lundi 30 avril 2018

Actualités du Centre. Royaume Uni – L’espace centriste en déshérence et… convoité

Lors des dernières élections législatives, le parti centriste Lib Dems (Liberal democrats) n’a obtenu que 7,4% des voix et douze députés et plafonne dans les sondages à 8%.
De même, il a subi de plein fouet le revers sur l’appartenance de la Grande Bretagne à l’Union européenne lors du référendum sur le Brexit.
Néanmoins, la radicalisation à droite du Parti conservateur et à gauche du Parti travailliste, a laissé une grande partie de l’électorat orpheline, elle qui avait l’habitude de voter conservateur (après l’ère Thatcher) dans une démarche de droite plus ou moins modérée et de voter travailliste (depuis l’ère Blair) dans une démarche de centre-gauche.
Ce n’est pas pour rien qu’aujourd’hui 56% des Britanniques estiment qu’aucun parti politique ne représente leur vision politique.
Cette situation a accouché de nombreuses initiatives pour renouveler le paysage politique qui demeure, malgré l’existence des Lib Dems (successeur des Whigs et des Libéraux avec un tropisme plus à gauche), ankylosé autour des deux grandes formations conservatrice et travailliste, cette dernière ayant remplacé les Whigs après la guerre de 1914-1918.
Certains rêvent d’un grand chambardement «à la Macron» pendant que d’autres estiment que le système politique britannique ne possède pas les caractéristiques pour une telle opération de renouveau.
Reste que, comme on l’a vu lors de la campagne pour le Brexit et après, une grande partie de l’électorat citadin, notamment dans les grandes villes à l’instar de Londres, est modérée et pro-européenne.
D’où l’idée de créer de nouvelles structures (pas moins de trente-quatre nouveaux partis depuis le début de l’année!) qui se voudraient «ailleurs» mais plus sûrement dans l’occupation de l’espace central.
La dernière tentative en date, «Project One Movement», est celle d’un millionnaire, Simon Franks, qui affirme avoir réuni cinquante millions de livres sterling afin de créer un nouveau parti à la philosophie proche de celle de La république en marche.
Plusieurs personnalités politiques de premier plan se sont montrées intéressées par cette initiative, comme l’ancien premier ministre travailliste, Tony Blair.
Ce dernier a maintes fois indiqué qu’il voulait se positionner au centre de l’échiquier politique et lutter pour la présence de son pays dans l’Union européenne mais a toutefois déclaré qu’il ne comptait pas quitter le Parti travailliste.
Néanmoins, il a expliqué que «si vous laissez, entre le Parti conservateur dominé par les pro-Brexit et le Parti travailliste radicalement à gauche, un espace central vaste et en friches, à un moment donné quelqu’un va venir pour le cultiver».
Evidemment, le leader des Lib Dems, Vince Cable, a indiqué que son parti devait être le noyau central de ce mouvement en gestation même s’il a peu de chance d’être entendu.
D’autant que l’initiative de Simon Franks semble, en réalité, être plutôt social-démocrate et veut s’adresser à un électorat progressiste et de gauche (sachant que le millionnaire était un donateur important du Parti travailliste jusqu’à présent).
Cependant, rien ne dit qu’elle pourra être menée jusqu’au bout, des éditorialistes prétendant même que c’est plutôt du côté du Parti conservateur que l’on trouverait le plus de modérés prêts à s’investir dans un nouveau parti central.
Quoi qu’il en soit, l’espace central, voire centriste, semble à prendre au Royaume Uni que ce soit par le centre-gauche ou par le centre-droit, voire par le Centre tout court, comme le montrent les multiples initiatives en cours dont Project One Movement n’est que la dernière en date.


samedi 28 avril 2018

L’Humeur du Centrisme. Macron, un dictateur?!

