’objectif affiché par tous les Etats parties au JCPoA, ainsi que par les Etats-Unis. La France y participera de manière à la fois pragmatique et exigeante. Dans un contexte où tous affichent leur volonté de mener ces négociations de bonne foi, avec l’objectif d’un accord rapide, j’ai appelé l’Iran à s’abstenir de toute violation supplémentaire de ses engagements actuels dans le domaine nucléaire susceptible de porter atteinte à la dynamique de reprise de discussions.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

Depuis des années, nous noyons la nature sous le béton en aggravant les inondations, détruisant la biodiversité et augmentant notre dépendance à la voiture. La loi climat et résilience s’attaque enfin au problème.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

- La France a évité une catastrophe éducative

- Notre priorité est et sera la jeunesse. Cela doit guider tous nos choix. Avec notamment des investissements massifs dans l’éducation, la santé et l’environnement. Nous avons là les trois moteurs d’une société plus juste et d’une économie dynamique et durable.

- Nous partageons tous l’envie d’avoir une année scolaire 2020-2021 la plus normale possible pour tous les enfants de France.

- Je pense que beaucoup de gens qui ont voté EELV aux dernières municipales s'en mordent les doigts.

- Je n'ai jamais réclamé la dissolution de l’UNEF (...). Ils déclineront d'eux-mêmes d'options extrémistes prises de façon inadaptée.

- De manière contre-intuitive, les élèves français ont moins décroché en 2020 qu'en 2019.

- [Vaccination des enseignants] Ce qui est souhaitable, c'est qu'on arrive à faire ça au cours des deux prochains mois.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

- Il n’appartient qu’à nous pour que le monde, au lendemain de cette crise sanitaire et économique, soit un monde meilleur. Un monde avec une économie plus décarbonée et plus respectueuse de l’environnement.

- Après la crise, nous retirons les aides progressivement et sans brutalité pour continuer à soutenir nos entreprises. Nous avons su les protéger dans la crise, nous saurons les accompagner à la sortie de la crise.

- Les Français ont montré un immense sens des responsabilités depuis plus d’un an. Je suis convaincu qu’ils le feront encore dans les semaines à venir pour stopper la circulation du virus.

- La maire de Poitiers fait tomber les masques sur ce qu'est vraiment le projet de l'écologie radicale. Entendre un responsable politique dire qu'il faut changer les rêves des enfants, ça m'inquiète au plus profond de moi-même.

- Fermer les établissements scolaires et 150.000 commerces est indispensable pour freiner la circulation du virus. Mais ces mesures auront un impact sur l'économie française. Nous allons donc réviser notre croissance de 6% à 5% pour 2021. Cette estimation est à la fois sincère et prudente. La France a des réserves de puissance considérables et les fondamentaux de son économie sont solides. Par ailleurs, nous avons su protéger avec efficacité les entreprises, les salariés et les Français. L'an dernier, nous avons enregistré 35.000 faillites d'entreprises, contre 50.000 en temps ordinaire. Et notre soutien massif à l'apprentissage porte ses fruits : 500.000 jeunes bénéficient de cette formation, un niveau jamais atteint dans notre pays.

- Je comprends l'inquiétude et l'immense lassitude des commerçants. Je veux leur dire que nous continuerons à les soutenir. Comme pour les restaurateurs, nous allons leur permettre de recevoir une aide jusqu'à 200.000 euros par mois au titre du fonds de solidarité. Nous indemniserons également une partie de leurs stocks d'invendus. Et pour toutes les entreprises dont les loyers sont élevés, ils seront pris en charge dans la limite de 10 millions d'euros.

