vendredi 31 mars 2017

Présidentielle 2017. Sondages: très bonne semaine pour Macron sur fond de polémique sur la solidité de son score

Emmanuel Maccron
La semaine s’achève comme elle avait commencé pour Emmanuel Macron, désormais bien installé en tête des sondages souvent devant Marine Le Pen, parfois à égalité avec elle, plus rarement juste derrière elle.
Le candidat d’En Marche! semble avoir passé un pallié malgré les attaques de plus en plus dures qu’il essuie de tous bords.
Sa candidature apparait donc de plus en plus solide mais cela n’empêche pas, bien au contraire, tous les doutes feints ou réels distillés dans les médias.
La question qui posent est de savoir s’il peut s’effondrer jusqu’à ne pas participer au second tour.
Tous les modèles et les précédents disent que non.
Mais il semble que cela n’empêche pas journalistes, «experts» en tous genres et certains sondeurs de prétendre le contraire.
Leur analyse se fonde sur deux piliers.
Le premier viendrait de ce que l’électorat d’Emmanuel Macron est plus volatile que les autres, que beaucoup de ses électeurs potentiels pourraient changer d’avis et que l’importance des abstentionnistes et de ceux qui déclarent qu’ils vont voter blanc pourrait lui nuire.
La volatilité est certes plus grande chez Macron que chez certains candidats (néanmoins moins fortes que chez d’autres) mais, non seulement l’écart tend à s’amenuiser et, surtout, aucun précédent ne dit que cette volatilité se manifestera le jour de l’élection.
Quant aux électeurs qui pourraient changer d’avis, ce sont, en partie, ceux qui sont volatiles et qui pourraient décider de réintégrer leur famille d’origine au dernier moment, certains à droite et d’autres à gauche faisant perdre mécaniquement Macron.
Quant au poids des électeurs qui déclarent qu’ils vont s’abstenir ou voter blanc, l’idée est que ce sont d’abord ceux de la Droite qui, horrifiés devant le comportement de leur candidat, Fillon, ont décidé de ne pas voter pour ce dernier mais pourraient se raviser au dernier moment.
On en trouverait également du côté du PS avec le désastreux Benoit Hamon qui pourrait lui aussi bénéficier d’un réflexe partisan au dernier moment au détriment de Macron.
Tout est possible, l’analyse électoral n’étant pas une science exacte a priori, mais rien n’étaye ces analyses pour l’instant et nous ne sommes plus qu’à 23 jours du premier tour, ce qui rend moins évident un retournement de tendance telle qu’elle changerait le paysage sondagier actuel.
Le deuxième s’appuierait sur les erreurs qu’auraient commises les instituts de sondages aux Etats-Unis incapables de prédire la victoire de Donald Trump.
Cette légende durera sans doute une éternité sauf qu’elle est totalement fausse!
Tous les instituts sauf quelques uns qui sont généralement pointés du doigt pour leur manque de professionnalisme (dont un a été loué juste après les élections parce ce qu’il avait donné faussement Trump en tête pendant des mois!) ou par leur engagement partisan ont prévu une victoire d’Hillary Clinton avec 1% à 5% de plus que le candidat républicain (en y ajoutant une prise en compte des marges d’erreur de 1% à 3%).
Et c’est ce qu’elle a obtenu puisque la candidate démocrate a remporté le vote populaire avec 48,2% contre 46,1% à son adversaire, soit 2,1 points de plus…
La seule chose que les instituts ne sont pas parvenus à prédire ont été les résultats ultraserrés dans certains Etats qui ont fait basculé l’élection en faveur de Trump.
Cette difficulté assez récurrente aux Etats-Unis ne date absolument pas d’aujourd’hui.
Cependant, jusqu’à présent, elle n’avait pas eu un impact aussi important sur la prédiction de la victoire.
On passera sous silence toutes les théories fumeuses qui sortent ici ou là de personnages troubles qui viennent affirmer comme les bonimenteurs qui président l’avenir qu’ils ont un modèle sûr à 100% qui donne vainqueur Le Pen, Fillon, Mélenchon ou, même, Hamon!
 (+5,5Au niveau des nouveaux sondages, voici ceux qui sont parus aujourd’hui et qui mettent tous Emmanuel Macron en tête.
La nouvelle vague du sondage Odoxa pour Le Point donne Emmanuel Macron en tête (26%) devant Marine Le Pen (25%).
Suivent François Fillon (17%), Jean-Luc Mélenchon (16%), Benoit Hamon (8%), Nicolas Dupont-Aignan (5%) et Philippe Poutou (1,5%), les autres candidats ayant 1% ou moins d’intentions de vote.
Au deuxième tour, Emmanuel Macron l’emporte devant Marine Le Pen, 59%-41%.
Cette enquête semble montrer, au-delà d’un résultat assez traditionnel dans les places occupées, en termes de pourcentages, un effondrement de Benoit Hamon (-4,5 points) et une hausse assez spectaculaire de Jean-Luc Mélenchon (+5,5 points) qui se trouverait à quasi-égalité avec François Fillon.
Tout cela demande confirmation par d’autres sondages, ce qui n’est pas exactement le cas de ceux que nous présentons ci-dessous même s’ils montrent une dynamique Mélenchon, un surplace global de Fillon et un essoufflement d’Hamon.
La nouvelle vague de l’enquête Pop 2017 de BVA pour Orange et la presse régionale donne, de son côté, Emmanuel Macron en tête (25%) devant Marine Le Pen (24%), François Fillon (19%), Jean-Luc Mélenchon (15%), Benoit Hamon (11,5%) et Nicolas Dupont-Aignan (3%), tous les autres candidats obtenant 1% ou moins d’intentions de vote.
Au second tour, Macron (60%) gagne devant Le Pen (40%).
Voici, de plus, les résultats du sondage Ifop «rolling» (quotidien) du jour pour Paris Match, CNews et Sud radio publié aujourd’hui, ils donnent 25,5% pour Macron et 25% pour Le Pen au premier tour et 60% pour Macron contre 40% pour Le Pen au second tour.
Emmanuel Macron reste donc devant Marine Le Pen au premier tour tout en distançant François Fillon de 8 points et possède une avance de 20 points sur la candidate d’extrême-droite au second tour.
Viennent ensuite, au premier tour François Fillon à 17,5%, Jean-Luc Mélenchon à 14%, Benoit Hamon à 10,5%, Nicolas Dupont-Aignan à 4;5% (les autres candidats à 1% ou moins).
Pour information, les résultats du sondage Opinionway pour Les Echos et Radio classique (pour lequel nous avons exprimé quelques réticences, voir ici):
Au premier tour: Emmanuel Macron et Marine Le Pen à égalité (24%), François Fillon (19%), Jean-Luc Mélenchon (15%), Benoit Hamon (11%), Nicolas Dupont-Aignan (4%) et les autres candidats à 1% ou moins.
Au deuxième tour: Macron (63%), Marine Le Pen (37%).
(Sondage Odoxa réalisé les 29 et 30 mars 2017 par internet auprès d’un échantillon de 969 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage BVA réalisé les 29 et 30 mars 2017 par internet auprès d’un échantillon de 1418 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 pointsSondage Elabe réalisé les 28 et 29 mars 2017 par internet auprès d’un échantillon de 998 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage Ipsos réalisé du 25 au 27 mars 2017 par internet auprès d’un échantillon de 1005 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Ifop réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement –  âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Opinionway réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement – âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Alexandre Vatimbella

