mardi 1 juin 2021

Propos centristes. France – Plan de relance européen; Piliers de la politique économique: travail, produits de meilleure qualité et décarboner; 5% de croissance en 2021; réforme de la fonction publique…

Voici une sélection, ce 1er juin 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.


► Emmanuel Macron (Président de la République)

En un an, nous avons fait de notre initiative franco-allemande pour une relance européenne une réalité. En un an, nous avons réussi à convaincre tous nos partenaires, à conduire toutes les procédures parlementaires en un temps record. Voilà la détermination à agir ensemble ! Deux ans après, le traité franco-allemand d'Aix-la-Chapelle c'est un fonds soutenant des initiatives citoyennes, de nouvelles plateformes numériques, une coopération transfrontalière renforcée, le train de nuit Paris-Berlin 2023. Et tant d'autres projets qui nous rapprochent ! Avec l'Allemagne, notre rôle a été décisif pour apporter une réponse européenne à la crise. Nous avons pris ensemble l’initiative de la relance. C'est une fierté. Santé, migrations, défense, climat, numérique, nous allons poursuivre sans relâche les transformations engagées.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

Les crises révèlent ceux qui tiennent le cap pendant la tempête. Ceux qui confondent la fermeté et la démagogie. Ceux qui confondent l'efficacité et l'outrance.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

Réunion de préparation du sommet de l’OTAN pour une relance transatlantique, autour de nos valeurs, de nos principes et d’une responsabilité partagée grâce au renforcement des efforts de défense européens.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

D’ici à 2025, la mise en place d’une zone à faibles émissions dans la métropole du Grand Paris peut faire baisser la pollution de l’air de 40%. La loi Climat et résilience généralisera ce principe dans toutes les grandes villes de France.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

- Le Grenelle de l’éducation concrétise: l’augmentation de la rémunération des professeurs, la personnalisation des parcours professionnels, l’esprit d’équipe et d’entraide, l’amélioration du service public.

- Oui, il faut bien payer les professeurs, bien payer les personnels de l'éducation.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

- Nous tenons une politique économique cohérente depuis 2017 qui tourne autour de trois grands piliers : valoriser le travail, investir pour avoir des produits de meilleure qualité et décarboner notre économie.

- Les indicateurs économiques sont bons. Je suis convaincu que nous ferons 5% de croissance en 2021 et que nous retrouverons au début de l’année 2022 le niveau de développement économique que nous avions en 2019.

- Le quoi qu'il en coûte doit prendre fin ?

- [Inflation à prévoir?] C'est le résultat du retour de l’activité aux Etats-Unis. C'est pour cela que je plaide pour du sérieux dans les politiques économiques.

- Nous nous attendons à un déficit public de 9,4% pour 2021

- Il y a 2 freins à la croissance : le recrutement et le coût des matières premières, leur approvisionnement.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- La décision du Conseil constitutionnel sur la loi relative à la gestion de la sortie de crise sanitaire permet la promulgation et la mise en œuvre de ce qui avait prévu pour les 20 et 27 juin : bureaux de vote en plein air, dispositif de campagne audiovisuelle spécifique, etc.

- Engagement tenu ! Nous revalorisons de manière inédite la filière investigation de la police. Un policier qui voudra exercer les responsabilités d'officier de police judiciaire sera mieux indemnisé avec une prime de 1296€ par an (soit +216€ sur l'année). Afin de renforcer les services d’enquête, ceux qui n’exercent pas leurs responsabilités d'officier de police judiciaire seront incités à les reprendre, faute de quoi ils perdront le bénéfice de cette indemnité.

- Hier, à Paris, des catholiques ont été pris à partie par des individus violents en marge d’une procession. La liberté de culte doit pouvoir s’exercer en toute sérénité dans notre pays. Pensées pour les catholiques de France.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

À l'approche des vacances, les jeunes sont nombreux à chercher un job d'été. Grâce à la mobilisation des entreprises, plus de 10 000 offres de jobs d'été sont déjà disponibles sur et des milliers d'autres suivront.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)

- La radio fête ses 100 ans ! Accessible, vivante, formidable relais de la création et étroite alliée de la vivacité de la démocratie, la radio accompagne nos vies au quotidien.