Il a beau parler de liberté et de démocratie partout dans le monde (sauf lors de son voyage en Chine malheureusement), Emmanuel Macron est accusé par la Droite et la Gauche ainsi que par les médias qui leur sont affiliés (Le Monde, Le Nouvel Obs, Valeurs Actuelles, Le Figaro, Marianne, franceinfo, BFMTV, etc.) d’être un apprenti dictateur à la manière de Franco et Salazar à tout le moins un autocrate dans l’âme à l’image d’un Poutine ou d’un Erdogan dont le seul but serait le pouvoir solitaire.
C’est, bien sûr, le fameux Jupiter, le roi des dieux selon les Romains (la latinisation du Grec, Zeus), surnom dont l’affuble continuellement ses opposants.
Mais ce sont aussi toutes les interrogations sur son pouvoir personnel, sur l’inutilité des ministres dont le premier d’entre eux, Edouard Philippe, sur sa manière de gouverner, etc.
Et, cerise sur le gâteau, il n’a fallu que quelques imbéciles le traitent de dictateur pour que certains journalistes en profitent pour poser ouvertement la question…
On pourrait en rire (on le fait) mais cette récurrence sur l’«indémocrate» qu’il serait est assez inquiétante avec les fantasmes de certains politiciens et journaleux (que je distingue évidemment des politiques et journalistes) qui se retrouvent en boucle dans les colonnes, sur les ondes et les images médiatiques faisant écho aux plus malsains des réseaux sociaux et autres forum internet.
Pour répondre à ces attaques, faisons donc une petite étude de cas en prenant comme référence le discours d’Emmanuel Macron devant le Congrès des Etats-Unis.
- Premier extrait:
«C’est un honneur pour la France, pour le peuple français et pour moi-même d’être reçu dans ce sanctuaire de la démocratie, où se sont écrites tant de pages de l’histoire des États-Unis.
Nous sommes aujourd’hui entourés d’images, de portraits et de symboles qui nous rappellent que la France a participé de tout son cœur à l’histoire de cette grande nation, et cela dès le début.
Nous avons mené côte à côte de nombreuses batailles, à commencer par celles qui donnèrent naissance aux États-Unis d’Amérique.
Depuis lors, nous avons en commun une même vision pour l’humanité. Nos deux nations sont enracinées dans un même sol, fondées sur les mêmes idéaux, ceux de la Révolution américaine et de la Révolution française. Nous avons œuvré ensemble pour les idées universelles de liberté, de tolérance et d’égalité des droits.»
- Deuxième extrait:
«La force de nos liens est la source de nos idéaux partagés.
C’est ce qui nous a unis dans la lutte contre l’impérialisme durant la Première Guerre mondiale, puis dans la lutte contre le nazisme durant la Deuxième Guerre mondiale. C’est ce qui nous a unis à nouveau au temps de la menace stalinienne, et aujourd’hui, nous nous appuyons sur cette force pour lutter contre les groupes terroristes.
Voyageons un moment dans le passé. Imaginons que nous sommes le 4 juillet 1916. À l’époque, les États-Unis n’étaient pas encore entrés dans la Première Guerre mondiale. Pourtant, un jeune poète américain s’était engagé dans les rangs de notre Légion étrangère, car il aimait la France et il aimait la cause de la liberté. Ce jeune Américain allait se battre et mourir, le jour même de votre indépendance, à Belloy-en-Santerre, non loin d’Amiens, ma ville natale, après avoir écrit ces mots : « J’ai rendez-vous avec la mort ». Ce jeune Américain s’appelait Alan Seeger ; une statue honore sa mémoire à Paris.
Depuis 1776, nous, Américains et Français, nous avons eu rendez-vous avec la liberté.
Cela va de pair avec des sacrifices.»
- Troisième extrait:
«Ces dernières années, nos nations ont subi des pertes déchirantes, cela uniquement à cause de nos valeurs et de notre goût pour la liberté, parce que ces valeurs sont celles-là même que détestent les terroristes.
Tragiquement, le 11 septembre 2001, de nombreux Américains ont eu un rendez-vous inattendu avec la mort. Au cours des cinq dernières années, mon pays et l’Europe ont eux aussi connu de terribles attentats terroristes.
Nous n’oublierons jamais ces victimes innocentes, pas plus que l’incroyable esprit de résistance dont nos peuples ont fait preuve par la suite. C’est un prix affreux à payer pour la liberté, pour la démocratie. C’est pour cela qu’aujourd’hui nous sommes ensemble en Syrie et au Sahel, que nous luttons ensemble contre ces groupes terroristes qui cherchent à détruire tout ce que nous défendons.
Nous avons eu d’innombrables rendez-vous avec la mort parce que nous avons cet attachement constant pour la liberté et la démocratie, celui-là même que proclamaient les drapeaux des révolutionnaires français : « Vivre libre ou mourir », Live free or die.
