Voici une sélection,
ce 31 mai 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou
sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> La question qui est posée aux Européens et
aux Français, c'est : voulez-vous, au fond, continuer à écrire l'histoire ou
pas ? Nous avons pendant des décennies tiré les dividendes de la paix. On l'a
oublié. Le monde redevient incertain et brutal. Et donc, nous devons participer
de ce réveil et en tirer les leçons pour nous-mêmes. Et donc, il ne faut pas
arrêter les réformes de compétitivité ni en France ni en Europe. Et donc, nous
devons poursuivre un chemin d'exigence qui, pour nous-mêmes, doit nous offrir la
possibilité d'avoir un modèle productif et de financer un des modèles de
socialisation les plus généreux au monde. Parfois, on l'oublie en Europe. Et le
niveau de socialisation est extrêmement généreux, c'est une force, aussi
longtemps qu'on sait la financer avec une économie productive. Donc, il faut
une France et une Europe qui continuent d'être plus productives. Et donc, qui
s'engage sur le chemin de la simplification, de la compétitivité, des réformes
pour, justement, être en capacité d'être à la pointe de l'innovation, de créer
de la richesse sur notre continent et d'être maître de nos choix sur le plan de
la compétitivité et de nos finances.
Ensuite, il faut, dans tous les registres du jeu, nous renforcer pour être plus
autonomes en termes technologiques, industriels et de défense et de sécurité.
La France a une avance, son modèle, son modèle énergétique, son modèle
technologique, son modèle d'armée qui est moins dépendante des États-Unis que
d'autres. Nous avons une force, c’est qu'on s'est réveillé plus tôt. Dès 2018,
on a commencé à augmenter notre budget des armées. On l'aura doublé après ces
deux lois de programmation.
Mais l'Europe n'est pas au bout du
chemin. Et donc, nous avons à bâtir une autonomie stratégique beaucoup plus
forte, au fond, une indépendance. Tout ça va supposer des investissements, des
choix profonds, c'est ce que nous aurons à conduire. Et donc, je voulais aussi
vous dire ici ma détermination à continuer le chemin pour la France et pour
l'Europe, d'avoir cette indépendance, cette autonomie stratégique, de
l'expliquer à nos compatriotes et aux autres Européens pour garder, justement,
cette capacité à faire dans les années qui viennent.
> [Agression de
Poutine contre l’Ukraine] Je ne crois pas que l'après-Kiev soit un problème de
crédibilité pour les Européens. Je pense que c'est un test de crédibilité pour
les Américains. Nous, Européens, depuis 3 ans, nous sommes constants. Nous
sanctionnons la Russie, nous aidons l'Ukraine et nous ne voulons pas l'escalade
conduisant à une nouvelle guerre mondiale. Nous avons eu raison, depuis
février, de monter cette coalition des volontaires qui a dit dans un moment
d'incertitude, et c'est très cohérent avec ce que je viens de vous dire pour la
région et l'Indopacifique, nous voulons aller plus loin. Et nous voulons, au
fond, dire aux Ukrainiens, « nous vous soutenons et nous sommes là pour bâtir
avec vous une paix durable ». À Kiev, il y a quelques semaines, avec le Premier
ministre Starmer, le chancelier Merz et le Premier ministre Tusk, puis
réunissant l'ensemble de nos collègues de la coalition des volontaires par une
visioconférence, nous avons dit, « nous soutenons la proposition américaine
d'un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours sur mer, dans les airs et sur
terre », laquelle a été agréée dès mars par le président Zelensky. Et nous
sommes prêts ensemble à bâtir les éléments d'une paix robuste et durable en
apportant les éléments de garantie de sécurité à l'Ukraine. Nous nous sommes
ensuite coordonnés avec le président américain qui a apporté son soutien à
cette approche.
Enfin, nous sommes prêts, européens, à participer à des éléments de sanctions
dissuasives si les Russes ne venaient pas à la table des négociations et ne
venaient pas, en quelque sorte, avec une proposition de cessez-le-feu crédible.
Les semaines qui ont suivi ont montré que la Russie n'était pas prête. Je note
que le président Trump, ces derniers jours, a condamné avec force les frappes
russes en Ukraine. Je me suis entretenu il y a 48 heures avec le président
Trump, qui a marqué son impatience. La question maintenant, c'est qu'en
faisons-nous ? Nous sommes prêts. Et donc nous attendons deux réponses. La
confirmation par la Russie ou qu'elle n'est pas prête à faire la paix ou alors
la clarté d'une réponse et d'un chemin dans cette direction, et en fonction de
la réponse russe, l'engagement américain qui nous a été confirmé à Kiev. Les
Européens sont crédibles, ils sont constants et ils sont fiables. Je ne crois
pas que ce soit un élément de faiblesse en quoi que ce soit, au contraire. Et
je pense que c'est la même crédibilité, la même fiabilité qui est ici offerte à
nos partenaires dans l'Indopacifique. Nous n'avons pas changé, nous croyons
toujours à l'ordre international, à la coopération, au commerce ouvert et au
respect de ses règles. Et nous sommes des partenaires qui sommes prêts à nous
engager avec Singapour et tous les pays de la région pour améliorer la sécurité
collective, pour avoir un cadre d'innovation respectueux de nos règles communes
et pour que l'ordre international soit rétabli. Je vois beaucoup de cohérence
et de constance dans cette position depuis les confins de l'Europe jusqu'à
l'Indopacifique et aujourd'hui Singapour.
[Crise de Gaza] Je
pense que tout dépend des choix qui seront faits par le gouvernement d'Israël
dans les prochains jours. Et il est très clair aujourd'hui que nous ne pouvons
pas laisser la situation durer. Le blocus humanitaire qui, aujourd'hui,
prévaut, crée une situation qui est insoutenable sur le terrain. J'ai pu me
rendre, il y a quelques semaines, à la frontière, en allant avec le président
Sissi à El-Arich, et j'ai vu à la fois la détresse des blessés qui étaient pris
en charge par les hôpitaux égyptiens et qui avaient pu sortir pendant la
période de cessez-le-feu qui avait été octroyée durant quelques semaines. Mais
qui, depuis le début du mois de mars, je le rappelle, est terminé. Et j'ai pu
voir aussi, et plusieurs d'entre vous étiez à mes côtés, l'ensemble de l'aide
humanitaire qui était stockée là, venant du monde entier, et bloquée par
l'armée israélienne. Cette situation n'est pas acceptable, et aujourd'hui,
c'est fournir l'eau, la nourriture, les médicaments, permettre de sortir les
blessés, qui est une priorité.
Et donc s'il n'y a pas une réponse qui est à la hauteur de la situation
humanitaire qui est apportée dans les prochaines heures et les prochains jours,
bien évidemment qu'il faudra durcir la position collective et, en tout cas,
appliquer ce qui est aussi les règles que nous nous sommes données à
nous-mêmes, c'est-à-dire mettre un terme à des processus qui supposent le
respect des droits de l'Homme, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, et
appliquer des sanctions. Comme d'ailleurs, nous l'avons fait à titre individuel
à l'égard, je le rappelle, des colons israéliens qui, de manière indistincte,
ont tiré sur les populations civiles en Cisjordanie. Et donc oui, nous devons
durcir notre position parce que c'est aujourd'hui une nécessité. Mais
j'ai encore l'espoir que le gouvernement d'Israël infléchira la sienne et que
nous aurons enfin une réponse humanitaire.
> La France, avec
l'Arabie saoudite, coorganisera au mois de juin, donc le 18 juin prochain,
cette conférence [sur la crise au Moyen-Orient]. Nous sommes en train d'y
travailler. Pour moi, ce qui s'est passé ces derniers jours est aussi très
important. J'ai eu ici une discussion très importante avec Monsieur le Premier
ministre et sur notre coopération dans le cadre de cette conférence. J'ai aussi
eu une très bonne discussion avec le président Prabowo, qui a rendu publique sa
position avant-hier et qui est pour moi un point très important, puisqu'il a
marqué sa volonté, le jour où l'État d'Israël sera prêt à reconnaître la
Palestine, de reconnaître lui-même Israël, ce qui n'est pas le cas, et de
reconnaître aussi, évidemment, son droit à vivre en paix et en sécurité dans la
région. Et donc, ce que nous sommes en train de construire dans les semaines à
venir, c'est évidemment une réponse politique à la crise. Et oui, c'est une
nécessité. Car aujourd'hui, au-delà du drame humanitaire qui se joue, c'est la
possibilité même d'avoir un État palestinien qui est questionné. Et on voit
bien qu'il y a chez certains la volonté de rendre impossible un État palestinien.