- C'est formidable ce qui est en train de se passer, cette renaissance, cette jubilation... Mais il faut garder ces mesures de protection.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

- [Varenne de l'eau] Il faut sortir des postures, remettre de la pensée, de la raison, beaucoup de science sur la gestion hydraulique de notre territoire.

- La production laitière fait partie de notre identité, au service de notre souveraineté alimentaire.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)

- [Réforme de la haute fonction publique] On cherche à créer un État efficace.

- Le sujet, ce n'est pas le prestige, c'est comment notre État fonctionne. Si rendre l'État efficace est démagogique, alors le débat que nous avons est majeur, c'est un débat hautement politique.

- Ce n'est pas une réforme de l'ENA, c'est une réforme de l'Etat. C'est cette réforme que ni la droite ni la gauche n'ont réellement conduite que je mène au nom d'Emmanuel Macron et Jean Castex au service des Français.

- On a beaucoup parlé de l'ENA, mais cette réforme, c'est d'abord une réforme de l'État (...). On doit regarder en face nos faiblesses : un manque de diversité, une perte de proximité, et un État qui n'est pas entré dans les enjeux du XXIe siècle.

- 90% des fonctionnaires sont en dehors du périphérique alors que 90% des hauts fonctionnaires sont à Paris. Alors non, ce n'est pas de la démagogie de rendre l'Etat plus efficace sur le terrain, et à la hauteur des enjeux de notre siècle.

- Ce que nous voulons, c'est que les politiques qui nomment, puissent nommer des hommes et des femmes dont on a repéré des compétences, qu'on a formé tout au long de la vie.

- Aujourd'hui, on nomme soit des gens proches de soi, soit des gens que les grands corps prestigieux vous amènent sur un plateau. Le système de l'ENA fait que pendant deux ans, on vous classe, et on vous fait rentrer dans une carrière à vie.

- Aujourd'hui, il y a suffisamment de personnes, à droite notamment, qui veulent tout contractualiser, tout passer au régime du privé. J'y suis fermement opposée. Le statut de la fonction publique permet la permanence de l'État.

- Je suis très fermement opposée à cette droite de moins en moins républicaine qui appelle à la suppression du statut de la fonction publique. Hors de question de détruire le fondement de la permanence de l'Etat, et de nos valeurs d'égalité de traitement.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

- Notre ambition reste inchangée : un commerce mondial plus juste, plus équitable, plus durable. Les conditions y sont plus que jamais favorables.

- En 2019 la France était le pays européen le plus attractif pour les investisseurs étrangers, devant l'Allemagne. Les réformes entreprises depuis 2017 portent leurs fruits. Il faut poursuivre cet effort de baisse de la fiscalité.

- Le rôle des polices municipales est absolument clé dans la lutte contre la délinquance. Pour avoir été longtemps maire, je sais à quel point leur rôle de proximité est essentiel en lien avec la police nationale ou la gendarmerie.

- Entre l’inquisition et le comité de salut public, Guillaume Peltier hésite encore. Chaque nouvelle proposition de LR est une nouvelle compromission idéologique avec l’extrême droite.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)

- Cette année, pour la première fois, au moment de la fin de la trêve hivernale, qui est au 1er juin, nous allons maintenir ouvertes la totalité des places d'hébergement d'urgence.

- Nous avons atteint 200 000 places d'hébergement d'urgence, un niveau jamais atteint. Un effort budgétaire important de 700M€. Si une expulsion doit avoir lieu, elle sera assortie d’une proposition d’un autre logement, ou d'hébergement.

 

Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)

- On était les champions du monde du vélo dégonflé au fond du garage. C’est en train de changer. Et le vélo électrique y est pour beaucoup.

- Moins polluant, moins énergivore, plus spacieux (740 places contre 600 aujourd’hui, des places vélo), accessible aux PMR sans aide : c’est le TGV du futur, dévoilé. Sur les rails dès 2024.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)

- Nous maintenons une prévision de croissance à 5%. C'est prudent et réaliste. Nous mettons tout en œuvre pour atteindre cette prévision, notamment avec le déploiement du plan de relance.

- Il faut mobiliser l'épargne des Français par la confiance. La marque de fabrique de ce gouvernement est de refuser l'augmentation de la fiscalité, c'est même de la baisser. Nous ne voulons pas créer d'impôts, ni les augmenter.