- Pour le mois d'avril, le coût total des aides est estimé à 11 milliards d'euros. La promesse présidentielle du "quoi qu'il en coûte" sera tenue. Elle nous permettra de rebondir plus vite et plus fort lorsque les restrictions sanitaires seront levées. Regardez nos résultats à la sortie du premier confinement : nous avons eu 18% de croissance au troisième trimestre, le taux le plus élevé de l'Union européenne! Le succès de France Relance confirme que les entrepreneurs sont prêts à réinvestir. En 2020, malgré la pandémie, les start-up françaises ont réussi à lever plus de 5 milliards d'euros – le montant le plus élevé en Europe. Croyez-moi, nos fondamentaux sont solides ; nous saurons rebondir.

- ["Vie normale" à partir du mois de mai pour l’économie] Tout dépendra de la situation sanitaire, mais en tout cas nous anticipons et nous serons prêts. Dans cette crise, les entreprises ont fait preuve de responsabilité et se sont montrées imaginatives. De la grande distribution et des commerces de proximité, qui ont sécurisé l'approvisionnement alimentaire des Français, aux banques, qui ont distribué des prêts aux entreprises, toutes les filières ont témoigné leur solidarité. Le BTP est même parvenu à créer des emplois! Nous restons une nation attractive, capable des plus belles innovations. De nouvelles chaînes de valeur sont créées : une usine de batteries électriques va ouvrir dans le Nord ; un premier site pour l'hydrogène vert sera bientôt inauguré. Dans le domaine crucial des composants électroniques, nous allons augmenter nos capacités de production grâce à l'entreprise franco-italienne ­STMicroelectronics. Cette crise nous ouvre les yeux : les Européens doivent se rassembler pour faire front commun face à la concurrence de la Chine et des États-Unis.

- En 2020, l'Europe a su se libérer de ses carcans pour lever de la dette en commun, adopter rapidement un plan de relance, coordonner les réponses économiques. Ne laissons pas la lourdeur bureaucratique, les vieux réflexes dogmatiques et des réticences politiques dans certains États membres reprendre le dessus. Allons vite. Mettons en œuvre sans délai notre plan de relance de 750 milliards d'euros. La France devait recevoir 5 milliards en juillet. Il est hélas peu probable que nous recevions cette somme à cette date.

- [Le "quoi qu'il en coûte"] Tant que la crise sanitaire durera. Mais je veux rassurer les Français : nous n'avons pas de difficulté à lever de la dette sur les marchés, à des taux d'intérêt très bas. La Banque centrale européenne a confirmé le maintien de sa politique monétaire de soutien à l'économie. Tous ceux qui annoncent une remontée subite des taux d'intérêt jouent avec les peurs. Mais nous devons nous prémunir contre cette éventualité sur le long terme, en remboursant notre dette.

- [Comment pourra-t‑on rembourser une dette aussi considérable?] Certainement pas en augmentant les impôts. La réponse tient aux trois choix que nous avons faits avec le Premier ministre : une croissance forte, une meilleure maîtrise des dépenses publiques de fonctionnement et la poursuite des réformes structurelles – à commencer par celle des retraites.

- Avançons avec méthode. La priorité est de continuer à décaisser rapidement les 100 milliards d'euros du plan de relance actuel pour que les Français en voient le bénéfice concret sur leur territoire et sur l'emploi. Au moment où je vous parle, le plan tourne à plein régime : les entreprises industrielles relocalisent des activités, les PME se numérisent, les ménages rénovent leur logement à raison de 60.000 MaPrimeRénov par mois, et achètent des véhicules propres – il s'en est vendu quatre fois plus au premier trimestre 2021 qu'au premier trimestre 2019. Quel est mon objectif? Que la moitié du plan de relance soit dépensée d'ici à la fin de l'année. Nous ferons le point à ce moment-là.

- Beaucoup de PME industrielles étaient à la traîne dans la numérisation et la robotisation. Cette crise a servi de révélateur. Dans le cadre du plan de relance, nous avons alloué 280 millions d'euros pour la digitalisation des PME ; en quelques semaines, nous avons été débordés par les demandes et nous avons dû augmenter l'enveloppe de 600 millions d'euros… Dans les commerces aussi, la numérisation progresse : 17.000 sites marchands ont été créés en 2020 et les ventes de produits en ligne ont augmenté de 30%.