Or, ce que nous défendons, c'est un aboutissement politique à la situation. Il
y a eu l'attaque terroriste du Hamas le 7 octobre, que la France a condamnée
avec fermeté. La réponse légitime d'Israël, que nous avons soutenue dans le
droit de se défendre elle-même, et la lutte contre le groupe terroriste du
Hamas. Nous nous sommes battus et continuons de nous battre pour la libération
de tous les otages. Mais nous sommes convaincus que la réponse ne peut pas être
que sécuritaire, elle doit être politique.
Et donc, la création d'un État palestinien, consécutive à la libération des
otages, à la démilitarisation du Hamas, à la non-participation du Hamas dans
celui-ci, à la réforme de l'Autorité palestinienne, mais d'un État palestinien
qui reconnaîtra Israël, son droit à vivre en sécurité et la création d'une
architecture de sécurité dans toute la région, sont le seul aboutissement
souhaitable pour la sécurité de tous et le seul qui garantira la paix dans la
région. Et donc, ce n'est pas simplement un devoir moral, mais une exigence
politique et, je crois aussi, un vrai réalisme. Et tous ceux qui sont attachés
au droit des peuples, justement, à disposer de leur propre liberté, de pouvoir
décider pour eux-mêmes, et tous ceux qui sont attachés à la liberté et à la
sécurité d'Israël, je crois, doivent se retrouver dans ce dessein commun. En
tout cas, c'est ce à quoi nous continuons d'œuvrer et c'est ce que nous
essaierons de consacrer par un moment important le 18 juin ensemble et j’y
serai.
> Nous sommes des
amis proches des États-Unis d'Amérique, comme vous l'avez dit, mais nous ne
sommes pas dépendants des États-Unis d'Amérique, notamment en termes de
capacités de défense. Et la France est à cet égard une exception en Europe, car
nous avons développé au fil des décennies nos propres capacités, dans le
domaine de l'énergie également et dans de nombreux autres domaines. Alors, ce
n'est pas le cas de tous les autres Européens, mais nous y travaillons dur afin
de renforcer notre autonomie stratégique. C'est essentiel pour l'agenda
français et européen. C'est la raison pour laquelle, compte tenu de la
spécificité et également compte tenu de notre présence dans le Pacifique, grâce
à nos territoires, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie, Wallis et Futuna, la
Réunion, Mayotte et d'autres territoires, nous faisons partie de cette région.
Nous avons 1 million de concitoyens dans la région. Nous avons plus de 8 000
soldats et nous participons à de nombreux exercices communs avec des
partenaires de la région. Nous avons des partenariats avec de nombreux pays. De
ce fait, nous sommes clairement un acteur de l'Indopacifique. Et ce que nous
pouvons apporter, c'est précisément le fait que faisant partie d'une alliance
tout en étant indépendants, nous partageons les mêmes valeurs, nous soutenons
le libre commerce.
Et j'ai à l'esprit les mots du précédent Premier ministre australien, Malcolm
Turnbull, sur ce sujet. Et je crois que nous sommes dans une position assez
forte alors que nous sommes lucides, nous ne sommes certainement pas une
superpuissance comme les États-Unis ou la Chine, mais nous ne voulons dépendre
d'aucun d'eux. Nous voulons coopérer avec les deux autant que faire se peut, et
nous pouvons coopérer en faveur de la stabilité, de la croissance, de la
prospérité dans l'intérêt de tous. Et je pense que c'est le même point de vue
que celui de nombreux pays de la région. Nous voulons, en ce sens, agir
ensemble, réduire les risques pour nous-mêmes et voir comment précisément nous
pouvons nous engager, contribuer avec l'ASEAN et d'autres pays afin de favoriser
la stabilité, réduire les risques et travailler très étroitement ensemble en
faveur de cette troisième voie pour la rendre possible.
> Il faut bâtir une
nouvelle alliance positive entre l'Europe et l'Asie, fondée sur nos principes
communs afin de ne pas être les
victimes collatérales de décisions prises par les superpuissances.
> Si nous
considérons que la Russie peut être autorisée à s'emparer d'une partie du
territoire de l'Ukraine sans restriction, sans contrainte, sans réaction de
l'ordre mondial, que dira-t-on au sujet de ce qui pourrait se passer à Taïwan.
> La Chine doit empêcher la Corée du Nord de déployer ses
militaires sur le sol européen. Si
la Chine ne veut pas que l'Otan soit impliquée en Asie du Sud-Est ou en Asie,
elle doit empêcher clairement la Corée du Nord d'être impliquée sur le sol
européen.
> [Conférence de
presse / Singapour]
Et c'est un immense
honneur pour ma délégation, mon épouse et moi-même, d'être parmi vous depuis
hier, avec pas simplement des partenaires, vous l'avez dit, mais des amis de
confiance, et cela, depuis 60 ans. Et cette confiance remonte en effet à
l'avènement d’un Singapour indépendant et à la relation exceptionnelle que le
père fondateur de Singapour, Lee Kuan Yew, a su tisser avec la France. Et au
moment où nous commémorons les 10 ans de sa disparition, je tenais à avoir une
pensée pour cet homme hors du commun. Sa vision inspire encore et toujours.
Elle est empreinte de modernité, de tolérance, de volontarisme politique, comme
quoi ces notions sont compatibles entre elles, ce qui devrait inspirer
largement notre actualité. En tout cas, face à la tentation du repli sur soi,
du protectionnisme, de la violence, cette pensée a un pouvoir d'inspiration
qu'il ne faut pas négliger.
Je suis très heureux et je vous remercie, Monsieur le Premier Ministre, pour
votre accueil dès hier soir, notre cheminement ensemble et nos discussions, et
le très bon échange que nous avons eu ce matin. Je voudrais revenir sur
quelques points que vous venez d'évoquer, d'abord pour dire que nous croyons
ensemble à un multilatéralisme efficace. J'aurai l'occasion d'y revenir tout à
l'heure, puisque vous m'avez offert, et je vous en remercie, l'opportunité
d'intervenir dans le dialogue du Shangri-La. Mais, je veux ici dire combien il
y a une communauté de vues en la matière entre Singapour et la France. D'abord,
nous vous sommes très reconnaissants de la position que vous tenez depuis le
début de la guerre d'agression russe en Ukraine, en ayant pris des mesures
contre la Russie, en soutenant l'Ukraine, et c'est la démonstration faite par
votre prédécesseur et vous-même, qu'au fond, cette guerre est évidemment
existentielle pour les Européens et leur sécurité, mais qu'elle concerne la
planète tout entière et qu'on ne peut pas laisser la loi du plus fort
s'imposer. Nos deux pays veulent une paix robuste et durable qui commence par
un cessez-le-feu immédiat et nous soutenons justement l'ordre international.
Nous avons également échangé sur la situation au Proche-Orient. Dans
l'immédiat, il est impératif que la population palestinienne puisse bénéficier
d'une aide humanitaire. Mais nous sommes aussi convaincus qu'il y a un chemin
de paix durable qui garantit la paix pour tous, Israéliens comme Palestiniens,
et c'est l'objectif, justement, du processus politique que nous souhaitons
lancer sur la reconnaissance mutuelle et la possibilité d'un État palestinien,
avec des préalables que j'ai pu rappeler ces derniers jours et sur lesquels je
pourrais revenir si des questions sont posées. En tant que pays de
l'Indopacifique, la France est aussi aux côtés de Singapour afin de rappeler
l'importance du respect du droit international dans la région, en particulier
en matière de liberté de navigation, sans laquelle il ne saurait y avoir de
commerce et par conséquent de prospérité.
Et alors que Singapour participe au G20 en tant qu'observateur et que la France
présidera le G7 l'année prochaine, nous partageons le souhait de renforcer les
partenariats internationaux, de faire avancer la réforme des institutions
financières internationales et le pacte pour la prospérité des peuples et de la
planète que nous avons lancé en 2023, rejoint par Singapour, incarne pleinement
cette ambition, à savoir qu'aucun pays ne devrait avoir à choisir entre la
lutte contre la pauvreté et la lutte contre le changement climatique. Cette
action multilatérale étant enracinée dans un partenariat désormais renforcé sur
le plan bilatéral, vous l'avez dit, avec ce Comprehensive strategic partnership
signé à l'occasion de cette visite et qui se décline dans des domaines
extrêmement variés. Nous allons mettre en place une coopération dans l'énergie
civile nucléaire pour accompagner Singapour dans sa montée en compétences. Nous
allons partager notre expertise et notre savoir-faire en matière d'énergie
décarbonée et de connectivité électrique. C'est l'enjeu de l'ASEAN Power Grid
et des projets importants comme ceux que nous venons de signer en Indonésie,
qui vont permettre aussi de fournir de l'énergie décarbonée à Singapour. C'est
le cœur de ce que nous signons en matière d'intelligence artificielle, de
quantique, de cyber, mais aussi les coopérations que nous voulons nouer en
matière d'espace.