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Actualités du Centre. UDI, un communiqué de presse qui en dit long sur son délabrement

La semaine dernière, dix sénateurs centristes ont signé un texte de soutien à Emmanuel Macron à l’initiative de Michel Mercier.
Il s’agissait de sénateurs du groupe UDI-UC, appellation légalement déposée au Sénat.
Ici, nous avions, tout de même, fait une distinction entre sénateurs non-inscrits, sénateurs MoDem et sénateurs UDI qui font partie de ce groupe et ce même s’il est parfois difficile de savoir où sont exactement ses membres qui ont souvent navigué de l’UDI au MoDem et inversement, voire dans les divers partis de la confédération qu’est l’UDI.
Proche de l’implosion, quittée par de plus en plus de militants et d’élus dont l’énorme majorité de ces derniers rejoint la candidature d’Emmanuel Macron (un mouvement qui connaîtra bientôt d’autres épisodes), l’UDI et sa direction ont décidé de réagir en publiant un communiqué indigné afin de s’indigner que l’équipe d’En marche! ait prétendu qu’il s’agissait de dix députés du parti.
«Il y a une limite à la manipulation, écrit ainsi l’UDI. L’équipe d’Emmanuel Macron tente de faire croire ce dimanche que 10 sénateurs UDI l’auraient rejoint. La réalité de l’appel initié par Michel Mercier et publié dans le JDD c’est qu’il est signé par 6 sénateurs MoDem, une écologiste et 3 élus UDI. Ainsi, seuls 3 sénateurs UDI sur les 34 que compte notre formation ont fait ce choix.»
Comme nous l’avons expliqué, il est difficile de savoir exactement où sont certains sénateurs dans cet espace centriste bien mal en point.
Reste que le groupe d’où viennent les sénateurs s’appelle bien UDI-UC à la demande expresse de l’UDI qui voulait ainsi apparaître comme ayant 42 sénateurs alors même que certains n’étaient pas encartés chez elle.
C’est cette manipulation (auparavant le groupe centriste du Sénat s’appelait seulement UC pour Union centriste) qui a fait que l’ensemble des médias – et pas seulement l’équipe d’En marche! qui n’a fait que reprendre les articles publiés –, a parlé de sénateurs UDI-UC, ce qui n’est pas, ici, une manipulation mais une réalité.
Plus, dans la déclaration politique enregistrée au Sénat, il n'est pas question une seule fois que ce groupe UDI-UC aurait des membres venus d'autres partis que l'UDI.
L’UDI a donc été prise à son propre jeu de manipulation, enrôlant tous les sénateurs centristes sous sa bannière pour faire nombre (d’ailleurs, tous ses dirigeants inclus les 42 députés pour parler du nombre d’élus du parti) pour ensuite venir s’en plaindre.
Quant à la manipulation, que pense l'UDI ce celle de François Fillon qui prétend qu'il est le candidat de la Droite et du Centre alors même qu'une majorité d'électeurs centristes vont voter pour Emmanuel Macron?
On pourrait parler de dignité, voire d’honneur de la politique dont les centristes parlent sans cesse.
Mais, après tout, l’UDI n’est plus centriste.