- L'épargne accumulée pendant la crise s'élève environ à 130 milliards d'euros – plus que le plan de relance! Les Français investissent déjà dans l'économie grâce aux outils que nous avons mis en place : le PER, le PEA simplifié et les accords d'intéressement. La simplification des plans d'épargne en actions a produit ses effets : 800.000 PEA supplémentaires ont été ouverts ces deux dernières années. Pour encourager la participation des salariés dans leur entreprise, nous avons supprimé le forfait social jusqu'en 2022. Et pour stimuler la consommation, nous travaillons sur la possibilité pour les parents et les grands-parents d'aider financièrement les plus jeunes, sans taxe ni impôt, pour compenser l'absence de stages ou de petits boulots.

- Nous ferons les choses progressivement, pour ne brutaliser personne. Nous avons su protéger les entreprises dans la crise, nous saurons les accompagner à la sortie de la crise. Nous y travaillons déjà. Pour que les entreprises puissent consolider leurs fonds propres, nous avons créé les prêts participatifs : une réponse massive de 20 milliards d'euros. Je ferai bientôt des propositions nouvelles pour que chaque entreprise viable confrontée à un problème de trésorerie trouve une solution financière adaptée. Dans certains secteurs qui resteront durablement touchés, comme l'aéronautique, un soutien sera maintenu. Par ailleurs, n'oublions pas que beaucoup d'entreprises ne dépendent plus des aides publiques. Le mois dernier, l'économie française tournait à 96% de ses capacités.

 

Florence Parly (ministre des Armées)

Nos militaires contribuent à intensifier la campagne de vaccination. Dès le 6 avril, nous déploierons des centres militaires de vaccination dans 7 hôpitaux d’instruction des Armées.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)

Grâce à notre politique de justice de proximité, des audiences pénales se tiennent à nouveau dans des tribunaux qui n’en accueillaient plus depuis des années ! Une justice plus proche, plus efficace et plus rapide.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)

- Les concours du supérieur sont maintenus pour les étudiants de prépas qui se préparent depuis deux, voire trois ans, ainsi que pour les bacheliers qui passent des concours, prévus en présentiel. Ces derniers font partie intégrante de Parcoursup et notre volonté est de ne pas changer le calendrier de la procédure. Ce sera également le cas des épreuves comme celles de la Paces (première année commune aux études de santé). Concernant les oraux des grandes écoles prévus en juin et juillet, l’objectif est là aussi de les organiser en présentiel. L’an dernier, de nombreuses écoles avaient été contraintes d’y renoncer. Mais nous avons désormais un protocole sanitaire éprouvé et respecté. Nous l’avons travaillé dès la fin du premier confinement. Nous avions anticipé la troisième vague. Dans les établissements, nous n’observons pas de contamination massive, pas de clusters.

- Au premier semestre, 60 % des examens ont été passés à distance. Nous sommes aujourd’hui dans la même dynamique.

- Il est clair que l’examen d’un dossier peut donner davantage de chances à des profils moins attendus. Tout ce qui vise à élargir les critères de sélection est intéressant. Je pense à des écoles d’ingénieurs comme les Insa (Instituts nationaux des sciences appliquées) qui, en fondant leur sélection sur la régularité des résultats des bacheliers, ont augmenté leur proportion de jeunes femmes.

- Il n’y avait pas de raison de fermer les universités. Les étudiants sont de jeunes adultes qui télétravaillent, à l’exception d’un jour par semaine.

- Le décrochage n’est pas plus important que les années précédentes. Il est lié à l’orientation, au fait que les étudiants, une fois leur formation intégrée, ne s’y retrouvent pas. Je ne crois pas que le distanciel soit la cause du décrochage. Certains travaillent même beaucoup plus à distance et trouvent là une autre forme de pédagogie.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)

- Mon combat, c'est que nos services publics ne soient plus jamais à l'arrêt. Nous mettons tout en place depuis plusieurs mois pour les adapter et continuer à servir les Français aux mieux, en allant vers les plus fragiles.