Nous allons densifier notre coopération historique dans le secteur aérien, avec
la perspective de nouveaux projets, avec l'aéroport de Singapour, qui est l'un
des plus importants au monde. Et dans le secteur de la défense, vous l'avez
rappelé, Monsieur le Premier Ministre, nous sommes fiers d'avoir la confiance
de Singapour, de former vos pilotes à Cazaux depuis 1998 et d'avoir un
partenariat inédit dans tous les segments du jeu. Je citais là le partenariat
de formation dans l'aérien, mais en étant aussi des fournisseurs de capacités
maritimes, en ayant des échanges extrêmement intenses en termes d'intelligence
artificielle et une grande intimité en matière de renseignement. Je ne serai
pas exhaustif sur l'ensemble des accords que nous avons signés ce matin.
Je pourrais rappeler aussi, comme vous l'avez fait, l'importance des échanges
culturels, humains et éducatifs que nous allons continuer de densifier entre
nos pays. Cet après-midi, d'autres accords seront signés par les opérateurs et
les entreprises de nos deux pays. Un forum économique se tiendra aussi. Et ce
partenariat stratégique renforcé reflète bel et bien notre attachement, en
effet, à la souveraineté et à l'autonomie stratégique. Il vise aussi à
développer les projets investissement singapouriens en France. Temasek a ouvert
la voie en s'installant en France l'année dernière. C'était un engagement pris
lors d'une édition précédente de Choose France. Nous aurons l'occasion cet
après-midi de voir plusieurs investisseurs et entrepreneurs, et je souhaite que
la relation et les investissements croisés puissent également s'intensifier.
Permettez-moi de terminer avec un message européen. En visitant l'Asie du
Sud-Est tout au long de cette semaine, nous avons commencé à concrétiser
l'immense potentiel de coopération entre votre région de près de 700 millions
d'habitants et une Europe de 450 millions d'habitants. Et la France sera
toujours un soutien des efforts de l'Union européenne visant à renforcer les
liens avec les pays de l'ASEAN en particulier dans le secteur économique via de
nouveaux accords commerciaux de même que nous sommes désireux, avec vous, de
renforcer aussi les liens avec le partenariat transpacifique et de réouvrir un
dialogue, justement, pour un accord global avec les partenaires de ce format
transpacifique en matière de commerce, d'échange et d'innovation. L'Europe peut
apporter ses compétences, son savoir-faire, son marché intérieur. Et vous
l'avez dit, CPTPP et l'Union européenne, c'est un tiers à peu près de la
richesse mondiale. C'est une capacité de commerce encore plus importante. Et le
lien entre l'Europe et l'ASEAN, l'Europe et le CPTPP est très clairement une
voie pour mettre en œuvre un multilatéralisme efficace, mais aussi cette
autonomie stratégique dans laquelle Singapour et la France croient ensemble.
Monsieur le Premier Ministre, merci pour votre accueil, la qualité de nos
échanges et la confiance qui nourrit l'agenda entre Singapour et la France.
Merci beaucoup.
> La France est un
acteur de l'Indopacifique par nos territoires ultramarins. Plus d'un million de
nos compatriotes vivent dans la région. Par notre présence militaire et
stratégique, plus de 8 000 militaires sont déployés dans la région et par les
exercices conjoints que nous effectuons et que nous avons fortement intensifiés
ces dernières années. Depuis 2018, la France a posé une stratégie
Indopacifique. Nous l'avons ensuite européanisée 3 ans plus tard. Et celle-ci
consiste à dire qu'il y a une troisième voie possible qui n'est ni la
soumission à la Chine, ni la conflictualité avec la Chine, mais la volonté de
préserver les libertés de la souveraineté et donc un monde qui repose sur le
respect des règles internationales, le respect entre l'ensemble des puissances
de la région. C'est, je crois, un levier très fort d'alignement stratégique et
de convergence d'intérêts avec beaucoup de pays de l'ASEAN, dont nous
reconnaissons pleinement la centralité, et de toute la région, ce qui,
d'ailleurs, a fait que la France a multiplié les partenariats capacitaires et
stratégiques avec tous les pays de l'Indopacifique ces dernières années.
Et de l'Indonésie à l'Inde, en allant jusqu'aux Émirats arabes unis, nous avons
déployé l'offre Rafale, l'offre de nos sous-marins. Nous avons l'intimité
depuis 60 ans que nous avons décrite avec Monsieur le Premier Ministre avec
Singapour et cette formation depuis 25 ans des aviateurs.
Mais nous avons aussi déployé un agenda diplomatique, économique, d'innovation,
de l'intelligence artificielle à tant d'autres domaines et de croissance
durable avec beaucoup des pays de la région. Et donc, dans un monde de plus en
plus incertain où, au fond, les règles du jeu sont remises en cause parfois par
les plus forts, nous pensons que réaffirmer notre crédibilité commune, une même
lecture du monde, mais une capacité aussi à agir ensemble, est un élément
structurant.
> Embarquement. Après
une semaine complète en Asie du Sud-Est, au Vietnam, en Indonésie puis à
Singapour, je rentre avec un nombre, une fierté et une volonté. Le nombre
d’abord, c’est 26 milliards d’euros d’accords concrétisés par les nombreux
chefs d’entreprises, acteurs culturels et scientifiques, qui m’ont accompagné
dans ce périple. Ces accords et investissements bénéficient à nos entreprises,
à nos emplois, à notre économie qui finance notre modèle de société. Ensuite,
une fierté, celle de voir tant de projets communs, et tant de Français, partout
où je suis allé. Au marché Lau Pa Sat de Singapour hier soir, j’ai croisé des
vignerons, des étudiants, des touristes aussi. Oui, il y a une part de France
en Indopacifique, un attachement réciproque, un avenir. Et enfin, une volonté :
écrire ensemble un avenir pacifique, plus prospère et plus durable. 450
millions d’habitants au sein de l’Union européenne, 700 millions dans
l’Association des nations de l'Asie du Sud-Est, main dans la main, notre force
est considérable. Construire l’économie décarbonée de demain, inventer une IA
durable, et proposer au monde un modèle de stabilité et de confiance. J’en suis
convaincu : ensemble nous pouvons faire beaucoup pour nos peuples et la
planète. Écrivons la suite. On décolle.
> Peu de Français
ont à ce point changé le monde. Résistant, génie de la recherche, défenseur de
la contraception, inventeur d’une pilule abortive, Étienne-Emile Baulieu fut un
esprit de progrès qui permit aux femmes de conquérir leur liberté. Nous perdons
un éclaireur de courage.
> Singapour et
France : bien plus que des partenaires, des amis de confiance ! Cette
confiance remonte à la relation que le père fondateur de Singapour, Lee Kuan
Yew, a su tisser avec la France. Sa vision de modernité, de tolérance et de
volontarisme inspire encore et toujours. Notre partenariat stratégique, le
premier conclu par Singapour avec un pays européen, se décline dans de nombreux
domaines : énergie décarbonée comme le nucléaire, connectivité électrique,
intelligence artificielle, quantique, cyber, espace, aérien ou encore défense.
Nous sommes très fiers d’avoir la confiance de Singapour pour former les
pilotes de son armée de l’air depuis 1998 à Cazaux ! Nous venons d’acter
ensemble une série d’accords importants qui rapprochent encore nos pays. Face
aux crises et défis du monde, avec Singapour nous croyons à un multilatéralisme
efficace de paix et d’équilibres.
> 60 ans de
relations diplomatiques entre Singapour et la France. 60 ans d’inspirations
communes et de coopérations, de confiance et d’amitié. Puis aujourd’hui une
visite d’État pour bâtir ensemble, encore.
> 60 ans de
relations diplomatiques entre Singapour et la France. 60 ans d’inspirations
communes et de coopérations, de confiance et d’amitié. Puis aujourd’hui une
visite d’État pour bâtir ensemble, encore.
> [Discours au
Temple de Borobudur]
Merci beaucoup, monsieur le Président, de nous accueillir dans ce site
magnifique du Temple de Borobudur, qui est le témoignage éblouissant à la fois
de la grandeur et de la profondeur de votre civilisation. Le Temple de
Borobudur, et vous en avez restauré l'usage cultuel et tout à la fois ce
chef-d'œuvre architectural et spirituel est une manifestation de ce génie
indonésien. Et en effet, devant ce Temple, bâti au 8e et 9e siècles, et qui a
ensuite essaimé et continué d'inspirer toute l'Asie du Sud-Est, est la
démonstration pleine et entière du rayonnement culturel de l'Indonésie qui est
ainsi rappelée.