La liberté est aussi, heureusement, la source de tout ce pour quoi il vaut la peine de vivre. La liberté est une invitation à penser et à aimer, elle fait appel à notre volonté. C’est pourquoi, en temps de paix, la France et les États-Unis ont pu nouer des liens indéfectibles, à partir de souvenirs douloureux.
Le lien le plus indestructible, le plus puissant, le plus décisif entre nous, c’est celui qui unit l’intention profonde qu’ont nos peuples d’œuvrer, comme disait Abraham Lincoln, au « travail inachevé » de la démocratie.
Et de fait, nos deux sociétés ont défendu le progrès des droits de l’homme pour tous ; elles ont mené un dialogue constant pour faire avancer ce « travail inachevé ». Dans cette rotonde du Capitole, le buste de Martin Luther King, assassiné voici cinquante ans, nous rappelle l’aspiration des leaders, des artistes, des écrivains afro-américains qui sont devenus une part de notre patrimoine commun. Nous célébrons parmi eux les noms de James Baldwin et de Richard Wright que la France avait accueillis sur son sol.
Nous avons partagé l’histoire des droits civiques. Notre Simone de Beauvoir est devenue une personnalité respectée du mouvement pour l’égalité des sexes dans l’Amérique des années 1970. Les droits des femmes sont de longue date un élément moteur fondamental de nos sociétés, de part et d’autre de l’Atlantique. Cela explique pourquoi le mouvement #MeToo a dernièrement connu un tel écho en France.
La démocratie est faite de conversations quotidiennes et de compréhension mutuelle entre les citoyens. Cela est plus facile et plus profond lorsque l’on a la possibilité de parler la langue de l’autre. Le cœur de la francophonie bat aussi ici, aux États-Unis, de la Nouvelle-Orléans à Seattle. Je veux que ce cœur batte encore plus fort dans les écoles d’Amérique, d’un bout à l’autre de ce pays.
La démocratie repose aussi sur la faculté de décrire librement le présent et sur la capacité.»
- Quatrième extrait:
L’histoire de la France et des États-Unis est l’histoire d’un dialogue infini fait de rêves en commun, d’une lutte commune pour la dignité et le progrès. Elle est la plus belle réalisation de nos principes et valeurs démocratiques.
Telle est cette relation très particulière.
Cependant, nous devons nous rappeler la mise en garde du président Theodore Roosevelt : « La liberté n’est jamais qu’à une génération de l’extinction. Nous ne l’avons pas léguée à nos enfants avec notre sang. Nous devons lutter pour elle, la protéger, la transmettre afin qu’ils fassent de même. »
C’est là bel et bien un rappel pressant car aujourd’hui, au-delà de nos liens bilatéraux, au-delà de notre relation très particulière, l’Europe et les États-Unis doivent faire face ensemble aux grands défis mondiaux de ce siècle. Nous ne pouvons tenir pour acquis l’histoire et les liens qui nous unissent à travers l’Atlantique. Nos valeurs occidentales elles-mêmes sont en péril.
Nous devons réussir à relever ces défis et nous ne pouvons réussir en oubliant nos principes et notre histoire.»
- Cinquième extrait:
«Nous tous qui sommes réunis ici dans cette noble assemblée, responsables élus, partageons la responsabilité de prouver que la démocratie reste la meilleure réponse à toutes les questions et à tous les doutes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. Même si les fondements de notre progrès sont ébranlés, nous devons rester fermes et lutter pour faire prévaloir nos principes.»
- Sixième extrait:
«L’Etat de droit et les valeurs fondamentales sur la base desquelles nous avons assuré la paix pendant 70 ans sont aujourd’hui remis en question par des problèmes urgents qui nécessitent notre action commune.
Avec nos alliés et partenaires internationaux, nous sommes confrontés aux inégalités créées par la mondialisation, aux menaces qui pèsent sur notre planète - notre bien commun, aux attaques contre les démocraties dues à la montée du refus du libéralisme, et à la déstabilisation de la communauté internationale par de nouvelles puissances et des États criminels.
Tous ces risques affligent nos concitoyens.
Aux États-Unis comme en Europe, nous vivons une ère de colère et de peur à cause de ces menaces mondiales.
Ces sentiments ne sont pas constructifs. On peut jouer un moment avec les peurs et la colère, mais cela n’aboutit à rien. La colère ne fait que nous figer et nous affaiblir. Et comme l’a dit Franklin Delano Roosevelt, lors de son premier discours inaugural, la seule chose dont nous devons avoir peur, c’est la peur elle-même.»