jeudi 30 mars 2017

Présidentielle 2017. Sondages: Macron demeure en tête

Emmanuel Macron
La nouvelle vague du sondage Elabe pour BFMTV et l’Express donne Emmanuel Macron en tête au premier tour avec 25,5% des intentions de vote devant Marine Le Pen (24%) et largement vainqueur au second tour avec 26 points de plus (63%-37%).
Les scores des autres candidats: François Fillon à 18%, Jean-Luc Mélenchon à 15%, benoit Hamon à 10%, Nicolas Dupont-Aignan à 4,5% (les autres candidats à 1% ou moins).

Quand aux résultats du sondage Ifop «rolling» (quotidien) pour Paris Match, CNews et Sud radio publié aujourd’hui, ils donnent 26% pour Macron et 25,5% pour Le Pen au premier tour et 60% pour Macron contre 40% pour Le Pen au second tour.

Emmanuel Macron reste donc devant Marine Le Pen au premier tour tout en distançant François Fillon de 8,5 points et possède une avance de 20 points sur la candidate d’extrême-droite au second tour.

Viennent ensuite, au premier tour François Fillon à 17,5%, Jean-Luc Mélenchon à 14,5%, Benoit Hamon à 10%, Nicolas Dupont-Aignan à 4% (les autres candidats à 1% ou moins).

Pour information, les résultats du sondage Opinionway pour Les Echos et Radio classique (pour lequel nous avons exprimé quelques réticences, voir ici):

Au premier tour: Emmanuel Macron et Marine Le Pen à égalité (25%), François Fillon (20%), Jean-Luc Mélenchon (15%), Benoit Hamon (10%), Nicolas Dupont-Aignan (3%) et les autres candidats à 1% ou moins.

Au deuxième tour: Macron (64%), Marine Le Pen (36%).

(Sondage Elabe réalisé les 28 et 29 mars 2017 par internet auprès d’un échantillon de 998 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage Ipsos réalisé du 25 au 27 mars 2017 par internet auprès d’un échantillon de 1005 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Ifop réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement –  âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Opinionway réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement – âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)



Alexandre Vatimbella



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A lire aussi:


















Présidentielle 2017. Pour les Français, Macron gouvernera au centre, ni à gauche, ni à droite

Selon un sondage Harris-Interactive pour RMC et le site internet Atlantico, 57% des Français pensent qu’Emmanuel Macron gouvernera «au centre gauche ou au centre droit selon les sujets», 26% qu’il gouvernera au centre-droit et 17% au centre-gauche.
Ce résultat montre que les explications de Macron sur son positionnement politique fonctionnent très bien auprès d’une majorité de Français.
A l’inverse, la volonté de le présenter comme un candidat de gauche et héritier de François Hollande par François Fillon, LR et l’UDI ne marche absolument pas.
De la même manière, la volonté de le faire apparaître comme un candidat du capitalisme et de l’argent par Benoit Hamon et le PS, Jean-Luc Mélenchon et l’extrême-gauche ne prend pas beaucoup plus.
Pour bien le prouver, 49% des sympathisants de LR (et 52% de ceux qui affirment qu’ils voteront Fillon au premier tour), 55% de ceux du PS et même 56% de ceux du FN estiment que la politique de Macron sera ni à gauche, ni à droite mais au centre.
(Sondage Harris-Interactive réalisé le 29 mars 2017 par internet auprès d’un échantillon de 1004 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Alexandre Vatimbella

 

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