lundi 4 mars 2019

Actualités du Centre. Pour Macron, il faut se battre «pour que le pire n’advienne pas» et pour bâtir «quelque chose de nouveau»

Emmanuel Macron
Dans un entretien à la télévision publique italienne Rai Uno, Emmanuel Macron a, une nouvelle fois, estimé que les temps actuels recelaient de grands dangers.
Selon lui, «le moment qui est le nôtre, c’est celui de personnes qui sont sur un volcan», une vision partagée par l’ensemble des centristes face à la montée des populismes, des nationalismes et des extrémismes un peu partout dans le monde.
Et le Président de la République de prédire: «Il y a des gens qui pensent qu’on peut continuer comme des somnambules, comme si de rien n’était. Ils seront ensevelis.»
Rappelant en creux ses précédentes interventions sur le sujet, il a affirmé: «moi, j’ai la conscience du tragique, qui est le nôtre, et je vois ce qui est en train de se passer, et je me bats de toutes mes forces, pas simplement pour que le pire n’advienne pas, mais pour qu’on bâtisse quelque chose de nouveau».
Concernant l’Union européenne et les dérives de certains gouvernements populistes et nationalistes (comme en Italie), il met en garde:
 «Aucun pays, aucun en Europe, ni l’Italie, ni la France, ne réglera les problèmes qui sont les siens en s’opposant aux autres pays européens et en se repliant juste sur le plan national. Nous réglerons nos problèmes en coopérant et, ensemble, en ayant une stratégie vis-à-vis des autres.»
Et de plaider à nouveau pour une plus grande intégration européenne:
«Nous avons besoin d’une Europe plus forte (…) pour rebâtir véritablement une Europe plus unie, plus souveraine, plus forte. C’est le cœur de la campagne qui s’ouvre. Cette campagne, elle ne doit pas être entre une ouverture béate et le retour au nationalisme.»
Car, Emmanuel Macron ne croit pas «que la réponse soit dans la simplification du message de certains nationalistes».
Revenant également sur les problèmes en France et le mouvement de foule des «gilets jaunes», il prend sa part de responsabilité:
«Quand on va trop vite, qu’on est trop rapides ou trop caricaturaux, on fait des erreurs. Moi, j’en ai fait d’ailleurs par le passé, c’est une partie de l’explication de la crise.»
Et de préciser:
«On ne peut pas laisser les gens qui ont besoin de travailler, de vivre, de bouger, face à une impossibilité de mobilité pour quelque raison que ce soit. Il faut les réconcilier. C’est par l’expertise scientifique, par le dialogue, la concertation et par l’innovation.»