- Septième extrait:
«En ce qui me concerne, je ne partage pas la fascination pour ses nouvelles puissances, le renoncement à la liberté et l’illusion du nationalisme.»
- Huitième extrait:
«Ce multilatéralisme fort n’éclipsera pas nos cultures et nos identités nationales. Bien au contraire. Grâce à un multilatéralisme fort, nos cultures et nos identités seront respectées et protégées, elles pourront s’épanouir librement ensemble. Pourquoi ? Précisément parce que notre culture repose, des deux côtés de l’Atlantique, sur ce goût unique pour la liberté, cet attachement à la liberté et à la paix. Ce multilatéralisme fort est la seule option compatible avec nos nations, nos cultures et nos identités.»
- Neuvième extrait:
«Les États-Unis et l’Europe ont un rôle historique à jouer à cet égard. C’est le seul moyen de défendre ce en quoi nous croyons, de promouvoir nos valeurs universelles, d’affirmer avec force que les droits de l’Homme, les droits des minorités et la liberté partagée sont la véritable réponse aux troubles de notre monde.»
- Dixième extrait:
«Je crois en la libération de l’individu et dans la liberté et la responsabilité de chacun de construire sa propre vie et de rechercher le bonheur.»
- Onzième extrait:
«Je crois que nous pouvons répondre aux préoccupations de nos concitoyens concernant le respect de la vie privée et des données personnelles. La récente affaire Facebook a souligné la nécessité de préserver les droits numériques de nos concitoyens partout dans le monde, et de protéger leur confiance dans les outils numériques de notre quotidien.
L’Union européenne a adopté un nouveau règlement pour la protection des données. Je crois que les États-Unis et l’Union européenne doivent coopérer pour trouver le bon équilibre entre innovation et éthique, et tirer parti du meilleur des révolutions actuelles dans le domaine des données numériques et de l’intelligence artificielle.»
- Douzième extrait:
«J’ai foi en la démocratie.
Nombre de nos ancêtres sont tombés pour la cause de la liberté et des droits de l’Homme. Ce noble héritage qu’ils nous laissent nous donne la responsabilité de poursuivre leur mission en ce nouveau siècle, de préserver les valeurs éternelles dont nous sommes les dépositaires et de veiller à ce que les innovations scientifiques et technologiques sans précédent d’aujourd’hui demeurent au service de la liberté et de la préservation de notre planète pour les générations futures.
Pour protéger nos démocraties, nous devons combattre le virus des fake news, des informations fallacieuses, qui se propage et expose nos populations à des craintes irrationnelles et à des risques imaginaires. Et permettez-moi d’employer ce terme de « fake news », dont je reconnais l’origine, particulièrement ici. Là où la raison et la confiance sont absentes, il ne peut y avoir de vraie démocratie, car la démocratie est faite de choix éclairés et de décisions rationnelles. La corruption de l’information est une tentative de nuire à l’esprit même de nos démocraties.
Nous devons également lutter contre la propagande terroriste, qui sème les graines du fanatisme sur l’internet. Elle a ancré son influence chez certains de nos concitoyens et de nos jeunes. Je veux que ce combat fasse partie intégrante de notre engagement bilatéral, et votre Président et moi-même avons évoqué l’importance d’un programme de ce type. Je veux que ce combat soit intégré au programme du G7 car cette propagande nuit gravement à nos droits et à nos valeurs communes.»
- Treizième extrait:
«Les États-Unis et le peuple américain représentent une part essentielle de notre confiance en l’avenir, en la démocratie, en ce que les femmes et les hommes peuvent accomplir dans ce monde lorsqu’ils sont mus par des idéaux élevés et par une foi inébranlable en l’humanité et le progrès.
L’appel que nous entendons aujourd’hui est celui de l’Histoire. L’heure est à la détermination et au courage. Ce que nous chérissons est en jeu. Ce que nous aimons est en danger. Nous n’avons d’autre choix que de l’emporter.
Et ensemble, nous vaincrons.»
Aux petits scribouillards, aux pathétiques politiciens, aux haineux admirateurs des populistes et aux minables trolls, je lance un défi: trouvez-moi, non pas treize, comme dans ce discours remarquable pour sa défense de la liberté et de la démocratie, mais une seule citation d’Emmanuel Macron contre celles-ci.
Surtout, ayez un peu de pudeur.
Je ne parle même pas de respect et de responsabilité, chers au cœur des centristes que vous n’êtes manifestement pas.