Mais Borobudur, je le disais, c'est aussi un sanctuaire vivant, et nous
avons pu le voir, où des centaines de milliers de croyants se rendent chaque
année, illustrant également ce message universel de tolérance et de respect qui
est celui de l'Indonésie. Borobudur est enfin le témoignage sensible des vertus
auxquelles nous croyons, celle du multilatéralisme et de l'esprit de
partenariat puisque c'est en travaillant ensemble que le gouvernement
indonésien et l'UNESCO ont réussi à mener à bien, il y a plusieurs décennies,
la restauration du Temple et permis sa protection et son inscription au
patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est donc ici, dans ce lieu, que je veux avant
toute chose exprimer notre profond respect et notre admiration pour la richesse
historique, artistique et culturelle de l'Indonésie. Ce Temple, en effet, n'est
pas simplement un monument, c'est un symbole d'élévation spirituelle et humaine
et une source d'inspiration pour le monde entier. Et c'est aussi ce qui nous
lie, et nous ne cessons d'en parler depuis hier de nos points communs, mais ce
rapport à ce que la culture, le patrimoine, la création peuvent apporter, ce
qu'ils ont d'unificateur et d'exigeants lie profondément nos deux nations et
nos deux peuples.
Alors aujourd'hui même, ici, devant ce temple, nous franchissons une étape
importante en lançant un nouveau partenariat culturel entre l'Indonésie et la
France. Et ce matin, nos ministres de la Culture et plusieurs de nos
institutions culturelles, plusieurs des artistes ici présents, et je veux
toutes et tous les en remercier, ont signé des accords importants en ce sens.
Cette étape et ce nouveau partenariat culturel entre l'Indonésie et la France
reposera entre autres sur deux piliers. Le premier pilier, c'est la coopération
patrimoniale et muséale. L'Indonésie possède un patrimoine exceptionnel et la
France est honorée d'apporter son expertise à sa préservation, sa valorisation
à travers des projets concrets dans cet esprit de respect, de dialogue et de professionnalisation
mutuelle. Il y a une coopération qui existe déjà entre le Centre des monuments
nationaux et l'Indonesian Heritage Agency en matière de formation. Et je me
réjouis de ce point de vue de l'accueil prochain de jeunes professionnels indonésiens
dans les musées français, essentiel pour que nos deux pays continuent à
apprendre l'un de l'autre. Une étude commune sera lancée sur une sélection de
sites patrimoniaux indonésiens identifiés comme prioritaires. Nous
accompagnerons la mise en œuvre d'actions concrètes en fonction des besoins
exprimés par nos partenaires indonésiens et la ministre de la Culture et son
ministère, les écoles, les musées, les centres de recherche français se
tiennent prêts à participer à ces initiatives. Sans être exhaustif, ce matin,
L'École française de l'Extrême-Orient en matière d'histoire et d'archéologie a
signé des partenariats. Le Grand Palais sur les questions d'expertise et de
transmission. Le Musée Guimet aussi qui prépare des expositions importantes et
fera travailler des artistes contemporains également.
Le deuxième pilier, ce sont les industries culturelles et créatives au cœur
du dynamisme de nos sociétés. Et il y a avec nous aujourd'hui plusieurs
représentants éminents de ces dernières. La France et l'Indonésie partagent en
effet une même ambition : faire de la culture une force économique, un espace
d'innovation, un terrain d'émancipation pour les jeunes générations. Et ce
partenariat, noué aujourd'hui, c'est aussi un pari sur la création, sur
l'avenir, sur cette jeunesse talentueuse, connectée, inventive en France et en
Indonésie. C'est le sens des initiatives que nous avons lancées et que nous
allons continuer à développer en matière de cinéma grâce à de nouvelles
coopérations avec le Centre national du cinéma et de l'image animée et avec la
Fémis, avec, en particulier, des partenariats pour la formation, la diffusion,
les coproductions, mais également pour expliquer et, dans le cadre de ce
partenariat, pouvoir essayer de vous aider à bâtir un modèle de financement de
l'inventivité, d'un cinéma d'art et d'essai, d'une liberté créative qui ne soit
pas simplement dépendante des grands modèles, comme la France a su le faire.
Dans le domaine de la mode et des métiers d'art aussi, avec l'incubateur PINTU,
et je remercie ces artisans ici présents, nous allons poursuivre les
initiatives déjà lancées en matière de formation. Plusieurs écoles sont ici
présentes également, de partenariats avec la Fashion Week en France. Et vous
avez ici également plusieurs designers et représentants, avec leurs talents,
d'ores et déjà à Paris, la capacité de création de votre pays. En matière de
jeux vidéo, de design, la cité de Saint-Étienne, entre autres, et plusieurs
autres partenaires, d'art visuel, de gastronomie, je pourrais ici continuer à
égrainer les différentes coopérations que nous avons scellées ou consolidées à
l'occasion de ce partenariat. Je veux donc saluer tous les artistes et
représentants des industries culturelles et créatives d'Indonésie qui sont à
nos côtés, dont le talent est déjà connu, dont le talent est déjà célébré en
France, du festival de Cannes à la gastronomie française ou aux couturiers les
plus talentueux et les plus repérés.
Et je veux enfin, pour conclure, évoquer une méthode. Nous mettons en place
un partenariat équilibré et bénéficiant à nos deux pays. Un partenariat fondé
sur l'échange, l'élaboration conjointe de projets, le respect des identités, la
mise en œuvre de nos talents, de nos écoles, de nos musées, de nos
institutions, de nos entrepreneurs culturels, afin d'en faire un outil vivant
au service de nos imaginaires et de nos savoir-faire. Et nous retrouver
ensemble très humblement et avec un immense respect devant ce Temple de
Borobudur, et pouvoir relancer ce partenariat d'avenir est pour moi un immense
privilège, monsieur le Président. Je veux vous dire l'estime et l'admiration
qu'a la France pour votre culture, ce qu'elle a déjà dit au monde et tout ce
que vos jeunes artistes ont encore à dire. Et nous souhaitons être des
partenaires de confiance, des amis, et je l'espère également des créatrices et
des créateurs qui avanceront à vos côtés. Je vous remercie. Vive l'Indonésie,
vive la France et vive l'amitié entre nos deux pays.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ;
néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres
centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de
coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne
disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
● Ministres
centristes/centraux
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Nous avons chacun une partie de la solution pour accompagner au
mieux nos jeunes et il faut que tout le monde travaille ensemble. Évidemment,
il y a l’Éducation nationale, mais il y a aussi la Caisse d'allocations
familiales, et il y a le Programme de réussite éducative : tous les acteurs se
mettent autour de la table pour assurer la réussite de nos jeunes. Aujourd'hui,
nous annonçons la labellisation de sept Cités éducatives et globalement 40
Cités éducatives supplémentaires sur le territoire. Ce sont 261 communes dans
600 quartiers de la politique de la Ville.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> La France soutient l’idée d’un Etat palestinien, démilitarisé, assorti
du désarmement des groupes terroristes et d’une architecture régionale de
sécurité intégrant Israël. C’est l’intérêt des Israéliens et de leur sécurité.
La seule alternative à l’état de guerre permanent.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Alors que les États-Unis se mettent en retrait du combat climatique,
je souhaite convaincre la Chine de s’engager, 10 ans après l’Accord de Paris,
pour le climat, la biodiversité et les océans. C’est l’objet de ma visite à
Pékin, avec en ligne de mire l’UNOC, les négociations du traité plastique et la
COP30.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> Étienne-Emile Baulieu a toute sa vie été guidé par une exigence :
celle de la dignité humaine. Lui, le résistant alors qu'il n'était encore qu'un
adolescent. Lui, l'immense chercheur qui a libéré des millions de femmes de
grossesses non désirées avec la pilule abortive. Lui, le combattant face à
l'antisémitisme qu'il a connu dans sa chair. Lui, l'infatigable qui poursuivait
chaque jour ses travaux de recherche sur les maladies neuro dégénératives. Je
pense à sa femme, Simone Harari Baulieu, à leur famille et à la trace immense
qu'il laisse derrière lui.
Astrid
Panosyan-Bouvet (ministre
déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des
Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> Résistant, chercheur qui changera la vie de millions de femmes à
travers le monde grâce à la pilule abortive, militant infatigable pour la
liberté et contre toute forme de haine raciste et antisémite, Etienne
Emile-Beaulieu aura marqué ce siècle comme il aura marqué toutes celles et tous
ceux qui auront eu l’honneur de croiser sa longue route. Pensées affectueuses à
son épouse Simone et sa famille.
Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée des Comptes publics)
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> Défendre le Made in France, ce n’est pas du repli : c’est du respect
pour nos savoir-faire, nos emplois, nos territoires.
Nous avons reçu ce matin, avec Amélie de Montchalin et Véronique Louwagie, le
rapport d’Yves Jégo sur la valorisation de l’origine France.
Commandé à l’été 2024, ce rapport dresse un constat simple : nos concitoyens
veulent consommer français, mais peinent à s’y retrouver entre labels,
allégations multiples et absence d’obligations claires.
Ce rapport propose 6 mesures pour y remédier dont deux initiatives à porter au
niveau européen, que je soutiens pleinement :
- Le marquage obligatoire de l’origine des produits importés ;
- L’inscription d’une préférence européenne dans les achats publics.
L’objectif est clair : gagner des parts de marché pour le Fabriqué en France,
en donnant aux consommateurs les moyens de faire des choix éclairés — et aux
industriels français des débouchés renforcés.
Comme l’a démontré le succès de l’écobonus pour les véhicules électriques, une
politique industrielle efficace commence par des signaux clairs. Merci à Yves
Jégo pour ce travail engagé au service de notre industrie !
Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> [Impôts] Il va falloir que chacun devienne un petit peu responsable.
> La précarité sociale est un facteur de risque du
trouble psychique. Le rôle des pouvoirs publics est d’accompagner ces enfants.
> Nous investissons 80 millions d'euros en tout pour
protéger davantage les enfants et les accompagner de 0 à 25 ans. La Cité
éducative, c'est d'abord un accompagnement plus grand des jeunes, pour éviter
le décrochage et l'entrée dans la délinquance.
Nous pensons que c'est au maire, au président du conseil
départemental, au président de l'agglomération, à l’Éducation nationale, à
la ministre de la Ville que je suis et qui coordonne les associations, de
s'occuper d'un enfant : quand la République s'occupe bien de ses enfants, c'est
autant de violences et de délinquance qui sont évitées.
Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des
Français de l’étranger)
> J’ai eu l’honneur de rencontrer le President Tokayev pour évoquer nos
partenariats de long terme dans les secteurs économiques clés, l’éducation et
la culture. Depuis 2022, les liens franco-kazakhstanais ne font que se
renforcer sous son impulsion et celle d’Emmanuel Macron.
> Dans la continuité de la visite du Président Emmanuel Macron
au Vietnam, marquée par l’annonce de 9 Md€ de contrats, la dynamique se
poursuit avec une série d’accords stratégiques en Indonésie avec 17Md€.
Thani Mohamed Soilihi (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats
internationaux)
> Habitat pour tous: de Nairobi à Paris, le dialogue entre la
France , le Kenya et les Nations Unies favorise l’accès à des logements
décents, durables et dignes.
À l’occasion de la 2ème assemblée d’ONU habitat, je suis venu porter la voix de
la France cet après-midi pour défendre l’accès à un logement abordable et
durable, pilier de la dignité humaine, de l’inclusion sociale et du
développement urbain vertueux.
Des solutions innovantes sont indispensables pour régler la crise mondiale du
logement. C’est pour cela que la France et le Kenya avaient lancé le groupe
intergouvernemental d’experts sur le logement, initiative que je suis fier de
co-présider. J’ai également signé une lettre d’intention entre la France et les
Nations Unies pour l’installation du programme “logement social” à Paris afin
de promouvoir et soutenir des solutions innovantes dans le logement social à
l’échelle internationale.
Ce nouveau pôle :
- Place Paris au cœur des enjeux globaux et du développement durable.
- Renforce la France et Paris comme terre d’accueil des organisations
internationales: nous en comptons aujourd’hui 70 sur tout le territoire.
● Autres
ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Fier d’avoir signé la charte de promotion de la parité dans les
professions réglementées du droit. Le combat pour l’égalité professionnelle est
un enjeu majeur de notre société, auquel le ministère de la Justice prendra
toute sa part.
Bruno Retailleau (ministre d’Etat, ministre de
l’Intérieur)
> Nous ne laisserons aucun territoire aux narcotrafiquants.
Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des
Solidarités et des Familles)
> La Journée mondiale sans tabac est une occasion de nous rappeler les
dégâts du tabagisme, première cause de mortalité évitable dans notre pays.
Chaque année, un décès sur dix est lié au tabac. Ce sont plus de 75 000
personnes qui meurent de pathologies liées au tabagisme, soit plus de 200 morts
par jour. Il est temps de franchir une nouvelle étape pour faire émerger la
première génération sans tabac, c’est tout le sens de mes annonces d’hier :
élargissement des espaces sans tabac, réduction de la nicotine dans les
produits du tabac et des goûts disponibles pour le vapotage.
> Les espaces sans tabac seront élargis aux lieux qui
accueillent des enfants partout en France à partir du 1 juillet. Une génération
sans tabac, c’est possible et ça commence maintenant !
Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de
la Souveraineté industrielle et numérique)
> Depuis Jakarta, avec le Président Emmanuel Macron: nous avons signé
des accords majeurs entre la France et l’Indonésie. Pas des intentions, mais du
concret : Un programme de dépistage de l’anémie pour 1,5 M d’enfants (avec
Danone et l’Agence nationale pour la nutrition), une centrale solaire à
hydrogène, des vaccins produits localement et des transports urbains modernisés
avec Alstom. La France, tournée vers le monde, protège ses intérêts en
développant ses alliances et ses partenariats.
Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Certains pays, comme la Russie, sont prêts à briser certains tabous et
à rendre ces domaines encore plus dangereux avec potentiellement des armes
nucléaires. Des armes nucléaires dans l'espace. Ce serait un désastre total.
> Rencontre avec mon homologue philippin Gilberto
Teodoro, en marge du Shangri-La Dialogue. Notre relation de défense avec les
Philippines s’est fortement densifiée ces dernières années : nous souhaitons
continuer à l’approfondir. En multipliant les escales et interactions entre nos
armées, comme le favorise l’ouverture depuis 2024 d’une mission de défense au
sein de l’ambassade française à Manille. Ainsi qu’en maintenant un dialogue
ouvert sur nos possibles coopérations industrielles, notamment dans le domaine
aérien.
> En marge du Shangri-La Dialogue à Singapour, rencontre
avec mon homologue australien. Échanges sur notre soutien à l’Ukraine et sur
les travaux menés au sein de la Coalition des volontaires. La proximité
géographique entre nos pays, par la présence de la France dans le Pacifique Sud
à travers la Nouvelle-Calédonie, fait de nous des partenaires évidents en
matière de défense. Grande satisfaction sur les exercices conjoints menés
récemment par nos armées dans la région, au bénéfice de notre interopérabilité
et de la libre circulation maritime dans la zone. Volonté de travailler
ensemble à l'apport des nouvelles technologies pour la sécurité de notre
voisinage commun.
Rachida Dati (ministre de la Culture)
> Le Macronisme existe, la preuve : on discute de sa postérité. Rares
sont ceux qui peuvent en dire autant. Mais l’essentiel demeure d’être
concentrés sur nos missions pour répondre aux attentes et besoins des Français.
C’est ce que fait le Président de la République à la place qui est la sienne.
Marie Barsacq (ministre des Sports, de la Jeunesse et de
la Vie associative)
> Retour sur la première Journée nationale dédiée aux équipements
sportifs. Nous avons initié ce nouveau rendez-vous afin de dresser un bilan et
d'ouvrir collectivement des pistes pour l'avenir.
Depuis 2022, porté par l’élan des Jeux de Paris, plus d’un milliard d’euros a
été investi par l'Etat pour construire et rénover des équipements sportifs sur
tout le territoire, notamment par le biais des deux plans 5 000 équipements et
Génération 2024, aux côtés des collectivités.
Les résultats sont là pour nos concitoyens : 8 500 équipements ont déjà été
construits et rénovés dans ce cadre, et le plan Génération 2024 se poursuit.
Pour partager un diagnostic, le ministère a lancé en mai la plateforme
Data.Sports, un portail qui rend disponible les principales données publiques
sur le sport :
La France compte aujourd'hui plus de 330 000 équipements sportifs, avec de
fortes disparités entre les territoires. Nous faisons face à des contraintes
budgétaires mais aussi foncières, et nous devons agir pour plus de sobriété
environnementale. Face à ces enjeux, nous devons concevoir de nouvelles
solutions concrètes.