- Nous remboursons la dette avec du temps. Nous allons soutenir la croissance afin de générer des recettes pour faire face à nos engagements et ne pas augmenter les impôts.

- [Budget rectificatif] Il y a trois chapitres dans les 15 milliards d'euros de mesures d'urgence : le remboursement des exonérations de cotisations, le financement du fond de solidarité et le financement de l'activité partielle en faveur des salariés.

- La crise que nous avons connue nous amène à viser en 2021 et 2022 une stabilité des emplois de l'Etat.

- Je crois que Guillaume Peltier a dit beaucoup de bêtises concernant la fin de l'emploi à vie dans la fonction publique territoriale. L'emploi à vie, c'est l'emploi du statut.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

- Avec le dispositif d’accompagnement des entreprises en sortie de crise, la France consolide son rebond : notre outil productif et nos savoir-faire ont été protégés, France relance est en marche, nous déployons désormais un accompagnement sur-mesure dans cette phase de transition.

- La PMA pour toutes, c'est d’abord une mesure d’égalité pour toutes les femmes et c'est aussi une promesse de la campagne présidentielle de 2017 que nous voulons tenir.

 

Alain Griset (ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)

Avoir une entreprise responsable, respectueuse de l'environnement, qui joue un rôle clé pour une économie plus durable, ça peut et ça doit se valoriser.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- Il n'y a pas un seul pays dans le monde où il n'y a pas de violences conjugales : c'est un échec collectif. Le combat, il est culturel.

- [Violences conjugales] Avec Gérald Darmanin, nous avons donné une consigne claire : que 100% des plaintes soient prises, qualifiées et transmises au parquet.

- [Violences conjugales] On fait face à des gens qui sont parfois déterminés à tuer ! Je m'insurge contre ces hommes qui considèrent en 2021 avoir le droit de vie ou de mort sur leur femme ou ex-femme.

- Avec le Grenelle des violences conjugales, une loi permet maintenant de retirer les armes dès la plainte, et nous avons adressé une circulaire pour rendre cela obligatoire.

 

Nadia Hai (ministre chargée de la Ville)

Nous sommes convaincues que la pratique du sport est un vecteur d’émancipation. C’est pourquoi nous souhaitons la voir déployée dans chaque Cité éducative.

 

Sophie Cluzel (secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées 

Quand les enjeux du handicap avancent, c’est toute la société qui progresse.

 

Jean-Baptiste Lemoyne (secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie)

- Nous souhaitons de la relance touristique et de la vigilance. On fait une grande campagne avec Atout France, les Régions et les territoires pour chercher des touristes européens.

- Dans le cadre de la réouverture du tourisme international le 9 juin, on travaille à établir avec les Européens une liste avec les pays verts, les pays rouges et les pays entre-deux.

- On souhaite préserver la France d'une nouvelle vague. La relance rime aussi avec la prudence et la vigilance. Nous sommes très attentifs à l'évolution des variants, notamment du variant indien.

- Nous avons donné des outils pour que les acteurs de la montagne puissent lancer des investissements. Tout est prêt pour que les investissements puissent désormais se faire, je le souhaite dès cet été.

- Le geste du Président Emmanuel Macron au Rwanda était fort et empreint de solennité. C'est une nouvelle page qui s'écrit dans la relation entre la France et le Rwanda, entre nos jeunesses aussi.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- Le plan de relance européen, c’est maintenant ! Notre plan de relance français de 100 milliards € a déjà commencé à se déployer. Nous recevrons plus de 40 milliards € du plan européen. 

- À partir d’aujourd’hui, une équipe de 22 procureurs pourra mener des enquêtes et engager des poursuites pour protéger le budget européen contre les fraudes ou la corruption. Un grand pas en avant soutenu depuis le début par la France.

- A partir du 9 juin, le pass fonctionnera en France pour de grands rassemblements. A partir du 1er juillet, il sera utilisé pour voyager en Europe.

- Cet été, l’Europe sera le 1er producteur mondial de vaccins. Les vaccins que nous produisons et utilisons restent protecteurs contre les variants.

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)

Parce que la crise sanitaire a aggravé la pauvreté, nous redynamisons la politique sociale du ministère de l’Education. Nous travaillons à ce que les bourses, primes et fonds sociaux soient mobilisés plus efficacement, au plus près des besoins des familles.