- Pour les agents publics qui sont parents de jeunes enfants, nous sommes pragmatiques : nous n'allons pas leur demander de faire des choses impossibles. On va regarder les situations au cas par cas.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)

[«L’aérien ne doit plus faire partie des rêve d’enfants» selon la maire EELV de Poitiers] C’est curieux cette capacité à dire comment penser, ce qu’il faut aimer, ce qui doit nous émouvoir ou nous faire rêver. Et à oublier que les progrès humains sont le fruit des rêves et de la... Liberté.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

Grâce au soutien de l’Etat initié dès juin 2020, au moins 250 millions de doses de vaccins contre la covid19 seront produites en France en 2021. C’est très concret et c’est maintenant avec le démarrage de la production BioNTech chez Delpharm cette semaine.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- Personne au gouvernement ne cherche à faire disparaitre les religions. L'athéisme et la laïcité sont deux choses différentes.

- Il faut outiller les parents face au phénomène de harcèlement entre jeunes et face à ces violences terribles.

- J'observe qu'EELV décide de supprimer les subventions à des clubs d'aviation qui réalisent des rêves d'enfants mais trouve que c'est OK de donner 2,5 millions d'euros à une mosquée proche des sphères Erdogan.

- [EELV et la mosquée de Strasbourg] On a dépassé le stade de l'ambiguïté. L'ambiguïté, c'est quand on ferme les yeux et qu'on ne fait rien pour contrer l'islamisme radical. Quand on le finance, on est plus dans l'ambiguïté.

- On pourrait faire un best-of des décisions les plus sectaires d’EELV.

- Vous pourrez toujours compter sur les macronistes pour battre l'extrême droite, comme nous l'avons fait en 2017 à l'élection présidentielle grâce à Emmanuel Macron. Vous nous trouverez toujours pour faire barrage au RN.

- [candidature de Xavier Bertrand] Il n'y a pas eu de mouvement de liesse à droite pour dire 'voilà notre champion, on va se mobiliser derrière lui'. Je n'ai pas l'impression qu'il y a une mobilisation ,ni de la droite, ni des Français. (…) Je trouve ça très décalé. On a des soignants épuisés, des gens se battent pour sauver leurs commerces (...) Et vous avez quelqu'un, dont la seule préoccupation est sa propre candidature pour une élection qui a lieu dans plus d'un an.

- Cela plusieurs mois maintenant qu'au ministère de l'Intérieur, nous nous sommes organisés pour que les élections régionales se tiennent dans les meilleures conditions possibles.

- Oui, l'administration est une grosse machine lourde, un paquebot qui entrave parfois l'agilité, l'audace des décisions et des impulsions politiques (...) Mais la France est un état extraordinairement bien organisé. Comparé à d'autres pays, c'est un atout.

- [Possible réouverture des restaurants mi-mai] Les Français ont besoin d'une perspective, même si elle est lointaine, approximative. Nous avons besoin de nous projeter dans quelque chose de positif.

- J'ai pris des circulaires pour naturaliser les travailleurs de la première ligne face au Covid-19. Nous avons naturalisé 1.200 personnes, qui étaient des étrangers et qui sont maintenant des citoyens français.

- Depuis le mois de décembre, il y a eu plus de 5,5 millions de contrôles des forces de l'ordre et plusieurs centaines d'établissements (débit de boisson, restaurant clandestin...) ont été fermés.

- [Respect des mesures sanitaires] Les jeunes font beaucoup d'efforts. La situation est difficile pour eux, ils ont du mal à se projeter dans l'avenir. Je voudrais saluer la responsabilité de l'immense majorité des jeunes dans ce pays.

- Aucun gouvernement n'a pris la question des violences conjugales à bras le corps comme ce gouvernement l'a fait.

- La laïcité, c’est aussi la liberté de croire sans être inquiété pour cela.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

Le logiciel européen classique a changé dans cette crise. Je défends une Europe qui doit être plus puissante, moins naïve.

