mercredi 7 mars 2018

Actualités du Centre. Lagarde (UDI): «nous sommes toujours dans l’opposition»

Jean-Christophe Lagarde
Jean-Christophe Lagarde continue son numéro quelque peu difficile à exécuter mais aussi à comprendre concernant le positionnement politique de son parti, l’UDI.
Ainsi, lors d’un entretien au quotidien l’Opinion, il a expliqué, suite à une question sur le soutien à des candidats La république en marche dans deux législatives partielles (Guyane et Haute-Garonne), «Nous ne sommes pas des satellites de la majorité présidentielle, nous sommes toujours dans l’opposition mais nous soutenons des candidats de LREM contre d’autres qui n’ont pas nos idées.»
A ce propos, l’UDI pourrait soutenir un autre candidat de la majorité présidentielle lors d’une législative partielle concernant les Français de l’étranger.
Et s’il a précisé que «Wauquiez et LR sont dans une dérive qui ne permet plus d’alliance nationale, d’alliance de partis», il a néanmoins réaffirmé que, dans des élections locales, il pourrait y avoir un soutien UDI à des candidats Les républicains, comme ce sera bientôt le cas avec un député invalidé et proche de… Wauquiez.
Concernant la révision de la Constitution, il a déclaré que l’UDI est «ouverte» à celle-ci «car il faut moderniser nos institutions ce qui veut dire mieux faire la loi, plus vite et plus efficacement sans réduire pour autant la place des parlementaires.»
Et s’il pense que «c’est regrettable de baisser le nombre des parlementaires car cela les éloignent des citoyens mais c’est anecdotique», il veut «en revanche, avoir une dose de proportionnelle pour que les Français soient mieux représentés et que cette dose ne soit pas factice, en clair qu’il n’y ait pas moins de 20% des députés à la proportionnelle – en-dessous, il n’y a pas de proportionnelle.»
A la question de savoir si cette proportionnelle ne rendrait pas le pays ingouvernable comme c’est le cas de l’Italie après les dernières législatives, il a réagi vigoureusement: «L’escroquerie habituelle de la V° République c’est de dire qu’avec la proportionnelle le pays est ingouvernable car en France on a le culte de la monarchie. En Italie, il y a deux tiers de la proportionnelle, c’est trop et ils ne peuvent gouverner.»
Mais Lagarde veut, en plus, que dans cette réforme il y ait des dispositions pour que l’on renforce les pouvoirs du Parlement avec plus d’initiative des parlementaires pour proposer les lois et initier des enquêtes.
«Nous sommes dans une monarchie républicaine où le président de la république a tous les pouvoirs et le Parlement aucun, nous sommes le seul Etat occidental dans ce cas» a-t-il affirmé.
Enfin, il a estimé «que, in fine, la réforme des institutions se fera par référendum».