- [Leviers contre les inégalités sociales à l’école] Un premier levier concerne les bourses pour les collégiens et les lycéens. La lutte contre le non recours aux bourses est mon premier objectif. Nous savons que près de 20% des foyers éligibles n’en font pas la demande. Cela veut dire que nous avons encore des efforts à faire en matière d’information aux familles et pour les accompagner dans leurs démarches. Avec Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics, ndlr) je travaille à ce que les familles soient notifiées de leur éligibilité aux bourses au moment de leur déclaration de revenus en ligne à partir de 2022. (…) Nous travaillons sur d’autres leviers, comme par exemple la mise en place d’établissements de service à la rentrée prochaine. L’objectif est de multiplier les lieux d’accueil, d’information et d’accompagnement des familles, à l’intérieur des établissements ou à la croisée de plusieurs d’entre eux, dans une maison de quartier par exemple. Nous avons lancé un appel à projets cette année pour que des établissements scolaires, en lien avec les collectivités et les acteurs locaux, puissent travailler à la mise en place de ces guichets uniques grâce à un financement de l’Etat. Chacun de ces établissements proposera un bouquet de services dans différents champs comme le social (notamment pour les bourses, ndlr), mais aussi la santé, l’emploi, la formation, l’orientation... Six millions d’euros ont été dédiés à cette nouvelle mesure, et une quinzaine d’établissements de service seront lancés à la rentrée prochaine.

- Aujourd’hui, le montant pour la bourse des collèges varie en fonction des ressources et de la composition du foyer. Il peut aller de 105 à 459 euros par an. Pour la bourse des lycées, il est compris entre 441 et 936 euros, selon l’échelon. À cela s'ajoutent des primes diverses, comme la prime d’internat, la prime de reprise d’études ou encore la prime d’équipement pour les boursiers de la voie professionnelle. Parallèlement à ces dispositifs, nous travaillons à l’élargissement de l’assiette des boursiers car nous souhaitons toucher un plus grand nombre de familles des “classes moyennes”, qui aujourd’hui ne bénéficient d’aucune aide pour la scolarité de leurs enfants.

- Nous avons souhaité étendre la bourse au mérite. Cette bourse, qui vient s’ajouter aux bourses de lycée, est versée chaque trimestre (montant compris entre 134 et 334 euros par trimestre, ndlr) à tous les lycéens boursiers qui ont obtenu une mention bien ou très bien au brevet des collèges. Jusqu’à cette année, elle était réservée aux lycéens boursiers s’orientant vers un baccalauréat. Dès l’année prochaine, elle sera également versée aux élèves qui ont obtenu une de ces mêmes mentions au brevet et qui s’orientent vers un CAP. Nous souhaitons par ce biais-là appuyer le travail engagé par le ministère pour valoriser la voie professionnelle. Nous avons aussi souhaité en 2020 revaloriser la prime d’internat (comprise entre 250 et 423 euros selon l’âge de l’élève et son échelon de bourse) pour permettre à des jeunes issus de milieux défavorisés de rejoindre un internat d’excellence. Ces structures sont un véritable levier pour l’égalité des chances. Notre objectif est que la bourse et la prime cumulées puissent couvrir la quasi-totalité du coût de l’internat, soit 1.500 euros par an en moyenne.

- Les collèges et les lycées disposent de ce que l’on appelle des fonds sociaux, ce qui représente un budget total de 51 millions d’euros. Ce sont les chefs d’établissements, avec l’expertise de leur équipe, qui les attribuent aux familles dans le besoin. Ils peuvent par exemple être utilisés pour financer du matériel informatique, des fournitures, des sorties scolaires, aider au paiement de la cantine ou même un plein de courses pour une famille qui se trouverait dans un besoin vital. Pour différentes raisons, l’utilisation de ces fonds n’est pas toujours optimisée. J’ai invité à mener une politique volontariste dans ce domaine, afin que les fonds sociaux soient mobilisés de manière plus fréquente, plus souple et plus pragmatique pour les élèves et les familles en grande difficulté. Les freins existants aujourd’hui peuvent être liés au manque d’information, à des lourdeurs administratives, mais sont surtout d’ordre humain. Pour une famille fragile comme pour un enseignant ou un chef d’établissement, la question de la précarité peut être difficile à aborder. Cette question est centrale et mérite sans doute davantage de formation de la part des professionnels.