Centristement votre,

Le Centriste


vendredi 27 avril 2018

Actualités du Centre. Borloo présente son plan banlieues mais ne veut pas de poste officiel

Jean-Louis Borloo & Emmanuel Macron
Jean-Louis Borloo a présenté son plan banlieues intitulé «Vivre ensemble, Vivre en grand, Pour une réconciliation nationale», un titre assez emphatique qui marque la volonté de l’ancien ministre centriste et président de l’UDI de tirer la sonnette d’alarme sur l’urgence à réellement mettre en place une politique ambitieuse de la ville.
Ainsi, dans son introduction, Jean-Louis Borloo en appelle à un «sursaut de la nation» et écrit:

«L'heure n'est plus aux rapports d'experts, l'heure est à l'action. La situation est facile à résumer: près de 6 millions d'habitants vivent dans une forme de relégation, voire parfois d'amnésie, de la nation réveillée de temps à autre par quelques faits divers; un effort public en berne; des maires de banlieues qui se battent en première ligne, qui craquent parfois et jettent l'éponge, des agents publics et des bénévoles épuisés.»

Un constat qui l’amène à proposer dix-neuf programmes:

Programme 01 : La qualité urbaine pour tous

Programme 02 : La mobilité, un droit et une nécessité

Programme 03 : Investir dans la petite enfance

Programme 04 : De l’école à la « cité éducative »

Programme 05 : Grandir par la culture

Programme 06 : Développer et insérer nos quartiers par le sport

Programme 07 : Tout passe par l’entreprise et l’emploi

Programme 08 : Un plan national pour gagner la bataille contre l’illettrisme et l’illectronisme, former aux savoirs de base

Programme 09 : 200 quartiers d’excellence numérique

Programme 10 : Reconnaître les nouveaux visages de Marianne

Programme 11 : L’académie des leaders, la nouvelle grande école

Programme 12 : Une nouvelle armée de la république solidaire

Programme 13 : Agir fermement pour la sécurité et la justice

Programme 14 : Des moyens d’agir pour les communes

Programme 15 : «La Nation garantit à tous la protection de la santé»

Programme 16 : Les associations: le cœur des quartiers

Programme 17 : Lutter contre les discriminations

Programme 18 : Une Cour d’équité territoriale

Programme 19 : A la rencontre de l’Autre

Dans un entretien au quotidien Le Monde, il estime que «la situation est grave» et précise:

«Lorsque j'ai rencontré Emmanuel Macron – à l'automne –, j'ai été très clair sur le constat: la situation est la même qu'il y a quinze ans, où tout se dégradait sournoisement jusqu'à ce que ça explose, avec les émeutes de 2005. J'ai donc accepté, mais à la condition d'être bénévole et de n'avoir aucune fonction officielle. Pour être efficace dans ce type de mission, il ne faut rien avoir à négocier avec personne. Et c'est mon cas. Je n'ai pas d'agenda.»

L’ancien ministre de la ville, par ailleurs, explique quel pourrait être son rôle vis-à-vis de ses propositions:

«C'est à Emmanuel Macron de voir ce qu'il veut faire: mettre en œuvre le plan tel que je le propose, en faire plus, moins. Faire différemment. Ce que je sais, c'est que je propose dix-neuf programmes, qu'il faut un leader pour chacun d'eux et un comité de suivi dont le rôle sera de s'assurer, tous les jours, que les choses se fassent et de les évaluer. Si le chef de l'Etat décidait de lancer ce plan et si on me le demandait, je serais d'accord pour présider ce comité de suivi. En revanche, il faut un "général Patton", au sein de gouvernement, pour mettre en œuvre ce plan. Et ça, non, certainement pas, ce ne sera pas moi.»

Pour lire le rapport cliquez ici.