Nous pouvons travailler collectivement pour mieux utiliser l'existant. Par
exemple, nous avons lancé avec Élisabeth Borne une expérimentation pour faire
avancer la mise à disposition des équipements sportifs scolaires en dehors du
temps scolaire aux clubs sportifs locaux. Sur 28 000 équipements scolaires, 5
000 bénéficient au tissu sportif local : nous devons amplifier cette approche,
main dans la main avec les collectivités.
Nous pouvons aussi mieux travailler ensemble pour financer et bâtir des
équipements sobres, utiles, innovants, adaptés aux usages sportifs
d'aujourd'hui et de demain.
En réunissant les acteurs du sport, ce temps a posé la première pierre d'une
réflexion collective pour une politique publique renouvelée, plus proche des
territoires, plus à l’écoute des pratiquants et plus résiliente face aux défis
climatiques et budgétaires. La seule façon de relever ces défis, c'est le
travail collectif, et c'est cet esprit qui a guidé nos travaux, qui ne font que
commencer.
La Cour des Comptes le souligne dans son rapport 2025: «L’enjeu du
développement des infrastructures sportives est central dans l’accès
des jeunes au sport».
Agissons ensemble, et unissons nos forces. Je remercie tous les acteurs pour
leur engagement !
Philippe Baptiste (ministre délégué auprès de la ministre
d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Étienne-Émile Beaulieu a incarné une recherche française à la fois
ambitieuse, rigoureuse et profondément utile. Son apport à la connaissance
scientifique et à l’amélioration des droits des femmes restera durablement
inscrit dans l’histoire de la recherche française et mondiale. Mes pensées vont
à sa famille, à ses proches et à toutes celles et ceux qui ont partagé ses
combats tout à long de sa vie. Ce soir, je partage leur tristesse.
> Airbus, champion européen de l’aéronautique et du
spatial, investit dans la R&D et l’innovation pour préparer les
constellations, les lanceurs, les courts, moyens et longs courriers de demain.
Être au rendez-vous des grands projets européens du spatial, favoriser
l’innovation et développer les coopérations entre laboratoires publics et les
entreprises, voici quelques-uns des sujets abordés hier avec Guillaume Faury,
PDG d’Airbus.
> Le Québec est un partenaire historique de la France en
matière de coopérations scientifiques comme en matière d’échanges
universitaires. Avec Remy Quirion, nous avons pu discuter de nos coopérations
scientifiques avec le Québec, qui doivent continuer à se développer malgré la
situation géopolitique sur le continent américain. Partenaires de longue date,
le Québec et la France doivent continuer à travailler ensemble, en confiance
pour être au rendez-vous des défis scientifiques qui nous attendent !
Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du
Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et
de l’Accès aux soins)
> Journée mondiale sans tabac : protéger nos enfants, c’est maintenant !
À partir du 1er juillet, il sera interdit de fumer dans tous les lieux publics
où se trouvent des enfants : sorties d’écoles, parcs publics, plages…
C’est une décision forte qui vise un objectif simple : protéger la santé de nos
enfants et faire émerger la première génération sans tabac en France.
Bien sûr, le but ne sera pas d’abord de sanctionner mais d’expliquer,
convaincre, mobiliser. Nous comptons sur les élus locaux, les éducateurs, les
parents et tous les adultes, pour faire vivre cette mesure dans l’esprit qui
l’anime : l’exemplarité civique et familiale.
Il est temps que nos enfants grandissent dans un environnement sans tabac, où
l’on montre, par nos actes, ce que signifie « prendre soin des plus
jeunes ».
En parallèle, nous allons redoubler d’efforts en matière de prévention, à
l’école comme dans les médias. Pour que jamais un adolescent ne commence à
fumer par méconnaissance, pression sociale ou banalisation.
Car le tabac est une addiction qui rend prisonnier. C’est pourquoi, pour s’en
libérer, nous avons mis en place un processus global : remboursement des
substituts nicotiniques, accompagnement au sevrage, accès à des consultations
tabacologiques.
Protéger. Éduquer. Accompagner. Mobiliser. C’est le chemin pour une France en
meilleure santé.
> Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale de la sclérose
en plaques. Cette maladie neurologique, souvent invisible, touche près de 120
000 personnes en France. Fatigue, troubles moteurs, douleurs : ses conséquences
sont multiples et souvent méconnues. Je salue le courage des patients et
l’engagement de leurs proches. La recherche progresse, les traitements
évoluent. Notre système de santé, nos soignants, nos chercheurs se battent
chaque jour pour améliorer le diagnostic, l’accompagnement et l’accès à l’innovation.
Avec le lancement du biocluster Brain & Mind, la France investit dans une
recherche d’excellence sur les maladies du cerveau et du système nerveux, pour
accélérer l’innovation thérapeutique.
Avec l'augmentation de la disponibilité des data en santé, l’aide de l’IA et le
développement de traitements personnalisés, de nouvelles méthodologies de
recherche cliniques se développent pour les maladies neurodégénératives à
évolution lente. C’est pour sélectionner et soutenir de tels projets innovants
que nous avons lancé avec Philippe Baptiste un appel à manifestation - il est
ouvert jusqu’au 24 juin !
> Deux décrets publiés ce jour traduisent l’engagement du
Gouvernement à faire évoluer le cadre d’exercice des praticiens à diplôme hors
Union européenne (PADHUE). Nous tenons parole : conformément à mon engagement,
les textes permettent désormais de mieux prendre en compte l’expérience acquise
en France. Une nouvelle voie d’accès dite «interne» aux Épreuves de
vérification des connaissances (EVC) est ouverte. Elle reconnaît le parcours
des professionnels qui exercent déjà sur notre territoire ou y ont travaillé au
moins deux ans récemment. C’est une mesure de justice, de reconnaissance, de
responsabilité. Le parcours de consolidation des compétences (PCC) pourra être
adapté pour accélérer l’autorisation d’exercice pour les praticiens reconnus
compétents sur le terrain, sans renoncer à l’exigence indispensable de qualité.
Cette réforme est un acte de confiance dans les équipes médicales et dans le
travail rigoureux d’évaluation clinique. Nous continuons à agir avec
détermination pour garantir l’accès aux soins partout et pour tous, avec des
professionnels justement reconnus et pleinement intégrés.
Véronique Louwagie (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique,
chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et moyennes entreprises et de
l’Economie sociale et solidaire)
> Nous avons lancé un groupe de travail sur la réforme des procédures
collectives. Notre objectif : simplifier l'accompagnement des entreprises en
difficulté pour garantir leur redressement et compétitivité. La première brique
d’un plan global visant à lutter contre les défaillances d’entreprises est
désormais posée.
> Mieux informer les consommateurs sur l'origine des
produits et soutenir nos filières françaises comme européennes : tels sont les
deux axes du rapport dévoilé ce jour. Dans un contexte où la mode rapide et la
consommation à bas prix dominent,
Nous saluons les 6 propositions formulées. Et notamment :
- Un marquage obligatoire pour l'origine des produits importés
- Une fédération des marques territoriales et un « Mois de l'achat Français »,
qui aura lieu dès novembre 2025
- La préférence européenne comme règle dans les achats publics.
Nous traduirons ces propositions dans les prochaines semaines et mois.
Valérie Létard (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargée du Logement)
> Face à la crise du logement que vit notre pays, à l’urgence de la
situation, l’État ne peut évidemment pas agir seul. Il doit s’appuyer sur les
territoires et leurs élus, qui sont les premiers acteurs de la construction du
logement. On ne fait rien s’il n’y a pas une volonté politique, si l’ingénierie
de projet n’est pas portée par les communes et les intercommunalités. Il n’y a
pas de politique du logement sans les collectivités mobilisées. Dans ce
contexte la politique du logement doit aussi s’appuyer sur davantage de
déconcentration visant à rapprocher la décision publique des réalités locales.
Philippe Tabarot (ministre délégué auprès du ministre de
l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargé des Transports)
> Les plus de 10 000 kilomètres d’autoroutes sont notre patrimoine
commun. L’État doit être au centre de toutes les décisions. L’arrivée à terme
des contrats de concession liant l’État aux sociétés d’autoroutes est une
échéance stratégique pour notre Nation : elle doit permettre de dégager de
nouvelles ressources pour investir dans nos différents réseaux de transports.
> Avec la décision de la cour administrative d’appel de
Toulouse, les travaux sur l’A69 vont pouvoir reprendre. Finaliser cette
autoroute attendue par les habitants, les entreprises et les élus du territoire
permettra de désenclaver le sud du Tarn et de circuler de façon plus sécurisée.
Il en va de la crédibilité de la France quant à sa capacité à mener à bien de
grands projets d'infrastructures de transports. Ceux qui s’attaquent
aujourd’hui à l'A69 sont les mêmes qui s’opposent à la construction de lignes ferroviaires
qui contribuent à décarboner les mobilités.
> J’étais hier à la Gare de Lyon à Paris pour superviser
avec François-Noël Buffet et le préfet de Police Laurent Nuñez une opération de
contrôle des taxis et VTC. Notre priorité : lutter contre la fraude pratiquée
par certains chauffeurs, qui pénalise toute une profession. Depuis avril, de
nouvelles amendes immédiates sont testées dans 12 territoires. Le but :
sanctionner tout de suite l’exercice illégal du métier de taxi ou encore la
non-inscription au registre VTC.
Bilan de l’opération d’hier :
65 véhicules contrôlés
Des amendes dressées sur un peu moins de 8% des véhicules.
À partir du 1er juillet, ces nouvelles amendes seront étendues à l'ensemble du
territoire national. Une étape importante pour garantir une concurrence loyale
dans le secteur des taxis et VTC, au bénéfice des usagers et des
professionnels.
Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de
l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> Plus de 17 milliards d’euros d’accords économiques, une relation
renforcée dans les domaines de la défense, de l’économie, des transports,
l’énergie, l’agriculture et la culture. La visite d’Emmanuel Macron en
Indonésie est un succès majeur. L’Indonésie est un partenaire de premier plan
pour notre stratégie indopacifique et l’affirmation d’une voix internationale
indépendante.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Sylvain Maillard (député)
> L’Islam politique cherche à détruire notre République en s’attaquant
d’abord aux français musulmans. Soyons lucides et intransigeants.
> Une des lignes
politiques d’Emmanuel Macron, c’est la baisse des impôts ! Depuis 8 ans,
nous les avons baissés notamment en supprimant la taxe d’habitation ou encore
en diminuant l’impôt sur les sociétés.
Malgré tout, je pense que nous payons trop d’impôts, que le coût du
travail est trop élevé parce que nous ne travaillons pas assez
« collectivement » depuis plus de 25 ans.
C’est la raison pour laquelle nous avons entrepris des réformes
difficiles comme la réforme des retraites et peut-être bientôt la TVA sociale.
> La TVA sociale, c’est faire payer à nos importations
une partie de nos dépenses sociales. Les cotisations salariales baissent et
donc le salaire augmente. C’est indolore au niveau macro, cela favorise nos
entreprises, crée une recette payée par les entreprises étrangères.
> [Suppression du dispositif mis en place en 2019
des zones à faible émission (ZFE)]
Le Rassemblement national, les Républicains et La France Insoumise ont en effet
voté contre les zones à faible émission ce qui m'a rendu profondément
triste. En effet, la pollution de l’air tue 40 000 personnes en
France par an.
Comme député de Paris, je me battrai pour le rétablissement
de la ZFE parisienne pour nos enfants !
Je défendrai toujours une économie plus verte, la valeur
travail, la compétitivité de nos entreprises et la poursuite de la
réindustrialisation de notre pays. Vous continuerez à entendre ma voix sur
le banc de l'hémicycle pour améliorer le pouvoir d'achat des ménages, les
emplois d'aujourd'hui et de demain, et plus globalement l'économie
française, notamment en luttant contre toute hausse d'impôt.
> Ce mercredi 28 mai, j'ai eu l'honneur de représenter
mon groupe parlementaire Renaissance en tant que Responsable de la proposition
de loi visant à élever Alfred Dreyfus au grade de général de brigade.
En effet, à la fin du XIXe siècle, le capitaine Alfred Dreyfus fut
victime d'une injustice d'État, condamné pour trahison sur la base
d'accusations forgées et alimentées par un antisémitisme virulent. Pendant près
de cinq années, il connut l’exil, la solitude et l’oubli sur l’île du Diable.
Sa réhabilitation, acquise en 1906 au terme d’un combat acharné, reste un
moment fondateur de notre histoire républicaine et continue de nourrir notre
conscience collective.
Pourtant, cinq années de déportation et d'humiliation ont irrémédiablement
freiné sa carrière militaire. Il est incontestable que sans cette injustice,
Alfred Dreyfus aurait accédé naturellement aux plus hauts grades.
Promouvoir aujourd'hui Alfred Dreyfus au rang de général de brigade
constituerait un acte de réparation, une reconnaissance de ses mérites et un
hommage rendu à son engagement républicain.
130 ans après la déportation d'Alfred Dreyfus sur l'ile du Diable, n'oublions
pas son combat, n'oublions pas cette profonde injustice. Le devoir de mémoire
nous oblige.
Jean-René Cazeneuve (député)
> RN et LFI, les démagos et populistes d'extrême-gauche et d'extrême-droite
se sont une nouvelle fois unis pour faire reculer le bon sens. Le stratégie ZFE,
progressive, planifiée dans le temps, adaptée à chaque territoire, est une
mesure de santé publique.
> Dès qu’on parle d'économies, ça n'est jamais
possible... Les dépenses de transport sanitaire ont explosé : +45 % en 4 ans,
pour atteindre 6,3 Mds € ! Proposer 150 M€ d’économies serait « un scandale » ?
Poursuivons les concertations : objectif –40 M€ sur le budget 2026.
David Amiel (député)
> Suppression des ZFE, loi Duplomb dans la main du Sénat... Cet air du
temps démago tournera bien vite face aux désastres environnementaux. Mais
combien de temps perdu, qui aurait pu être utilisé pour l’accompagnement
social, l’action européenne, les investissements propres ?
● MoDem
Bruno Fuchs (député)
> Invité à prendre la parole au Forum International d’Astana :
j’ai plaidé pour une nouvelle sociologie du multilatéralisme, seule perspective
pour éviter la multiplication des rapports de forces et des affrontements
dévastateurs.
Maud Petit (députée)
> Le monstre, le pédocriminel LeScouarnec est condamné. La peine
maximale, 20 ans de réclusion criminelle, pour payer l'horreur commise et
sciemment répétée, organisée. Près de 300 victimes, déclarées, pendant des
années... Tout ceci n'a pu se dérouler qu'avec la #complicité passive de
personnes et d'institutions (ordre des médecins, des responsables
hospitaliers...), qui ont vu et su mais n'ont pas dénoncé!
Ces personnes, qui ont reconnu des «dysfonctionnements» et même exprimé des «regrets»!!!
ne seront jamais poursuivies : le délai de prescription les en aura protégées.
En France, la prescription pour non-dénonciation de crime n'est que de 6 ans à
compter du jour où l'infraction aurait dû être signalée. La belle affaire !
Ce procès aura mis en lumière, une fois de plus, les limites du système de
prescription, notamment dans les affaires de crimes sexuels sur mineurs.
C'est pour cela que je me bats pour que certains délais de prescription soient
révisés:
C'est pour cela que j'ai rédigé et déposé une PPL visant à faire coïncider les
délais de prescription de non-dénonciation et d'omission de porter secours avec
les délais de prescription des crimes et délits sexuels sur mineurs (PPL n°581,
déposée le 19/11/2024).
C'est pour cela que je me bats pour rendre imprescriptibles les crimes sexuels
sur mineurs. Ma PPL est rédigée. Je la déposerai sous peu.
► Autres
● Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie industrielle)
> Je salue l’adoption finale par
le Conseil de l’amendement sur les émissions CO2 des voitures et des vans.
Au moment où l’Europe cherche à sauver son secteur auto, il donne aux
constructeurs une flexibilité nécessaire sans remettre en cause nos objectifs
climatiques à long terme.
> Seules 8% des
scale-ups mondiales sont basées en Europe. En 15 ans, 30% des licornes européennes
ont délocalisé hors UE. Il faut inverser la tendance: les entreprises qui
naissent en Europe doivent grandir en Europe.
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Bernard Guetta (député)
> [Adresse d’un eurodéputé aux élus républicains]
Je sais, ce n’est pas facile. A se démarquer de son parti, on risque d’encourir
sa vengeance. Avec un homme aussi rancunier que Donald Trump, ce n’est pas un
risque mais une certitude mais vous n’avez plus le choix. Que vous vous soyez
ou non senti proche de ce président, vous devez aujourd’hui l’arrêter, tout au
moins le freiner, car…
Prenez ces 50% de droits de douane dont il voudrait maintenant frapper les
importations européennes. Si l’on en arrivait bien là le 9 juillet, ce n’est
pas seulement nos industries, nos agricultures, toutes nos économies qui en
souffriraient. C’est également les consommateurs américains, vos électeurs, qui
verraient les prix de beaucoup de biens partir à la hausse et vos cols bleus,
vos ingénieurs, vos agriculteurs, toute l’économie américaine, qui se
heurteraient aux mesures de rétorsion que nous devrions alors prendre car, je
vous le dis, nous en prendrions, nous les 450 millions d’Européens.