- Avec le ministère des Solidarités et de la Santé, nous avons redéployé et amplifié le dispositif petits déjeuners gratuits à l’école, initié en 2019. Au départ, il concernait uniquement les REP+ (réseaux d’éducation prioritaire renforcés, ndlr), avec des fréquences de distributions relativement faibles et uniquement dans les classes élémentaires. L’objectif alors était plutôt pédagogique. Depuis, la cible s’est élargie aux REP et aux écoles situées en dehors de l’éducation prioritaire qui accueillent des publics fragiles. Si une de ces écoles est identifiée par les élus locaux comme socialement fragile, la distribution peut se faire tous les matins et désormais pour tous les niveaux, de la petite section au CM2. Nous avons donné le top départ de ce redéploiement le 9 mars dernier. Depuis, de nombreuses villes ont rejoint le dispositif et certaines ont déjà commencé à le déployer. Pour la rentrée 2021, les dernières remontées nous indiquent que 290 communes sont engagées dans l’opération, soit 3 fois plus que l’année dernière. Le nombre de petits déjeuners distribués à l’échelle nationale devrait être multiplié par 4 et atteindre 12 millions l’année prochaine. A noter que la dotation versée par l’Etat pour cette opération était passée de 1 euro par petit déjeuner à 1,30 euro en 2020.

- J’ai souhaité donner aux étudiants un coup de pouce en leur proposant de contribuer à Devoirs faits, créé en 2017. Il s’agit d’un dispositif très qualitatif d’accompagnement aux devoirs proposé gratuitement aux collégiens. Traditionnellement, ces séances se font après les cours, au sein du collège. J’ai récemment annoncé l’ouverture de ce dispositif aux étudiants, pour qu’ils puissent eux aussi accompagner nos collégiens à distance en étant rémunérés par l’Education nationale (e-Devoirs faits, ndlr). Dans un premier temps, nous ciblons les 25.000 étudiants déjà engagés auprès d’élèves dans le cadre de nos dispositifs de tutorat (les Cordées de la réussite, ndlr) ou dans des associations d’aide aux devoirs agréées par le ministère. La rémunération des étudiants qui s’engageront sera de 15,99 euros bruts de l’heure, soit 12 euros nets, et l’engagement minimum de deux heures par semaine. A raison de 4 heures de e-Devoirs faits par semaine, un étudiant pourrait donc gagner près de 200 euros nets par mois. (…) Sur le principe, quand on mène une expérimentation, on évalue. Fin juin, nous regarderons ce qui a bien ou moins bien fonctionné. Si nous atteignons la cible de 25.000 étudiants cette année et que nous sentons qu’il y a de la demande, nous pourrons regarder l’année prochaine comment élargir ce dispositif. Sachant que nous avons deux impératifs : que cela reste hautement qualitatif et que le processus de recrutement ne vienne pas alourdir le travail des principaux de collège. Si nous tombons dans une usine à gaz, cela ne marchera pas. La mesure est financée sur le budget annuel du dispositif Devoirs faits. L’expérimentation a pu être lancée cette année car il nous reste une marge en raison de la fermeture des écoles et des contraintes de non-brassage, qui ont complexifié la mise en œuvre du dispositif. Il faudra évaluer avant de dire comment le financer l’année prochaine. Mais oui, l’idéal serait de le prolonger.

 

Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)

- La transition écologique est indispensable, mais elle ne peut pas être à 2 vitesses : il est très important de corréler l’environnemental et le social. Oui à la transition écologique, c’est un impératif, mais elle doit pouvoir être socialement équilibrée et acceptable.

- Acheter un produit responsable réalisé par une entreprise qui ne l’est pas, ça n’a aucun sens. C’est l’objet d’impact.gouv.fr de donner à voir ce que sont et ce que font les entreprises responsables, celles qui veulent avoir un impact environnemental et social positif.

- Ce qui va changer le monde, ce n’est pas le label que vous allez afficher sur votre vitrine, c’est votre pratique à l’intérieur de la boutique. Ce sont ces pratiques qu’on veut faire évoluer avec impact.gouv.fr.