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)

- L’école joue un rôle majeur dans la lutte contre les inégalités. C’est pourquoi j’ai souhaité lancer pour les quatre semaines à venir, un plan de continuité sociale pour nos élèves les plus fragiles.

- Pour soutenir scolairement et socialement les élèves et familles les plus modestes, nous nous appuierons sur les alliances éducatives fonctionnant déjà sur les territoires prioritaires.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

- [«L’aérien ne doit plus faire partie des rêve d’enfants» selon la maire EELV de Poitiers] "Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui" moi je suis bien plus adepte de faire de sa vie un rêve, et d'un rêve, une réalité et c'est d'Antoine de Saint-Exupéry.

- Ma classe à la maison est au service de tous les professeurs et de tous les élèves. Ce dispositif d’enseignement à distance du Cned avec un système de classe virtuelle permet une continuité pédagogique pour nos jeunes.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)

- Solidarité numérique fête ses 1 an ! En plus de la plateforme d’aide aux besoins numériques du quotidien et du centre d'appel avec des médiateurs soutenus par France relance, vous avez aujourd'hui accès à de nombreux tutoriels sur solidarite-numerique.fr

- Blocage de sites, obligation de transparence et de modération des réseaux sociaux... : ces nouvelles dispositions doivent nous permettre de mieux protéger les Français en ligne.

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)

- À chaque fois que des mesures d’ampleur sont annoncées, elles doivent être suivies d’un nécessaire moment de réglage, qui doit être le plus court possible. Je ne comparerais pas celui-ci au pataquès de l’attestation il y a quinze jours. Sur les centres aérés, le premier ministre s’est clairement exprimé dès jeudi matin au Parlement. Sur les assistantes maternelles, nous avons dû trancher alors que la profession elle-même était divisée: décision rendue en quelques heures. Quant aux déplacements pour ce week-end, les choses sont claires: vous pouvez aller vous isoler dans un autre territoire pour les semaines à venir, ou faire un aller-retour pour déposer vos enfants.

- On sait bien que la difficulté dans cette crise, c’est l’équilibre à trouver entre le refus absolu de l’infantilisation - qui tient extrêmement à cœur au président - et des mesures claires et efficaces contre l’épidémie. Il y a quelques réglages, mais je crois que les Français ont bien compris les règles: limiter au maximum les interactions, rester chacun chez soi ou être dehors en respectant les mesures barrière. Nous regrettons évidemment que certains débats soient rendus publics avant les arbitrages. Mais il me semble que ce phénomène reste résiduel.

- On a vu jeudi des responsables politiques se succéder à la tribune, pour dire qu’on ne débattait pas assez à la tribune. On sait pourquoi ils ont préféré fuir le vote: ils sont totalement divisés au sein de leur groupe sur les positions à tenir vis-à-vis de nos décisions. Ces derniers mois, on a vu au sein de mêmes familles politiques certains dire «il faut tout ouvrir» et d’autres «il faut tout fermer». Les oppositions veulent transformer le Parlement en «démagodrome» géant. Je ne suis pas sûr que les Français fassent la queue: ils sont vaccinés contre les reniements, les mensonges et la volonté de tirer en permanence le débat vers le bas. (…) D’abord, tout n’est pas écrit à l’avance. J’étais vendredi après-midi au côté du premier ministre pour échanger avec les associations d’élus locaux. Le jour et la nuit avec les oppositions parlementaires! Ils nous ont fait remonter des demandes concrètes et utiles: par exemple, l’intégration des policiers municipaux à la liste des professions prioritaires pour la garde d’enfants. Ce sera le cas. Dès le début de la crise, on a cherché l’union nationale. La France est probablement l’un des pays où le Parlement a débattu le plus longtemps de la gestion de la crise sanitaire: plus de 300 heures en tout! Rien, dans les textes, ne nous oblige à débattre de notre stratégie avec les parlementaires, mais on le fait toujours car on estime que c’est nécessaire. Nous avons mis en place un comité de liaison, dans lequel chaque groupe est représenté, de façon à les consulter régulièrement en amont. Dans ces consultations, les oppositions jouent souvent au roi du silence. Puis, au moment du vote, c’est la grande évasion. Cette attitude ne grandit pas le débat démocratique. Les oppositions organisent elles-mêmes leur effacement, en donnant ces dernières semaines le sentiment que les scientifiques sur les plateaux télé sont les seuls interlocuteurs du gouvernement dans la gestion de crise. Cela interpelle.