Je vous le demande donc : est-ce vraiment le moment de nous affaiblir, vous et
nous, des deux côtés de l’Atlantique, alors que vous avez un tel défi chinois à
relever, que Vladimir Poutine a replongé notre continent dans la guerre et que
nous avons à tant investir dans notre Défense ?
Pourquoi les alliés que nous devons rester devraient-ils être condamnés à des
jeux aussi dangereux et vains et si votre président change d’avis demain ou l’a
déjà fait hier, cet énième aller-retour n’aura-t-il pas encore plus
décrédibilisé les Etats-Unis et l’ensemble de l’Alliance atlantique ?
Car demandez-vous un instant pourquoi Vladimir Poutine n’a pas saisi la perche
que Donald Trump lui tendait. Il avait tout gagné. Les Etats-Unis
reconnaissaient l’appartenance de la Crimée à la Fédération de Russie,
acceptaient que les troupes russes gardent le contrôle du Donbass et
interdisaient l’entrée de l’Otan à l’Ukraine. Avant même que des négociations
ne s’ouvrent, le plus puissant des pays du monde avait tout concédé à cette
puissance de second rang qu’est la Russie et le maître du Kremlin refuse !
Aussi désagréable qu’évidente, l’explication est claire. Les improvisations,
échecs et incohérences de Donald Trump ont déjà suffisamment affaibli les
démocraties occidentales et mis à mal leur alliance pour que Vladimir Poutine
considère n’avoir plus qu’à attendre pour s’offrir une victoire plus grande
encore.
Il se trompe car, face à une Russie qui l’agresse et une Amérique qui lui
tourne le dos, l’Europe s’éveille et se réarme. A se voir déjà maître du
continent, Vladimir Poutine s’illusionne complètement mais, pour l’heure, votre
président a réussi la dangereuse prouesse d’enhardir l’homme qui rêve de
reconstituer l’empire des tsars et masse déjà des troupes à la frontière
finlandaise.
Vous ne pouvez plus ne pas le voir. Donald Trump rend ce siècle encore plus
instable qu’il ne l’était depuis le 11 septembre mais parvient-il au moins à
rogner les ailes de la Chine ? Pour votre pays, c’est la grande question. C’est
pour l’éloigner de la Chine que votre président a tellement cherché à se
rapprocher de la Russie mais le résultat, vous le connaissez.
Les décrets se sont accumulés. Les murs du bureau ovale tremblent encore des
menaces proférées contre les importations venues de Chine mais Xi Jinping et
son régime n’ont ni cillé ni reculé d’un pas et c’est finalement Donald Trump
qui a enterré son épée de bois.
Non seulement la Chine a remporté cette bataille commerciale mais elle cache
toujours moins son appui militaire au Kremlin. L’alliance sino-russe s’affirme
à la face du monde comme pour mieux proclamer la fin de l’ère occidentale et
que fait Donald Trump ?
Durcit-il les sanctions contre Moscou ? Appelle-t-il un chat, un chat et
Vladimir Poutine un dictateur menaçant toute l’Europe ? Propose-t-il aux alliés
de l’Amérique de resserrer les rangs de l’Alliance atlantique ?
Il va, bien au contraire, répétant que l’Union européenne n’aurait été créée
que pour nuire aux Etats-Unis. Il expulse des Vénézuéliens qui avaient cru
pouvoir trouver refuge au pays de la liberté et va jusqu’à vouloir interdire à
Harvard de continuer à former les élites mondiales. En échec sur tout,
l’Ukraine, la Chine, Gaza et le commerce international, il ne trouve rien de
mieux à faire que de s’attaquer à l’Europe et à Harvard et vous ne feriez rien
?
Vous ne diriez rien ? Les élus républicains de la Chambre et du Sénat ne se
lèveraient pas en nombre pour dire que le roi est nu ? Vous laisseriez votre
silence vous associer aux assassins de la liberté ? Attention ! Partout
menacée, la démocratie est fragile. Ne la laissez pas détruire aux Etats-Unis.
Pascal Canfin (député)
> Plus de 150 entreprises européennes réaffirment leur soutien à un
objectif climatique de -90% en 2040.
EDF, Ikéa, Leroy Merlin, Schneider Electric ou Unilever font partie de la
centaine d'entreprises qui ont adressé cette semaine un appel clair à l’Union
européenne pour fixer avant la Cop30 un objectif de réduction de 90 % des
émissions de CO2 d’ici 2040. Selon elles, cet engagement est vital pour l’économie,
l’investissement dans la décarbonation et la transition énergétique en Europe.
L’agenda climatique, l’agenda industriel et l’agenda de souveraineté sont
étroitement liés, c’est pour cela que nous devons maintenir un cap clair sur
l’ambition climatique en Europe. Je me réjouis que de grandes entreprises
européennes défendent cette même ambition !
> La Commission européenne a publié sa Stratégie Startup &
Scaleup, une feuille de route qui identifie les défis auxquels font face nos
startups - difficultés de financement, obstacles à la croissance dans notre
marché unique - et propose des solutions pour que l'avenir de l'innovation se
fasse en Europe.
Chaque année, davantage de startups sont créées en Europe qu'aux États-Unis -
et pourtant, la croissance de ces dernières bloque souvent au changement
d'échelle. Un réel problème pour notre souveraineté, puisque ce manque de
compétitivité nous oblige à choisir par défaut des solutions chinoises et
américaines dans des technologies clés pour demain, comme les énergies
renouvelables, l'intelligence artificielle ou la deeptech.
Pour faire face à cela, un point central de cette Stratégie européenne réside
dans la création d’un 28ème régime, un ensemble unique de règles destiné aux
entreprises à travers l'Europe, pour lequel je serai rapporteur au nom de mon
groupe Renew au Parlement européen. L’objectif ? Faciliter la création,
l'expansion et l'opération des startups sur notre marché unique de 450 millions
de consommateurs, pour que les startups présentes à l'échelle locale deviennent
de véritables champions européens de la Tech.
En attirant les investisseurs et en simplifiant les démarches pour scaler en
Europe, le 28ème régime pourra aider nos entreprises à être davantage
compétitives face aux géants chinois et américains. Il faut débloquer ce
potentiel de croissance, c'est un enjeu de souveraineté économique et
politique.
Parmi les autres annonces importantes de la Stratégie, la Commission européenne
prévoit de renforcer son ambition sur le financement de l'innovation.
L'annonce d'un « Scale-upFund », géré par le European Innovation Council est
particulièrement intéressante afin de répondre aux besoins d’importantes levées
de fonds pour développer les innovations de rupture sur notre continent, tout
comme le « European Tech Champions Initiative 2 », une initiative lancée
pendant la Présidence Française de l'UE pour créer des fonds de capital-risque
à taille continentale.
> L’Europe doit plus que jamais affirmer le rôle
international de l’Euro. C’est une opportunité historique.
En pleine crise géopolitique, les multinationales américaines se tournent vers
l'Europe pour émettre des obligations comme jamais auparavant. Avec les
tensions commerciales et la volatilité du dollar, des géants comme Pfizer et
Alphabet empruntent en euros à un rythme record.
En 2025, les «reverse Yankees», ces obligations émises par une entreprises
non-européennes sur notre marché, ont atteint plus de 83 milliards d'euros,
soit une hausse de 35% par rapport à 2024 !
● Personnalités
centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au
Plan)
> Le débat public sur l'écologie était triste et préoccupant. On
est sur un discours Trumpiste.
Loi Duplomb, suppression des ZFE… triste semaine de démagogie anti-écolo, qui
sacrifie l’avenir au présent. Au lieu d’ajuster les règles européennes ou de
renforcer l’accompagnement social d’une transition écologique qui est vitale.
Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> Nos enfants ont toute leur place dans la société : ils ne sont
pas une gêne, mais une chance. J’appelle à une mobilisation générale : la
France doit rester un pays où toutes les familles, qu’elles soient françaises
ou en voyage, sont les bienvenues. Chez nous, le concept de famille est au cœur
de notre culture, de notre société, de notre art de vivre. Faisons de la France
un exemple : un pays où les familles ne sont pas tolérées, mais attendues,
célébrées, choyées
> Une avancée majeure pour la santé de nos enfants : dès
le 1er juillet, les espaces fréquentés par les plus jeunes seront sans tabac.
Protéger les enfants du tabagisme passif, c’est protéger leur avenir.