- Les coalitions sont faites pour dépasser les frontières, économiques comme nationales! La France sera aux côtés de ses partenaires s’ils souhaitent lancer des initiatives similaires à impact.gouv.fr ou à notre taskforce sur la finance à impact.

- A chacun de mes déplacements, je rencontre des petites ou moyennes entreprises qui ont un savoir-faire en termes d’impact, mais qui n’ont pas les moyens de le faire savoir. Faites connaître vos actions sur impact.gouv.fr, c’est aussi pour ça que cette plateforme existe!

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)

- 3018, le numéro unique gratuit et confidentiel pour soutenir et accompagner les parents et leurs enfants victimes de cyber-violences Assurons-nous que les jeunes puissent bénéficier pleinement des opportunités qu’offre le numérique en toute sécurité

- Le droit de partir en vacances, de bénéficier de temps de loisirs ou de construire un projet d’autonomie est essentiel pour les enfants protégés par l’Aide Sociale à l’Enfance.

 

Assemblée nationale

Richard Ferrand (président)

- Moment de travail et d’amitié avec Nikol Pashinyan, Premier ministre de la République d’Arménie en visite officielle en France. Une amitié historique unit nos deux pays et nos deux peuples. L’Assemblée nationale est aux côtés de l’Arménie dans ces moments difficiles.

- Le fort engagement des députés sur la situation au Haut-Karabakh témoigne de l’attachement des parlementaires français à l’Arménie. L’Assemblée nationale est attachée à approfondir notre coopération parlementaire bilatérale.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)

Bravo à Brigitte Bourguignon en tête du 1er tour de la législative partielle dans le Pas de Calais. C'est l'ancrage et le travail de terrain qui sont récompensés, contre l'hostilité des appareils partisans. Tous rassemblés au deuxième tour pour ne rien céder au FN.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)

- Je ne crois pas que le problème de la police soit la justice.

- Mon plein soutien au livreur agressé à Cergy. Il faut le dire, le racisme n'est pas une opinion mais un délit. Ne pas le combattre de toutes nos forces, c'est accepter de le banaliser. Ne cédons rien sur ce terrain !

- On sait d'où vient le n°2 de LR, Guillaume Peltier, on sait où il retournera. Derrière les effets d'annonces populistes et rétrogrades de certains cadres LR se cache une réalité : il y a, à droite, la tentation de rejoindre Marine Le Pen.

- [Régionales] Nous pensons qu'il faut de la transparence et de la clarté plutôt qu'un accord d'appareil qui se négocie en quelques minutes un soir de premier tour.

- Il faut donner encore plus de moyens pour lutter contre les violences conjugales.

 

● MoDem

Jean-Noël Barrot (secrétaire général)

Le bruit est un enjeu de santé publique.

 

● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)

- [Emmanuel Macron] a rallumé la haine sociale dans notre pays qui créera un rejet de sa personne, quand bien même les gens n'ont pas franchement envie de Marine Le Pen. (…) Si Emmanuel Macron est au second tour de la présidentielle, c'est Marine Le Pen qui l'emportera.

- [Front républicain aux régionales] Ça doit être au cas par cas.

 

● Mouvement radical

Bertrand Pancher (député)

la société française est à cran: à fracturer la gauche et la droite, gare à ne pas fracturer la démocratie. (…) Il faut un choc de décentralisation et d'expérimentation et une conférence sociale.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

 

Nathalie Loiseau

- Retrait des troupes azerbaïdjanaises d’Arménie, restitution des prisonniers arméniens, protection du patrimoine et plein accès pour l’aide humanitaire au Haut Karabakh: Emmanuel Macron impeccable.

- J’aimerais que quelqu’un m’explique pourquoi ces candidats RN à des élections en France ont des comptes sur un réseau social russe.

 

● Personnalités centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)

- Quand je vois ce qui se passe chez les LR, je suis forcément triste et inquiet.

- Les républicains avaient vocation à se préparer à exercer les responsabilités et aujourd'hui je les vois dans l'attaque et l'offensive et je ne les vois pas toujours dans la proposition.

- [Propos de Guillaume Peltier sur le RN] C'est très grave, et c'est très grave de ne pas avoir une voix qui recadre lorsqu'il y a des dérives.

- [Michel Barnier] Il n'est pas ambigu sur la ligne politique, il a l'expérience, il a la modération, il a la capacité de rassemblement et une dimension sociale forte.