- La donne a changé depuis la première et la deuxième vague. Pour envisager de desserrer certaines contraintes, rouvrir certains lieux, le nombre de contaminations était la seule boussole. Aujourd’hui, la vaccination nous donne de la visibilité et devient un critère majeur dans la capacité à anticiper. Nous avions envisagé pouvoir commencer à desserrer certaines contraintes, peut-être dès la mi-avril, mais jamais un retour à la normale à cette date. C’était sans compter la progression des variants dans l’Europe entière. L’Allemagne a présenté un calendrier d’allégement des contraintes le 3 mars: le 22 mars, ils ont dû annuler les ouvertures annoncées. En Italie, certains lieux qui venaient de rouvrir ont dû refermer. Nous avons fait le choix de la prudence en tentant de donner un horizon grâce à la vaccination. Si on avait donné des dates fixes avant de revenir dessus, nous aurions été, j’imagine, très critiqués.

- Il n’y a jamais eu de pari mais un choix assumé. Cela montre au contraire que nous ne sommes pas dogmatiques. Chaque semaine durant laquelle les écoles sont restées ouvertes est une semaine gagnée. Les écoles ont été fermées moins de dix semaines en France, contre vingt-six au Royaume-Uni et trente en Italie, ce qui va nous permettre d’éviter la catastrophe éducative mondiale qui se dessine depuis un an.

- Le rapport du Conseil scientifique fixe les conditions sanitaires qui lui semblent essentielles pour pouvoir tenir les élections en juin. Un pays qui vit, c’est une démocratie qui fonctionne, et celle-ci ne peut être sacrifiée. Cela veut dire une vraie campagne, de vrais débats, un vote dans de bonnes conditions. Le premier ministre a transmis le rapport aux formations politiques. Elles doivent donner leur position avant jeudi soir prochain. Il y aura ensuite un débat au Parlement, peut-être dès la semaine suivante. Les échéances électorales étant le point central des préoccupations de l’opposition, je ne doute pas que, contrairement au débat sur la crise sanitaire, elles sauront se prononcer clairement.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)

[«L’aérien ne doit plus faire partie des rêve d’enfants» selon la maire EELV de Poitiers] "Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants, mais peu d'entre elles s'en souviennent". Antoine de Saint-Exupéry, ecrivain, reporter et aviateur. (1900-1944).

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

Le 8 avril devra être le temps du débat et non de l'obstruction. Pour la dignité de la personne humaine. Pour l'éthique de la vulnérabilité. Pour le sens collectif que "nous" voulons donner à notre société. "L'euthanasie, ce n'est pas aller plus loin, mais aller ailleurs."

 

● MoDem

Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)

- Ce début du printemps marque une période décisive où nous devons poursuivre les efforts collectifs face à la propagation inquiétante des variants. Jeudi à l'Assemblée Nationale, j'ai soutenu les mesures courageuses présentées par le Président de la République car je crois en l'esprit de solidarité entre nos concitoyens. Cette solidarité nous permettra de surmonter ensemble les défis des prochaines semaines : résoudre les problèmes de garde d'enfant, éviter les rassemblements de plus de six personnes... C'est cette solidarité collective et le sens de la responsabilité de chacun qui mettra fin à cette crise. Face à cette pandémie mondiale où chaque pays est inégalement touché, nous agissons pour protéger les plus fragiles, soutenir les entreprises et les emplois, préparer l'avenir pour une société plus solidaire et respectueuse de l'environnement. C'est donc bien par l'effort collectif que nous sortirons de cette triste période. En sortir, c'est également et surtout recourir à la vaccination. Plus de trente millions de nos concitoyens devraient être vaccinés d'ici mi-juin. L'espoir est dans les vaccins. Nous retrouverons, j'espère, progressivement la vie d'avant et "l'art de vivre à la française". 

- [Décisions des mairies EELV] Sapins de Noël morts à Bordeaux, Tour de France interdit à Lyon, 5G pornographique à Grenoble, punaises de lit protégées à Strasbourg, rêves d’enfants contrôlés à Poitiers. « Une idée à la con par jour». Série-es-s en cours-es-s.

 

► Autres

● Organisations centristes
Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

 

Nathalie Loiseau

- L'Europe a démarré en retard, ça c'est incontestable mais d'ici cet été, l'Europe sera le plus gros producteur de vaccins au monde. Il y a deux leçons à tirer de ce retard de mon point de vue, assure la députée européenne. On n'avait pas donné de compétences de santé à l'Europe et aujourd'hui on le regrette. On a commencé à le faire avec le nouveau budget qui a démarré, on vient de donner 5 milliards d'euros à l'Europe mais il faut recruter, il faut savoir faire.

- [Pass sanitaire] D'après Nathalie Loiseau, "il faut trouver un moyen de créer de la confiance, avec un document qui dit : 'soit j'ai eu la Covid, soit j'ai été vacciné, soit j'ai été testé'".

- Pendant très longtemps beaucoup de nationalistes disaient : moins l'Europe s'occupe de choses, le mieux on se porte. Au sens propre, c'était faux.

- L'Europe a commandé, elle a fait du commerce, elle a acheté, mais elle n'a pas produit. Oxford, qui a réussi à découvrir un des vaccins dont nous avons besoin, est une des universités européennes qui bénéficiaient le plus des fonds de recherche européens. Quand j'entends le nationalisme vaccinal de Boris Johnson dire : 'C'est parce que nous sommes sortis de l'Union européenne que nous y sommes arrivés', c'est le contraire. C'est parce que l'Europe avait financé des labos partout. Parfois les labos français ont été très timides pour demander des financements européens.

- Ce qui est clair c'est que depuis des années, les labos ont sous-investi dans la recherche. J'espère qu'avec ce qui s'est passé, on a un autre regard.

- Au moment où nous sommes en train de travailler à la circulation des Européens cet été, parce que nous avons tous envie d'accueillir des touristes et de voyager en Europe, nous essayons de travailler à un pass sanitaire qui permettrait de circuler en confiance à travers le territoire de l'Union européenne. Pour le moment on passe les frontières dans des conditions très restrictives. C'est très lourd, très restrictif. Je vais à Bruxelles pour le travail : ce sont au moins deux tests PCR par semaine. Il faut trouver un moyen de créer de la confiance, d'avoir un document qui permette de dire soit 'j'ai eu la Covid, soit j'ai été vacciné par un vaccin reconnu par l'UE, soit j'ai fait des tests PCR'. C'est pour desserrer les contraintes et dans un pays qui vit autant du tourisme que le nôtre, je pense que c'est nécessaire.

- Merci aux Armées de permettre l’accélération de l’effort de vaccination.

 

 

L’Humeur du Centriste. Les minables

Le Sénat

Avoir le beurre et l’argent du beurre qualifie les irresponsables.

Voilà ce que les élus de l’opposition ont fait au Sénat en refusant de participer au vote des nouvelles mesures contre l’épidémie de la covid19 tout en les approuvant.

Une manière de gagner à coup sûr puisque s’opposer au gouvernement est populaire mais que ces mesures selon les sondages sont approuvées par une majorité de Français…

On appelle ça des minables, des «personnes très médiocres» comme les définit le CNRTL, d’une «médiocrité pitoyable» ajoute Le Larousse.

Mais les sénateurs sont désormais coutumiers du fait.

Le plus pathétique, c’est qu’ils se croient représentants du peuple alors qu’ils ne le sont que de grands électeurs et qu’ils n’ont aucun pouvoir d’influencer réellement l’avenir du pays puisque ce sont les députés qui décident in fine et que quand ils ont une once de pouvoir décisionnelle par rapport aux institutions, il suffit pour l’exécutif d’organiser un référendum pour les contourner…

Parce que pour expliquer leur refus, les sénateurs de l’opposition ont sorti leur étendard des élus indignés et ont déclaré à l’unisson, de LR au PS en passant par le PC, le RN et – eh oui, encore une fois contre le Centre – l’UDI,  que l’on portait atteinte au Parlement et à ses prérogatives puisque que les mesures avaient été décidées auparavant et annoncées par le Président de la république dans son allocution et que, donc, leurs votes n’étaient qu’une parodie de démocratie.

Mais ce qu’ils oublient fort opportunément de dire c’est que, de toute façon, leurs votes comptent toujours pour rien!

Si les sénateurs voulaient démontrer leur inutilité, ils n’auraient pas agi autrement…

Le Sénat ne sert pas à grand-chose et le comportement de ses membres permet de s’en féliciter de jour en jour.

Parce que, dans l’affaire, si les sénateurs de l’opposition avaient voté pour ces mesures, ils auraient approuvé des décisions du gouvernement qu’ils haïssent et s’ils avaient voté non, les Français les auraient vus comme des irresponsables d’autant que pour la plupart d’entre elles, ils demandaient leur mise en œuvre urgente.

Et dans une candeur qui frise la bêtise, le chef de file de LR au Sénat l’a reconnu explicitement: «on n'a pas voulu céder au piège que constituait ce vote».

Oui, un piège mais que les sénateurs de l’opposition ont eux-mêmes fabriqué…

Mais ces sénateurs n’en sont pas à leur première incohérence politicienne.

On se rappelle, lors de l’«affaire» Benalla, la commission d’enquête totalement à charge contre Emmanuel Macron qu’avait créé les sénateurs avec, à leur tête un certain Philippe Bas, qui était plus préoccupé à venger la défaite de François Fillon à la présidentielle, dont il était l’un des principaux soutiens, que de faire son travail d’élu, tentant de créer de toute pièce avec l’aide de certains médias, une affaire d’Etat pour, sinon destituer le président, en tout cas l’affaiblir en inculpant un certain nombre de ses proches.

De la grande politique!

Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, les sénateurs de l’opposition se sont eux-mêmes érigés en contre-pouvoir du président et de son gouvernement, multipliant les commission d’enquête à charge, votant de manière quasi-systématique contre tout ce que présente le gouvernement même quand ils sont d’accord avec ce qui est proposé, rédigeant et adoptant des amendements et des propositions de loi qui sont le contraire de la politique actuelle (avec souvent une totale irresponsabilité des mesures proposées mais qu’importe puisqu’ils savent qu’ils n’ont aucun vrai pouvoir!).

Ceci, messieurs les sénateurs, ne s’appelle pas démocratie mais son instrumentalisation honteuse qui vous déshonore dans le seul but de s’opposer au su et au vu de tout le monde au pouvoir en place pour en retirer un éventuel bénéfice électoraliste tout en affaiblissant le système démocratique et républicain.

Personne ne vous demande de changer de camp et d’être le soutien d’un gouvernement qui ne partage pas vos convictions partisanes.

En revanche, votre devoir, c’est de participer à la vie démocratique et à agir dans l’intérêt supérieur du pays.

«Le simulacre de démocratie», dénoncé par Guillaume Gontard,  le président du groupe écologique, ce n’est pas le vote proposé mais bien un refus de ce devoir pour des motifs uniquement politiciens

Et, oui, ceci est irresponsable et minable.

 

Centristement votre.

 

Le Centriste