 

 

Une Semaine en Centrisme. Emmanuel Macron est-il toujours «central»?

Emmanuel Macron

A l’approche des prochaines élections présidentielles, nombre de critiques estiment qu’Emmanuel Macron est devenu un homme de droite ou qu’il a décidé de faire la chasse aux voix de droite, suivant en cela la sociologie électorale du moment, afin de se faire réélire et qu’il a donc délaissé le Centre ou l’espace central.

On voit bien que cette analyse arrange bien les affaires de la Gauche – qui peut plus facilement mobiliser ses électeurs face à un représentant droitiste – ainsi que celles de la Droite – qui peut ainsi dénoncer un opportuniste et un affichage de façade pour également mobiliser les siens.

Qu’en est-il?

En 2017, Emmanuel Macron s’est présenté comme le candidat de l’«ailleurs», celui du «en même temps», c’est-à-dire du «ni Droite, ni Gauche» et du «et de droite et de gauche».

En réalité, il était le candidat de l’axe central (de la droite libérale réformiste à la gauche sociale-libérale en passant par le Centre libéral social), voire du Centre.

Ses réformes dénoncées pour certaines par la Droite (notamment celles touchant aux questions sociétales) et pour d’autres par la Gauche (notamment celles traitant des questions socio-économiques) ont validé ce positionnement.

La PMA pour toutes a mis la Droite dans la rue et la réforme des retraites a fait défiler la Gauche.

Tout cela n’est guère étonnant car le Centre et l’axe central ont évidemment des ennemis déterminés à gauche et à droite de l’échiquier pour une raison bien simple, la peur de ces clientélistes que leurs électeurs soient séduits par les politiques et les réformes centristes et centrales qui sont d’autant plus remarquables qu’elles marchent en s’appuyant sur le réel et non sur une vision idéologique fantasmée de la société.

De même que le «quoi qu’il en coûte» pour défendre le «modèle français» en matières sociale et économique pendant la crise sanitaire de la covid19 est un keynésianisme pragmatiste qui ressort d’une vision centrale.

Cette politique s’est appuyée sur des valeurs humanistes et dans le cadre d’une défense exigeante de la démocratie républicaine libérale avec souvent une volonté de juste équilibre.

On peut donc affirmer qu’en quatre ans, Emmanuel Macron est demeuré globalement fidèle à ses engagements politiques.

Bien sûr, il y a eu des accros à ce positionnement «central.»

Certains étaient déjà en germe dans sa posture lors de la campagne présidentielle de 2017 comme ces relents de populisme où affleurés des critiques de la classe politique et des élites dominantes.

D’autres sont apparus dans sa gouvernance comme des proximités coupables «à la mitterrandienne», notamment avec le populiste démagogue Donald Trump – heureusement révisée par la suite – et l’élucubrationiste (complotiste) de droite radicale Philippe de Villiers, ou, plus grave, dans le peu de préoccupation de certaines questions essentielles comme celles sur la protection des enfants, comme celle de la mise en place d’un vrai service public de l’information aux temps des fake news.

Mais cela ne permet pas de remettre en cause sa centralité, voire son centrisme qui ressemble beaucoup à celui de Barack Obama, de Joe Biden et de Justin Trudeau ou, de manière plus éloigné à celui de Tony Blair et de Bill Clinton sans oublier Helmut Schmidt ou Aristide Briand.

Rien ne permet donc d’affirmer qu’Emmanuel Macron a viré à droite.

Quant aux questions de sécurité qui, en ce moment et sans doute lors de la campagne présidentielle 2022 tiendront le haut du pavé, il faut tout de suite dire que tout centriste, tout représentant de l’axe central sait bien qu’il ne peut y avoir de liberté, d’égalité, de fraternité, de respect de l’autre sans sécurité.

Ensuite, le fait que la Droite lui reproche son laxisme en la matière et que la Gauche va jusqu’à parler de manière outrancière et irresponsable de régime autoritaire, illibéral voire plus, montre bien qu’il affiche une politique centriste en la matière.

Le constat, en 2021, est donc clair: Emmanuel Macron est demeuré fidèle à ses convictions et celles ressortent bien d’une pensée centrale et très souvent centriste.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC